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physique année scolaire 2018/2019

Ondes Les
sonores dans les uides
points du cours à connaître

I- Ondes acoustiques dans les uides


1. Hypothèses simplicatrices

Approximation acoustique dénition


on considère que
• la pression varie peu : P = P0 + p avec |p|  P0 ;
• la masse volumique non plus : µ = µ0 + ρ avec |ρ|  µ0 ;
• la vitesse du uide V~ = ~0 + ~v est petite devant la célérité de l'onde (|~v |  cs ).
On supposera que l'écoulement est isentropique et l'onde de grande longueur d'onde.

Linéarisation : s'y retrouver


on se limitera à des termes d'ordre 1 (p, ρ ou ~v ) dans les équations.

L'approximation de grande longueur d'onde. s'y retrouver


On s'intéresse à une onde de fréquence ν et de longueur d'onde λ, reliées par cs =
λ.ν . Cette hypothèse est vériée dans les cas des ondes sonores (pour ν < 20kHz ). Le
déplacement des particules de uide de l'ordre de `, est tel que v ≈ `.ν . |~v |  cs revient
à supposer que le libre parcourt moyen est
`λ
L'approximation acoustique est donc une approximation de grande longueur d'onde. Si
l'on note `, le libre parcours moyen des particules, négliger les transferts thermique revient
à c s
`λ⇔ν ≈ 109 Hz
l
dans le cas des gaz (et plus encore dans le cas des liquides).

L'hypothèse isentropique s'y retrouver


on va supposer que les écoulements sont, du point de vue thermodynamique, isentro-
piques, c'est à dire à la fois
• adiabatiques (il n'y a pas d'échanges thermiques) ;
• réversibles.
Ceci revient à négliger tous les phénomènes dissipatifs de diusion (ni conduction ther-
mique, ni viscosité). On s'intéressera donc au coecient de compressibilité isentropique


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−1 ∂V

χS = V ∂P S

 
+1 ∂µ
χS =
µ ∂P S

2. Équation d'onde

1 Équations de d'Alembert exercice


Montrer qu'on trouve une équation de d'Alembert du type
∂ 2ψ
= c2s .∆ψ
∂t2
pour ψ = p, µ, vx , vy , vz ou encore φ où la célérité de l'onde sonore est
1
cs = √
µ0 .χS

L'équation du mouvement linéarisée donne


∂→
−v 1 −−→
= − grad(p)
∂t µ0
En remplaçant ρ par χS .µ0 .p dans l'équation de conservation de la masse linéarisée, on trouve
∂p 1 ∂ρ −µ0 .div~v 1
= = = − div (→ −v)
∂t χs .µ0 ∂t χs .µ0 χS
−−→
Si tout se passe suivant ~uz , grad(p) = ∂z∂p
~uz et div (→
−v ) = ∂v
∂z
z
. Si tout se passe suivant ~uz , les
deux équations couplées sont dans ce cas :
(
∂vz ∂p
∂t
= − µ10 ∂z
∂p
∂t
= − χ1S ∂v
∂z
z

On découple :
et ∂t∂z
(
∂ 2 vz ∂2p 2
∂ p 2 ∂ 2 vz 2
∂t2
= − µ10 ∂z∂t = − χ1S ∂∂zv2z ⇒ ∂t2
= µ01χS ∂∂zv2z
∂2p
et ∂∂t2p = − χ1S ∂∂z∂t
2 ∂2p ∂2p
∂ 2 vz 2v
∂t∂z
= − µ10 ∂z 2
z
⇒ ∂t2
= µ01χS ∂z 2

2 Expression de la célérité des ondes sonores pour un gaz parfait théorème


Comme χS = +1 ∂µ +1 ∂µ
, on peut réécrire cette célérité sous la forme :
 
µ ∂P S
≈ µ0 ∂P S
s 
∂P
cs =
∂µ S

P0 .V0γ
soit pour un gaz parfait, comme P = Vγ
= P0 .µγ
µγ0
s s r
P0 .µγ−1 P0 R.T
cs = γ. ≈ γ. = γ.
µγ0 µ0 M


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Pour un gaz parfait : r


R.T
cs = γ.
M

Célérités des ondes sonores dans diérents gaz tableau


Le tableau 1 présente quelques exemples de célérités des ondes sonores dans diérents gaz :
plus ceux-ci sont massiques, plus la célérité est faible.

espèce cs en m.s−1
O2 317
air 331
N2 339
H2 1270

Table 1  Quelques célérités des ondes sonores dans des gaz à 0◦ C

Vitesse du son dans le cas des liquides : tableau


Le tableau 2 présente quelques exemples de célérités des ondes sonores dans diérents
liquides. La compressibilité χS des liquides est quasi-nulle et, même si la masse volumique
des liquides est mille plus forte que celle des gaz, la célérité des ondes sonores est plus
importante dans les liquides que dans les gaz
cs (liquides) > cs (gaz)

espèce cs en m.s−1
eau 1500
Hg 1450

Table 2  Quelques célérités des ondes sonores dans des liquides

II- Ondes sonores planes progressives


1. Caractéristiques des ondes sonores planes progressives

Les ondes sonores planes s'y retrouver


Si φ(z, t), alors
∂ 2φ 2 ∂ φ
2
= c s .
∂t2 ∂z 2
On peut réécrire les solutions à partir de
   
• ψ+ t − z
cs
= −1 0
cs
f t− z
cs
, l'onde plane progressive vers les z croissants ;
   
• ψ− t + z
cs
= +1 0
cs
g t+ z
cs
, l'onde plane progressive vers les z décroissants.


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 h    i
 ~v = ψ+ t − czs + ψ− t + czs ~uz
h    i
 p = µ0 .cs . ψ+ t − z − ψ− t + z
cs cs

Les surfaces d'onde des ondes sonores planes sont des plans (z = cste).

3 Caractère vectoriel des ondes acoustiques théorème


~v //~uz . ⇒
Les ondes sonores planes sont longitudinales.

Ondes planes progressives monochromatiques s'y retrouver


on pose la pulsation ω et le vecteur d'onde
 k.
~
Le potentiel des vitesses est φ = Re φ̃ , avec le complexe associé :
~
φ̃ = φ̃0 .ej.(ω.t−k.~r)

−−→
On en déduit la vitesse par ~v = grad(φ) et la pression par p(z, t) = −µ0 ∂φ
∂t
. On déduit
vitesse et pression complexes
( ~
~v˜ = −j.~k.φ̃0 .ej.(ω.t−k.~r)
~
p̃ = −j.µ0 .ω.φ̃0 .ej.(ω.t−k.~r)

Si la direction de propagation est parallèle à ~uz , il y a deux solutions à l'équation de


dispersion :
• soit ~k = + cωs ~uz , qui correspond à l'onde se propageant vers les z croissants ;
• soit ~k = − cωs ~uz , qui correspond à l'onde se propageant vers les z décroissants.

4 Relation entre pression et vitesse pour une onde plane se propageant vers
les z croissants : théorème
pour une onde plane se propageant vers les z croissants :
  
 vz = ψ+ t − czs
 
 p = µ0 .cs .ψ+ t − z
cs

pour une onde plane se propageant vers les z décroissants :


  
 vz = ψ− t + czs
 
 p = −µ0 .cs .ψ− t + z
cs

La pression est là aussi proportionnelle à la vitesse, simplement le facteur de propor-


tionnalité est cette fois négatif. ⇒
La pression étant proportionnelle à la vitesse, on peut poser :
• p = +Zc vz pour une onde plane se propageant vers les z croissants,


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• p = −Zc vz pour une onde plane se propageant vers les z décroissants.

Impédance acoustique : dénition


L'impédance acoustique (ou résistivité) ne dépend que des caractéristiques du uide :
r
1 µ0
Zc = µ0 cs = =
χs cs χs

car cs = √ 1
µ0 χS
. Elle s'exprime en kg · m−2 · s−1 .

Impédance acoustique de l'air s'y retrouver


Dans le cas de l'air Zc = 400 kg · m−2 · s−1 .

2. Etude énergétique des ondes sonores planes progressives

Densité volumique d'énergie d'une onde plane : dénition


L'énergie volumique sonore est
1 1
es = ec + ep = χS p2 + µ0 v 2
2 2
avec
• l'énergie cinétique volumique ec = 21 µ0 v 2
• et l'énergie potentielle volumique ep = 12 χS p2 .

5 Équipartition de l'énergie dans le cas d'une onde acoustique plane exercice


Montrer qu'il y a autant d'énergie potentielle que d'énergie cinétique dans une onde
acoustique plane.

En utilisant l'impédance acoustique Zc = µ0 .cs = s'il s'agit d'une onde plane


q
1 µ0
= χs .cs χs
progressive (dans un sens ou dans l'autre), on peut réécrire
es = µ0 .v 2 = χS .p2

6 Bilan énergétique pour une onde acoustique plane théorème


dans un volume V , l'énergie sonore est
ZZZ
Es = es .d3 τ
V

La variation d'énergie sonore contenue dans le volume V est


ZZZ
dEs ∂es 3
= dτ
dt V ∂t


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Calculons ∂es
∂t
:
∂es ∂p ∂~v −−→
= χS .p + µ0 .~v . = −p.div (~v ) − ~v .grad(p)
∂t ∂t ∂t
−−→
en utilisant les équations couplées ∂~
v
∂t
= − µ10 grad(p) et ∂p ∂t
= − χ1S div (~v ). Or, comme
   
~ = O ~ + U. O ~ Le bilan local s'écrit :

~ U.A
O ~ U .A ~A

∂es
= −div (p.~v )
∂t
Soit au niveau global
−−→
ZZZ ZZ
dEs 3
=− div (p.~v ) d τ = − p.~v .d2 Σ
dt V

où le volume V est délimité par une surface fermée Σ. ⇒


Le bilan d'énergie sonore s'écrit :
v −−→
au niveau global :
(
dEs
=− ~ · d2 Σ
dt Σ Π
au niveau local : ∂es
∂t
+ div ~ =0
Π

où le vecteur densité surfacique de ux sonore (en W · m−2 ) est Π


~ = p ~v

Intensité sonore : dénition


on posera le ux d'énergie sonore :
x −−→
Pr = ~ · d2 S
Π
S

L'intensité sonore est la moyenne du vecteur densité surfacique de ux sonore


D E
~
I = kΠk = hp vi

qui s'exprime en W · m−2 .

Niveau sonore : dénition


L'oreille étant un détecteur logarithmique, on dénit le niveau sonore en décibel (dB )
par  
I
L = 10 log où I0 = 10−12 W · m−2
I0
car I0 = 10−12 W · m−2 est l'intensité sonore minimale que l'oreille peut déceler (vers
1, 5 kHz).


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Le domaine acoustique de l'oreille humaine. schéma


La gure 1 représente le domaine acoustique de l'oreille humaine. Les niveaux sonores
détectés par l'oreille sont supérieurs à 0dB (et inférieurs à 130dB , seuil de la douleur.

Figure 1  Le domaine acoustique de l'oreille humaine.

Quelques ordres de grandeur de niveaux sonores : tableau


Le tableau 3 présente quelques ordres de grandeurs de niveaux sonores.

exemples niveau sonore L


pièce silencieuse 30dB
lave-vaisselle 50dB
rue animée 75dB
scooter accélérant 90dB
avion qui décolle 120dB
marteau-piqueur 130dB

Table 3  Quelques niveaux sonores dans la vie de tous les jours

3. Réexion et transmission des ondes sonores à une interface

Réexion et transmission des ondes sonores à une interface schéma


La gure 2 représente deux tuyaux d'axe Oz , raccordés en z = 0
• pour z < 0, la section est S1 , la célérité des ondes sonores c1 , et toute grandeur carac-
téristique du uide porte l'indice 1 ;
• pour z > 0, la section est S2 , la célérité des ondes sonores c2 , etc...


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Figure 2  Réexion et transmission des ondes sonores à une interface

7 Continuité de certaines grandeurs acoustiques à une interface théorème


la pression est bien entendu continue, comme on peut s'en assurer en imaginant la
présence d'un piston de masse nulle entre les deux gaz.
Et le débit volumique est continu aussi. ⇒
à l'interface z = 0,
P (z = 0− , t) = P (z = 0+ , t) ∀t
et
S1 .vz (z = 0− , t) = S2 .vz (z = 0+ , t) ∀t

8 Coecients de transmission et de réexion en amplitude exercice


Montrer que les coecients de réexion en pression rp et en vitesse rv vérient :
Z1 Z2

rp = − ZS11 S2
Z2
= −rv
S1
+ S2

En déduire que le coecient de réexion en énergie est


 2
Z1 Z2
S1
− S2
R=  2
Z1 Z2
S1
+ S2

et donc que le coecient de transmission en énergie est


4 ZS11 ZS22
T = 2
Z1 Z2
S1
+ S2


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Interface liquide-gaz et solide-gaz : s'y retrouver


les liquides et les gaz ayant des impédances acoustiques très diérentes (cs (liquides) >
cs (gaz) et µ0 (liquides)  µ0 (gaz)), la réexion est forte (R ≈ 1) et la transmission très
faible (T  1).
La même remarque peut être faite au sujet de l'interface solide-gaz. Ceci explique en
particulier l'écho (réexion) et la faible transmission, encore atténuée par plusieurs in-
terfaces (comme dans le cas du double vitrage).
Si l'on veut diminuer l'écho, il s'agira de juxtaposer un matériau d'impédance proche de
l'air (tenture, mousse...) au contact de la paroi solide.
Si l'on veut améliorer la transmission des ondes sonores (ou ultra-sonores) il s'agira
d'améliorer l'interface (coller sa montre à son oreille pour en entendre le tic-tac ou le
battement cardiaque, ajouter un gel entre le corps et l'émetteur-récepteur dans le cas de
l'échographie).

Eet d'un changement de la surface du tuyau : s'y retrouver


si l'on suppose que Z1 = Z2 mais S1 6= S2 , on trouve :
 2
S2 − S1
R = |rv .rp | =
S2 + S1
La réexion sera forte (et donc la transmission faible) si S2 est très diérente de S1 .
Il s'agira, si l'on veut augmenter la transmission, d'augmenter progressivement la surface,
comme le fait un porte-voix ou bien encore le pavillon d'un phonographe ou celui d'un
instrument de musique à vent.

