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∂v 1 ∂p
=− (2)
∂t ρ0 ∂x
∂p 1 ∂v
=− (3)
∂t χs ∂x
∂δρ ∂v
= −ρ0 (4)
∂t ∂x
où on a introduit χs = − V1 ∂V
∂P
, la compressibilité isentropique du fluide, dont on reparlera
plus tard.
1.2.1 Dérivation de ces équations
Pour obtenir les équations ((2)-(4)), on va se servir de deux équations classiques de
la mécanique des fluides : l’équation d’Euler (ou simplement le Principe Fondamental
de la Dynamique), et la conservation de la masse. Toutefois, on aura besoin de les
linéariser pour obtenir les équations recherchées, en utilisant le fait que les grandeurs
étudiées sont petites.
La troisième équation qu’on utilisera est celle de la compressibilité d’un fluide, et
provient de la thermodynamique.
∂→
−v
−v · →
− → →
−
ρ + ρ(→ ∇ )−v = − ∇ P + ρ→
−g
∂t
∂v
ρ + ρv∂x v = −∂x P
∂t
La prochaine étape est de linéariser l’équation. Pour ça, on se rappelle les décom-
positions données dans l’éq. 1 :
∂v
(ρ0 + δρ) + (ρ0 + δρ)v∂x v = −∂x (P0 + p)
∂t
Soit en notant en vert les grandeurs d’ordre 0 et en rouge les grandeurs d’ordre 1 :
∂v ∂v ∂(P0 + p)
(ρ0 + δρ) + (ρ0 + δρ)v =−
∂t ∂x ∂x
0 = −∂x P0 (Ordre 0)
∂v ∂p
ρ0 =− (Ordre 1)
∂t ∂x
Ainsi, on a :
1 ∂V 1
= − dP
V ∂P S P
dV
= χS p (6)
V
s V0 V'
ψ(x) ψ(x+dx)
Ainsi :
∂Ψ dV
= = χS p
∂x V
1 ∂Ψ
⇒ p(x, t) = −
χS ∂x
On dérive alors cette expression par rapport à dt pour obtenir l’équation (3).
On trouve une équation similaire sur p en dérivant l’équation (3) par rapport à dt.
Cela nous donne le système d’équations d’ondes suivant :
∂2 v 1 ∂2 v
− =0 (7)
∂t2 ρ0 χs ∂x2
∂2 p 1 ∂2 p
− =0 (8)
∂t2 ρ0 χs ∂x2
On peut alors définir la célérité de l’onde, qui est la même pour l’onde de surpression
et pour l’onde de vitesse :
1
c= √
ρ0 χs
2 Impédance acoustique
2.1 Définition de l’impédance
On sait (parce qu’on peut le prouver mathématiquement) que les solutions des
équations (7)-(8) sont des ondes périodiques progressives, qu’on peut représenter par des
fonctions de la forme :
v(x, t) = V ei(ωt−kx)
p(x, t) = P ei(ωt−kx)
∂v 1 ∂p
=−
∂t ρ0 ∂x
1
⇒ iωv = −1 (−ik)p
ρ0
p ω ρ0
r
⇒ = ρ0 = cρ0 =
v k χs
q
ρ
Cette grandeur Z = χ0s est appelée l’impédance acoustique du milieu. On peut y
voir l’analogie avec l’impédance électronique :
— p, la surpression, est l’origine de la force qui induit le mouvement des particules
du fluide, comme la tension u induit le mouvement des électrons,
— v, la vitesse, est liée au flux de particules, comme l’intensité i est liée au flux
d’électrons.
On a donc p = Zv, avec Z un nombre réel. Cela implique que p et v sont en phase,
c’est-à-dire que les zones de haute pression sont aussi les zones de grande vitesse.
