Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Octobre 2022
1
TABLE DES MATIERES
2
5.2. Risques sanitaires liés aux déchets des activités MTN ............................... 44
5.3. Risques environnementaux ......................................................................... 44
VI. ACTIONS PRIORITAIRES DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX
DANS LE CADRE DU PROJET MSELM ................................................................. 46
6.1. Produits du plan de gestion biomédicaux .............................................. 46
6.2. Chaine des résultats dans le cadre du projet MSELM ........................... 46
6.3. Cadre logique d’intervention du plan de gestion des DBM ................... 47
6.4. Critères d’évaluation de la performance globale de la gestion des DBM
48
VII. RESSOURCES NECESSAIRES A L’EXECUTION DU PLAN DE GESTION
DES DBM ................................................................................................................. 50
7.1. Infrastructures/ouvrages et matériel/équipements ................................ 50
7.2. Proposition de ressources humaines dans la chaine de gestion ......... 50
7.3. Ressources financières ............................................................................ 51
7.3.1. Mécanismes de financement du plan /Coût du plan ....................................... 51
7.3.2. Budget prévisionnel................................................................................................. 51
VIII. COORDINATION ET SUIVI-EVALUATION ................................................... 53
8.1. Mise en œuvre ........................................................................................... 53
8.2. Dispositif de suivi-évaluation ................................................................... 53
IX. ACTIVITES OPERATIONNELLES DU PLAN DE GESTION DES DBM EN
FONCTION DES COMPOSANTES DU PROJET .................................................... 55
X. Mécanisme de gestion des plaintes et doléances ..................................... 57
10.1. Contexte et justification de la mise en place du MGP projet .............. 57
10.2. Types de plaintes et griefs susceptibles de surgir dans le cadre du
projet 57
10.3. Principes clés du mécanisme de gestion des griefs et de recours ... 58
10.4. Organes de pilotage du mécanisme de gestion des griefs ................ 59
10.5. Dépôt, enregistrement et traitement des plaintes ............................... 60
10.6. Diffusion du MGP ................................................................................... 62
ANNEXES ................................................................................................................ 66
3
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Récapitulatif des types de déchets produits lors des campagnes MTN et des
centres de santé (composantes 1 et 2) .................................................................................27
Tableau 2 : Synthèse de la situation de la gestion des déchets biomédicaux par orientation
stratégique ...........................................................................................................................35
Tableau 3 : Problèmes identifiés ..........................................................................................37
Tableau 4 : Force, faiblesse, opportunités et menaces .........................................................39
Tableau 5 : Besoins prioritaires en matière de gestion des déchets biomédicaux du projet
MSELM ................................................................................................................................43
Tableau 6 : Produits par action prioritaire .............................................................................46
Tableau 7 : Chaîne de résultats du plan de gestion des déchets biomédicaux .....................46
Tableau 8 : Cadre logique ....................................................................................................47
Tableau 9 : Echelles de cotation pour caractériser chaque défaillance .................................48
Tableau 10: Coût de mise en œuvre du plan de gestion des déchets biomédicaux ..............51
Tableau 11: Activités opérationnelles du plan de gestion des déchets biomédicaux du projet
MSELM ................................................................................................................................55
4
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
5
OS Objectif Spécifique
PCI : Prévention et Contrôle des Infections
PMU Project Management Unit
PNDES : Plan National de Développement Economique et Social
Projet Régional Multisectoriel de la CEDEAO pour l’Elimination des
PROALAB :
Maladies Tropicales Négligées
PNDS : Plan National de Développement Sanitaire
PTF : Partenaire Technique et Financier
TEGS : Technicien d’Etat en Génie Sanitaire
THH : Technicien d’Hygiène Hospitalier
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation
6
RESUME NON TECHNIQUE
Le Projet régional multisectoriel de la CEDEAO pour l’élimination des maladies tropicales négligées
(MSELM) vise à renforcer la résilience de la population et à promouvoir l’accès des populations
vulnérables aux services sociaux de base. En effet, l’objectif principal du projet MSELM est de contribuer
à l’élimination des Maladies tropicales négligées (MTN) en Afrique de l’Ouest en renforçant les capacités
de prévention, de détection et de traitement des MTN afin de réduire leur morbidité et d’améliorer la
qualité de vie.
L’objectif de développement (OD) du projet est d’améliorer le diagnostic, la prévention et le traitement
des MTN parmi les populations vulnérables (en particulier les femmes, les filles et les enfants) dans les
communautés transfrontalières du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Pour ce faire, le projet visera à (i)
renforcer la capacité des laboratoires régionaux et des infrastructures de santé à assurer un diagnostic
et une prise en charge des MTN de haute qualité; ii) renforcer la capacité des agents de santé à gérer
et à traiter efficacement les MTN; iii) renforcer les systèmes de surveillance-intervention et mettre en
place un suivi/une évaluation rigoureux; iv) améliorer l’assainissement de l’environnement dans les
communautés transfrontalières ciblées en proposant des activités du paquet WASH. Le projet MSELM
couvre une période de 3 ans (2023-2025) et comporte trois composantes suivantes :
7
sur les DBM, le guide de déchets biomédicaux issus des campagnes de prévention et de traitement de
masse, le référentiel de quantification des déchets biomédicaux, le guide de bonnes pratiques, un cahier
de charges pour le nettoyage des établissements de santé, etc.
La mise en œuvre du Plan national de gestion des déchets biomédicaux réduira de manière significative
les risques infectieux, toxiques, traumatiques liés aux déchets biomédicaux dangereux produits. La
gestion écologiquement rationnelle des DBM permettra également de réduire l’impact négatif sur
l’environnement
Ainsi, les activités du plan de gestion des déchets biomédicaux se résument notamment en des
équipements et construction en incinérateurs des formations sanitaires concernées, des réalisations de
vidoirs, des dotations en équipements de protection individuels, la maintenance préventive et curative
des incinérateurs, la réalisation de local de stockage des déchets biomédicaux, en la quantification des
DBM, la formation des acteurs sur la gestion des déchets biomédicaux, la collecte des données, la
réalisation d’affiches de sensibilisation et des rencontres des acteurs concernés. La mise en œuvre de
ces activités permettra de donner un visage nouveau à nos formations sanitaires en matière de gestion
des déchets biomédicaux.
Indicateurs Appui/ Coût
Source de
N° Mesures/Activités Responsable Collaboratio unitaire Coût
financement
n (FCFA)
Organiser une session de 5 sessions de UGP MSELM SSPE 1 500 000 7 500 000
formation regroupant 16 formation DPSP
1.1 agents de santé dans les 5 DRSHP Ressources
districts sanitaires frontaliers OOAS du don
sur la gestion des déchets
biomédicaux
5 sessions de UGP MSELM SSPE 1000 000 5 000 000
Organiser une session de
formation DPSP
formation aux agents de DRSHP
1.2 Ressources
soutien dans chacun des 5
OOAS du don
districts sanitaires frontaliers
sur la gestion des DBM
Organiser une session de 5 sessions de UGP MSELM SSPE 1000 000 5 000 000
formation des membres de formation DPSP
1.3 l’Equipe Cadre de District DRSHP Ressources
(ECD) sur la gestion des OOAS du don
DBM dans chacun des 5
districts
Faire le suivi trimestriel la 5 missions de UGP MSELM SSPE 500 000 6 000 000
gestion des DBM dans les suivi effectué DPSP
1.4. formations sanitaires des 5 DNACPN Ressources
districts. du don
Acquérir 3 ordinateurs 03 ’ordinateurs et UGP MSELM SSPE 1000 000 4 000 000
portables + une 01 imprimantes DPSP
1.5. Ressources
photocopieuse imprimante acquis
du don
pour le service de santé
publique environnementale
Reproduire en 100 100 exemplaires UGP MSELM SSPE/DPSP 15 000 1 500 000
exemplaires, l’affiche sur le reproduits pour 10
1.6. Ressources
tri des déchets biomédicaux centres de santé
du don
pour les campagnes MTN
pour 10 centres de santé
Former 20 personnes des 20 personnes des UGP MSELM SSPE 500 000 8 000 000
services de maintenance des services de DPSP
1.7. structures publiques sur la maintenance des DRSHP Ressources
maintenance préventive et structures du don
curative des incinérateurs de publiques formés
10 centres de santé
Equiper en 6 incinérateurs de 6 incinérateurs UGP MSELM OOAS 10 000 000 PM
moyenne capacité adaptés acquis
2.1. pour les CMA et les CSPS Nombre de 3 CMA Ressources
et de 3 CSPS du don
équipés
8
Indicateurs Appui/ Coût
Source de
N° Mesures/Activités Responsable Collaboratio unitaire Coût
financement
n (FCFA)
Assurer la maintenance 10 incinérateurs UGP MSELM SSPE 100 000 3 000 000
préventive et curative des entretenus DPSP
2.2. Ressources
incinérateurs OOAS
du don
CSPS/CMA/CHR des DS
frontaliers concernés
Acquérir 6 bacs à roulettes 6 bacs à roulettes UGP MSELM SSPE 500 000 3 000 000
de 6000 litres au profit des de 6000 litres DPSP
structures de soins (06 CM) acquis DRSHP
2.3. Ressources
des DS concernés, pour le
du don
stockage des DBM
assimilables aux ordures
ménagères
Construire/réaliser selon les 10 locaux de UGP MSELM SSPE 5 000 000 PM
normes et standards, un local stockage de DBM DPSP
2.4. Ressources
de stockage des DBM au construits OOAS
du don
niveau des DS frontaliers
concernés
Equiper les structures de 10 structures de UGP MSELM SSPE 5 000 000 PM
2.5. soins de 5 DS frontaliers soins équipés DPSP Ressources
concernés en matériels de RSHP du don
quantification (balances)
Equiper en matériels 500 sachets UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
(sachets poubelles, poubelles, DPSP
poubelles, boîte de sécurité) poubelles, 500 RSHP
2.6. Ressources
répondant aux normes pour boîtes de sécurité,
du don
le tri à la base des DBM au au niveau des 10
niveau des 10 sites sites concernés
concernés
Equiper 10 structures de 10 chariots UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
soins concernées en chariots octroyés dans 10 DPSP
2.7. Ressources
de 200 litres pour le transport structures RSHP
du don
interne des DBM
L’Unité de gestion du projet assurera la mise en œuvre du plan de gestion des déchets biomédicaux en
collaboration avec la Direction de la protection de la santé de la population du Ministère de la santé et
de l’hygiène publique.
Le mécanisme de gestion des plaintes se reposera sur trois niveaux dont deux niveaux de recours à
l’amiable. Le but est de le rendre accessible et en adéquation avec les réalités sociales et culturelles
locales.
Niveau 1 : Comité de gestion des structures de santé
Les comités de gestion (CoGes) est une structure établie dans tous les centres de santé et de promotion
sociale au Burkina. Les CoGes sont animés par des membres issus de la communauté et élus au cours
d’une assemblée générale. Ils jouent un rôle important dans le dispositif de promotion de la
participation communautaire, en ce sens qu’ils restent l’interface entre les populations locales et les
services de santé. Le CoGes inclut entre autres l’’infirmier chef de poste, une représentante des femmes
et un représentant des jeunes.
Ce comité se chargera de collecter et traiter les griefs et réclamations qui émaneront éventuellement
des activités du projet. Ce premier niveau offre l’avantage d’être accessible. Si les griefs enregistrés ne
sont pas résolus par ce premier niveau, ils seront référés au comité communal.
Durant les réunions ordinaires du CoGes, les questions liées à la gestion des déchets biomédicaux et
les plaintes y afférentes sont discutées. Une réunion Adhoc du CoGes peut se tenir pour discuter
exclusivement des plaintes des populations, décider des actions correctrices qu’il communique à la
9
plaignante. En cas de non-satisfaction et du désir de recours la plaignante est informée des voies de
recours du niveau 2. L’adresse téléphonique et physique du district sanitaire et de son chef est confiée
à la plaignante. Parallèlement le CoGes doit faire un rapport de l’incident au maire de la commune dans
un délai de délai de 7 jours après la décision de recours.
Les activités du COGES liées à la gestion des plaintes dans le cadre de ce projet ne génèreront pas de
coûts supplémentaires. En cas de dédommagement mineurs, ces frais sont pris en charge par la caisse
du COGES. Les dédommagements qui demandent les capacités du COGES feront l’objet d’activation
du niveau 2 de recours.
Niveau 2 : Comité de gestion des plaintes au niveau communal/District sanitaire
Ce comité est le second niveau de recours à l’amiable. Ce comité communal sera présidé par le Maire
ou son représentant et comprendra : (i) le maire de la commune ou son représentant ; (ii) le médecin
chef du district (MCD) ; (iii) le chef de village ou son représentant ; (iv) le spécialiste en sauvegardes
environnementale et sociale de l’Unité de gestion du projet ; (v) une représentante des femmes. (vi) le
responsable environnement de la Direction Régionale de la Santé et de l’Hygiène Publique. Le Maire
assurera le rôle du président du Comité et le MCD le secrétaire exécutif.