Phonographe d'Edison photo

Le phonographe d'Edison n'utilisait aucune amplication électronique, seulement un pa-


villon pour adapter l'impédance.

4. Emetteurs et récepteurs en mouvement


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Eet Doppler dans la vie courante : s'y retrouver


On connaît tous la variation de fréquence de la sirène des pompiers, par exemple :
lorsque le véhicule se rapproche (vz < 0), le son est aigu (ν = ν0 . 1 − vcz > ν0 ),
et lorsqu'il s'éloigne (vz > 0), le son est grave (ν = ν0 . 1 − vcz < ν0 ).

Le "redshift" en astronomie : s'y retrouver


L'expansion de l'univers se caractérise par le fait que les astres s'éloignent de nous (vz >
0). Aussi, les fréquences des ondes lumineuses qu'ils nous envoient nous paraissent plus
faibles, ou leur longueurs d'onde plus grandes (on parle de déplacement vers le rouge, ou
en anglais de "redshift").
Comme la loi de Hubble stipule un rapport constant entre la vitesse et l'éloignement
d'une étoile, la mesure de la vitesse d'un astre grâce au "redshift" permet de connaître
sa distance à nous.

Spectres de deux étoiles photo

Les raies sombres d'absorption de certains atomes (hydrogène en particulier) dans le


spectre des étoiles sont d'autant plus déplacées vers le rouge que l'étoile s'éloigne plus
vite de nous.

Le contrôle de la vitesse par radar : s'y retrouver


les fameux radars sur la route mettent à contribution l'eet Doppler an de mesurer
la vitesse des véhicules : ces derniers rééchissent l'onde qui leur est envoyée, en en
changeant la fréquence suivant leur vitesse.

Echographie Doppler : s'y retrouver


la médecine utilise aussi l'eet Doppler pour mesurer la vitesse d'écoulement du sang
dans les vaisseaux lors d'une échographie (envoi d'une onde ultrasonore).


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III- Ondes sonores planes stationnaires

une onde acoustique stationnaire. schéma


La gure 3 représente une onde acoustique stationnaire, avec des n÷uds et des ventres
pour la vitesse et pour la pression.

Figure 3  une onde acoustique stationnaire.

Variation de la pression et la vitesse une onde acoustique stationnaire animation


Au cours du temps, la pression et la vitesse une onde acoustique stationnaire varient.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

Conditions aux limites temporelles : s'y retrouver


on peut souvent choisir l'origine des dates t telle que ϕG = 0.

9 Condition aux limites pour une extrémité ouverte : théorème


dans le cas d'une extrémité ouverte en z = z0 , la pression est la pression atmosphérique
P (z = z0 , t) = P0 , donc ⇒

p(z = z0 , t) = 0 ∀t
Il y a donc un n÷ud de pression en z0 .


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10 Condition aux limites pour une extrémité bouchée : théorème


dans le cas d'une extrémité bouchée en z = z0 , le uide ne peut passer, donc ⇒

vz (z = z0 , t) = 0 ∀t
Il y a donc un n÷ud de vitesse en z0 .

Modes propres d'un tuyau fermé aux deux extrémités : s'y retrouver
A ces deux extrémités, il y a un n÷ud de vitesse. Aussi, ϕF = π2 , et on peut réécrire
l'onde stationnaire pour l'harmonique p sous la forme
vz = −v0 . sin 2.π p.z
 
2L 
. cos (ω.t)
p.z
p = Zc v0 . cos 2.π 2L . sin (ω.t)

Le numéro de l'harmonique (p) représente le nombre de fuseaux dans le tuyau :


λ
L=p pour un tuyau fermé aux deux extrémités
2

Instruments à vent à embouchure de ûte photo

Un instrument de musique à vent dont le son est créé par la vibration de l'air se fendant
sur un biseau appartient à la famille des ûtes. Canalisé par un conduit ou directement
dirigé par les lèvres de l'instrumentiste, le let d'air est mis en vibration sur la paroi qui
constitue l'arête. Le déplacement d'air peut provenir de la bouche, quelquefois du nez, ou
d'une souerie mécanique. Le biseau peut être :
droit sculpté dans une fenêtre comme celui de la ûte à bec (sur la photo),
en encoche de diérentes formes comme celui taillé sur le rebord du tuyau de la quena des
Andes Péruviennes,
en anneau comme celui de l'embouchure de la ûte traversière.

Modes propres d'un tuyau ouvert aux deux extrémités s'y retrouver
dans ce cas, les deux extrémités (z = 0 et z = L) du tuyau sont ouvertes. A ces deux
extrémités, il y a un n÷ud de pression. L'expression de l'onde stationnaire pour l'har-
monique p est donc
vz = v0 . cos 2.π p.z
 
2L 
. cos (ω.t)
p = −Zc v0 . sin 2.π p.z
2L
. sin (ω.t)
Aussi, ϕF = 0 et k.L = p.π ⇔ Le numéro de l'harmonique (p) représente le nombre de
fuseaux dans le tuyau :
λ
L=p pour un tuyau ouvert aux deux extrémités
2


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Variations de pression et de vitesse de l'harmonique n◦ 1 dans un tuyau ouvert


à ses deux extrémités animation
Pression et vitesse varient dans un tuyau ouvert à ses deux extrémités pour le mode
fondamental (harmonique n◦ 1). La pression ne varie pas aux extrémités (n÷ud de pression),
alors que l'amplitude des variations de vitesse y est maximale (ventre de vitesse).
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

Harmonique n◦ 2 dans un tuyau ouvert à ses deux extrémités schéma


La gure 4 représente l'harmonique n◦ 2 des ondes acoustiques stationnaires dans un tuyau
ouvert à ses deux extrémités.

Figure 4  Harmonique n◦ 2 dans un tuyau ouvert à ses deux extrémités

Variations de pression et de vitesse de l'harmonique n◦ 2 dans un tuyau ouvert


à ses deux extrémités animation
Pression et vitesse varient dans un tuyau ouvert à ses deux extrémités pour l'harmonique

2. Les conditions aux limites sont les mêmes, mais on visualise deux fuseaux de pression.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

Instruments à vent à anche photo

Pour produire un son, certains instruments à vent utilisent à une extrémité de leur tuyau
une anche formée d'une lamelle (anche simple), libre ou battante, ou de deux lamelles
(anche double) vibrant l'une contre l'autre, contrôlée ou non par les lèvres. Les anches


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sont le point commun d'une pléiade d'instruments aussi éclectiques que variés. De roseau,
de métal ou de matière plastique, elles sont mises en vibration par une colonne d'air qui
peut être produite :
par le soue du musicien (clarinette, cf. photo, saxophone, hautbois... ),
par une souerie mécanique (harmonium, accordéon, bandonéon... ),
par une poche d'air alimentée par le soue du musicien ou un souet (cornemuse, bi-
niou...).

Modes propres d'un tuyau ouvert à une seule de ses extrémités s'y retrouver
dans ce cas, l'extrémité z = 0 est ouverte, ce qui impose un n÷ud de pression. Aussi,
ϕF = 0. L'expression de l'onde stationnaire pour l'harmonique p est donc
vz = v0 . cos 2.π p.z
 
2L 
. cos (ω.t)
p.z
p = −Zc v0 . sin 2.π 2L . sin (ω.t)
L'autre extrémité z = L est fermée, ce qui impose un n÷ud de vitesse, soit k.L =
π
p.π + 2

λ λ
L=p + pour un tuyau ouvert à une extrémité et fermé à l'autre
2 4

Variations de pression et de vitesse de l'harmonique n◦ 1 dans un tuyau ouvert


à une seule de ses deux extrémités animation
Pression et vitesse varient dans un tuyau ouvert à une de ses extrémités, fermé à l'autre,
pour le mode fondamental (harmonique ◦ 1). Sur l'extrémité ouverte, la pression ne varie
pas (n÷ud de pression), alors que l'amplitude des variations de vitesse y est maximale
(ventre de vitesse). Sur l'extrémité fermée, la vitesse ne varie pas (n÷ud de vitesse), alors
que l'amplitude des variations de pression y est maximale (ventre de pression).
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

Harmonique n◦ 2 dans un tuyau ouvert à une seule de ses deux extrémités


schéma
La gure 5 représente l'harmonique n◦ 2 des ondes acoustiques stationnaires dans un tuyau
ouvert à une de ses deux extrémités, et fermé à l'autre extrémité.

Variations de pression et de vitesse de l'harmonique n◦ 2 dans un tuyau ouvert


à une seule de ses deux extrémités animation
Pression et vitesse varient dans un tuyau ouvert à une de ses extrémités, fermé à l'autre,
pour l'harmonique n◦ 2. Les conditions aux limites sont les mêmes, mais on visualise deux
n÷uds de pression, et deux n÷uds de vitesse.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.


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Figure 5  Harmonique n◦ 2 dans un tuyau ouvert à une seule de ses deux extrémités

Variations de pression et de vitesse de l'harmonique n◦ 3 dans un tuyau ouvert


à une seule de ses deux extrémités animation
Pression et vitesse varient dans un tuyau ouvert à une de ses extrémités, fermé à l'autre,
pour l'harmonique n◦ 3. Les conditions aux limites sont les mêmes, mais on visualise trois
n÷uds de pression, et trois n÷uds de vitesse.
Vous pouvez retrouver une animation explicative sur le site alain.lerille.free.fr.

Le tube de Kundt : vidéo


Dans le tube de Kundt existent des ondes stationnaires sonores que l'on peut mesurer avec
un micro à electret. On visualise pour certaines fréquences (de résonance) des fuseaux.
Vous pouvez retrouver la vidéo de cette expérience sur le site alain.lerille.free.fr.

Jouer une note : s'y retrouver


le choix d'une note dans un instrument à vent consiste à changer la longueur L du tuyau,
an de sélectionner le fondamental. La longueur d'onde est d'autant plus grande que le
tuyau est long : en allongeant le tuyau, on jouera une note plus grave.
Il existe diérentes techniques pour jouer sur la longueur de L. On peut rallonger ou
raccourcir le tuyau (avec une coulisse comme dans le cas du trombone
On peut aussi utiliser un système à piston, comme dans le cas de la trompette.
On peut boucher ou ouvrir des trous le long du tuyau avec les doigts (comme dans le cas
de la ûte à bec), ou bien avec un système de clefs (comme dans le cas de la clarinette),


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Trombone à coulisse photo

On peut rallonger ou raccourcir le tuyau.

Trompette photo

On peut aussi utiliser un système à piston dans le cas de la trompette.

Instruments qui octavient : s'y retrouver


octavier veut dire sonner l'octave. C'est à dire donner, au lieu du son fondamental, le
second harmonique.
cs

λ p = 1 ⇒ ν = 2L
L=p ⇒
2 p = 2 ⇒ ν 0 = 2c
2L
s
= 2.ν
C'est le cas des instruments à vent qui, comme la ûte, ont deux extrémités ouvertes.

Instruments qui quintoient : s'y retrouver


quintoyer veut dire sonner la quinte. C'est à dire donner, au lieu du son fondamental, le
troisième harmonique.
cs

λ λ p = 0 ⇒ ν = 4L
L=p + ⇒
2 4 p = 1 ⇒ ν 0 = 3c
4L
s
= 3.ν
C'est le cas des instruments à vent qui, comme la clarinette, ont une extrémité ouverte


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et l'autre bouchée.


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Exercice traité en n de cours


exo 15.1) Flûtes et clarinettes

Pour une ûte, l'extrémité z = 0 peut être considérée comme quasiment ouverte. Par contre, pour une
clarinette, l'anche située en z = 0 se comporte comme un obstacle rigide. Pour les deux instruments, le tuyau
est limité par les plans z = 0 et z = L. L'extrémité z = L est ouverte.
1) Flûte :
1.a) Déterminer les fréquences propres de la
1.b) Représenter la surpression à l'intérieur du tuyau pour les deux premiers modes.
2) Mêmes questions pour la clarinette.
3) Comparaison
3.a) Comparer le timbre (c'est-à-dire les diérents harmoniques émis) des deux instruments.
3.b) A longueur égale, quel instrument, ûte ou clarinette, produit le son le plus grave ?

1)
1.a) Pour la ûte, Z0 = 0 donc

2πL 2πf L
tan (k L) = 0 ⇔ = = nπ
λ c
nc
où n est un entier. Soit f= 2L où n est un entier (strictement positif ).

1.b)
Lorsque la ûte est jouée, l'onde est une superposition des modes propres, qui sont des ondes planes
stationnaire monochromatiques obéissant aux conditions aux limites. Pour chaque mode, la surpression en
z=0 est nulle pour pour les deux extrémités.
2) Pour la clarinette,
2.a) |Z 0 | → ∞ donc

2πL 2πf L π
tan (k L) = ±∞ ⇔ = = mπ −
λ c 2
(2 m−1) c
où m est un entier. Soit f= 4L où m est un entier (strictement positif ).

2.b) Pour chaque mode, la surpression en z=0 est maximale pour la clarinette (ventre). En z = L,
elle est nulle.
La surpression à l'intérieur du tuyau pour les deux premiers modes de chacun des instruments est :


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3) Comparaison
3.a) Le son émis par une ûte possède tous les harmoniques du fondamental alors que celui émis
par la clarinette ne possède que les harmoniques impairs.
3.b)
A longueur égale la clarinette joue un octave plus bas que la ûte (fréquence fondamentale deux fois plus
faible).


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Techniques à maîtriser
I- Démontrer l'équation de D'alembert pour les ondes acoustiques

ce qu'il faut savoir faire capacités


Classier les ondes acoustiques par domaines fréquentiels.
Valider l'approximation acoustique en manipulant des ordres de grandeur.
Écrire le système des trois équations locales utiles.
Linéariser les équations et établir l'équation de propagation de la surpression dans une situation unidi-
mensionnelle en coordonnées cartésiennes.
Utiliser sa généralisation admise en faisant appel à l'opérateur laplacien.

