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LIAISON ENCASTREMENT
1. Introduction
Assurer une liaison encastrement entre deux solides revient, sur le plan cinématique, à éliminer tous
les degrés de libertés. Les deux repères associés aux solides 1 et 2 sont coïncidents au même point A
résultant de la fusion des points A1 et A2. Cette étape est la Mise en Position (MIP) relative de 1 par
rapport à 2. La liaison ne subsiste que si le contact entre 1 et 2 existe. Pour cela il convient d'assurer le
Maintien en Position (MAP) de 1 par rapport à 2 par une action mécanique. Toutes les surfaces de
contact qui interviennent, soit dans la MIP soit dans le MAP participent donc à une fonction.
C’est pourquoi on les appelle des surfaces fonctionnelles de mise en position ou maintien en
position.
Le principe de la liaison encastrement est de deux sortes : soit la liaison est réalisée par obstacle (t
ous les degrés de libertés relatifs sont annulés par des contacts entre les pièces), soit par obstacle et
adhérence (certains degrés de libertés relatifs sont annulés par des contacts entre les pièces, les autres le
sont par adhérence).
La liaison ainsi réalisée peut être démontable ou non.
Elle est démontable si on peut démonter sans détériorer les surfaces fonctionnelles de MIP et MAP.
On peut alors remonter les pièces sans en changer une seule.
Exemple : assemblage vissé, boulonné…
Par contre si on ne peut pas démonter sans détériorer des surfaces fonctionnelles de MIP et/ou de
MAP elle est dite indémontable. Pour remonter, on doit changer une ou plusieurs pièces.
Exemple : assemblage soudé, collé, riveté…
2. Analyse fonctionnelle
Solide 1 Solide 2 La fonction principale (FP) d’une liaison complète démontable est de
lier deux ou plusieurs solides entre eux, afin d’annuler les 6 degrés de
Liaison
complète libertés relatifs, tout en laissant la possibilité de supprimer cette liaison.
Cette fonction principale peut être décomposée en fonctions techniques (FT) comme indiqué sur le
diagramme suivant.
L’objectif final de cette décomposition consiste à déterminer les solutions constructives (association
de composants technologiques) afin de réaliser ces fonctions techniques.
3. Indicateurs de qualité
Dans les projets industriels, le choix d'une solution constructive associée à une liaison encastrement
se fonde sur les indicateurs suivants:
direction et nature des efforts prépondérants ;
caractère démontable ou indémontable de la liaison ;
nécessité de la mise en place d'une étanchéité ou non ;
présence de vibrations ;
coût ;
nature des matériaux à assembler ;
fréquence et facilité de montage démontage ;
durée de vie ;
esthétique ;
encombrement.
Malgré ces critères la solution retenue sera rarement la meilleure par rapport au cahier des charges
fonctionnel, mais souvent la moins mauvaise, car toute réalisation technique a généralement un
caractère de compromis.
4. Les solutions technologiques
De nombreuses solutions constructives permettent de réaliser un même assemblage. Elles s’appuient
sur différents principes et mettent en œuvre des technologies variées. Toutefois, ces différentes
solutions sont toujours réalisées à partir d’une surface de contact commune entre les solides à lier. Ces
surfaces peuvent être :
Planes : C’est une liaison appui plan à laquelle il reste à annuler les trois degrés de
liberté,
Cylindriques : C’est une liaison pivot glissant à laquelle il reste à annuler les deux
degrés de liberté,
Coniques : C’est une liaison pivot unilatérale à laquelle il reste à annuler un degré de
liberté,
4.1.Liaisons démontables
4.1.1 Par assemblage plan
La pièce 1 qui repose sur 2 peut être sollicitée par :
des efforts normaux au plan tangent (séparation de 1 par rapport à 2),
des efforts tangentiels au plan tangent (glissement de 1 par rapport à 2),
un couple autour de la normale au plan tangent (rotation autour de la normale).
a) Cas où l’effort normal à la surface de contact est important et l’effort tangentiel ou le
couple est faible :
La liaison complète entre 1 et 2 se fait par adhérence, par serrage énergique des éléments
d'assemblage.
Goujon non bloque sur 2 Filetage trop court Manque de réserve de taraudage
Trou taraudé pas assez profond Taraudage sur 1 inutile Trou de centrage trop court
Réaliser la liaison complète entre le socle 1 et la table 3 en acier avec la vis 6 à tête cylindrique
à six pans creux M10. Le trou taraudé ne doit pas déboucher. Prévoir un trou borgne taraudé
réduit.
Le cylindre de MIP est trop Rondelle trop petite, le diamètre Il manque la rainure de clavette
long, il manque un jeu pour intérieur doit être supérieur au dans l’alésage, le montage est
assurer un serrage optimal. diamètre de la tige filetée. impossible.
Epaulement inutile, si Largeur de l’alésage trop courte, il Filetage trop court. Vis bloquée
contact le serrage n’est pas manque un jeu entre arbre et la et serrage incertain.
assuré. rondelle. Le serrage n’est pas assuré.
Cannelures
C’est un assemblage réalisé par un ajustement serré. Le principe est de monter un arbre de
diamètre supérieur au cylindre dans lequel il est placé. Deux cas se présentent :
Si l’ajustement est de type H7p6 ou H7r6 : le montage se réalise à la presse, on
parle d’emmanchement forcé.
4.2.2 Rivetage
Les rivets sont utilisation courante dans l’industries pour l’assemblage indémontable de petits
ou de grands composants. Ils ont l’avantage d’être économique avec une sécurité de fixation et des
cadences de production élevé. Il en existe plusieurs types représentés sur la figure ci – dessous.
Remarque : Les « pop » ne sont utilisés que lorsque les pièces à riveter ne sont accessibles que d’un
seul coté. Il existe également la version étanche.
4.2.3 Soudage
4.2.4 Collage :
La construction collée est un mode d’assemblage qui utilise les qualités d’adhérence de certaines
matières synthétiques. Principaux adhésifs : Polychloroprène « Néoprène », Polyamide, Epoxyde «
Araldite », Silicone …