Ce niveau est saisi à travers un courrier par les plaignantes directement ou leur représentant ou par le
chef de village d’où provient la plainte. Le comité se réunit de façon ad ’hoc sur convocation du président
dans les 15 jours lorsqu’une plainte est reçue. Des mesures correctrices sont prises et documentée
dans un rapport archivé à la mairie. Ces mesures sont communiquées à la plaignante et au COGes du
centre de santé concerné. Les voies de recours du niveau 3 sont communiquées à la plaignante en cas
de non-satisfaction des décisions. Les coûts de fonctionnement de ces réunions sont à la charge de la
mairie. Les dédommagements suscités par cette plainte seront pris en charge par la mairie. Dans les
cas de dédommagements plus importants, le recours au niveau 3 est activé.
Niveau 3 : Recours judiciaire :
Si la tentative de résolution à l’amiable n’aboutit pas, ou si une partie n’est pas satisfaite de la résolution
rendue par le comité communal, la partie prenante a la possibilité de recourir à la justice en saisissant
le tribunal de la localité.
Le mécanisme de gestion des plaintes à l'amiable a pour objectif d'éviter autant que possible les actions
en justice, même si la partie lésée peut recourir à des organes judiciaires compétents à tout moment du
processus de gestion des réclamations. Dans le cas où l'une des parties intenterait une action en justice,
la procédure stipulée dans ce document cesse d'être effective.
Le cout total du plan national de gestion des DBM dans le cadre du projet MSELM est estimé à
65 000 000 FCFA. Le financement des activités est assuré par les ressources du don.
10
Indicateurs Appui/ Coût
Source de Coût
N° Mesures/Activités Responsable Collaboration unitaire
financement (FCFA)
(FCFA)
5 sessions de formation UGP MSELM SSPE 1000 000 5 000 000
Organiser une session de DPSP
formation des membres de DRSHP
1.3 Ressources
l’Equipe Cadre de District OOAS du don
(ECD) sur la gestion des DBM
dans chacun des 5 districts
Faire le suivi trimestriel la 5 missions de suivi UGP MSELM SSPE 500 000 6 000 000
gestion des DBM dans les effectué DPSP
1.4. formations sanitaires des 5 DNACPN Ressources
districts. du don
Acquérir 3 ordinateurs 03 ’ordinateurs et 01 UGP MSELM SSPE 1000 000 4 000 000
portables + une photocopieuse imprimantes acquis DPSP
1.5. Ressources
imprimante pour le service de
du don
santé publique
environnementale
Reproduire en 100 100 exemplaires UGP MSELM SSPE/DPSP 15 000 1 500 000
exemplaires, l’affiche sur le tri reproduits pour 10 centres
1.6. Ressources
des déchets biomédicaux pour de santé
du don
les campagnes MTN pour 10
centres de santé
Former 20 personnes des 20 personnes des UGP MSELM SSPE 500 000 8 000 000
services de maintenance des services de maintenance DPSP
1.7. structures publiques sur la des structures publiques DRSHP Ressources
maintenance préventive et formés du don
curative des incinérateurs de 10
centres de santé
Equiper en 6 incinérateurs de 6 incinérateurs acquis UGP MSELM OOAS 10 000 PM
2.1. moyenne capacité adaptés Nombre de 3 CMA et de 3 Ressources 000
pour les CMA et les CSPS CSPS équipés du don
Assurer la maintenance 10 incinérateurs UGP MSELM SSPE 100 000 3 000 000
préventive et curative des entretenus DPSP
2.2. Ressources
incinérateurs CSPS/CMA/CHR OOAS
du don
des DS frontaliers concernés
Acquérir 6 bacs à roulettes de 6 bacs à roulettes de 6000 UGP MSELM SSPE 500 000 3 000 000
6000 litres au profit des litres acquis DPSP
2.3. structures de soins (06 CM) des DRSHP Ressources
DS concernés, pour le stockage du don
des DBM assimilables aux
ordures ménagères
Construire/réaliser selon les 10 locaux de stockage de UGP MSELM SSPE 5 000 000 PM
normes et standards, un local DBM construits DPSP
2.4. Ressources
de stockage des DBM au OOAS
du don
niveau des DS frontaliers
concernés
Equiper les structures de soins 10 structures de soins UGP MSELM SSPE 500 000 PM
2.5. de 5 DS frontaliers concernés équipés en matériels de DPSP Ressources
en matériels de quantification quantification RSHP du don
(balances)
Equiper en matériels (sachets 500 sachets poubelles, UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
poubelles, poubelles, boîte de poubelles, 500 boîtes de DPSP
2.6. Ressources
sécurité) répondant aux normes sécurité, fournis au niveau RSHP
du don
pour le tri à la base des DBM au des 10 sites concernés
niveau des 10 sites concernés
Equiper 10 structures de soins 10 chariots octroyés dans UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
2.7. concernées en chariots de 200 10 structures DPSP Ressources
litres pour le transport interne RSHP du don
des DBM
Provision pour l’élaboration UGP MSELM DNACPN 16 000
3.1. d’instruments E&S durant la Ressources 000
phase de mise en œuvre du du don
projet.
Total 65 000
000
11
12
NON-TECHNICAL SUMMARY
The ECOWAS Regional Multisectoral Project for the Elimination of Neglected Tropical Diseases
(MSELM) aims to strengthen the resilience of the population and promote access to basic social services
for vulnerable populations. Indeed, the main objective of the MSELM project is to contribute to the
elimination of neglected tropical diseases (NTDs) in West Africa by strengthening capacities for the
prevention, detection, and treatment of NTDs to reduce their morbidity and improve quality of life.
The development objective (OD) of the project is to improve the diagnosis, prevention, and treatment of
NTDs among vulnerable populations (especially women, girls, and children) in cross-border
communities in Burkina Faso, Niger, and Mali. To achieve this, the project will aim to (i) strengthen the
capacity of regional laboratories and health infrastructure to provide high-quality diagnosis and
management of NTDs; (ii) strengthen the capacity of health workers to effectively manage and treat
NTDs; (iii) strengthening surveillance-response systems and establishing rigorous
monitoring/evaluation; (iv) improving environmental remediation in targeted cross-border communities
by proposing WASH package activities. The MSELM project covers a period of 3 years (2023-2025) and
has three following components:
- component 1: Support the rehabilitation of health facilities and strengthen the operational
capacity to manage NTDs;
- component 2: Improve the prevention and management of NTD-related morbidity and contribute
to the sustainability of the programme.
13
The implementation of the National Biomedical Waste Management Plan will significantly reduce the
infectious, toxic and traumatic risks associated with the hazardous biomedical waste produced.
Environmentally sound management of BMWs will also reduce negative environmental impact
Thus, the activities of the biomedical waste management plan are summarized in particular in equipment
and construction in incinerators of the health facilities concerned, the realization of emptying, the
provision of personal protective equipment, the preventive and curative maintenance of incinerators, the
realization of biomedical waste storage room, in the quantification of BMW, training of stakeholders on
biomedical waste management, data collection, the production of awareness-raising posters and
meetings of the actors concerned. The implementation of these activities will give a new face to our
health facilities in the field of biomedical waste management.
Ensure preventive and 10 incinerators MSELM PMU SSPE 100 000 3 000 000
curative maintenance of maintained PSPD
Grant
2.2. CSPS/CMA/CHR WAHO
Resources
incinerators of the
border DS concerned
14
No. Indicators Support/ Source of Unit cost (FCFA)
Measures/Activities Responsible Cost (FCFA)
Collaboration funding
Acquire wheeled bins of 6 wheeled bins MSELM PMU SSPE 500 000 3 000 000
6000 liters for the acquired PSPD
benefit of the care DRSHP
structures (06 CM) of
Grant
2.3. the health districts
Resources
concerned, for the
storage of BMW
comparable to
household waste
Build/build according to 10 BMW MSELM PMU SSPE 5 000 000 PM
norms and standards, a storage rooms PSPD
Grant
2.4. BMW storage room at built WAHO
Resources
the level of the border
DS concerned
Equipping the 10 health MSELM PMU SSPE 500 000 PM
healthcare structures of facilities PSPD
the border health equipped RSHP Grant
2.5.
districts concerned with Resources
quantification
equipment (scales)
Equip with equipment 500 garbage MSELM PMU SSPE 300 000 3 000 000
(garbage bags, bins, bags, garbage PSPD
safety box) meeting the cans, 500 RSHP
Grant
2.6. standards for sorting at safety boxes,
Resources
the base of BMW at the provided at the
10 sites concerned 10 sites
concerned
Equipping the 10 trolleys MSELM PMU SSPE 300 000 3 000 000
healthcare facilities awarded PSPD
Grant
2.7. concerned with 200-litre RSHP
Resources
trolleys for the internal
transport of BMWs
Provision for the MSELM PMU DNACPN 16 000 000
development of E&S
Grant
3.1. instruments during the
Resources
project implementation
phase.
Total 65 000 000
The Project Management Unit will ensure the implementation of the biomedical waste management plan
in collaboration with the Directorate of Population Health Protection of the Ministry of Health and Public
Hygiene.
The complaints management mechanism will be based on three levels, including two levels of amicable
recourse. The goal is to make it accessible and in line with local social and cultural realities.
Level 1: Health Structures Management Committee
The management committees (CoGes) is a structure established in all health and social promotion
centers in Burkina. The CoGes are led by members from the community and elected during a general
assembly. They play an important role in promoting community participation, in that they remain the
interface between local populations and health services. The CoGes includes, among others, the head
nurse, a women's representative, and a youth representative.
This committee will be responsible for collecting and processing any grievances and claims that may
arise from project activities. This first level offers the advantage of being accessible. If the registered
grievances are not resolved by this first level, they will be referred to the communal committee.
During regular meetings of the CoGes, issues related to the management of biomedical waste and
related complaints are discussed. An Adhoc meeting of the CoGes may be held to discuss exclusively
the complaints of the populations, decide on the corrective actions that it communicates to the
15
complainant. In case of non-satisfaction and desire for recourse the complainant is informed of the
remedies of level 2. The telephone and physical address of the health district and its head is assigned
to the complainant. At the same time, the CoGes must report the incident to the mayor of the municipality
within 7 days of the appeal decision.
COGES complaint management activities under this project will not generate additional costs. In the
event of minor compensation, these costs are borne by the COGES fund. Compensation that requires
the capacity of COGES will be subject to activation of level 2 of appeal.
Level 2: Complaints Management Committee at Communal/Health District Level
This committee is the second level of amicable recourse. This communal committee will be chaired by
the Mayor or his representative and will include: (i) the mayor of the municipality or his representative;
(ii) the Chief District Medical Officer (MCD); (iii) the village chief or his/her representative; (iv) the
Environmental and Social Safeguards Specialist of the Project Management Unit; (v) a women's
representative. (vi) the environmental manager of the Regional Directorate of Health and Public
Hygiene. The mayor will serve as Chair of the Committee and the MCD as Executive Secretary.
This level is seized through a letter by the complainants directly or their representative or by the village
chief from which the complaint originates. The committee meets on an ad hoc basis when convened by
the chair within 15 days when a complaint is received. Corrective measures are taken and documented
in a report archived at the town hall. These measures are communicated to the complainant and to the
COGes of the health centre concerned. Level 3 remedies are communicated to the complainant in the
event of non-satisfaction with the decisions. The operating costs of these meetings are borne by the
town hall. The compensation caused by this complaint will be covered by the town hall. In cases of
higher compensation, the use of level 3 is activated.
Level 3: Judicial Remedy:
If the attempt at an amicable resolution is unsuccessful, or if a party is not satisfied with the resolution
rendered by the communal committee, the stakeholder has the possibility to resort to justice by referring
the matter to the local court.
The purpose of the amicable complaint mechanism is to avoid legal action as much as possible,
although the injured party may have recourse to competent judicial bodies at any stage of the claims
management process. If one of the parties takes legal action, the procedure stipulated in this document
ceases to be effective.
The total cost of the national DBM management plan under the MSELM project is estimated at
65,000,000 FCFA. The financing of the activities is provided by the resources of the loan.
16
No. Activities/Measures Unit Unit cost Total cost
1. Organize training sessions with 16 health workers in 5 border health districts on 5 1 500 000 7 500 000
biomedical waste management
2. Organize a training session for support officers in each of the 5 border health 5 1000 000 5 000 000
districts on the management of BMWs
3. Organize a training session for members of the District Framework Team on BMW 5 1000 000 5 000 000
management in each of the 5 districts
4. Monitor quarterly the management of BMWs in health facilities in the 5 districts. 12 500 000 6 000 000
5. Acquire 3 laptops + a printer copier for the Environmental Public Health Unit 4 1000 000 4 000 000
6. Reproduce in 100 copies, the poster on the sorting of biomedical waste for NTD 100 15 000 1 500 000
campaigns for 10 health centers
7. Train 20 people from the maintenance services of public structures on preventive 20 500 000 8 000 000
and curative maintenance of incinerators in 10 health centers
9. Ensure preventive and curative maintenance of CSPS/CMA/CHR incinerators of 30 100 000 3 000 000
the border DS concerned
10. Acquire wheeled bins of 6000 liters for the benefit of the care structures (06 CM) 6 500 000 3 000 000
of the DS concerned, for the storage of BMW comparable to household waste
11. Build/build according to norms and standards, a BMW storage room at the level 10 PM
of the border DS concerned
12. Equipping the healthcare structures of the border health districts concerned with 10 PM
quantification equipment (scales)
13. Equip with equipment (garbage bags, bins, safety box) meeting the standards for 10 300 000 3 000 000
sorting at the base of BMW at the 10 sites concerned
14. Equipping the healthcare facilities concerned with 200-litre trolleys for the internal 10 300 000 3.000.000
transport of BMWs
15. Produce environmental and social impact notices for health centers to be 16 000 000
rehabilitated
Total 65.000.000FCFA
17
INTRODUCTION
La lutte contre les infections associées aux soins est une préoccupation majeure de santé publique.
