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DEUXIEME CONTRAT DE DESENDETTEMENT ET DE DEVELOPPEMENT

(C2D2)
VOLET APPUI A LA CREATION D’ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS (AGR) ET
DE MICRO ET PETITES ENTREPRISES (MPE)

RAPPORT DE L’ETUDE ACTUALISEE


DE MARCHES ET DES OPPORTUNITES ECONOMIQUES 
DANS LA REGION DU LÔH-DJIBOUA

Réalisation de l’étude
DION Gueu Annot
Consultant
Gestionnaire de Projets
Spécialiste en développement local
DECEMBRE 2021

TABLE DES MATIERES

Pages

SIGLES ET ABREVIATIONS 3
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE 4
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)
II. RAPPEL DES OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE 5
2.1. Objectifs de l’étude 5
2.2. Résultats attendus 5
III. APPROCHE METHODOLOGIQUE 6
3.1. Constitution de l’équipe de travail 6
3.2. Ciblage des localités 6
3.3. Information et sensibilisation des autorités administratives, les élus
locaux et les leaders communautaires 6
3.4. Revue documentaire 6
3.5. Identification des méthodes et outils de collecte de données 7
IV. PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE DE L’ETUDE 8
4.1. Présentation de la Région du Lôh-Djiboua 8
4.2. Présentation des localités ciblées 18
4.3. Existence d’esprit associatif 20

V. PROBLEMATIQUE DE L’INSERTION DES JEUNES


22
5.1. Causes de l’inactivité économique des jeunes 22
5.2. Conséquences de l’inactivité économique des jeunes 22
VI. IDENTIFICATION DES ACTIVITES ECONOMIQUES DE LA ZONE DE L’ETUDE
23
VII. ETUDE DETAILLEE DES FILIERES ET DES SECTEURS D’ACTIVITES
PRIORITAIRES, GENERATEURS DE REVENUS
27
7.1. Etude économique____________________________________________________27
7.2. Etude Financière_______________________________________________________32
7.3. Propositions des activités les plus adaptées aux AGR et MPE _____ _____52
VIII. MATRICE DES OPPORTUNITES 53
IX. PROPOSITION DE MECANISME POUR LA PERENNISATION DU DISPOSITIF
DE CREATION DE RICHESSES DANS LA REGION
57

X. LEÇONS APPRISES
57
XI. CONCLUSION 58
XII. RECOMMANDATIONS 59

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
SIGLES ET ABREVIATIONS

AEJ: Agence Emploi Jeune


AGR : Activité Génératrice de Revenus
ANADER: Agence Nationale d’Appui au Développement Rural
BCP-E: Bureau de Coordination des Programmes Emploi
BTP : Bâtiment et Travaux Publiques
CFP: Centre de Formation Professionnelle
CNRA: Centre National de Recherche Agronomique
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
DP : Diagnostic Participatif
DR: Direction Régionale
FDFP : Fonds pour le Développement de la Formation Professionnelle
FIDRA : Fonds International pour le Développement de la Retraite Active
IAE: Insertion par l’Activité Economique
IDA: Association Internationale de Développement
INS : Institut National de la Statistique
MARP : Méthode Active de Recherche Participative
MPE : Micro et Petite Entreprise
OCPV : Office d’Aide à la Commercialisation des Produits Vivriers
ONDR : Office Nationale de Développement du Riz
PARFACI : Projet d’Appui à la Réforme des Filières Agricoles de Côte d’Ivoire
PCA : Président de Conseil d’Administration
PEJEDEC: Projet Emploi Jeune et Développement des Compétences
PFS-Bouaflé : Plate-Forme de Services de Bouaflé
RGPH: Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SAPH : Société Africaine de Plantation d’Hévéa
SODEFEL : Société pour le Développement des Fruits et Légumes
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE


Dans le cadre du Contrat de Désendettement et de développement (C2D) signé entre la
République de Côte d’Ivoire et la République Française, l’Agence Française de Développement
(AFD) a octroyé au Gouvernement ivoirien, une subvention d’un montant de 33 234 000 euros
en vue de financer la deuxième phase du Projet C2D Emploi des Jeunes.
Le Projet C2D Emploi des Jeunes vise à améliorer l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes
de 18 à 40 ans en leur offrant des opportunités d’accès à l’emploi et au développement des
compétences, et à ce titre, comporte les trois (3) composantes suivantes :
Composante 1 – Renforcement de l’employabilité des jeunes ;
Composante 2 – Développement de l’entrepreneuriat ;
Composante 3 – Appui institutionnel ;
Les activités du Projet C2D Emploi des Jeunes sont conduites par le Bureau de Coordination des
Programmes Emploi (BCP-Emploi) à qui incombe la responsabilité de la gestion fiduciaire et la
coordination de la mise en œuvre du Projet C2D Emploi ainsi que le Projet Emploi Jeune et
Développement des Compétences (PEJEDEC) financés par la Banque mondiale.
Dans le cadre de la composante 2 du projet, le BCP-Emploi a signé une Convention de Maîtrise
d’Ouvrage Déléguée avec le Conseil Régional du Lôh-Djiboua en vue de lui transférer des fonds
pour le pilotage, la coordination, le suivi opérationnel et l’appui à l’auto-emploi par la création
d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) et de Micros et Petites Entreprises (MPE) au profit
de 820 jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 40 ans dans la Région du Lôh-Djiboua.
Pour ce faire, le Conseil régional du Lôh-Djiboua a sélectionné le groupement 3KDOC
CONSULTING - Plate-Forme de Services de Bouaflé en tant que prestataire qualifié afin de
garantir le meilleur accompagnement à la création et à la gestion d’Activités Génératrices de
Revenus (AGR) et de Micros et Petites Entreprises (MPE), pour la mise en œuvre de ce volet
dans la région.
Une base des opportunités économiques et d’affaires de la région du Lôh-Djiboua étant
nécessaire pour la création de projets générateurs de revenus dans la zone, le groupement
3KDOC CONSULTING – PFS- Bouaflé a donc réalisée une étude de marché des opportunités
économiques et des opportunités d’affaires de la région suivant un processus participatif
associant tous les acteurs régionaux de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE) du Lôh-
Djiboua.
Le présent rapport met en exergue les opportunités économiques et les opportunités d’affaires
pour l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes de 18 à 40 ans dans la Région du Lôh-
Djiboua.

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

II. RAPPEL DES OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE


2.1. Objectifs de l’étude
 Objectif général
L’objectif général de la mission du Consultant est d’actualiser l’étude de marchés et des
opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua suivant un processus participatif qui
associe tous les acteurs locaux de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE).
Les objectifs spécifiques consistent à :
 Mener une enquête en vue de ressortir les opportunités économiques rentables dans les
filières prioritaires validées par le Conseil Régional de la Région du Haut Sassandra ;
 Identifier et analyser les forces/faiblesses, contraintes/atouts des activités économiquement
rentables ;
 Identifier tous les acteurs et leurs rôles ;
 Présenter les comptes d’exploitation des activités jugées viables pour la Région ;
 Faire des propositions sur les activités les plus adaptées aux AGR et MPE dans les zones
d’intervention du projet ;
 Proposer une matrice des opportunités économiques selon les zones ciblées par le projet ;
 Elaborer un rapport ;
 Présenter le rapport en vue de sa validation

2.2. Résultats attendus


Les résultats attendus au terme de l’étude sont :
 Une enquête est réalisée en vue de ressortir les opportunités économiques rentables dans les
filières prioritaires validées par le Conseil Régional de la Région du Haut Sassandra ;
 Les forces/faiblesses, contraintes/atouts des activités économiquement rentables sont
identifiées et analysés ;
 Tous les acteurs et leurs rôles sont identifiés ;
 Les comptes d’exploitation des activités jugées viables pour la région sont présentés ;
 Les propositions sur les activités les plus adaptées aux AGR et MPE dans les zones
d’intervention du projet sont faites ;
 La matrice des opportunités économiques selon les zones ciblées par le projet est proposée ;
 Le rapport est élaboré ;
 Le rapport est présenté et validé.

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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

III. APPROCHE METHODOLOGIQUE


L’Etude a été menée principalement selon la démarche participative. A travers cette approche,
l’Etude a été effectuée en interaction avec les acteurs locaux en mettant l’accent sur la
valorisation des connaissances et savoirs des populations locales ainsi que la capitalisation des
expériences en matière d’étude de marché dans les zones d’intervention du projet. Il s’est agi
également de recueillir leur contribution dans les résolutions des problèmes liés à la question de
l’employabilité et l’entreprenariat dans la Région du Lôh-Djiboua.
Conformément à l’étude, l’équipe a utilisé des interviews semi structurées dans le but de
collecter des informations complémentaires.
Ainsi, conformément à cette démarche, la méthodologie de l’Etude a suivi les étapes suivantes :
3.1 Constitution de l’équipe de travail
Une équipe de quatorze (14) personnes a été constituée. Cette équipe comprend :
- 01 Consultant principal
- 13 Consultants secondaires de niveau minimum Bac+3 ; à raison d’un Consultant
secondaire par localité ciblée.
Une séance de travail portant sur la démarche à suivre, les outils et les supports à utiliser a été
organisée le 21 septembre 2021.
3.2 Ciblage des localités
Treize (13) localités ont été retenues pour la réalisation de l’Etude ; à savoir : Zaïbo, Boboua-
Bahouan, Boguédia, Dania, Dananon, Domangbeu et Gorodi.
La sélection de ces localités s’est faite sur la base des localités ciblées pour la mise en œuvre du
projet dans la Région du Lôh-Djiboua. Ciblage effectué lors d’une séance de travail entre le
groupement 3KDOC CONSULTING – PFS- Bouaflé et le Conseil Régional du Lôh-Djiboua.
3.3 Information et sensibilisation des autorités administratives, les élus locaux et les
leaders communautaires
Avant le démarrage de l’Etude, l’équipe a rencontré le corps préfectoral (Préfets et Sous-
Préfets), les maires et les leaders communautaires (Chefs de village, chefs de communauté,
présidents de jeunes) des localités ciblées. Cette rencontre a consisté à porter à leur connaissance
la réalisation de l’étude et solliciter leur implication. Il a été également question de les briefer sur
l’approche utilisée lors de l’Etude.
A ces différentes rencontres, l’équipe en charge de la réalisation de l’étude a été présentée, les
toutes premières informations concernant ladite étude ont été recueillies et les personnes
ressources pour les activités futures ont également été identifiées.
3.4 Revue documentaire
Il s’est agi pour l’équipe de collecter des informations pertinentes concernant les études déjà
existantes sur l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes de la région du Lôh-Djiboua. A cet
effet, l’équipe a effectué des recherches documentaires tant sur Internet que dans des structures
(Conseil Régional du Lôh-Djiboua, Direction régionale de l’agriculture et du développement
durable, Direction régionale des ressources animales et halieutiques, INS, Direction régionale du

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commerce, Chambre régional de métiers, Chambre régional d’agriculture et Chambre régional


de commerce).
3.5 Identification des méthodes et outils de collecte de données
Pour mener à bien l’étude, des méthodes et outils de collecte de données ont été identifiés :

 Méthodes utilisées

- Les assemblées d’ouverture : elles ont permis de présenter l’équipe, le contexte,


l’objectif de l’étude et la méthodologie de travail.
- Les focus-groups : au cours des assemblées, les focus-groups ont été constitués : jeunes
hommes, femmes et personnes âgées afin de favoriser une meilleure expression des
couches sociales.
- Les restitutions : elles ont permis de valider en séance plénière les informations
recueillies par l’équipe au niveau des focus-groups.

 Outils utilisés
- Les questionnaires : ils ont été utilisés pour collecter les informations d’ordre général et
spécifiques.
- Le profil historique : il s’est agi à travers l’utilisation de cet outil de savoir quels sont les
projets de développement et principalement ceux liés à l’insertion socioéconomiques des
jeunes qui ont existés depuis la création des localités ciblées.
- L’arbre à problèmes : il a été utilisé pour identifier les causes et les conséquences de
l’inactivité économique des jeunes.
- L’arbre à solutions : cet outil a permis d’identifier les solutions proposées par les
populations elles-mêmes pour lutter contre l’inactivité de la jeunesse.
- Le diagramme de Venn : cet outil a été utilisé pour identifier les associations à vocation
économiques dans les localités.
- Le diagramme des flux commerciaux : il a permis de mettre en relief les différentes
activités économiques porteuses exercées dans les localités.
- Le diagramme préférentiel : il a été utilisé pour prioriser les domaines d’activités
porteuses.

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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

IV. PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE DE L’ETUDE


4.1. Présentation de la Région du Lôh-Djiboua
4.1.1 Données géographiques
La Région du Lôh-Djiboua créée par décret n°2013-294 du 02 mai 2013 est l’une des 31 régions
de la Côte d’Ivoire. Elle est l’une des deux régions du district du Gôh-Djiboua (la région du Gôh
et la région du Lôh- Djiboua). Elle est située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de
l’Ouest.
La Région du Lôh-Djiboua est limitée au Nord par la Région du Gôh, à l’Ouest par la Région
de la Nawa, au Sud par la Région du Gbôklê et l’océan Atlantique, à l’Est par les Région des
Grands Ponts et de l’Agnéby-Tiassa.
Elle couvre une superficie de 8 750 km² avec pour chef-lieu de Région la ville de Divo.
La ville de Divo qui compte parmi les dix plus grandes villes du pays est le chef-lieu de la région
du Lôh-Djiboua qui est située à 190 km d’Abidjan, la capitale économique et 135 km de
Yamoussoukro, la capitale politique et d’environ 300 km de la deuxième ville portuaire du pays,
San-Pedro. Ce positionnement géographique est un atout compte tenu de la proximité avec les
trois principales villes du pays.
La Région du Lôh-Djiboua tire son appellation originale des vocables Lôh-Kôda, actuel
Département de LAKOTA qui signifie en langue Dida-Godié « les éléphants sont ici » et Dji-Bê
qui signifie littéralement « les traces de la panthère » actuel Djiboua, appellation du peuple Dida
originaire du Département de Divo.
Ces deux animaux (l’éléphant et la panthère), symboles de la Région, incarnent les valeurs
mythologiques que sont la puissance, l’intelligence, l’esprit de famille, la tolérance pour l’un et
pour l’autre, la sagesse, la force et le respect d’autrui. Le tableau 1 présente les superficies des
départements que constituent la région du Lôh-Djiboua.
4.1.2 La Gouvernance régionale
En Côte d’Ivoire, la gouvernance régionale est régie par la
loi n°2014-451 du 05 Août 2014 portant orientation et
organisation générale de l’Administration territoriale,
structurée selon les principes de la déconcentration, de la
décentralisation et de l’entité territoriale qu’est le district
autonome.
Elle est ainsi organisée en vue d’assurer l’encadrement des
populations, de pourvoir à leurs besoins, de favoriser le
développement économique, social et culturel et aussi de
préserver l’unité et la cohésion sociale.
4.1.2.1 L’Administration déconcentrée
Au niveau de l’administration déconcentrée, la Région du
Lôh-Djiboua comprend : une (1) Préfecture de Région, trois
(3) Préfectures départementales que sont : Divo, Guitry et
Lakota.

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Ces départements sont composés de dix-sept (17) Sous-préfectures dont seize (16) sont
fonctionnelles, deux-cent trois (203) villages, vingt (20) cantons, quatre mille sept cent
cinquante-trois (4753) campements.
La Préfecture de Région est située à Divo, chef-lieu de Région. Ces entités déconcentrées sont
administrées respectivement par le Préfet de Région, les Préfets de Département et les Sous-
préfets. Ces administrateurs qui sont les bras séculiers de l’Etat dans la Région exercent les
fonctions régaliennes de celui-ci en œuvrant à la cohésion sociale. Ceux-ci sont aidés dans leurs
tâches par des auxiliaires que sont les chefs de villages.
Le processus de déconcentration s’est également traduit par la mise en place au niveau local de
services publics déconcentrés, permettant de rapprocher davantage l’Etat des populations de la
région du Lôh-Djiboua.
4.1.2.2 L’Administration décentralisée
La Région du Lôh-Djiboua compte un (1) Conseil Régional et cinq (5) communes que sont :
Divo, Hiré, Guitry, Lakota et Zikisso. Ces collectivités territoriales dirigées respectivement par
le Président du Conseil Régional et les Maires, sont chargées du Développement de la Région
selon leurs compétences.
4.1.3 Les ressources naturelles
4.1.3.1 Le Climat
Le climat de la région est de type équatorial de transition, qui associe deux saisons pluvieuses et
deux saisons sèches :
• Une (1) grande saison sèche de novembre à mi-mars
• Une (1) grande saison de pluies de mi-mars à mi-juillet
• Une (1) petite saison sèche de mi-juillet à août
• Une (1) petite saison de pluies de septembre à octobre
Le climat de la région se caractérise par une pluviométrie moyenne annuelle de 1320 mm.
A cause de la disparition du massif forestier, l’harmattan se fait de plus en plus sentir d’année en
année. Cette situation modifie considérablement les conditions climatiques de la région.
Après les années 1970, la région connait une diminution des volumes pluviométriques qui
varient du nord vers le sud de 1100 mm à 1500 mm, déterminant ainsi quatre secteurs
pluviométriques. La zone la plus arrosée reste le sud et plus particulièrement le secteur de
Yocoboué qui enregistre par an des hauteurs de pluies de plus de 1500 mm.
Cette variation climatique a pour résultat, des perturbations climatiques énormes dans le
calendrier agricole des paysans.
En effet, les paysans ont des pratiques ancestrales qui sont calquées sur des périodes bien
connues de tous. Aujourd’hui, avec le décalage des saisons, les planteurs ne savent plus quand
planter ; ce qui a pour conséquence des récoltes en deçà des attentes. La mise en place d’un
service agro météorologique pourrait aider les paysans dans leur prise de décisions.
La température moyenne est d’environ 26°C et l’humidité relative varie entre 64% en période
d’harmattan et 85% en période pluvieuse. (Source : Etudes monographiques et économiques des
Districts de Côte d’Ivoire, District du Gôh-Djiboua-2015).

