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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL


REGLEMENT

-SOMMAIRE-

TITRE IDISPOSITIONSGÉNÉRALES........................................................................5

TITREIICONTRAINTES.........................................................................................15

CHAPITRE ISERVITUDESADMINISTRATIVES....................................................15

CHAPITRE II PROTECTION DES SITES ETDEL’ENVIRONNEMENT.....................16

CHAPITRE III RISQUES NATURELSETTECHNOLOGIQUES.................................16

SECTION IRISQUESNATURELS..................................................................17

SECTION IIRISQUESTECHNOLOGIQUES....................................................20

TITRE III AMÉNAGEMENT ET UTILISATIONSDUSOL.............................................22

CHAPITRE I STRUCTURATIONDUTERRITOIRE................................................22

SECTION I CLASSEMENT ET QUALIFICATIONDESSOLS..............................22

SECTION IISTRUCTUREÉCOLOGIQUE........................................................24

DIVISION I STRUCTUREECOLOGIQUEFONDAMENTALE.........................24

DIVISION II STRUCTUREÉCOLOGIQUEINTÉGRÉE................................27

SECTION III RÉSERVEAGRICOLEFONDAMENTALE.....................................28

SECTION IVAGRIPARC URBAIN.................................................................28

SECTION VSYSTÈME URBAIN....................................................................30

CHAPITRE II DISPOSITIONSURBANISTIQUESCOMMUNES...............................31

CHAPITRE IIISECTEURSD’URBANISATION.......................................................33

SECTION IDISPOSITIONSGÉNÉRALES........................................................33

SECTION IISECTEURURBANISÉ.................................................................34

DIVISION IDISPOSITIONSGÉNÉRALES.................................................34

DIVISION II ZONEURBAINE CENTRALE................................................37

DIVISION III ZONEURBAINEMULTIFONCTIONNELLE............................41

DIVISION IV ZONE URBAINE PRÉCAIREÀRECONVERTIR......................43

DIVISION VZONED’ACTIVITESECONOMIQUES......................................46

DIVISION VI ZONED’INDUSTRIEEXTRACTIVE......................................48

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REGLEMENT

DIVISION VII ZONED’OCCUPATIONTOURISTIQUE................................49

DIVISION VIIIZONEVERTE...................................................................51

DIVISION IX ZONE ÀUSAGESPÉCIAL....................................................53

SECTION III SECTEUR À URBANISER ETD’URBANISATIONFUTURE..............54

DIVISION IDISPOSITIONSGÉNÉRALES.................................................54

DIVISION II ZONEURBAINECENTRALE................................................54

DIVISION III ZONEURBAINEMULTIFONCTIONNELLE.............................56

DIVISION IV ZONED’ACTIVITÉSÉCONOMIQUES....................................58

DIVISION V ZONED’OCCUPATIONTOURISTIQUE...................................59

DIVISION VIZONE VERTE....................................................................61

DIVISION VII ZONE ÀUSAGESPÉCIAL...................................................62

CHAPITRE IV SECTEURNONURBANISABLE......................................................63

SECTION IDISPOSITIONSGÉNÉRALES........................................................63

SECTION IIZONE NATURELLE...................................................................64

SECTION IIIZONEAGRICOLE.....................................................................65

SECTION IVZONEAGRO-FORESTIÈRE.........................................................67

SECTION V ZONE D’OCCUPATION PRÉCAIREÀÉLIMINER............................68

CHAPITRE V COULOIRDERÉSERVE.................................................................69

CHAPITRE VI BANDE DEDENSIFICATIONURBAINE..........................................70

TITRE IV TRANSPORTSETACCESSIBILITÉS...........................................................72

CHAPITRE I RÉSEAU DE TRANSPORTSEN COMMUN.........................................72

CHAPITRE IIRÉSEAUROUTIER........................................................................73

CHAPITRE III RÉSEAU DEMOBILITÉ DOUCE...................................................75

CHAPITREIVSTATIONNEMENT........................................................................77

TITRE VESPACEPUBLIC.......................................................................................80

CHAPITRE IESPACEEXTÉRIEUR.......................................................................81

CHAPITREIISOUS-SOL....................................................................................86

CHAPITREIIIBÂTI...........................................................................................88

TITRE VIPATRIMOINECULTUREL..........................................................................91

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CHAPITRE IDISPOSITIONSGÉNÉRALES...........................................................91

CHAPITRE IIDISPOSITIONSSPÉCIFIQUES........................................................92

SECTION I PATRIMOINE CULTUREL PROTEGÉ AU TITRE DELALOI..............92

SECTIONIIPATRIMOINECULTURELREMARQUABLENONPROTEGÉ

AUTITREDELALOI.....................................................................................93

SECTION III SYSTÈMEDEVUES..................................................................94

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Règlement

TITRE I
DISPOSITIONS GENERALES

Article 1-Objectif et champ d’application territorial

1. Le présent règlement constitue l’élément normatif de la révision du Plan directeur


d’aménagement et d’urbanisme de la commune de Jijel, désigné comme « P.D.A.U »

2. Le P.D.A.U est un instrument de planification spatiale et de gestion urbaine qui, sur la


base de la stratégie de développement territoriale et des politiques d’aménagement du
territoire et d’urbanisme, établit le modèle d’organisation spatiale ,les règles et les
critères d’aménagement et de gestion urbanistique auxquels devront obéir l’occupation,
l’utilisation et la transformation du sol sur le territoire couvert.

3. Le P.D.A.U couvre l’ensemble du territoire de la commune de Jijel, conformément à la


délimitation qui figure dans le Plan d’Aménagement.

Article 2 – Portée du règlement

Conformément aux dispositions de l’article 10 de la Loi nº 90-29 du 1er décembre 1990,


modifiée et complétée, relative à l’aménagement et à l’urbanisme, les règlements qui font
partie intégrante des instruments d’aménagement et d’urbanisme, sont opposables aux
tiers. Aucun usage du sol ou construction ne doit se faire en contradiction avec les
règlements d’urbanisme sous peine de sanctions prévues par la loi. Ainsi, les principes et
les normes qui figurent dans le P.D.A.U sont opposables à toutes les actions d’initiative
publique, privée ou coopérative ayant une incidence sur l’occupation, l’utilisation et la
transformation du sol. Les dispositions du présent règlement s’appliquent sans préjudice
de prescriptions prises au titre des législations et réglementations spécifiques notamment
celles relatives :

a) au risque au titre du décret exécutif nº 06-198 du 31 mai 2006 définissant la


réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de
l’environnement
b) aux établissements classés au titre du décret exécutif nº 06-198 du 31 mai 2006
définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de
l’environnement ;
c) aux installations classées au titre du décret exécutif nº 07-144 du 19 mai 2007
fixant la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement ;

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d) aux études et notices d’impact sur l’environnement au titre du décret exécutif nº


07-145 du 19 mai 2007 déterminant le champ d’application, le contenu et les modalités
d’approbation des études et des notices d’impact sur l’environnement ;
e) aux espaces verts au titre de la loi 07-06 du 13 mai 2007 relative à la gestion, à la
protection et au développement des espaces verts. ;
f) aux dispositions de la loi n° 02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la
valorisation du littoral ;
g) aux dispositions de la loi n° 98-04 du 5 juin 2004 relative à la protection du
patrimoine ;
h) aux dispositions relatives aux prescriptions techniques concernant les biens
culturels immobiliers protégés par la loi n° 98-04 du 5 juin 2004 ;
i) aux modalités d’établissement du plan permanent de sauvegarde et de mise en
valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS) au titre du décret exécutif nº 03-324 du 5
octobre 2003 ;

Article 3 – objectifs stratégiques

Le PDAU concrétise la stratégie territoriale définie par la commune de Jijel,


supportée par une vision stratégique qui vise la transformation et le développement
durable de ce territoire, fondé sur de grands objectifs stratégiques

Article 4 – Autres instruments

1. Le P.D.A.U obéit aux options établies par le Schéma national d’aménagement du


territoire (SNAT) 2025, en assurant, au niveau local, la traduction de la politique et les
orientations nationales d’aménagement et de développement durable du territoire.
2. Le P.D.A.U obéit aussi aux options stratégiques nationales définies dans les
schémas territoriaux et sectoriels, notamment :
-le Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT) 2025 de la Région Nord Est ;
-Le Plan d’Aménagement de la Wilaya de Jijel(PAW)
-le Schéma directeur des espaces naturels et aires protégées ;
-le Schéma directeur de l'eau ;
-le Schéma directeur routier et autoroutier ;
-le Schéma directeur ferroviaire ;
- le Schéma directeur aéroportuaire ;
-le Schéma directeur portuaire ;
-le Schéma directeur de développement agricole ;
-le Schéma directeur de développement des activités de la pêche et de l'aquaculture –
-le schéma directeur des réseaux de l'énergie ;
-le Schéma directeur des services et infrastructures de communication,
télécommunication et information ;
-le Schéma directeur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
-le Schéma directeur de la formation ;
-le Schéma directeur d'aménagement touristique ; Schéma directeur de la santé ;

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-le Schéma directeur des biens et des services et grands équipements culturels ;
-le Schéma directeur des zones archéologiques et historiques ;
- le Schéma directeur des sports et des grands équipements sportifs ;
-le Schéma directeur de déploiement spatial industriel ;
- le Schéma directeur de transport ;
-le Schéma directeur des plates-formes logistiques ;
- le Schéma d'aménagement du couloir de l'autoroute Est-Ouest.

3. Le P.D.A.U considère en outre les orientations préconisées par d’autres


instruments de planification, notamment :

a) le Plan national d’actions pour l’environnement et le développement durable


(PNAE-DD) ;
b) le Programme national de gestion des déchets municipaux (PROGDEM) ;
c) le Programme national de gestion des déchets spéciaux (PNAGDES) ;
d) le Plan national de l’eau (PNE) ;
e) le Plan d’aménagement côtier (PAC)
f) le Plan national du Climat (PNC)
g) la Stratégie de développement rural durable (SDRD) ;
h) le Plan national de développement agricole et rural (PNDAR) ;
i) le Plan national de développement forestier (PNDF) ;
j) le Plan national de reboisement (PNR) ;
k) le Plan d’action national de lutte contre la désertification (PNLCD) ;
l) Tant qu’ils n’auront pas été révisés, les Plans d’occupation des sols (POS) effectifs
à la date d’entrée en vigueur du P.D.A.U restent en vigueur et prévalent sur ce Plan.

Article 5 – Composition du plan

1. Le PDAU est composé des éléments suivants :

a) le Rapport d’orientation ;

b) le Règlement, accompagné des annexes qui en font partie ;

c) le Plan d’aménagement, comportant les plans à l’échelle 1/10 000 suivants :

1. Qualification de l’usage du sol ;

2. Structure écologique ;

3. Réserve agricole fondamentale ;

6. Projets structurants ;

d) le Plan de contraintes, comportant les plans suivants :

7. Servitudes ;

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8. Risques naturels et technologiques.

2. Le P.D.A.U est aussi accompagné des éléments suivants :

a) le Plan de l’état de fait ;

b) le Plan d’équipements.