En effet, la gestion du risque d’infection fait partie des préoccupations des acteurs et des partenaires
de la santé du Burkina Faso.
Les déchets biomédicaux (DBM) qui découlent des soins, constituent un danger potentiel pour
l’environnement, le personnel hospitalier et les usagers. La gestion adéquate des DBM demeure un
défi permanent et leur traitement ne se fait pas toujours dans des dispositions assurant leur élimination
pour garantir leur innocuité.
Au Burkina Faso, le Ministère de la santé s’est engagé à mettre en œuvre des actions visant la
prévention et la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), le paludisme et les maladies à
potentiel épidémique. C’est dans ce sens que des campagnes de traitement de masse à travers l’appui
de ces partenaires sont organisées. Ces campagnes de prévention et de traitement de masse
permettent de protéger la santé des populations, de guérir des patients et de sauver des vies.
Cependant, elles génèrent d’énormes quantités de déchets qui constituent parfois des risques pour la
santé humaine et pour l’environnement lorsqu’ils ne sont pas gérés de façon appropriée. Le personnel
de santé, les Agents de Santé à Base Communautaires (ASBC), le personnel d’entretien, les acteurs
publics et privés de gestion des déchets, les usagers et la communauté en générale sont exposés à
des dangers divers (blessures, d’infections graves, allergies, etc.) si ces déchets sont mal gérés.
Pour que les déchets issus de ces campagnes ne soient pas source de maladies et de pollution de
l’environnement, il est indispensable de les gérer en toute sécurité. Ainsi, la gestion durable des
déchets biomédicaux (DBM) doit faire partie intégrante des campagnes de masse dans toutes les
formations sanitaires et au niveau des communautés.
A cet effet, le volet gestion des déchets biomédicaux mérite une attention particulière au même titre
que les actes de préventions et de traitement. Pour prendre en compte cette préoccupation, le
Ministère de la santé à travers les programmes en charge des campagnes, développe des initiatives
notamment en termes de directives, d’appui, de suivi, d’évaluation, de supervision et de dotation en
équipements et matériels de gestion de DBM de campagne.
Malgré les efforts déployés par le Ministère de la santé et ses partenaires techniques et financiers,
force est de constater que des difficultés demeurent en matière de gestion des déchets issus des
campagnes. La disponibilité d’un plan national de gestion de ces déchets issus des campagnes de
prévention et de traitement de masse s’avère donc nécessaire. C’est dans ce contexte que le présent
« plan de gestion des déchets biomédicaux issus des campagnes de prévention et de traitement de
masse » est élaboré au profit des professionnels de la santé et des autres intervenants dans le cadre
du Projet régional multisectoriel de la CEDEAO pour l’élimination des maladies tropicales négligées
18
(MTN). Ainsi, pour résoudre le problème de gestion des déchets biomédicaux lié à la mise en œuvre
des campagnes MTN, le projet a ciblé six districts et deux laboratoires d’analyses biomédicales dans
sa zone d’intervention.
Le but du plan est de réduire de manière significative les risques infectieux, toxiques, traumatiques
liés aux déchets biomédicaux dangereux par une gestion rationnelle et écologique.
19
I. CONTEXTE
1.1. Présentation du Burkina Faso
Le Burkina Faso est un pays sahélien avec une superficie de 274 220 km2 et 20 487 979 habitants en
2020 (RGPH 2019, Burkina Faso). Les femmes représentent 51,7 % de la population. Le pays est
situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest.
La position géographique du Burkina Faso amplifiée par les changements climatiques l’exposent à
des perturbations de la saison pluvieuse (pluviométrie limitée et peu fiable, fréquence accrue des
sécheresses et des inondations) qui ont été une contrainte sévère pour l’économie du pays basée
essentiellement sur l’agriculture. Ainsi chaque année, plusieurs régions du pays connaissent un déficit
en production céréalière. L’investissement sur les cultures de contre saison tend à atténuer les effets
négatifs sur la production agricole.
Malgré des conditions climatiques défavorables, l’économie du pays a connu une croissance durant
la dernière décennie, notamment avec l’explosion de la production minière (Annuaire statistique INSD,
2020)
Classé 144e sur 157 dans le nouvel indice du capital humain établi par la Banque mondiale, le pays a
40,1 % de la population vivant sous le seuil national de pauvreté (revenu national brut par habitant de
650 USD en 2016 et une incidence de pauvreté de 46,7% en 2009 à 40,1% en 2014 (INSD-Burkina
Faso). En outre, l’insécurité exacerbée par les attaques terroristes a créé une crise humanitaire sans
précédent.
En effet, depuis la fin de l’année 2015, le climat sécuritaire au Burkina Faso s’est aggravé par la
recrudescence et la multiplicité des attaques armées perpétrées dans le pays, notamment dans les
régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, du Centre-Nord, de l’Est, du Nord et du Sahel.
Les violences liées aux activités croissantes des groupes armés et les tensions intercommunautaires
exposent le pays à des mouvements de populations, des fermetures d’écoles et de centres de santé
et une impossibilité de mener des activités de subsistance (agriculture, élevage). A cela s’ajoute la
crise liée aux catastrophes naturelles, à la COVID-19, et aux aléas du changement climatique
entraînant une insécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire. Depuis le début des attaques
terroristes, plus de 1 520 012 personnes ont été contraintes d’abandonner leur domicile pour trouver
refuge dans d’autres communes selon le Comité national de secours d’urgence et de réhabilitation (30
avril 2022). En outre, plusieurs millions de personnes des communautés non déplacées sont durement
touchées par la dégradation de leurs conditions de vie, ce qui les a rendus dépendants de l’aide
humanitaire (données du Comité national de secours d’urgence et de réhabilitation).
20
Les efforts pour un accès à une éducation scolaire formelle de qualité se trouvent fortement compromis
dans de nombreuses localités avec la fermeture de plus de 4 148 établissements scolaires (Avril
2022), privant ainsi 685 935 élèves d'éducation scolaire. Le Burkina Faso dispose, pour la gestion des
risques sanitaires liés à l’environnement, des instruments juridiques et réglementaires. Il a en outre
souscrit à des accords et conventions internationaux et sous régionaux en matière de santé et
environnement. Entre autres nous avons la convention de Bamako, de Stockholm mais aussi la
déclaration de Libreville. Par ailleurs, l’Etat reconnaît la compétence des collectivités en matière de
protection sanitaire de l’environnement. L’article 32 de la Loi 055/2004/AN dispose que les collectivités
territoriales concourent avec l’Etat, à l’administration et à l’aménagement du territoire, au
développement économique, social, éducatif, sanitaire, culturel et scientifique, ainsi qu’à la protection,
la gestion des ressources naturelles et l’amélioration du cadre de vie. Ces dispositions incluent la
gestion des déchets biomédicaux.
Malgré d’importants acquis, le système de santé connait des insuffisances dans le fonctionnement, le
management et le niveau global de ses performances. La qualité de soins (promotionnels, de
préventions primaires, curatifs et de réadaptation) et leur sécurité demeurent un défi majeur du
système à tous les niveaux.
Sur le plan administratif, le système de santé est structuré de façon pyramidale à trois (3) niveaux :
• le niveau central : organisé autour du cabinet du Ministre et du Secrétariat général, définit les
orientations et assure la coordination de la mise en œuvre de la politique de santé ;
• le niveau intermédiaire comprend 13 directions régionales de la santé (DRS) qui ont pour
mission de mettre en œuvre la politique nationale de santé au niveau de la région, avec
essentiellement un rôle d’appui technique au niveau périphérique et aux autres secteurs
ministériels ;
• le niveau périphérique, représenté par 70 districts sanitaires (DS), constitue l’entité
opérationnelle du système de santé, chargé de planifier et de mettre en œuvre les programmes
de santé.
Sur le plan de l’organisation des soins, les structures de soins se répartissent en trois sous-secteurs :
Il existe d’autres structures publiques de soins telles que les services de santé des armées et les
services de santé des travailleurs.
En outre, il existe une offre communautaire animée par 17 648 agents de santé à base communautaire
(ASBC), des organisations à base communautaire (OBC) et d’autres acteurs de la société civile qui
interviennent dans le secteur de la santé. Cette offre devrait se renforcer par la création dans chaque
village, d’un poste de santé communautaire animé par un agent de santé communautaire.
Au niveau du sous-secteur public, les ressources humaines pour la santé ont accru au cours des deux
dernières décennies. Les ratios personnel/habitants se sont améliorés.
Dans ce sous-secteur, la disponibilité et l’accès aux produits de santé se sont certes améliorés,
notamment avec la gratuité des soins chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans,
mais, demeure une préoccupation.
Les infrastructures et les équipements ont connu un développement mais restent insuffisants et de
niveau inférieur aux normes.
Le système d’information sanitaire s’est amélioré à la fois sur le plan organisationnel, institutionnel et
en ressources humaines. Cependant, de nombreux défis persistent.
Le sous-secteur privé de santé compte des établissements sanitaires concentrés dans les grandes
villes : 3 hôpitaux au niveau tertiaire, 8 polycliniques au niveau secondaire, 286 établissements de
soins du niveau primaire dont 87 cliniques, 4 CMA/HD, 65 CM, 35 cabinets médicaux, 12 cabinets
dentaires et 83 CSPS, 593 autres structures de soins, 243 officines et 661 dépôts pharmaceutiques
22
privés. Ce sous-secteur qui est en plein essor ne dispose pas d’un schéma directeur d’aménagement.
(PNDS, 2021-2030)
Au Burkina Faso, en 2004 environ 30 000 tradipraticiens de santé exercent individuellement dans des
cabinets de soins et dans des herboristeries1. Sur ce nombre seulement 6000 étaient agrées par le
ministère de la santé en 2017. Pour valoriser la médecine traditionnelle, deux types de projets sont en
cours d’implantation : (i) le Centre de Médecine traditionnelle et de soins intégrés de Ouagadougou et
les structures d’interfaces régionales de médecine traditionnelle dont deux sont en cours de mise en
place à Ouahigouya et à Tenkodogo.
Le taux brut de natalité est estimé à 46 ‰, celui de la mortalité générale à 11‰ et l’espérance de vie
à la naissance à 56,7 ans. L’indice de fécondité est de 6 (RGPH, 2006).
Malgré les progrès engrangés en matière de lutte contre les maladies, le profile épidémiologique du
pays est marqué par la persistance d’une forte charge de morbidité due aux maladies transmissibles
avec une poussée préoccupante de la charge de morbidité due aux maladies non transmissibles
(maladies cardiovasculaires, diabète, cancers, etc..). Ces dernières années, les maladies infectieuses
émergentes et ré-émergentes constituent une préoccupation. La pandémie actuelle de COVID-19
éprouve le système de santé tant sur le plan organisationnel qu’opérationnel.
Dans le monde plus d’un milliard de personnes sont touchées par des maladies tropicales négligées.
L’Afrique enregistre près de 40% soit 400 millions de personnes touchées. Sur le nombre total mondial
de décès, 206 155 sont dus à des MTN, dont 67 860 (32,9 %) en Afrique. Cependant, sur les 17 pays
certifiés comme ayant éliminé l’une des cinq maladies (filariose lymphatique, trachome, onchocercose,
schistosomiase, géo helminthiases), seuls deux sont africains : le Maroc (trachome, 2016) et le Togo
Le projet d’élaboration du présent plan de gestion des déchets biomédicaux s’inscrit donc dans le
cadre du Projet régional multisectoriel de la CEDEAO pour l’élimination des maladies tropicales
négligées (MTN). Ce projet vise à améliorer le système de surveillance et les systèmes de gestion de
l’information qui ont été mis en place dans le cadre des projets des fonds de Facilité de Réponse
Rapide au COVID-19. Il s’appuiera sur les enseignements tirés du projet Malaria-NTD de la Banque
mondiale qui s’est achevé en 2021 et devrait développer des synergies avec le projet sur les MTN
soutenu par la KFW intitulé « Renforcement des services épidémiologiques et des systèmes de santé
dans la région de la CEDEAO (PROALAB) ».
En plus de contribuer à la réalisation de l’ODD 3 sur la santé, la lutte contre les MTN a le potentiel
d’accélérer la réalisation des ODD 1, 2, 4, 5, 6, 8 et 10. Les programmes de lutte contre les MTN
jouent un rôle important dans la réduction du fardeau financier des coûts des soins de santé, en
atténuant l’exposition aux effets débilitants des MTN sur la santé physique et mentale, qui réduisent
la capacité des gens à générer des revenus et contribuent à la croissance des économies (ODD 1,8).
En outre, les programmes de MTN ont le potentiel de réduire les inégalités (ODD 10), y compris
l’inégalité entre les sexes (ODD 5), les femmes étant les plus touchées par les MTN, et d’augmenter
la productivité agricole des personnes touchées dans les zones rurales (ODD 2). Il est également
démontré que ces programmes augmentent les résultats scolaires des enfants touchés (ODD 4).
