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6 : Le Titrage Colorimétrique
Capacités
Comprendre la notion de Titrage avec suivi colorimétrique
Savoir établir une Réaction d’oxydo-réduction support du titrage
Relier qualitativement l’évolution des quantités de matière de réactifs et de produits à l’état final au
volume de solution titrante ajoutée.
Définir et repérer l’équivalence. D'un Titrage colorimétrique
Relier l’équivalence au changement de réactif limitant et à l’introduction des réactifs en proportions
stœchiométriques.
Établir la relation entre les quantités de matière de réactifs introduites pour atteindre l’équivalence.
Expliquer ou prévoir le changement de couleur observé à l’équivalence d’un titrage mettant en jeu
une espèce colorée.
Réaliser un titrage direct avec repérage colorimétrique de l’équivalence pour déterminer la quantité
de matière d’une espèce dans un échantillon(AE n°7 et 8)
Les dosages sont nécessaires dans le domaine de la santé (pour effectuer des
analyses sanguines, établir un diagnostic) et de l'environnement (pour quantifier un
polluant), ainsi que pour le contrôle qualité des produits d'usage courant (aliments,
boissons, produits ménagers ou pharmaceutiques), afin de garantir au consommateur un
produit conforme.
Ici nous déterminerons le degré alcoolique d'un vin, et nous vérifierons les étiquettes
d'un fabriquant d'eau de Javel.
II - Dosage Colorimétrique
Burette graduée
Potence
Erlenmeyer
9) On représente le réactif en excès présent dans la burette par une croix X et celui à doser contenu dans le
bécher par un rond O.
- Placer, sur le schéma 1, 3 croix dans le bécher et plus de 3 ronds dans la burette.
- Le schéma 2 représente ce qu'il se passe à l'échelle microscopique au cours de l'équivalence du dosage par
titrage. Sachant qu'un rond neutralise une croix; compléter le schéma 2.
- Le schéma 3 représente ce qu'il se passe à l'échelle microscopique après l'équivalence du dosage par titrage.
Compléter le schéma 3.
12) Sachant a et b sont les nombres stœchiométriques des réactifs A et B, et, c et d sont les nombres
stœchiométriques des produits C et D, déterminer une relation mathématique des proportions
stœchiométriques à l'équivalence en exploitant ce tableau d’avancement à l'équivalence.
Equation bilan : + +
Avancement
Etat du système n(A) n(B) n(C) n(D)
(mmol)
Etat à l'équivalence
donc et donc
D'ou donc
14) On cherche à déterminer la concentration des ions iodure Considérons la réaction support d'un titrage :
Données :
- Volume à l'équivalence : VE = 12 mL
- Volume de la solution d'ion iodure V1 = 20 mL.
- Concentration en peroxyde d'hydrogène :
- Le diiode présente une coloration jaune, les autres espèces sont incolores en solutions.
a) Dans quelle verrerie se trouve le réactif titrant et le réactif à titré ?
Réactif titrant : burette ; Réactif à titré : erlenmeyer (un bécher est possible aussi)
b) quelle photo correspond la solution dans le bécher : Avant l'équivalence : A Après l'équivalence : B
c) Sachant que n1 représente la quantité de matière des ions iodures et n2 celle du peroxyde
d'hydrogène. Déterminer la concentration C1 en ion iodure.
A l'équivalence, les réactifs sont dans les proportions stœchiométriques donc :
donc donc
au final : soit :
Dans plusieurs régions de France, on fabrique du vin d’épines, un apéritif alcoolisé qui titre environ à environ
15 % en degré d’alcool. Cette boisson est préparée en faisant macérer de jeunes pousses de prunellier, un petit
arbre rustique, dans un mélange de sucre, de vin et d’eau de vie (boisson alcoolisée obtenue par distillation de
jus fermentés de fruits, de céréales ou de tubercules.) pendant un mois. Après filtration, ce mélange est mis en
bouteille pour vieillir pendant au moins trois mois, avant de pouvoir être dégusté. En fin de période de
vieillissement, il est possible de vérifier le degré d’alcool du vin d’épines fabriqué en réalisant un titrage suivi
par colorimétrie.
On considère que l'alcool présent dans les boissons alcoolisées est une seule et même espèce chimique :
l’éthanol. Le degré d’alcool d’une boisson alcoolisée, noté (°), correspond au volume d'éthanol pur contenu
dans 100 mL de boisson. Par exemple, 100 mL d’une boisson à 35° contient 35 mL d’éthanol pur.
Le vin d’épines étant constitué de diverses espèces chimiques, on effectue une distillation fractionnée d’un
mélange de 50 mL de vin d’épines et d’eau pour en extraire l’éthanol. On verse le distillat dans une fiole jaugée
de 500 mL et on complète avec de l’eau distillée.