Article 6 – Définitions

Aux fins d’application du présent Règlement, les définitions suivantes sont adoptées :

a) En ce qui concerne les ressources et les valeurs environnementales et les


contraintes :
« Terres ou sols de classe A1 » – Terres d’aptitude élevée, à productivité élevée et à coûts
relativement bas pour l’application soutenue de l’usage agricole, sans limitations ou avec
des limitations mineures de régime de températures, d’épaisseur effective du sol, de
fertilité, de toxicité, de disponibilité en eau du sol, de drainage, de risques d’érosion, de
présence d’affleurements rocheux, de pierres, de terrasse de culture ou de pente.
« Terres ou sols de classe A2 » – Terres d’aptitude modérée, à productivité ou à coûts
modérés pour l’application soutenue de l’usage agricole, sans limitations ou avec des
limitations mineures de régime de températures, d’épaisseur effective du sol, de fertilité,
de disponibilité en eau du sol, de drainage, de risques d’érosion, de terrasse de culture ou
de pente.
« Servitude » – Charge imposée sur un terrain par loi ou par acte administratif, en
bénéfice ou au profit d’une utilité concrète publique de biens nominaux.
« Zones à risque » – Ce sont des zones d’occurrence de dangerosités, qui peuvent mettre
l’occupation du territoire en risque. Il est, ainsi, nécessaire de définir des restrictions
(contraintes) et des procédures préventives, qui peuvent aller jusqu’à l’interdiction de
l’utilisation du sol pour certains types d’occupation. Ces zones peuvent être à risque
élevé, modéré et faible.

b) En ce qui concerne les utilisations et les activités :

« Espace vert à usage collectif » – Ce sont des espaces libres compris comme espaces
extérieurs, situés en milieu urbain, encadrés dans la structure écologique, qui se prêtent à
une utilisation moins conditionnée, à des comportements spontanés et à une
permanence décontractée de la part des usagers. Il comprend notamment : des jardins,
des équipements sportifs à ciel ouvert et des places, à l’exception des terrains privés
attenants.
« Équipement public à usage collectif » – Bâtiments destinés à la prestation de services à
la collectivité (santé, éducation, assistance sociale, sécurité, protection civile, etc.), à la
prestation de services à caractère économique (marchés, foires, etc.) et à la pratique par
la collectivité d’activités culturelles, sportives ou de récréation et de loisirs.

« Équipements scolaires, enseignement supérieur et formation professionnelle » –


Comprend les équipements collectifs qui assurent des activités destinées à la formation

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civique et intellectuelle des individus, à leur acquisition de compétences pour l’exercice


d’activités professionnelles, en vue d’une pleine intégration dans la société.
« Équipements de santé » – Comprend les équipements collectifs qui assurent les activités
destinées à la promotion de la santé et à la prévention de la maladie, tout comme à la
prestation de soins de santé, ces activités pouvant être prestées en régime ambulatoire
ou en régime d’hospitalisation.
« Équipements d’action sociale » – Comprend les équipements collectifs qui assurent les
activités destinées à promouvoir le bien-être et le développement des individus, des
familles et de la communauté, intervenant sur des domaines spécifiques et promouvant
des réponses sociales aux publics-clé, eux aussi, spécifiques, en général, plus vulnérables
ou dans une situation de risque plus grave d’exclusion sociale.
« Équipements sportifs » – Comprend les équipements collectifs qui assurent les activités
destinées à la diffusion et à la pratique, formelle et informelle, de l’activité physique et
sportive dans diverses modalités.
« Équipements culturels » – Comprend les équipements collectifs qui assurent la
production, la diffusion et la conservation de la connaissance, des valeurs et des activités
à caractère culturel.
« Équipements de ville chef lieu de wilaya » – Équipements collectifs à rayonnement
régional, et qui sont aussi essentiels pour l’affirmation et la durabilité de la fonction de
chef lieu de wilaya.
« Équipements de ville polycentrique » – Équipements fondamentaux pour conformer et
soutenir un système urbain polycentrique hiérarchisé et équilibré, doté d’un réseau de
centres avec une offre adéquate d’équipements collectifs. Comme la ville polycentrique a
besoin de considérer différents niveaux de centralité urbaine, il faut aussi procéder à des
ajustements des réseaux d’équipements.
« Équipements de ville proximité » – Équipements collectifs à rayonnement local ayant
une importance fondamentale dans les cadres de vie du quotidien de la population et
proches de leurs utilisateurs, créant ainsi une couverture territoriale effective.
« Usages dominants » – Ces sont des usages, qui constituent la vocation préférentielle
d’utilisation du sol, pour chaque catégorie ou sous-catégorie d’utilisation du sol.
« Usages complémentaires » – Ce sont des usages non intégrés aux usages dominants,
mais dont la présence concours à la valorisation ou au renforcement de ces derniers.
« Usages compatibles » – Ce sont des usages qui, même s’ils ne s’articulent pas
nécessairement avec les usages dominants, peuvent s’associer à ceux-ci, moyennant
l’accomplissement des conditions prévues par ce règlement et garantes de cette mise en
compatibilité.
« Usage d’équipement » – Ce sont des aires destinées à la provision de biens et de
services destinés à la satisfaction des besoins collectifs des citoyens, notamment dans les
domaines de la santé, de l’éducation, de la culture et du sport, de la justice, de la sécurité
sociale, de la sûreté publique et de la protection civile ;
« Usage de production agricole » – Ce sont des aires affectées à la conception, à la gestion
et à l’usage de l’espace cultivé et de l’espace sylvestre, et qui sont compatibles avec les
usages urbains restants, permis pour les sous-catégories de secteur.
« Usage de tourisme » – Comprend les entreprises touristiques et les services
complémentaires, tout comme les équipements à caractère ludique.

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« Usage résidentiel » – Comprend les aires affectées à la résidence unifamiliale et


collective, y compris les installations résidentielles spéciales (établissements de logement
local et des résidences destinées à des étudiants ou à des personnes du troisième âge,
qui, en fonction de la dimension de la surface et des services fournis, manifestent une
compatibilité spéciale avec l’usage résidentiel).
« Usage industriel » – Comprend les aires affectées aux activités industrielles, encadrées
par une législation spécifique, aux entrepôts associés, aux services complémentaires et
aux infrastructures d’appui.
« Usage logistique » – Comprend les aires affectées à : − des centres de logistique et de
distribution alimentaire avec intégration des dimensions de marché de gros, des activités
d’entrepôt, de distribution et de gestion du transport de marchandises, des services
d’appui à la production et à la commercialisation et des activités complémentaires, y
compris les services communs ;
− Des centres de logistique industrielle avec intégration des dimensions d’entrepôt, de
distribution, de gestion du transport et de commercialisation de matières premières et de
produits transformés, des services d’appui à la transformation et à la commercialisation et
des activités complémentaires, y compris les services communs ;
− Des centres de logistique internationale, notamment fondés sur la création
d’infrastructures et d’équipements performants et compétitifs dans un contexte de ports
secs.
« Usage micro-logistique ou logistique urbaine » – Comprend les zones situées au sein du
périmètre urbain, destinées à la localisation d’établissements logistiques, qui requièrent
une grande proximité aux centres de consommation pour des raisons environnementales
et de rationalisation de l’activité et des déplacements, assurant le transport, l’entretien et
le stockage de marchandises, la gestion de stocks, des déchets ainsi que les services de
livraison à domicile.
« Usage tertiaire » – Comprend les aires affectées au commerce et aux services, à
l’exclusion des zones affectées à l’usage logistique. c) En ce qui concerne les paramètres
urbanistiques et d’exécution : « Alignement » – Ligne définie par l’intersection des plans
verticaux des façades, des murs ou des clôtures, avec le plan horizontal des voies de
circulation adjacentes.
« Annexe » – Construction destinée à un usage complémentaire par rapport à celui de la
construction principale, comme, par exemple, un garage et ses rangements.
« Voirie » – Habituellement désignée sous le nom de rue ou avenue, il s’agit de toute voie
de circulation dans l’espace urbain, pouvant être qualifié comme routière ou piétonnière,
conformément au type d’utilisation, et publique ou privée suivant son type d’usage ou
son titre de propriété.
« Coefficient d’occupation du sol (COS) » – Utilisé pour déterminer la densité de
construction permise, c’est le rapport exprimant le nombre de mètres carrés de plancher
hors œuvre nette susceptibles d'être construits par mètre carré de sol de la surface de
terrain.
« Coefficient d’emprise au sol (CES) » – Utilisé pour limiter la quantité de sol occupée par
la construction, c’est le rapport entre la surface qui correspond à la projection verticale
hors œuvre de la ou des constructions au sol sur la surface de la parcelle de terrain. La
surface de plancher hors œuvre nette inclut la projection des porte-à-faux de moins de

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1,2 mètre. Les ouvrages partiellement enterrés, non destinés à l’usage d’habitation et
dont la terrasse est accessible, ne sont pas compris dans la surface deplancher hors œuvre
si le niveau de la terrasse ne se situe pas à plus de 0,2 mètre au-dessus de la côte la plus
haute du terrain naturel au droit de l’ouvrage.
« Coefficient d’imperméabilisation du sol (CIS)» – Utilisé pour limiter la quantité de sol
imperméabilisé par la construction, c’est le rapport entre les surfaces imperméables et la
superficie totale de la parcelle de terrain.
« Façade » – Correspond aux faces verticales de construction sur rue ou sur les espaces
publics et privés. Il s’agit de distinguer la façade principale (où se situe l’entrée principale),
les façades latérales, gauche et droite, et la façade arrière.
« Hauteur des constructions » – Correspond à la hauteur de la construction mesurée en
mètres ou en nombre de niveaux. Pour déterminer la hauteur de la construction, la cote
de référence correspond à la moyenne de la cote la plus élevée et de la cote la plus basse
du terrain d’emprise de la construction. La hauteur des constructions est définie par la
cote du point le plus élevé de la construction, qu’il soit ou non habitable, à l’exception des
saillies techniques (souches de cheminée et d’aération, abri de machinerie d’ascenseurs,
cages d’escalier et buanderie), dont la surface utile n’excède pas dix (10) mètres carrés.
Pour déterminer le nombre de niveaux, il faut inclure les niveaux partiellement enterrés,
dont plus du tiers du volume est au-dessus du sol, ainsi que les constructions sur terrasses
à l’exception des machineries d’ascenseur, des cages d’escaliers et des buanderies dont la
surface utile n’excède pas dix (10) mètres carrés. La hauteur d’un niveau correspond à
une hauteur libre sous plafond maximale. Au-delà de cette hauteur le volume doit être
considéré comme équivalent à deux niveaux ou plus. Dans le cas de constructions à usage
d’habitation ou de dépendance, la hauteur libre minimale et maximale d’un niveau est
respectivement fixée à 2,70 et 3,50 mètres. Dans le cas d’une construction pour un autre
usage, la hauteur libre maximale est fixée à 4,50 mètres.
« Lot » – Surface de terrain qui confine avec l’espace, destinée à la construction et qui
résulte d’une opération de lotissement.
« Travaux de construction » – Travaux de création de nouveaux bâtiments.
« Travaux de modification » – Travaux qui donnent lieu à la modification des
caractéristiques physiques d’un bâtiment existant ou d’une de ses fractions, notamment
de la structure résistante respective, du nombre de foyers ou de répartitions intérieures,
ou de la nature ou de la couleur des matériaux de revêtement extérieur, sans
augmentation de l’aire de plancher ou d’implantation ou d’hauteur de la construction.
« Travaux d’agrandissement » – Travaux dont résulte l’augmentation de l’aire de plancher
ou d’implantation, de hauteur ou de volume d’une construction existante.
« Travaux d’amélioration » – Travaux dont la finalité est l’amélioration de la performance
d’une construction, sans modifier la structure et le dessin existant.
« Travaux de conservation » – Travaux destinés à maintenir un bâtiment dans les
conditions existantes à la date de sa construction, de sa reconstruction, de son
agrandissement ou de sa modification, soit spécifiquement des travaux de restauration,
de réparation ou de nettoyage.
« Travaux de démolition » – Travaux de destruction, totale ou partielle, d’un bâtiment
existant. « Parcelle » – Superficie de territoire, physiquement ou juridiquement
autonome, ne résultant pas d’une opération de lotissement.