A) Démonstration de l'équation de propagation des ondes acoustiques méthode


Il faut linéariser la compressibilité isentropique, l'équation de conservation de la masse et l'équation
d'Euler. Puis découpler les deux équations en vitesse et pression.

15.1.1) Linéarisation de la conservation de la masse


Que donne la conservation de la masse en mécanique des uides à l'ordre nul et au premier ordre ?

On a vu en mécanique des uides que la masse volumique vériait

∂µ
+ div (µ.→

v)=0
∂t
 → −
∂µ0
A l'ordre nul :
∂t + div µ0 . 0 = 0
et au premier ordre
∂ρ
+ div (µ .→
∂t 0

v ) = 0.

15.1.2) Linéarisation de l'équation d'Euler


Que donne l'équation d'Euler à l'ordre nul et au premier ordre ? On négligera les eets de la pesanteur.

En considérant les phénomènes de viscosité négligeables, on peut appliquer l'équation d'Euler dans un
référentiel galiléen (seuls le poids et les forces de pression interviennent),

∂→
− ∂→
− −−→ v 2
 −−→  
D~v v v −→ −
µ =µ + µ. →

v .grad .→

v =µ + µ.grad + µ.rot (→
v)∧→

v
Dt ∂t ∂t 2

D~v −−→
µ = µ.~g − grad(P )
Dt
−−→
A l'ordre nul, on trouve : ~
0 = µ0 .~g − grad(P0 ), qui est la relation fondamentale de l'hydrostatique. Le premier
ordre est :
∂→
−v −−→
µ0 = −grad(p)
∂t
L'équation du mouvement d'une particule de uide donne à l'ordre nul la relation fondamentale de l'hydro-
statique et au premier ordre :
∂→
−v −−→
µ0 = −grad(p)
∂t


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15.1.3) Linéarisation de la compressibilité


Que donne la linéarisation de la compressibilité isentropique ?

Le coecient de compressibilité isentropique

   
−1 ∂V +1 ∂µ
χS = =
V ∂P S µ ∂P S

+1 µ−µ0 +1 ρ
devient linéarisé : χS = µ0 P −P0 = µ0 p On retiendra la linéarisation de la compressibilité isentropique sous
la forme :
ρ = χS .µ0 .p
(les variations de masse volumique sont proportionnelles aux variations de pression).

15.1.4) Découplage grâce au potentiel


Le potentiel φ permet de découpler les équations : montrer qu'il suit l'équation de D'alembert. En déduire
que la surpression, la masse volumique et la vitesse suivent aussi l'équation de D'Alembert.

−−→
En eet, quand on reporte ~v = grad(φ) et p = −µ0 ∂φ
∂t dans
∂p
∂t = − χ1S div (→

v ), On trouve :

∂2φ 1 −−→  1
−µ0 2
= − div grad(φ) = − ∆φ
∂t χS χS
On peut dériver temporellement l'équation de d'Alembert portant sur le potentiel φ

∂2
   
∂φ 1 ∂φ
= ∆
∂t2 ∂t µ0 .χS ∂t

Comme p = −µ0 ∂φ
∂t la surpression suit aussi :

∂2p 1
= ∆p
∂t2 µ0 .χS
De plus, comme ρ = χS .µ0 .p, on trouve aussi pour la masse volumique

∂2ρ 1
= ∆ρ
∂t2 µ0 .χS
Enn, on peut dériver spatialement l'équation de d'Alembert portant sur le potentiel φ

∂ 2 −−→  1 −−→  −−→  ∂ 2~v 1 −−→


2
grad(φ) = grad div grad(φ) ⇔ 2
= grad (div (~v ))
∂t µ0 .χS ∂t µ0 .χS
D'autre part, comme

 −−→  →  −−→
~ ∧ −

~. O
∆~v = O ~ .~v − O
~ ∧ O
~ ∧ ~v = grad (div (~v )) − O rot(~v ) = grad (div (~v ))

−→
car rot(~v ) = ~0. Aussi, on trouve enn pour la vitesse :

∂ 2~v 1
= ∆~v
∂t2 µ0 .χS

15.1.5) Ecoulement acoustique potentiel


1) Montrer qu'un écoulement acoustique est potentiel.
2) Que vaut la vitesse ~v en fonction du potentiel φ ?
3) Exprimer aussi la surpression en fonction du potentiel.


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−−→
1) ∂→
−v
En prenant le rotationnel de
∂t = − µ10 grad(p), on trouve

∂ −→→ 1 −→ −−→  → −
rot−

v = − rot grad(p) = 0
∂t µ0
−→  →


est nul. Or v étant variable, si
∂ − =−
→ −→→
rot−
v = ~0.
car le rotationnel d'un gradient
∂t rot v 0, c'est que Aussi,

~v est irrotationnel.
2) On peut donc écrire :
−−→ ∂φ
~v = grad(φ) ⇒ ~v = ~uz
∂z
−−→ −−→  ∂φ 
3) ∂→
−v
En remplaçant la vitesse en fonction du potentiel φ dans
∂t = − µ10 grad(p), on trouve grad ∂t =
−−→  p 
grad − µ0 . On a donc ∂φ p
∂t = − µ0 + f (t). Comme le potentiel est déni à une fonction temporelle près
−−→ −−→
(grad (φ + g(t)) = grad(φ)), on peut choisir f (t) = 0. Aussi, la surpression dérive du potentiel des vitesses
par :
∂φ
p = −µ0
∂t

15.1.6) Vitesse du son dans le cas des gaz


1) Montrer que la célérité du son dans un gaz parfait à la température T0 est cs = γ.R.T
q
0
M
2) Application numérique dans le cas de l'air (M = 29g.mol−1 ), gaz diatomique (γ = 75 ), à température
ambiante (T0 = 25◦ C ).

1) Si on assimile ce gaz à un gaz parfait, l'évolution isentropique est donnée par la loi de Laplace vue
γ P
en thermodynamique (P.V = cste), qu'on peut rééecrire
µγ = cste, soit P = A.µγ où A est une constante.

Ainsi,
∂P
∂µ = A.γ.µ γ−1
= γ µ ≈ γ Pµ00 .
P
On peut faire appel à l'équation d'état des gaz parfaits, P.V = n.R.T
µ.R.T µ0 .R.T0
qui se réécrit P = où M est la masse molaire du gaz, et qui, à l'ordre nul donne P0 = . On
M M
trouve une célérité des ondes sonores dans les gaz parfait qui suivent une évolution isentropique

s r
γ.P0 γ.R.T0
cs = =
µ0 M

où l'on voit que la célérité des ondes sonores croît comme la racine carrée de la température absolue.
2) Une application numérique dans le cas de l'air (M = 29g.mol−1 ), gaz diatomique (γ = 7
5 ), à tempé-

rature ambiante (T0 = 25 C ) donne :
cs = 346m.s−1

15.1.7) Gaston, y'a l'téléphon qui son


1) Gaston se demande pourquoi, connaissant la vitesse du son, lors d'une conversation téléphonique les
paroles ne mettent pas plusieurs heures pour parvenir à un interlocuteur situé à plusieurs milliers de kilomètres.
Que lui répondre ?
Un constructeur de casques audio sans l donne les caractéristiques techniques suivantes :

• Réponse fréquentielle : 20 − 22000Hz


• fréquence porteuse : 433M Hz .
2) Expliquer à Gaston ce que cela signie.

1) Les ondes sonores sont converties en ondes électromagnétiques et réciproquement. Ce sont ces dernières
qui se propagent.
2) Les 20 − 22000Hz correspondent au spectre audible et représentent les fréquences des enveloppes qui
sont beaucoup plus faibles que la fréquence de l'onde porteuse, 433M Hz . Il s'agit d'ondes électromagnétiques
dans le domaine des micro-ondes (λ = 70cm) qui sont converties en ondes acoustiques au niveau des casques.


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15.1.8) Octaves et demi-tons


1) Rappeler la dénition d'une octave.
2) Sur combien d'octaves s'étend le domaine audible ?
Une oreille exercée est capable de diérencier un écart d'un dixième de demi-ton tempéré (il y a douze
demi-tons tempérés dans une octave) dans de bonnes conditions d'écoute.
3) À quel écart relatif de fréquence cela correspond donc un dixième de demi-ton ?

1) Une octave correspond à un doublement de fréquence.


2) νmin = 20Hz est la plus petite fréquence audible, νmax = 20kHz est la plus grande. Le nombre N
d'octaves est tel que νmax = 2N .νmin , soit encore

 
νmax
ln νmin
N= = 10octaves
ln(2)

3) Un demi-ton tempéré correspond à un rapport de fréquences


ν0
ν
1
= 2 12 . Un dixième de demi-ton
 1
 10
1 1
tempéré correspond donc à un rapport de fréquences 2 12 =2 120 .

Cela correspond à un écart relatif de fréquence

∆ν 1
= 2 120 − 1 = 0, 6%
ν

15.1.9) Oiseaux et éléphants


1) Montrer que les longueurs d'onde audibles par l'oreille humaine dans des conditions standard sont à
l'échelle humaine.
2) Pourquoi a priori un barrissement, est-il plus grave qu'un piaillement ?
3) Pourquoi peut-on entendre des fréquences que l'on ne sait pourtant pas chanter ?

1) Pour c = 340m/s, ν ∈ [20Hz; 20kHz] correspond à λ ∈ [1, 7cm; 17m].


Les longueurs d'onde sont de l'ordre de la taille de la source.
2) Un barrissement correspond donc à des longueurs d'onde plus grandes qu'un piaillement donc à un
son plus grave.
3) Les cordes vocales ont un spectre d'émission moins étendu que le spectre de réception de l'oreille.
La sensibilité très ne de cette dernière met en jeu des mécanismes subtils permis par une anatomie très
ranée.

15.1.10) Propagation du son


1) Retrouver les équations de propagation du son à l'aide d'une description lagrangienne du uide dans une
conduite de section S constante.

Le déplacement, à l'instant t, d'une particule de uide d'abscisse x lorsque le uide est au repos est noté
ξ(x, t). La surpression et la masse volumique de cette tranche sont p(x, t) et µ(x, t). La masse volumique
µ(x, t) désigne, à l'instant t, la masse volumique de la particule suivie dans son mouvement, dont l'abscisse
à la date t correspond à x + ξ(x, t), et non pas x.
En évaluant la variation de masse volumique d'une tranche élémentaire de uide, de section S et d'épais-
seur dx au repos, on trouve :
∂ξ
µ = −µ0
∂x
L'équation du mouvement de cette même tranche de uide donne :

∂2ξ ∂p
µ0 =−
∂t2 ∂x
∂ξ
En utilisant la relation µ = µ0 .χS .p et la vitesse v= ∂t , on retrouve le système d'équations couplées réduit
à la propagation unidimensionneIle :
∂p
µ0 ∂v

∂t = − ∂x
∂p ∂v
χS ∂t = − ∂x


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II- Chercher des solutions sous la forme d'ondes acoustiques

ce qu'il faut savoir faire capacités


Utiliser le principe de superposition des ondes planes progressives harmoniques homogènes.
Utiliser la notion d'impédance acoustique
Utiliser les expressions admises du vecteur-densité de courant énergétique et de la densité volumique
d'énergie associés à la propagation de l'onde. Utiliser la notion d'intensité acoustique en décibel et citer
quelques ordres de grandeur.
Utiliser une expression fournie de la surpression pour interpréter par un argument énergétique la dé-
croissance en 1/r de l'amplitude.

B) Solutions de l'équation de propagation des ondes acoustiques méthode


Les solutions sont des superpositions d'ondes planes voire OPPM, ou des ondes stationnaires.

15.2.1) Forme des ondes acoustiques planes


On peut écrire les solutions de l'équation de d'Alembert à une dimension sous trois types :

• φ = cste, qu'on exclut habituellement ;


 
• φ = f t − czs , onde plane progressive vers les z croissants ;
 
• φ = g t + czs , onde plane progressive vers les z décroissants.
Déterminer alors la forme de :
1) la surpression
2) la vitesse.

 
1) Comme p(z, t) = −µ0 ∂φ
∂t = −µ0
∂f (t− czs )
∂t +
∂g (t+ czs )
∂t .
 
−−→ ∂f (t− czs ) ∂g (t+ czs )
D'autre v = grad(φ) = ∂φ
part, ~
∂z ~
uz = ∂z + ∂z ~uz . Du potentiel, on déduit la pression :

    
z z
p(z, t) = −µ0 . f 0 t − + g0 t +
cs cs

2) et la vitesse :
    
z z ~uz
~v = −f 0 t − + g0 t +
cs cs cs

15.2.2) Seuil de douleur


1) Dans le cas du seuil de douleur (L = 120dB ), déterminer
1.a) l'amplitude de la surpression pmax ;
1.b) l'amplitude de la vitesse vmax .
2) Vérier qu'on est bien dans le cas d'une perturbation.

1) Dans le cas du seuil de douleur, une application numérique donne :

< p2 >
L = 120dB ⇔ I = 1W.m−2 =< p.v >= Zc < v 2 >=
Zc


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1.a) ⇔ pmax = q2.Zc .I = 30P a.
1.b) ⇔ vmax = 2.I
Zc = 75mm/s
2) On vérie bien que pmax  P0 = 105 P a et vmax  cs = 340m.s−1 .

15.2.3) Onde stationnaire et OPPM


On s'intéresse à une onde stationnaire dont la vitesse est

vz = v0 . cos (k.z + ϕF ) . cos (ω.t + ϕG )

1) Montrer qu'elle due à la superposition


 
• d'une OPPM incidente ψ+ t − czs = v20 cos (ω.t − k.z + ϕG − ϕF )
 
z v0
• et d'une OPPM réechie ψ− t +
cs = 2 cos (ω.t + k.z + ϕG + ϕF )

2) En déduire que la pression de l'onde stationnaire est

p = −Zc v0 . sin (k.z + ϕF ) . sin (ω.t + ϕG )

1) Elle peut se réécrire

v0
vz = [cos (ω.t − k.z + ϕG − ϕF ) + cos (ω.t + k.z + ϕG + ϕF )]
2
La pression est donc la superposition
 
• d'une OPPM incidente Zc ψ+ t − czs = Zc v20 cos (ω.t − k.z + ϕG − ϕF )
 
z v0
• et d'une OPPM réechie −Zc ψ− t +
cs = −Zc 2 cos (ω.t + k.z + ϕG + ϕF )

2) L'onde de pression peut donc se réécrire

v0
p = −Zc [cos (ω.t − k.z + ϕG − ϕF ) − cos (ω.t + k.z + ϕG + ϕF )]
2

15.2.4) Caractéristiques d'une onde stationnaire


1) Montrer que les n÷uds pour la pression et les ventres pour la vitesse sont aux mêmes endroits, alors que
les n÷uds pour la vitesse et les ventres pour la pression coïncident.
2) En déduire que les fuseaux ont une largeur δz = λ
2.

