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Département de Génie Civil

Laboratoire de Modélisation en Hydraulique et Environnement

Travaux Pratiques

Mécanique des Fluides

ENIT – Mai 2020

❖ Fascicule préparé par : Hela Ayeb Mrabtini


Mariem Rezig
Aroua Aouadi
Marwa Ennouri
Fethia Chaib Ina

1
Ce document a été rédigé sous la direction de Monsieur Hatem Kanfoudi et Monsieur Ghazi Bellakhal,
et couvre les ateliers suivants :

▪ Force exercée par un jet sur un obstacle


▪ Expérience de Reynolds
▪ Expérience de Bernoulli
▪ Ecoulement à travers un orifice à paroi mince
▪ Essais de pompes

Ce document est destiné aux élèves ingénieurs appartenant aux Génies


Mécanique (2A GM), Industriel (1A GI), Hydraulique (1a GHE) et Civil (1A GC).

2
TP N°1 : Force exercée par un jet sur un obstacle

1. Objectif :

- Déterminer la force exercée par un jet d’eau sur un obstacle plan et un obstacle hémisphérique.

- Comparer l’incidence de la forme de l’obstacle sur l’intensité de la force de jet

2. Dispositif expérimental :

Figure 1 : Montage expérimental d’étude de l’impact d’un jet sur un obstacle

3
La figure 1 représente une schématisation du dispositif expérimental qui est relié au banc hydraulique
par un tuyau vertical équipé à son extrémité supérieure d’un gicleur ou d’une buse circulaire de diamètre
intérieur dbuse = 1cm produisant un jet d’eau axisymétrique. Ce jet est envoyé sur un auget en forme de

disque ou d’hémisphère (cône).

L’auget est monté sur un levier articulé maintenu horizontalement par un ressort, et sur lequel peut se
déplacer une masse mobile M = 610g . La distance entre l’auget et le point d’articulation du levier est
l = 15.5cm comme le montre la figure 2.

Le débit fourni par la pompe peut être varié par l’intermédiaire d’une vanne de contrôle de débit. La
valeur de débit est affichée par un débitmètre fixé au niveau du banc hydraulique.

L’auget et la buse sont situés dans un cylindre transparent (afin de visualiser le jet) mené d’une conduite
de retour débitante dans le banc hydraulique (figure 1).

Figure 2 : schéma d’équilibre de la balance de jet

4
3. Etude théorique de la force de jet

Figure 3 : représentation du jet sur la calotte

La quantité de mouvement totale contenue dans le volume de contrôle :

M=  ρ v dτ
Dc

Le principe de conservation de quantité de mouvement :

dM
=  Fext
dt

La dérivée particulaire eulérienne de M :

dM d   
=   ρ v dτ  =  ( ρv ) dτ +  ρv ( v  n ) ds
dt dt  Dc  Dc t Σc

5
La somme des forces extérieures exercées sur le volume de contrôle est la somme des forces de volume
et des forces de surface :

F ext =  ρ g dτ +  σ  n ds
Dc Σc

=  ρ g dτ −  p n ds +  τ  n ds
Dc Σc Σc

On peut déduire alors l’égalité suivante :


 t (ρv ) dτ +  ρv ( v  n ) ds =  ρ g dτ −  p n ds +  τ  n ds
Dc Σc Dc Σc Σc
(I) ( II ) ( III ) ( IV ) (V)

On détermine ensuite chaque terme de cette équation :

(I) :


L’écoulement est permanent :  t (ρv ) dτ = 0
Dc

On note :

Σc = S1 + S2 + SL1 + SL2

(II) :

Σc
 ρv ( v  n ) ds =  ρv ( v S1
1 1  n1 ) ds +  ρv 2 ( v 2  n 2 ) ds
S2

= −ρ Q v1 + ρ Q v 2
= ρ Q ( v 2 − v1 )

(III) :

 ρ g dτ = ρ g τ = m  g = P
Dc
eau 0

(On considère que le volume de contrôle qui représente la lame d’eau juste en contact de l’obstacle est
de poids négligeable.)

(IV) :
−  p n ds = −  p1 n1 ds −  p 2 n 2 ds −  p n ds −  p n ds
Σc S1 S2 SL1 SL 2

= −  p n dS
SL 2

6
( patm = 0 (en pression relative))

(V) :

 τ  n ds =  τ  n
Σc S1
1 ds +  τ  n 2 ds +
S2
 τ  n ds +  τ  n ds
SL1 SL 2

=  τ  n ds
SL 2

Ainsi :

ρ Q ( v 2 − v1 ) = −  p n ds +  τ  n ds = F obstacle → jet
SL 2 SL 2

D’où:

Fjet →obstacle = ρ Q ( v1 − v 2 )

La projection sur l’axe vertical z donne :