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« Surface hors œuvre brute (SHOB) » – Elle est déterminée par la somme des surfaces de
plancher de chaque niveau, des surfaces des toitures terrasses, des balcons ou loggias et
des surfaces non closes situées au rez-de-chaussée, y compris l’épaisseur des murs et des
cloisons.
« Surface hors œuvre nette (SHON) » – Elle est déterminée en soustrayant à la surface
hors œuvre brute (SHOB) les surfaces suivantes : − les surfaces des combles et des sous-
sols dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1,80 mètre ; − les surfaces des toitures-
terrasses, des balcons et des parties non closes situées au rez-de-chaussée ; − les surfaces
affectées à l'usage de locaux techniques situés en sous-sol et en combles ; − les surfaces
affectées à l'usage de cave en sous-sol dès lors qu'il n'y ait pas d'ouverture sur l'extérieur
autre que celles destinées à l'aération ; − les surfaces des bâtiments ou des parties de
bâtiments aménagés en vue du stationnement de véhicules (garage) ; − les surfaces des
bâtiments affectés à l’entrepôt des récoltes, des animaux ou du matériel agricole.
« Surface d’imperméabilisation (SI) » – Correspond à la valeur exprimée en mètres carrés,
qui est le résultat de la somme de la surface d’implantation des constructions de tout type
et des surfaces de plancher, revêtues de matériaux imperméables ou qui produisent le
même effet, notamment sur la voirie, sur les stationnements, sur les équipements sportifs
et sur les terrains privés attenants. d) En ce qui concerne les plans, les études et les
données complémentaires : « Étude de caractérisation » – Une étude de caractérisation
(historique, constructive, architecturale, archéologique et décorative) a trait à un
document écrit (illustré ou non) qui décrit, en détail, toutes les matières importantes qui
justifient l’ajustement des interventions proposées.
« Étude de l’impact visuel » – Caractérisée par un ensemble de pièces dessinées,
photographiques et écrites (ou d’autres à ajouter) qui démontrent techniquement le
respect du système des vues, les pièces dessinées devant inclure des représentations
planimétriques, altimétriques et, si cela se justifie, tridimensionnelles, des éléments, des
cotes (mesurages) et des lignes représentatives des enfilades des rues visuelles précises
parmi les éléments, garantissant que leur lisibilité soit claire et précise.
« Étude urbanistique » – Il s’agit d’un ensemble de pièces dessinées, de pièces
photographiques et de pièces écrites (ou d’autres à ajouter), qui doit accompagner la
demande de permis de construire, qui doivent techniquement démontrer l’intégration qui
convient des espaces affectés à la structure écologique et à toutes les utilisations du sol
en présence, contempler la définition du réseau routier cohérent et dûment articulé avec
le réseau routier existant, en respectant les couloirs de circulation et définir l’articulation
et la mise en compatibilité du réseau d’infrastructures urbanistiques, avec définition des
surcharges espérées et des solutions respectives de renforcement et d’optimisation du
réseau général.
« Étude de risque » – Il s’agit d’un ensemble de pièces écrites, de pièces dessinées et de
pièces photographiques (ou d’autres à ajouter), qui doit accompagner la demande de
permis de construction ou de remaniement, et de démontrer, techniquement,
l’acceptabilités des risques identifiés dans les plans de contraintes pour les travaux, ou
l’ensemble des travaux, en analyse, contemplant à peine les types de risques existants et
comprenant la définition des mesures spécifiques, afin de prévenir ou de mitiger les
dommages qui pourront être imposés par les dangers respectifs.

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REGLEMENT

« Plan de structure » – Il s’agit d’un plan qui vise la structuration et l’organisation spatiale
d’une partie déterminée du territoire qui justifie une solution intégrée de planification. Il
peut intégrer un ou plusieurs périmètres urbains et les zones alentours et
complémentaires, devant identifier les principales valeurs naturelles et culturelles, les
conditions et les risques naturels et technologiques, et définir les systèmes et les tracés
structurants (écologique, espace public, accessibilités, transports, stationnement,
assainissement, énergie, télécommunications), l’implantation des grands équipements, la
localisation des fonctions urbaines (résidentielles, tertiaires, logistiques et industrielles),
les paramètres urbanistiques, les zones d’intervention prioritaire et la programmation de
l’exécution sur la base de plans d’occupation du sol, de projets d’intervention urbaine et
d’opérations de lotissement.
« Projet d’espaces extérieurs » – Dispose sur la configuration et le traitement prétendu
pour les espaces extérieurs, à travers l’intégration et la mise en compatibilité
fonctionnelle et esthétique des divers composants, notamment les zones piétonnes, les
zones de circulation automobile, les aires de stationnement, les zones et les éléments
verts, l’équipement signalétique et le mobilier urbain, le patrimoine culturel, les
infrastructures techniques, tout comme les actions de reconversion ou de modification de
cet espace.
« Projet d’intervention urbaine » – Il s’agit d’un projet de modalité simplifiée dont
l’objectif fondamental est de définir les actions de qualification et de (re)dessin de
l’espace public qui assure la valorisation des tracés, des composantes et de l’image de
l’espace public et la résolution des discontinuités du tissu urbain préexistant. Ayant
toujours l’espace public comme épicentre, il peut aussi couvrir des lotissements de
terrains contigus, nécessaires pour garantir le fonctionnement des parties et de
l’ensemble urbain. On doit intégrer les projets des spécialités qui le conditionnent ou qu’il
conditionne.
« Projet structurant » – Le projet structurant est une proposition d’intervention territorial
qui ‘donnent corps’ au modèle territorial préconisé dans la phase stratégique du P.D.A.U
et qui, par leur importance configurent sur le territoire la capacité de servir de levier au
développement et à la mise en œuvre d’autres actions et/ou projets survenant de la
réplication de leurs effets. Ces projets revêtent une importance capitale pour la
matérialisation du modèle du point de vue stratégique et de la politique de gestion du
territoire, induisent à l’ensemble du territoire de la commune de Jijel une dynamisation
plus grande et un développement plus grand de ses dimensions économique et sociale. Ils
justifient, ainsi, la mobilisation prioritaire de ressources de natures différentes.
« Rapport préliminaire » – Rapport sur l’importance et l’évaluation des travaux ou des
interventions dont la réalisation est proposée concernant des biens culturels, élaboré par
un technicien ou par une équipe qualifiée à cet effet. Il comprend : les critères qui fondent
les travaux ou les interventions de reconstruction, d’agrandissement et de conservation
proposés ; l’ajustement des travaux ou des interventions aux caractéristiques de
l’immeuble, étant donné le degré de classement, bien comme l’intérêt culturel qui le
fonde, notamment l’intérêt historique, architectural, artistique, scientifique, social ou
technique ; la compatibilité des systèmes et des matériaux proposés par rapport à ceux
existants ; l’évaluation des bénéfices et des risques des travaux ou des interventions
proposées ; les conséquences des travaux ou des interventions sur le patrimoine

13
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

archéologique ; l’utilisation proposée pour l’immeuble ; la bibliographie et les sources


documentaires importantes dans le cadre des travaux ou des interventions proposés ; et
le relevé photographique ou vidéographique général, de l’ensemble et du détail de
l’intérieur et de l’extérieur.
« Relevé préliminaire (des travaux de démolition totale ou partielle) » – Ensemble de
pièces dessinées, de pièces photographiques et de pièces écrites (ou d’autres à ajouter)
qui décrivent techniquement ce qui doit faire l’objet de démolition, constituant, ainsi, un
document fiable de la préexistence. Les pièces dessinées doivent inclure sur les dessins
des représentations planimétriques, altimétriques et, le cas échéant, tridimensionnelles,
des éléments, des cotes (mesurages) précises des éléments à démolir et à enregistrer,
garantissant que leur lisibilité soit claire et précise.

14
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

TITRE II
CONTRAINTES
CHAPITRE I
SERVITUDES ADMINISTRATIVES

Article 7 – Identification

1. Sur le territoire couvert par le P.D.A.U, les dispositions légales et réglementaires


découlant des servitudes administratives en vigueur, notamment celles identifiées dans le
Plan de contraintes – Servitudes, sont observées quand l’échelle du Plan le permet. Ainsi,
c’est le cas des :
a) Ressources naturelles
− Littoral
− Réseau hydrographique
− Réservoirs
− Champs captant
− Réserves
− Régime général des forêts
− Espaces verts
− Extraction d’inertes
b) Ressources culturelles
− Patrimoine classé
c) Infrastructures de base
− Réseau d’égouts
− Réseau d’eaux
− Réseau électrique (haute et très haute tension)
− Réseau d’oléoducs et de gazoducs
d) Infrastructures de transport
− Réseau routier
− Réseau ferroviaire
− Aéroport et périmètre de protection
− Aérodrome
− Port
e) Planification
− Zones d’expansion des sites touristiques
2. Les dispositions en vigueur, mentionnées au numéro précédent, sont applicables à
toutes les servitudes existantes dans le territoire.

Article 8– Régime

1. Dans les zones couvertes par les servitudes administratives, les régimes juridiques
respectifs en vigueur sont appliqués. Ils prévalent sur la discipline de l’usage, de

15
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

l’occupation et de la transformation du sol, inhérente à la catégorie de secteur et à la


sous-catégorie de secteur établi par le P.D.A.U.
2. Dans les zones couvertes par les servitudes administratives, les actions qui affectent
l’utilisation, l’occupation et la transformation du sol impliquent l’examen des entités avec
des compétences spécifiques prévues par le diplôme qui institue la servitude
administrative en cause.

CHAPITRE II
PROTECTION DES SITES ET DE L’ENVIRONNEMENT

Article 9 – Champ d’application

1. Sur le territoire couvert par le P.D.A.U, les dispositions particulières applicables au


littoral, aux territoires à caractère naturel et culturel et aux terres agricoles à potentialités
élevées ou bonnes, notamment celles qui sont issues de la Loi nº90-29 du 1er décembre,
relative à l’aménagement et l’urbanisme, de la Loi nº02-02 du 5 février, relative à la
protection et à la valorisation du littoral, de la Loi nº98-04 du 15 juin, relative à la
protection du patrimoine culturel et de la Loi nº90-25 du 18 novembre, portant
orientation foncière, sont observées, en fonction de l’échelle et de la nature de cet
instrument.
Les conditions de protection des zones spécifiques du territoire, citées au numéro
précédent, sont assurées moyennant l’application des règles d’utilisation du sol établies
selon les catégories de secteurs et selon les sous-catégories de secteurs définies dans le
P.D.A.U.

CHAPITRE III
RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

Article 10 – Dispositions générales

1. Les dispositions du présent chapitre visent à assurer la prévention contre les risques
naturels et technologiques dans les zones identifiées sur le Plan de contraintes – Risques
naturels et technologiques, sans préjudice des dispositions établies par le plan général de
prévention et par les plans particuliers d’intervention prévus dans la Loi nº04-20 du 25
décembre, relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes.

2. Les dispositions du présent chapitre ont trait aux risques suivants :


a) les séismes ;
b) les mouvements de terrain et les chutes de blocs de pierre ;
c) les inondations ;
d) la surexploitation des ressources hydriques souterraines ;
e) technologiques.