Note pour les ondes régressives : on voit que si l’onde se propage vers les x décrois-
sants, donc si l’argument de l’exponentielle est ωt + kx, alors on aura p = −Zv.
pi = Pi ei(ωt−k1 x)
pr = Pr ei(ωt+k1 x)
où on aura le même k1 parce qu’on est dans le même milieu, mais avec ωt + kx parce
qu’elle se propage vers les x décroissants. La phase causée par la réflexion est incluse
dans l’amplitude complexe Pr . Ici, vr = −pr /Z1 , où le signe - provient du fait qu’on soit
en +kx au lieu de −kx.
Enfin, l’onde transmise s’écrit :
pt = Pt ei(ωt−k2 x)
où k2 est défini par ω et la célérité dans le milieu 2. La phase causée par la transmission
est incluse dans l’amplitude complexe Pt . Ici, vt = pt /Zt .
Ce qui nous intéresse, c’est de calculer, connaissant l’amplitude Pi de l’onde inci-
dente, les amplitudes Pr et Pt des ondes réfléchies ou transmises.
Généralement, on s’intéresse même plus précisément aux coefficients de réflexion
et de transmission :
Pr
r=
Pi
Pt
t=
Pi
2.2.2 Équations de continuité
On a l’interface entre les deux milieux en x = 0. Les équations qui vont nous
permettre de relier les pressions dans le milieu 1 et dans le milieu 2 sont :
— La continuité de la pression : pi (0, t) + pr (0, t) = pt (0, t)
— La conservation du débit : S1 vi (0, t) + S1 vr (0, t) = S2 vt (0, t)
Cela nous donne le système suivant :
pi (0, t) + pr (0, t) = pt (0, t)
S1 vi (0, t) + S1 vr (0, t) = S2 vt (0, t)
α2 − α1
r= (9)
α2 + α1
2α2
t= (10)
α2 + α1
Maintenant qu’on connaît le lien entre p et v pour une onde progressive, p = Zv, on
peut écrire l’énergie potentielle autrement :
1 1 1
Ep = χs p2 = χs Z2 v2 = ρ0 v2 = Ec
2 2 2
On a donc :
Em = Ep + Ec = ρ0 v2 = χs p2
La variation dans le temps de l’énergie acoustique dépend alors de :
∂Em ∂v ∂p
= ρ0 v + χs p
∂t ∂t ∂t
||P||
I= (11)
2Z
où ϕ provient de la phase de Pi et représente le fait qu’il peut y avoir une phase non
nulle en x = 0.
On voit apparaître des ondes stationnaires, où l’évolution en x et l’évolution en t
sont indépendantes. On parlera alors de nœuds de pression aux positions où la pression
est toujours nulle, et de ventres de pression aux positions où la pression est maximale.
Pour les vitesses, on utilise la formulation avec les impédances :
On peut choisir n’importe quel n pour la valeur de ϕ, donc on prend 0, et cela donne
les modes :
π
k1(m) = m , m ∈ Z (12)
L
On voit que la différence avec le tube fermé, c’est que la pression est nulle aux bords
au lieu d’être maximale. Par contre, les k1 possibles donc les ω des modes pouvant se
propager (on dira aussi "résonner") sont les mêmes.
3.3.3 Tube semi-ouvert (ou tube semi-fermé)
On ferme le tube d’un côté et on l’ouvre de l’autre. De manière arbitraire, on choisit
qu’il sera fermé en 0 (donc vitesse nulle) et ouvert en L (donc surpression nulle) :
v(0, t) = 0, ∀t
p(L, t) = 0, ∀t
sin(ϕ)
=0
⇒
cos(k1 L + ϕ) = 0
ϕ = nπ, n ∈ Z
⇒
k1 L + ϕ = π2 + mπ, m ∈ Z
On voit ici que les modes disponibles sont différents. Notamment, pour les autres
tubes, le mode fondamental est k1(1) , et le deuxième est k1(2) = 2k1(1) . Ici, on voit que le
mode fondamental est k1(0) , et le deuxième k1(1) = 3k1(0) .
Cela va changer la composition des ondes acoustiques qui se formeront dans le
tube, et donc sa sonorité.