4.1.3.2 La Végétation et biodiversité


La végétation de la région du Lôh-Djiboua appartient au secteur mésophile dans la moitié
nord, et au secteur ombrophile dans la moitié sud. Cette végétation est constituée, dans son
ensemble, par la forêt dense et humide.
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De façon générale, les surfaces de forêts défrichées (mésophile et ombrophile), se localisent aux
alentours des localités. Cela montre une forte activité humaine dans la région. Les forêts
prestigieuses d'autrefois sont remplacées par des plantations de palmier à huile, de cocotier, de
caféiers, de cacaoyers et d’hévéa.
Pour la sauvegarde de la biodiversité, la Région dispose de treize (13) forêts classées réparties
dans les trois départements de la Région. Elles ont été préservées de l’activité humaine pour
lutter contre la déforestation ; il s'agit de la réserve botanique de Divo et des forêts classées de
Goudi, Mopri, Labo, Boubo, Gô, Dogodou, Davo, Niouriou, Nizoro, Gaga et de Sangoué.
Ainsi, grâce aux actions de protection de l’Etat, les forêts classées sont estimées à 94 086,5 ha.
Les essences existantes sont plus de 34 espèces forestières (Acajou, Samba, Kotibe, Bété, Sipo,
Iroko, Framiré, Fraké, Koto, Fromager, etc), représentant un fort intérêt commercial et formant
par leur peuplement naturel l’une des principales richesses de la région.
La faune de la région a connu une évolution similaire à celle du massif forestier. En effet, la
chasse au gros gibier (éléphants, buffles…) était jadis fortement pratiquée et est en partie
responsable de la raréfaction des ressources faunistiques. Aujourd’hui, bien qu’il existe
encore quelques buffles, la faune est dominée par plusieurs espèces de petits animaux dont
les plus fréquents sont les biches (céphalophes), les gazelles (harnachés), les agoutis
(aulacodes), les hérissons (athérures), les sangliers, les singes et les pangolins.
Enfin, de manière générale, le potentiel forestier du District est menacé par :
 La forte demande en terres cultivables, renforcée par le défrichement par le feu ;
 La surexploitation forestière, notamment liée à la coupe de bois de chauffe ;
 L’exploitation clandestine des ressources forestières, qui a pris de l’ampleur pendant la
crise, en l’absence de contrôle par les services des eaux et forêts
 Les perturbations climatiques, notamment la durée des saisons sèches.
4.1.3.3 Le réseau hydrographie
La Région est traversée par deux (02) principaux fleuves qui prennent leur source à Hiré (au
nord de Divo), ainsi nous avons :
 Le Boubo, d’une longueur de 130 km avec un bassin versant qui couvre 5 100 km2 et qui
se jettent dans l’océan atlantique par la lagune Makey (Département de Grand- lahou) et
reçoit en rive droite de nombreux affluents constitués de petits cours d’eau.
 Le Gô, d’une longueur de 100 km, qui se jette dans la lagune Tagba au sud de la Côte
d’ivoire.
En plus de ces rivières, la Région est traversée par d’autres rivières de moindre importance, dont
le Boyoro, le Gbajo et le Pesse à Hiré.
On y trouve également de nombreux plans d’eau dans le département de Guitry qui couvrent 4
376 ,5 ha.

4.1.3.4 Les reliefs et les sols


 Le relief
Le relief relativement accidenté de la région du Lôh-Djiboua, est caractérisé par une alternance
de plateaux incliné en direction du sud et de vallons qui engendrent de nombreux bas-fonds avec
cependant quelques nuances marquées par l’existence de collines dans la région de Hiré.
L’altitude des collines varie entre 400 et 600 m.
Dans l’ensemble, le relief ne constitue pas de frein majeur à l’activité humaine. Seules les fortes
pentes observées dans les localités d’habitation posent de sérieux problèmes d’érosion pluviale.
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La plaine côtière peut être exploitée pour toutes les cultures, particulièrement la riziculture, bien
qu’on y rencontre de nombreuses plantations d’hévéa et de palmier à huile.
 Les sols
Les sols de la région du Lôh-Djiboua sont généralement ferrallitiques, fortement désaturés dans
le sud. Ils se caractérisent par leur richesse et leur fertilité représentées par les écosystèmes
agricoles que sont les bas- fonds marécageux et les plaines alluviales.
La région bénéficie de trois (3) types de sols, à savoir, les sols ferralitiques, les sols ferrugineux
et les sols hydromorphes.
Tous ses sols offrent de bonnes aptitudes agricoles pour de nombreuses spéculations :
Culture de rente : café, cacao, hévéa, palmier à huile etc.
Cultures vivrières : riz pluvial, riz de bas-fonds, maïs, igname, manioc, banane plantain ;
Cultures maraichères : tomate, salade, concombre, choux, aubergine, gombo etc.
4.1.3.5 Caractéristiques Géologique
Au plan géologique, la région est constituée pour l’essentiel par un socle ancien et pour une
petite partie, par un bassin sédimentaire côtier. Les formations du socle sont variées, mais on
peut les regrouper selon leur âge en trois grands ensembles, les formations archéennes
(migmatites), libériennes (granites et migmatites) et birimiennes dont le groupe de comblement,
à conglomérats, grès et schistes, est dominant.
Dans la Région, les formations dominantes sont les roches sédimentaires métamorphisées
(schistes et micaschistes) dont les traces de stratification sont souvent visibles et les granitoïdes
non métamorphiques (granodiorites à biotite et granites à biotite). Cependant, on observe
l’apparition de granitoïdes (homogènes et hétérogènes à biotite) dans le secteur de Zikisso et de
Guitry, de granodiorites dans le secteur de Divo, Hiré et au sud de Guitry, et de roches
schisteuses avec divers granitoïdes au nord de la Région vers Hiré.
Le bassin sédimentaire s’observe au sud de la Région et, de façon précise, au sud des sous-
préfectures de Yocoboué et de Lauzoua.
Compte tenu du substrat géologique varié, la Région dispose d’un potentiel minier avec
plusieurs gisements dont les plus importants sont les gisements aurifères de Bonikro et
d’Agbaou, et le gisement de manganèse de Lauzoua.

4.1.4 Démographie
4.1.4.1 Les différentes ethnies
La région du Lôh-Djiboua présente un des peuplements les plus complexes. On y distingue trois
groupes sociaux culturels avec d’une part les Dida les plus nombreux, occupant plus des trois
quarts (3/4) de l’espace, puis viennent les Ega de Guitry et en troisième position, les Godié de
Niambézaria.
La plus petite entité, celle des Godié est située à l’extrême ouest du Lôh-Djiboua. Le sous-
groupe Godié s’appelle ici Niouniourou et se subdivise en trois tribus : les Niambézaria, les
Gobéri et les Tigrou.
Les Ega sont implantés à Guitry et Dairo-Didizo et sont représentés par le sous-groupe Lonyo,
subdivisés en Broudoua au sud, Lalohoua au centre et Léhiri au nord.

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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Les Dida sont les plus nombreux au regard de la taille du territoire sur lequel ils vivent. Ils
occupent la majeure partie du territoire et les grandes villes de la Région. Les Dida sont
subdivisés en 68 tribus (Source : Atlas de la Côte d’Ivoire, 1976, IGT-ORSTOM).
Zone d’immigration agricole, la région du Lôh-Djiboua renferme une forte population venue des
autres Régions de la Côte d’Ivoire et de la Sous-région Ouest- africaine.
Elle compte aussi une part importante de populations étrangères que sont les Burkinabés, les
Maliens, les Nigériens, les Guinéens, les Sénégalais et quelques libanais. Les Akan sont aussi
majoritaires même s’ils ne sont pas originaires de cette région parce qu’ils se sont déplacés avec
la boucle du cacao. (Source : Les IoT au service de l’agriculture et des populations
agricoles,2018).
Comme dans la plupart des Régions forestières, les migrants se sont investis dans la production
agricole d’exportation, constituant de fortes communautés plus ou moins assimilées, à l’image
des baoulé installés depuis des décennies à Hiré. Dans les autres villes, les étrangers tiennent
généralement le commerce et les petits métiers. Les populations locales vivent prioritairement
dans les villages.
Dans l’ensemble, les contrastes de peuplement sont la résultante de la politique d’aménagement
du territoire. Les zones de forte concentration humaine correspondent aux centres urbains qui
sont des pôles de développement, ou des zones d’intenses activités agricoles et commerciales. La
partie nord est nettement plus peuplée que le sud car dans son histoire récente, la Région a
d’abord accueilli les migrants agricoles au nord, autour de Lakota, Hiré et Divo et les
mouvements de colonisation agricole qui se font vers le sud sont assez récents pour qu’on assiste
à une répartition équitable de la population. On pourrait donc dire que le vieux foyer de
peuplement s’est maintenu et renforcé, car l’essentiel de la production agricole et des activités
économiques s’est cristallisé dans le nord.
Les mouvements de population se poursuivent principalement dans deux directions, vers l’ouest
et le sud encore capables d’offrir des terres cultivables. On peut envisager une augmentation des
populations dans le sud car les nouvelles plantations s’accroissent dans le secteur qui devient
également minier avec l’exploitation du manganèse de Lauzoua.

4.1.4.2 La population
La région du Lôh-Djiboua compte 1 103 158 habitants en 2021 dont 577 653 hommes et
525 505 femmes, soit 3,75 % de la population nationale.
Le département de Divo concentre près de 51,82% de la population de la région, soit 571 688
habitants. La localité de Divo accueille à lui seul plus du ¼ de la population totale de la région.
La densité de population moyenne s’établit à 126 hab/km², au-dessus de la densité moyenne au
niveau national (91 hab/km² en 2021). Cette densité est principalement tirée par Divo (310,38
hab/km²) ;
Tableau n°1 : Dénombrement de la population de la région du Lôh-Djiboua
DEPARTEMENT SOUS- POPULATION RECENSÉE AU 14 DECEMBRE MÉNAGES
PREFECTUR 2021

12
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

E OU
HOMM FEMM RAPPORT DE NOM TAILLE
COMMUNE TOTAL
ES ES MASCULINITE BRE MOYENNE

CHIEPO 14 184 12 146 26 330 117 3 809 6.9


DIDOKO 17 911 16 368 34 280 109 5 510 6.2
DIVO 151 916 142 643 294 559 107 54 662 5.4
HIRE 1
6
40 779 37 360 78 139 109 4.7
6
1
DIVO 9
NEBO 17 086 15 430 32 516 111 5 602 5.8
OGOUDOU 1
3
37 711 34 875 72 586 108 5.5
0
4
2
ZEGO 17 448 15 830 33 278 110 4 421 7.5
Total DIVO 1
0
3
297 035 274 654 571 688 108 5.5
6
6
5
DAIRO-
30 651 28 616 59 267 107 9 164 6.4
DIDIZO
GUITRY 1
4
GUITRY 40 946 38 286 79 231 107 5.6
2
5
7
LAUZOUA 17 108 14 916 32 024 115 5 400 5.9
YOCOBOUE 14 306 12 407 26 713 115 4 425 6.0
Total GUITRY 103 010 94 225 197 236 109 33 246 5.9
DJIDJI 8 319 7 795 16 114 107 2 884 5.6
GAGORE 10 298 9 661 19 959 107 3 002 6.6
GOUDOUKO 17 530 15 148 32 677 116 6 722 4.9
LAKOTA 90 337 78 993 169 330 114 33 968 5.0
NIAMBEZAR 1
LAKOTA IA 4
44 842 39 461 84 303 114 5.9
3
3
8
ZIKISSO 6 283 5 568 11 851 113 2 260 5.2

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Total LAKOTA 177 608 156 626 334 235 113 63 174 5.3
Région LÔH- 2
DJIBOUA 0
0
525
577 653 1 103 158 110 5.5
505
0
8
5
Source  : RGPH-2021

4.1.5 Structures socio-économiques


Les départements ministériels centraux ont tous au moins un service déconcentré dans la région.
En plus des services déconcentrés mis en place par l’État, plusieurs organismes et bailleurs de
fonds viennent soutenir les actions publiques et participent activement au développement de la
région.
Ces acteurs interviennent principalement dans le domaine des infrastructures, prérequis
indispensable au développement, et dans les secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation.
4.1.5.1 Au niveau du secteur Education-Formation
Tableau n° 2 : dénombrement des infrastructures éducatives
Infrastructures Nombre Besoins
Ecoles maternelles 103 46
Ecoles primaires 708 83
Ecoles secondaires 82 09
Secondaire technique et
08 03
professionnelle
Source : DREN/Divo 2019

4.1.5.2 Au niveau du secteur de la santé


Le système sanitaire régional est structuré selon deux niveaux : Le niveau primaire, composé de
dispensaires et/ou de maternités et le niveau secondaire, constitué d’hôpitaux généraux et de
centres hospitaliers régionaux.
Tableau n° 3 : Dénombrement des infrastructures sanitaires
Infrastructures Nombre Besoins
Primaire 96 79
-Un (01) centre régional de collecte
Secondaire 3 de sang
- Un (01) centre de dialyse
Source : Direction Régionale de la santé 2018

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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

4.1.5.3 Au niveau du secteur des routes


Tableau n° 4 : Récapitulatif du réseau routier de la Région.
Catégorie Longueur (km)
Routes principales bitumées 220
Routes principales en cours de
90
bitumage
Routes principales non bitumées 243
Pistes 2 196
TOTAL RESEAU ROUTIER DE
2 749
LA REGION
Source : Direction régionale des infrastructures économiques 2018

Le réseau routier de la Région du Lôh-Djiboua qui était dans un état de dégradation avancé,
connait une amélioration grâce aux actions conjuguées de l’Etat et du Conseil Régional. Malgré
ces efforts, certaines localités restent encore enclavées.

4.1.5.3 Au niveau de l’électricité


La région du Lôh-Djiboua ne dispose pas de centrales hydrauliques. Les centrales les plus
proches sont situées à Taabo dans le District des Lagunes et à Yamoussoukro. La ville de Divo y
est reliée par des lignes de 90 kV. La région du Lôh-Djiboua affiche un déficit d’électrification.
En effet, seules 50 % des localités de la région du Lôh-Djiboua sont électrifiées.
A l’instar des autres Régions de la côte d’Ivoire, le service public de distribution d’électricité
dans la Région du Loh Djiboua est assuré par la CIE.
4.1.5.4 Au niveau du secteur de l’hydraulique
L’accès à l’eau est assuré dans la région par 3 types systèmes : l’hydraulique villageoise (HV),
l’hydraulique villageoise améliorée (HVA) en milieu rural dont le service est assuré par la
Direction Territoriale de l’Hydraulique (DTH) et l’hydraulique urbaine à travers le réseau de la
SODECI.
4.1.5.5 Au niveau du secteur de la communication et des nouvelles technologies de
l’information
 La Région du Lôh-Djiboua abrite le centre émetteur de la Radio Diffusion Télévision
Ivoirienne (RTI) qui desserre aussi bien cette Région que celle du Goh. Cette antenne qui
est alimentée, en électricité par un groupe électrogène est située à Digo- Gbagbotta,
village d’accès difficile distant de 35 km du Chef-Lieu de Région.
 Elle enregistre également la présence de six (06) radios de proximité réparties sur toute
l’étendue de son territoire. Ce sont :
 Radio sud-bandama (Divo) ;
 Radio fraternité (Divo) ;
 Radio Hiré ;
 Radio Guitry ;
 Radio LÔKODA (Lakota).
15
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2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

 Radio Terre promise.