Au Burkina Faso, le projet est aligné sur le Plan National de Développement Economique et Social
(PNDES 2021-2025) dans son pilier 3 « Consolidation du développement humain durable et de la
solidarité » ; et le plan d’action de transition 2022-2025 (objectif spécifique OS 3.1 relatif à la santé de
la population et OS 3.6 concernant l’amélioration du cadre de vie, l’accès à l’eau potable,
l’assainissement).
L’élimination de la schistosomiase au Burkina Faso augmenterait les rendements moyens des cultures
d’environ 7%, passant à 32% pour les grappes d’infection élevées. Garder la schistosomiase
incontrôlée, à son tour, correspondrait à une perte de produit intérieur brut d’environ 0,8%.
24
L’objectif de développement (OD) du projet est d’améliorer le diagnostic, la prévention et le traitement
des MTN parmi les populations vulnérables (en particulier les femmes, les filles et les enfants) dans
les communautés transfrontalières du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Pour ce faire, le projet visera
à (i) renforcer la capacité des laboratoires régionaux et des infrastructures de santé à assurer un
diagnostic et une prise en charge des MTN de haute qualité; ii) renforcer la capacité des agents de
santé à gérer et à traiter efficacement les MTN; iii) renforcer les systèmes de surveillance-intervention
et mettre en place un suivi/une évaluation rigoureux; iv) améliorer l’assainissement de l’environnement
dans les communautés transfrontalières ciblées en proposant des activités du paquet WASH.
Le projet MSELM, qui couvre une période de 3 ans (2023-2025) comporte trois volets :
Cette composante vise à combler une lacune qui n'intéresse souvent pas les partenaires, car elle est
considérée comme à forte intensité de capital. Pourtant, environ un tiers des Africains vivent à plus
de deux heures de route des services de santé et connaissent de graves pénuries de lits d'hôpitaux,
d'équipements médicaux et de médicaments. L'accès aux services de santé et leur qualité posent
donc problème. Le projet MSELM vise donc à améliorer l'accès et la qualité des services de santé
par la réhabilitation des établissements de santé ruraux, y compris le lifting, l'approvisionnement en
énergie, l'eau et l'assainissement ; l'installation ou le renforcement des infrastructures d'information,
de communication et de technologie (TIC) ; l'achat d'équipements tels que des microscopes et la
fourniture de réactifs et d'autres fournitures pour le diagnostic biologique des MTN ; la construction
d'incinérateurs modernes dans les établissements de santé ; l'achat de matériel chirurgical pour
l'hydrocèle et la chirurgie du trichiasis ; et l'équipement des magasins médicaux centraux ou régionaux
en matériel de manutention, climatiseurs, etc.
25
Composante 3 : Gestion de projet et soutien institutionnel
Le projet MSELM sera géré par une unité de gestion de projet travaillant en étroite collaboration avec
l’agent professionnel responsable des MTN et sous la supervision du directeur du Département de la
santé publique et de la recherche, OOAS.
L’élaboration du plan national de gestion des déchets biomédicaux des Districts sanitaires frontaliers
du projet MSELM a été caractérisée par la prééminence de la démarche inclusive et participative.
Le processus d’élaboration dudit plan s’est appuyé sur les données du plan triennal de gestion des
déchets biomédicaux 2022-2024 couplées à des entretiens avec les acteurs concernés (voir liste des
personnes interviewées en annexe). Cette phase de collecte de données a permis de compléter
l’analyse documentaire et de faire une analyse de la situation.
Les déchets produits pendant les campagnes de traitement de masse sont essentiellement les
flacons vides, les emballages, les médicaments endommagés ou périmés, les champs opératoires
à usage unique souillés, les déchets piquants/tranchants et les déchets biologiques (anatomiques,
liquides, les compresses souillées, …). Ces déchets sont identiques à ceux produits dans les
centres de santé.
Les différents types de déchets issus des campagnes de masse sont résumés dans le tableau ci-
dessous.
26
Tableau 1: Récapitulatif des types de déchets produits lors des campagnes MTN et des centres de
santé (composantes 1 et 2)
4.2. Gestion actuelle des déchets biomédicaux issus des campagnes MTN
Au niveau du programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées (PNMTN), il existe
un manuel de procédure qui prévoit des directives quant à la collecte, au stockage et à la destruction
des DBM. La collecte des déchets est faite par les distributeurs communautaires (DC) qui les
acheminent au CSPS dans un délai maximum de deux (02) jours, qui à son tour les achemine au
niveau du district après inventaire et quantification dans un délai de quatre (04) jours. L’élimination
des déchets se fait généralement lors des audits post-traitement de masse en présence d’autres
acteurs tels que ceux chargés de l’environnement, de la sécurité et des collectivités territoriales.
Ces déchets sont traités au niveau du district sanitaire. Les principaux acteurs concernés sont entre
autres les Professionnels de génie sanitaire, les Pharmaciens, les Préparateurs d’Etat en pharmacie
et les Médecins chefs de districts. Cependant, des difficultés résident dans l’élimination des déchets,
notamment le délai d’élimination (deux semaines) qui n’est pas respecté et le manque d’incinérateurs
fonctionnels. Les déchets issus des FTAS (Filariasis Transmission Assessment Survey) ne suivent
pas de procédures particulières de traitement. La gestion des déchets issus des cures hydrocèles
n’est pas prise en compte dans la planification des campagnes mais suit le processus de gestion
classique des déchets biomédicaux dans le système de santé.
27
4.3. Analyse de la situation de la GDBM par domaine
Plusieurs documents de référence ont été élaborés pour faciliter la coordination des activités pour une
meilleure organisation de la gestion des DBM dans les structures sanitaires nationales. Entre autres,
nous avons le guide de gestion des déchets biomédicaux issus des campagnes de prévention et de
traitement de masse, le référentiel de quantification, le guide de sécurité-environnement dans les
structures sanitaires, la stratégie nationale santé-environnement 2022-2026 et le plan triennal de
gestion des déchets biomédicaux 2022-2024. Ainsi pour ce qui est de la planification des activités,
même si certaines structures sanitaires disposent de plans structurés de gestion des déchets qui
comprennent toutes les étapes opérationnelles, avec la définition des tâches, rôles et responsabilités
et moyens de mise en œuvre, on note que ces plans ne sont plus d’actualités.
Le ministère de la santé est responsable de la gestion des DBM. Il doit élaborer et mettre en œuvre
les politiques, programmes et stratégies de gestion des DBM, renforcer les capacités opérationnelles
des structures, assurer le suivi et la supervision des acteurs sur la gestion des DBM. Le Décret N°2008
009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier 2008, portant organisation de la gestion des déchets
biomédicaux et assimilés, vient encadrer et réglementer la gestion des DBM, de la production jusqu’à
l’élimination finale. L’article 46 du Décret stipule que les infractions aux dispositions du présent décret
sont punies conformément aux dispositions des lois n°022-2005/AN du 24 mai 2005 et n°005-
1997/ADP du 30 janvier 1997 portant respectivement Code de l'Hygiène Publique et Code de
l'Environnement. L’article 49 du Décret précise que le Ministre de la santé et le Ministre en charge de
l'environnement sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.
Cependant, des informations collectées, il ressort une insuffisance dans la coordination des
interventions sur la gestion efficace et durable des déchets biomédicaux issus des campagnes MTN
(l’absence de la fédération des actions des acteurs du niveau central dans lagestion des déchets
post campagne ; la faible implication des collectivités locales dans la gestion des DBM issus des
campagnes et l’insuffisance dans le suivi des activités de gestion des déchets biomédicaux des
campagnes MTN , etc).
Les conseils régionaux s’impliquent peu dans la gestion directe des DBM. L’initiative est laissée à
l’établissement de soins public, comme privé. Des actions ponctuelles de financement et/ou
d’équipement sont réalisées. Les conseils régionaux estiment en général que cette question est de la
compétence des municipalités.
Les conseils municipaux sont quant à eux, légèrement plus actifs mais surtout pour accompagner les
actions des établissements de soins, notamment les CSPS qui sont sous leur responsabilité avec des
équipements et des infrastructures pour la gestion des DBM. Avec les CHR et CHU, il s’agit d’un
accompagnement ponctuel à la demande. A ce niveau aussi, il n’existe pas de cadre règlementaire
obligatoire sur la gestion des DBM (production, stockage, transport, destruction), ni pour les
établissements de soins, ni pour les entreprises de transport et de destruction. L’action consiste le
plus souvent à l’identification de zones de décharge et de réponse ponctuelle à des situations de
crises nées de la mauvaise gestion des DBM sur ces sites.
L’action citoyenne reste marginale et non organisée. Les acteurs de la société civile ne sont pas
encore pleinement dans une dynamique de contrôle de l’action dans le secteur de la GDBM.
29
L’implication des services décentralisés et déconcentrés des ministères en charge de
l’environnement, de l’eau (l’ONEA), de l’agriculture, de l’urbanisme, reste en général ponctuelle et
conjoncturelle en cas de survenue d’une situation de crise ou à risque.
L’importance de l’hygiène hospitalière en général et de la gestion des DBM en particulier s’est traduite
par l’adoption de textes législatifs et règlementaires et des documents référentiels. Un manuel de
formation sur les DBM, un guide de déchets biomédicaux issus des campagnes de prévention et de
traitement de masse, un guide de bonnes pratiques et un cahier de charges pour le nettoyage des
établissements de santé ont été élaborés. L’adoption de la loi n°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant
code de l’hygiène publique au Burkina Faso, de la loi n°006/2013/AN du 02 avril 2013 portant code
de l’environnement au Burkina Faso, du décret n°2008-09/PRE/PM/MS portant organisation de la
gestion des DBM et de la stratégie nationale de promotion de la santé en 2014 intégrant la gestion
des DBM, traduisent l’engagement des autorités au plus haut niveau.
Bien qu’adoptés, les textes législatifs et réglementaires sont peu connus ou peu appliqués pour la
gestion des DBM :
Au niveau local, il n’existe aucune règlementation de portée régionale ou communale obligatoire pour
les établissements de soins et tous les acteurs de la filière de gestion des déchets biomédicaux.
Le codage par couleur des sacs poubelles ou des réceptacles est en général ignoré même lorsque
des emballages des différentes couleurs existent.
Le tri au site de production est rarement systématique et est le plus souvent ignoré. On rencontre
cependant des affiches sur le tri dans les salles de soins et plusieurs responsables en sont conscients.
Quasiment tous les agents ont entendu parler de la nécessité du tri. Peu ou pas de contrôles sont
malheureusement effectués. Le taux de remplissage des sacs poubelles qui est de ¾ maximum est
rarement respecté.
30
4.3.2.2. Entreposage et stockage
Dans les formations sanitaires publiques, à de rares exceptions, il n’existe pas de local/conteneur de
pré-entreposage dans les unités de production. Ce pré-entreposage est fait dans les lieux inadaptés
(couloirs, salles de soins).
Dans la plupart des établissements du secteur public, il existe souvent un local de stockage mais non
conforme.
Les durées de stockage des DBM ne respectent pas les normes. La durée de stockage est fonction
de contraintes fonctionnelles et logistiques. Les DBM ne sont pas stockés suivant des règles
spécifiques, parfois il s’agit d’un vrai dépotoir où tout se mélange. Des emballages de DBM infectieux
ouverts y côtoient des objets piquant ou tranchant ou des tubes de prélèvement à même le sol ou aux
alentours du local.
Parfois, le local ou le dépotoir n’est ni protégé, ni isolé et est accessible par les populations et les
animaux.
Si dans certains établissements, du matériel de protection existe pour les agents en charge du local,
dans la quasi-totalité des établissements, ce matériel n’existe que rarement et l’entretien du local est
plus que secondaire.
La quantité des déchets issus des campagnes MTN n’est pas estimée, elle ne l’est, ni en masse, ni
en volume ; aucune donnée formelle n’existe. Il n’y a pas de fiche de suivi, si bien que c’est parfois
une estimation approximative non fiable qui est donnée. Alors que la maîtrise de la quantité de DBM
produite est la base d’une bonne planification de la gestion.
L’intérêt de quantifier les déchets réside dans la connaissance du poids et du volume des déchets
produits quotidiennement. Cela permettra ainsi de prévoir les besoins en matériel et équipement à
toutes les étapes de la gestion des DBM. La quantification des objets piquants ou tranchants n’est
pas réalisée. Il n’existe aucune traçabilité d’aucun type de déchets biomédicaux.
Les moyens de transport vers les sites de destruction in situ restent très variés et ne répondent pas
aux normes. Certains établissements de santé enlèvent les DBM par des moyens non adaptés
(brouettes, charrettes, tricycle etc..) et qui ne seront pas désinfectés sur les sites de destruction. Ces
moyens sont utilisés pour d’autres activités de la vie quotidienne des populations (transport d’aliment,
de personne, de vivres etc…).
Le traitement et l’élimination des DBM se font soit in situ pour certains établissements publics, soit
hors site.
31
Les méthodes de traitement/élimination des DBM utilisées sont de plusieurs ordres :
Après incinération, dans certains établissements il existe des fosses à cendre et, dans la plupart des
cas, les cendres sont entreposées aux alentours du site d’incinération.
Les déchets liquides font en général l’objet de prétraitement avant leur évacuation dans des fosses à
travers les vidoirs et/ou les siphons de sol au sein des unités. Dans certains établissements, les
déchets liquides sont collectés dans des récipients et transportés dans les toilettes dans la cour de
l’établissement pour y être vidés.
