Vous êtes sur la page 1sur 3

Quel est le principe d’un titrage 

Le but d’un titrage est de déterminer une concentration ou une quantité de matière d’une espèce
chimique en solution. Pour ce faire, 2 réactifs sont mis en contact. Dans une première solution se
trouve l’espèce A dont on ignore la concentration, appelée solution titrée. La concentration du
second réactif B quant à elle, est bien connue, c’est la solution titrante.

Un volume connu précisément de réactif titré A est placé dans un bécher (ou un erlenmeyer). Grâce
à une burette graduée, on fait couler goutte à goutte dans le bécher un volume mesurable de solution
titrante B.

La réaction support du titrage qui a lieu entre les 2 réactifs A et B doit être rapide, totale et unique, l
aA + bB cC + dD (on appelle C et D les produits formés, et a, b, c et les
coefficients stœchiométriques)
Lors de l’expérience, on cherche donc à déterminer le volume de solution titrante versée à
l’équivalence, noté VE afin de pouvoir déterminer la concentration CA inconnue par la suite.

Pour pouvoir calculer la concentration CA, il faut préciser qu’à l’équivalence les réactifs titrant et
titré ont été introduit dans les proportions stœchiométriques de l’équation support du titrage.
A l’équivalence on a donc la relation : n(A)/a = n(B) versé à l’équivalence/b

La détection du point d’équivalence peut se faire par mesure de la conductivité, par mesure du pH
ou par changement de couleur.

Il existe 3 types de titrage : le titrage par suivi conductimétrique, le titrage par suivi pH-métrique et
le titrage colorimétrique.

- Le titrage par suivi conductimétrique est effectué dans le cas où la réaction support du titrage met
en jeu des ions. A chaque ajout de solution titrante, on mesure la conductivité (sigma) (qui est la
capacité d’un solution à conduire le courant électrique) du mélange réactionnel ou la conductance, à
l’aide d’un conductimètre.
On peut ensuite tracer un graphique représentant la conductivité de la solution en fonction du
volume V de solution titrante ajoutée.

Pour trouver VE, il faut :


-tracer les deux portions de droite en utilisant les points de mesure avant et après l’équivalence
-relever l’abscisse de leur point d’intersection, c’est VE.

-Le titrage par suivi pH-métrique est effectué si la réaction support du titrage est une réaction acido-
basique. A chaque ajout de solution titrante, on mesure le pH du mélange réactionnel à l’aide d’un
pH-mètre.

On trace ensuite la courbe représentant l’évolution du pH en fonction du volume V de solution


titrante ajoutée.

Ex : dosage d’un


acide par une base

Pour déterminer le volume à l’équivalence VE et pHE, on peut utiliser la méthode des tangentes,
grâce à la courbe pH=f(V) :
-tracer la courbe en reliant les points expérimentaux
-tracer 2 tangentes (T1) et (T2) à la courbe, parallèles entre elles de part et d’autres du saut de pH
-tracer une perpendiculaire à T1 et T2, puis une médiatrice (D), parallèle à (T1) et (T2) qui coupe la
courbe au point E d‘équivalence
-l’intersection de cette droite avec la courbe est le point d’équivalence E, abscisse : VE, ordonnée :
pHE

Ex : dosage
d’une base par
un acide

On peut également utiliser la méthode de la courbe dérivée : dpH/dV=f(V)


Le graphe dpH/dV=f(V) présente un extremum pour une abscisse égale à VE.
La droite verticale passant par l’extremum coupe la courbe pH=f(V) au point d’équivalence E.

- Lors d’un titrage colorimétrique, on repère l’équivalence par un changement de la couleur du


milieu réactionnel (disparition , apparition ou changement de la teinte).

On peur utiliser un indicateur de fin de réaction lorsque les réactifs sont incolores.

On lit sur la burette, le volume versé à l’équivalence VE correspondant au changement de teinte,


après avoir réalisé un titrage rapide et un titrage précis concordants.

Maya Hennouni et Léo Demon

Vous aimerez peut-être aussi