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∂v1 ∂v1 ∂ 2 P1 1 ∂ 2 P1 1
∝ ωU et v1 ∝ kU 2 − = 0 avec cs = √
∂t ∂x ∂x 2 2
cs ∂t 2 µ 0 χS
2π 2 2π λ
kU 2 ωU impose U U soit U = cs .
λ T T
L’approximation acoustique revient à supposer que la vitesse locale d’une tranche
Généralisation à 3 dimensions
de fluide est très faible devant la célérité du son dans le milieu.
On admet la généralisation à 3 dimensions :
Équation thermodynamique 1 ∂ 2 P1 1
∆P1 − 2 2
= 0 avec cs = √
L’évolution du fluide est supposée adiabatique et réversible c’est à dire isentro- cs ∂t µ 0 χS
pique. On introduit donc le coefficient de compressibilité isentropique qui relie les
qui constitue l’équation de d’Alembert avec ∆ l’opérateur laplacien.
variations de pression et de masse volumique pour une transformation isentro-
pique :
1 ∂V 1 ∂µ 1.6 Célérité du son
χS = − =
V ∂P S µ ∂P S
Au sein d’un gaz parfait
C’est à dire, pour une perturbation de faible amplitude :
1 ∆µ 1 µ1 Commençons par évaluer le coefficient χS sachant que, pour la transformation
χS ≈ × = × donc µ1 = χs µP1 à l’ordre 1 : µ 1 = χs µ 0 P 1
µ ∆P µ P1 isentropique d’un gaz parfait :
dP dµ
P µ−γ = cste donc −γ =0
1.4 Équations couplées et linéarisées P µ
1 dµ 1
→ On considère pour simplifier une situation unidimensionnelle : χS = =
µ0 dP 0 γP0
µ(x, t) = µ0 + µ1 (x, t) , P (x, t) = P0 + P1 (x, t) , ~v = v1 (x, t)~ux
Ce qui donne pour la vitesse du son (avec M la masse molaire du gaz) :
→ On peut alors éliminer la fluctuation de masse volumique µ1 pour obtenir un r r
système de deux équations couplées et linéaires portant sur la vitesse v1 et la 1 γP0 RT0
cs = √ = donc cs = γ
surpression P1 : χS µ 0 µ0 M
∂P1 ∂v1 ∂v1 ∂P1 Ainsi dans l’air, à 298 K, cs,air = 346 m · s−1 .
χS =− et µ0 =−
∂t ∂x ∂t ∂x
Remarque : la célérité ne semble pas dépendre de la pression ; cependant si la
pression est trop faible, le modèle du fluide continu ne s’applique plus et si la
1.5 Équation de propagation pression devient trop forte, c’est l’équation du GP qui n’est plus réaliste.
Cas cartésien unidimensionnel
Au sein d’un liquide
Pour découpler ces équations, on dérive la première équation par rapport au temps
et le principe fondamental de la dynamique par rapport à la variable d’espace x : Les liquides sont plus denses µliq ≈ 103 kg · m−3 mais beaucoup moins compres-
−1
sibles que les gaz χliq. ≈ 10−10 Pa√ , typiquement :
∂ 2 P1 ∂ 2 v1 ∂ 2 v1 ∂ 2 P1
χS 2
=− et µ0 =− cs,liq = 107 ≈ 3 × 103 m · s−1
∂t ∂t∂x ∂x∂t ∂x2
On aboutit à l’équation de d’Alembert unidimensionnelle : Par exemple dans l’eau : cs,eau = 1, 5 km · s−1 .