Fjet →obstacle = ρ Q ( v1 − v1 sin θ ) = ρ Q v1 (1 − sin θ )

Deux cas se présentent selon la géométrie de l’obstacle :

• Si l’obstacle est plan ( θ = 0 ) :

Fjet →obstacle = ρ Q v1

 −π 
• Si l’obstacle est hémisphérique  θ = :
 2 
4. Fjet →obstacle = 2ρ Q v1

Calcul de la vitesse v1 de l’écoulement :

Figure 4 : représentation du jet selon la géométrie de l’obstacle

7
Th. Bernoulli :

H 0 = H1 = H 2

z1  z 2 d’où v1 = v2

v02 P0 v2 P
+ + z 0 = 1 + 1 + z1
2g ρg 2g ρg

Or : p0 = p1 = patm

Alors :

Q
v1 = v 02 − 2gh avec h = z0 − z1 et v 0 = ,
S

Données :

dbuse = 1cm ; Obstacle plan : h = 41mm ; Obstacle hémisphérique : h = 39.8mm

4. Etude Expérimentale de la force de jet :

Mode opératoire :

Dans le but de déterminer expérimentalement pour chaque obstacle la force de jet :

- Vérifier que la balance du jet est en équilibre initial et mise en marche de la pompe
- Varier le débit via l’ouverture progressive de la vanne de contrôle de débit
- Pour chaque valeur de débit donnée par le débitmètre, déplacer la masse mobile sur le levier en
maintenant le système en équilibre.
- Noter à chaque fois le couple débit et distance de déplacement de la masse.

8
Système de la balance de jet

Figure 5 : coupe longitudinale du montage de la balance de jet

Forces mises en jeu :

Figure 6 : représentation des forces mises en jeu

9
A l’équilibre, la somme des moments des forces sont nuls :

• 1er cas : Q = 0 , Fjet →obstacle = 0

T δ = P1 l + P ( l + x 0 )

• 2ème cas : Q  0 , Fjet →obstacle  0

T δ + Fjet →obstacle l = P1 l + P ( l + x )

Ainsi :

P ( x − x0 )
Fjet →obstacle =
l

m g ( x − x0 )
Fjet →obstacle = ; x0 = 0
l

Données :

m = 610g ; l = 15.5cm

5. Tableaux de mesure

Tableau 1 : mesures dans le cas d’un obstacle plan

Obstacle plan

Q (l min)

x (mm)

Q
v0 =
S

v1 = v 02 − 2gh

→obstacle = ρ Q v1
Th
Fjet

m g ( x − x0 )
→obstacle =
Exp
Fjet
l

10
Tableau 2 : mesures dans le cas d’un obstacle hémisphérique

Obstacle hémisphérique

Q (l min)

x (mm)

Q
v0 =
S

v1 = v 02 − 2gh

→obstacle = 2ρ Q v1
Th
Fjet

m g ( x − x0 )
→obstacle =
Exp
Fjet
l

6. Représentations graphiques et interprétations


• Pour chaque géométrie de l’obstacle, représenter la caractéristique Fjet →obstacle = f (Q) ; ensuite
Exp

→obstacle = f (Q) . Comparer et déduire la pente.


Th
Fjet

• Interpréter les résultats

11
TP N°2 : Expérience de Reynolds

1. Objectifs
L'objectif de cette expérience est, d’une part, de visualiser les régimes d'écoulement d'un fluide visqueux
à travers une conduite. D’une autre part, de calculer le nombre de Reynolds pour chaque écoulement et
d’estimer le nombre de Reynolds critique de transition les deux régimes d’écoulement laminaire et
turbulent.

2. Rappel Théorique
L'expérience de Reynolds a été dérivé en 1883 par le physicien et ingénieur anglais Osborne Reynolds.
Elle a démontré l'existence de deux régimes d'écoulements classés en régime laminaire (Figure 1 (a))
et en régime turbulent (Figure 1 (c)). Lorsque la vitesse d'un fluide s'écoulant dans une conduite
dépasse une certaine valeur critique, le régime de l’écoulement passe de laminaire à turbulent.

Reynolds a déduit qu'à faible vitesse, les particules de fluide parallèles, qu’il n’y a pas de mélange entre
l’eau et le colorant et que la vitesse est constante en tout point.

À mesure que la vitesse augmente et que la vitesse critique est atteinte, une agitation va se créer et
produire des tourbillons. La structure de l'écoulement en régime turbulent est caractérisée par un
mouvement tridimensionnel aléatoire des particules du fluide. Il y aura un mélange des couches du
fluide provoquées par les tourbillons, et la vitesse en un point oscille autour d'une valeur moyenne.
Lorsque l'écoulement est turbulent, le mouvement du fluide est très irrégulier, caractérisé par des vortex
locaux et une forte augmentation de la résistance à l'écoulement. La transition du régime laminaire au
régime turbulent n'est pas immédiate, mais il existe un comportement intermédiaire indéfini appelé
régime de transition (Figure 1 (b)).