 La région compte au moins cinq (5) localités abritant un bureau de poste ou bénéficiant
des services postaux.
 Elle est par ailleurs couverte par les principaux opérateurs de téléphonie fixe et mobile.

le Centre hospitalier régional (CHR), l’Agence emploi jeune (AEJ), l’ANADER, la Direction
régionale de l’agriculture et du développement durable, la Direction régionale des ressources
animales et halieutiques, le Centre de formation professionnel (CFP), Caisse nationale de
prévoyance sociale (CNPS), la Chambre régionale des métiers, des établissements scolaires et
secondaires publiques et privés, un centre culturel et des établissements financiers (SGBCI, BNI,
BOA, UBA, BHCI, NSIA, Banque Atlantique, BDU-CI, BSIC, BICICI, FIDRA, Caisse
d’Epargne, COOPEC, HES-Finances, Microcred, Atlantic Microfinance, etc.). La ville bénéficie
régulièrement d’électricité grâce à une centrale électrique situé dans le quartier Tazibouo et
d’eau courante provenant d’un château d’eau alimenté par le cours d’eau ‘‘Le Lobo’’ situé sur
l’axe Daloa-Zaïbo.
4.1.6 Activités économiques
4.1.6.1 Secteur primaire
 L’agriculture
Le secteur agricole est le plus important de la région. Il occupe environ 80 % de la population
active et est le plus grand pourvoyeur d’emplois. Les activités agricoles qui sont pratiquées avec
des moyens rudimentaires, sont reparties sur l’ensemble du territoire régional et organisées
autour des cultures pérennes et vivrières. Les importantes retombées économiques des
exportations du café et du cacao ont permis à la Région de contribuer significativement au
développement du pays.
Cependant, on assiste de nos jours au vieillissement des vergers. En outre, la rareté de la main
d’œuvre et la difficulté d’approvisionnement en produits phytosanitaires ainsi que la non
maitrise du processus de commercialisation constituent autant de problèmes qui influent
négativement sur le rendement. Au binôme café-cacao, s’ajoutent d’autres cultures
d’introduction récente mais en pleine essor telles que le palmier à huile, l’hévéa, la banane
plantain et le gingembre.
Les tableaux 5 et 6 présentent les productions de ces différentes spéculations dans la Région.
Tableau n° 5: Situation récapitulative de toutes les mises en place des cultures de rentes de la
Région.
Superficie Production (t)
Superficie en
en
production à
Départem Spéculatio production à
la fin de
ent ns la fin de 2019 2020 2021
l’année 2020
l’année 2021
(ha)
(ha)
Divo Cacao 108 944 108 044 65 350 48 766,3 53 015,74
16
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Café 20 718 20 615 6 832 1 940,8 2 179,15


Palmier 36 536 36 715 246 178 256 563,3 257 820,3
Hévéa 6 318 6 326 6 840 6 156 6 164
Cacao 48 125 48 125 31 281 28 875 33 654
Café 1 697 1 697 594 678,8 1700,6
Guitry
Hévéa 1 652 1 785 1 817 3 634,4 3927
Palmier 11 080 16 080 98 612 110 800 160 800
Cacao 55 281 85 900 33 169 33 168 77 310
Café 9 467 9 336 2 840 3 787 2 512,36
Lakota
Palmier 233 1800 1 515 2 330 1612
Hévéa 1 310 1 310 1 441 2 882 3291
Cacao 212 350 242 069 129 800 110 809,3 163 979,74
Café 31 882 31 779 10 266 6 406,6 6 392,11
TOTAL
Palmier 47 849 54 595 346 305 369 693,3 420 232,30
Hévéa 9 280 9 421 10 098 20 416,4 13 382
Source  : Direction régionale de l’Agriculture du Lôh-Djiboua 2022
Nous assistons à une baisse de la production du café et un relèvement de celle du palmier à
huile. La croissance du nombre d’huilerie créée un engouement pour cette culture dans le Lôh-
Djiboua. Les bas-fonds sont de plus en plus utilisés pour la culture de palmier à huile au
détriment des cultures vivrières (riz) et maraîchers.

Tableau n° 6: Situation récapitulative des cultures de vivrières et maraîchères de la Région.

Rappel Superfici Superfici


superficie e e Rendeme Production (t)
Départem Spéculati
emblavée emblavée emblavée nt moyen
ent ons
en 2019 en 2020 en 2021 (t) 2019 2020 2021
(ha) (ha) (ha)
Banane 115 116 121
12 451 12 902 13 547 9
plantain 793 118 923
Chou 108 118,8 98 8 819 950,4 784
Gombo 275 302,5 246 4 1 183 1 210 984
3 408,
Maïs 3 787 4 900 5145 0,9 4 410 4630
3
195 209 219
Manioc 20 631 20 912 21 957 10
990 120 570
Divo 1 227,
Piment 372 409,2 370 3 1 041 1 110
6
Riz
590 560 493 4 2 360 2 240 1 972
irrigué
Riz bas- 9 437,
3 775 4 420 3 476 2,5 11 050 8 690
fond 5
6
Tomate 778 855,8 698 8 6 222 5 584
846,40
52 59
Igname 10 753 11 291 11 855 5 56 455
687 275
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2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Riz 941 1130 861 3 2 823 3 390 2 583


Maïs 1 306 2120 1 146 2 1 959 4 240 2 292
Igname 739 830 649 7 4 804 5 810 4 543
Manioc 615 720 715 7 4 305 5 040 5 005
Banane
Guitry 850 930 840 10 8 500 9 300 8 400
plantain
Tomate 16 20 17 6 88 120 102
Chou 16 32 24 9 136 288 216
Piment 31 33 31 5 140 165 155
Gombo 33 45 39 3 99 135 117
17 15
Riz 5 450 5 995 5 007 3 16 350
985 021
9 875,
Maïs 4 489 4 937,9 3 046 2 6 733 4 569
8
19 23 16
Lakota Manioc 1 457 1 602,70 1 406 12 17 485
2,4 872
1 379,
Banane 114 125,4 128 11 1 249 1 408
4
Aubergin
33 36,3 48 12 435,6 392 576
e
Source  : Direction régionale de l’Agriculture du Lôh-Djiboua 2022

La région du Lôh-Djiboua constitue une zone de forte production vivrière notamment de la


banane plantain et du manioc. Concernant les cultures maraîchères, un aménagement des bas-
fonds est souhaité pour produire pendant les périodes sèches.

 Les  productions animales et halieutiques


L’activité d’élevage concerne essentiellement les bovins, les ovins, les porcins et les volailles. Il
convient de préciser que l’élevage de bovins et d’ovins est exercé par les peulhs originaires des
pays voisins. Toutefois, l’élevage de porcins et de volailles connaît un essor remarquable grâce à
l’intéressement grandissant des nationaux à ce secteur d’activité.
L’activité de pêche est pratiquée de façon artisanale dans la Région du Lôh-Djiboua. Elle permet
de subvenir aux besoins alimentaires des populations avoisinant les principaux bassins versants
de la Région. Elle est ainsi pratiquée au niveau du Boubo et du Gô, dans le Département de Divo
et au niveau des plans d’eau dans les sous-préfectures de Yocoboué et Lauzoua (Département de
Guitry). Le nombre d’exploitants pratiquants la pêche dans la région est de 1 035 dont 959
hommes et 76 femmes. La présence des cours d’eau devrait permettre le développement de cette

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

activité. (Source : Côte d’Ivoire, Recensement des Exploitants et Exploitations Agricoles


2015/2016).
Les tableaux 4, 5, 6 et 7 présentent les différentes productions concernant les spéculations ci-
dessus citées.
Tableau 4 : élevage des ruminants
EFFECTIF DES ANIMAUX
BOVINS
BOVINS OVINS CAPRINS
CA
10000 103 6000 11000
Source : DR Ressources animales et halieutiques du Lôh-Djiboua-2022
Tableau 5 : élevage
EFFECTIFS DES ANIMAUX
DIRECTIONS
Volailles Porcs Lapins
Nombre
45 32 25
d’éleveurs
D
Nombre
IV 45 32 25
d’élevage
O
Effectifs
60 000 1 044 570
d’animaux
Source : DR Ressources animales et halieutiques du Lôh-Djiboua-2022
Tableau 6 : situation des infrastructures de transformation et de commercialisation
DIRECTIONS MARCHE A DEBARCADERES MARCHE A ABATTOIR
BETAIL POISSONS
DIVO 0 0 1 1
Source : DR Ressources animales et halieutiques du Lôh-Djiboua-2022

4.1.6.2 Secteur secondaire

 Les industries, les mines et l’artisanat

Il existe à DIVO, une Direction régionale de l’industrie et des mines


 L’industrie du bois
L’industrie du bois a connu un essor important dans la Région du Lôh-Djiboua, ce qui se justifie
par la présence de neuf (9) industries dont sept (7) à Divo :
- La société EDEC
- La scierie SDI
- La scierie du CFP
- La scierie Kanté
- La scierie SLD
- La scierie STBD
- La scierie SGCI
Et deux (2) à Lakota :
- La scierie TRABEX

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2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

- La scierie SEBAF
Cependant, l’accès à la ressource bois est aujourd’hui problématique. La situation de crise
(1999-2011) a entraîné l’exploitation clandestine des forêts et leur occupation illicite par les
exploitants agricoles, pénalisant ainsi l’exploitation pérenne de la ressource.
 L’industrie minière
Alors que la Région possède des ressources minières variées et abondantes (or, bauxite et
manganèse), l’exploitation n’a été entamée que récemment avec la mise en exploitation de la
mine d’or de Bonikro en 2008 (réserves probables de 1 M d’once d’or) et l’inauguration en 2014
de la mine d’or d’Agbaou pour un investissement de 80 milliards de FCFA a contribué à
l’augmentation de la production aurifère annuelle du pays de plus de 20%. D’autres sites ont été
identifiés, mais sont au stade d’exploration. Le potentiel de ce secteur se confirme à travers
d’autres produits miniers encore sous-exploités :
- Sable alluvionnaire, presque dans tous les bas-fonds, cours d’eau et îlots de la Région ;
- Graviers alluvionnaires latéritiques dans les cours d’eau et sur les berges, dont
l’exploitation demeure artisanale.
Le poids du secteur minier dans l’économie de la Région est limité. Ainsi, malgré le code minier
qui encourage les investissements privés tout en préservant les intérêts du pays, les
investissements sont faibles, compte tenu des contraintes structurelles au sein de la Région,
notamment :
- L’insuffisance de données géologiques à la disposition des investisseurs permettant
d’optimiser les coûts liés à l’exploration minière ;
- L’insuffisance d’infrastructures (routes, électricité…), qui freinent les délais
d’installation des sociétés minières ;
- Le manque de main d’œuvre qualifiée obligeant les sociétés à rechercher la main
d’œuvre dans la Sous-région et de former les populations locales dans la mesure du
possible.
- L’achat, le broyage, le conditionnement et la commercialisation de cacao et de café :
CARGILL ;
- L’achat et le conditionnement du café : NESTLE
- L’achat et le conditionnement du cacao : ADM ;
- L’encadrement, l’achat et la commercialisation de cacao et de l’anacarde: ZAMACOM,
OLAM, ETG et TOUTON ;
- L’achat et le conditionnement de l’hévéa : SAPH (Issia);
- L’achat, le décorticage et la commercialisation du riz : CAPI.
Parallèlement à ces usines, il y a des petites unités de transformation de vivriers tels que le maïs
et le manioc.
Notons aussi l’existence, surtout dans les départements, de petites industries alimentaires telles
que les boulangeries qui approvisionnent également les agglomérations les plus petites et les
plus reculées.
La Région du Lôh-Djiboua offre également de nombreuses opportunités d’investissement et
d’affaires en matière de production minière. En effet, l’extraction de l’or, découvert dans les
localités de Zoukougbeu, Issia, et Vavoua, mérite d’être organisée pour plus de productivité. En
outre, l’exploitation des produits de carrières, utiles aux activités industrielles du bâtiment et des
travaux publics (BTP) comme le sable, le gravier, le granit et le coltan est assez prometteuse.
20
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Le secteur de l’artisanat est géré par la Chambre régionale des métiers basée à Daloa. Elle
couvre, en plus de la Région du Lôh-Djiboua, celle de la Marahoué et du Goh.
Le tableau ci-dessous présente la situation des artisans et des entreprises de métiers.

Tableau 8 : nombres des artisans et des entreprises de métiers


TRANCHE
TOTA SECTEURS D'ACTIVITES SEXE NATIONALITE
D'AGE
DEPARTE L
MENTS IDEN PLUS
IVOIRI UEM 18-40
TIFIE 1 2 3 4 5 6 7 8 M F DE 40
ENNE OA ANS
ANS
69 11 26 18 11 130
DALOA 1519 28 66 59 215 1414 105 912 607
0 8 3 5 0 4
ISSIA 223 17 27 35 36 51 8 37 12 186 37 208 15 134 89
VAVOUA 498 55 98 88 52 85 22 62 36 414 84 463 35 299 199
ZOUKOUG
117 9 18 22 12 32 6 11 7 97 20 109 8 70 47
BEU
10 20 83 21 43 22 22 11 200
TOTAUX 2357 356 2194 163 1415 942
9 9 5 8 1 1 0 4 1
1= Agro-alimentaire, alimentation, restauration
2= Mines et carrières, construction et bâtiment
3= Métaux construction métallique, mécanique, électronique, électronique, électronique et
petites activité de transport
4= Bois et assimilés, mobiliers et ameublement
5= Textiles, habillement, cuir et peaux
6= Audiovisuel communication
7= Hygiène soins corporel
8= Artisanat d’art
Source  : Chambre régionale de métiers du Lôh-Djiboua-2018
 Le commerce et le transport
Le commerce et le transport comptent sans nul doute, après l’agriculture, au nombre des activités
économiques les plus importantes dans la Région du Lôh-Djiboua.
Le commerce
Le commerce des produits vivriers et le commerce des produits manufacturés sont les principaux
piliers du secteur commercial dans le Lôh-Djiboua. Les marchés des zones urbaines sont
approvisionnés par les productions vivrières provenant des zones rurales ou d’autres régions. Le
21
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

commerce du vivrier est une activité tenue essentiellement par les femmes regroupées en général
en sociétés coopératives de production et de commercialisation.
Le commerce est aussi caractérisé par la présence des nombreux grands commerçants ou
magasins spécialisés dans la vente des équipements et intrants pour la pratique de l’agriculture,
l’élevage, la mécanique et le BTP. Ces commerçants sont en général installés dans le Chef-lieu
de région et dans les Chefs-lieux de département. Le secteur des produits manufacturés est, en
quasi-totalité, le fait de commerçants issus de communautés étrangères (Libanais, Mauritaniens,
Maliens, Nigérians, Guinéens, Burkinabé, Sénégalais, etc.).

Le transport
Le secteur du transport se développe de manière vertigineuse avec la création de compagnies
dans la Région. Les compagnies de transport de la Région qui rivalisent par le renouvellement de
leurs parcs autos mettent sur les routes de plus en plus de cars offrant un certain confort et
garantissant la sécurité des passagers. On peut citer dans l’univers du transport du le Lôh-
Djiboua, les compagnies suivantes : UTB, Henriette Transport, AVS, Le Labelle Transport,
TLC, Apache Transport, SITO, MT, ST, etc. Elles assurent le transport des biens et des
personnes principalement entre les Chefs-lieux des départements de la Région et la capitale
économique, Abidjan, et les autres grandes villes du pays (Yamoussoukro, Bouaké, Toumodi,
Dimbokro, Séguéla, Soubré, Gagnoa, San-Pédro, Man, Danané, Odienné, Touba, etc.). Le
transport des personnes, à partir de la Région du Lôh-Djiboua porte aussi sur un important flux
inter-état, notamment à destination des pays limitrophes de la Côte-d’Ivoire. Notons aussi les
taxis et les minicars communément appelés communément ‘‘Gbaka’’ qui desservent les chefs-
lieux de sous-préfectures et les villages. Il faut souligner le transport fluvial pratiqué sur le
fleuve Sassandra à l’aide des pirogues motorisées.
Le transport de marchandises est assuré par des véhicules gros porteurs de 3,5 à 40 tonnes. Ces
véhicules évacuent essentiellement les productions agricoles, de rente ou vivrières, de la Région
du Lôh-Djiboua vers les marchés des grandes agglomérations urbaines et des zones portuaires
que constituent Abidjan et San-Pedro. Ils ramènent des zones portuaires vers la Région les
produits manufacturés industriels ou alimentaires de grande consommation.
En 2002, on dénombrait dans le département de Daloa, 51 cars de 39 à 70places, 285 minicars de
16 à 22places, 500 taxis de 4 places, 40 taxis-brousses de 8 places et 300 camions de 3,5 à 40
tonnes (Source : Etudes monographiques et économiques des Districts de Côte d’Ivoire,
Districts de Sassandra-Marahoué-2015).

4.2. Présentation des localités ciblées

o Daloa
Daloa est le Chef-lieu de la Région du Lôh-Djiboua. Sa population est de 245 360 habitants dont
128 922 hommes et 116 438 femmes. (RGPH 2014). Il est situé à 53 Km de Vavoua au nord, à
45 km d’Issia au sud et de 45 Km de Zoukougbeu à l’ouest. Les voies qui mènent à Daloa sont
bitumées mais fortement dégradées surtout les axes Daloa-Yamoussoukro, Daloa-Issia et Daloa-
Zoukougbeu.