16
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

3. Les zones à risque identifiées sur le Plan de contraintes – Risques naturels et


technologiques ont été classées selon leur degré de risque, désigné comme étant élevé,
modéré et faible, et elles visent à garantir :
a) la protection de la structure bâtie sur cette partie du sol, comme élément fondamental
du développement d’une activité plus sûre ;
b) la préservation d’une partie du sol où l’occupation serait particulièrement dangereuse ;
c) la contribution à la sécurité des personnes et des biens et à un meilleur aménagement ;
d) l’adoption de mesures préventives de gestion qui assurent la sécurité de l’usage du sol.
4. Toute intervention dans ces zones doit assurer le principe de précaution et il doit
vérifier son degré de sécurité conformément aux bonnes pratiques de projet, ajustées au
type de risque en question, respectant les règlements existants spécifiques au moment de
l’analyse, et en accord avec l’intensité du risque spécifiquement évalué.

5. Dans les zones à risque identifiées sur le Plan de contraintes – Risques naturels et
technologiques, de nouvelles constructions destinées à des hôpitaux, des écoles, des
unités de protection civile, des installations des forces de sécurité et des centres
d’opérations de secours sont interdites, sauf si c’est vérifiable moyennant l’élaboration
d’une étude technique accompagnée d’une analyse détaillée, que le risque sur le lieu
d’intervention est acceptable.

SECTION I RISQUES NATURELS

Article 11 – Risque sismique

1. Pour les travaux de construction de bâtiments, d’ouvrages d’art et d’infrastructures de


sous-sol, des mesures de résistance structurelle antisismique doivent être appliquées,
conformément à la législation en vigueur.
2. Les travaux de réhabilitation de bâtiments, d’ouvrages d’art et d’infrastructures de
sous-sol doivent intégrer des solutions de renforcement structurel qui augmentent leur
résistance globale aux forces sismiques et maintenir des conditions structurelles initiales
des bâtiments confinant avec l’espace qui fait l’objet de l’intervention, de façon à garantir
la continuité de cette capacité de résistance, en tenant compte des valeurs patrimoniales
en présence pour chaque intervention.
3. Dans les zones à risque sismique élevé, identifiées sur le Plan de contraintes – Risques
naturels et technologiques, des études complémentaires géologiques, hydrogéologiques,
géotechniques, d’évaluation de la capacité structurelle du bâtiment et/ou de définition de
solutions techniques compatibles avec les caractéristiques de l’espace d’intervention
doivent être sollicitées pour conditionner les ouvrages et les travaux.
4. Dans le cadre de ses compétences, la Commune de Jijel et les organismes directement
responsables doivent promouvoir des études de résistance sismique des bâtiments, étant
donné leur localisation dans la ville, l’époque et le type de construction, proposant les
mesures nécessaires, afin de garantir la sécurité des bâtiments pour toutes les
interventions de modification du bâti existant.
5. Eu égard à la vulnérabilité sismique des sols couverts, les plans d’occupation du sol
doivent fixer des règles concrètes au niveau structurel des bâtiments, de façon à

17
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

augmenter la capacité de résistance globale à l’action des forces horizontales, tout


comme des restrictions aux modifications à l’intérieur des bâtiments et des travées des
façades qui modifient leur résistance structurelle, identifier des espaces publics, des
équipements ou des infrastructures adaptables à l’utilisation temporaire des divers agents
de la protection civile, tout comme garantir les conditions d’accessibilité aux opérations
de secours.

Article 12 – Risque de mouvements de terrain et de chutes de blocs de pierre

1. Dans les zones à risque d’occurrence de mouvements de terrain et de chutes de blocs


de pierre, identifiées sur le Plan de contraintes – Risques naturels et technologiques, le
lotissement et les travaux de construction, d’agrandissement ou de modification de
bâtiments et d’infrastructures sont conditionnés à la présentation d’une étude intégrée,
fondée sur des données géologiques, géotechniques et hydrogéologiques, qui démontre
l’aptitude à l’urbanisation et à la construction dans des conditions de sécurité totale des
personnes et des biens et qui définit la meilleure solution à adopter pour la stabilité de la
zone en cause.

2. Les lotissements et les constructions situées dans des zones à risque d’occurrence de
mouvements de terrain et de chutes de blocs de pierre, qui charrient un risque élevé pour
ses habitants et ses utilisateurs, doivent faire l’objet d’une étude de faisabilité technique
et économique qui prévoit leur démolition et leur relocalisation, à développer par la
Commune de Jijel et par les organismes directement responsables, dans le cadre de leur
compétences.
3. Dans les zones exposées à un risque élevé, l’exécution d’infrastructures publiques et de
dispositifs de protection contre les risques naturels est indispensable, sachant que toute
autre intervention ou opération urbanistique est tributaire de la présentation de l’étude
détaillée du risque qui spécifie les mesures à adopter en matière de protection contre le
risque, les règles de l’art en matière d’aménagement, de terrassement et de construction
devant être respectées.

Article 13 – Risque d’inondations

1. Dans les zones à risques d’inondation, délimitées sur le Plan de contraintes – Risques
naturels et technologiques, il est interdit de :
a) construire ou exécuter des travaux susceptibles d’obstruer le libre passage des eaux
b) créer des dépotoirs, des décharges, des parcs à ferraille ou tout autre dépôt de
matériau ;
c) stocker ou fabriquer des produits chimiques ou biologiques dangereux ;
d) occuper le sous-sol et faire obstacle au drainage de l’eau ;
e) réaliser des aires de stationnement.
2. La construction de routes et de voies ferrées est subordonnée à la présentation du
projet de vidange du cours d’eau traversé qui énonce les mesures pour un drainage
efficace de l’eau et la sauvegarde des conditions de sécurité des personnes et des biens.

18
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

3. Dans les zones à risque d’inondation situées dans les secteurs urbanisés, à urbaniser et
d’urbanisation future, la construction, la modification et l’agrandissement du bâti est
exceptionnellement autorisée, à condition d’être un complément indispensable des
autres constructions et dans l’absence d’une localisation alternative viable.
4. Les cas mentionnés au numéro précédent sont soumis aux conditions suivantes :
a) la présentation de l’étude technique, accompagnée des données hydrauliques et
hydrogéologiques, qui confirme que la construction n’aggrave pas le risque d’inondation
des bâtiments contigus et des alentours ;
b) la cote de niveau des étages inférieurs des bâtiments doit toujours être supérieure à la
cote de crue locale. Il est permis d’utiliser le bâtiment pendant la période de retour.
5. Dans les zones à risque d’inondation fluviale ou côtière, la Commune de Jijel doit,
d’après ses données hydrauliques et hydrogéologiques, conditionner le lotissement et les
travaux de construction, d’agrandissement ou de modification des bâtiments et des
infrastructures, à l’adoption de solutions techniques compatibles avec la libre circulation
des eaux superficielles et souterraines, notamment avec des conditions à l’implantation
des constructions et des limites à la construction de caves.
6. Toutes les occupations des zones inondables, autorisées légalement, doivent connaître
le risque d’inondation et l’imposition de mesures d’atténuation en cas d’inondation.
7. Les aires bâties localisées dans les zones à risques d’inondation, qui charrient un risque
élevé pour leurs habitants et leurs utilisateurs et qui constituent un obstacle sérieux à
l’écoulement des débits, doivent faire l’objet d’une étude de faisabilité technique et
économique qui prévoit leur démolition et leur relocalisation, à développer par la
Commune de Jijel et par les organismes directement responsables, dans le cadre de leurs
compétences.
8. Les secteurs construits situées dans des zones à risques d'inondation, qui comportent
un risque modéré à leurs habitants et les utilisateurs et constituent un obstacle à
l'écoulement des cours d'eau, doivent faire l’objet d’une vérification technique et
économique qui prévoit la nécessité éventuelle d'un renforcement de certaines parties de
la structure, laquelle vérification doit être développée par la Commune de Jijelet les
organismes directement responsable, de par leurs pouvoirs.
9. Les secteurs construits situés dans des zones de risques d'inondation, qui comportent
un faible risque pour ses habitants et les utilisateurs, et ne gênent pas l'écoulement des
eaux, doivent faire l’objet d’une évaluation sommaire de la nécessité d'études
supplémentaires pour être menée par la Commune de Jijel et organismes directement
responsables, de par leur compétence.
10.Les limites des zones à risque d’inondation identifiées dans le Plan de contrainte -
Risques naturels et technologiques sont ouverts à une révision dans le cadre de
l’élaboration des plans de structure ou des plans d’occupation des sols, sur présentation
d'une étude technique, ainsi que les données hydrauliques et hydrogéologiques, justifiant
la nouvelle délimitation.
11.Pour chaque intensité du risque d'inondation identifiée dans le Plan de contrainte -
Risques naturels et technologiques, des études supplémentaires des systèmes
hydrauliques servant à évaluer la capacité structurale du bâtiment et/ou définir des
solutions techniques compatibles avec le type d'occupation et d’utilisation nécessaires,

19
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

compte tenu des caractéristiques de l'écoulement dans les zones inondées, comme les
profondeurs et les vitesses d'écoulement des eaux.
12. L'alinéa précédent est applicable dans les conditions suivantes:
a) lorsque la multiplication de la vitesse d’inondation (m) par sa vitesse de propagation en
(m/s) est supérieure à 1 (un) cet espace est très dangereux et incompatible avec les zones
piétonnes ;
b) si le résultat de la multiplication précédente est inférieur à 0,5, il est acceptable pour
des inondations temporaires.
c) pour les valeurs intermédiaires, des recommandations spécifiques doivent être
préparés pour son occupation.

Article 14 – Risque de surexploitation des ressources hydriques souterraines

1. Dans les zones à risque de surexploitation des ressources hydriques souterraines,


identifiées sur le Plan de contraintes – Risques naturels et technologiques, l’occupation
urbaine doit, sous peine de déchéance, être accompagnée de systèmes généraux
d’approvisionnement en eau et d’assainissement qui limitent l’utilisation des ressources
hydriques souterraines et qui protègent les eaux souterraines de la contamination par des
effluents domestiques et industriels.
2. Sont exclues de l’imposition mentionnée au numéro précédent les constructions isolées
destinées à l’usage résidentiel, industriel et d’entrepôt, qui, pour des raisons impératives
ayant trait aux besoins spécifiques de localisation et par l’absence d’infrastructures
générales, peuvent recourir à des systèmes autonomes d’approvisionnement en eau et
assainissement.
3. Dans les cas identifiés au numéro précédent, le permis de construction et/ou
d’utilisation est conditionné par un permis préliminaire émis par l’Agence Nationale des
Ressources Hydrauliques, qui valide le projet de traitement des effluents et de captation
souterraine de l’eau.

SECTION II
RISQUES TECHNOLOGIQUES

Article 15 Risques technologiques

1. La construction de nouvelles zones résidentielles et touristiques est interdite dans les


zones de risque technologique identifiées dans le Plan de contraintes – Risques naturels et
technologiques. Cette interdiction perd tout effet, en cas d’élimination/délocalisation de
la source du risque.
2. Est obligatoire l’'inclusion dans le projet des études spéciales de faisabilité et
d'établissement des limites spéciales de sécurité aux alentours des structures et
bâtiments destinés à la concentration élevée de personnes quand elles sont localisées
dans le voisinage des zones de risque technologique, notamment les lieux de culte, les
stades sportifs, les édifices publics comme les hôpitaux et les lieux d’enseignement, ainsi
que pour leurs parkings automobiles et toutes autres structures associées.