1) Les n÷uds pour la pression correspondent à

p = 0∀t ⇔ k.z + ϕF = q.π où q∈Z

et les ventres pour la vitesse à l'amplitude de vz maximale

⇔ k.z + ϕF = q.π où q∈Z

Les n÷uds pour la vitesse correspondent à

π
vz = 0∀t ⇔ k.z + ϕF = q.π + où q∈Z
2
et les ventres pour la pression à l'amplitude de p maximale

π
⇔ k.z + ϕF = q.π + où q∈Z
2

2) Les fuseaux (aussi bien pour la pression que pour la vitesse) sont l'espace entre deux n÷uds consécutifs

⇔ k.δz = π


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15.2.5) Caisse du diapason


L'analyse harmonique du son émis par un diapason posé sur sa caisse de résonance contient essentiellement
un harmonique de fréquence ν = 440Hz (la note est un la). La caisse de résonance est un parallélépipède creux,
dont la plus grande dimension est L = 19, 5cm, l'un des bouts étant fermé, l'autre ouvert.
1) Comment expliquer le choix de cette dimension ?

1) Une extrémité de la caisse est bouchée, l'autre libre. Pour le premier harmonique,
λ
4 Le mode L=
fondamental d'oscillation d'ondes sonores planes se propageant dans la direction des arêtes de plus grande
0 c −1
dimension a donc une fréquence égale à ν =
4.L avec c = 340m.s (vitesse du son dans l'air atmosphérique

à 20 C ). On obtient
0 c
ν = = 436Hz
4.L
très proche de la fréquence du son émis, dont la fréquence est imposée par les vibrations du diapason. La
caisse du diapason est bien une caisse de résonance.

15.2.6) Harmoniques d'un tuyau


1) Quelle est la fréquence de la première harmonique émise par un tuyau de longueur L = 10m fermé à ses
deux extrémités ?

1) La longueur du tuyau est égale à deux demi-longueurs d'onde pour la première harmonique : L=
c
λ= ν ⇒
c
ν= = 34Hz
L

III- Etudier la discontinuité d'une onde acoustique à une interface

ce qu'il faut savoir faire capacités


Expliciter des conditions aux limites à une interface.
Établir les expressions des coecients de transmission et de réexion.
Associer l'adaptation des impédances au transfert maximum de puissance.

C) Coecients de transmission et de réexion d'une onde acoustique à une


interface méthode
Il existe trois ondes :
     
z z z
• l'onde incidente ψi t − c1 telle que ~vi = ψi t − c1 .~uz et pi = Z1 .ψi t − c1 dans le premier

tuyau (z < 0) ;
     
z z z
• l'onde rééchie ψr t + c1 telle que ~vr = ψr t + c1 .~uz et pr = −Z1 .ψr t + c1 dans le premier

tuyau (z < 0) ;
     
z z z
• l'onde transmise ψt t − c2 telle que ~vt = ψt t − c2 .~uz et pt = Z2 .ψt t − c2 dans le second

tuyau (z > 0).


Il s'agit d'abord de déterminer la condition à l'interface : il faut écrire la continuité de la pression
et du débit (produit surface - vitesse). Puis on réécrit les conditions de continuité à l'interface en
faisant apparaître les coecients de transmission et réexion en amplitude. Le tout donne un système
d'équations qui permet de déterminer les coecients.


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15.3.1) Conditions de continuité à une interface


vz = ψ . Montrer que les ondes transmise et rééchies à une interface 1 / 2 sont

 Z
S1 2 S1
 ψt (t, z = 0+ ) = 2
ψi (t, z = 0− ) = 1
ψi (t, z = 0− )

 Z2 S2 S2 Z1 Z2
Z1 + S1 S1 + S2
Z1 S1 Z1 Z2
− −
 ψr (t, z = 0− ) = ψi (t, z = 0− ) = ψi (t, z = 0− )

 Z2 S2 S1 S2
Z1 S1 Z1 Z2
Z2 + S 2 S1 + S2

La continuité de la pression est vraie à l'ordre nul (en l'absence d'onde P0 (z = 0− , t) = P0 (z = 0+ , t) ∀t),
et vraie donc aussi pour la perturbation

p(z = 0− , t) = p(z = 0+ , t) ∀t

soit
Z1 . ψi t, z = 0− − ψr t, z = 0− = Z2 .ψt t, z = 0+ ∀t
   

La continuité du débit devient

S1 . ψi t, z = 0− + ψr t, z = 0− = S2 .ψt t, z = 0+ ∀t
   

Les deux équations de continuité donnent par diérence

 
Z2 S2
2.ψi t, z = 0− = .ψt t, z = 0+
 
+
Z1 S1

de même, on trouve à partir des deux équations de continuité

Z1   S1 
. ψi t, z = 0− − ψr t, z = 0− = . ψi t, z = 0− + ψr t, z = 0−
  
Z2 S2

15.3.2) Coecient de réexion en amplitude


Déterminer les coecients de réexion en amplitude de la vitesse et de la surpression à une interface.

On part des conditions de continuité.

Z1 Z2
ψr (z = 0+ , t) S1 − S2
rv = =
ψi (z = 0− , t) Z1
S1 + Z2
S2

et
−Z1 .ψr (z = 0− , t)
rp =
Z1 .ψi (z = 0− , t)
On trouve
Z1 Z
− S2
rp = − ZS11 2
Z2 = −rv
S1 + S2

15.3.3) Coecients de transmission en amplitude


Déterminer les coecients de transmission en amplitude de la vitesse et de la surpression à une interface.

On part des conditions de continuité.

ψt (z = 0+ , t)
τv =
ψi (z = 0− , t)
et
Z2 .ψt (z = 0+ , t)
τp =
Z1 .ψi (z = 0− , t)


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On trouve
Z2 2Z
S2
2

τp = τv = Z1 Z2
Z1 S1 + S2

15.3.4) Coeur qui bat


On donne les masses volumiques de l'eau µe = 1, 0.103 kgm−3 et de l'air µa = 1, 3kgm−3 ainsi que la célérité
des ondes acoustiques dans l'air ca = 340m.s−1 et dans l'eau ce = 4.ca .
1) Estimer l'impédance sonore de l'air et de l'eau et les comparer.
2) Calculer le coecient de transmission énergétique T d'une onde sonore à l'interface air-eau.
3) Expliquer pourquoi l'on entend pas naturellement les battements de c÷ur d'une autre personne à moins,
par exemple, de coller l'oreille contre son corps.

1) Pour l'air, Za = 440kg.m−2 s−1 .


Pour l'eau , Ze = 1, 4.106 kg.m−2 s−1 .

Ze  Za
2) Le coecient de transmission énergétique est donné par

4Za .Ze
T = = 0, 1%
(Za + Ze )2

3) Une onde sonore est très peu transmise à l'interface air/eau. L'impédance du corps est voisine de
celle de l'eau. En collant l'oreille susamment, la couche d'air peut être rendue négligeable (plus ne que les
longueurs d'onde acoustiques) et l'interface sépare alors deux milieux d'impédance voisine.

IV- Pour aller plus loin : étudier les émetteurs et récepteurs en mou-
vement

ce qu'il faut savoir faire capacités


Décrire et mettre en ÷uvre un protocole de détection synchrone pour mesurer une vitesse par décalage
Doppler

D) Eet Doppler méthode


Le mieux est de raisonner avec des "bips".

15.4.1) Doppler d'une voiture


1) On s'intéresse à l'eet Doppler dans le cas une voiture se dirigeant vers un piéton à 50km/h. Calculer
les décalages relatifs en fréquence
1.a) dans le cas de la lumière : le piéton peut-il voir un changement de couleur de la voiture, sachant
∆ν
que l'÷il ne peut pas faire de distinction entre les couleurs du doublet du sodium pour lequel
ν = 0, 1% ?
1.b) dans le cas du son : le piéton peut-il percevoir un changement de timbre de la voiture, sachant
∆ν
qu'une oreille peut délecter une variation relative
ν = 1% ?

1) Pour le son et a fortiori pour la lumière, la vitesse relative voiture/détecteur reste très petite devant
v

la vitesse des ondes. La voiture se rapproche ce qui correspond à une fréquence apparente
cν = ν0 . 1 +
plus élevée que la fréquence propre ν0 émise par la voiture (on se place dans la géométrie la plus simple). Le
décalage relatif en fréquence est donc :
∆ν v
=
ν c


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physique année scolaire 2018/2019

1.a) dans le cas de la lumière :


∆ν
ν = 5.10−8 donc le piéton ne peut pas voir un changement de
couleur de la voiture.
1.b) dans le cas du son :
∆ν
ν = 4.10−2 , donc le piéton peut percevoir un changement de timbre de
la voiture.

15.4.2) Galaxie d'Andromède


L'hydrogène en laboratoire émet une raie lumineuse ayant une longueur d'onde λ0 = 656, 3nm. Quand on
observe l'hydrogène contenu dans la galaxie d'Andromède on observe que la raie lumineuse précédente a une
λ−λ0 −4
longueur d'onde λ λ0 = 2, 7.10
telle que .
1) La galaxie se rapproche-t-elle ou s'éloigne-t-elle de l'observateur ?
2) Calculer sa vitesse par rapport à l'observateur.

1) λ > λ0 , donc la galaxie s'éloigne.


2) En supposant que la vitesse est purement radiale, on a
v
c = λ−λ0
λ0 , d'où

v = 8.104 m/s

15.4.3) Onde de choc


1) Calculer le demi-angle θ au sommet du cône formé par l'onde de choc accompagnant un avion supersonique
se déplaçant à une vitesse v.
2) Application numérique : l'avion vole à Mach 2.
3) Que se passe-t-il pour :
3.a) v  c;
3.b) v < c.

1) L'angle au sommet θ est obtenu dans le triangle rectangle d'hypothénuse de longueur v.∆t (déplace-
ment de l'avion pendant ∆t) et de côté perpendiculaire à l'onde de choc de longueur c.∆t (déplacement de
la surface d'onde circulaire pendant ∆t).
c.∆t
On a donc sin θ = v.∆t , soit : c
θ = arcsin
v
2) Application numérique : la vitesse v de l'avion est le double de la vitesse du son c, soit :

θ = 30◦

3)
3.a) v  c ⇒ θ = 0;
3.b) l'angle n'est déni que pour v ≥c : il faut que l'avion soit supersonique pour qu'il y ait un
bang supersonique !


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Les techniques mathématiques à connaître


Eectuer des développements limités
Développements limités
On peut développer la fonction f (x) au voisinage de x=a par la formule de Taylor :
2 n
0
f (x) ≈ f (a) + f (a)(x − a) + f ”(a) (x−a)
2 + · · · + f (n) (a) (x−a)
n!
En particulier :
α(α−1) 2 α(α−1) · · · (α−n+1) xn + 0(xn ) ;
• (1 + x)α = 1 + αx + 2! x +···+ n!
x2 x3 xn
• ex = 1 + x + 2! + 3! +···+ n! + 0(xn ) ;
x2 x3 (−1)n−1 xn
• ln(1 + x) = x − 2 + 3 −···+ n + 0(xn ) ;
x2 x4 (−1)n x2n
• cos x = 1 − 2! + 4! +···+ (2n)! + 0(x2n ) ;
x3 x5 (−1)n x2n+1
• sin x = x − 3! + 5! −···+ (2n+1)! + 0(x2n+1 ) ;
x3 2 5
• tan x = x + 3 + 15 x + 0(x5 ).
Linéarisation d'une expression : méthode des perturbations
Exemple du pendule simple aux petits angles.
d2 θ
L'équation du pendule simple est :
dt2 + ω02 sin θ = 0.
d2 θ
A l'ordre 0, θ = θ0 = 0, et puisque c'est une constante, = 0, donc la relation
dt2 est vraie à l'ordre 0.
On perturbe cette solution : θ = θ0 + θ1 = θ1 avec |θ1 |  1 (un "petit angle").
d2 θ d2 θ1
devient, puisque sin θ ≈ θ1 et
A l'ordre 1, l'équation
dt2 = dt2 :

d2 θ1
+ ω02 θ1 = 0
dt2
Détermination d'une distance approximative
Exemple : trouver la distance AB avec A = (a, 0, 0), B = (x, y, d) et |a|, |x|, |y| qui sont petits devant d.
Une possibilité est d'exprimer celle-ci grâce à :

q r
−−→2 −→ −−→2 −→ −−→ −→ −−→ 21 1
AB = AB = −OA + OB = OA2 + OB 2 − 2 OA · OB = a2 + x2 + y 2 + d2 − 2 a x 2

Le terme d'ordre 0 (ici d) doit ensuite être mis en facteur :

 2  12
a + x2 + y 2 − 2 a x 1 a2 + x2 + y 2 − 2 a x
   
1
2
AB = d 1 + = d (1 + ) ≈ d 1 +
2
d2 2 d2

soit le développement limité :


a2 + x2 + y 2 − 2 a x
AB ≈ d +
2d


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Programmation en python
exo 15.2) Onde créée par un avion
Un avion de propage à la vitesse v suivant Ox. La vitesse du son est c.
1) Ecrire un programme qui permet de calculer à diérentes dates :
1.a) la position de l'avion,
1.b) les rayons des ondes sonores sphériques qui se sont propagées depuis les précédentes dates.
2) Représenter cela de façon animée, en faisant varier v.