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Dans la première moitié du XIXème siècle, le site actuel de Daloa est occupé par la tribu des
Zéboua-Galébawan. La tribu Idibouo comprenant six villages (sapia, Gogoguhé, Leguhé,
Darhouan, Gbigloa et Balouzon). Toutefois, avant le XIXème siècle, il y a eu plusieurs
immigrations dont la plus célèbre fut celle de Gouro. (Source : Daloa, une cité dans l’histoire).

o Vavoua
Chef-lieu de Département, Vavoua est situé à 53 km de Daloa. Sa population est de 67 096
habitants dont 36 787 hommes et 30 309 femmes. (RGPH 2014). Vavoua est limité au nord par
Séguéla, au Sud par Daloa et Zoukougbeu, à l’ouest par Man et Kouibly, et à l’est par Zuénoula.
Les populations autochtones sont les Sokuya, les Gouro et les Gnandeboa. (Source :
Présentation de Vavoua, Internet). Le jour de marché est le jeudi.
o Issia
Chef-lieu de Département, Issia est situé à 45 km de Daloa. Sa population est de 52 660
habitants dont 27 939 hommes et 24 721 femmes. (RGPH 2014). Issia est limité au nord par
Daloa et Zoukougbeu, au Sud par Gagona et Soubré, à l’ouest par Duékoué et à l’est par Sinfra.
Les Bété sont les autochtones de la localité d’Issia. Vendredi est le jour de marché.
o Zoukougbeu
Chef-lieu de Département, Zoukougbeu est situé à 45 km de Daloa. Sa population est de 11 861
habitants dont 6 537 hommes et 5 324 femmes. (RGPH 2014). Zoukougbeu est limité au nord
par Vavoua, au Sud par Issia, à l’ouest par Duékoué et à l’est par Daloa. Les Niaboua sont les
autochtones de la localité de Zoukougbeu. (Source : Présentation de Vavoua (Internet). Mercredi
est le jour de marché.
o Gonaté
Gonaté est une sous-préfecture du département de Daloa. Sa population est de 19 161 habitants
dont 9 742 hommes et 9 419 femmes. (RGPH 2014). Situé à 20 km de Daloa, Gonaté est limité
au nord par Gnamanou, au sud par Bébouo, à l’ouest par Daloa et à l’est par Sikaboutou et
Ketro-Bassam. Les Gouro sont les autochtones de la localité de Gonaté. Vendredi est le jour de
marché.
o Zaïbo
Zaïbo est une sous-préfecture du département de Daloa. Sa population est de 13 428 habitants
dont 7 159 hommes et 6 269 femmes. (RGPH 2014). Situé à 30 km de Daloa, l’accessibilité
n’est pas facile du fait du mauvais état de la piste qui est constamment dégradée. Zaïbo est limité
au nord par Zoukouboué et Dania, au sud par Nissoko et Gamina, à l’ouest par Monoko-Zohi et
Belleville et à l’est par Sikaboutou et Ketro-Bassam. Les Gnamboua sont les autochtones de la
localité de Zaïbo. Dimanche est le jour de marché et le jour de repos est vendredi.
o Boboua-Bahouan
Boboua-Bahouan est un village de la sous-préfecture de Daloa. Sa population est de 4 404
habitants dont 2 315 hommes et 2 089 femmes. (RGPH 2014). Situé à 12 km de Daloa,
l’accessibilité est facile en toute saison car l’axe Daloa-Vavoua est bitumé. La localité est limitée
au nord par Madoguhé, au sud par Brizéboua, à l’ouest par une partie du territoire de Brizéboua
et à l’est par Banoufla. Les Bété sont les autochtones de la localité de Boboua-Bahouan.
Dimanche est le jour de marché et le jour de repos est vendredi.
o Nahio

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Nahio est une sous-préfecture du département d’Issia. Sa population est de 3 271 habitants dont
1 651 hommes et 1 620 femmes. (RGPH 2014). Situé à 44 Km d’Issia, l’accessibilité est difficile
surtout pendant la saison pluvieuse. Nahio est limité au nord par Dibam et Koukouo, au sud par
Dakouo, à l’ouest par Nakio et à l’est par Kêlêmagni. Les Bété sont les autochtones de la localité
de Nahio. Vendredi est le jour de marché et le jour de repos.
o Boguédia
Boguédia est une sous-préfecture du département d’Issia. Sa population est de 5177 habitants
dont 2 687 hommes et 2 490 femmes. (RGPH 2014). Situé à 16 km d’Issia, l’accessibilité est
facile en toute saison car la voie Daloa-Issia est bitumée. Boguédia est limité au nord par Mimia
1 et Mimia 2, au sud par Liga, à l’ouest par Bissaguhé et Guéfra et à l’est par Bézibouo et
Zouzoua. Les Bété sont les autochtones de la localité de Boguédia. Mardi est le jour de marché
et le jour de repos est dimanche.

o Dania
Dania est une sous-préfecture du département de Vavoua. Sa population est de 6 101habitants
dont 3 657 hommes et 2 444 femmes. (RGPH 2014). Situé à 60 km de Vavoua, l’accessibilité est
très difficile à cause du mauvais état de la voie surtout en saison pluvieuse. Dania est limité au
nord par Pélézi et Vaou, au sud par Fianko-Borombo, à l’ouest par Gbeuly et à l’est par
Zoukouboué et Gbabo. Les Gnédéboua sont les autochtones de la localité de Dania. Vendredi est
le jour de marché et le jour de repos est dimanche.
o Dananon
Dananon est une sous-préfecture du département de Vavoua. Sa population est de 3 911
habitants dont 2 069 hommes et 1 842 femmes. (RGPH 2014).Situé à 38 km de Vavoua,
l’accessibilité est très difficile surtout pendant la saison pluvieuse. Dananon est limité au nord
par Yogono, au sud par Bazra, à l’ouest par Bazra-Natis et à l’est par Pata. Les Gouro sont les
autochtones de la localité de Dananon. Vendredi est le jour de marché et le jour de repos.
o Domangbeu
Domangbeu est une sous-préfecture du département de Zoukougbeu. Sa population est de 3 390
habitants dont 1 932 hommes et 1 458 femmes. (RGPH 2014). Situé à 35 km de Zoukougbeu,
l’accessibilité est très difficile surtout pendant la saison pluvieuse. Domangbeu est un village qui
a été déguerpi à cause de la construction du barrage de Buyo. La communauté s’est installée sur
le site actuel en 1980 à travers l’Aménagement des Régions du Sud-Ouest (ARSO). Il est un
village érigé en sous-préfecture en 2005. Il est limité au nord par le village de Guéhibli, au sud
par Guessabo, à l’est par le village de Belleville et à l’ouest par le fleuve Sassandra.
Mardi et dimanche sont les jours de marché.
o Gorodi
Gorodi est un village de la sous-préfecture de Guessabo. Sa population est de 3 537 habitants
dont 1 972 hommes et 1 565 femmes. (RGPH 2014). Situé à 7 km de Guessago, l’accessibilité
est facile en toute saison car les voies y menant sont bitumées. Gorodi est limité au nord par
Guétuzon-Dileya, au sud par le fleuve sassandra, à l’ouest par Guessabo, et à l’est par
Ouétigbeu. Les Gnamboua sont les autochtones de la localité de Gorodi. Jeudi est le jour de
marché et le jour de repos est repos dimanche.
4.3. Existence d’esprit associatif

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2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Il existe dans les localités visitées plusieurs associations dont l’objet est la promotion de
l’entraide et de l’autonomie financière des membres. Ce sont soit des associations d’hommes ou
de femmes soit des associations mixtes. Le nombre de membres par association varie de 20 à
200. Les activités pratiquées par ces associations concernent essentiellement la production et la
commercialisation du manioc, de l’igname, du riz et du maïs. Il convient de souligner que la
plupart des associations rencontrées ne sont pas formalisées. Toutefois, elles tiennent
régulièrement des réunions.
Parallèlement aux associations, il y a plus de 350 sociétés coopératives intervenant dans le
secteur des cultures pérennes (cacao, café et anacarde) et dans le secteur du vivriers.
Le tableau ci-après présente des sociétés coopératives intervenant dans le domaine du vivrier.

Tableau 9 : Sociétés coopératives intervenant dans le domaine du vivrier.


DEPARTEMENT SOCIETE COOPERATIVE SECTEUR
Coopérative des exploitants agricoles de Daloa (CEAD) Ensemble vivriers
Société coopérative des riziculteurs du Lôh-Djiboua avec Conseil
Riz
d’Administration (COOP-CA-RIHS)
Fédération nationale des sociétés coopérative du vivrier du Lôh-Djiboua
Ensemble vivriers
(FENASCOVICI)
Société coopérative simplifiée des jeunes producteurs de maraîchers
Tomate
‘‘Adjalè-Ouflè’’ du Lôh-Djiboua (SCOOPS JPMAOHS)
Société coopérative simplifiée ‘‘Yebou Ekoun’’ Ensemble vivriers
Société coopérative agricole ‘‘Vivre Ensemble’’ du Lôh-Djiboua
Ensemble vivriers
(SOCAVEHS)
Union des coopératives des producteurs du manioc du Lôh-Djiboua
Manioc
DALOA (UCOPROMAHS)
Coopérative avec conseil d’administration des producteurs de riz ivoirien
Riz
(COOP-CA-PRORI)
Coopérative de producteurs de manioc de Daloa (COPROMAD)  Ensemble vivriers
Coopérative de vivriers ‘‘Aménou’’ de Daloa (COVAD)  Ensemble vivriers
Société coopérative ‘‘Le Semeur’’ de Daloa (SOCOSDA)  Ensemble vivriers
Société coopérative des femmes de l’église vivante de Daloa
Ensemble vivriers
(SOCOFEVIDA) 
Société coopérative ‘‘Kadji’’ de Zakaria (SOCOKAZA) ; Ensemble vivriers
Société coopérative Zomadré de Bribouo (SOCOZOB)  Ensemble vivriers
Société coopérative de Néhémies de Gadouan (SOCONEGA)  Ensemble vivriers
Société coopérative agricole ‘‘Zéman’’ de Gonaté (SCOOPS SCOAZEGO) Ensemble vivriers
ISSIA Société coopérative ‘‘Athoné’’ d’Issia (SOCOAI)  Ensemble vivriers
Société coopérative de commercialisation et de production des produits
Riz
agricoles du Lôh-Djiboua (SCOOPS COOP.CO.PA.H.S)
Société coopérative départementale des riziculteurs Riz
Société coopérative agricole du canton Yocolo de Saïoua (CACYO Riz
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SCOOP)
VAVOUA Coopérative agricole des produits tropicaux de Vavoua (CAPTV) Manioc, riz, maïs
ZOUKOUGBEU Fédération des associations des femmes agricultrices de Zoukougbeu
Manioc, riz, maïs
(FAFAZ).
Source  : Direction régionale de l’Agriculture et du Développement rural
et Chambre régionale d’Agriculture du Lôh-Djiboua -2021

V. PROBLEMATIQUE DE L’INSERTION DES JEUNES


Les échanges avec les communautés basés sur une démarche participative ont permis d’identifier
les raisons ou les causes et les conséquences de l’inactivité économique. Par la même occasion,
elles ont proposé des solutions.
5.1. Causes de l’inactivité économique des jeunes
Les causes de l’inactivité économique des jeunes sont:
- Le manque d’information et de conseils
- Le manque d’esprit d’entreprenariat
- L’inexistence d’opportunités d’emploi
- La méconnaissance des techniques agricoles
- La méconnaissance des techniques de gestion financière
- La mise en œuvre de projets sans réalisation de plan d’affaires au préalable
- Le manque d’esprit associatif et cohésif
- Les conflits pour la pratique de la pêche sur le fleuve Sassandra
- L’insuffisance de terres cultivables
- Le changement climatique impactant les périodes de cultures
- Le problème de commercialisation dû notamment au mauvais état des routes,
au manque de débouchés, à la périssabilité des produits et à la fixation des
prix par les acheteurs ;
- Les matériels agricoles sont rudimentaires (machettes, dabas, etc.)
- Le manque de moyens financiers
- L’inaccessibilité aux prêts bancaires
- Certaines pratiques culturelles (initiation à la danse panthère qui détourne les
jeunes de l’école).
5.2. Conséquences de l’inactivité économique des jeunes
Les conséquences de l’inactivité des jeunes sont :
- L’exode rural
- La migration irrégulière
- La délinquance
26
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

- La prostitution
- Le vieillissement précoce
- L’alcoolisme et la consommation de la drogue
- La pratique des jeux du hasard
- La migration irrégulière
.

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

VI. IDENTIFICATION DES ACTIVITES ECONOMIQUES PRIORITAIRES DE


LA ZONE DE L’ETUDE
Au cours de l’étude, les activités économiques pratiquées dans les localités visitées ont été
identifiées. La priorisation de ces activités a montré qu’au niveau agropastoral, les cultures de
rentes telles que le cacao, le café, l’hévéa et l’anacarde sont délaissées au profit des spéculations
à cycles court et rentables. Le tableau 10 présente ces activités.
Tableau 10: activités dominantes

AGRICULTURE ELEVAGE COMMERCE ARTISANAT


- Culture de la banane - Elevage de - Poisson frais - Coiffure dame
- Culture du manioc poulets de chair - Restauration - Chaussures
- Culture piment frais - Elevage de porc - Vente de traditionnelles
- Culture de l’igname carburant (Chaussures de
- Culture de patate - Attiéké Daloa)
- Culture du riz - Placali
- Produits
phytosanitaires
- Vente de friperie

Source  : notre enquête 2021

Les forces, les faiblesses, les contraintes et les atouts de ces activités sont présentés dans le
tableau 11.

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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Tableau 11 : aperçu des forces/faiblesses, atouts/contraintes des spéculations économiquement rentables

SPECULATIO
FORCES FAIBLESSES ATOUTS CONTRAINTES
NS
-Forte croissance de la population de la Région
-Grande consommation de la viande de porc
-Approvisionnement en aliments naturels -Présence d’une Direction régionale des -Mauvais état des
difficile en saison sèche ressources animales et halieutiques routes
-Conditions naturelles propices à
–Insuffisance des capacités de gestion -Présence de l’ANADER et autres structures -Inaccessibilité
la pratique de l’élevage
financière privées d’encadrement aux prêts
-Forte demande en protéine
-Insuffisance d’encadrement technique -Existence de Cabinet vétérinaire privé bancaires
animale
-Manque de qualification en élevage de -Présence de fournisseurs d’équipement et -Us et coutumes
Elevage de -Rentabilité de l’activité
porc d’intrants agricoles (IVOGRAIN, FACI, (Initiation à la
porc -Coexistence pacifique
-Manque de fonds de roulement pour Providence production, Koudijs Distribution danse Panthère)
-Accès facile au marché
s’approvisionner en nourriture Society, etc.) -Coûts élevés des
-Suivi technique par des
-Ignorance de l’existence des unités -Existence de Groupement de Défense Sanitaire aliments
particuliers (Vaccination)
d’élevage par les grossistes (GDS) industriels
-Espace Gabi
-Manque d’aire d’abattage de porcs -Existence de la Société coopérative simplifiée -Coûts élevés des
des éleveurs de porcs soins
-Disponibilité de matières premières pour la
fabrication d’aliments
-Forte croissance de la population de la Région -Mauvais état des
-Conditions naturelles propices à -Problème de commercialisation de
-Grande consommation de la viande de volailles routes
la pratique de l’élevage poulets de chaire
-Présence d’une Direction régionale des -Inaccessibilité
-Forte demande en protéine –Insuffisance des capacités de gestion
ressources animales et halieutiques aux prêts
animale financière
-Présence de l’ANADER et autres structures bancaires
-Rentabilité financières rapide de -Insuffisance d’encadrement technique
privées d’encadrement -Us et coutumes
Elevage de l’activité -Manque de qualification en élevage de
-Présence de fournisseurs d’équipement et (Initiation à la
poulet de chair -Autonomie financière poulet de chair
d’intrants agricoles (IVOGRAIN, FACI, danse Panthère)
-Coexistence pacifique -Manque de fonds de roulement pour
Providence production, Koudijs Distribution -Coûts élevés des
-Accès facile au marché s’approvisionner en nourriture
Society, etc.) aliments
-Suivi technique par des -Ignorance de l’existence des unités
-Existence d’associations ou groupements industriels
particuliers (Vaccination) d’élevage par les grossistes
d’intérêt économique -Coûts élevés des
-Cycle de production court -Manque d’étude de marché
-Existence de Cabinet vétérinaire privé soins
Culture du -Forte demande d’attiéké, placali -Utilisation des matériels rudimentaires -Forte croissance de la population de la Région -Mauvais état des

29
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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