20
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

3. Pour ces structures, il est obligatoire d'inclure des études et des améliorations de
l’accessibilité locale dans le projet, y compris aussi, l’évacuation rapide et aisée du
publique et des voitures privées, ainsi que, en sens inverse, l’accès rapide des moyens de
lutte contre les incendies et les explosions.
4. La construction de toute nature, en surface ou en sous-sol, au voisinage du réseau des
pipelines de gaz naturel ou du pétrole, ainsi que du réseau du gaz ménager, doit prendre
en compte ce voisinage dangereux, pour éviter tout accident d’incendie et d’explosion.
5. Les secteurs construits situés dans les zones à risque technologique, identifiées dans le
Plan de contraintes – Risques naturels et technologiques, doivent faire l’objet d’une étude
de faisabilité technique et économique, dans un délai de cinq ans, dès l’entrée en vigueur
du présent Règlement, qui évalue le besoin d’application de mesures de
minimisation/plans de contingence ou de leur démolition et de mesures de relogement à
entreprendre par la Commune de Jijel et organismes directement responsables, en vertu
de leurs compétences.
6. La Commune de Jijel doit établir, dans un délai de cinq ans, dès l’entrée en vigueur du
présent Règlement, dans un programme de délocalisation progressive des industries ou
des activités les plus dangereuses sous ce risque, de l’intérieur des périmètres urbains
vers des zones moins peuplées ou dégagées, permettant l’accès rapide des moyens de
lutte contre les incendies et les explosions.

21
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

TITRE III
AMÉNAGEMENT ET UTILISATIONS DU SOL

CHAPITRE I
STRUCTURATION DU TERRITOIRE

SECTION I CLASSEMENT ET QUALIFICATION DES SOLS

Article 16 – Classement des sols

1. Le classement des sols de la commune de Jijel traduit l’option de planification


territoriale qui détermine la destination de base des terrains, reposant sur la distinction
fondamentale entre les espaces d’urbanisation et les espaces non urbanisables qui, aux
fins d’occupation, d’utilisation et de transformation du sol s’organisent selon les
catégories de secteurs suivantes :
a) Secteur urbanisé ;
b) Secteur à urbaniser ;
c) Secteur d’urbanisation future ;
d) Secteur non urbanisable.
2. Le secteur est une fraction continue du territoire communal pour laquelle sont prévus
des usages généraux du sol et des échéances d’urbanisation fixées, dans le cas des trois
premières catégories de secteurs définies ci-dessus, dits d’urbanisation aux fins
d’interprétation et d’application du présent règlement

. Article 17 – Qualification du sol

1. La qualification du sol de la commune de Jijel s’opère moyennant la désagrégation


des catégories de secteurs identifiés dans l’article précédent en sous-catégories de
secteurs établies sur la base de l’usage ou de l’ensemble des usages dominants, auxquels
sont associés des usages complémentaires à ceux-ci, et aussi, d’autres usages qui sont
compatibles avec les premiers.
2. Les usages mentionnés à l’article précédent constituent dans leur ensemble les usages
courants du sol dans chaque sous-catégorie de secteur, ils reflètent le profil fonctionnel et
l’orientation opérative pour la gestion des actions qui y surviennent.
3. La qualification des sols destinés à l’urbanisation, intégrés dans les secteurs urbanisé, à
urbaniser et d’urbanisation future, respecte les finalités du processus d’urbanisation et les
principes de multifonctionnalité des périmètres urbains, de la mise à niveau et de
l’intégration des usages, de l’équilibre écologique, de la sauvegarde et de la valorisation
des ressources et des valeurs naturelles, environnementales, culturelles et paysagères.

22
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

4. La qualification des sols non urbanisables, intégrés au secteur non urbanisable,


respecte la vocation de l’espace rural et vise sa mise à profit durable sur la base de
fonctions de production agricole et forestière, d’exploitation des ressources géologiques,
de conservation des ressources naturelles, environnementales, culturelles et paysagères,
bien comme d’autres fonctions indispensables à l’équilibre de l’espace rural et des
populations qui y habitent.

5. Le secteur urbanisé est qualifié grâce aux sous-catégories de secteurs suivantes :


a) Zone urbaine centrale ;
b) Zone urbaine multifonctionnelle ;
c) Zone urbaine précaire à restructurer et densifier ;
d) Noyaux résidentiels épars ;
e) Zone d’activités économiques ;
f) Zone d’occupation touristique ;
g) Zone verte :
− Zone verte de protection ;
− Zone verte de loisirs et production ;
h) Zone à usage spécial.

4. Le secteur à urbaniser est qualifié grâce aux sous-catégories suivantes de


l’espace :
a) Zone urbaine centrale ;
b) Zone urbaine multifonctionnelle ;
c)Zone urbaine précaire à restructurer et densifier
d) Zone d’activités économiques ;
e) Zone d’occupation touristique ;

7. Le secteur d’urbanisation future est qualifié par la sous-catégorie de secteur de la zone


urbaine multifonctionnelle.
8. Le secteur non urbanisable est qualifié grâce aux sous-catégories de secteur suivantes :
a) Zone naturelle ;
b) Zone agricole ;
c) Zone agro-forestière ;
d) Zone naturelle (Lacs et Réservoirs) ;
e) Zone d’occupation précaire à éliminer.
9. Le couloir de réserve est également identifié, en tant que sous-catégorie de secteur
transversal aux secteurs identifiés aux numéros précédents. Il intègre les zones affectées
aux infrastructures routières, dont :
a) le couloir de réserve correspondant aux voies existantes, auxquelles est associée une
servitude administrative, la zone occupée par les infrastructures dotées d’une expression
territoriale étant définie à l’échelle sur le Plan d’aménagement – Qualification de l’usage
du sol ;
b) le couloir de réserve issue d’une option de planification, visant à garantir la réserve de
l’espace en vue de la future implantation des infrastructures routières, même sans
l’association d’aucune servitude.

23
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Article 18 – Ajustements aux limites des catégories et des sous catégories de secteur

1. Les limites des catégories de secteurs et des sous-catégories de secteur, définies dans le
Plan d’aménagement – Qualification de l’usage du sol, pourront être ajustées, dans le
cadre de l’élaboration de plans de structure et de plans d’occupation des sols, à condition
qu’elles ne compromettent pas l’intégrité de la structure écologique et de la réserve
agricole fondamentale et qu’elles ne contrarient pas les dispositions découlant des plans
de contraintes.
2. Dans tous les cas, il doit justifier cet ajustement aux limites :
a) par le changement de l’échelle cartographique ;
b) par des limites cadastrales ;
c) par des limites physiques identifiables.

SECTION II STRUCTURE ÉCOLOGIQUE

Article 19 Champ d’application et objectifs

1. La Structure écologique de la commune de Jijel poursuit les objectifs d’assurer la


continuité et la complémentarité des systèmes naturels, la durabilité écologique du
territoire, les fonctions des systèmes biologiques, la biodiversité, la valorisation du
patrimoine paysager, le confort bioclimatique et la sauvegarde des zones à risque.
2. La Structure écologique de la commune de Jijel intègre des zones publiques et privées
et elle se concrétise, d’une part, par l’application du régime associé à chacune des
catégories de secteur et des sous-catégories de secteur, établies dans le P.D.A.U, qu’elle
couvre et, d’autre part, par l’ensemble de projets structurants spécifiques insérés dans les
unités opératives de planification et de gestion identifiées au Titre VII de ce Règlement.
3. La Structure écologique de la commune de Jijel est constituée de la structure
écologique fondamentale et par la structure écologique intégrée.

DIVISION I
STRUCTURE ECOLOGIQUE FONDAMENTALE

Article 20 – Objectifs et composition

La Structure écologique fondamentale, signalée dans le Plan d’aménagement – Structure


écologique, a pour objectif d’assurer la protection du littoral, la durabilité du cycle d’eau,
la prévention des risques naturels et la protection de la forêt et des paysages protégés et
singuliers, au moyen d’un système de couloirs de liaison entre des zones fondamentales
et d’un système de couloirs de mobilité douce, capables de garantir la continuité et

24
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

l’articulation des systèmes naturels fondamentaux de la commune de Jijel et de ceux-ci


avec les wilayas voisines

1. La Structure écologique fondamentale est composée de trois grandes catégories


qui agrègent des systèmes et des typologies distinctes, mais complémentaires :
a) les Couloirs écologiques fondamentaux – supportés par le système humide et littoral et
qui intègrent les grands systèmes naturels – réseau hydrique, zones inondables et zones
côtières ;
b) les Zones écologiques fondamentales – qui intègrent les espaces d’importance
écologique, particulièrement les paysages singuliers, les forêts de protection existantes et
leur extension, les parcs périurbains et les réserves cynégétiques et de chasse ;
c) les Zones de couloirs fondamentaux – supportées par les systèmes de mobilité qui
intègrent les couloirs verts implantés dans les espaces couloirs des principaux réseaux
routier et ferroviaire.
3. La Structure écologique fondamentale intègre les couloirs, les zones et les couloirs
fondamentaux existants, qui se trouvent, actuellement, stabilisés et consolidés, bien
comme ceux qui, ne se trouvant ni stabilisés ou consolidés, devront constituer des
réserves pour le renforcement de la continuité et de la complémentarité des systèmes
naturels et pour la sauvegarde de la biodiversité et des valeurs naturelles et paysagères.

Article 21 – Couloirs écologiques fondamentaux

1. Les couloirs écologiques fondamentaux établissent les grandes liaisons de la structure


écologique régionale à travers le système humide qui englobe les sous-systèmes hydrique
et littoral qui constituent des systèmes structurants de requalification du territoire de la
commune de Jijel.
2. Le système humide comprend le sous-système hydrique constitué des principaux cours
d’eau, des zones adjacentes, des bassins versants et des lacs et du sous-système littoral
qui inclut la bande côtière et les îles.
3. La matrice structurante des couloirs écologiques fondamentaux est constituée de
l’oued kissir et de ses affluents takielt et taznat,de l’oued el kantara et ses affluents les
oueds ksara ,el kella et mdini ; et enfin l’oued mencha et dont les affluents sont les
oueds : l’oued bouradjah,l’oued khat bouzene et l’oued boumehris.
4. Les couloirs écologiques fondamentaux constituent des zones libres qui assurent la
décompression du système urbain, la construction de ces zones étant conditionnée à
l’entretien de leur intégrité en tant que continuum écologique.
5. Les projets de construction d’accessibilités et d’infrastructures linéaires doivent
toujours assurer, efficacement et sans restriction, la continuité des couloirs écologiques
fondamentaux et des flux qui leur sont associés.
6. Pour les cours d’eau principaux et secondaires, sans préjudice du régime de servitude
du domaine hydrique, une zone adjacente d’une largeur, de chaque côté de la marge, de
50 et de 25 mètres respectivement, est définie. Il s’agit d’une zone de protection non
aedificandi où, à peine, les actions suivantes sont permises :

25
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

a) la construction de ponts, de pontons et d’ouvrages hydrauliques en vue de la


régularisation des débits, y compris le désensablement, la stabilisation des berges et des
bassins de rétention ;
b) la construction d’infrastructures d’approvisionnement en eau, de drainage et de
traitement d’eaux usées, y compris le réseau linéaire et les organes respectifs ;
c) la construction d’infrastructures énergétiques, excepté des sous stations ;
d) la construction d’équipements et d’appuis à l’activité de la navigation de plaisance dans
des eaux intérieures ;
e) l’amélioration des voies et des chemins sans nouvelles imperméabilisations ;
f) l’ouverture de sentiers et de chemins piétonniers et cyclables destinés à la récréation et
aux loisirs, à l’éducation à l’environnement et à l’appropriation de la nature.
7. Dans la zone adjacente, il faut assurer le rétablissement des structures de végétation
adaptées aux conditions édapho-climatiques.
8. Dans les situations existantes, d’étranglements ponctuels ou continus, comme le
tamponnement de lignes de drainage et les occupations bâties, la Commune de Jijel doit
développer des programmes d’action spécifiques qui éliminent progressivement les
obstacles à la continuité des systèmes naturels ou qui établissent des mesures de
minimisation des impacts produits par ces structures et/ou activités en cas d’entretien.