Figure 1. Différents régimes d’écoulement : (a) Régime Laminaire ; (b) Régime de transition,
(c) Régime turbulent

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Le régime d'écoulement, qu'il soit laminaire ou turbulent, est déterminé par la quantité sans dimension
suivante, appelée le nombre de Reynolds, qui peut être considérée comme un quotient entre les forces
d'inertie et les forces de viscosité, donné par l'équation ci-dessous :

𝑽𝑫𝝆 𝑽𝑫
𝑹𝒆 = =
𝝁 𝝂

Avec : V = vitesse du fluide en (m/s) ; D = diamètre de la conduite en (m) ; ρ = masse volumique en


(kg/m3) ; μ = viscosité dynamique en pascal-seconde (Pa⋅s) ou en kg/(m⋅s) et ν = viscosité cinématique

en (m2⋅s-1).

La viscosité dynamique est reliée à la viscosité cinématique par la formule :

𝝁
𝝂=
𝝆

Le long de ces travaux pratiques, le nombre de Reynolds sera étudié, ainsi que les effets de la vitesse
sur le régime d'écoulement à travers des observations et des calculs obtenus.

3. Description de l’expérience :

Figure 2 : Dispositif expérimental de l’expérience de Reynolds

L'expérience, consiste à introduire un filé fin de colorant dans l’écoulement d’un fluide visqueux (eau)
dans tube cylindrique en verre transparent, et observer son comportement. Le tube est de section
constante débouchant à l’amont dans un réservoir (A) à niveau constant et à l’aval dans un réservoir (B)
lié à un robinet (R) de réglage du débit permettant de varier le débit.

À faible débit, autrement dit pour une faible ouverture du robinet R, le fil liquide coloré est parallèle à
la génératrice du tube. Les trajectoires sont des courbes fixées indépendantes du temps et confondues
avec les lignes de courant. C’est le régime dit laminaire. Lorsqu’on ouvre graduellement le robinet R,
le filet coloré ne varie pas jusqu’à une certaine ouverture qu’on appelle critique. A partir de ce moment,

13
le filet présente une partie rectiligne à son amont et une autre qui oscille à l’extrémité. C’est le régime
de transition.

Figure 3. Régime de transition

Si on continue à ouvrir le robinet R, la ligne colorée va violemment s’agitée et sa continuité détruite par
des courbes et des vortex, révélant ainsi un écoulement turbulent désordonné et aléatoire. Le champ
des vitesses dépend du temps.

Figure 4. Régime Turbulent

A une ouverture donnée du robinet R, le débit est déterminé par le rapport d’un volume d’eau
prélevé via une éprouvette graduée à la sortie de la conduite, et le temps d’écoulement correspondant.

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Figure 5. Schéma de l’installation de Reynolds

4. Manipulation et travail demandé :


1. Mettre en route l’installation à faible débit.
2. Ouvrir le robinet R avec une très faible ouverture.
3. Ouvrir doucement le robinet du tuyau d’alimentation du colorant.
4. Observer le régime d’écoulement et noter vos observations.
5. Mesurer le débit correspondant en laissant se remplir l’éprouvette graduée et calculer ensuite le
nombre de Reynolds correspondant.
6. Continuer d’ouvrir progressivement le robinet R jusqu’à obtenir les premières oscillations et
obtenir le régime critique.
7. Noter de nouveaux vos observations et déterminer le nombre de Reynolds critique.
8. Ouvrir Encore plus le robinet R, jusqu’à la visualisation du régime turbulent. Calculer le nombre
de Reynolds correspondant et commenter.

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Tableau des mesures et calculs
Temps Volume QV=V/t V= Q/S
N° Re= VD/ν Observations
(s) (ml) (m3/s) (m/s)

𝜋
Il faut noter que 𝑆= 4
𝐷 2 avec D =10 mm et ν=10-6 m2⋅s-1

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TP N°3 : Equation de Bernoulli

I. Objectifs

- Interprétation physique du théorème de Bernoulli.


- Mesures et calculs de charges issues l’équation de Bernoulli.