4.3.3. OS3 - Développement des ressources humaines pour la gestion des DBM
4.3.3.1. Profil et nombre de personnels pour la gestion des DBM
En termes de ressources humaines dans les formations sanitaires publiques, le profil responsable
de la gestion des DBM est celui des professionnels en génie sanitaire. Leur nombre varie d’un
établissement à l’autre. Ils sont appuyés dans leurs taches par les techniciens d’hygiène hospitalière
qui sont en nombre insuffisant.
En général, il n’existe pas de plan de formation sur les DBM pour le personnel en charge, encore
moins pour le personnel de soins. Les formations réalisées sont généralistes et portent sur la PCI,
notamment dans le contexte de la pandémie à COVID-19 avec des aspects sur la gestion des DBM.
Les formations sur la gestion des déchets biomédicaux restent insuffisantes.
Au sein des établissements de soins, les actions de communication en matière de gestion des déchets
biomédicaux sont insuffisantes.
32
Il n’existe pas suffisamment d’actions de sensibilisation en direction des usagers et des patients ou
de leurs accompagnants en particulier ni en direction du grand public en général.
Pour renforcer la lutte contre les maladies, les connaissances sur les risques pour la santé publique
en l’absence d’une bonne gestion sont indispensables. Pour le personnel chargé de la gestion des
déchets nous avons le risque de piqûre accidentelle. Lorsque l’accès aux décharges n’est pas
restreint, les études épidémiologiques indiquent qu’après piqûre accidentelle avec une aiguille utilisée
pour un patient infecté, le risque d’être infecté par le HBV, le HCV et le VIH existe (OMS, 2011). Même
avec un bon système de gestion des déchets sanitaires basé sur le tri systématique à la production,
environ 20% de ces déchets demeurent à risque, susceptibles de propager des nombreuses maladies
infectieuses ou d’origine chimique (OMS, 2000).
La majorité des établissements de soins ne dispose pas de local de stockage des DBM adapté.
Lorsqu’ils existent, Il s’agit en général d’un site soit peu entretenu, délaissé ou un dépotoir.
Dans la plupart des établissements de santé, les équipements adaptés sont insuffisants en raison de
l’absence de budget d’investissements.
L’acquisition de certains équipements connait une insuffisance pour des raisons de priorité.
Dans plusieurs établissements de santé, des ruptures de produits de gestion des DBM sont
constatées. Cela est dû à l’insuffisance de budget dédié aux emballages, aux équipements de
protection, aux désinfectants, etc.
Il n’existe pas de système d’information sur la gestion des DBM dans les établissements de soins.
Les outils de collecte des données existent dans certaines structures sanitaires. Il n’y a pas de rapport
annuel et par conséquent une non prise en compte dans le rapport annuel de l’établissement.
33
4.3.7. OS7 - Accroissement du financement
4.3.7.1. Mobilisation des ressources financières en faveur de la gestion des DBM
Il y a une insuffisance des ressources financières pour la gestion des DBM. Les dépenses sont donc
réalisées selon l’urgence et la disponibilité. Ce qui explique l’insuffisance des équipements, leur non-
maintenance et les ruptures des produits (emballage, boite de sécurité etc..).
Les principaux constats qui se dégagent dans la gestion des déchets biomédicaux (DBM) issus
des campagnes sont résumés comme suit :
• l’organisation de la gestion des déchets produits dans les structures sanitaires n’est pas bien
structurée ;
• un déficit en formation technique et organisationnelle persiste au niveau du personnel médical
et des agents de soutien en charge de la gestion des déchets des structures ;
• un déficit en information et sensibilisation sur les risques et dangers liés aux DBM persiste au
niveau du personnel médical, le personnel de soutien, des patients internes et externes des
structures sanitaires ;
• les déchets produits lors des campagnes MTN renferment aussi bien des composantes
dangereuses, à haut risque sanitaire et environnemental, que des fractions de type d’ordures
ménagères ;
• le tri des différentes catégories de déchets n’est pas systématiquement appliqué. Seuls les
déchets piquants, coupants et tranchants sont séparés des autres DBM ;
• les ouvrages de gestion des DBM liquides dans certains CSPS, CM, CMA ne sont pas
conformes aux normes ;
• les contenants utilisés pour la collecte à la source des déchets dans la plupart des structures
sont en nombre insuffisants ;
• le personnel chargé de la manutention des déchets ne bénéficie pas d’équipements de
protection individuels (EPI) adéquats (tenue de travail, masque, gants en cuir dur, tablier,
etc.) ;
• les incinérateurs et ouvrages annexes des structures sanitaires sont insuffisants. Les
incinérateurs présents dans la majorité des structures ne sont pas opérationnels. Ils sont de
type artisanal, donc incapables de fondre les aiguilles ;
• la quantification des DBM dans les structures sanitaires connait des insuffisances ;
• des pratiques désuètes d’entreposage, de traitement et d’élimination des déchets sont
courantes dans la plupart des structures sanitaires ;
34
• le cadre réglementaire ne présente pas de dispositions spécifiques pour la gestion des déchets
biomédicaux au niveau local.
35
- Inadéquation de l’appui financier et
Collaboration avec les ONG technique (achat d’équipement, construction
de local etc.)
Peu de connaissance ou de prise en compte,
non suivi des textes législatifs et
réglementaires :
- Loi n° 23/94/ADP portant Code de la Santé
publique portant et des textes d’application
- loi portant code de l’hygiène publique au
Cadre règlementaire
Burkina Faso et son décret portant sur
organisation de la gestion des déchets
biomédicaux et assimilés et des textes
d’application
- code de l’environnement et des textes
d’application
- Erreurs de tri
- Insuffisance de tri
- Non étiquetage
Production et
- Rupture d’emballage de DBM
conditionnement
- Usage d’emballage non appropriés
- Insuffisance de bonnes pratiques
- Non pesage
- Absence d’installations de traitement
adéquates
OS 2: - Manque de poubelles appropriées
Amélioration des - Absence de suivi,
prestations de - Stockage non conforme
Entreposage et stockage
services de santé - Rupture d’emballage de DBM
- Non fermeture des emballages de DBM
- Non étiquetage
- Non-respect des délais de stockage,
entreposage
- Transport inadapté des DBM
Collecte et transport - Personnel de transport non-formé, non-
qualifié
Destruction (traitement et - Dépôt incontrôlé de DBM
élimination)
OS 3: Insuffisance d’une politique de formation et de
Développement Ressources humaines pour la sensibilisation permanent des personnels sur la
des ressources gestion des déchets tout au GDBM
humaines en long de la filière
santé
- Absence d’identification des risques liés au
DBM
OS 4 : Promotion - Absence d’un programme de gestion des
Promotion et lutte contre les
de la santé et risques ;
risques liés aux déchets
lutte contre la - Protocole et procédure de gestion et prise en
biomédicaux
maladie charge des cas d’exposition (personnel)
clairement défini mais peu ou pas connu ;
- Registre d’exposition non tenu
OS 5: - Infrastructures (locaux) et équipements
Développement Infrastructures, équipements (emballage, incinérateurs, moyens de
des et produits pour la gestion des pesage, de broyage etc.) insuffisants ou
infrastructures, déchets biomédicaux inexistants, inadaptés, en panne, sans
des équipements maintenance,
36
et des produits de - Insuffisance des ouvrages dans la gestion
santé des déchets liquides biomédicaux ;
- Produits (désinfection, protection) peu
disponibles, ruptures fréquentes
- Système de communication permettant
notamment la remontée d’information et la
centralisation des informations (fiche EI +
OS 6:
feuille de déclaration obligatoire) non mis en
Amélioration de la
place ou non fonctionnel
gestion du Information sur la gestion des
- Inexistence d’un système de collecte,
système déchets biomédicaux
analyse et gestion des données de la GDBM
d’information
- Non prise en compte dans les indicateurs du
sanitaire
système d’information sanitaire de
l’établissement
- Inexistence de rapport annuel de la GDBM
0S 7: Insuffisance de budget alloué aux activités de
Accroissement gestion des déchets biomédicaux
du financement
de la santé et Financement de la gestion
amélioration de des déchets d’activité de soins
l’accessibilité
financière aux
services de santé
37
Niveau dans la gestion des Problèmes
Orientations stratégiques
déchets biomédicaux
OS 5 : Développement des
Infrastructures, équipements et
infrastructures, des
produits pour la gestion des
équipements et des produits
déchets biomédicaux
de santé
OS 6 : Amélioration de la
Information sur la gestion des Le contrôle et le suivi évaluation de
gestion du système
déchets biomédicaux la gestion des DBM sont
d’information sanitaire
insuffisants
0S 7 : Accroissement du Le financement de la gestion des
financement de la santé et déchets biomédicaux est
Financement de la gestion des
amélioration de l’accessibilité insuffisant
déchets biomédicaux
financière aux services de
santé
L’analyse des problèmes identifiés de la gestion des déchets biomédicaux a été faite à l’aide d’une
grille d’analyse identifiant pour chaque niveau et composante de la gestion :
• les problèmes ;
• les causes possibles ;
• la gravité ;
• la fréquence ;
• la détectabilité ;
• l’action pour résoudre le dysfonctionnement.
38
4.7. Forces, faiblesses, Opportunités et menaces en matière de gestion des déchets biomédicaux
40
Rubriques Forces Faiblesses Opportunités Menaces
- Absence de quantification
des DBM dans les structures
;
- Utilisation des bruleurs et
incinérateurs non-adaptés
dans les structures ;
41
Rubriques Forces Faiblesses Opportunités Menaces
- Existence d’un guide de
gestion des déchets
issus des campagnes
de prévention et de
traitement de masse.
- Existence d’un plan
triennal de gestion des
déchets biomédicaux
2022-2024 .
Ressources financières - Existence de ressources - Insuffisance de budget Menace sécuritaire
financières ponctuelles spécifique alloué à la gestion
pour la gestion des DBM des DBM.
42
4.8. Priorités en matière de gestion des déchets biomédicaux dans le cadre du projet MSELM
Tableau 5 : Besoins prioritaires en matière de gestion des déchets biomédicaux du projet MSELM
Actions prioritaires dans le cadre du projet
Orientations stratégiques Problèmes identifiés dans le cadre du projet MSELM
MSELM
Renforcement des compétences des
OS 2 : Amélioration des prestations professionnels de santé sur la gestion des DBM
de services de santé
OS 3: Développement des
ressources humaines en santé Les capacités opérationnelles des structures pour la gestion
OS 4 : Promotion de la santé et lutte des DBM sont faibles
contre la maladie
OS 5: Développement des Renforcement des infrastructures et équipements
infrastructures, des équipements et de gestion des DBM
des produits de santé
43
V. Risques sanitaires/impacts environnementaux et sociaux liés à la gestion des
déchets biomédicaux
L’élimination de ces déchets s’effectue le plus souvent dans des conditions peu satisfaisantes
au regard de la santé publique et de l’environnement. L'exposition aux différents risques peut
survenir tout au long de la filière d'élimination des déchets :
▪ de la production ;
▪ du conditionnement ;
▪ de la collecte ;
▪ du transport ;
▪ de l'entreposage ;
▪ de l'enlèvement ;
▪ de toutes autres manipulations.
Les déchets issus des camps d’hydrocèle et de trichiasis peuvent provoquer des
traumatismes. Ils constituent également un réservoir de micro-organismes potentiellement
dangereux susceptibles d’infecter les malades, les accompagnateurs, les visiteurs, les agents
de santé, les techniciens de surface et le grand public.
45
VI. ACTIONS PRIORITAIRES DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LE
CADRE DU PROJET MSELM
6.1. Produits du plan de gestion biomédicaux
46
6.3. Cadre logique d’intervention du plan de gestion des DBM
Tableau 8 : Cadre logique
Pour l’évaluation de la performance globale de la gestion des DBM, dans les zones du projet, la grille
d’évaluation rapide de la gestion de l’OMS peut être utilisée après l’avoir adapté au contexte local et
ceci dans le cadre du suivi trimestriel du plan.
Les Checklist doivent être adaptés au contexte local/national et couvrir toute la chaine de gestion des
DBM.
CRITICITE = G*F*D
18 = Acceptable
48
19-41 = acceptable à surveiller
41 = inacceptable = action de correction prioritaire
49
VII. RESSOURCES NECESSAIRES A L’EXECUTION DU PLAN DE GESTION DES
DBM
Les ressources nécessaires à la mise en œuvre du plan de gestion des DBM sont :
- les infrastructures/ouvrages
- le matériel et consommables ;
- les ressources humaines ;
- les ressources financières.
50
- manœuvres.
7.3. Ressources financières
7.3.1. Mécanismes de financement du plan /Coût du plan
Le financement du présent plan de gestion des DBM pendant les campagnes MTN, est assuré par
les ressources du prêt.