2
2 Aspects énergétiques conserver.
On cherche à exprimer le bilan énergétique associé à la propagation de l’onde ? On peut exprimer le résultat sous forme intégrale en considérant un volume V
acoustique. limité par une surface fermée Σ orientée vers l’extérieur :
→
− ~
ZZZ ZZZ ZZZ ZZ
dE(t) d ∂e ~
= e(P, t)dvp = dvp = − (divΠ)dvp = − Π .dS
2.1 Équation bilan dt d V V ∂t V Σ
La diminution de l’énergie acoustique dans le volume s’explique par l’énergie
On commence par multiplier l’équation dérivée de la conservation de la masse par
rayonnée à travers la surface.
la surpression P1 et le principe fondamental de la dynamique par la vitesse :
∂P1 ∂v1 ∂v1 ∂P1
χS P1 = − P1 et µ0 v1 = −v1 2.3 Intensité acoustique, niveau sonore
∂t ∂x ∂t ∂x
On somme membre à membre les deux équations pour en déduire : L’intensité acoustique I est la moyenne temporelle de la norme du vecteur de
∂ 1
1
∂ Poynting acoustique et s’exprime en W.m−2 :
2 2
χS P 1 + µ 0 v 1 + (P1 v1 ) = 0
∂t 2 2 ∂x D
~
E
I = kΠk
On peut généraliser à trois dimensions en introduisant l’opérateur divergence.
Le bilan énergétique local associé à l’onde sonore s’écrit : L’oreille étant un détecteur logarithmique, on définit le niveau sonore, qui dé-
∂e →
− signe l’intensité sonore en décibel :
+ div Π = 0
∂t
I
1 1 →
− IdB = 10 log avec I0 = 10−12 W · m−2
avec e = χS P12 + µ0 v12 et Π = P1~v1 . I0
2 2
Quelques ordres de grandeur :
2.2 Interprétation source pièce calme conversation avion
1 intensité (dB) 20 60 120
? Le terme ec = µ0 v12 représente évidemment la densité volumique d’énergie
2 Le minimum d’audition de l’oreille humaine est d’environ 0 à 10 dB. Le seuil de
cinétique de l’onde sonore.
douleur est atteint vers 120 dB.
1 L’oreille est capable d’entendre des sons de fréquence compris entre 20 Hz et
? Il semble raisonnable d’associer le terme ep = χS P12 à la densité volumique
2 20 kHz. Au-delà, on parle d’ultrasons.
d’énergie potentielle de l’onde sonore. Ce terme représente l’énergie stockée lo-
calement par le fluide qui se dilate et se comprime (cf. énergie potentielle élastique
d’un ressort dont la longueur varie par rapport à sa valeur au repos).
3 Structure des ondes planes progressives harmoniques
? La somme e = ec + ep est la densité volumique d’énergie de l’onde sonore.
On s’intéresse à des solutions de l’équation de d’Alembert sous forme d’ondes
? Le terme P1~v1 , homogène à une puissance par unité de surface, est l’analogue du
planes progressives harmoniques OPPH.
vecteur de Poynting en électromagnétisme ou du vecteur courant de matière pour
l’équation de conservation de la masse ; c’est le vecteur densité de courant
d’énergie acoustique associé à l’onde sonore. 3.1 Notion d’onde plane
? Le fait d’avoir négligé les phénomènes d’amortissement explique l’absence de On considère une onde progressive harmonique qui se propage dans une certaine
second membre. Pour ce modèle, l’énergie acoustique d’un système isolé doit se direction de l’espace que l’on peut toujours choisir comme étant l’axe Ox.
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L’onde est qualifiée d’onde plane si, à un instant donné, la grandeur vibratoire est 3.5 Impédance acoustique
la même en tout point d’un plan perpendiculaire à la direction de propagation.
Très généralement, l’impédance est le rapport de l’excitation sur la réponse. Pour
Ainsi, la surpression associée à une OPPH se propageant selon les x croissants une onde sonore, on définit l’impédance acoustique par :
s’écrit :
P1 P1
P 1 (x, t) = P ◦1 exp (i [ωt − kx]) Z= ou Z =
v1 Sv 1
k Sv1 représente le débit volumique à travers une section S. Pour la suite, on privi-
O x
M
légie la première définition.
surface r
isobare Pour une OPPH se propageant dans le sens des x croissants, on a obtenu :
P
Comme kx = k~ux .x~ux = k~ux . (x~ux + y~uy + z~uz ) = ~k.~r, il est possible d’écrire une ~v 1 = 1 ~ux = v 1 ~ux donc Z = µ0 cs
µ0 cs
expression plus générale qui ne spécifie pas le système de coordonnées utilisé :
h i h i Cette grandeur réelle est caractéristique du milieu de propagation.