II. Rappels théoriques

Le théorème de Bernoulli a été formulé en 1738 par le mathématicien et physicien suisse Daniel
Bernoulli. Le théorème stipule que l'énergie totale d'un système fluide à écoulement uniforme reste
constante le long du trajet d'écoulement. On peut montrer que, par conséquent, l'augmentation de la
vitesse du fluide doit être compensée par une diminution de la pression. L’une des applications du
théorème de Bernoulli : en conduites, où l’écoulement est accéléré en réduisant le diamètre du tube,
avec la chute de pression qui en résulte. Il est également appliqué dans les débitmètres à orifice,
également appelés venturimètres, qui mesurent la différence de pression entre le fluide à faible vitesse
passant par un tube d'entrée et le fluide à grande vitesse passant par un orifice de plus petit diamètre,
déterminant ainsi la vitesse d'écoulement et, par conséquent, le débit. L'étude de la dynamique des
fluides a été baptisée hydrodynamique par le physicien suisse Daniel Bernoulli qui a découvert la
relation fondamentale entre la pression, la hauteur et la vitesse d'un fluide idéal. Le théorème de
Bernoulli montre que ces variables ne peuvent pas être modifiées indépendamment les unes des autres,
mais sont déterminées par l'énergie mécanique du système.

1) Relation entre le débit et la vitesse :

Qv =V. S
V : Vitesse moyenne d’écoulement (m/s)
S : Section de la conduite (m2)
Qv : Débit volumique (m3/s)

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2) Démonstration de l’équation de Bernoulli

Les équations d’un fluide classique à propriétés physiques constantes sont :

- L’équation de la conservation de la masse :

∂ ρ ∂ ( ρ.Vi )
+ =0
∂t ∂ xi

Avec ρ la masse volumique du fluide.

- L’équation de la conservation de la quantité de mouvement :

 ∂V ∂V  ∂ P ∂ σij
ρ. i +V j . i = - - + Fi i = 1, 2 et 3
 ∂t ∂ xj  ∂ xj ∂ xj
 

Avec P : la pression
𝝈ij : composantes du tenseur des contraintes visqueuses
Fi : Composantes des forces extérieures

Hypothèses :
- Un fluide incompressible : ρ = constante

- Un fluide parfait (viscosité nulle) : σij = 0

- Un écoulement permanent ∂ Vi ∂ t = 0

- Une seule force extérieure : la pesanteur

❖ Avec ces hypothèses, l’équation de conservation de la masse donne : div V = 0

❖ Dans un référentiel galiléen (R), la relation fondamentale de la dynamique appliquée à une particule
de fluide de masse dm dont on suit le mouvement et soumise aux forces dF = 0 s’écrit :
DV
dm. = dF
Dt

18
Or

DV ∂ V ∂V V 2 

Dt
=
∂t
(
+ V .grad V = )
∂t
+ grad 
 2 
 + rot V ∧ V ( )
 

• d F = -grad P dτ + fv dτ

• dm =  dτ

∂V
D’où l’équation d’Euler 
∂t
( )
+  V .grad V = -grad P + f v

∂V V 2 
Ou encore 
∂t
+  grad 
 2  ( )
 +  rot V ∧ V = -grad P + f v
 

Dans le cas d’un écoulement parfait, permanent, irrotationnel, incompressible et comme seule force
extérieure la pesanteur, l’équation d’Euler devient :

V 2 
 grad   = -grad P +  g
 2 
 

En notant ρ g = -ρgrad ( gz ) (l'axe (Oz) est orienté vers le haut )

V 2 
D’où  grad   = -grad P - ρgrad ( gz )
 2 
 

 V2 
grad   + P + ρgz  = 0
On obtient  2 
 

V2
D’où les lignes de courant :  + P + ρgz = Constante (Théorème de Bernoulli)
2

V2
Ainsi le théorème de Bernoulli affirme que la quantité ρ + P + ρgz reste en tout point d’une même
2

ligne de courant égale à une même constante. (Pas de perte de charge dans l’écoulement d’un fluide
parfait).

19
P V2
Soit H = z+ + = Constante
ρ.g 2.g

Avec
H : La charge hydraulique totale
V : est la vitesse sur la ligne de courant.

➢ On peut remplacer V 2 2.g par α.U (


2
) 2.g , où :

U : Vitesse moyenne dans la section (débit/surface).


𝜶 : Coefficient qui dépend de la répartition des vitesses dans la section. Loin de la paroi 𝜶 =1.
Z : Côte
* *
➢ On note z = z + P ρ.g la charge statique, ou encore P = P + ρ.g.z la pression statique.
Ici z* est la côte de Hs.

• Remarque : Pour un fluide naturel, la viscosité n’est pas nulle, on a une perte de charge :
H1=H 2 +ΔH1-2 (Avec H1-2 est égale aux pertes de charge entre 1 et 2)

20
Cas d’écoulements en conduite à section constante.

Figure 1 : Cas de fluide parfait

Figure 2 : Cas de fluide réel

21
III. Description de l’installation

5 7
P1

P6

6
2

9
3

1. Réservoir d’eau
6. Convergent/Divergent
2. Soupape V6
7. Réservoir de sortie
3. Débitmètre 8. Piézomètres (P1,…, P11)
4. Régulateur débit 9. Bouton marche/arrêt
5. Réservoir d’entrée

Figure 3 : Schéma du banc hydraulique

Le banc hydraulique est constitué d’un châssis dont la partie inférieure abrite le réservoir d’eau et la
pompe de circulation et dont la partie supérieure abrite les équipements expérimentaux.