Faire le suivi trimestriel la 5 missions de suivi UGP MSELM SSPE 500 000 6 000 000
gestion des DBM dans les effectué DPSP
1.4. formations sanitaires des 5 DNACPN Ressources
districts. du don
Acquérir 3 ordinateurs 03 ’ordinateurs et 01 UGP MSELM SSPE 1000 000 4 000 000
portables + une photocopieuse imprimantes acquis DPSP
1.5. Ressources
imprimante pour le service de
du don
santé publique
environnementale
Reproduire en 100 100 exemplaires UGP MSELM SSPE/DPSP 15 000 1 500 000
exemplaires, l’affiche sur le tri reproduits pour 10 centres
1.6. Ressources
des déchets biomédicaux pour de santé
du don
les campagnes MTN pour 10
centres de santé
Former 20 personnes des 20 personnes des UGP MSELM SSPE 500 000 8 000 000
services de maintenance des services de maintenance DPSP
1.7. structures publiques sur la des structures publiques DRSHP Ressources
maintenance préventive et formés du don
curative des incinérateurs de 10
centres de santé
Equiper en 6 incinérateurs de 6 incinérateurs acquis UGP MSELM OOAS 10 000 PM
2.1. moyenne capacité adaptés Nombre de 3 CMA et de 3 Ressources 000
pour les CMA et les CSPS CSPS équipés du don
Assurer la maintenance 10 incinérateurs UGP MSELM SSPE 100 000 3 000 000
préventive et curative des entretenus DPSP
2.2. Ressources
incinérateurs CSPS/CMA/CHR OOAS
du don
des DS frontaliers concernés
Acquérir 6 bacs à roulettes de 6 bacs à roulettes de 6000 UGP MSELM SSPE 500 000 3 000 000
2.3. 6000 litres au profit des litres acquis DPSP Ressources
structures de soins (06 CM) des DRSHP du don
DS concernés, pour le stockage
51
Indicateurs Appui/ Coût
Source de Coût
N° Mesures/Activités Responsable Collaboration unitaire
financement (FCFA)
(FCFA)
des DBM assimilables aux
ordures ménagères
Construire/réaliser selon les 10 locaux de stockage de UGP MSELM SSPE 5 000 000 PM
normes et standards, un local DBM construits DPSP
2.4. Ressources
de stockage des DBM au OOAS
du don
niveau des DS frontaliers
concernés
Equiper les structures de soins 10 structures de soins UGP MSELM SSPE 5 000 000 PM
2.5. de 5 DS frontaliers concernés équipés DPSP Ressources
en matériels de quantification RSHP du don
(balances)
Equiper en matériels (sachets 500 sachets poubelles, UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
poubelles, poubelles, boîte de poubelles, 500 boîtes de DPSP
2.6. sécurité) répondant aux normes sécurité, Des matériels RSHP Ressources
pour le tri à la base des DBM au composés fournis au du don
niveau des 10 sites concernés niveau des 10 sites
concernés
Equiper 10 structures de soins 10 chariots octroyés dans UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
2.7. concernées en chariots de 200 10 structures DPSP Ressources
litres pour le transport interne RSHP du don
des DBM
Provision pour l’élaboration UGP MSELM DNACPN 16 000
3.1. d’instruments E&S durant la Ressources 000
phase de mise en œuvre du du don
projet.
Total 65 000
000
52
VIII. COORDINATION ET SUIVI-EVALUATION
8.1. Mise en œuvre
La mise en œuvre du plan sera coordonnée par l’équipe de la Direction de la protection de la santé
de la population du ministère de la santé et de l’hygiène publique.
Au niveau national : Il se fera à travers les cadres de concertation mis en place sur la base des
rapports semestriels et annuels de mise en œuvre du Plan. La diffusion des rapports sera faite auprès
des parties prenantes : décideurs, acteurs et partenaires.
Au niveau central : Le suivi du plan sera assuré par la Direction de la protection de la santé de la
population (DPSP) en collaboration avec les autres directions techniques concernées, à travers les
missions de terrain et les rencontres de concertation. Dans cette optique, des rapports de progrès
semestriels et annuels de suivi de la mise en œuvre du plan seront élaborés par la DPSP sur la base
des indicateurs de performance.
Au niveau intermédiaire : le suivi sera assuré par les équipes des directions régionales de la santé
et de l’hygiène publique (DRSHP), en collaboration avec les équipes cadres de district, les conseils
communaux et régionaux. Des rapports seront élaborés par la DRSHP et présentés lors des
rencontres du comité régional. Ces rapports de suivi seront transmis à la DPSP.
Au niveau périphérique : les équipes cadres de district assureront le suivi trimestriel des activités
du plan en collaboration avec les équipes des CSPS, les COGES et les municipalités. Des rapports
seront élaborés par les districts (DS) et présentés lors des CSD. Ces rapports de suivi seront transmis
aux DRSHP.
Les instruments de suivi/supervision sont élaborés par la DPSP en collaboration avec les autres
structures concernées. Ces outils serviront de guides/supports pour les différentes équipes de
suivi/supervision.
L’évaluation permettra d’apprécier les niveaux d’atteinte des cibles à partir des indicateurs du cadre
de performance.
Il sera procédé à une évaluation à mi-parcours du plan. Cette évaluation permettra d’apprécier la
cohérence du processus de mise en œuvre des activités et le niveau d’atteinte des résultats. Les
53
opinions des acteurs sur la mise en œuvre du plan seront également recueillies. Il sera procédé à une
évaluation finale à la fin du plan.
Cette évaluation permettra d’apprécier qualitativement et quantitativement le niveau d’atteinte des
résultats.
La coordination de la mise en œuvre du plan sera assurée par la DPSP avec l’appui des autres
secteurs concernés.
54
IX. ACTIVITES OPERATIONNELLES DU PLAN DE GESTION DES DBM EN FONCTION DES COMPOSANTES DU PROJET
Tableau 11: Activités opérationnelles du plan de gestion des déchets biomédicaux du projet MSELM
Indicateurs Appui/ Cout
Source de
N° Mesures/Activités 2023 2024 2025 Responsable Collaboration unitaire Coût (FCFA)
financement
(FCFA)
Action 1 : Renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion des DBM
Organiser une session de 5 sessions de Unité de SSPE 1 500 000 7 500 000
formation regroupant 16 formation gestion du DPSP
1.1 agents de santé dans les 5 X
projet MSELM DRSHP Ressources
districts sanitaires frontaliers OOAS du don
sur la gestion des déchets
biomédicaux
Organiser une session de 5 sessions de Unité de SSPE 1000 000 5 000 000
formation aux agents de formation gestion du DPSP
1.2 soutien dans chacun des 5 Ressources
X projet MSELM DRSHP
du don
districts sanitaires frontaliers OOAS
sur la gestion des DBM
Organiser une session de 5 sessions de SSPE 1000 000 5 000 000
formation des membres de formation Unité de DPSP
1.3 l’Equipe Cadre de District Ressources
X X gestion du DRSHP
du don
(ECD) sur la gestion des DBM projet MSELM OOAS
dans chacun des 5 districts
Faire le suivi trimestriel la 5 missions de SSPE 500 000 6 000 000
Unité de
1.4. gestion des DBM dans les suivi effectué X X X gestion du
DPSP Ressources
formations sanitaires des 5 ANEVE du don
projet MSELM
districts.
Acquérir 3 ordinateurs 03 ’ordinateurs et Unité de SSPE 1000 000 4 000 000
portables + une 01 imprimantes gestion du DPSP
1.5. photocopieuse Ressources
imprimante acquis X projet MSELM
du don
pour le service de santé
publique environnementale
Reproduire en 100 100 exemplaires Unité de SSPE/DPSP 15 000 1 500 000
exemplaires, l’affiche sur le tri reproduits pour gestion du
1.6. des déchets biomédicaux pour Ressources
10 centres de X X projet MSELM
du don
les campagnes MTN pour 10
centres de santé santé
Indicateurs Appui/ Cout
Source de
N° Mesures/Activités 2023 2024 2025 Responsable Collaboration unitaire Coût (FCFA)
financement
(FCFA)
Former 20 personnes des 20 personnes des Unité de SSPE 500 000 8 000 000
services de maintenance des services de gestion du DPSP
1.7. structures publiques sur la maintenance des X X
projet MSELM DRSHP Ressources
maintenance préventive et du don
curative des incinérateurs de structures
10 centres de santé publiques formés
Action 2 : Renforcement des infrastructures et équipements de gestion des DBM
Equiper en incinérateurs de 6 incinérateurs de Unité de OOAS 10 000 PM
2.1. moyenne capacité adaptés moyenne gestion du Ressources 000
X X
pour les CMA et les CSPS projet MSELM du don
capacité acquis
Assurer la maintenance 10 incinérateurs Unité de SSPE 100 000 3 000 000
préventive et curative des entretenus gestion du DPSP
2.2. Ressources
incinérateurs X X projet MSELM OOAS
du don
CSPS/CMA/CHR des DS
frontaliers concernés
Acquérir des bacs à roulettes 6 bacs à roulettes Unité de SSPE 500 000 3 000 000
de 6000 litres au profit des acquis gestion du DPSP
structures de soins (06 CM) projet MSELM DRSHP
2.3. Ressources
des DS concernés, pour le X X
du don
stockage des DBM
assimilables aux ordures
ménagères
Construire/réaliser selon les 10 locaux de Unité de SSPE 5 000 000 PM
normes et standards, un local stockage de DBM gestion du DPSP
2.4. Ressources
de stockage des DBM au construits X X projet MSELM OOAS
du don
niveau des DS frontaliers
concernés
Equiper les structures de soins 10 structures de Unité de SSPE 500 000 PM
des districts sanitaires soins équipés gestion du DPSP
2.5. frontaliers concernés en chacun de 1 en projet MSELM RSHP Ressources
X X
matériels de quantification matériels de du don
(balances) quantification de
déchets
Equiper en matériels (sachets 500 sachets poubelles, Unité de SSPE 300 000 3 000 000
poubelles, 500 boîtes
poubelles, poubelles, boîte de gestion du DPSP Ressources
2.6. de sécurité, Des
X X
sécurité) répondant aux matériels composés projet MSELM RSHP du don
normes pour le tri à la base fournis au niveau des
10 sites concernés
56
Indicateurs Appui/ Cout
Source de
N° Mesures/Activités 2023 2024 2025 Responsable Collaboration unitaire Coût (FCFA)
financement
(FCFA)
des DBM au niveau des 10
sites concernés
Equiper les structures de soins 10 chariots Unité de SSPE 300 000 3 000 000
2.7. concernées en chariots de 200 octroyés gestion du DPSP Ressources
X X
litres pour le transport interne projet MSELM RSHP du don
des DBM
Action 3 : Elaboration d’instruments environnementaux et sociaux durant la phase de mise en œuvre du projet.
Provision pour l’élaboration Unité de ANEVE 16 000 000
3.1. d’instruments E&S durant la gestion du Ressources
phase de mise en œuvre du projet MSELM du don
projet.
Total 65 000 000
57
X. Mécanisme de gestion des plaintes et doléances
10.1. Contexte et justification de la mise en place du MGP projet
Dans le cadre de la mise en œuvre de projets de développement, la BAD exige que des
mécanismes locaux de recours crédibles, forts et indépendants soient mis en place pour
participer à la résolution des griefs et des problèmes des personnes affectées par les impacts
environnementaux et sociaux du projet.
Conformément à cette exigence, le projet devra mettre en place un mécanisme de gestion
des griefs qui intègre les considérations sociales et culturelles de communauté affectée et
autres parties prenantes. L’objectif est de prendre en charge, à travers un processus
participatif de consultation approprié et accessible, les préoccupations, griefs et autres
réclamations des parties prenantes générées par les impacts du projet. Le but de la mise en
place de ce mécanisme est d’encourager un règlement des griefs à l’amiable, à travers un
processus de médiation sociale basé sur la concertation et le dialogue, afin d’éviter que les
préoccupations et autres griefs génèrent des conflits, ou encore que les parties prenantes qui
subissent les impacts des activités aient recours à la justice.
58
Transparence : Les parties prenantes doivent être clairement informées de la démarche à
suivre pour avoir accès au MGP et des différentes procédures qui suivront une fois qu’elles
l’auront fait. Il est important que l’objet et la fonction du mécanisme soient communiqués en
toute transparence.
Accessibilité : Il est essentiel que le mécanisme soit accessible (saisine facile aussi bien
des points de vue du système que de la langue) au plus grand nombre possible de personnes
appartenant aux différents groupes de parties prenantes ; en particulier celles qui sont
souvent exclues ou qui sont les plus marginalisées ou vulnérables. Lorsque le risque
d’exclusion est élevé, une attention particulière doit être portée aux mécanismes sûrs qui ne
demandent pas à savoir lire et écrire.
Equité : Les parties prenantes doivent avoir un accès équitable au mécanisme, elles doivent
toutes être informées des principes et procédures de recours et bénéficier d’un traitement
impartial de leurs doléances ou réclamations. Une des recommandations d’ordre général
faites par les collectivités territoriales et les communautés locales est que ce mécanisme soit
mis en place de façon inclusive, sans discrimination basée sur le sexe ou l’ethnie.
Légitimité : pour susciter l’acceptation, la confiance, l’adhésion et l’engagement des parties
prenantes, les acteurs du mécanisme de gestion des plaintes doivent être choisis de façon
démocratique.
60
- WhatsApp ;
- Courrier physique ou postal ;
- Courrier électronique ;
- Boîtes à griefs.
Le Projet enregistrera toutes les plaintes reçues dans un journal de bord qui sera tenu par
les points focaux de chaque comité. Dès réception, le point focal enverra un accusé de
réception par écrit (si la réclamation est envoyée par courrier), ou par téléphone (si elle est
transmise oralement par téléphone), informant le plaignant de la réception de sa plainte et du
numéro de référence attribué à sa réclamation.