> restart;
> with(plots):
> with(plottools):
> x:=t->v*t:
> onde:=(t1,t2)-> circle([x(t2),0], c*(t1-t2), color=red, thickness=2):
> v:=500.: # vitesse de l'avion
> c:=340.: # vitesse du son
> Deltat:=10: # pas temporel
> nmax:=25: # nombre d'images
> for n from 1 by 1 while n < nmax+1 do
> t1:=n*Deltat:
> avion[n]:= point([x(t1),0], color=black):
> for k from 1 by 1 while k < n+1 do
> t2:=k*Deltat:
> surface[n,k]:=onde(t1,t2):
> od:
> image[n]:=display(avion[n],seq(surface[n,k], k=1..n )):
> od:
>
> display(seq(image[n],n=1..nmax ), insequence=true,axes=none);


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Résolution de problème
Le gel échographique
Extraits de
science-for-everyone.over-blog.com
Une couche de gel pour éviter la réexion due à l'air.

L'échographie utilise les ultrasons. Ce sont des ondes acoustiques


hautes fréquences qui sont inaudibles par l'homme (les ultrasons ont
une fréquence de 20 kHz à 1 GHz).
Une partie des ondes sonores (et donc les ultrasons) rebondissent
lorsque l'impédance acoustique change, c'est-à-dire aux interfaces
entre les diérents milieux. C'est pour cette raison que sous l'eau,
on entend très peu ce qui se passe à la surface car une grande partie
des ondes sonores rebondissent sur l'eau et très peu sont transmises
sous l'eau car les impédances de l'eau et de l'air sont très diérentes.

masse volumique Vitesse du son Impédance acoustique


−3 −1 −1
(kg · m ) (m · s ) (Pa · s · m )

air 1,204 343 418


eau 1000 1480 1, 48 × 106
Le principe de l'échographie revient à balayer à l'aide d'ultrasons
une zone à étudier (par exemple l'utérus d'une future maman) et de
mesurer et d'analyser les ondes ayant rebondi aux diérentes inter-
faces (l'écho des ultrasons) de manière à reconstituer une image des
diérents milieux traversés.
On applique un gel échographique sur la zone à analyser. Ce gel
possède une impédance acoustique proche de celle de la peau de ma-
nière à ce qu'il n'y ait pas d'air entre la peau et la sonde car l'air ayant
une impédance très faible fausserait les mesures. C'est également pour cette raison que l'échographie ne peut
pas être utilisée comme méthode d'imagerie médicale pour les poumons ou la trachée qui contiennent de l'air.

exo 15.3) Enoncé


Evaluer le rapport Ia /Is de l'intensité avec et en absence d'une bulle d'air sur le trajet des ondes utilisées
pour l'échographie.

p = Zc .vz pour une onde plane se propageant vers les z croissants

et
p = −Zc .vz pour une onde plane se propageant vers les z décroissants

La pression est bien entendu continue, comme on peut s'en assurer en imaginant la présence d'un piston de
masse nulle entre les deux gaz. Et le débit volumique est continu aussi. Donc, à l'interface z = 0,
P (z = 0− , t) = P (z = 0+ , t) ∀t
et
S1 .vz (z = 0− , t) = S2 .vz (z = 0+ , t) ∀t
Donc les coecients de réexion en pression rp et en vitesse rv vérient :

Z1 Z2
S1 − S2
rp = − Z Z2
= −rv
1
S1 + S2


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On en déduit que le coecient de réexion en énergie est

 2
Z1 Z2
S1 − S2
R=  2
Z1 Z2
S1 + S2

et donc que le coecient de transmission en énergie est

4Z1 Z2
S1 S2
T = 2
Z1 Z2
S1 + S2

Ici, S1 = S2 , donc
4 Z1 Z2
T = 2 = 1, 12 × 10−3
(Z1 + Z2 )
L'intensité qui passe avec l'air est égale à la somme des intensités In de chaque onde transmise

n=∞
X
Ia = I1 + I2 + ... = In
n=1

où le premier terme de la série est : I1 = T T I0 = T 2 Is et la relation de récurrence est :

n
In = In−1 R R = I1 . R2 = I1 R2 n

Le calcul de cette série géométrique donne :

n=∞
X T 2 Is
Ia = T 2 Is R2 n =
n=1
1 − R2

Après calcul, on trouve :


Ia T2
= 2
Is 1 − (1 − T )
Application numérique :
2
Ia 1, 12 × 10−3 −4
Is
= 2 = 5, 60 × 10
1 − (1 − 1, 12 × 10−3 )


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Exercices d'oral pour s'entraîner


exo 15.4) Clarinette

On s'intéresse à la propagation d'ondes sonores dans l'air contenu dans une cavité possédant la symétrie de
révolution autour de l'axe Oz .
L'air est assimilé à un gaz parfait non visqueux, de masse molaire M = 29 g · mol−1 . Le rapport entre les
c
capacités thermiques à pression constante cp et à volume constant cv est γ = cvp = 1, 4. On prendra la constante
des gaz parfaits égale à R = 8, 31 J · K−1 · mol−1 .
Au repos, l'état du uide est décrit par la pression P0 et la masse volumique µ0 . En présence de l'onde
sonore, l'état du uide est décrit par :

• la pression P (M, t) = P0 + p1 (M, t) ;


• la masse volumique µ(M, t) = µ0 + µ1 (M, t) ;
• la vitesse particulaire ~u(M, t).
1) Déterminer l'équation des ondes sonores.
2) On étudie la propagation des ondes sonores dans un tuyau à section circulaire, de très grande longueur
selon l'axe Oz . L'impédance caractéristique du tuyau est notée Zc .
2.a) Établir alors la relation entre la surpression et la vitesse particulaire pour une onde plane progressive
se propageant dans le sens des z croissants puis pour une onde plane progressive se propageant dans le sens des
z décroissants.
2.b) Établir l'expression de Zc en fonction de µ0 et c.
On se place dans l'hypothèse d'une superposition d'ondes planes progressives monochromatiques qui se
propagent dans le tuyau de section constante d'aire S : p1 (z, t) = A ej(ω t−k z) + B ej(ω t+k z) .
p (z,t)
On dénit l'impédance acoustique Zz en un point d'abscisse z par la relation : Zz = 1
uz (z,t) .
2.c) Etablir l'équation suivante :

Z L cos (k L) + j Zc sin (k L)
Z 0 = Zc
Zc cos (k L) + j Z L sin (k L)
où Z0 et ZL sont les valeurs de Zz respectivement en z=0 et z = L.
3) Application à la clarinette
Pour la clarinette, assimilée à un cylindre entre z=0 et z = L, l'extrémité z=L est ouverte. Par contre
l'anche située en z = 0 se comporte comme un obstacle rigide. En première approximation, on suppose que
l'impédance acoustique est nulle au niveau d'une extrémité ouverte.
3.a) Que deviennent ZL et Z0 ?
3.b) Quelles conséquences ces hypothèses ont-elles sur l'onde dans le tuyau d'une part et à l'extérieur
d'autre part ?
3.c) En déduire les fréquences propres de la clarinette.
3.d) Représenter la surpression à l'intérieur du tuyau.
3.e) Expliquer le rôle du trou de registre situé à la distance L/3 (environ) de l'extrémité z=0 de la
clarinette.


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1) Détermination de l'équation des ondes sonores


L'équation d'Euler sans tenir compte du terme de pesanteur, est :

∂~v  −−→ −−→


µ + µ ~v · grad ~v = −gradP
∂t
−−→
et devient, linéarisée : µ0 ∂~
u
∂t = −gradp1 .

L'équation de conservation de la masse est :

∂µ
+ div (µ~v ) = 0
∂t
qui devient à l'ordre 1 :
∂µ1
+ µ0 div (~u) = 0
∂t
En dérivant cette équation par rapport au temps,

∂ 2 µ1
   
∂ ∂~u ∂~u
= − µ0 div (~u) = −µ0 div = −div µ0
∂t2 ∂t ∂t ∂t
L'équation précédente donne alors

∂ 2 µ1  −−→ 
= −div −gradP1 = ∆p1
∂t2
(cqfd).
En utilisant l'écoulement isentropique

    Dµ ∂µ1
1 ∂V 1 ∂µ 1 Dt 1 ∂t
χS0 =− =+ =+ DP
=+ ∂p1
V ∂P S µ ∂P S µ Dt
µ ∂t

(ou encore µ1 = µ0 χS0 p1 ) qu'on remplace dans l'expression précédente pour trouver

∂ 2 p1
µ0 χS0 = ∆p1
∂t2
On trouve bien que la surpression p1 (M, t) vérie une équation de la forme :

∂ 2 p1
= c2 ∆p1
∂t2

avec c= √ 1
µ0 χS0 .

2) Onde plane dans un tuyau


2.a)
L'équation d'Euler linéarisée

∂~u −−→ ∂p1 ∂uz


µ0 = −gradp1 ⇒ = −µ0
∂t ∂z ∂t
Oz
pour une onde plane progressive suivant
∂p1 df ∂w df
• dans le sens des z croissants : p1 = f w = t − zc = − 1c dw

donc
∂z = dw ∂z . De même uz =
dg ∂w dg
g w = t − zc donc ∂u

∂t = dw ∂t = + dw . Donc
z

∂p1 ∂uz 1 df dg
= −µ0 ⇒− = −µ0
∂z ∂t c dw dw
q
d'où l'on déduit p1 = µ0 cuz = χµS0
0
uz ;
z ∂p1 dh ∂w
= + 1c dw
dh

• dans le sens des z décroissants : p1 = h w = t + c donc
∂z = dw ∂z . De même uz =
z ∂uz dk ∂w
= + dk

k w =t− c donc
∂t = dw ∂t w
. Donc
.

∂p1 ∂uz 1 dh dk
= −µ0 ⇒ = −µ0
∂z ∂t c dw dw
q
d'où l'on déduit p1 = −µ0 cuz = − χµS0
0
uz .


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Remarque : on peut établir cette propriété pour les OPPM. Comme la relation trouvée est linéaire et indé-
pendante de la fréquence, elle est valable pour toute OPP (superposition d'OPPM).
2.b) q
µ0
Comme p1 = µ0 cuz = χS0 uz pour une OPPM se propageant vers les z croissants, on trouve Zc = µ0 c .

2.c)
A j(ω t−k z) B j(ω t+k z)
p1 (z, t) = Aej(ω t−k z) + Bej(ω t+k z) ⇒ uz (z, t) = e + e
Zc −Zc
Donc
Aej(ω t−k z) + Bej(ω t+k z) Aej(ω t−k z) + Bej(ω t+k z)
Zz =   = Zc
A j(ω t−k z) B j(ω t+k z) Aej(ω t−k z) − Bej(ω t+k z)
Zc e + −Zc e

donc
Aej(ω t) + Bej(ω t) A+B
Z 0 = Zc = Zc
Aej(ω t) − Bej(ω t) A−B
et

Aej(ω t−k L) + Bej(ω t+k L) A [cos (k L) − j sin (k L))] + B [cos (k L) + j sin (k L))]
Z L = Zc = Zc
Aej(ω t−k L) − Bej(ω t+k L) A [cos (k L) − j sin (k L))] − B [cos (k L) + j sin (k L))]
d'où
A+B
cos (k L) (A + B) − j sin (k L) (A − B) cos (k L) A−B − j sin (k L)
Z L = Zc = Zc A+B
cos (k L) (A − B) − j sin (k L) (A + B) cos (k L) − j sin (k L) A−B
en remplaçant avec l'expression de Z 0, on trouve

Z0
cos (k L) Zc − j sin (k L) cos (k L) Z 0 − j sin (k L) Zc
Z L = Zc Z0
= Zc
cos (k L) − j sin (k L) cos (k L) Zc − j sin (k L) Z 0
Zc

et en inversant :
Z L [cos (k L) Zc − j sin (k L) Z 0 ] = cos (k L) Zc Z 0 − j sin (k L) Zc2

Z 0 [Zc cos (k L) + j sin (k L) Z L ] = Z L cos (k L) Zc + j sin (k L) Zc2
d'où enn
Z L cos (k L) + j Zc sin (k L)
Z 0 = Zc
Zc cos (k L) + j Z L sin (k L)
(cqfd)
3) Clarinette

3.a) Z L = 0 ⇒ Z 0 = +j Zc tan (k L) .

3.b)
Ces hypothèses imposent une réexion totale de l'onde dans le tuyau et donc... aucune onde à l'extérieur !
3.c) Pour la clarinette, |Z 0 | → ∞ donc

2πL 2πf L π
tan (k L) = ±∞ ⇔ = = mπ −
λ c 2
(2 m−1) c
où m est un entier. Soit f= 4L où m est un entier (strictement positif ).

3.d) Pour chaque mode, la surpression en z=0 est maximale pour la clarinette (ventre). En z = L,
elle est nulle.
La surpression à l'intérieur du tuyau pour les deux premiers modes de chacun des instruments est :


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3.e)
En ouvrant le trou de registre situé au tiers de la longueur de la clarinette, on impose un n÷ud de
surpression en ce point : on interdit donc tous les modes qui ne possèdent pas ce n÷ud, en particulier
le fondamental. La première fréquence émise est donc celle de fréquence 3 fois plus élevée que celle du
fondamental.

exo 15.5) Vent et propagation du son


On considère un écoulement d'air à vitesse constante u0 > 0 (dans la direction et le sens de l'axe (Ox)), la
même en tout point. Dans cet écoulement se propage une onde sonore plane progressive dans la direction de
l'axe (Ox).
1) Trouver l'équation de propagation de la surpression acoustique p(x, t) dans le cadre de l'approximation
acoustique.
Une O.P.P.M. se propage dans l'écoulement. En notation complexe p(x, t) s'écrit

p̃(x, t) = p̃0 .ej.(ω.t−k.x)

2) Trouver la relation de dispersion entre k et ω et interpréter le résultat obtenu.


3) Que doit-on entendre par l'expression le vent porte le son ?

