Annexe 3

LES DISPOSITIFS DE PROTECTION DE L’ENFANCE

ET DE LA JUSTICE PÉNALE DES MINEURS
Le dispositif de protection de l’enfance (source ONED)

Enfant
PRÉVENIR ET REPÉRER

Parent(s)

DEMANDE D’AIDE DIRECTE

SAISINE DIRECTE
Le président
du conseil
général
Le service d’aide
sociale à l’enfance
est placé sous
son autorité
(L. 221-2 CASF)

Il est responsable
ÉVALUER

de l’organisation
du recueil,
du traitement
et de l’évaluation
des situations
de danger
(Art. L. 226-3 CASF)

Il émet des
signalements
au procureur
de la république
dans les conditions
prévues à l’article
L. 226-4 du CASF
ACCOMPAGNER ET PRENDRE EN CHARGE

PROTECTION ADMINISTRATIVE

Aide Sociale à l’Enfance (ASE)

Milieu ouvert : aide fi nancière, mesure administrative
d’accompagnement en économie sociale et familiale, aide
éducative à domicile (AED), accompagnement par TISF,
contrat jeune majeur.
Accueil : accueil provisoire, accueil modulable, périodique,
exceptionnel, accueil spécialisé, familial ou dans un
établissement ou un service à caractère expérimental,
pupilles de l’État, accueil mère-enfant, accueil jeune majeur.
Mise en oeuvre : ASE, services associatifs habilités.

70 Favoriser les articulations entre les professionnels intervenant en protection de l’enfance et les professionnels
intervenant dans un cadre pénal, à l’égard d’un mineur
 Annexes

119
• Appel gratuit
• 24 h/24
• National
• Confidentiel

Famille, tout citoyen

• 119 (service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger) ;
• éducation nationale, modes d’accueil, professionnels de santé,
Information
police, gendarmerie, associations… ; préoccupante (IP)
• services de prévention Art. R22622 CASF :
services d’action sociale et médico-sociale du département L’information préoccupante
(PMI, service social, etc.), 3 axes d’action : est une information transmise
- prévention périnatale, à la cellule départementale
- prévention des difficultés éducatives parentales, mentionnée au deuxième
- prévention en direction des enfants et adolescents. alinéa de l’article L. 2263
pour alerter le président du
conseil général sur la situation
d’un mineur, bénéficiant ou
INFORMATION PRÉOCCUPANTE non d’un accompagnement,
pouvant laisser craindre que
SIGNALEMENT DIRECT

sa santé, sa sécurité ou sa
moralité sont en danger ou
en risque de l’être ou que les
conditions de son éducation
Cellule de Recueil de traitement et d’évaluation ou de son développement
des informations préoccupantes (CRIP) physique, affectif, intellectuel
et social sont gravement
Missions : compromises ou en risque
- recueil de l’information ; de l’être. La finalité de cette
- recherche de l’aide à proposer si l’enfant est en danger et que transmission est d’évaluer
les parents acceptent l’intervention du service et les mesures proposées. la situation d’un mineur et
Sinon, la CRIP saisit l’autorité judiciaire. de déterminer les actions de
protection et d’aide dont ce
mineur et sa famille peuvent
bénéficier.

PROTECTION JUDICIAIRE

Procureur
• vérifie si les conditions du signalement et celles
Saisine

de l’article 375 Cciv sont remplies ;

• peut ordonner un placement provisoire (OPP).

Signalement
SIGNALEMENT Juge des enfants
si : • investigation : mesure judiciaire d’investigation éducative (MJIE), expertises ;
• la protection • ordonnance de placement provisoire (OPP) ;
sociale s’avère • milieu ouvert : mesure d’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO),
insuffisante ; mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget familial (MJAGBF),
• la famille est mesure de protection judiciaire en milieu ouvert jeune majeur ;
dans le refus ; • accueil (placement) : auprès de l’autre parent, d’un membre de la famille
• impossibilité ou d’un tiers digne de confiance, à un service départemental de l’ASE,
d’évaluer le à un service ou établissement habilité (à la journée ou autre modalité),
danger. à un service ou établissement sanitaire ou d’éducation, ordinaire ou spécialisé.
Mise en œuvre : ASE, services associatifs habilités, protection judiciaire.

Favoriser les articulations entre les professionnels intervenant en protection de l’enfance et les professionnels 71
intervenant dans un cadre pénal, à l’égard d’un mineur
 Le dispositif de la justice pénale des mineurs (source Ministère de la Justice)

Le mineur est mis en cause par la police ou la gendarmerie

Arrestation ou une mise en cause d’une ou plusieurs mineurs.
Garde à vue possible.

Poursuite par le parquet des mineurs

Le Parquet des mineurs représenté par un Substitut du procureur,
qualifié les faits : contraventions, délits ou crime.

Le Parquet L’Unité Le Parquet décide Il décide un

poursuit éducative un classement sous classement
le mineur. auprès du condition pour les faits sans suite.
tribunal reconnus par le mineur :
(UEAT-PJJ) une mesure alternative
mène une aux poursuites ou une
investigation. composition pénale.

Instructions du dossier par la juridiction

Le juge des enfants ou le juge L’Unité éducative auprès du tribunal
d’instruction des mineurs est saisi. (UEAT-PJJ) mène une investigation
sociale et éducative.

L’UEAT-PJJ prépare Possibilité de mesures Possibilité pour

et propose provisoires : mesures le juge de décider
des mesures. éducatives provisoires, le Non-lieu.
contrôle judiciaire,
détention provisoire.

Jugement et condamnation
La juridiction (juge des enfants ou tribunal pour enfants ou Cour d’assises
des mineurs) prend en compte le comportement du mineur et décide.

Possibilité Choix parmi les mesures éducatives, les sanctions

de décider éducatives ou les mesures de probation et peines.
la relaxe ou
l’acquittement.
Appel possible. Suivi éducatif et Détention.
aménagement
de peine par
la protection
judiciaire
de la jeunesse.

72 Favoriser les articulations entre les professionnels intervenant en protection de l’enfance et les professionnels
intervenant dans un cadre pénal, à l’égard d’un mineur