- La mesure du débit est réalisée au moyen d’un cylindre à l’intérieur duquel l’eau s’échappe par
une série d’orifices. Le cylindre est gradué et une courbe d’étalonnage donne l’équivalence entre
débit et hauteur mesurée.
- Un manomètre est monté sur le panneau frontal.
22
- Le groupe expérimental consiste essentiellement dans un passage convergent/divergent pourvu
de 11 tuyaux piézométriques. Chaque extrémité est pourvue d’un tube de plastique transparent,
avec une échelle verticale donnant la mesure du niveau du liquide par rapport à l’axe du canal.
Le réservoir d’entrée est lié à la pompe par un tuyau flexible.

On considère deux tubes disposés sur un écoulement comme suit : le tube piézométrique est disposé sur
la paroi de la conduite, et le tube de Pitot consiste en un orifice petit faisant face à l’écoulement. Le
niveau du fluide dans chacun de ces tubes est en contact avec l'atmosphère. La figure suivante montre
la différence du niveau du fluide dans les deux tubes.

Figure 4 : Tube piézométrique et tube de Pitot

- L’eau pénètre dans le convergent/divergent par un tuyau percé permettant de réduire la turbulence
et d’assurer un niveau liquide constant. Le collecteur de sortie est pourvu d’une soupape V6 de
décharge qui permet de régler le débit circulant dans le convergent/divergent.
Les tubes piézométriques donnent en chaque point la charge statique.

i

0 xi i

Soit 0 le point origine et i un point d’abscisse xi

b = 7.5 mm (Largeur de la section de l’écoulement) et Δx = xi+1 - xi = 2,5 cm

23
Figure 5 : Comparaison de charge piézométrique : fluide parfait / fluide réel

IV. Description de la procédure appliquée

- Raccorder l’entrainement de la pompe à l’entrée de l’unité d’étude du théorème de Bernoulli.


- Ouvrir complètement le robinet du réservoir de sortie V6.
- Démarrer la pompe et réguler le débit de manière à obtenir un niveau constant dans le réservoir
d’alimentation.
- Agir sur la soupape V6 de manière à ce que le niveau de liquide soit visible dans le piézomètre
central P6.
- Agir simultanément sur le débit entrant (c’est-à-dire sur le niveau du liquide dans le réservoir
d’alimentation) et sur la vanne du réservoir de sortie V6, pour obtenir la plus grande différence
entre les piézomètres P1 et P6.
- Attendre que les niveaux des piézomètres se stabilisent, et en faire la lecture.
- Observer les deux réservoirs d’extrémités (entrée et sortie) et déterminer le débit Qv.
- Refaire l’opération pour 2 valeurs de débit.

24
V. Résultats

Tableau de mesures de la charge piézométrique ( h )

Prise N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
H1 H2 Qv
(cm) (cm) (l/min)

hi (mm)

(mm) 350 Tube 1


Piézomètre 1
300
Piézomètre 2
Piézomètre 3
250 J1-2 =167 Piézomètre 4
200 Piézomètre 5
Piézomètre 6
150 Piézomètre 7
Piézomètre 8
100
Piézomètre 9
50 Piézomètre 10
Piézomètre 11
0 Tube 2
Qv =8,2 (l/min)

Figure 6 : Graphique de la lecture des piézomètres (série 1)

(mm) 400 Tube 1


Piézomètre 1
350
Piézomètre 2
300 Piézomètre 3
J1-2 =177
Piézomètre 4
250
Piézomètre 5
200 Piézomètre 6
Piézomètre 7
150
Piézomètre 8
100 Piézomètre 9
Piézomètre 10
50
Piézomètre 11
0 Tube 2
Qv =8,5 (l/min)

Figure 7 : Graphique de la lecture des piézomètres (série 2)

25
(mm) 450 Tube 1
400 Piézomètre 1
Piézomètre 2
350
Piézomètre 3
300 J1-2 = 186 Piézomètre 4
250 Piézomètre 5
Piézomètre 6
200
Piézomètre 7
150 Piézomètre 8
100 Piézomètre 9
Piézomètre 10
50
Piézomètre 11
0 Tube 2
Qv =8,7 (l/min)

Figure 8 : Graphique de la lecture des piézomètres (série 3)

1) Calculer la vitesse débitante ( Ui ) pour chaque section


2) Calculer la charge hydraulique totale ( Hi ) pour chaque section

Prise N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Uq,i H1 =
( Qv )1
Hi H2 =
Uq,i H1 =
( Qv )2
Hi H2 =
Uq,i H1 =
( Qv )3
Hi H2 =

3) Calculer la différence des hauteurs piézométriques ( hi - hi+1 ) entre deux sections ( en


mm).