1) La masse volumique est :


µ0 + µ(x, t)
avec µ0  |µ|.
La vitesse d'une particule uide est notée :

u0 + v(x, t)

avec u0  |v|.
La relation de conservation de la masse conduit à :

∂µ ∂µ ∂v
+ u0 + µ0 =0
∂t ∂x ∂x
L'équation d'Euler donne :
 
∂v ∂v ∂p
µ0 . + u0 =−
∂t ∂x ∂x
La relation µ = µ0 .χS .p = cp2 en posant
1
c2 = µ0 .χS . reste inchangée.
Éliminant µ et v dans les trois équations ci-dessous on obtient :

 ∂2p ∂2p ∂2p


c2 − u20 = + 2.u0
∂x2 ∂t2 ∂x∂t

2) La solution donnée convient si :

ω 2 − 2.ω.u0 .k − k 2 . c2 − u20 = 0


d'où on tire
ω = k. (u0 ± c)

3) On retrouve donc une relation du type ω = k.c0 avec c0 = u0 ± c. Si l'onde se propage dans le sens
0
de l'écoulement, c = u0 + c est supérieure à c et l'onde sonore se propage plus rapidement que dans l'air au
repos : le vent porte le son.

exo 15.6) Mur phonique


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Une onde sonore plane progressive sinusoïdale se propage


dans l'air d'une pièce à une autre et arrive sous incidence
normale sur le mur qui les sépare.
On supposera que l'épaisseur du mur est négligeable de-
vant la longueur d'onde du phénomène. Ainsi, on va négli-
ger la propagation de l'onde dans le mur qui va se déplacer
en bloc. Cela dit, le mur ne se déplace pas comme un pis-
ton car ses bords restent accrochés au plafond, au sol et
aux murs contigus. Si le centre du mur se déplace et ses
bords restent xes, le mur se cintre et l'élasticité va tendre
à le redresser. Cette tendance sera qualitativement modé-
lisée par un rappel élastique de raideur k et le mouvement
de la partie centrale du mur le sera par une masse mobile
M, de surface S en translation. On ne tiendra donc pas
compte de l'épaisseur du mur, positionné en x = 0.
La vitesse du son est c = 340 m · s−1 et impédance acous-
tique de l'air Z = 400 S.I..
1) Calculer le coecient de transmission en amplitude t(ω) du mur et tracer l'allure du graphique t(ω).
2) Quelle doit être l'épaisseur d'une cloison de masse volumique µ = 1200 kg · m−3 pour un aaiblissement
de 40 dB à 200 Hz ?

1)
Onde incidente : (
pi = pim .ej.ω.(t− c )
x

pim j.ω.(t− x c)
vi = Z .e
Onde rééchie : ne pas oublier le changement de signe pour vr , classique mais piégeant !
(
pr = prm .ej.ω.( )t+ x
c

vr = − rZm .ej.ω.(t+ c )
p x

Onde transmise : (
pt = ptm .ej.ω.(t− c )
x

ptm j.ω.(t− x c)
vt = Z .e
Les vitesses de l'air au contact du mur de part et d'autre de celui-ci s'identient, bien sûr, à sa vitesse,
j.ω.Xm .ej.ω.t , on a donc :

vi (x = 0− , t) + vr (x = 0− , t) = vt (x = 0+ , t) = j.ω.Xm .ej.ω.t
soit :
pim − prm = ptm = j.Z.ω.Xm
Quant à la pression, si elle était continue, le bilan des forces de pression sur le mur serait nul et celui-ci ne se
déplacerait pas. Il faut donc remplacer cette hypothèse de continuité par un bilan de force sur le mur, sans
oublier le rappel élastique :
˜ = −k.X + (p + p − p ) .S.ej.ω.t
M.Ẍ im rm tm

soit :
k − M.ω 2
pim + prm − ptm = Xm
S

1.a) Le coecient de transmission est t=


p tm
pim . La première équation donne dans la seconde :

k − M.ω 2
pim − ptm = Xm
2.S
soit :
1 k − M.ω 2
−1=
t 2.j.Z.ω.S
D'où on tire :
1
t= k
ω −M.ω
1+ 2.j.S.Z


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Interprétation : le coecient de transmission t dépend de la pulsation ω ; on peut donc le lire comme une
fonction de transfert. On vérie aisément que t(0) = t(∞) = 0, donc qu'il s'agit d'un ltre passe-bande.
k
t maximum pour M.ω −
Tout aussi aisément, le module de est
ω = 0, donc la pulsation de résonance est
r
k
ω0 =
M
expression qui, du reste, nous est familière.
Si l'élasticité est négligeable aux fréquences audibles, c'est que, dans cette région du spectre acoustique,
k
est négligeable devant M.ω , donc ω grand devant ω0 ; ce qui revient à dire que
ω
r
k
ω0 = < 20Hz
M
se trouve dans la région des infrasons. Dans le domaine audible, on peut donc écrire

ω1 2.Z.S
t(ω) ≈ avec ω1 =
ω M
Au delà de ω0 , donc pour les fréquences audibles, |t(ω)| est une fonction décroissante (on est dans la
portion passe-bas), donc les graves sont peu aaiblis, les médiums moyennement et les aigus beaucoup.
2)
Interprétation : le coecient de transmission t dépend de la pulsation ω ; on peut donc le lire comme une
fonction de transfert. On vérie aisément que t(0) = t(∞) = 0, donc qu'il s'agit d'un ltre passe-bande.
k
t maximum pour M.ω −
Tout aussi aisément, le module de est
ω = 0, donc la pulsation de résonance est
r
k
ω0 =
M
Si l'élasticité est négligeable aux fréquences audibles, c'est que, dans cette région du spectre acoustique,
k
ω est négligeable devant M.ω , donc ω grand devant ω0 ; ce qui revient à dire que
r
k
ω0 = < 20Hz
M
se trouve dans la région des infrasons. Dans le domaine audible, on peut donc écrire

ω1 2.Z.S
t(ω) ≈ avec ω1 =
ω M
Au delà de ω0 , donc pour les fréquences audibles, |t(ω)| est une fonction décroissante (on est dans la
portion passe-bas), donc les graves sont peu aaiblis, les médiums moyennement et les aigus beaucoup.
On veut tdB = 20.log|t| = −40 ⇔ |t| = 1/100 ⇔ ω = 100 2.Z.S
M . Or
M
S = µ.e. On veut donc ici une
épaisseur
2.Z
e = 100 = 53cm
µ.ω

exo 15.7) Eet Doppler


On s'intéresse à un point matériel M qui émet un "bip" avec une période T0 dans son référentiel. Un
observateur xe dans le référentiel d'étude, en O, reçoit le bip émis par M (t1 ) à la date t01 et celui émis par
M (t2 ) à la date t02 . M se déplace en ligne droite avec la vitesse v constante, et l'onde a la célérité c.
1) Exprimer la période T séparant les deux "bips" reçus par l'observateur, en fonction de T0 , c, OM (t1 ) et
OM (t2 ).
2) En supposant le mobile susamment loin (OM (t1 )  M (t1 )M (t2 )), exprimer OM (t2 ) − OM (t1 ) en
−−−−−→
fonction de T0 et vz , la projection de la vitesse de l'émetteur suivant OM (t1 ).
3) Dans le cas où v  c, montrer que ν, la fréquence de l'onde dans le référentiel du récepteur vérie

 vz 
ν = ν0 . 1 −
c
où ν0 est la fréquence dans le référentiel de l'émetteur.


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physique année scolaire 2018/2019

OM (t2 )−OM (t1 )


T = T0 + c . OM (t2 ) − OM (t1 ) = T0 .vz .


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physique année scolaire 2018/2019

Approche documentaire (DNS)


Le didgeridoo
Jean-Michel COURTY et Édouard KIERLIK
Idées de physique c Pour la Science - n◦ 376 - Février 2009
D'un simple tube de bois, les aborigènes australiens tirent des sons d'une grande
variété : le didgeridoo combine le jeu de trompette et celui de la voix humaine.

Avec une branche d'eucalyptus creusée par des termites, les aborigènes australiens réalisent un instrument
de musique au jeu riche : le didgeridoo. Fruit des hasards de la nature, chaque exemplaire est diérent des
autres.
Et pourtant, malgré la multiplicité des formes et des tailles, tous les didgeridoos partagent un timbre carac-
téristique. Comment expliquer celte singularité parmi les instruments à vent ? Pour fabriquer un didgeridoo, les
aborigènes australiens choisissent une branche évidée par des termites, d'environ six centimètres de diamètre et
un mètre et demi de longueur. Puis, avec de la cire d'abeille, ils façonnent à l'une des extrémités une embouchure.
L'instrument est prêt.
On joue du didgeridoo en appliquant les lèvres sur l'embouchure et en les faisant vibrer en souant, comme
sur une trompette ou un tuba. Pour changer le timbre ou la hauteur du son produit, point de trous, de clefs,
ni de pistons : il sut de souer plus ou moins fort et de modier le pincement des lèvres ou la position de la
langue dans la bouche.

Au premier abord, le didgeridoo est un tuyau fermé à une extrémité par la bouche et ouvert à l'autre. Tel le
cor de chasse, il n'est pas accordable et émet la note qui correspond à son mode fondamental : un son dont la
période ondulatoire vaut deux fois la durée de l'aller-retour du son dans le tube - deux fois et non une car lors
de sa réexion au niveau de l'extrémité ouverte, l'onde de pression repart avec une amplitude opposée. Pour
notre didgeridoo typique, cela donne une fréquence inférieure à 60 hertz, qui correspond à une note très grave
(comme dans une contrebasse). C'est la fréquence du son de base, nomme bourdon.
Trompette aléatoire
Pour comprendre l'émission du son, revenons sur le principe du bourdonnement que chacun peut expéri-
menter avec sa bouche. Souons en maintenant les lèvres fermées et tendues. La surpression créée dans la
bouche d'environ un centième d'atmosphère, écarte les lèvres lorsqu'elles s'entrouvrent, les pressions s'égalisent
entre l'intérieur et l'extérieur et les muscles labiaux ramènent les lèvres en position ; la bouche se referme, et


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physique année scolaire 2018/2019

la surpression peut de nouveau s'installer, et ainsi de suite. Aidées par des eets aérodynamiques, les lèvres se
mènent à vibrer.
Répétons l'expérience en plaquant les lèvres à l'embouchure d'un didgeridoo ou d'un cor. Les variations
de pression produites par l'ouverture et la fermeture des lèvres se propagent dans le tube, se rééchissent et
reviennent interagir avec la bouche de l'instrumentiste. Pour la plupart des fréquences de vibration, cette action
en retour perturbe les vibrations des lèvres et les entrave. En revanche, pour certaines fréquences particulières,
les fréquences propres du tube, l'action en retour favorise les vibrations. Il est ainsi possible de faire résonner le
tuyau à d'autres fréquences que la fréquence fondamentale.
Pour le cor de chasse, cylindrique, les fréquences possibles sont des harmoniques de la fréquence fondamentale,
c'est-à-dire des multiples entiers de cette fréquence. En modiant la tension des lèvres et en les faisant vibrer
plus rapidement, l'instrumentiste peut ainsi changer de note, ou modier le timbre de l'instrument et produire
par exemple un son plus cuivré en augmentant la proportion des harmoniques présents dans le son émis.
Et pour le didgeridoo ? Les termites n'étant pas des architectes de style rectiligne, la géométrie de la section
intérieure de l'instrument est aléatoire. Il s'ensuit que les fréquences propres successives ne suivent pas une série
harmonique. En prenant comme unité la fréquence fondamentale, un didgeridoo donné aura comme fréquences
propres successives par exemple 2,8- 4,7 - 6,5 - 8,3.., tandis qu'un autre présentera la série 2,7 - 4,8 - 6,4 - 8,6.
De plus, le matériau étant beaucoup plus irrégulier et moins rigide qu'un métal, les pertes d'énergie acoustique
dans le tube sont plus importantes et les résonances bien moins prononcées, en particulier à haute fréquence
l'amplication est moins importante, mais couvre un intervalle de fréquences plus large.
Ainsi, alors que pour les cuivres, le son de base contient la fréquence fondamentale et ses harmoniques,
ce n'est pas le cas pour le didgeridoo. Les premiers harmoniques de cet instrument ne sont en eet pas des
fréquences propres. Ne sont présents que les harmoniques d'ordre élevé, dont la fréquence tombe dans une
résonance susamment large. Il en résulte un bourdon qui ne sonne pas cuivré, immédiatement reconnaissable
en raison de l'absence des premiers harmoniques.
Jouer avec la voix
Une seconde caractéristique du didgeridoo permet de modier notablement la composition du son émis. Que
ce soit dans les cuivres ou le didgeridoo, les vibrations des lèvres produisent des ondes sonores se dirigeant vers
le tube de l'instrument, mais aussi vers l'intérieur de la bouche.
Pour les cuivres, l'ampli-
tude des vibrations de l'air
est beaucoup plus importante
dans le tube que dans la
bouche, car le diamètre du
tube est plus petit que la
taille de la bouche. Par consé-
quent, c'est l'eet en retour
des vibrations de l'air dans
le tube qui détermine le son
de l'instrument. En revanche,
la section d'un didgeridoo est
comparable aux dimensions de
la bouche. Les ondes sonores
dans le tube et dans la bouche
ont des caractéristiques com-
parables. L'eet de la modi-
cation du conduit vocales est
alors sensible. Avec une tra-
chée close par les cordes vo-
cales, longue d'environ 17 cen-
timètres, la réponse du conduit
vocal présente des résonances
très atténuées (car la chair est
souple !) à environ 500 hertz,
1000 hertz, 1500 hertz, etc.
Mais en modiant la posi-
tion de la langue, on peut dé-
placer ces résonances et pro-
noncer les voyelles (par dénition des sons tenus, à la diérence des consonnes). Si l'on peut distinguer les
voyelles de la voix humaine, indépendamment de leur hauteur (xée par les cordes vocales), c'est à cause des ré-


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physique année scolaire 2018/2019

sonances principales nommées formants. Quand la langue est agencée pour faire un u, les résonances du conduit
vocal sont à 320 et 800 hertz ; elles se déplacent à 1000 et 1400 hertz pour un a, etc.
Il arrive avec le didgeridoo ce qui arrive avec les cordes vocales : si le bourdon est à 60 hertz, en plaçant
sa langue de façon à produire un u on va amplier les harmoniques 5 et 13-14, proches des résonances de
la trachée, et probablement atténuer les harmoniques 9-10-11, qui en sont éloignés. Un timbre caractéristique
apparaît. On peut même parler dans l'instrument : les aborigènes imitent ainsi des cris d'animaux. Dans ce cas
on doit ajouter, aux diérents couplages acoustiques, celui des cordes vocales avec les lèvres. Il a pour eet de
produire des sons en mélangeant les fréquences : si le joueur chante un do3 grave, à 146 hertz (soit 5/2 fois la
fréquence fondamentale), la combinaison de fréquences donnera un son vers 30 hertz, soit une octave au-dessous
du son de base. En général, un tel son n'est guère puissant, mais semble très présent à cause de la cascade
harmonique, ce qui donne un timbre très râpeux.
Le contrôle du soue et la maîtrise du conduit vocal par l'instrumentiste sont ainsi au c÷ur de la pratique
du didgeridoo. Cela a même des vertus thérapeutiques. Des études récentes ont en eet montré que la pratique
régulière de l'instrument constitue un traitement assez ecace de l'apnée du sommeil !