On obtient 500 mL de solution notée S contenant tout l’éthanol initialement présent dans 50 mL de vin
d’épines.
L’éthanol réagit avec les ions permanganate en milieu acide, mais cette transformation, quoique totale, est
lente : elle ne peut donc pas être le support d’un titrage. On procède donc en deux étapes.
Étape 1 : on introduit les ions permanganate en excès dans un volume donné de la solution S pour transformer
tout l’éthanol présent en acide éthanoïque et on laisse le temps nécessaire à la transformation de s’effectuer.
Étape 2 : on réalise ensuite le titrage des ions permanganate restants par les ions Fe2+.
Données :
- Couples oxydant-réducteur : acide éthanoïque / éthanol : ;
ion permanganate / ion manganèse : .
- Demi-équation électronique :
A) Étude de l’étape 1
On s’intéresse ici à la réaction entre les ions permanganate et l’éthanol. Dans un erlenmeyer, on mélange V0 =
2,0 mL de solution S et V1 = 25,0 mL d'une solution acidifiée de permanganate de potassium (K+(aq) +MnO4- (aq))
de concentration en quantité de matière .
On bouche l'erlenmeyer et on laisse réagir pendant environ 30 minutes, à 60°C.
1) Établir que l’équation de réaction entre l’éthanol et les ions permanganate en milieu acide s’écrit :
5 C2H6O(aq) + 4 MnO4-(aq) + 12 H+(aq) → 5 C2H4O2(aq) + 4 Mn2+(aq) + 11 H2O ( )
- –
Couple : MnO4 (aq) / Mn2+(aq) (×4) -
MnO4 (aq) + 8 H+(aq) + 5e = Mn2+(aq) + 4 H2O(l)
Couple : C2H4O2(aq) / C2H6O (aq) (×5) C2H6O (aq) + H2O(l) = C2H4O2(aq) + 4 H+(aq) + 4 e–
Bilan : 4MnO4-(aq) + 32H+(aq) + 20e– + 5C2H6O (aq) + 5H2O(l) 4Mn2+(aq) + 16H2O(l) + 5C2H4O2(aq) + 20 H+(aq) + 20e-
Remarques :
On rappelle que l'ion permanganate est introduit en excès.
L'eau étant le solvant et l'ion hydrogène n'étant pas limitant, leurs quantités ne seront pas précisées.
3) En s'appuyant sur le tableau d'avancement, montrer que dans l'état final, la quantité d'ions permanganate
restant dans l'erlenmeyer peut s'écrire :
L’ion permanganate est en excès donc le réactif limitant est l’éthanol alors
Ainsi
or
B) Étude de l’étape 2
On titre les ions permanganate restants à la fin de l’étape 1, directement dans l’erlenmeyer, par une solution
aqueuse contenant des ions Fe2+ à la concentration en quantité de matière .
L'équation de la réaction de support du titrage entre les ions permanganate MnO4- et les ions Fe2+ est :
Le volume de solution titrante versé pour atteindre l’équivalence est V2éq = 14,1 mL.
1) Définir le terme « équivalence » utilisé lors d’un titrage.
À l'équivalence, les réactifs ont été introduits dans les proportions stœchiométriques.
Il y a changement de réactif limitant.
Avant l'équivalence, l'ion permanganate est en excès, après l'équivalence l'ion fer (II) est en excès.
3) Indiquer la relation qui existe, à l’équivalence, entre les quantités de matière d’ions permanganate
restantes, notés et les ions Fe2+ versés à l’équivalence n2.
Réaction 1 comportant le permanganate initial de quantité de matière n1 en excès et l'éthanol de quantité de matière n0 en
limitant :
Question A) - 1):
Question A) - 3) :
Réaction 2 comportant le permanganate restant dans le bécher (après réaction avec l'éthanol dans la réaction 1) et l'ion fe 2+
dans la burette de concentration C2 et de volume à l'équivalence versée V2éq pour avoir les proportions stœchiométriques :
Question B) - 3) : donc
On a donc : devient :
Donc donc
.
5) Déterminer si le degré d’alcool annoncé de ce vin d’épines est conforme à celui annoncé pour ces apéritifs.
Le candidat est invité à présenter son raisonnement de manière claire et ordonnée. Toute tentative de réponse,
même incomplète, sera valorisée.
é donc :
pour 50 mL
Pour déterminer le degré d’alcool on veut le volume d’éthanol pur contenu dans 100 mL de vin d’épines.
Dans 100 mL :
Appelons ET : quantité d'éthanol totale
On a donc or
Le degré d’alcool d’une boisson alcoolisée, noté (°), correspond au volume d'éthanol pur contenu dans 100 mL de boisson. Par
exemple, 100 mL d’une boisson à 35° contient 35 mL d’éthanol pur donc ici : 15 mL pour 100 mL de vin donc 15°.