P 1 (~r, t) = P ◦1 exp i ωt − ~k.~r et ~v 1 (~r, t) = ~v ◦1 exp i ωt − ~k.~r
Attention que dans le cas d’une onde plane se propageant dans le sens des x
décroissants Z = −µ0 cs .
3.2 Opérations de dérivation pour une OPPH
3.6 Aspects énergétiques d’une OPPH
Dans le cas d’une OPPH, et uniquement pour une OPPH, on a :
∂P 1 −−→ Remarque : les grandeurs énergétiques étant des grandeurs quadratiques, il est
= iωP 1 gradP1 = −i~kP 1 indispensable de travailler avec les grandeurs réelles.
∂t
div~v = −i~k.~v ∆P 1 = −k 2 P 1 Considérons une OPPH se propageant dans le sens des x croissants ; l’expression
1 1
de l’impédance acoustique assure, pour les grandeurs réelles :
P1 (x, t) = µ0 cs v1 (x, t)
3.3 Relation de dispersion
1 1 1 e
On en déduit : ep = χS P12 = χS µ20 c2s v12 = µ0 v12 = ec = .
On reporte l’expression de la surpression dans l’équation de d’Alembert : 2 2 2 2
ω2 ω2 Cette égalité est associée à l’équipartition de l’énergie que l’on retrouvera pour
−k 2 P 1 + 2 P 1 = 0 donc k 2 = 2 l’OPPH en électromagnétisme.
cs cs
→
−
On retrouve la relation de dispersion caractéristique de l’équation de d’Alembert Pour le vecteur courant d’énergie : Π = P1~v1 = µ0 cs v12 ~ux = (µ0 v12 )cs ~ux = ecs ~ux
D→−E
pour une onde plane progressive et harmonique. Cette dernière relation restant vraie en moyenne dans le temps Π = hei cs ~ux
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v1◦ = 6, 8 × 10−3 m · s−1 cs et P1◦ = 2, 9 Pa P0 La fonction r → rP1 (r, t) est solution d’une équation de d’Alembert à une dimen-
L’amplitude ξ◦ du déplacement d’une tranche de fluide vaut : =v1◦ 2πνξ ◦ ,
soit : sion, nécessairement
:
◦ cs r r 1 r 1 r
ξ = 1, 1 µm λ = = 0, 34 m rP1 (r, t) = f t − +g t+ ⇒ P1 (r, t) = f t − + g t+
ν cs cs r cs r cs
De même pour l’amplitude de la variation de masse volumique : En l’absence d’onde retour, on ne conserve que le premier terme :
P◦
µ◦1 = µ0 χS P1◦ = 21 donc µ◦1 = 2, 5 × 10−5 kg · m−3 µ0 1
r
cs P1 (r, t) = f t −
Ces résultats confirment a posteriori les conditions de l’approximation acoustique. r cs
La surpression, la fluctuation de masse volumique et la vitesse locale d’une tranche La sphère émettant une onde oscillante, le milieu répond à la même pulsation,
de fluide sont très petites devant la pression au repos, la masse volumique au repos, c’est à dire en notation complexe :
et la célérité du son dans l’air. A ω
On note enfin que l’approximation acoustique est une approximation de P 1 (r, t) = ei(ωt−kr) avec k =
r cs
grande longueur d’onde.
Pour déterminer le champ des vitesses, on utilise le principe fondamental de la
dynamique :
4 Onde sonore sphérique ∂~v −−→
1 ik
µ0 1 = −gradP 1 ⇒ µ0 iω~v 1 = + Aei(ωt−kr) ~ur
∂t r2 r
4.1 Présentation r
Si on se place dans la zone de rayonnement définie par 1, alors :
On considère une sphère pulsante située à l’origine du système de coordonnées, λ
r k 1
de rayon a qui émet une onde sonore de manière isotrope à la pulsation ω. 1 ⇔ kr 1 ⇔ 2
λ r r
r 1 A i(ωt−kr) P
Et donc pour 1, ~v 1 ≈ e ~ur , c’est à dire ~v 1 ≈ 1 ~ur
λ µ0 cs r µ0 cs
Dans la zone de rayonnement, l’onde sphérique a localement la structure d’une
onde plane.