Enoncé
On prendra Zc = 400 kg · m−2 · s−1 comme valeur de l'impédance acoustique de l'air et c = 340 m · s−1 pour
la célérité des ondes.
1) Bourdon du didgeridoo
1.a) Montrer que dans le cas d'un tuyau de longueur L "fermé à une extrémité par la bouche et ouvert
à l'autre la période ondulatoire vaut deux fois la durée de l'aller-retour du son dans le tube".
1.b) Vérier que "pour notre didgeridoo typique, cela donne une fréquence inférieure à 60 hertz, qui
correspond à une note très grave (comme dans une contrebasse)".
2) Comment, sur un instrument de musique, peut-on changer la note :
2.a) avec des " trous" ?
2.b) avec des "clefs" ?
2.c) avec des "pistons" ?
3) Réexion des ondes.
3.a) Déterminer le coecient de réexion en énergie R lors du passage d'un tuyau (rempli d'air) de
section S1 à un tuyau de section S2 .
3.b) Comparer R entre la bouche et un "cuivre" d'une part et R entre la bouche et un didgeridoo.
4) La surpression créée dans la bouche est "d'environ un centième d'atmosphère" lorsqu'on fait un "bour-
donnement".
4.a) Est-on dans le cadre de l'approximation acoustique ?
4.b) Estimer l'intensité sonore puis le niveau sonore de l'onde acoustique émise ?
4.c) Discuter de la valeur trouvée.


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physique année scolaire 2018/2019

Correction

1) Bourdon du didgeridoo
1.a) Les conditions aux limites :
- fermé à une extrémité par la bouche donc n÷ud de vitesse donc ventre de surpression
- et ouvert à l'autre donc n÷ud de surpression donc ventre de vitesse ; imposent pour le fondamental (bour-
don) :
λ c
L= =
4 4f
1
Donc la période ondulatoire (1/f ) vaut deux fois la durée de l'aller-retour du son dans le tube :
f = 2 2L
c .

1.b) AN pour L = 1, 5 m : f= 340


4×1,5 = 57 Hz donc "une fréquence inférieure à 60 hertz, qui

correspond à une note très grave (comme dans une contrebasse)".


2) Sur un instrument de musique, on peut changer la note :
2.a) avec des " trous" : L est diminué donc f augmente ;
2.b) avec des "clefs" : idem ;
2.c) avec des "pistons" : L est augmenté donc f diminue.
3) Réexion des ondes.
3.a)
p = Zc .vz pour une onde plane se propageant vers les z croissants

et
p = −Zc .vz pour une onde plane se propageant vers les z décroissants

La pression est bien entendu continue, comme on peut s'en assurer en imaginant la présence d'un piston de
masse nulle entre les deux gaz. Et le débit volumique est continu aussi. Donc, à l'interface z = 0,

P (z = 0− , t) = P (z = 0+ , t) ∀t

et
S1 .vz (z = 0− , t) = S2 .vz (z = 0+ , t) ∀t
Donc les coecients de réexion en pression rp et en vitesse rv vérient :

Z1 Z2
S1 − S2
rp = − Z Z2
= −rv
1
S1 + S2

On en déduit que le coecient de réexion en énergie est

 2
Z1 Z2
S1 − S2
R=  2
Z1 Z2
S1 + S2

et donc que le coecient de transmission en énergie est

4Z1 Z2
S1 S2
T = 2
Z1 Z2
S1 + S2

Ici, Z1 = Z2 , donc
 2
1 1
S1 − S2 (S2 − S1 )
2
(S1 − S2 )
2
R=  2 = 2 = 2
1
+ 1 (S2 + S1 ) (S2 + S1 )
S1 S2

3.b) Entre la bouche et un "cuivre", S2  S1 , donc

2
(S1 − S2 ) S2
R≈ =1−2
S12 S1

proche de 1 : il y a une grosse réexion.


spé PC*1 page n 44 Lycée Saint Louis
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Entre la bouche et un didgeridoo S2 ≈ S1 , donc

2
(S1 − S2 )
R≈
4 S12

proche de 0 : il y a peu de réexion.


4) La surpression créée dans la bouche est "d'environ un centième d'atmosphère" lorsqu'on fait un
"bourdonnement".
4.a) On est bien dans le cadre de l'approximation acoustique car |p|  Patm .
4.b) L'intensité sonore est

p(t)2 p2
D E  
I= ~
Π = hp(t).v(t)i = =
Zc 2 , Zc

2
(103 )
soit I= 2×400 = 2, 5 × 103 W · m−2 .

Le niveau sonore de l'onde acoustique est

 
I
L = 10. log où I0 = 10−12 W · m−2
I0
 
2,5×103
donc L = 10. log 10−12 = 154 dB .

4.c) C'est bien plus que le maximum audible : le coecient de réexion au passage bouche - air rend
cette onde d'intensité bien plus faible car S2  S1 , donc

2
(S1 − S2 ) S1
R≈ =1−2
S22 S2

proche de 1 : il y a une grosse réexion.


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Problème (DNS)
Ondes acoustiques dans un tuyau - circulation sanguine

On considère un tuyau de section circulaire et d'axe Ox rempli d'un uide (cf. gure suivante). Au repos, le
uide a une masse volumique ρ0 et une pression intérieure P0 identique à la pression extérieure (cette dernière
sera supposée constante tout au long de cette partie). A l'équilibre, on suppose que le champ des vitesses est
nul et que la section du tuyau est uniforme et notée A0 .

On s'intéresse à la propagation de perturbations acoustiques de petites amplitudes suivant l'axe Ox, ce qui
permet de se limiter à une théorie linéaire. Les champs de vitesse, de pression, et de masse volumique s'expriment
alors sous la forme :
u(x, t) = u(x, t) ûx
P (x, t) = P0 + p(x, t)
ρ(x, t) = ρ0 + ρ1 (x, t)
où ûx est le vecteur unitaire selon la direction Ox. u(x, t) est appelé la vitesse acoustique, et p(x, t) est la
surpression par rapport à P0 . Le uide étant supposé parfait, on considère que ces grandeurs sont uniformes sur
une section du tuyau et que la compressibilité isentropique du uide χS est donnée par la relation :

 
1 ∂ρ
χS =
ρ ∂P S

Dans ce problème, χS sera nommée compressibilité, et sera supposée constante.


1) Ondes acoustiques dans un tuyau rigide
On se place tout d'abord dans le cas où la section du tuyau ne dépend pas de la surpression.
1.a) Ecrire l'équation d'Euler linéarisée et en déduire une première équation diérentielle entre la vitesse
acoustique u(x, t) et la surpression p(x, t).
1.b) Ecrire l'équation générale de conservation de la masse et montrer qu'elle se réduit ici, en se limitant
er
toujours au 1 ordre, à l'équation diérentielle :

∂ρ1 (x, t) ∂u(x, t)


+ ρ0 =0
∂t ∂x
1.c) Montrer enn que la surpression p(x, t) et la vitesse u(x, t) obéissent à une équation de type
d'Alembert. En déduire l'expression de la célérité c de l'onde sonore, que l'on exprimera en fonction de χS et
de ρ0 .
Calculer la valeur de c pour l'eau de mer : ρ0 = 1050kg.m−3 et χS = 5, 2.10−10 P a−1 .
1.d) Soit un tuyau dans lequel se propage une onde acoustique progressive monochromatique de longueur
d'onde λ dans le sens
 des x croissants. La célérité de l'onde acoustique est c. La surpression associée est notée
pe (x, t) = f t − xc . On suppose qu'au point x = 0, une certaine partie de l'onde est réémise en direction des
x négatifs : la surpression associée à cette onde rééchie est notée pr (x, t) = g t + xc . On suppose aussi qu'au
point x = 0 on a pr = r pe avec r ∈ [−1 ; +1]. Exprimer alors la pression totale pour les valeurs de x négatives
et montrer qu'il apparaît des ventres de pression pour des valeurs de x que l'on caractérisera. Expliciter ces
valeurs dans les cas particuliers r = +1 et r = −1.
2) Onde acoustique dans un tuyau élastique
Sous l'eet d'une augmentation de la pression interne, le rayon du tuyau, et donc son aire A, peuvent varier
d'une manière qui ne dépend que de la pression et que l'on supposera isentropique. On peut alors décrire ce


spé PC*1 page n 46 Lycée Saint Louis
physique année scolaire 2018/2019

phénomène par un paramètre DS , appelé distensibilité (isentropique) du tuyau qui s'exprime comme :

 
1 ∂A
DS =
A ∂P S

Dans ce problème, pour un tuyau donné, la distensibilité sera supposée constante.


On suppose aussi que cette variation de l'aire du tuyau est susamment faible pour conserver les hypothèses
de linéarité de la partie précédente. De plus, on suppose qu'en tout point la dérivée temporelle du rayon est
beaucoup plus petite que la vitesse acoustique u(x, t) calculée dans le cas d'un tuyau rigide. L'aire du tuyau à
l'équilibre sera noté A0 .
2.a) Montrer que l'équation de conservation de la masse permet d'écrire la relation :

∂ ∂
(ρ(x, t) u(x, t) A(x, t) ) + ( ρ(x, t) A(x, t) ) = 0
∂x ∂t
qui, sous nos hypothèses, peut s'écrire :

∂ u(x, t) ∂ (ρ(x, t) A(x, t))


ρ 0 A0 + =0
∂x ∂t
En déduire la relation :
∂p(x, t) ∂u(x, t)
(χS + DS ) + =0
∂t ∂x
2.b) Montrer que la surpression p(x, t) et la vitesse acoustique u(x, t) obéissent à une équation d'onde
de type d'Alembert avec une célérité c que l'on exprimera en fonction de χS , DS et ρ0 . En comparant avec le
résultat trouvé dans le cas d'un tuyau rigide, discuter des eets de la distensibilité d'un tuyau sur la propagation
acoustique. En particulier, ce modèle permet-il d'aborder la propagation dans les uides incompressibles ?
2.c) On cherche à exprimer la distensibilité du tuyau en fonction de ses caractéristiques mécaniques et
géométriques. On suppose que le tuyau est un cylindre creux dont la paroi a une épaisseur h petite devant le
rayon intérieur a0 (cf. gure suivante).

On admettra que la distensibilité DS d'un tel tuyau est liée au module d'Young E du matériau composant
le tuyau par la relation :
a0
DS =
Eh
Montrer que, pour des uides incompressibles, on retrouve la formule, dite de Moens-Korteweg :

Eh
c2 =
a0 ρ0

2.d) Pour un tube en acier, le module d'Young vaut E = 1011 P a, alors que pour un tuyau en caoutchouc,
6
E vaut typiquement 10 P a. Calculer les distensibilités pour un tube en acier et un autre en caoutchouc, tous
deux de rayon 1cm et d'épaisseur 2mm.
En déduire la célérité des ondes dans les deux cas quand le tube est rempli d'eau de mer et comparer
avec la célérité obtenue à dans le cas d'un tuyau rigide. Quel est, dans chaque cas, le facteur prédominant
(compressibilité ou distensibilité) ? Dans quel cas la formule de Moens-Korteweg est-elle valide ?
2.e) Montrer que, pour une onde progressive dans le sens des x croissants, on peut dénir une grandeur
Y telle que le débit volumique J(x, t) p(x, t) par la relation :
soit relié à la surpression

 x  x
J t− =Y p t− .
c c


spé PC*1 page n 47 Lycée Saint Louis
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Donner une première expression de Y en fonction de ρ0 , χS , c et A0 . Montrer que l'on en déduit l'expression
suivante :
A0
Y = .
ρ0 c
Dans ce problème, Y sera appelée admittance acoustique (Noter qu'on dénit ici une admittance acoustique
comme une expression reliant le débit -et non la vitesse- à la surpression).
Calculer cette admittance acoustique pour les deux exemples précédents.
3) Analyse quantitative d'un changement de tuyau
On étudie maintenant l'inuence d'une modication, en x = 0, des propriétés du tuyau. Celle-ci peut être un
changement de la section ou de l'épaisseur du tuyau ou un changement dans ses propriétés mécaniques (module
d'Young). Ces modications peuvent conduire à un changement dans les valeurs de l'admittance acoustique Y
et de la célérité c.
On supposera que les modications de propriétés étudiées dans ce problème permettront d'admettre qu'à la
traversée d'un raccordement il y a continuité de la surpression et du débit volumique :

lim p(x) = lim+ p(x)


x→0− x→0
lim− J(x) = lim+ J(x)
x→0 x→0

3.a) Comment expliquer qu'il n'y ait pas continuité de la force p.A à la traversée de la discontinuité ?
Pour simplier les notations, on considérera que le tuyau est constitué de deux tubes : le tube 1 pour
les x négatifs, de célérité c1 et d'admittance acoustique Y1 , et le tube 2 pour les x positifs, de célérité c2 et
d'admittance acoustique Y2 .
3.b) Une onde progressive harmonique se propage dans le sens des
  x croissants dans le tube 1. La
surpression associée est notée pe (x, t) = f t − cx1 . En x = 0 vont apparaître une onde rééchie pr (x, t) =
   
x x
g t+ transmise pt (x, t) = h t −
c1 et une onde
c2 . Exprimer, en fonction de f et des admittances Y1 et Y2 ,
g
les fonction g et h. Donner l'expression du coecient de réexion r= f .
x=0
A quelle condition sur Y1 et Y2 n'y a-t-il pas d'onde rééchie ?
3.c) Rappeler l'expression du vecteur densité surfacique de puissance acoustique en fonction de la
surpression p et de la vitesse u. En déduire l'expression de la puissance P à travers un tuyau en fonction de la
surpression et de l'admittance.
On note Pi et Pr les puissances mesurées au voisinage de l'origine et associées aux ondes incidente et rééchie
respectivement.
Pr
Exprimer le coecient de réexion en puissance R=
Pi en fonction de Y1 et Y2 .
En prenant les valeurs des admittances acoustiques trouvées précédemment, calculer R. Au vu de ce résultat,
expliquez ce qui se passe en pratique lorsque l'on raccorde un tuyau d'arrosage (en caoutchouc) à un tuyau rigide
(tuyau en cuivre, ou raccords  rapides  en plastique rigide).