Une copie de chaque grief enregistré sera faite et envoyée au projet qui aura la responsabilité
de mettre en place une base de données pour le suivi du traitement des griefs.
Pour l’enregistrement et un suivi efficace, les griefs pourraient être classés suivant les
catégories ci-après :
- biens d’un individu ou d’une communauté, endommagés ou détruits ;
- recrutement de main d’œuvre étrangère alors qu’elle est disponible localement ;
- exclusion non justifiée d’un employé ;
- sécurité et santé (nuisances sonores, pollutions atmosphériques, accidents, dommage
sur bien des tiers/dégâts hors emprises) ;
- absence d’information ;
- remise en état des terres (après les travaux) ;
- violences, exploitation et abus sexuels ;
- discrimination ;
- non-respect des engagements pris par le Projet.
-
Procédures de traitement
Les griefs enregistrés seront traités par les comités dans le strict respect des principes et
exigences mentionnées dans ce MGP. Pour que le mécanisme soit performant, la durée de
traitement ne doit pas excéder 20 jours à compter de la date de réception de la réclamation.
Dès leur installation, les membres des comités se concerteront et décideront des mesures
(règlement intérieur) à mettre en place, en vue de permettre un traitement diligent de tous les
griefs soumis.
La procédure proposée pour le traitement des griefs est la suivante :
- dépôt et enregistrement du grief ;
- accusé de réception transmis au plaignant ;
- examen par le comité en vue de sa résolution ;
- notification de la résolution proposée au plaignant ;
- mise en œuvre de la résolution et suivi par le comité ;
- satisfaction du plaignant et clôture ;
- cas échéant, recours judiciaire.
63
Budget détaillé de mise en œuvre du plan de gestion des déchets biomédicaux.
Le budget de mise en œuvre du plan de gestion des déchets biomédicaux est de 65 000 000
réparti ainsi qu’il suit :
Faire le suivi trimestriel la 5 missions de suivi UGP MSELM SSPE 500 000 6 000 000
gestion des DBM dans les effectué DPSP
1.4. formations sanitaires des 5 DNACPN Ressources
districts. du don
Acquérir 3 ordinateurs 03 ’ordinateurs et 01 UGP MSELM SSPE 1000 000 4 000 000
portables + une photocopieuse imprimantes acquis DPSP
1.5. Ressources
imprimante pour le service de
du don
santé publique
environnementale
Reproduire en 100 100 exemplaires UGP MSELM SSPE/DPSP 15 000 1 500 000
exemplaires, l’affiche sur le tri reproduits pour 10 centres
1.6. Ressources
des déchets biomédicaux pour de santé
du don
les campagnes MTN pour 10
centres de santé
Former 20 personnes des 20 personnes des UGP MSELM SSPE 500 000 8 000 000
services de maintenance des services de maintenance DPSP
1.7. structures publiques sur la des structures publiques DRSHP Ressources
maintenance préventive et formés du don
curative des incinérateurs de 10
centres de santé
Equiper en 6 incinérateurs de 6 incinérateurs acquis UGP MSELM OOAS 10 000 PM
2.1. moyenne capacité adaptés Nombre de 3 CMA et de 3 Ressources 000
pour les CMA et les CSPS CSPS équipés du don
Assurer la maintenance 10 incinérateurs UGP MSELM SSPE 100 000 3 000 000
préventive et curative des entretenus DPSP
2.2. Ressources
incinérateurs CSPS/CMA/CHR OOAS
du don
des DS frontaliers concernés
Acquérir 6 bacs à roulettes de 6 bacs à roulettes de UGP MSELM SSPE 500 000 3 000 000
6000 litres au profit des 6000 litres acquis DPSP
2.3. structures de soins (06 CM) des DRSHP Ressources
DS concernés, pour le stockage du don
des DBM assimilables aux
ordures ménagères
Construire/réaliser selon les 10 locaux de stockage de UGP MSELM SSPE 5 000 000 PM
normes et standards, un local DBM construits DPSP
2.4. Ressources
de stockage des DBM au OOAS
du don
niveau des DS frontaliers
concernés
Equiper les structures de soins 10 structures de soins UGP MSELM SSPE 500 000 PM
2.5. de 5 DS frontaliers concernés équipés en matériels de DPSP Ressources
en matériels de quantification quantification RSHP du don
(balances)
64
Indicateurs Appui/ Coût
Source de Coût
N° Mesures/Activités Responsable Collaboration unitaire
financement (FCFA)
(FCFA)
Equiper en matériels (sachets 500 sachets poubelles, UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
poubelles, poubelles, boîte de poubelles, 500 boîtes de DPSP
2.6. sécurité) répondant aux normes sécurité, Des matériels RSHP Ressources
pour le tri à la base des DBM au composés fournis au du don
niveau des 10 sites concernés niveau des 10 sites
concernés
Equiper 10 structures de soins 10 chariots octroyés dans UGP MSELM SSPE 300 000 3 000 000
concernées en chariots de 200 10 structures DPSP
2.7. Ressources
litres pour le transport interne RSHP
du don
des DBM
65
ANNEXES
Annexe 1 : Liste non exhaustive d'équipements pour la gestion des déchets biomédicaux 56
Annexe 2: Analyse des problèmes de la gestion des DBM du plan triennal de gestion des
DBM 2022-2024 ................................................................................................................... 57
Annexe 3: Déchets biomédicaux ......................................................................................... 60
Annexe 4: Analyse des parties prenantes en matière de gestion des déchets biomédicaux du
plan triennal de gestion des DBM 2022-2024 ...................................................................... 62
Annexe 5: Caractéristiques techniques incinérateurs semi-électrique pour HD/CMA (35Kg de
DBM/h)................................................................................................................................. 63
Annexe 6: Caractéristiques techniques incinérateurs semi-électrique pour HD/CMA (15kg/h)
............................................................................................................................................. 63
Annexe 7: Caractéristiques techniques d’incinérateurs pour CM et CSPS .......................... 64
Annexe 8: Liste des acteurs interviewés pendant l’enquête de la collecte des données du
plan triennal 2022 - 2024 ..................................................................................................... 64
66
Annexe 1: Termes de référence de la réalisation du PGDB du projet
Projet régional multisectoriel de la CEDEAO pour l’élimination des maladies tropicales négligées
(MSELM)
Termes de références
Septembre 2022
56
CONTEXTE
Les Maladies Tropicales Négligées (MTN) sont un groupe d’une vingtaine de maladies d’étiologie mixte qui
affectent de manière disproportionnée les communautés les plus pauvres, les plus marginalisées, les plus
vulnérables et les plus isolées du monde. Quarante pour cent (40 %) des quelque 1,7 milliard de cas de MTN
dans le monde se trouvent en Afrique. Outre les conséquences médicales, les personnes touchées par les MTN
souffrent de maladies débilitantes et d’une augmentation des malformations et des handicaps. Ces limitations
physiques contribuent à l’exclusion sociale, à l’abandon scolaire et à la réduction de la productivité économique,
maintenant ainsi les communautés dans des cycles de pauvreté générationnelle.
Afin de s'attaquer au fardeau et aux inégalités, les objectifs de développement durable (ODD) ont appelé à mettre
fin aux MTN d'ici 2030. Plusieurs autres cibles des ODD telles que 1.1 (extrême pauvreté), 2.1 (faim), 3.8
(couverture sanitaire universelle), 4.1 (éducation), 6.1 (eau) et 6.2 (assainissement) sont également pertinentes
pour les MTN. À cette fin, l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) a lancé une feuille de route 2021-2030
dans laquelle elle s'est fixée pour objectifs de réduire de 90 % le nombre de personnes nécessitant des
interventions liées aux MTN d'ici 2030 par rapport à l'année 2010 et de réduire de 75 % les années de vie
corrigées du facteur invalidité (AVCI) liées aux MTN d'ici 2030 par rapport à l'année 2020.
Outre les gains épidémiologiques, la lutte contre les MTN est également un impératif économique. L'OMS
estime qu'entre 1974 et 2002, le programme de lutte contre l'onchocercose (OCP) a permis de réduire les niveaux
d'infection par l'onchocercose chez 40 millions de personnes dans 11 pays d'Afrique de l'Ouest, d'éviter environ
600 000 cas de cécité et de permettre la récupération de 25 millions d'hectares de terres arables abandonnées.
On estime que pour chaque dollar investi dans la lutte contre les MTN en Afrique, on obtient un bénéfice net de
27,4 à 42,8 dollars, ce qui représente l'un des plus grands succès de la santé publique.23
Les stratégies recommandées par l’OMS pour la prévention et la lutte contre les MTN sont la chimiothérapie
préventive, l’intensification de la gestion des maladies, la lutte antivectorielle, les mesures vétérinaires de santé
publique pour les maladies zoonotiques négligées et l’amélioration de l’eau et de l’assainissement. 4 La
planification, la mise en œuvre et le suivi de ces stratégies impliquent des approches intégrées, une collaboration
multisectorielle et un engagement communautaire pour s’assurer que « personne n’est laissé pour compte ».
Entre 2016 et 2020, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) a obtenu un montant de 121 millions
de dollars de la Banque mondiale pour améliorer l’accès à la prévention du paludisme et aux services liés aux
MTN dans 56 districts transfrontaliers dans trois pays sahéliens où le fardeau des MTN est lourdement touché
par les MTN – le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Selon le Global Burden of Disease Study, les MTN sont à
l'origine de 5,6 millions d'AVCI dans ces trois pays, soit 12,5 % du total des AVCI perdues toutes causes
confondues. Le projet a réussi à améliorer la couverture de la chimioprévention du paludisme saisonnier,
traitement médicamenteux de masse et l'ablation chirurgicale des hydrocèles et la réparation des paupières
trachomateuses. Environ 6,7 millions de personnes, dont 51% de femmes, ont bénéficié de la MDA.
C’est dans ce contexte que l’OOAS sollicite des financements auprès de la Banque africaine de développement
(BAD) pour mettre en œuvre un projet multisectoriel (MSELM) afin d’améliorer la résilience des districts
transfrontaliers et de réduire la morbidité liée aux MTN parmi les populations vulnérables au Burkina Faso, au
Niger et au Mali. Essentiellement, le projet cherche à s’appuyer sur les gains du projet précédent de 2016-2020.
2
Organisation mondiale de la santé (2013). Soutenir la volonté de surmonter l’impact mondial des maladies tropicales négligées :
deuxième rapport de l’OMS sur les maladies négligées, Organisation mondiale de la Santé.
3
Redekop, W. K., et al. (2017). « L’avantage socio-économique pour les individus d’atteindre les objectifs de 2020 pour cinq maladies
tropicales négligées de chimiothérapie préventive. » PLOS Maladies tropicales négligées 11(1): e0005289.
4
Organisation mondiale de la santé (2010). Travailler à surmonter l’impact mondial des maladies tropicales négligées : premier
rapport de l’OMS sur les maladies tropicales négligées, Organisation mondiale de la santé.
57
Le projet comprendra la réhabilitation des infrastructures de santé, la fourniture d’équipements de diagnostic,
l’amélioration des systèmes d’eau et d’assainissement ainsi que l’infrastructure informatique des établissements
de santé, conformément à la Stratégie de la BAD pour des infrastructures de santé de qualité en Afrique (SQHIA)
2022-2030. En effet, l’examen des activités du projet révèle que sa mise en œuvre pourrait générer des risques
et impacts environnementaux et sociaux faibles à modérés et dont les plus sérieux sont les déchets biomédicaux.
En analysant les textes en vigueur dans les trois pays sur les instruments de classification et de sauvegardes
environnementale et sociale, la Banque Africaine de Développement note que certaines activités du projet sont
classées en B pour l’ensemble le Burkina Faso et le Niger et en C pour le Mali. Conformément aux exigences
du Système de Sauvegardes Intégré (SSI) de la Banque, le projet est classé dans la catégorie 2 et requiert
l’élaboration par les Emprunteurs d’un plan de gestion des déchets biomédicaux. Ces termes de référence (TdR)
définissent les tâches à entreprendre par les équipes pays, en vue de développer un plan sur les sauvegardes
environnementales et sociales du projet, avec un accent particulier sur la gestion des déchets biomédicaux. Ce
plan est une partie obligatoire du dossier qui doit être évalué par le Conseil d'administration de la BAD avant
que le financement du projet puisse être accordé.
APERÇU DU PROJET
L’objectif principal du projet MSELM est de contribuer à l’élimination des MTN en Afrique de l’Ouest en
renforçant les capacités de prévention, de détection et de traitement des MTN afin de réduire leur morbidité et
d’améliorer la qualité de vie.