△h1-2 △h2-3 △h3-4 △h4-5 △h5-6 △h6-7 △h7-8 △h8-9 △h9-10 △h10-11
( Qv ) 1
( Qv ) 2
( Qv ) 3

4) Calculer la différence de perte de charge ( Hi - Hi+1) entre deux sections

△H1-2 △H2-3 △H3-4 △H4-5 △H5-6 △H6-7 △H7-8 △H8-9 △H9-10 △H10-11
( Qv ) 1
( Qv ) 2
( Qv ) 3

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5) Vérifier que :  ΔH i-( i+1) < ( H1 - H 2 )

∑ △H i - (i+1) H1 - H2
( Qv )1
( Qv )2
( Qv )3

6) Tracer pour le plus grand débit, les lignes piézométriques et de charge en fonction de
l’abscisse du convergent / divergent.

27
TP N°4 : Ecoulement à travers un orifice à paroi mince

But de la manipulation

L’écoulement à travers un orifice à paroi ou à travers un étranglement s’accompagne par une contraction
de la section de l’écoulement. Cette contraction est maximale dans le cas d’un orifice à paroi mince.

Le but de cette manipulation est de déterminer le coefficient de contraction C c ; le coefficient de perte

d’énergie (coefficient de vitesse) C v et le coefficient de réduction de débit C q .

Le but secondaire est de comprendre les principales caractéristiques de l’écoulement à travers un orifice
à paroi mince, principalement la différence entre le débit réel et le débit théorique à cause de la
contraction de l’écoulement.

Rappels théoriques

Lorsqu’un fluide passe à travers un étranglement, comme un orifice à mince paroi ou un déversoir, le
débit est souvent considérablement inférieur à celui calculé en faisant les hypothèses de la conservation
d’énergie et que l’écoulement à travers l’orifice est uniforme et parallèle.

Cette diminution du débit est normalement due à la contraction de l’écoulement (ligne de courant) qui
a lieu au niveau de l’orifice, et qui se poursuit sur une certaine longueur en aval de ce dernier, plutôt
qu’à une importante perte de charge.

Avec cet équipement, il est possible de réaliser la mesure de la réduction du débit, de la contraction de
l’écoulement et de la perte de charge dans le cadre de l’eau contenu dans un réservoir et qui s’écoule à
travers un orifice à mince paroi.

On considère un réservoir cylindrique de section S, rempli d’eau jusqu’à une hauteur H0. Le fond du
réservoir est muni d’un orifice de section aB permettant de faire évacuer l’eau. Soit ac la section
contractée où S du réservoir est nettement supérieure à ac (S >>> ac). H0 est la hauteur entre les points
A et B de la figure (1).

Le réservoir est considéré comme assez large pour que la vitesse du fluide y soit suffisamment faible
pour être négligée sauf au niveau de l’orifice.

28
A proximité de l’orifice, le fluide accélère en direction du centre d’orifice de telle façon que lorsque le
jet émerge, il subit une contraction due à la courbure des lignes de courant, comme représentée par la
ligne de courant AB sur le schéma de la figure (1). Cette contraction est due à la variation brusque de
la pression (de la pression du fond du réservoir vers la pression atmosphérique) est la plus importante à
une distance de l’ouverture environ égale à la moitié du diamètre de l’orifice. Cette réduction de section
est habituellement nommée section contractée.

En négligeant les pertes de charge et en supposant qu’il y a une conservation d’énergie, on applique le
théorème Bernoulli entre les deux points A et B de même ligne de courant :

La charge H est constante suivant une même ligne de courant :

HA = HB (1)

PA v2 P v2
+ ZA + A = B + ZB + B (2)
g 2g g 2g

P A = P B = P atm (3)

S est très grande ainsi la vitesse v A est négligeable :

vA 0 (4)

Ainsi on déduit à partir de l’équation (2), la vitesse de vidange (la vitesse idéale) :

vB = 2 g (ZA − ZB ) = 2 g H 0 (5)

C’est le théorème de Torricelli

Par analogie, en appliquant le théorème de Bernoulli entre A et C au niveau de la section contractée on


obtient la vitesse de contraction (vitesse réelle):

vC = 2 g Hc Théorème de Torricelli (6)

29
Les vitesses v B (équation (5)) et v c (équation (6)) sont obtenues en négligeant les pertes de charges,

les vitesses réelles sont plus faibles que celles données par ces expressions.