3.d) On considère le cas d'un branchement multiple (cf. gure ??). Dans le cas le plus général, le tube
1, de célérité c1 et d'admittance acoustique Y1 , est relié au tube 2, de célérité c2 et d'admittance acoustique
Y2 , et au tube 3 de célérité c3 et d'admittance acoustique Y3 . On recherche alors l'expression de la surpression
rééchie :  
x
pr (x, t) = g t +
c1
et celles des surpressions transmises :
 
x
pt,k (x, t) = hk t − k ∈ {2, 3} .
ck


spé PC*1 page n 48 Lycée Saint Louis
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On se place dans un cas simple où les tubes 2 et 3 sont identiques (même section, même célérité) : de plus,
on admettra qu'ils ont même débit volumique. Déterminer alors la surpression rééchie et les surpressions
transmises dans chaque tuyau en fonction de l'onde incidente, des célérités (c1 et c2 ) et des admittances (Y1 et
Y2 ).
Que doivent vérier ces grandeurs pour qu'il n'y ait aucune onde rééchie ?
4) Application à la circulation sanguine
Dans un modèle très simplié, on peut considérer que les vaisseaux sanguins entrent dans le modèle étudié
dans la section précédente (I.3), et plus particulièrement les artères. On considérera dans ce problème une artère
particulière : l'aorte. Elle est reliée d'un coté au c÷ur, que l'on considérera comme une source de pression, et
de l'autre coté au réseau artériel périphérique.
L'aorte est correctement modélisée par un tuyau élastique de section circulaire analogue à celui étudié précé-
demment (rayon a0 =1cm, épaisseur h = 2mm) et on considérera que son module d'Young E vaut typiquement
106 P a. Le sang sera simplement modélisé comme un uide parfait ayant les même propriétés que l'eau de mer.
Le modèle proposé ici est un cas extrêmement simplié du système sanguin : en eet, il ne traite pas de la
circulation sanguine. Dans le présent problème, le c÷ur n'est vu que comme source de pression. En réalité, sa
fonction première est d'éjecter à peu près toutes les secondes un volume de sang de l'ordre du décilitre avec une
vitesse de l'ordre de 1m.s−1 .
Cependant, même en ignorant cet aspect essentiel du système circulatoire sanguin, l'analyse des ondes
acoustiques dans les artères montre qu'il peut exister des réexions parasites liées à certaines pathologies. Ces
réexions parasites vont alors créer des surpressions au niveau du c÷ur : le muscle cardiaque aura alors un eort
supplémentaire à fournir pour s'aranchir de ces surpressions, ce qui est à l'origine de certaines maladies telles
que l'hypertrophie cardiaque.
4.a) En supposant que la surpression acoustique engendrée par le c÷ur est de 5.103 P a, calculez
l'accroissement relatif du rayon de l'artère.
4.b) Une application importante en médecine est celle de la bifurcation iliaque où l'aorte se sépare en
deux artères iliaques plus petites. Pour simplier, on considère que les deux artères iliaques sont identiques, de
même section Ailiaque , de même célérité ciliaque : dans ces deux artères iliaques, le débit sera supposé identique.
De même, on note Aaorte et caorte les mêmes grandeurs pour l'aorte. La bifurcation est située à l'origine (x = 0).
g
En utilisant les résultats trouvés précédemment, montrer que le coecient de réexion s'écrit : r= f
x=0
2 A
r = 1−η
1+η avec η = Ailiaque
aorte
caorte
ciliaque .
Commenter le résultat et montrer comment il se peut que les paramètres des artères iliaques et de l'aorte
(rayon, épaisseur) permettent d'avoir une valeur du paramètre η la plus proche de l'unité possible (la nature
est bien faite).
L'artériosclérose est une pathologie du système vasculaire très répandue. A la suite d'une dégénérescence
du tissu artériel apparaît une calcication de la paroi artérielle, que l'on appellera plaque : à cette étape du
processus, le rayon de l'artère est inchangé. Cette modication peut dans un second temps évoluer vers la
sténose : la plaque s'épaissit à l'intérieur du conduit, réduisant alors son rayon.
4.c) On considère dans cette question une artère idéale (et donc innie) constituée de deux portions :
artère saine pour les x négatifs, et artère avec plaques pour les x positifs. Dans cette question, on supposera que
la géométrie de la partie de l'artère atteinte d'artériosclérose est inchangée, seul son module d'Young s'accroît
pour atteindre 108 P a. Le rayon de l'artère (tant pour les x positifs que pour les x négatifs) est de 1cm.
Calculer la célérité de l'onde acoustique pour les deux portions de l'artère. Calculer, pour une surpression de
5.103 P a, la variation de rayon de l'artère avec plaques : commenter le résultat. En utilisant les résultats d'une
question précédente, calculer la portion d'onde qui sera rééchie vers les x négatifs. Tracer l'allure de la pression
et l'allure du rayon de l'artère pour les x négatifs pour une onde harmonique de fréquence f = 5Hz .
4.d) x positifs, une sténose due à une plaque épaisse : la partie de
On considère maintenant, pour les
l'artère correspondant aux x positifs a un rayon réduit de moitié et on considère que l'artère sténosée a toujours
8
un module d'Young égal à 10 P a. Calculer la célérité de l'onde acoustique pour les deux portions de l'artère.
Calculer la portion d'onde qui sera rééchie vers les x négatifs. Ttracer l'allure de la pression et l'allure du rayon
de l'artère pour les x négatifs pour une fréquence f = 5Hz .
4.e) Les pics de pression provoqués par une plaque sont à l'origine d'une autre pathologie : l'anévrisme.
Sous les eets de ces pics, le tissu artériel perd presque totalement son élasticité. L'artère a alors un rayon
beaucoup plus grand et voit aussi son module d'Young s'accroître sévèrement. Etudier le cas où, pour les x
positifs, le rayon de l'artère a doublé et a un module d'Young égal à 109 P a.

1) Ondes acoustiques dans un tuyau rigide


1.a) Euler au premier ordre :
∂u −∂p
ρ0 =
∂t ∂x


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1.b) Au premier ordre, l'équation de conservation de la masse s'écrit :

∂u ∂ρ1
ρ0 + =0
∂x ∂t
1.c) Au premier ordre : dρ1 = χS ρ0 dp ∂u ∂p
∂x + χS ∂t = 0. Il
donc la précédente équation devient :
sut de combiner à la première équation en appliquant la relation de Schwartz, pour trouver que p (ou u)
vérie l'équation de d'Alembert avec
1
c= √
ρ0 χS
AN pour l'eau de mer : c = 1, 35.103 m.s−1 .
1.d) Pour x < 0, en notation complexe : p̃ = p̃e + p̃r = poe .ejωt [e−jKx + rejKx ].
2 2 2
On calcule facilement : |p| = |poe | .[1 + r + 2.r. cos (2.K.x)].
Donc pour r > 0 les ventres de p sont situés en x tel que cos (2.K.x) = 1 donc en

λ
x=n avec n = 0, −1, −2..
2
Et pour r<0 les ventres de p sont situés en x tel que cos (2.K.x) = −1 donc en

λ λ
x=− +n avec n = 0, −1, −2..
4 2
2) Ondes acoustiques dans un tuyau élastique
2.a) dt : (masse
Bilan de masse pendant entrant en x) - (masse sortant en x + dx) = variation de
masse dans la section A.dx :
dt[Φm (x, t) − Φm (x + dx, t)] = dx. ∂(ρA)
∂t .dt
∂(ρA) ∂(ρAu)
donc
∂t + ∂x = 0.
∂ρ1
En négligeant les termes d'ordre supérieur à 1, il reste : ρ0 ∂A ∂u
∂t + A0 ∂t + ρ0 A0 ∂x = 0
Et :
∂A
∂t = DS .A0 ∂p
∂t d'où :
∂u ∂p
+ (DS + χS ) =0
∂x ∂t
2.b) Il sut encore de combiner (Schwartz) avec ρ0 ∂u
∂t =
−∂p
∂x pour obtenir l'équation de d'Alembert
pour p (ou u) avec cette fois ci :
1
c= p
ρ0 . (DS + χS )
Pour un uide incompressible (χS nul, ou tout au moins négligeable devant DS ) on obtient

1
c= √
ρ0 D S
La distensibilité diminue donc la valeur de la célérité de propagation.
2.c) Il sut de remplacer DS par l'expression de l'énoncé pour obtenir (avec χS nul, ou tout au
moins négligeable devant DS ) :
E.h
c2 =
a0 .ρ0
2.d) Acier : DS = 5.10−11 P a−1 et c = 1, 29.103 m.s−1 : la distensibilité compte 10 fois moins que
la compressibilité.
Caoutchouc : DS = 5.10−6 P a−1 et c = 13, 8.m.s−1 la compressibilité est négligeable (formule Moens-
Korteweg valide).
2.e) Au premier ordre le débit volumique vautJ = A0 .u. L'équation de couplage ∂u ∂p
∂x +(DS +χS ) ∂t =
x
0 s'écrit, en posant α = t − c :
dp
− 1c dα
dJ
+ A0 .(DS + χS ) dα = 0 qui s'intègre en − 1c J + A0 (DS + χS ).p = 0 (les constantes d'intégration
1
sont trouvées par le fait qu'au repos J = 0 quand p = 0). D'où : J = A0 .c.( 2 ).p.
c ρ0
On obtient bien :
 x  x A0
J t− = Y.p t − avec Y =
c c c.ρ0
x x
 
Remarque : pour une onde circulant dans l'autre sens,
c = −Y.p t + c .
J t+
−10
AN dans le cas de l'acier : Y = 2, 31.10 U SI . AN dans le cas du caoutchouc : Y = 2, 17.10−8 U SI .
3) Analyse quantitative d'un changement de tuyau
3.a) Discontinuité de la force : continuité de l'énergie volumique, c'est à dire de la pression.


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3.b) Continuité de p en x = 0 : f (t) + g(t) = h(t). Continuité de J en x = 0 : Y1 .f (t) + (−Y1 ).g(t) =


Y2 .h(t). On en tire aisément :
Y1 − Y2
r=
Y1 + Y2
Il n'y a pas d'onde rééchie si Y2 = Y1 .
3.c) P = A.(p.u) = p.(A.u) = p.J = Y.p2 . Donc : R=
Y1 .p2r
Y1 .p2i
soit :

R = r2
AN : pour acier/caoutchouc (ou caoutchouc/acier) on obtient R = 0, 96. La puissance est presque
totalement rééchie : il faut donc  tenir ferme  le tuyau d'arrosage.
3.d) Le texte indique que (2) et (3) ont même section et même célérité : donc Y3 = Y2 ; et de plus
le texte indique que J3 = J2 : donc p3 = p2 .
Continuité de p en = 0 : f (t) + g(t) = h2 (t) = h3 (t).
h2 h3
Continuité de J en x = 0 : Y1 .f (t) + (−Y1 ).g(t) = Y2 .h2 (t) + Y2 .h3 (t) = 2Y2 .h2 (t). Soit = = 1+r =
f f
2Y1
Y1 +2Y2 . On en tire facilement :
Y1 − 2Y2
r=
Y1 + 2Y2
4) Application à la circulation sanguine
4.a) A = π.a2 donc
δa
a = δA
2A soit la variation relative du rayon de l'artère :

δa a0 .δP
= = 1, 25.10−2
a 2E.h
4.b) 1−η 2Yil
1+η avec η = Yao
r= = ( ρ2A il
0 cil
)( ρA0 caoao ) : c'est bien la réponse de l'énoncé.
Pour avoir dans notre corps η = 1, il sut par exemple que les célérités soient identiques cil = cao , et,
l'aorte se séparant en deux, 2.Ail = Aao .
4.c) Artère saine : DS1 = 5.10−6 P a−1 et c1 = 13, 8m.s−1 .
−8
Artère avec plaque : DS2 = 5.10 P a−1 et c2 = 137m.s−1 Donc
δa
= 1, 25.10−4
a
l'artère avec plaques est beaucoup moins souple.
Y2 c1
Y1 = c2 = 0, 10 d'où
r = 0, 82
il y a malheureusement une forte réexion, d'où dans le domaine x<0 une onde de pression avec des n÷uds
2
et des ventres pour |p| . Puisque r > 0 les ventres de pression sont situés en x = n. λ2 . D'où un graphe
classique (cf. gure suivante) avec des fuseaux tous les

λ
= 1, 38m
2
2 2 2
Cette allure est simple : |p| oscille entre |poe | .(1 + r) et |poe | .(1 − r).

Allure de la pression dans l'artère pour les x négatifs pour une onde harmonique de fréquence f = 5Hz
2
Le graphe du rayon a même allure que celui de |p| .
4.d) Pour x > 0 on a maintenant : a02 = 5mm et donc h2 = 2 + 5 = 7mm. Alors DS2 =
7, 14.10−9 P a−1 et c2 = 353m.s−1 . YY21 = 4.c
c1
2
= 9, 8.10−3 et
r = 0, 98


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L'allure du graphe est identique à celui de la gure précédente.


4.e) DS2 = 10−8 P a−1 donc c2 = 301m.s−1 . Y2
Y1 = 4.c1
c2 = 0, 183 et

r = 0, 69

L'allure du graphe est identique à celui de la gure précédente.


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