–Insuffisance des capacités de gestion


financière
-Insuffisance d’encadrement technique
-Grande consommation des dérivés du manioc
-Périssabilité des produits routes
-Présence d’une Direction régionale des
-Manque de fonds de roulement pour -Inaccessibilité
ressources animales et halieutiques
-Coexistence pacifique assurer la commercialisation des produits aux prêts
-Présence de l’ANADER et autres structures
-Accès facile au marché -Manque de magasin et hangar de bancaires
privées d’encadrement
manioc -Présence des acheteurs de pâte stockage -Us et coutume
-Présence de fournisseurs d’équipement et
de manioc provenant de la sous- -Manque de matériels de fabrication (Initiation à la
d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire, etc.)
région -Vente des produits à vil prix danse Panthère)
-Présence de l’OCPV
-Insuffisance de transformation -Changement
-Existence d’associations ou groupements
-Cycle de production long climatique
d’intérêt économique
-Problème de conservation du manioc
frais et l’attiéké
-Utilisation de variété non améliorées
-Forte croissance de la population de la Région
-Utilisation des matériels rudimentaires
-Grande consommation du riz (alimentation
–Insuffisance des capacités de gestion
humaine et animale)
financière -Mauvais état des
-Présence d’une Direction régionale des
-Insuffisance d’encadrement technique routes
-Existence de parcelles ressources animales et halieutiques
-Manque de fonds de roulement pour -Inaccessibilité
hydromorphes -Présence de l’ANADER, l’ONDR et autres
assurer la commercialisation des produits aux prêts
-Forte demande du riz structures privées d’encadrement
Culture du riz -Manque de magasin et hangar de bancaires
-Coexistence pacifique -Présence de fournisseurs d’équipement et
de bas-fond stockage -Us et coutume
-Accès facile au marché d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire, etc.)
-Manque de matériels de fabrication (Initiation à la
-Disponibilité de variété à cycle -Présence de l’OCPV
-Vente des produits à vil prix danse Panthère)
court -Existence d’associations ou groupements
-Insuffisance de périmètres irrigués -Changement
d’intérêt économique
-Les ouvrages d’irrigation existant non climatique
-Approvisionnement difficile en semences
achevés
améliorées (Coûts élevés, éloignement de zones
-Utilisation de variété non améliorées
de production de semences)
Culture du -Sol propice à la culture du maïs -Utilisation des matériels rudimentaires -Forte croissance de la population de la Région -Mauvais état des
maïs -Forte demande du maïs –Insuffisance des capacités de gestion -Grande consommation du maïs (alimentation routes
-Coexistence pacifique financière humaine et animale) -Inaccessibilité
-Accès facile au marché -Insuffisance d’encadrement technique -Présence d’une Direction régionale de aux prêts
-Disponibilité de variété à cycle -Manque de fonds de roulement pour l’agriculture bancaires
court assurer la commercialisation des produits -Présence de l’ANADER et autres structures -Us et coutume
30
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

privées d’encadrement
-Présence de fournisseurs d’équipement et
-Manque de magasin et hangar de d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire, etc.)
(Initiation à la
stockage -Présence de l’OCPV
danse Panthère)
-Manque de matériels de fabrication -Existence d’associations ou groupements
-Changement
-Vente des produits à vil prix d’intérêt économique
climatique
-Utilisation de variété non améliorées -Approvisionnement difficile en semences
améliorées (Coûts élevés, éloignement de zones
de production de semences)
-Forte croissance de la population de la Région
-Aménagements non sécurisé, manque
-Grande consommation en protéine végétale
d’eau
-Présence d’une Direction régionale de -Mauvais état des
-Utilisation des matériels rudimentaires
l’agriculture routes
–Insuffisance des capacités de gestion
-Présence de l’ANADER et autres structures -Inaccessibilité
-Sol propice au maraîchage financière
privées d’encadrement aux prêts
-Forte demande du maïs -Insuffisance d’encadrement technique
Culture de -Présence de fournisseurs d’équipement et bancaires
-Coexistence pacifique -Manque de magasin et hangar de
maraîchers d’intrants agricoles (Semivoire, Callivoire, etc.) -Us et coutume
-Accès facile au marché stockage
-Présence de l’OCPV (Initiation à la
-Cycle court -Manque de matériels de fabrication
-Existence d’associations ou groupements danse Panthère)
-Vente des produits à vil prix
d’intérêt économique -Changement
-Absence de périmètres irrigués
-Approvisionnement difficile en semences climatique
-Difficultés de conservation
améliorées (Coûts élevés, éloignement de zones
-Utilisation de variété non améliorées
de production de semences)
-Existence de cours notamment le
-Forte croissance de la population de la Région
fleuve Sassandra
-Appréciation de plus en plus grande du poisson
-Consommation importante du
frais (eau douce) -Manque de
poisson frais par la population –Insuffisance des capacités de gestion
Vente de -Présence d’une Direction régionale des moyens financiers
-Forte demande en protéine financière
poissons ressources animales et halieutiques -Inaccessibilité
animale -Faible présence des ivoiriens dans
frais/Pêche -Présence de la Direction des ressources aux prêts
-Rentabilité financières rapide de l’activité de pêche
animales et halieutiques bancaires
l’activité
-Forte présence des pêcheurs ‘‘Bozo’’
-Accès facile aux lieux
-Initiation des jeunes au métier de la pêche
d’approvisionnement

Coiffure - Augmentation de la Faible pouvoir d’achat des jeunes - Présence de l’IFEF Inaccessibilité aux
population - Présence de la chambre régionale des prêts bancaires
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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

- Tendance à la mode de la
métiers
jeunesse
- Présence de salons de coiffure
- Association des coiffeuses

Source  : notre enquête 2021

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

VII. ETUDE DETAILLEE DES FILIERES ET DES SECTEURS D’ACTIVITES


PRIORITAIRES, GENERATEURS DE REVENUS
7.1.
Etude économique

7.1.1. Etude de marché

 L’offre et la demande
 L’offre
A l’origine agricole, la population du Lôh-Djiboua s’inscrit irréversiblement dans une
dynamique de diversification de ses activités économiques. Cette diversification touche
aujourd’hui plusieurs secteurs d’activités notamment l’élevage, la mécanique et le BTP. L’étude
a révélé que de plus en plus d’individus et particulièrement les jeunes s’intéressent à ces secteurs
d’activités.

Les enregistrements des flux commerciaux effectués par l’Antenne régionale de l’OCPV de
Daloa en 2018 donnent 23 047,8 tonnes de produits vivriers pour une valeur totale estimée à
4 309 833 130 FCFA. Ces flux sont dominés par la banane plantain avec 8 892,67 tonnes ; soit
38,58% du flux total. Le manioc et ses dérivés viennent en seconde position avec 5 782,88 ; soit
25,09% du flux total. Le maïs grain occupe la troisième place avec 4 228,79 tonnes ; soit 23,54%
du flux total.

La répartition des flux commerciaux en fonction de la provenance des produits vivriers se


présente comme suit :

- Département de Daloa : 19 632,18 tonnes, soit 85,18% du flux total ;


- Département de Vavoua : 5 225,79 tonnes, soit 22,67% du flux total ;
- Autres Départements : 620,15 tonnes, soit 2,69% du flux total ;

Selon ces enregistrements, les principales destinations de ces produits sont Abidjan, la Région
du Bas-Sassandra, la Région du Bélier, la Région de San-Pédro et les Sous-régions (Mali,
Burkina, Niger).

 La demande
Le Lôh-Djiboua, région cosmopolite, enregistre une population de 1 430 960 habitants (RGHP
2014). A l’image des populations des grandes agglomérations, celles du Lôh-Djiboua expriment
des besoins diversifiés et de façon accentuée concernant notamment l’alimentation, l’acquisition
de véhicule et d’une maison.
La demande en légumes est forte (piment frais, aubergine n’drowa, chou, gombo, etc.)
En effet, les atouts et les potentialités économiques du Lôh-Djiboua favorise un accroissement
de sa population de manière remarquable. Toute chose qui engendre une forte demande au
niveau des produits agro-pastoraux.

33
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Egalement, on constate à vue d’œil, une prolifération de nouvelles constructions permettant ainsi
l’expansion des chefs-lieux de départements et de sous-préfectures du la Région. Il en est de
même du secteur du transport où on remarque une pléthore de véhicules appartenant aussi bien
aux sociétés de transport qu’aux particuliers ; offrant ainsi de réelles opportunités au secteur de
la mécanique.
 Approvisionnement
Pour s’approvisionner, les agriculteurs, les éleveurs et les artisans (mécaniciens, BTP)
s’adressent aux structures locales soit au niveau du chef-lieu de sous-préfecture, soit au niveau
du chef-lieu de département soit au niveau du chef-lieu de région. Par ailleurs, il convient de
préciser que pour des raisons économiques, ces acteurs s’associent pour effectuer des achats à
Abidjan où ils sont censés avoir tout ce qu’ils veulent à un meilleur prix.
 Prix du marché
Région en plein essor économique, le Lôh-Djiboua enregistre une variation de prix des produits
ou services des activités économiques.

 Au niveau de d’élevage
Le prix du Kg de porc au poids vif bord champ varie entre 1100 FCFA et 1200 FCFA. Un
porcelet est vendu à 2 500 FCFA le Kg.
Concernant le poulet de chair de 45 jours d’âge, son prix de vente en gros varie de 1900 FCFA
bord champ.

 Au niveau des produits agricoles


Les prix bord champ des produits sont enregistrés dans le tableau suivant. Il est à noter que les
productions sont vendues à l’aide de récipients (boîte de tomate, cuvette, panier) faisant office
d’instrument de mesure.

Tableau 12: prix bord champ des denrées

PRODUIT Prix moyen annuel FCFA/Kg


Manioc amer 35
Manioc doux 35
Riz local paddy 150
Maïs grain local
125
Maïs grain CNRA
Piment 303
Piment bec d’oiseau sec
Chou vert 161
Aubergine N’drowa 130
Aubergine violet 110
Gombo frais 190
Source  : Antenne régionale OCPV du Lôh-Djiboua-2021

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Le tableau ci-dessus présente les prix pratiqués sur le marché.

Tableau 13: prix des denrées sur le marché en saison et contre saison

prix Prix en saison (FCFA) Prix contre saison (FCFA)


Produits vivriers Gros Détail Gros Détail
Manioc amer 50 - 69 -
Manioc doux 52 100 70 198
Maïs grain jaune 139 217 244 367
Aubergine N’drowa 60 150 347 581
Chou vert 167 239 484 705
Gombo frais 200 314 511 761
Gombo sec 1045 1778 1486 2518
Haricot blanc 300 392 478 576
Piment frais 348 412 1040 1303
Piment sec 2162 3611 2162 3611
Tomate Sodefel 163 304 706 893
Riz local blanchi 300 333 394 463
Source  : Antenne régionale OCPV du Lôh-Djiboua-2021
Selon l’Antenne régionale de l’OCPV de Daloa, il y a des périodes de pénuries et d’abondance
de ces produits. Le tableau ci-après présente les périodes de variation des productions.

Tableau 14: variation des productions agricoles

Produits vivriers Période de pénurie Période d’abondance


Manioc amer Pas de pénurie depuis 2016
mais une baisse soutenue des Moyenne présence toute
Manioc doux approvisionnements des l’année depuis 2021
marchés jusqu’à aujourd’hui
Maïs grain jaune Mai à juillet Septembre à janvier
Aubergine N’drowa Janvier à mars Août à octobre
Chou vert Janvier à mars Août à octobre
Gombo frais Janvier à mars Juin à octobre
Piment frais Décembre à mars Juin à octobre
Tomate Sodefel Mai à juin septembre à décembre
Pas de pénurie mais absence
Riz blanchi Août à octobre
du riz Danané de mai à juillet
Source  : Antenne régionale OCPV du Lôh-Djiboua-2021

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 Au niveau du BTP
Les prix sont fixés selon la nature de la prestation.

 Concurrence et part de marché à conquérir


 Au niveau de l’élevage
Dans le Lôh-Djiboua, l’élevage de porcs et de volailles est pratiqué de façon traditionnelle en
général dans les villages et de façon moderne pratiqué tant dans les villages et qu’en milieu péri-
urbain par des particuliers. On note par ailleurs, une prédominance de petites unités d’élevage
appartenant à des sans emploi, des diplômés ou des fonctionnaires. Une part importante de
marché est détenue par les points de vente FOANI, Société de boulangerie et de volailles et les
chambres froides. Il faut également citer au nombre des concurrents ‘‘Espace Gaby’’ réalisé
dans le cadre du Projet d’appui à la réforme des filières agricoles de Côte d’Ivoire (PARFACI) et
spécialisé dans la vente de viande de porc.
Même si l’on note la présence de plusieurs fermes, le besoin de la population en protéine
animale reste de loin insatisfait. Toute chose qui crée de véritable part de marché à conquérir.
 Au niveau des produits agricoles
De manière générale, les féculents, les céréales et les oléagineux sont pratiquées aussi bien dans
les villages que sur les périmètres péri-urbains (surtout pour la culture du maïs et du riz) tandis
que les légumes sont cultivés non seulement dans les espaces péri-urbains mais en
agglomération dans les bas-fonds.
Selon l’étude, ces spéculations sont pratiquées aussi bien par les hommes que par les femmes. Et
les opportunités et les chances de réussir dans la pratique de ces activités restent entières.
 Au niveau du BTP
Notons à Daloa, l’existence de Centres de formation professionnelle qui mettent sur le marché
des jeunes diplômés dans le BTP (Maçonnerie, Electricité, Carrelage, Peinture bâtiment,
Construction métallique). A cela, il faut ajouter des professionnels ou entrepreneurs spécialisés
dans le BTP et qui interviennent activement dans la Région à travers l’acquisition de marché.
Offrant de réelles opportunités économiques, la Région du Lôh-Djiboua connaît une urbanisation
galopante. On assiste à la construction des plusieurs édifices et d’habitations favorisant l’emploi
permanent ou occasionnel pour les jeunes qualifiés ou non dans de divers corps de métier :
maçonnerie, menuiserie, peinture bâtiment, électricien bâtiment, construction métallique.

7.1.2. Circuit de commercialisation


Cette rubrique concerne uniquement le secteur de l’agro-pastoral.
 Au niveau de l’élevage
Les produits d’élevage sont essentiellement destinés au marché local (Lôh-Djiboua) et aux autres
localités de la Côte d’Ivoire (Abidjan, San-Pédro, Bingerville, Bouaflé, Man, Korhogo etc.). Le
circuit de commercialisation est déterminé par les producteurs, les intermédiaires et les
consommateurs.
 Au niveau des produits agricoles
A l’instar du secteur de l’élevage, le circuit de commercialisation comprend deux axes
principaux. Le premier axe concerne l’acheminement des produits agricoles depuis les
exploitations jusqu’aux différents marchés urbains et ruraux de la Région du Lôh-Djiboua. Le

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deuxième axe se rapporte aux productions destinées au marché d’Abidjan, à d’autres localités
ivoiriennes et à la Sous-région.
Le schéma ci-dessus présente le circuit de commercialisation des deux secteurs d’activités.

Axe 1 : Destination marchés Région du Lôh-Djiboua

Détaillants Consommateurs

Axe 2 : Destination marchés d’Abidjan et autres localités de l’intérieur

Producteurs Collecteurs Grossistes Détaillants Consommateurs

Axe 3 : Destination marchés sous-régionaux

Collecteurs Grossistes étrangers Consommateurs

Source  : notre enquête 2021

- Les producteurs sont les fermiers ou agriculteurs.


- Les collecteurs sont des individus qui viennent acheter les produits d’élevage ou
agricoles dans les fermes ou exploitations agricoles pour le compte des grossistes, des
supermarchés, des restaurants, etc. Il convient tout de même de souligner que très
souvent les propriétaires des supermarchés et les tenanciers de restaurants tissent des
partenariats tacites avec des éleveurs pour assurer leurs approvisionnements en quantité
et en qualité.
- Les grossistes sont des personnes physiques ou morales qui achètent les marchandises
par l’intermédiaire des collecteurs dans le but de les revendre aux détaillants.
- Les détaillants sont des individus qui achètent les marchandises avec les grossistes afin
de les revendre aux consommateurs.
- Les consommateurs, sont les destinataires finaux des produits. Aussi, certains
consommateurs se rendent-ils sur les sites de production pour acheter directement les
produits.

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7.2.
Etude Financière
L’étude financière porte essentiellement sur les produits agropastoraux et les BTP prioritaires.
Elle est réalisée à partir des prix collectés auprès des fournisseurs exerçant à Daloa :
IVOGRAIN, FACI, Providence production, Koudijs Distribution Society, Callivoire et
Semivoire, SOCOPAD, Géant Rouge et ING-CO.

7.2.1. Concernant la production de porc charcutiers (engraissement)


L’étude porte sur un élevage comprenant 20 porcs. La porcherie disposera un habitat qui
renferme 10 loges. Le cycle d’engraissement du porc est de 4 à 6 mois. L’engraissement se
pratique toute l’année.