Le degré d’alcool est conforme à celui annoncé.
Connue depuis plus de deux siècles pour son pouvoir à la fois désinfectant et
blanchissant, l’eau de Javel reste encore aujourd’hui un produit d’utilisation
courante en France. Chaque année, on compte environ 245 millions de litres
commercialisés au niveau du grand public.
d’après https://www.eaudejavel.fr/
−
L’eau de Javel est une solution aqueuse contenant des ions hypochlorite CℓO (aq).
Son efficacité dépend de la concentration de ces ions qui présentent des propriétés oxydantes. Rencontrée
sous différentes formes dans les usages domestiques, l’eau de Javel est très fréquemment vendue en flacon ou
en berlingot de recharge affichant respectivement des degrés chlorométriques de 9° chl et de 36° chl.
Le but de cet exercice est d’expliciter certaines des indications données par un fabricant proposant deux types
de conditionnement, flacon et berlingot, et d’étudier une méthode de dosage de l’eau de Javel.
donc .
D’après l’équation de la réaction, la consommation d’une mole de dichlore produit une mole d’ions hypochlorites CℓO −.
Une eau de javel de titre chlorométrique 9°chl a donc bien une concentration en ions hypochlorites CℓO −(aq) de 0,4 mol.L-1.
il vient : donc
il faut donc 500 mL de javel concentrée or pour deux berlingots : V0 = 2×250 mL = 500 mL
On vérifie bien qu’il est nécessaire de diluer 2 berlingots de 250mL si l’on souhaite préparer 2L d’eau de Javel.
Cette transformation, plus ou moins lente en fonction de certains paramètres, impose une limite de durée
d’utilisation aux eaux de Javel.
2.1. Établir l’équation de la réaction d’oxydo-réduction modélisant l’oxydation de l’eau par les ions
hypochlorite.
Justifier le rôle oxydant de l’ion hypochlorite.
Couple O2(g)/H2O(ℓ) :
Oxydation de l’eau (1) 2 H2O = O2 + 4H+ + 4e–
qui devient pour avoir le même nombre d'électrons transférés : 2CℓO– + 4H+ + 4e– = 2Cℓ– + 2H2O
– + – – + –
Au final : 2CℓO + 4H + 4e + 2 H2O → 2Cℓ + O2 + 2H2O + 4H + 4 e
– –
qui se simplifie en : 2CℓO → 2Cℓ + O2
L’ion hypochlorite CℓO– est l’oxydant car c’est lui qui capte les électrons
2.2. Indiquer comment évolue le degré chlorométrique d’une eau de Javel dans le temps. Justifier la réponse.
D’après la question précédente, les ions CℓO– sont consommés progressivement. Puisqu’il y en a de moins en moins dans la
solution, le degré chlorométrique d’une eau de javel diminue dans le temps.
2.3. D’après les indications fournies par le fabricant, identifier trois facteurs qui influent sur la dégradation
de l’eau de Javel.
"À diluer dans les trois mois … (dans les deux mois et demi en période chaude)" et "À conserver au frais"
→ Une température plus basse ralentit la dégradation.
"À conserver à l’abri de la lumière et du soleil"
→ la lumière peut accélérer la dégradation.
La Javel la plus concentrée se conserve 2 ou 3 mois, alors que celle moins concentrée se conserve 3 ans
→ Une plus grande concentration peut accélérer la dégradation.
3.2. On donne le schéma du dispositif expérimental mis en œuvre lors de l’étape 3. Indiquer sans recopier le
schéma sur la copie, les termes à mettre en (a), (b), (c), (d) et (e) pour compléter la légende de ce schéma.
(a) : burette
(c) : erlenmeyer
3.4. Déduire du résultat de ce titrage la quantité de matière de diiode formé dans le mélange réactionnel à
l’issue de l’étape 2 et titré par le thiosulfate.
CℓO−(aq) + 2 I−(aq) + 2 H+(aq) Cℓ−(aq) + I (aq) + O(ℓ)
2–
L’équation de titrage nous indique que chaque molécule de diiode I2 réagit avec 2 ions thiosulfate S2O3 .
À l’équivalence, tous les ions thiosulfate ayant réagi avec toutes les molécules de diiode,
on en déduit que .
La solution S est 10 fois plus concentrée, on en déduit donc que la concentration en quantité de matière de la solution S
vaut
Cette valeur est significativement inférieur à la concentration théorique (4 × 10 –1 mol.L-1) en ions hypochlorite d’une eau de
javel "neuve" : on peut supposer qu’il s’agit d’un échantillon qui a été conservé trop longtemps ou dans des conditions
inadéquates (chaleur et/ou lumière).