Le projet MSELM, qui couvre une période de 3 ans (2023-2025) comporte trois volets :
Composante 1 : Renforcement des capacités opérationnelles & Appui à la réhabilitation des structures
sanitaires et à l’assainissement de l’environnement
Cette composante vise à combler une lacune qui n'intéresse souvent pas les partenaires, car elle est considérée
comme à forte intensité de capital. Pourtant, environ un tiers des Africains vivent à plus de deux heures de route
des services de santé et connaissent de graves pénuries de lits d'hôpitaux, d'équipements médicaux et de
médicaments. L'accès aux services de santé et leur qualité posent donc problème. Le projet MSELM vise donc
à améliorer l'accès et la qualité des services de santé par la réhabilitation des établissements de santé ruraux, y
compris le lifting, l'approvisionnement en énergie, l'eau et l'assainissement ; l'installation ou le renforcement des
infrastructures d'information, de communication et de technologie (TIC) ; l'achat d'équipements tels que des
microscopes et la fourniture de réactifs et d'autres fournitures pour le diagnostic biologique des MTN ; la
construction d'incinérateurs modernes dans les établissements de santé ; l'achat de matériel chirurgical pour
l'hydrocèle et la chirurgie du trichiasis ; et l'équipement des magasins médicaux centraux ou régionaux en
matériel de manutention, climatiseurs, etc.
Composante 2. Appui à la prévention et à la prise en charge de la morbidité et assurer la résilience des
cibles et la pérennité du programme
Cette composante comprendra des interventions de prestation de services cliniques, la surveillance et la
collaboration multisectorielle dans la gestion des déchets. Les activités comprendront le renforcement des
capacités pour permettre aux travailleurs de la santé de gérer et de traiter efficacement les MTN, d’organiser la
chirurgie de l’hydrocèle et du trichiase dans les pays, de renforcer la surveillance, de soutenir les évaluations de
la qualité des données et l’intégration de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène dans les MTN. La
participation communautaire et l’inclusion des femmes seront facilitées par l’analyse de l’égalité des sexes et de
l’inclusion sociale (GESI) et les évaluations participatives, de vulnérabilité et de capacités (PVCA).
Composante 3 : Gestion de projet et soutien institutionnel
Cette composante couvre la gestion administrative et fiduciaire du projet. Il comprend le recrutement de trois
membres du personnel du projet (coordinateur de projet, spécialiste des finances et spécialiste des achats),
l’organisation de réunions de coordination et le suivi et l’évaluation. Cela implique également les audits externes
du projet.
58
Les détails des composantes du projet sont disponibles dans la note conceptuelle qui a été partagée avec les
équipes de pays.
Le projet MSELM sera géré par une unité de gestion de projet travaillant en étroite collaboration avec l’agent
professionnel responsable des MTN et sous la supervision du directeur du Département de la santé publique et
de la recherche, OOAS.
OBJECTIFS
L’objectif global de l’exercice est de fournir un ensemble de mesures techniques, opérationnelles,
organisationnelles, dans un cadre de gestion environnementale et sociale pour prévenir et gérer les risques
environnementaux et sociaux potentiels associés à la mise en œuvre du projet NTD, en mettant l’accent sur la
gestion des déchets biomédicaux.
En particulier, il va:
• préparer un plan qui identifie les principaux enjeux environnementaux et sociaux associés aux
activités du projet en lien avec la gestion des déchets ;
• définir un cadre de suivi-évaluation des principaux risques environnementaux et sociaux associés
au projet, en mettant l’accent sur les interventions pour la gestion des déchets biomédicaux ;
• proposer opérationnel de gestion des déchets biomédicaux incluant la construction d’incinérateurs
et dont le coût des activités ne doit excéder un budget maximal de 100 000 USD,
• identifier les principaux risques/impacts environnementaux et sociaux écoulant de la gestion des déchets
en lien avec le projet MTN ;
• identifier les méthodes actuelles de gestion des déchets biomédicaux dans le secteur du projet;
• évaluer les capacités des pays à assurer une bonne gestion des déchets biomédicaux y compris le forces
et les faiblesses ;
• identifier les institutions, organisations et sociétés actuelles des secteurs public et privé et leurs rôles
dans la gestion des déchets biomédicaux ;
• décrire le cadre politique, institutionnel et juridique de la gestion environnementale et sociale en général
de la gestion des déchets biomédicaux en particulier ;
59
• proposer des mesures pour éliminer ou atténuer les risques environnementaux et sociaux associés à la
mauvaise gestion des déchets biomédicaux ;
• les enseignements tirés de projets similaires et la manière dont ils pourraient être mis à profit pour le
projet actuel ;
• proposer des mesures pour améliorer la gestion des déchets biomédicaux ;
• élaborer un plan de gestion des déchets biomédicaux intégrant un dispositif de suivi-évaluation, un
arrangement institutionnel de mise en œuvre, un budget, un mécanisme de gestion des plaintes et des
mesures de renforcement des capacités ;
DURÉE DE L’EXERCICE
Les équipes de pays travailleront en collaboration avec le responsable professionnel des MTN, l’OOAS, avec
l’appui technique de la Banque africaine de développement.
La BAD exige que le plan de gestion des déchets biomédicaux soit publié sur son site Web et sur le site Web
des pays d’ici la fin du mois de septembre 2022.
LIVRABLE
Les équipes de pays soumettent un plan de gestion des déchets biomédicaux associés au projet. Le plan peut
également couvrir tout autre risque environnemental et social majeur découlant des activités du projet.
60
Annexe 2: Liste non exhaustive d'équipements pour la gestion des déchets biomédicaux
Désignation Spécifications
Brouette - Brouette en acier galvanisé avec roue gonflée
- Demi-masque confort bi filtre : corps du masque en polypropylène (PP)
- Surmoulage thermoplastique (TPE). Equipé de 2 galettes filtrantes A2 et 2
préfiltres P3 vendues séparément. Lanières élastiques.
Masque à gaz
- Emballage sous blister.
- Galettes : coque plastique et charbon actif.
- Préfiltres : fibres synthétiques non tissées.
- Incassable, pelle forgée en une seule pièce et fabriquée en acier, polie et
aiguisée
Pelles à manches longues à
- Traitement thermique, résiste à l’usure
bois
- Dimensions (longueur, largeur et hauteur) : 1240x 190x120 mm)
- Poids : 2,23 Kg
- Dimension : L x l x h = 600 x 600 x 820 (mm)
- Capacité maximale : 95 bouteilles
- Type de bouteille : Max 1 litre
Broyeur compacteur de
- Alimentation Electrique : 220 V
verrerie
- Matière : Acier galvanisé
- Compression : 80%
- Type de courant : Monophasé
- Grands sacs poubelle ultra résistant ;
Sachet noir de 50 et 100
- Matière plastique en triple épaisseur opaque ;
litres, couleur rouge, jaune
- Poignées Coulissantes, Ultra Résistant, Antifuites pour une étanchéité
et noire
maximale
Futs de 50 litres avec
- Recouverte de Plastique Couverte d'intérieur en Plastique avec Support de
couvercles pour la collecte
sac, Anti-odeur,
hygiéniques des restes de
nourritures
Cartons de sécurité de 5
- Boites de sécurité en cartons de 5 litres jaunes et pliables, rigides et étanches
litres de type Septibox
pour la collecte des déchets médicaux coupants, piquants et tranchants
- Lunettes masque polycarbonate incolore. Monture souple en PVC. Bandeau
Ecrans faciaux élastique tissé. Ventilation indirecte. Convient à la plupart des lunettes de
prescription.
- Combinaisons multirisques conçues pour protéger l’utilisateur dans des
conditions dangereuses de risque : Chimique, chaleur, soudure et statique.
Combinaison isothermique
240g/m2 ou 320 g/m2 avec bandes rétro-réfléchissantes, 54% Modacrylique
44% Coton 2% Fibre Antistatique.
- Etanches et résistants à l’huile, aux carburants et aux acides.
Souliers en cuir
- Adaptés pour une variétéd’environnements.
- Gants isothermes conformes aux normes EN388 et EN 407 : manches et
extérieur avec couche aluminisée souple sur tissu d’aramide preox ; intérieur
en cuir sebatan résistant à la chaleur, très doux et souple ;
Gants anti chaleur en cuir et - Chaleur rayonnante jusqu’à 1000°C
aluminisés jusqu’à 1000° - Chaleur de contact brève jusqu’à 250°C contre les éclats
- Taille : 9 et 10
- Domaines d’application : soudures aisées, fonderie, construction métallique,
fours, céramiques
- Ce transpalette peseur est équipé de 4 capteurs d'une tonne et d’une balance
numérique ultra précise (à 0,1%) et résistante, ce qui lui assure une très grande
Transpalette peseur
robustesse.
Son fonctionnement sur piles facilite sa mise en œuvre.
61
Annexe 3: Analyse des problèmes de la gestion des DBM du plan triennal de gestion des
DBM 2022-2024
Orientations
Problèmes Causes Conséquences
stratégiques
Le management, la - Absence de cadre de - Mise en œuvre des
coordination et concertation des acteurs activités de gestion
l’organisation de la (structures publiques, des DBM faible
gestion des déchets privées, les municipalités, - Mise en œuvre des
biomédicaux est les organisations recommandations lors
insuffisante communautaires, les des supervisions sur la
autres secteurs ministériels gestion des DBM
et les partenaires insuffisante ;
techniques et financiers) - Faible implication des
sur les questions de acteurs intra sectoriels
GDBM ; dans la gestion des
- Réalisation des DBM ;
incinérateurs sans - Non priorisation des
l’implication des activités de gestion
municipalités et du des DBM dans les
ministère en charge de structures de santé ;
l’environnement ; - Partenariat public-
- Inexistence ou inadaptation Privé en matière de
des plans de gestion des GDBM limité ;
DBM dans les structures de - Non-respect du
santé ; principe ‘’pollueur –
- Méconnaissance de payeur’’ ;
certains documents de -
OS 1 : Développement
référence ;
du leadership et de la
- Absence d’évaluation des
gouvernance dans le
prestataires privés de santé
secteur de la santé
sur la gestion des DBM
pour s’assurer du
traitement et de
l’élimination des DBM selon
les normes ;
- Absence ou
dysfonctionnement des
comités chargés de la
GDBM dans les structures
de santé.
La règlementation et la - Insuffisance de diffusion Plan de gestion des DBM
collaboration des textes ; non actualisé ;
intersectorielles sont - Non élaboration des plans Méconnaissance de
insuffisantes dans le de gestion des DBM l’existence des outils et
domaine de la gestion propres aux structures ; textes visant à améliorer
des DBM - Connaissances limitées de les pratiques ;
l’existence des Quantité de DBM produit
référentiels ; inconnue ;
Insuffisance de connaissances Traitement et élimination
des professionnels de santé sur des DBM non adéquats ;
la GDBM
58
- Faible perception des
professionnels de la santé,
de leurs rôles respectifs en
matière de gestion des
DBM ;
- Contractualisation avec
des prestataires privés qui
ont une faible
connaissance des risques
liés à la manipulation des
DBM ;
- Insuffisance de
connaissances des
populations sur les risques
liés aux DBM ;
Le contrôle et le suivi - Faible allocation de budget - Absence de
évaluation de la gestion pour la réalisation des méthodologie
des DBM sont activités de GDBM ; standard de tenue des
insuffisants - Inexistence d’indicateurs statistiques sur la
clés sur la gestion des DBM gestion des déchets
y compris le niveau biomédicaux ;
communautaire - Absence de rapport
d’activités sur la
OS 6 : Amélioration de
gestion des DBM dans
la gestion du système
les structures de
d’information sanitaire
soins ;
- Absence des données
de gestion DBM dans
la plateforme ENDOS ;
- Insuffisance dans la
planification des
activités de gestion
des DBM
59
Annexe 2 : Déchets biomédicaux
1. Déchet
Un déchet est le résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, ainsi
que tout matériau, substance, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou
que son détenteur destine à l'abandon.
60
balayures, cendres d’incinération, déchets de bâtiments tels que les restes de démolition,
les sciures, le bois, le plâtre, le ciment, les tôles, la ferraille, les tuyaux, les fils électriques,
le papier d’emballage stérile.
- Catégorie 12 : les déchets de verrerie, à savoir les flacons vides en verre, petit matériel
de laboratoire.
61
Annexe 3: Analyse des parties prenantes en matière de gestion des déchets
biomédicaux du plan triennal de gestion des DBM 2022-2024
Eléments d’analyse
Parties prenantes Domaines d’importance et
Importance Influence
Domaines d’influence
Niveau central Forte Forte Règlementation
ministère de la Contrôle
santé Equipements
Ressources humaines
Plaidoyer pour le financement,
équipement, ressource humaine
Formations Forte Faible Production, stockage et élimination
sanitaires des DBM
Ministère Forte Faible Règlementation
environnement Contrôle
Ministère de l’eau Forte Faible Règlementation
Contrôle
Protection des bassins, barrages et
cours d’eau
ONEA Forte Faible Réseau des égouts
Réseau distribution d’eau y
compris forage
Réseau des sites de traitement des
eaux usées
Directions Faible Faible Appui technique
déconcentrées et
décentralisées du
ministère de la
santé
Conseils régionaux Forte Faible Règlementation
Contrôle
Choix et aménagement des sites
Conseils Forte Faible Règlementation
municipaux Contrôle
Choix et aménagement des sites
sur le territoire régional
Associations locales Faible Faible Actions citoyennes
ONG et PTF Forte Forte Appui technique et financier,
équipement Plaidoyer
Mobilisation
Orientation
62
Annexe 4: Caractéristiques techniques incinérateurs semi-électrique pour HD/CMA
(35Kg de DBM/h)
63
Annexe 6: Caractéristiques techniques d’incinérateurs pour CM et CSPS
Annexe 7: Liste des acteurs interviewés pendant l’enquête de la collecte des données
du plan
64