 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 1 976 000 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 1 880 000FCFA. Le coût du projet est ainsi de 3 856 000
FCFA.

Le tableau 15 présente la composition du coût de production de façon détaillée.


Tableau 15 : Coût de projet détaillé
COÛT
DESIGNATION UNITE QTE UNITAIRE COÛT TOTAL (FCFA)
(FCFA)
I) INVESTISSEMENT        
Construction de l'habitat        
Bâtiment Forfait 1 1 800 000 1 800 000
Puit busé Puit busé 1 100 000 100 000
Sous total 1     1 900 000
Matériel d'élevage      
Brouette Brouette 1 20 000 20 000

Peson Peson 10 000


1 10 000
Daba Daba 1 2 000 2 000
Machette Machette 1 2 000 2 000
Pulvérisateur Pulvérisateur 1 15 000 15 000
Barrique plastique Barrique 1 20 000 20 000
Seau Seau 2 1 000 2 000
Paire de bottes Paire 1 5 000 5 000
Sous-total 2       76 000
TOTAL INVESTISSEMENT       1 976 000
II) CHARGES D'EXPLOITATION        
Achat des porcs        

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Porcelet Porcelet 20 25 000 500 000


Transport des animaux Forfait     10 000
Sous-total 3     510 000
Achat des aliments      
Aliments Sac 130 10 000 1 300 000
Transport des aliments Forfait     40 000
Sous-total 4       1 340 000
Achat de Produits vétérinaires et d'entretien        

Produits vétérinaires ens 1 30 000 30 000


Sous-total Achat de Produits vétérinaires et
      30 000
d'entretien

TOTAL FONCTIONNEMENT       1 880 000

COÛT DE PRODUCTION       3 856 000

 Produits d’exploitation (vente de porcs vifs)


Les recettes sont calculées sur la base d’un porc à 117 000 FCFA. Le tableau ci-après présente
les recettes obtenues pendant les trois années.
Tableau 16 : Produits d’exploitation
MONTANT
QTE PU
DESIGNATION   (FCFA)
SEMESTRE 1   20 117 000 2 340 000
SEMESTRE 2   20 117 000 2 340 000
TOTAL (FCFA)   4 680 000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 17.
Tableau 17 : Compte d'exploitation prévisionnel

MONTANT (FCFA)
DESIGNATION
S1
CHIFFRE D'AFFAIRE 4 680 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 3 760 000
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 920 000
Dotation aux amortissements 669 833
RESULTAT D'EXPLOITATION 250 167
RESULTAT NET (BENEFICE) 250 167
Réintégration de l'amortissement 669 833
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 920 000
TAUX DE RENTABILITE (%) 7%

Le chiffre d’affaires de l’activité est de 4 680 000 FCFA avec un résultat net de 250 167 FCFA.
En ce qui concerne les amortissements, ils s’élèvent à 669 833 FCFA par cycle. Le Cash-Flow
est de 920 000 FCFA. La rentabilité financière de l’activité est de 7%. Ce qui montre que
l’activité est fiable.

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7.2.2. Concernant l’élevage de poulets de chair

L’étude porte sur un élevage comprenant une (1) bande de 1 000 poussins et en considérant les
périodes ordinaires et les périodes de fête. Le cycle d’une bande oscille entre 34 et 45 jours.
 Coût du projet

Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 2 899 500 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 1 454 500 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 4 354 000
FCFA.
Le tableau 18 présente la composition du coût de production de façon détaillée.
Tableau 18 : Coût du projet détaillé
COÛT
COÛT TOTAL
DESIGNATION UNITE DUREE QTE UNITAIRE
(FCFA)
(FCFA)
I) INVESTISSEMENT          
Infrastructures / Equipements          
Bâtiment Forfait   1 2 000 000 2 000 000
Puits busé Puits busé   1 100 000 100 000
Abreuvoirs 1er âge (3 litres) Abreuvoirs   25 3 000 75 000
ème
Abreuvoirs 2 âge (10 litres) Abreuvoirs   25 7 500 187 500
er
Mangeoires 1 âge Mangeoires   25 3 000 75 000
Mangeoires 2ème âge Mangeoires   25 8 000 200 000
Sous-total 1         2 637 500
Matériel d'élevage          
Torche Torche Torche 10 2 000 20 000
Peson Peson Peson 1 12 000 12 000
Radian + Gaz Ens. Radian + Gaz 1 95 000 95 000
Brouette Brouette Brouette 1 20 000 20 000
Seau Seau Seau 2 1 500 3 000
Râteau Râteau Râteau 1 4 000 4 000
Pelle Pelle Pelle 1 3 000 3 000
Botte Botte Botte 1 5 000 5 000
Grande
Grande barrique plastique Barrique barrique 1 25 000 25 000
plastique
Bassine Bassine Bassine 2 3 000 6 000
Daba Daba Daba 1 2 000 2 000
Machette Machette Machette 1 2 000 2 000
40
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Pulvérisateur Pulvérisateur Pulvérisateur 1 15 000 15 000


Bâche blanche m2 Bâche blanche 100 500 50 000
Sous-total 2         262 000
TOTAL INVESTISSEMENT         2 899 500

II) FONCTIONNEMENT          
1- Achat de poussins Carton 20 25 500 510 000
2- Aliments démarrage Sac   20 14 950 299 000
3- Aliments croissance Sac   40 14 600 584 000
4- Achat de produits vétos
Ens.   1 000 50 50 000
(primo/rappel)
6-Torches + piles Ens.   1 1 500 1 500
8-Transport aliments + produits vétos
Forfait       10 000
+ Gaz
TOTAL FONCTIONNEMENT         1 454 500

TOTAL DU PROJET         4 354 000


 Hypothèse de production
Une dynamique d’évolution du troupeau est établie afin d’estimer le nombre de poulets par
bande de 1 000 poussins. Dans l’année, cinq bandes de poulets sont réalisées en raison d’une
bande entre 34 et 45 jours. Voir tableau 19.
Tableau 19 : hypothèse de production

Nombre de poussins 1 000


Taux de mortalité 5%
Nombre de bandes/an 4
Age d'abattage 34 - 45 jours
Prix du poulet à la vente (FCFA) 1900
 Produits d’exploitation
Les recettes sont calculées sur la base d’un poulet vendu à 1 900 FCFA. Le tableau ci-après
présente les recettes obtenues pendant chaque période.
Tableau 20 : Recettes sur les quatre bandes de poulets
MONTANT
UNITE QTE PU
DESIGNATION (FCFA)
Vente de poulets Unité 3 800 1 900 2 375 000
 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 21.
Tableau 21: Compte d'exploitation prévisionnel/bande

MONTANT
DESIGNATION
R1 (hors fête)
CHIFFRE D'AFFAIRE 7 220 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 5 818 000
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 402 000
Dotation aux amortissements / bande 1 019 667
RESULTAT D'EXPLOITATION 382 333
Frais financier (12%) -

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RESULTAT NET (BENEFICE) 382 333


Réintégration de l'amortissement 1 019 667
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 1 402 000
TAUX DE RENTABILITE 7%

Le chiffre d’affaires est respectivement de 7 220 000 FCFA avec un résultat net de 382 333
FCFA. Les amortissements s’élèvent à 1 019 667 FCFA. En ce qui concerne le Cash-Flow, il
est de 1 402 000 FCFA. La rentabilité financière est de 7%. Ce qui montre que l’activité est
fiable

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7.2.3. Concernant la riziculture de bas-fond


Il s’agit ici de la culture de la variété WITA 9 ou Bouaké 190 qui sont produites dans la Région.
L’étude porte sur l’exploitation d’un hectare de bas-fond tout en considérant deux cycles de
production. Le cycle de production dure de 4 à 5 mois selon les variétés (Fiche technique en
annexe). Le chiffre d’affaire est déterminé en fonction de la vente bord champ du riz paddy.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 565 500 FCFA. Les
charges d’exploitation sont estimées à 547 000 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 112
500FCFA.

Le tableau 22 présente la composition du coût du projet de façon détaillée du riz.


Tableau 22 : Coût du projet détaillé
TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT        
Aménagement (défrichemente, diguette, etc. Ens 1 350 000 350000
Pulvérisateur Pulvérisateur 1 15 000 15 000
Combinaison de traitement Ens 1 20 000 20 000
Grande daba Daba 2 5000 10 000
Petite daba Daba 2 2 000 4 000
Machette Machette 2 2 000 4 000
Lime Lime 2 1 000 2 000
Seau Seau 2 1500 3 000
Cache nez Cache nez 5 500 2 500
Paire de gants Paire 2 2000 8 000
Paire de bottes Paire 1 5000 5 000
Bâche m2 16 3000 48 000
Brouette Brouette 2 22 000 44 000
Emballage Sac 100 500 50 000
Total investissement     565 500
CHARGES D'EXPLOTATION      
Préparation du sol (labour) Ens 1 65 000 65000
Semences Kg 50 1 000 50 000
Repiquage (Main d'œuvre + nourriture sur 14 jours) Ens 1 75 000 75 000
Engrais NPK Sac 3 18 000 54 000
Urée Sac 1 15 000 15 000
Confection de matière organique Ens 1 20 000 20 000
Herbicide Ens 1 32 000 32 000
Insecticide Ens 1 10 000 10 000
Désherbage (avec herbicides ou à la main) Ens 1 25 000 25 000
Surveillance (Main d’œuvre + nourriture) Ens 2 22 500 45 000
Récolte (Main d’œuvre + nourriture) Casier 24 1 500 36 000
Battage Personne 30 1 500 45 000
Vannage Ens 1 15 000 15 000
Transport Sac 60 1 000 60 000
Total charges d'exploitation       547 000
COÛT DE PRODUCTION       1 112 500
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 Produits d’exploitation
Les recettes sont calculées en estimant le rendement à l’hectare à 6 000 Kg pour le paddy et le
Kg vendu à 150 FCFA bord champ.

Le tableau ci-après présente les recettes obtenues pour chaque cycle.

Tableau 23 : Recettes d’exploitation

DESIGNATIONS PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL

Production estimée (kg) 1er cycle 2ème cycle


6 000 6 000
Prix unitaire (F CFA/kg)
150 150
Chiffre d'affaires (FCFA) 900 000 900 000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 24.
Tableau 24 : Compte d'exploitation prévisionnel pour le riz paddy
MONTANT
DESIGNATION (FCFA)
1er cycle
CHIFFRE D'AFFAIRE 1 800 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 1 094 000
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 706 000
Dotation aux amortissements 157 667
RESULTAT D'EXPLOITATION 548 333
Frais financier (12%) -
RESULTAT NET (BENEFICE) 548 333
Réintégration de l'amortissement 157 667
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 706 000
TAUX DE RENTABILITE 50%

Le chiffre d’affaires est de 1 800 000 FCFA avec un résultat net de FCFA et de 243 167
FCFA. Les amortissements s’élèvent à 157 667 FCFA par cycle. En ce qui concerne le Cash-
Flow, il est de 706 000 FCFA. La rentabilité financière est de de 50%. Ce qui montre que
l’activité est rentable.

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7.2.4. Concernant la culture du maïs


Il s’agit ici de la culture du maïs à grain CNRA qui selon notre étude est beaucoup prisé tant
pour la consommation humaine que pour l’élevage.
L’étude porte sur l’exploitation d’un périmètre d’un hectare tout en considérant deux cycles de
production. Le cycle de production varie de 3 à 4 mois selon la variété (voir fiche technique en
annexe). Pour le calcul du chiffre d’affaire, nous considérons le prix bord champ qui est de 95
FCFA le kg.

 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 133 500 FCFA. Les
charges d’exploitation sont estimées à 194 000 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 327
500FCFA.

Le tableau 25 présente la composition du coût du projet de façon détaillée.

Tableau 25 : Coût du projet détaillé

TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT        
Pulvérisateur Pulvérisateur 1 15 000 15 000
Combinaison de traitement Ens 1 20 000 20 000
Grande daba Daba 2 5000 10 000
Petite daba Daba 2 2 000 4 000
Machette Machette 2 2 000 4 000
Lime Lime 2 1 000 2 000
Seau (15 l) Seau 2 1500 3 000
Cache nez Cache nez 5 500 2 500
Paire de gants Paire 2 2000 8 000
Paire de bottes Paire 1 5000 5 000
Cordeau m 50 200 10 000
Emballage Sac 100 500 50 000
Total investissement     133 500
CHARGES D'EXPLOTATION      
Préparation du sol (Défrichement, labour) Ens 1 75 000 75000
Semences CNRA Kg 15 1 000 15 000
Engrais NPK Sac 1 18 000 18 000
Herbicide pré-levée (Primagram
Litre 1 3 000 3 000
Gold 660 SC)
Herbicide développement (Roundup 360) Litre 1 3 000 3 000
Confection matière organique Ens 1 20 000 20 000
Insecticide Ens 1 10 000 10 000
Transport Ens 1 50 000 50 000
Total charges d'exploitation       194 000
COÛT DE PRODUCTION       327 500

45
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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

 Produits d’exploitation
Les recettes sont calculées en estimant le rendement à l’hectare à 1 200 Kg. Pour le calcul du
chiffre d’affaire, nous allons considérer les prix bord champ de 275 FCFA/Kg.
Le tableau ci-après présente les recettes obtenues pour chaque cycle.

Tableau 26 : Recettes d’exploitation

PRODUITS
DESIGNATIONS D'EXPLOITATION
Cycle 1 Cycle 2
Production estimée (kg) 1 200 1 200
PRIX UNITAIRE (F CFA/kg) 275 275
Chiffre d'affaires 330000 330000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 27.
Tableau 27: Compte d'exploitation prévisionnel pour la vente en gros

DESIGNATION
MONTANT
CHIFFRE D'AFFAIRE 660 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 388 000
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 272 000
Dotation aux amortissements 97 667
RESULTAT D'EXPLOITATION 174 333
RESULTAT NET (BENEFICE) 174 333
Réintégration de l'amortissement 97 667
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 272 000
TAUX DE RENTABILITE 45%

Le chiffre d’affaires est de 660 000 FCFA avec un résultat net de 174 333 FCFA. Les
amortissements s’élèvent à 97 667 FCFA. En ce qui concerne le Cash-Flow, il est de 272 00
FCFA. La rentabilité financière est de de 45%. Ce qui montre que l’activité est rentable.

46
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2022
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7.2.5. Concernant les cultures maraîchères


L’étude porte sur la culture du piment, du chou vert, de l’aubergine N’drowa et du gombo sur un
périmètre d’un hectare à raison de 0,25 ha par spéculation. Ces différentes spéculations ayant
chacune un cycle spécifique (voir fiches techniques en annexe), nous estimerons le cycle moyen
de l’exploitation maraîchère 5 mois. Ainsi, dans l’année, on aura deux cycles de production. Les
prix de vente bord champ sont considérés pour le calcul du chiffre d’affaire.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 105 500 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 458 050FCFA. Le coût du projet est ainsi de 563 550FCFA.
Le tableau 28 présente la composition du coût du projet de façon détaillée pour les vente en gros
et en détail.
Tableau 28 : Coût du projet détaillé
TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT        
Pulvérisateur Pulvérisateur 1 15 000 15 000
Grande daba Grande daba 2 5000 10 000
Petite daba Petite daba 2 2 000 4 000
Machette Machette 2 2 000 4 000
Lime Lime 2 1 000 2 000
Seau (15 l) Seau 2 1500 3 000
Cache nez Cache nez 5 500 2 500
Paire de gants Paire 2 2000 8 000
Paire de bottes Paire 1 5000 5 000
Brouette Brouette 1 22 000 22 000
Cordeau m 50 200 10 000
Combinaison de traitement Ens 1 20 000 20 000
Total investissement     105 500
CHARGES D'EXPLOTATION      
Préparation du sol  
Défrichement, labour, billonnage Ens 1 100 000 100000
Total préparation du sol     100000
Semences      
Chou Oxylus Boîte 2 3 750 7 500
Aubergine violet Boîte 1 6 000 6 000
Piment bec d'oiseau Boîte 1 6 000 6 000
Gombo Boîte 1 7 500 7 500
Total semences     27 000
Fongicides      
Antracol kg 10 8 500 85 000
Ivory kg 1 4 300 4 300
Psyccho Litre 1 13 500 13 500
Total fongicides     102 800
Insecticide      
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Cypercal Litre 10 7 500 75 000


Decis Litre 10 7 500 75 000
Total insecticides     150 000
Herbicide      
Rund up Litre 5 3 500 17 500
Total herbicides     17 500
Engrais      
NPK Kg 50 350 17 500
Urée 46%N Kg 50 300 15 000
Confection matière organique Ens 1 20000 20 000
Phosphate bicalcique Kg 15 550 8 250
Total engrais     60 750
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION     458 050
COÛT DE PRODUCTION     563 550
 Produits d’exploitation
Pour le calcul du chiffre d’affaire, nous allons considérer les prix de vente bord champ contenu
dans tableau 29.
Tableau 29 : Recettes d’exploitation