Article 22 – Zones écologiques fondamentales

1. Les Zones écologiques fondamentales comprennent les zones prioritaires pour la


conservation de la nature d’importance internationale et nationale, en plus de celles
considérées de grande importance au niveau régional et local, constituant, dans leur
ensemble, un réseau fondamental de zones naturelles ou semi-naturelles dont la
protection doit être assurée de façon à préserver la diversité et la richesse du patrimoine
naturel de la commune de Jijel.
2. La matrice structurante des Zones écologiques fondamentales est constituée des forêts
de protection, des bois de protection, des parcs périurbains, des réserves cynégétiques et
de chasse et des paysages protégés et singuliers de la zone forestière situé au sud-ouest
de la commune et les massifs montagneux
3. Les Zones écologiques fondamentales remplissent une fonction de protection des
écosystèmes et de la biodiversité, en admettant le développement dans ces zones de
fonctions complémentaires, notamment de récréation, d’éducation à l’environnemental,
de recherche scientifique et de pratique sportive.

Article 23 – Zones de couloirs fondamentaux

1. Les Zones de couloirs fondamentaux constituent des zones d’encadrement paysager et


de protection, destinées à servir de protection physique, visuelle et sonore ou à garantir
l’encadrement des voies panoramiques et des différents usages en marge des couloirs
routiers et ferroviaires.
2. Les Zones de couloirs fondamentaux sont constituées de zones libres et non bâties de
caractère naturel, dotées d’un couvert végétal et majoritairement perméable, où

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

l’installation de structures d’entretien, de protection sonore et de protection physique,


tout comme de circuits de mobilité douce dûment compatibles avec les critères de
sécurité routière et ferroviaire est permise.
3. Les règles d’utilisation du sol appliquées à ces zones sont celles établies pour la Zone
verte et pour le couloir de réserve.

DIVISION II
STRUCTURE ÉCOLOGIQUE INTÉGRÉE

Article 24 – Objectifs et composition

1. La Structure écologique intégrée s’articule avec la Structure écologique fondamentale,


en ayant pour objectif d’assurer la relation entre les systèmes naturels et culturels et le
milieu urbain.
2. La Structure écologique intégrée est composée d’espaces extérieurs d’encadrement des
zones bâties et d’éléments patrimoniaux des zones urbaines, remplissant une fonction
d’articulation spatiale de ces zones en vue de la sauvegarde et de la valorisation des
systèmes naturels au sein de l’espace urbain dans une perspective d’utilisation ludique de
la population.

Article 25 – Espaces extérieurs d’encadrement des zones bâties

1. Les espaces extérieurs d’encadrement des zones bâties comprennent les espaces
extérieurs à usage public, notamment les esplanades, les jardins publics, les places, les
promenades et les boulevards, tout comme les terrains attenants privés, contribuant à la
continuité de la structure écologique à travers l’installation d’espaces perméables et
d’axes arborés.
2. Dans les espaces extérieurs d’encadrement des zones bâties à usage public, hormis une
disposition contraire établie dans le présent règlement, l’édification n’est pas permise, si
ce n’est d’équipements d’appui à la récréation et aux loisirs, bien comme des kiosques,
des structures mobiles et des aires de stationnement en sous-sol, au cas où la
construction ne compromette pas les éléments patrimoniaux à protéger.
3. Les conditions d’entretien des espaces extérieurs d’encadrement des zones bâties
existantes doivent être assurées, tout comme les conditions de retrait progressif des
constructions précaires et illicites situées sur les terrains attenants privés.

Article 26 – Axes arborés

1. Les axes arborés intègrent les axes piétonniers et routiers à usage public, étant
caractérisés par des systèmes linéaires qui assurent la continuité de la structure
écologique, contribuant à la qualification de l’espace public, en vue de l’amélioration de la
qualité environnementale et du confort des déplacements notamment par le biais de
l’ombrage.

27
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

2. Les conditions d’entretien des axes arborés existants doivent être assurées et toute
intervention sur ces axes doit prendre en considération l’entretien et la consolidation des
alignements arborés plantés en fosse ou en parterre.
3. Les nouveaux axes arborés doivent obligatoirement être implantés dans les trottoirs ou
dans l’axe des voiries, sans préjudice des conditions d’accessibilités.
4. Les nouveaux axes arborés doivent être définis dans le cadre de l’élaboration des plans
de structure, des plans d’occupation des sols, des projets d’intervention urbaine et des
opérations de lotissement.

SECTION III
RÉSERVE AGRICOLE FONDAMENTALE

Article 27 – Champ d’application et objectifs

1. La réserve agricole fondamentale de la commune de Jijel correspond à l’ensemble des


zones qui en matière agro-climatique, géomorphologique et pédologique présentent une
plus grande aptitude pour l’activité agricole, visant :
a) La protection du sol, comme élément fondamental pour le développement de l’activité
agricole ;
b) La préservation d’une ressource nationale d’importance élevée pour les générations
futures ;
c) La contribution pour le développement et la compétitivité de l’espace rural ;
d) La contribution pour la préservation des ressources naturelles et pour un meilleur
aménagement du territoire ;
e) La contribution pour une structure écologique cohérente et efficace ;
f) L’adoption de mesures de précaution de gestion qui assurent la pérennité de la
ressource sol.
2. Les zones qui intègrent la réserve agricole fondamentale de la commune de Jijel et qui
ne sont pas inclues dans le périmètre urbain, constituées de sols de capacité d’utilisation
inclues majoritairement dans les classes A1 et A2, qui correspondent aux sols avec une
capacité d’utilisation agricole bonne et élevée, sans limitations ou avec des limitations
modérées et susceptibles d’utilisation agricole intensive et durable.
3. Les terres de la réserve agricole fondamentale de la commune de Jijel qui sont inclues
dans le périmètre urbain, sont limitées à des cultures et activités agricoles non polluantes
et non nuisibles au cadre de vie urbain.
Article 28 – Règles de constructibilité Sur les zones qui intègrent la réserve agricole
fondamentale de la commune de Jijel ce sont les règles qui figurent à l’article 98, relatif à
la sous-catégorie de secteur Zone agricole, qui sont applicables.

SECTION IV

PARC URBAIN

Article 29 – Champ d’application et objectifs

28
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

1.Le parc urbain correspond à un espace libre, aménagé et possédant une gestion propre,
qui couvre, d’après le modèle de planification intégrée, les espaces libres localisés au sein
du périmètre urbain et les espaces libres en dehors du périmètre urbain, encadrés dans
les zones naturelles, agricoles et agro-forestières, afin d’offrir à la communauté locale un
cadre de vie de qualité, d’assurer l’équilibre écologique et paysager, de valoriser le
potentiel agro-sylvicole et de lutter contre l’étalement urbain à travers l’utilisation
durable et permanente de ces espaces.
2. Le parc urbain est un élément fondamental de la structuration du territoire de la
commune de Jijel, il se constitue comme un espace d’articulation entre la structure
écologique, la réserve agricole fondamentale et les agglomérations urbaines, devant
assurer les fonctions suivantes :
a) l’utilisation active des propriétés agricoles et forestières, dans l’espace de transition
urbain-rural ;
b) la préservation des ressources et des valeurs naturelles ;
c) la conservation de l’intégrité du paysage culturel ;
d) la gestion et l’utilisation active des propriétés agro-forestières, dans l’espace de
transition urbain-rural ;
e) la structuration et la qualification des zones urbanisées ou à urbaniser, avec un
encadrement et une contention des périmètres et une dotation d’espaces libres récréatifs
de sports et de loisirs ;
f) le coup d’envoi de l’amélioration du cadre de vie des agglomérations urbaines à travers
l’embellissement des espaces publics ;
g) l’intégration de projets à caractère écologique, comme, par exemple, les syndicats
d’initiative écologique, les fermes pédagogiques, les centres de sensibilisation aux
questions de l’environnement et les pépinières.
3. Au moyen de l’élaboration de plans de structure et de plans d’occupation des sols, des
agri parcs urbains doivent être constitués, à condition de couvrir les alentours immédiats
des périmètres urbains et d’articuler ceux-ci avec le secteur non urbanisable, leurs limites
devant être définis au cas par cas, en fonction des caractéristiques et des nécessités
spécifiques de chaque lieu et de la viabilité de l’agri parc urbain.

Article 30 – Utilisations

Sans préjudice du régime imposé par le plan de contraintes et du régime établit dans le
présent Règlement pour chacune des catégories de secteur et des catégories d’espace,
lors de la conception de le parc urbain il faut faire prévaloir un modèle d’occupation
organisé en fonction des éléments structurants du territoire, naturels et/ou artificiels, qui
réunit et qui intègre différentes aires et différentes vocations, notamment :
a) la partie de la RAF (réserve agricole fondamentale) en contact direct avec les
périmètres urbains et exposée a la menace de l’étalement urbain ;
b) l’aire urbaine agro-sylvicole, qui comprend les espaces, actuellement, à usage horticole,
de culture fruitière, de pépinières et de bois et/ou de terres auquel est reconnue la
vocation pour des activités agricoles ou forestières ;

29
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

c) l’aire ludico-sportive, qui comprend les espaces de dégagement/ /décompression, aptes


à accueillir des activités à l’air libre de loisirs, de sport et de culture ;
d) l’aire de réserve ou de transition, qui comprend les espaces libres et en attente situés
dans les agglomérations urbaines, aptes à être urbanisés ou édifiés, mais qui, jusqu’à leur
concrétisation peuvent être utilisés comme aires de stationnement, de jardins familiaux,
de sport informel et d’accueil de structures amovibles ;
e) les réseaux verts structurants, qui comprennent les lits des lignes d’eau et des galeries
rupicoles associées, ainsi que des structures vertes linéaires qui accompagnent le réseau
de parcours et de circulation ;
f) les plans d'eau, qui comprennent les barrages-réservoirs des lignes d’eau et des zones
d’inondations, pour la régularisation hydrique, l'humidification atmosphérique, l’arrosage
des espaces jardinés et des zones agricoles et d’appui ludique ;
g) l’aire sensible de protection de l’environnement, qui comprend les espaces à forte
pente, inondables et de drainage insuffisant.

SECTION V

SYSTÈME URBAIN

Article 31 – Champ d’application et objectifs

Le système urbain de la commune de Jijel est constitué d’une seule agglomération,


organisée suivant une structure territoriale établie par un système hiérarchisé de
centralités, visant de cette façon à orienter le développement urbain, l’implantation
spatiale des équipements collectifs et des activités économiques, avec pour référence la
concrétisation d’un modèle urbain polycentrique qui réduit les inégalités territoriales
d’accès aux biens et aux services et qui promeut un développement durable du territoire.

30
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

CHAPITRE II
DISPOSITIONS URBANISTIQUES COMMUNES

Article 33 – Intégration urbanistique et paysagère

1. Pour les opérations urbanistiques à réaliser dans des zones qui ne sont pas soumises à
un plan d’occupation des sols ou à un lotissement, en plus des exigences légales et
règlementaires applicables, nommément celles qui découlent du Décret exécutif nº91-175
du 28 mai, la Commune de Jijel doit aussi assurer une intégration urbanistique et
paysagère adéquate, imposer des contraintes au modelé du terrain, à la solution
urbanistique, et à l’implantation et à la volumétrie des bâtiments.
2. La Commune de Jijel doit aussi exiger que les projets incorporent des mesures
spécifiques destinées à garantir :
a) L’intégration visuelle et paysagère correcte des interventions, notamment à travers
l’émission de conditions concernant les types de matériaux et la gamme de couleurs à
utiliser pour les composantes qui interfèrent avec leur aspect extérieur, et à travers
l’imposition de création de rideaux arborés et arbustifs dans le périmètre des parcelles
réservées ;
b) Le contrôle des effluents et de tout autre effet nocif pour l’environnement ;
c) La sécurité des personnes et des biens, que ce soit à l’intérieur des zones réservées à
l’intervention, que ce soit dans les zones alentours directement affectées par
l’intervention ;
d) La non perturbation des activités localisées dans les proximités et des conditions de
circulation, de stationnement et de sécurité de la circulation sur les voies publiques
d’accès à la zone d’intervention ;
e) La limitation ou la compensation des impacts sur les infrastructures.
3. Les dispositions des numéros précédents sont également applicables aux opérations
urbanistiques à mener à bien dans des zones soumises à un plan d’occupation de sols ou à
un lotissement pour les aspects relatifs à l’intégration urbanistique et paysagère qui
omettraient, notamment dans le langage architectural, des types de matériaux ou une
gamme de couleurs à utiliser.