Figure 1. Principe de calcul de l’orifice

Détermination des coefficients C c ; C v et C q


a) Coefficient de vitesse
Le coefficient de vitesse est le rapport entre la vitesse de la section contractée et la vitesse à l’orifice :

vc
Cv = (7)
vB

2 g Hc Hc (8)
Cv = =
2 g H0 H0

vc = Cv 2 g H0 (9)

La différence entre H 0 et H c représente les pertes de charge de l’écoulement à travers l’orifice.

b) Coefficient de contraction
Le coefficient de contraction C c est le rapport entre la section contractée et la section de l’orifice :

ac
Cc = (10)
aB

30
 d c2 2
4  dc 
Cc = =   (11)
 d 02  d0 
4

c) Coefficient de réduction de débit


Le coefficient de débit représente le rapport entre le débit réel et le débit de l’écoulement d’un fluide
parfait sans contraction. Avec l’hypothèse de conservation d’énergie et en négligeant la perte de charge,
le débit calculé est considérablement supérieur au débit réel.

La diminution du débit est, normalement, due à la contraction de l’écoulement plutôt qu’à une
importante perte de charge.
qc
Cq = (12)
qB

D’après la loi de conservation de masse : Q entrant = Q sortant qc = qv (13)

a c vc
Cq = = Cc Cv (14)
a B vB

qv (15)
Cq =
aB 2 g H0

Manipulation
1.1. Description du dispositif expérimental

L’installation est composée :

- D’un réservoir alimenté à partir d’un banc hydraulique équipé d’une vanne de régulation du
débit et d’un tuyau vertical placé sur le réservoir, réglable en hauteur et qui se termine par un
diffuseur juste en dessous de la surface.
- Un déversoir de trop plein (tuyau de surverse) permet de maintenir un niveau constant d’eau dans
le réservoir et d’évacuer le trop plein d’eau.
L’eau s’évacue normalement par le fond du réservoir en traversant un orifice à paroi mince, de
diamètre 13 mm.

31
Le jet d’eau sortant passe sur un tube de Pitot monté sur un système de déplacement puis retourne au
bac de mesure du banc hydraulique.

Le dispositif est muni de deux tubes manométriques : le premier est relié au réservoir, pour mesurer
la charge ou le niveau du liquide à l’intérieur de celui-ci (le réservoir), (H0). Le second est branché au
tube de Pitot et permet de mesurer la charge totale du jet d’eau après son passage par la surface
contractée, notamment, à travers l’orifice à paroi mince (Hc).

Le tube de Pitot va se déplacer, sur une réglette horizontale, suivant un axe perpendiculaire à
l’écoulement à l’aide d’un système vis écrou permettant la mesure de diamètre de la section
contractée.

Réservoir

Tuyau de trop plein

Manomètre branché Manomètre relié au

au réservoir tube de Pitot

Tube de Pitot

Figure 2. Dispositif expérimental

32
Figure 3. Schématisation du dispositif d’une vidange de réservoir à travers un orifice

1.2. Mode opératoire – Protocole expérimental

En termes d’étapes, on peut traduire le protocole expérimental de simulation comme suit :

- Placer et ajuster l’appareil à l’aide des pieds sur le banc hydraulique,


- Commencer par ouvrir la vanne pour pouvoir remplir le réservoir sans dépasser le trop plein,
- Varier le niveau de l’eau dans le réservoir,
- En manipulant la vanne de réglage de débit, il faut attendre à chaque fois que l’écoulement soit
permanent (stabilisation de l’eau dans le réservoir),
- Il faut noter pour chaque ouverture de la vanne la valeur de débit correspondante,
- Pour chaque variation de débit qui s’accompagne par la variation de niveau de l’eau dans le réservoir
il faut :
• Lire, à chaque fois, à partir du manomètre lié au réservoir, la charge H0 (niveau de l’eau à
l’intérieur du réservoir),
• Placer, à chaque fois, le tube de Pitot au milieu de l’écoulement, en particulier, au milieu de la
lame d’eau sortant de l’orifice et lire au niveau du manomètre relié au tube de Pitot Hc (charge
au niveau de la surface contractée),
• Déterminer, pour chaque mesure, le diamètre de l’écoulement de la section contractée, dc. Pour
ce faire, tourner la vis à écrou pour déplacer latéralement le tube de Pitot, mené d’une réglette
horizontale, de sorte qu’il soit tangent de part et d’autre aux deux côtés du jet d’eau sortant de
l’orifice (la section contractée). La différence entre les valeurs des deux côtes déduites à partir
de la réglette donne le diamètre de la section contractée dc.

33
Travail demandé

1) Déterminer, à chaque fois, le coefficient de contraction Cc.


2) Déterminer le coefficient de vitesse (coefficient de perte d’énergie) Cv.
3) Déterminer, à chaque fois, le coefficient de contraction Cc.
4) Déterminer le coefficient de vitesse (coefficient de perte d’énergie) Cv.
5) Calculer le coefficient de réduction de débit Cq par trois méthodes :
a c vc
a) Cq = = Cc Cv (16)
a B vB
qv
b) Cq = (17)
aB 2 g H0

c) A partir de l’équation (17) tracer la courbe q v = f ( H0 ) et trouver la valeur de C q à

partir de la pente.