MONTANT
PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL TOTAL
DESIGNATIONS (FCFA)
Piment bec Gombo
Chou Aubergine  
d'oiseau sec N'drowa
Production estimée (kg) 2 000 1 500 1 000 1 000  
PRIX UNITAIRE (F CFA/kg) 150 200 500 125  

Chiffre d'affaires par spéculation 300000 300000 500 000 125 000 1 225 000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 30.
Tableau 30 : Compte d'exploitation prévisionnel
MONTANT
DESIGNATION
Cycle 1 Cycle 2
CHIFFRE D'AFFAIRE 2 450 000 1 225 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 916 100 458 050
AXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 533 900 766 950
Dotation aux amortissements 53 667 26 833
RESULTAT NET D'EXPLOITATION 1 480 233 740 117
Frais financier - -
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 480 233 740 117
Réintégration de l'amortissement 53 667 53 667
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 1 533 900 793 783
TAUX DE RENTABILITE 162% 162%

48
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Le chiffre d’affaires est de 2 450 000 FCFA et le résultat net est de 1 480 233 FCFA. Les
amortissements s’élèvent à 53 667 FCFA. En ce qui concerne le Cash-Flow, il est de 1 533 900
FCFA. La rentabilité financière est de de 162%. Ce qui montre que l’activité est rentable.
7.2.6. Concernant le restaurant
Il s’agit ici d’un restaurant modeste qui peut être réalisé tant en milieu urbain qu’en milieu rural.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 903 000 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 172 500 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 075 500
FCFA.
Le tableau 31 présente la composition du coût du projet de façon détaillée pour les vente en gros
et en détail.
Tableau 31 : Coût du projet détaillé
TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT        
Caution pour location Ens. 2 50000 100000
Aménagement du local Ens. 1 100000 100000
Chaise pour client Unité 10 8 000 80 000
Table pour client Table 25 3 000 75 000
Feu de gaz Feu de gaz 2 40 000 80 000
Bouteilles de gaz Bouteilles 2 45 000 90 000
Marmite 15 kg Marmite 2 17 000 34 000
Marmite 10 kg Marmite 2 12 000 24 000
Marmite 5 kg Marmite 3 5 000 15 000
Assiette Assiette 50 500 25 000
Cuillère + fourchette Ens 100 100 10 000
Mixeur Mixeur 1 65 000 65 000
Réfrigérateur Réfrigérateur 1 200 000 200 000
Calculatrice Calculatrice 1 5 000 5 000
Total investissement     903000
CHARGES D'EXPLOTATION        
Ingrédients Mois 1 80 000 80 000
Téléphone Mois 1 20 000 20 000
Eau Mois 1 5 000 5 000
Electricité Mois 1 10 000 10 000
Location du local Mois 1 50 000 50 000
Charges et pertes diverses (5%)       7 500
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION       172 500
COÛT DE D'INSTALLATION       1 075 500
 Produits d’exploitation
Selon l’étude que nous avons réalisée, un restaurant peut rapporter mensuellement 250 000
FCFA. Et cela peut progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.

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Tableau 32 : Recettes d’exploitation


DESIGNATIONS PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL
  AN 1 AN 2 AN
Revenu mensuel 250 000 275 000 302 500
Mois 12 12 12
Chiffre d'affaires 3000000 3300000 3 630 000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 33.
Tableau 33 : Compte d'exploitation prévisionnel

MONTANT
DESIGNATION
AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRE 3 000 000 3 300 000 3 630 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 2 070 000 2 277 000 2 504 700
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 930 000 1 023 000 1 125 300
Dotation aux amortissements 271 833 271 833 271 833
RESULTAT D'EXPLOITATION 658 167 751 167 853 467
Frais financiers - - 0
RESULTAT NET (BENEFICE) 658 167 751 167 853 467
Réintégration de l'amortissement 271 833 271 833 271 833
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 930 000 1 023 000 1 125 300
TAUX DE RENTABILITE 32% 33% 34%

Le chiffre d’affaires à la première année est de 3 000 000 FCFA. Il est respectivement de
3 300 000 FCFA et de 3 630 000 FCFA à la 2ème année et à la 3ème année. Les résultats nets
varient de 658 167 FCFA à la 1ère année à 853 467 FCFA à la 3ème année.
En ce qui concerne le Cash-Flow, il est respectivement de 930 000 FCFA pour la 1ère année,
1 023 000 FCFA pour la 2ème année et de 1 125 300 FCFA à la 3ème année.. La rentabilité
financière est de de 32% pour la 1ère année, 33% pour la 2ème année et de 34% pour la 2ème année.
Ce qui montre que l’activité est rentable.

7.2.7. Concernant la fabrication d’attiéké


Pour la production de l’attiéké, le promoteur de cette activité s’approvisionnera en manioc
auprès des paysans.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 1 187 500 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 133 250 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 320 750
FCFA.
Le tableau 34 présente la composition du coût du projet de façon détaillée pour les vente en gros
et en détail.

50
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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Tableau 34 : Coût du projet détaillé


TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT        
Construction appâtâmes Ens 1 250 000 250000
Broyeuse Unité 3 140 000 420000
Presseuse Unité 5 45 000 225000
Bassine Unité 10 8 000 80 000
Seau Unité 2 2 500 5 000
Bouteille de gaz Unité 2 30 000 60 000
Marmite 15 kg Unité 2 17 000 34 000
Cuvette perforée Unité 2 7 000 14 000
Cuvette moyenne Unité 2 5 000 10 000
Foyer de gaz Unité 2 30 000 60 000
Louche Unité 2 1 500 3 000
Ecumoire Unité 2 1 500 3 000
Bois d'attiéké Unité 3 1 500 4 500
Tamis Unité 2 3 000 6 000
Bâche Unité 20 400 8 000
Calculatrice Unité 1 5 000 5 000
Total investissement     1187500
CHARGES D'EXPLOTATION        
Manioc Chargement 2 50 000 100 000
Transport Chargement 2 7 500 15 000
Téléphone Mois 1 10 000 10 000
Charges et pertes diverses (5%)       8 250
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION       133 250
COÛT DE D'INSTALLATION       1 320 750
 Produits d’exploitation
Selon l’étude que nous avons réalisée, la vente de l’attiété peut rapporter mensuellement 250
000 FCFA. Et cela peut progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.
Tableau 35: Recettes d’exploitation
DESIGNATIONS PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL
  AN 1 AN 2 AN
Revenu mensuel 250 000 275 000 302 500
Mois 12 12 12
Chiffre d'affaires 3000000 3300000 3 630 000

 Analyse financière

51
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L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 37.

Tableau 36: Compte d'exploitation prévisionnel

DESIGNATION MONTANT
  AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRE 3 000 000 3 300 000 3 630 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 1 599 000 1 758 900 1 934 790
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 401 000 1 541 100 1 695 210
Dotation aux amortissements 291 500 291 500 255 500
RESULTAT D'EXPLOITATION 1 109 500 1 249 600 1 439 710
Frais financiers - - 0
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 109 500 1 249 600 1 439 710
Réintégration de l'amortissement 291 500 291 500 255 500
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 1 401 000 1 541 100 1 695 210
TAUX DE RENTABILITE 69% 71% 74%

Le chiffre d’affaires à la première année est de 3 000 000 FCFA. Il est respectivement de
3 300 000 FCFA et de 3 630 000 FCFA à la deuxième année et à la troisième année. Les
résultats nets varient de 1 109 500 FCFA à la première année à 1 439 710 FCFA à la troisième
année.
En ce qui concerne le Cash-Flow, il est respectivement de 1 401 000 FCFA pour la première
année, 1 514 000 FCFA pour la deuxième année et de 1 695 210 FCFA à la 3ème année.. La
rentabilité financière est de de 69% pour la 1ère année, 71% pour la 2ème année et de 74% pour la
2ème année. Ce qui montre que l’activité est rentable.

7.2.8. Concernant le salon de coiffure


Il s’agit ici d’un salon de coiffure modeste qui peut être réalisé tant en milieu urbain qu’en
milieu rural.
 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 545 800 FCFA. Les
charges d’exploitation estimées à 286 000 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 831 800
FCFA.
Le tableau 37 présente la composition du coût du projet de façon détaillée pour les vente en gros
et en détail.

52
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Tableau 37 : Coût du projet détaillé


TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT        
Caution pour location Ens. 2 50000 100000
Aménagement du local Ens. 1 100000 100000
Chaise Unité 5 5 000 25 000
Bigoudis Unité 3 5 000 15 000
Baby lisse Unité 1 10 000 10 000
Miroir Unité 1 50 000 50 000
Tapis m2 9 1 200 10 800
Etagère Unité 1 50 000 50 000
Casque Unité 2 90 000 180 000
Calculatrice Unité 1 5 000 5 000
Total investissement     545800
CHARGES D'EXPLOTATION        
Pommade Mois 1 25 000 25 000
Défrisage Mois 1 10 000 10 000
Mèches Mois 1 100 000 100 000
Peigne Mois 1 5 000 5 000
Tissages Mois 1 50 000 50 000
Gants Mois 1 5 000 5 000
Eau Mois 1 5 000 5 000
Electricité Mois 1 10 000 10 000
Location du local Mois 1 50 000 50 000
Charges et pertes diverses (5%)       26 000
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION       286 000
COÛT DE D'INSTALLATION       831 800
 Produits d’exploitation
Selon l’étude, un salon de coiffure peut rapporter mensuellement 350 000 FCFA. Et cela peut
progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.
Tableau 38 : Recettes d’exploitation
DESIGNATIONS PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL
  AN 1 AN 2 AN
Revenu mensuel 350 000 385 000 423 500

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Mois 12 12 12
Chiffre d'affaires 4200000 4620000 5 082 000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 39.

Tableau 39 : Compte d'exploitation prévisionnel

DESIGNATION MONTANT
  AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRE 4 200 000 4 620 000 5 082 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 3 432 000 3 775 200 4 152 720
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 768 000 844 800 929 280
Dotation aux amortissements 149 433 149 433 149 433
RESULTAT D'EXPLOITATION 618 567 695 367 779 847
Frais financiers - - 0
RESULTAT NET (BENEFICE) 618 567 695 367 779 847
Réintégration de l'amortissement 149 433 149 433 149 433
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 768 000 844 800 929 280
TAUX DE RENTABILITE 18% 18% 19%

Le chiffre d’affaires à la première année est de 4 200 000 FCFA. Il est respectivement de 4 620
000 FCFA et de 5 082 000 FCFA à la deuxième année et à la troisième année. Les résultats nets
varient de 618 567 FCFA à la première année à 779 847 FCFA à la troisième année.
En ce qui concerne le Cash-Flow, il est respectivement de 768 000 FCFA pour la première
année, 844 800 FCFA pour la deuxième année et de 929 280 FCFA à la 3ème année.. La
rentabilité financière est de de 18% pour la 1ère année, 18% pour la 2ème année et de 19% pour la
2ème année. Ce qui montre que l’activité est rentable.

54
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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

7.2.9. Concernant les BTP


L’étude porte sur l’installation d’un jeune ayant une qualification. Il s’agit d’identifier et
d’évaluer les matériels nécessaires au démarrage de son activité.

 Maçonnerie

 Coût du projet
Le coût du projet comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 967300 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 296 165 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 263 465
FCFA.

Le tableau 40 présente la composition du coût projet de façon détaillée.


Tableau 40 : Coût du projet détaillé

TOTAL
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA)
(FCFA)
INVESTISSEMENT        
Construction atelier Ens 1 230 000 230000
Frais d'inscription à la Chambre des métiers Ens 1 18 000 18000
Droit d'installation Ens 1 5 000 5000
Marteau piochon Unité 1 5 000 5 000
Marteau massette Unité 1 10 000 10 000
Niveau à bulle d'air (antichoc) Unité 1 15 000 15 000
Niveau à eau Unité 1 20 000 20 000
Fil à plomb Unité 1 10 000 10 000
Fil à plomb d'axe Unité 1 10 000 10 000
Décamètre métallique (100 m) Unité 1 30 000 30 000
Ruban à mètre (5 m) Unité 1 5 000 5 000
Equerre de maçon Unité 1 7 000 7 000
Hachette Unité 1 5 000 5 000
Griffe 6/8 Unité 1 6 000 6 000
Griffe 8/10 Unité 1 6 000 6 000
Tenaille Unité 2 5 000 10 000
Cisaille Unité 2 35 000 70 000
Burin pointu en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 5 000 10 000
Burin plat en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 5 000 10 000
Poinçon Unité 1 5 000 5 000
Truelle carré Unité 2 5 300 10 600
Truelle lisseuse Unité 2 5 000 10 000

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2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Règle de grande distance en alu 3 à 4 m Unité 1 20 000 20 000


Fer à bordure Unité 1 5 000 5 000
Fer à coin Unité 1 5 000 5 000
Seau de maçon Unité 2 5 000 10 000
Pelle Unité 2 10 000 20 000
Paire de lunettes de protection Unité 2 2 500 5 000
Pioche Unité 2 10 000 20 000
Auge de maçon Unité 2 5 000 10 000
Scie de maçon Unité 2 10 000 20 000
Arrache clou Unité 1 10 000 10 000
Serre-joint de maçon Unité 20 10 000 200 000
Ciseau Unité 2 3 600 7 200
Paire de gant de protection Unité 2 6 500 13 000
Caisse à outils en métal 1er choix Unité 1 19 000 19 000
Brouette Unité 2 22 000 44 000
Paire de chaussures de sécurité Unité 1 19 000 19 000
Casque Unité 2 2 500 5 000
Tenue de chantier Unité 2 7 500 15 000
Chasuble Unité 2 2 500 5 000
Imperméable Unité 1 7 500 7500
Total investissement     967300
CHARGES D'EXPLOTATION        
Salaire personnel Personne 1 80 000 80 000
Main d'œuvre occasionnelle Personne 2 35 000 70 000
Transport matériel Ens 1 50 000 50 000
TAXE ODP Mois 12 3 000 36 000
Charges et pertes diverses (5%)       60 165
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION       296 165
COÛT TOTAL (FCFA)       1 263 465

 Produits d’exploitation
Selon l’étude que nous avons réalisée, le revenu moyen mensuel d’un jeune artisan est de
450 000 FCFA. Et cela peut progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.

Tableau 41 : Recettes d’exploitation

DESIGNATIONS PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL


  AN 1 AN 2 AN
Revenu mensuel 450 000 495 000 544 500
Mois 12 12 12
Chiffre d'affaires par spéculation 5400000 5940000 6 534 000

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 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 42.
Tableau 42 : Compte d'exploitation prévisionnel

DESIGNATION MONTANT
  AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRE 5 400 000 5 940 000 6 534 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 3 553 980 3 909 378 4 300 316
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 846 020 2 030 622 2 233 684
Dotation aux amortissements 403 900 403 900 403 900
RESULTAT D'EXPLOITATION 1 442 120 1 626 722 1 829 784
Frais financiers 16 500 - 0
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 425 620 1 626 722 1 829 784
Réintégration de l'amortissement 403 900 403 900 403 900
Capacité d'autofinancement (cash-flow) 1 829 520 2 030 622 2 233 684
TAUX DE RENTABILITE 40% 42% 43%

Le chiffre d’affaires est respectivement de 5 400 000 FCFA la 1ère année avec un résultat net de
1 425 620 FCFA. Les amortissements s’élèvent à 403 900 FCFA. En ce qui concerne le Cash-
Flow, il est de 1 829 520 FCFA. La rentabilité financière est de 40% la 1ère année et varie
jusqu’atteindre le taux de 43% la 3ème année. Ce qui montre que l’activité est très rentable. Cela
s’explique par le fait que les charges d’exploitation sont très faibles.