Article 34 – Préexistences

1. Comme préexistences de ce plan il faut compter les activités, les explorations, les
installations, les bâtiments, les équipements ou tout autre acte, notamment ceux qui,

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

exécutés ou en cours à la date d’entrée en vigueur, remplissent, à ce moment-là, au


moins une des conditions suivantes :
a) L’absence de besoin de tout permis, d’approbation ou d’autorisation, selon les termes
de la loi ;
b) Être autorisés par l’entité compétente, dans les cas où la loi l’oblige, et si tant est que
les certificats et les permis respectifs soient valables et restent efficaces ;
c) Leur viabilité soit encadrée par un plan d’occupation des sols valable et efficace.
2. Au cas où les préexistences ou les conditions des certificats et des permis ne se
conforment pas à la discipline instituée par le présent plan, des changements les
concernant sont autorisés, dans les situations suivantes :
a) Quand tout changement ou toute nouvelle utilisation introduits ne sont pas
attentatoires aux dispositions du Plan, et des changements résulte une atténuation des
atteintes vérifiées quant à l’accomplissement des paramètres urbanistiques et/ou aux
caractéristiques de configuration physique ;
b) Quand tout changement ou toute nouvelle utilisation introduits ne sont pas
attentatoires aux dispositions du Plan, et les changements ne provoquent aucun
aggravement aux atteintes mentionnées à l’alinéa précédent, et que s’obtiennent des
améliorations importantes relatives à l’insertion urbanistique et paysagère ou à la qualité
architecturale des bâtiments.

Article 35 – Démolition de bâtiments

1. Sans préjudice des dispositions spécifiques sur cette matière établies aux articles 141 à
143 du présent Règlement pour le patrimoine culturel protégé au titre de la loi, la
démolition d’un bâtiment existant en tant qu’opération urbanistique autonome,
indépendante du processus de permis du nouvel usage et de la nouvelle occupation à
donner à ce lieu, ne peut être autorisée que dans l’une des situations suivantes,
confirmée à travers l’inspection préliminaire effectuée par les services compétents de la
Commune de Jijel :
a) quand leur entretien met en risque la sécurité des personnes et des biens ou la
salubrité des lieux ;
b) quand cela constitue une rupture de style architecturale, urbanistique ou paysagère qui
altère la qualité de l’image de l’ensemble urbain ou du lieu où elle s’insère :
c) quand elle présente un degré élevé de dégradation de leur état, et pour autant que leur
récupération ne soit pas techniquement possible ou économiquement viable ;
d) quand il s’agit d’installations industrielles et ou d’entrepôts, abandonnés ou vétustes,
sans préjudice de pouvoir imposer la sauvegarde et le maintien d’éventuelles valeurs
d’archéologie industrielle ;
e) quand il s’agit de bâtiments auxquels la commune ne reconnait aucun d’intérêt ou dont
le maintien est considéré inconvénient.
2. En dehors des situations mentionnées au numéro précédent, la démolition d’un
bâtiment existant est seulement permise quand elle est encadrée par le permis de
construire d’un nouveau bâtiment pour ce lieu ou toute autre forme d’occupation du
même espace.

32
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

CHAPITRE III SECTEURS D’URBANISATION

SECTION I DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 36 – Périmètre urbain

1. Le périmètre urbain, identifié sur le Plan d’aménagement – Qualification de l’usage du


sol, comprend les sols intégrés aux secteurs d’urbanisation, tel qu’ils sont définis au
numéro 2 de l’article 16 du présent Règlement, représentant la démarcation de l’espace
physique occupé par les agglomérations urbaines.
2. À l’intérieur du périmètre urbain les activités qui sont nuisibles aux conditions
environnementales du milieu urbain et à la qualité de vie de la population, qui engendrent
des dommages ou des inconvénients d’ordre fonctionnel et qui compromettent la sécurité
de personnes et de biens, sont incompatibles, notamment :
a) les établissements industriels polluants et dangereux ;
b) les installations d’agro-élevage ;
c) les décharges, dépôts de ferraille et dépôts de combustibles pour la distribution en gros
d) les exploitations de masses minérales (carrières) ;
e) les centrales à béton et d’asphalte ;
f) les parcs de matériaux et d’équipements à ciel ouvert et de caractère permanent ;
g) les autres usages et occupations qui dégradent la qualité de l’espace urbain et la
cohabitation avec les utilisations prédominantes, précisément parce qu’ils constituent des
foyers de pollution acoustique, de l’air ou de l’eau.
3. Les activités déjà installées à l’intérieur du périmètre urbain, qui engendrent des
incompatibilités avec les utilisations dominantes, doivent faire l’objet de
conditionnements de maintien, et des mesures devront être définies, étant donné les
impacts sur les espaces où ils se situent.
4. Au moyen de l’élaboration de plans de structure et de plans d’occupation des sols, des
zones spécifiques pour la localisation de stations-service et d’approvisionnement en
combustibles, tout comme du réseau de collecte sélective de déchets solides urbains
devront être définies.

Article 37 – Mixité fonctionnelle

1. Les secteurs d’urbanisation doivent posséder un profil fonctionnel diversifié, intégrant


des usages différentiés, dûment mis en compatibilité, de façon à promouvoir le mélange
de fonctions urbaines.

33
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

2. Au moyen de l’élaboration de plans de structure et de plans d’occupation des sols,


d’autres conditions de répartition et de mise en compatibilité des divers usages, ayant
toujours comme référence les usages dominants établis pour chaque sous-catégorie de
secteur comprise dans les secteurs d’urbanisation du P.D.A.U.

Article 38 – Installation des infrastructures

a) Conformément à la méthodologie d’intervention dans les espaces publics de la Charte


des espaces publics* de la commune de Jijel, qui vise à étayer, concrètement et d’un point
de vue opérationnel, le développement d’une typologie d’interventions dans les espaces
publics de Jijel, par la systématisation et la description d’un ensemble clair et réalisable de
recommandations précises sur la façon d’intervenir dans ces mêmes espaces :
*les opérations urbanistiques situées à l’intérieur du périmètre urbain peuvent être
viabilisées seulement si elles présentent des solutions techniques adéquates en ce qui
concerne le raccordement au réseau public général et leur dimensionnement ;
* toutes les infrastructures d’assainissement, d’approvisionnement en eau, énergie et
télécommunications, situées à l’intérieur du périmètre urbain, doivent être souterraines ;
* les infrastructures d’éclairage public doivent être établies en utilisant des technologies
d’une efficience énergétique élevée et des systèmes de micro-génération propres ;
* en ce qui concerne les usages secondaires d’eau, il faut recourir au système de
distribution d’eau pour la réutilisation ;
* l’intégration d’équipements de dépôt de divers types de déchets, en vue d’une
connexion correcte entre les systèmes de collecte de déchets, indifférenciée ou sélective
est obligatoire.
b) Dans les zones déjà dotées d’infrastructures les concessionnaires disposent d’un délai
de 10 ans pour être conformes aux prescriptions du point énoncées au numéro
précèdent.

SECTION II

SECTEUR URBANISÉ

DIVISION I DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 39 – Champ d’application et objectifs

Le secteur urbanisé comprend tous les terrains, même non dotés de toutes les viabilités,
occupés par les constructions agglomérées, par leurs distance de prospect et par les
emprises des équipements et des activités même non construits, espaces verts, surfaces
libres, parcs et forêts urbains, destinés à la desserte de ces constructions agglomérées, et
inclut des zones urbanisées sujettes à des opérations de rénovation, de restauration et de
protection.

34
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Article 40 – Exécution

1. Dans le secteur urbanisé, l’exécution du Plan se fait au moyen de la réalisation


d’opérations urbanistiques appropriées à la nature et à la dimension de l’intervention et
au degré de dépendance par rapport à l’occupation environnante.
2. Sous réserve des cas identifiés dans le Plan présent, les interventions, qui peuvent avoir
un impact significatif sur les systèmes urbain, environnemental et de transport et
d’accessibilité, doivent être précédées, le cas échéant, d’une solution d’ensemble
encadrée par un plan de structure ou un plan d’occupation des sols.

Article 41 – Modèles d’occupation urbaine

Le secteur urbanisé comprend des modèles distincts d’occupation urbaine qui découlent
de leurs caractéristiques morphologiques, biophysiques et infrastructurelles, qui
permettent de comprendre les rapports et les dynamiques urbaines et qui exigent des
options et des mesures différentiées au niveau de leur maintien, de leur réhabilitation, de
leur requalification et de leur reconversion urbanistique. Ainsi, il est possible d’identifier :
1. les « Zones urbaines compactes consolidées » – qui correspondent à des espaces avec
une occupation compacte et sans espaces interstitiels à remplir, où la structure urbaine
est caractérisée par un réseau routier hiérarchisé et par une occupation dense de
l’espace, avec des bâtiments destinés à divers usages et construits majoritairement en
hauteur, par un espace public bien définit et avec un modèle d’occupation relativement
homogène. Ce modèle d’occupation caractérise le centre de la ville de Jijel et les zones
centrales de la périphérie immédiate.
2. les « Zones urbaines compactes consolidées d’intérêt historique et patrimonial » – qui
correspondent à des espaces avec les mêmes caractéristiques que celles signalées au
numéro précédent, qui revêtissent un intérêt historique et patrimonial remarquable,
constituant un élément déterminant d’identité de la ville (tissu colonial).
3. les « Zones urbaines compactes non consolidées » – qui correspondent à des espaces
d’occupation dense, où la structure urbaine est discontinue et caractérisée par un réseau
routier pas toujours structuré et hiérarchisé, avec des bâtiments majoritairement en
hauteur, avec un déficit d’espace public et un modèle d’occupation hétérogène. Ce
modèle d’occupation caractérise la seconde couronne urbaine qui entoure les zones
urbaines compactes consolidées du centre de la ville de Jijel.
4. les « Zones urbaines discontinues à structurer » – qui correspondent à des espaces avec
une occupation urbaine fragmentée et disqualifiée, sans structure, où coexistent
différents usages et fonctions, pas toujours compatibles, les déficiences et les
insuffisances au niveau des infrastructures et des équipements étant importantes. Un
ensemble varié de typologies de bâtiment soutenu par un réseau routier non structuré et
dans certains cas inachevé prédomine. Ce modèle d’occupation caractérise, dans la
plupart des cas, les zones limitrophes des zones urbaines compactes, consolidées ou pas.
5. les « Zones urbaines précaires » – qui correspondent à des espaces résidentiels
monofonctionnels, avec une occupation urbaine spontanée et précaire, dans la plupart
des cas illégale, dépourvue ou avec un grand déficit d’infrastructures et d’équipements et

35
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

presque toujours situées dans des zones inappropriées et/ou à risque, intégrant aussi les
zones industrielles et d’entrepôts vétustes ou incompatibles avec le milieu où elles
s’insèrent.
2. Les plans de structure, les plans d’occupation des sols et les opérations urbanistiques
doivent identifier les modèles d’occupation du sol décrites au numéro précédent, qui sont
sujets à des règles spécifiques qui encadrent l’intervention urbanistique, spécifiées dans le
régime établit pour les souscatégories de secteur intégrées au secteur urbanisé.
3. Pour une meilleure opérationnalisation du P.D.A.U, la Commune de Jijeldoit établir une
carte actualisée des modèles d'occupation urbaine, préparée selon les critères définis au
numéro 1, qui sert de cadrage pour les plans de structure, les plans d'occupation des sols
et les opérations urbanistiques.