La pente = C q a B 2g (18)

6) Compléter les tableaux suivants et interpréter

Tableau 1 : Mesures expérimentales

qv (m3/s) H0 Hc dB (mm) Cote 1 Cote 2 dc


13
13

Tableau 2 : Tableau de calculs

Cq
aB ac Cc Cv qv
Cq = Cc Cv Cq = Cq à partir de pente
aB 2 g H0

34
TP N°5 : Essais de Pompes

1- Buts de la manipulation
Le but de ce TP est d’étudier les performances et les caractéristiques de différents types de pompes : pompe
centrifuge, pompe à canal latéral, pompe volumétrique à rotor excentré et pompe doseuse à piston.

2- Rappels théoriques
Une pompe est un dispositif permettant d'aspirer et de refouler un fluide. Ces machines permettant un
transfert d’énergie entre un fluide et un dispositif mécanique convenable. Suivant les conditions
d’utilisation, ces machines communiquent au fluide soit principalement de l’énergie potentielle par
accroissement de la pression en aval, soit principalement de l’énergie cinétique par la mise en
mouvement du fluide.

Caractéristiques de fonctionnement
Soit une pompe tournant à une vitesse (tr/mn) et faisant circuler un débit volumique Qv de liquide de
masse volumique ρ. Les principales caractéristiques de fonctionnement sont la hauteur nette (Hn), la
puissance nette (Pn) et le rendement global, qui sont généralement exprimées en fonction du débit
Qv. Leurs représentations graphiques avec Q en abscisses correspondent aux courbes caractéristiques
de fonctionnement de la pompe à la vitesse de rotation considérée.

- Hauteur nette Hn
Si on applique l’équation de Bernoulli entre une section juste à l’amont de la pompe et une section juste à
l’aval, la hauteur nette ou la charge nette réellement fournie par la pompe au fluide la traversant est
déduite en appliquant le théorème de Bernoulli entre les sections d’entrée et de sortie de la pompe. La
charge nette est donnée par l’expression suivante :

Paval − Pamont
Hn = Ht = + zaval − zamont
g

35
Paval : Pression refoulement pompe [bar]
Pamont : Pression aspiration pompe [bar]
zaval : cote de roulement (m)
zamont : cote d’aspiration (m)
 : Masse volumique du liquide [kg/m3] ( eau =1000 kg/m3)
g : Accélération de la pesanteur [m/s2] (g = 9.8 m/s2)

- Puissance nette Pn

C’est la puissance hydraulique réellement reçue par le débit Qv de fluide traversant la pompe :

Pn = gQvHn

Pn : puissance nette fournie au fluide [Watt]


g : Accélération de la pesanteur [m/s2]
ρ : masse volumique du liquide [kg/m3]
Hn : Hauteur manométrique totale [m]
Qv : Débit volumique [m3/s]

- Puissance à l’arbre Pa
C’est la puissance mécanique disponible à l’arbre de la pompe

Pa = 2Ca N

Pa : puissance mécanique de l’arbre [Watt]


N : Vitesse de rotation [tr/mn]
Ca : Couple mécanique à l’arbre [N.m]

- Rendement global de la pompe η


Il caractérise les pertes internes de la pompe et il définit par le rapport entre la puissance nette et
la puissance de l’arbre.

Pn
=
Pa

36
3- Description de l’installation

Figure 2 : Banc expérimental

37
Figure 3 : Armoire électrique

4- Mode opératoire

Mesure des caractéristiques des pompes

Le déroulement de la mesure expérimentale est le suivant :

- Choisir le type de pompe à étudier et isoler les autres pompes du circuit

- Ouvrir les vannes d’aspiration et de refoulement de la pompe considérée

- Régler la fréquence du moteur de la pompe à la vitesse minimale à l’aide du potentiomètre et démarrer la


pompe
- Attendre un moment avant la mesure de la pression et le débit, pour pouvoir chasser et purger l’air
dans le circuit
- Fixer une vitesse de rotation de moteur de la pompe

- Effectuer une série de mesure de débit, en agissant sur la vanne de refoulement tout en prenant les
mesures de pression
- Répéter les mêmes mesures pour 3 fréquences du moteur de la pompe N1, N2 et N3

38
5- Travail demandé

- Tracer sur le même graphique les courbes caractéristiques de chaque pompe :


Hn=f(Qv) ; Pn=f(Qv) ; η=f(Qv)

- Tracer sur un deuxième graphique les courbes de Hn=f(Qv) pour les différentes
fréquences fixées

- Tracer les courbes d’iso-rendements pour les 3 fréquences fixées

Tableau 4 : Mesures et Calculs

Q (l/h) Hn (m) Pn (W) η (%)

39

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