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la vitesse comme 1/r. L’onde se dilue en se propageant dans un milieu à trois Continuité de la pression
dimensions.
On applique la relation fondamentale de la dynamique à une tranche de fluide de
largeur 2ε au voisinage de l’interface :
5 Réflexion et transmission des ondes sonores m~a = [P0 + P1 (−ε, t)] S~ux − [P0 + P2 (ε, t)] S~ux
À la limite où ε → 0, la masse tend vers zéro, ce qui assure l’égalité des pressions :
5.1 Principe de l’étude
P1 (0, t) = P2 (0, t)
Soit deux milieux fluides séparés par une interface plane :
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D→ − E Z1 o 2 D→
− E Z2 o 2
? || Π r || = |vr | et || Π t || = |vt | Capacités exigibles :
2 2 → Approximation acoustique
C’est à dire pour les coefficients en énergie : Classer les ondes sonores par domaines fréquentiels.
D→ − E D→ − E Justifier les hypothèses de l’approximation acoustique par des ordres de grandeur.
|| Π r || || Π t || Z2
2 2 En comparant l’amplitude du déplacement à la longueur d’onde, montrer que l’ac-
R= D → − E = |r12 (v)| et T = D → − E = Z1 |t12 (v)| ∂~v
|| Π i || || Π i || célération de la particule de fluide s’écrit lorsque v c.
∂t
Écrire les trois équations locales linéarisées.
(Z2 − Z1 )2 4Z1 Z2
R= et T = Déterminer l’équation de propagation de la surpression dans une situation unidi-
(Z1 + Z2 )2 (Z1 + Z2 )2
rectionnelle en coordonnées cartésiennes.
Utiliser sa généralisation admise à trois dimensions avec l’opérateur laplacien.
? La relation R + T = 1 assure la conservation de l’énergie à l’interface.
Exprimer la célérité en fonction de la température pour un gaz parfait.
? Pour des milieux d’impédances acoustiques semblables, la transmission sera Citer les ordres de grandeur de la célérité pour l’air et pour l’eau.
efficace. On parle alors d’adaptation d’impédance.
→ Aspects énergétiques
Dans le cas contraire l’onde sera essentiellement réfléchie (exemple de l’interface
Utiliser les expressions admises du vecteur densité de courant énergétique et de la
air-eau).
densité volumique d’énergie associés à la propagation de l’onde.
1.0 Définir l’intensité acoustique en W.m−2 et le niveau sonore en décibels. Citer
0.8 T quelques ordres de grandeur (minimum d’audition, seuil de douleur, conversation).
R → Ondes planes progressives harmoniques
0.6 En relation avec la diffraction, discuter la validité du modèle de l’onde plane
0.4 en comparant la dimension latérale à la longueur d’onde. Décrire le caractère
longitudinal de l’onde sonore. Établir et utiliser l’impédance acoustique.
0.2 Utiliser le principe de superposition des ondes planes progressives harmoniques.
0.0 -3 → Onde sonore sphérique
10 10-2 10-1 100 101 102 103 1
Z2 /Z1 Commenter l’expression de la surpression P (r, t) ∝ cos (ωt − kr) générée par
r
une sphère pulsante.
Pour l’air Zair = 440 kg · m−2 · s−1 , pour l’eau Zeau = 1, 4 × 106 kg · m−2 · s−1 .
Pour l’interface air-eau T = 1, 3 × 10−3 , on n’entend donc pas les bruits aériens → Effet Doppler
quand on plonge la tête sous l’eau. Mettre en œuvre une détection hétérodyne pour mesurer une vitesse
par décalage Doppler.
→ Interface entre deux milieux
Expliciter des conditions aux limites à une interface. Établir les expressions des
coefficients de transmission et de réflexion en amplitude de surpression, en ampli-
tude de vitesse ou en puissance. Relier l’adaptation des impédances au transfert
maximum de puissance.
Approche documentaire : décrire la mise en œuvre des ondes ultra-sonores
pour l’échographie médicale.