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 Electricité bâtiment
 Coût du projet
Le coût d’installation comprend les dépenses d’investissement s’élevant à 837 200 FCFA et les
charges d’exploitation estimées à 289 660 FCFA. Le coût du projet est ainsi de 1 126 860
FCFA.
Le tableau 43 présente la composition du coût du projet de façon détaillée.
Tableau 43 : Coût du projet détaillé
DESIGNATION UNITES QTES PU (FCFA) TOTAL (FCFA)
INVESTISSEMENT  
Construction atelier Ens 1 230 000 230000
Frais d'inscription à la Chambre des métiers Ens 1 18 000 18000
Droit d'installation Ens 1 5 000 5000
Marteau petit Unité 2 1 500 3 000
Marteau moyen Unité 2 2 500 5 000
Marteau grand Unité 2 5 000 10 000
Burin pointu en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 6 000 12 000
Burin plat en acier galvanisé de 35 cm Unité 2 6 500 13 000
Truelle moyenne Unité 2 5 000 10 000
Mètre gradué à mesure 30m Unité 2 5 300 10 600
Malette de perceuse électrique (850 W) Unité 1 64 500 64 500
Scotch Unité 3 2 000 6 000
Colle Unité 3 2 000 6 000
Echelle escamotable Unité 1 80 000 80 000
Paire de lunettes de protection Unité 2 2 500 5 000
Taloche Unité 2 3 500 7 000
Auge Unité 2 5 000 10 000
Multimètre (1000 V/10 A) Unité 1 22 000 22 000
Jeu de tournevis bout plat Unité 1 7 500 7 500
Jeu de tournevis cruciforme Unité 1 10 000 10 000
Tournevis testeur Unité 2 500 1 000
Jeu de pinces (universelle-plat-rond) Unité 1 7 000 7 000
Pince ampérométrique Unité 1 41 000 41 000
Télémètre laser Unité 1 64 500 64 500
Ciseau Unité 1 4 000 4 000
Etau Unité 1 38 500 38 500
Maillet Unité 1 3 600 3 600
Scie à métaux Unité 1 4 000 4 000

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Jeu de couteaux Unité 1 2 500 2 500


Paire de gant de protection Unité 2 6 500 13 000
Caisse à outils en métal 1er choix Unité 1 21 000 21 000
Brouette Unité 2 22 000 44 000
Paire de chaussures de sécurité Unité 1 19 000 19 000
Casque Unité 2 3 500 7 000
Tenue de chantier Unité 2 10 000 20 000
Chasuble Unité 2 2 500 5 000
Imperméable Unité 1 7 500 7 500
Total investissement   837 200
CHARGES D'EXPLOTATION  
Salaire personnel Personne 1 80 000 80000
Main d'œuvre occasionnelle Personne 2 35 000 70000
Transport matériel Ens 1 50 000 50000
TAXE ODP Mois 12 3 000 36000
Charges et pertes diverses (5%)   53660
TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION   289 660
COÛT TOTAL (FCFA)   1 126 860

 Produits d’exploitation
Selon l’étude réalisée, le revenu moyen mensuel d’un jeune artisan est de 450 000 FCFA. Et cela
peut progressivement varier au fil des années.
Le tableau ci-après les chiffres d’affaires sur trois ans.

Tableau 44 : Recettes d’exploitation

PRODUITS D'EXPLOITATION ANNUEL


DESIGNATIONS
AN 1 AN 2 AN
Revenu mensuel 425 000 467 500 514 250
Mois 12 12 12
Chiffre d'affaires par spéculation 5100000 5610000 6 171 000

 Analyse financière
L’analyse financière est établie à partir du compte d’exploitation prévisionnel présenté à travers
le tableau 45
Tableau 45 : Compte d'exploitation prévisionnel

MONTANT
DESIGNATION
AN 1 AN 2 AN 3
CHIFFRE D'AFFAIRE 5 100 000 5 610 000 6 171 000
TOTAL CHARGES FONCTIONNEMENT 3 475 920 3 823 512 4 205 863
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 624 080 1 786 488 1 965 137
Dotation aux amortissements 367 383 367 383 367 383
RESULTAT D'EXPLOITATION 1 256 697 1 419 105 1 597 753
Frais financier (12%) 14 000 0 0
RESULTAT NET (BENEFICE) 1 242 697 1 419 105 1 597 753
Réintégration de l'amortissement 367 383 367 383 367 383

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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

Capacité d'autofinancement (cash-flow) 1 610 080 1 786 488 1 965 137


TAUX DE RENTABILITE 36% 37% 38%

Le chiffre d’affaires est respectivement de 5 100 000 FCFA la 1ère année avec un résultat net de
1 242 697 FCFA. Les amortissements s’élèvent à 367 383 FCFA. En ce qui concerne le Cash-
Flow, il est de 1 610 080 FCFA. La rentabilité financière est de 36% la 1ère année et varie
jusqu’atteindre le taux de 38% la 3ème année. Ce qui montre que l’activité est très rentable.

7.3. Propositions des activités les plus adaptées aux AGR et MPE
Au terme de l’élaboration des comptes d’exploitation, il ressort que toutes les activités
identifiées et priorisées par les communautés sont effectivement rentables.

60
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Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

VIII. MATRICE DES OPPORTUNITES


L’étude que nous venons d’effectuée a montré les localités ont quasiment les mêmes opportunités dont les principales sont contenues dans le tableau
ci-dessus.
Tableau 46 : matrice des opportunités

RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
AGRICULT La culture du riz
URE irrigué est pratiquée
aussi bien dans les
villages que dans les
zones péri-urbains.
Les moyens *Pour la culture
rudimentaires (daba, d’un hectare, le -Manque de
-Pas pénurie mais
machette) utilisés ne La culture du riz irrigué capital est de terres
absence du riz Danané
Culture de riz favorisent pas peut être pratiquée sur 1 112 500 disponibles 50%
de mai à juillet
bas-fond l’exploitation de l’ensemble du territoire FCFA. -Enclavement
-Abondance : Août à
grandes superficies. du Lôh-Djiboua. de la zone de
Octobre
Elle assure une *Equipements ( production
subsistance des voir Tableau 22)
ménages qui la
pratiquent. Le riz
constitue l’un des
principaux aliments
de la région.
Culture du La culture du maïs La culture du maïs peut - Pénurie de mai à juillet *Pour la culture -Manque de 45%
maïs est pratiquée aussi être pratiquée sur - Abondance : d’un hectare, le terres
bien dans les villages l’ensemble du territoire Septembre à janvier capital est de disponibles
que dans les zones du Lôh-Djiboua. 327 500 FCFA. -Manque de

61
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RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
péri-urbaines. Les
moyens
rudimentaires (daba,
machette) utilisés ne
favorisent pas
l’exploitation de pluies dû aux
grandes superficies. effets du
Elle assure une changement
subsistance des *Equipements ( climatique
ménages qui la voir Tableau 25) -Enclavement
pratiquent. Le maïs de la zone de
est beaucoup production
consommé par la
population mais est
utilisé dans l’élevage
(aviculture,
porciculture).
Culture de Le maraîchage est La pratique du Piment frais *Pour la culture -Manque de 162%
maraîchers pratiqué non maraîchage peut être -Pénurie : Janvier à mars d’un hectare, le terres
seulement dans les pratiquée sur -Abondance : capital est de disponibles
espaces péri-urbains l’ensemble du territoire Août à Octobre 563 550 FCFA. -Manque de
mais aussi en du Lôh-Djiboua. Aubergine N’drowa pluies dû aux
agglomération dans -Pénurie : janvier à mars *Equipements ( effets du
les bas-fonds. Les -Abondance : Août à voir Tableau 28) changement
productions sont Octobre climatique
principalement Gombo frais -Enclavement
écoulées sur les Pénurie : janvier à mars de la zone de
marchés locaux. Abondance : août à production
62
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RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
octobre
Chou vert
- Pénurie : décembre à
février
- Abondance : Juillet
Elevage *Pour un
cheptel -Manque
comprenant 20 d’aliments
L’élevage de porcs peut porcs, le capital naturels en
Il est pratiqué en L’élevage de porcs est
Elevage de être pratiqué sur est de saison sèche 7%
milieu péri-urbain pratiqué en toute période
porcs engrais l’ensemble du territoire 3 856 000 -Manque de
par des particuliers. de l’année.
du Lôh-Djiboua FCFA. qualification en
élevage de porc
*Equipements ( -Peste porcine
voir Tableau 15)
Elevage de L’élevage de poulets L’aviculture en général L’élevage de poulets de *Pour une bande -Manque 7%
poulets de de chair est pratiqué et l’élevage de poulets chair est pratiqué en de 1000 d’aliments
chair de façon de chair en particulier toute période de l’année. poussins, le naturels en
traditionnelle en peut être pratiqué sur capital est de saison sèche
général dans les l’ensemble du territoire 4 354 000 -Manque de
villages. Il est par du Lôh-Djiboua. FCFA. qualification en
contre pratiqué de élevage de
façon moderne en *Equipements ( volailles
milieu péri-urbain voir Tableau 18)
par des particuliers.
On note par ailleurs,
une prédominance de
petites unités
63
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RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
d’élevage
appartenant à des
sans emploi, des
diplômés ou des
fonctionnaires.
Même si l’on note la
présence de plusieurs
fermes, le besoin de
la population en
protéine animale
reste de loin
insatisfait
Les métiers du BTP
*Le capital est :
connaissent un essor
avec l’urbanisation 1 263 465
galopante et les
FCFA-pour la
nombreuses
L’attitude de la
constructions Les métiers du BTP maçonnerie  43% pour la
clientèle qui
réalisées dans la peuvent être exercés
Les métiers du BTP sont 1 126 860 préfère des maçonnerie
Maçonnerie région. Ainsi, tous dans tous les chefs-
BTP exercés en toute période prestations à
Electricité les corps de métier lieux de département et FCFA. pour 36% pour
de l’année. moindre coût au
du BTP sont de sous-préfecture du
l’électricité  détriment de l’électricité
sollicités notamment: Lôh-Djiboua.
qualité.
maçonnerie peinture *Equipements (
bâtiment, carrelage et
voir Tableau 40
électricité bâtiment.
On rencontre dans et 43)
ces métiers des
64
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RUBRIQ
UES
Village ou sous- Capital de
Nature de Description de préfecture où démarrage Estimation de la
Saisonnalité Risques
l’activité l’activité l’activité peut être nécessaire et rentabilité
pratiquée équipements
OPPORTUN
ITES
jeunes scolarisés,
non scolarisés,
diplômés et non
diplômés. Ces jeunes
travaillent dans
l’informel tout en
manquant de
matériels adéquats
notamment les
matériels de
sécurités.

65
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre 2022
IX. PROPOSITION DE MECANISME POUR LA PERENNISATION DU
DISPOSITIF DE CREATION DE RICHESSES DANS LA REGION

Dans le but de pérenniser le dispositif de création de richesses dans la Région, nous proposons le
mécanisme suivant :

1. Création d’un réseau des bénéficiaires AGR/MPE


Le réseau permettra aux membres de se connaître davantage, de partager leurs expériences
respectives et de développer leurs parts de marché ; donc améliorer leurs opportunités d’affaires.
Il créera et renforcera des liens sociaux et un esprit cohésif. Le réseau pourra garantir la sécurité
sociale de ses membres en adhérant à des assurances.

2. Mise en place d’une plateforme de réflexion et de suivi des activités des


bénéficiaires
La plateforme doit être composée des autorités administratives, de la direction du plan et du
développement, de la direction de la construction et de l’urbanisme, des chefs coutumiers, des
structures déconcentrées de l’Etat, de la société civile, des chambres consulaires, des
groupements d’intérêt économique et des bénéficiaires. La plateforme aura pour mission
principale de suivre et d’évaluer les activités des bénéficiaires en vue de faire des
recommandations judicieuses au Conseil Régional. Elle a également vocation d’assurer un rôle
d’appui-conseil.
3. Participation active des bénéficiaires MPE à l’exécution des certains travaux
d’utilité publique
Les bénéficiaires MPE ayant des compétences en BTP et dans d’autres secteurs d’activité,
doivent être associés dans la réalisation des travaux d’utilité publique (construction
d’établissements scolaires, centres de santé, marchés, etc.). Ce ci favorisera l’enrichissement de
leurs expériences et renforcera l’esprit d’entreprenariat.

4. Organisation des journées de promotion des activités économiques des


bénéficiaires
Des journées doivent être organisées dans le but de promouvoir les activités exercées par les
bénéficiaires. Ces journées contribueront davantage à la création de débouchés et faciliteront
ainsi la commercialisation des produits.

5. Organisation des voyages d’échanges et de partage d’expériences


Des voyages d’échanges et de partages d’expériences doivent être organisés en vue de permettre
aux bénéficiaires d’appréhender certaines réalités et de s’imprégner des innovations
technologiques.

X. LEÇONS APPRISES
Les leçons apprises au terme de la réalisation de l’étude sont :
- L’implication des autorités préfectorales a fortement contribué à la mobilisation des
communautés ;
- La pluridisciplinarité des membres de l’équipe à faciliter la compréhension et le
traitement des questions économiques, agronomiques et sociologiques rencontrées au
cours de l’étude ;
- La méthodologie de l’étude basée sur l’approche participative a permis de rencontrer
plusieurs communautés urbaines et rurales ;
- Les hommes et les femmes âgés de plus de 40 ans souhaitent bénéficier du projet.
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

XI. CONCLUSION

Pour l’actualisation de l’étude, nous avons ciblé sept (7) localités. Un diagnostic participatif a été
réalisé dans chaque localité. A cette occasion, des focus groupes d’hommes, de jeunes et de
femmes ont été constitués. En plus des diagnostics, des questionnaires ont été administrés. Cette
méthode a permis de collecter un certains nombres d’informations favorables aux résultats
attendus de l’étude.
L’actualisation de l’étude a permis de confirmer que la problématique de l’insertion
socioéconomique des jeunes est une préoccupation majeure tant pour les autorités locales que
pour les jeunes eux-mêmes. Et les potentialités de la Région du Lôh-Djiboua offrent de
nombreuses opportunités économiques et des opportunités d’affaires.

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

XII. RECOMMANDATIONS

L’étude qui s’est réalisée dans de bonnes conditions, nous a permis d’appréhender la réalité du
problème de l’employabilité et de l’entreprenariat des jeunes dans la Région du Lôh-Djiboua. A
l’issue de cette étude et fort des leçons apprises, nous formulons les recommandations
suivantes :
 A l’endroit du Conseil régional du Lôh-Djiboua
- Impliquer les autorités administratives, politiques et coutumières dans la résolution des
problèmes d’insertion économique des jeunes ;
- Faciliter l’accès à la terre des jeunes afin de réaliser leurs projets en milieu rural;
- Sensibiliser et former la population sur la gestion foncière ;
- Sensibiliser les jeunes sur les méfaits de l’alcoolisme, la consommation de la drogue et
de la délinquance juvénile ;
- Faire la promotion de la cohésion sociale et de l’esprit associatif dans les localités
ciblées;
- Créer des opportunités d’insertion socioéconomiques viables et pérennes en valorisant les
potentialités et les atouts de la Région ;
- Promouvoir la mécanisation de l’agriculture et s’adapter aux nouvelles techniques
agricoles ;
- Organiser des ‘‘Journées portes ouvertes’’ en vue de faire connaître le rôle et
l’importance des structures exerçant dans la Région (Structures déconcentrées de l’Etat,
Forces de l’ordre et de sécurité, Chambres consulaires, structures financières, etc.) ;
- Désenclaver les zones de production ;
- Faciliter l’accès au microcrédit ;
- Doter le département de Zoukougbeu d’une brigade de gendarmerie ;
- Réaliser une large diffusion du rapport d’étude auprès de tous les acteurs de
développement de la région.

 A l’endroit des jeunes


- Pour la création des exploitations agricoles, s’adresser aux structures spécialisées telles
que le CNRA, l’ANADER, Semivoire et Callivoire afin de garantir la qualité des
semences;
- Pour les jeunes n’ayant pas d’expériences en élevage de poulets, il faut débuter avec une
bande de 500 poussins ;
- Les bénéficiaires doivent se faire enregistrer dans les Sociétés coopératives et les
Chambres consulaires (Chambre de métiers, Chambre d’agriculture, Chambre de
commerce) ;
- Initier des projets intégrés associant l’élevage à l’agriculture en vue de rentabiliser
l’exploitation.
- Pour la fabrication de l’attiéké du placali et d’autres dérivés du manioc, utiliser les
variétés BAHIRE, OLEGANGA, YAVO, SIKA et ACCRA-BANKEY actuellement en
vulgarisation. Ce sont des variétés à haut rendement entre 40 et 50 tonnes/ha.
- En matière de production du riz irrigué il est conseillé de pratiquer le Système de
Riziculture Intensive (SRI) qui est une innovation qui s’adapte au changement
climatique.
68
Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

 A l’endroit du prestataire
- Organiser des campagnes d’information et de sensibilisation sur l’entreprenariat et
l’employabilité ;
- Organiser des séances de formation qualifiante sur la gestion financière et les techniques
agricoles à travers des centre de proximité;
- Former les jeunes sur la fabrication des aliments d’élevage en les installant auprès des
maîtres exploitants;
- A l’instar des maîtres artisans et des maîtres exploitants, impliquer les commerçants dans
la phase d’incubation des bénéficiaires ;
- Assurer l’encadrement des bénéficiaires de projets en impliquant les structures
déconcentrées de l’Etat, les chambres consulaires et les structures privées;
- Accompagner les porteurs de projets dans la commercialisation de leurs produits ;
- Réaliser les études de marché avant la mise en place des projets.

 A l’endroit du bailleur
- Les projets annoncés aux autorités et aux populations doivent être exécutés ;
- Tenir compte des périodes culturales pour le financement des projets agricoles ;
- Initier des projets en faveur des personnes âgées de plus de 40 ans ;
- Doter ces structures techniques en matériels roulants afin de faciliter le suivi de leurs
activités respectives sur le terrain et prévoir des primes pour les encadreurs.

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022
Deuxième Contrats de Désendettement et de Développement (C2D2)

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Rapport de l’étude de marchés et des opportunités économiques dans la Région du Lôh-Djiboua Septembre
2022

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