Article 42 – Tracés urbains d’intérêt historique et patrimonial

1. Les tracés urbains d’intérêt historique et patrimonial, identifiés sur le Plan


d’aménagement – Qualification de l’usage du sol, caractérisent les zones urbaines
compactes consolidées d’intérêt historique et patrimonial dont les caractéristiques
morphologiques environnementales et paysagères et les éléments bâtis les plus
importants doivent être préservées, en vertu de la singularité de leurs matrices et de la
typologie de l’occupation urbaine.
2. Pour les tracés mentionnés au numéro précédent, la typologie suivante est à considérer
:
a) « Type I » – tracés urbains de genèse historique et traditionnelle, jusqu’au XIXe siècle
caractérisés par un tissu urbain compact et fermé, organisé autour d’éléments
remarquables, avec des caractéristiques morphologiques particulières, compromettant le
bâti et les tissus au sein d’un système d’assise topographique, sans dissocier la cellule et le
système dans le tissu qui en résulte, ce tissu n’existe plus aujourd’hui (tissu de l’ex
citadelle ; totalement transformé pour un autre usage).
b) « Type II » – tracés en îlot, couvrant les tissus urbains centraux bâtis à des époques
variées, depuis le XIXe siècle jusqu’à l’actualité, majoritairement caractérisables par
l’usage de plans de tracé orthogonal, dont sont issus des axes réguliers et
perpendiculaires adaptables entre eux, au niveau de l’implantation, à la morphologie du
terrain ou aux préexistences ;(tissu colonial)
c) « Type III » – tracés mixtes, couvrant les tissus urbains centraux ou périphériques avec
une assise ajustée aux conditions et à la topographie du terrain et où la régularité de
tracés se dilue en fonction de l’adaptation topographique ou des préexistences
respectives ; développement périphériques du tissu
colonial (quartiers de cité assous,crete,cité hellala ,village mustapha,village moussa,cité
calzada)
d) « Type IV » – tracés de maisons, couvrant des tissus urbains essentiellement construits
dans la première moitié du XXème siècle, à caractère résidentiel et de typologie
majoritairement unifamiliale, isolée ou regroupée.(cité Elakabi )
e) « Type V » – tracés d’implantation autonome, couvrant des tissus urbains bâtis depuis
la seconde moitié du XXe siècle, caractérisables par l’implantation des bâtiments ou des
ensembles isolés, de façon disperse ou concentrée et les espaces extérieurs alentours

36
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

respectifs.(développement du programme des Zhuns avec les premières extensions


urbaines au sud du tissu colonial –ZHUN1,ZHUN2,ZHUN3)
3. Les objectifs des plans d’occupation des sols ou de sauvegarde à élaborer seront établis
Au vu des tracés urbains définis au numéro précédent.

DIVISION II

ZONE URBAINE CENTRALE

Article 43 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone urbaine centrale, signalée sur le Plan d’aménagement – Qualification de l’usage


du sol, comprend les zones urbaines compactes consolidées et non consolidées de grande
densité, dans certains cas de valeur historique et patrimoniale, qui accueillent les
fonctions urbaines de plus grande centralité et qui sont caractérisées par la présence
harmonieuse de divers usages, comme, par exemple, l’habitation, le commerce, les
services publics et privés, les équipements publics et les activités artisanales compatibles
avec un bon environnement urbain.
2. Dans ces zones, où l’objectif est de promouvoir le renouvellement physique,
fonctionnel et social, la localisation des fonctions urbaines centralisatrices, la conservation
et la réhabilitation du bâti existant, le colmatage et le compactage de la maille urbaine, la
mise à niveau des utilisations, la création d’équipements et la qualification de l’espace
public, notamment en fomentant la piétonisation des zones avec une plus grande
concentration d’activités commerciales doivent être privilégiées.

Article 44 – Utilisations du sol

1. Dans ces zones la coexistence de diverses utilisations urbaines est permise, pour autant
qu’ils soient compatibles avec l’usage résidentiel et pour autant qu’ils ne causent pas des
déséquilibres ou une perte d’harmonie des alentours et que la satisfaction des besoins
d’espaces destinés à des équipements collectifs soit assurée.
2. Les utilisations d’habitation, tertiaire et d’équipement sont dominantes dans ces zones.
3. Les utilisations complémentaires sont le tourisme, les activités artisanales, l’industrie
compatible et la micro-logistique, pour autant qu’ils ne contrarient pas la disposition de
l’article 36 du présent Règlement et qu’ils contribuent à renforcer les objectifs établis
pour ces zones.
4. Les utilisations tertiaires et la micro-logistique doivent être localisées à proximité des
principaux axes du réseau routier et de transport en commun.
5. Dans ces zones tous les changements d’utilisation sont permis, mais le changement
d’habitation vers d’autres usages est seulement permis dans une des situations suivantes
a) pour toute utilisation, pour autant qu’elle couvre la totalité des divisions existantes ou
la totalité du bâtiment ;

37
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

b) pour les utilisations d’équipement ou activité tertiaire au premier et au deuxième


niveau à compter de la cote de seuil du bâtiment, et dans la cave, pour autant qu’en tous
cas il existe des accès indépendants de ceux de l’usage résidentiel ;
c) quand au moins 50 % des divisions résidentielles originales sont déjà légalement
affectés à une autre utilisation ;
d) quand des accès indépendants vers les divisions affectées à d’autres usages sont prévus
; e) quand il s’agit d’un rez-de-chaussée confinant avec la voie publique et avec un accès
indépendant.
6. Les opérations urbanistiques devront assurer une affectation minimale de 20 % de
surface hors œuvre nette à l’usage résidentiel, à l’exception de celles qui, de par leur
expression urbanistique réduite, ne justifient pas cette affectation.
7. Les opérations urbanistiques qui ont exclusivement trait à l’implantation
d’équipements d’utilisation collective sont dispensées d’affectation en vue de l’usage
résidentiel établit au numéro précédent.

Article 45 – Règles de constructibilité

1. Quand les opérations urbanistiques sont intégrées aux zones urbaines compactes et
consolidées, elles doivent observer les règles suivantes :
a) l’occupation d’espaces libres interstitiels ou la substitution de bâtiments doit tenir
compte de la préservation des caractéristiques morphologiques et typologiques de la
maille urbaine et de la voirie où le bâtiment est intégré, avec la promotion de la qualité et
de la cohérence de l’image urbaine.
b) l’espace public doit être valorisé et ajusté aux nouvelles conditions de fonctionnement
urbain, avec la minimisation de l’impact de l’utilisation de l’automobile, l’intégration du
transport en commun et des parcours piétonniers et cyclables, l’aménagement du
stationnement et l’intégration de l’éclairage et du mobilier urbain appropriés.
c) les travaux de construction, d’agrandissement et de modification sont sujets aux règles
suivantes :
− L’alignement du plan vertical du bâti doit être préservé, sans préjudice de cas spéciaux,
dûment fondés ;
− la hauteur maximale du bâtiment est égale à la moyenne des hauteurs des bâtiments du
front bâti de la voirie, comprise entre deux transversales ;
− Une concordance au niveau des alignements des travées et des niveaux des bâtiments
confinant doit être établie, excepté lorsque les voies sont en pente ou dans des cas
dûment justifiés ;
− l’aménagement de la toiture en grenier et le changement de configuration générale des
toitures, pour autant qu’il soit contenu dans les plans à 45 degrés en passant par les lignes
supérieures de toutes les façades du bâtiment, que la hauteur ne dépasse pas 3,50 mètres
au-dessus de la hauteur maximale de la construction et que l’encadrement urbanistique
ajusté soit assuré ;
− la construction de niveaux en sous-sol à des fins d’habitation, de tertiaire,
d’équipement, de tourisme, d’aires de stationnement et d’aires techniques affectées aux
unités d’utilisation des bâtiments est autorisée, pour autant que, en tous cas, les
conditions de ventilation et d’éclairage adéquates à l’usage proposé soient assurées, les

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

règles relatives aux terrains attenants privés soient remplies et la possibilité d’intégration
architecturale de l’accès au stationnement existe ; − sans préjudice des exigences légales
et réglementaires applicables en matière d’urbanisme, la profondeur maximale de la
construction, hormis les vérandas ou les avant-corps, est de quinze (15) mètres, à
l’exception des établissements hôteliers et des équipements à usage collectif, dont la
façade pignon peut atteindre jusqu’à dix-huit (18) mètres ;
− Quand il y a des bâtiments confinant des deux côtés ou de l’un des côtés et les
alignements des façades respectives doivent être préservées, la profondeur du bâtiment
doit être alignée sur les bâtiments existants ;
− Les bâtiments isolés ne sont pas sujets à une profondeur maximale à partir du mur
pignon ;
− Les interventions sur les terrains attenants privés doivent respecter les conditions de
nature archéologique ou hydrogéologique, la préservation des espèces arborées
importantes ou d’autres éléments à valeur patrimoniale et elles doivent, de façon
cumulative, promouvoir la valorisation en tant qu’espaces d’appropriation à l’air libre et
l’encadrement paysager des alentours bâtis ;
− Les interventions sur les terrains attenants privés doivent aussi assurer la fonction de
ventilation et d’insolation des bâtiments, garantir la vie privée des habitations, tout
comme la perméabilité du sol pour l’infiltration des eaux pluviales, au moins 20 % de sa
superficie devant être maintenue perméable.
d) les opérations de lotissement sont permises quand la parcelle de terrain à lotir confine
avec la voirie publique et l’opération prévoit l’une des situations suivantes :
− L’ouverture de nouvelles voiries piétonnes ou routières ;
− La création d’équipements et/ou d’espaces extérieurs à usage collectif ;
− La création, le développement ou l’achèvement de la trame urbaine.
e) dans les opérations de lotissement, sans préjudice du maintien des caractéristiques
morphologiques et typologiques de la trame urbaine contiguë, le COS brut maximal est
établi suivant la hiérarchie du système de centralités (V. Règlement Part 2. Périmètres –
Termes de référence- des POS)
f) les opérations de lotissement doivent assurer une surface minimale perméable de 30 %,
appliquée à la surface du sol destinée à l’usage privé, susceptible de construction, sans
inclure les zones destinées aux voiries, aux espaces verts et aux équipements à usage
collectif.
g) pour les opérations de lotissement, les zones de cession en vue de voiries, d’espaces
verts à usage collectif et d’équipements à usage collectif doivent être garanties,
conformément aux critères établis au Titre VII du présent Règlement.
2. Quand les opérations urbanistiques sont insérées dans des zones compactes non
consolidées, elles doivent observer les règles suivantes :
a) l’occupation des espaces libres interstitiels doit tenir compte de la préservation des
caractéristiques morphologiques et typologiques de la maille urbaine et de la voirie où le
bâtiment s’insère, avec la promotion de la qualité et de la cohérence de l’image urbaine.
b) l’espace public doit être agrandît et ajusté aux nouvelles conditions de fonctionnement
urbain, avec minimisation de l’impact d’utilisation du véhicule automobile, intégration du
transport en commun et des parcours piétonniers et cyclables, l’aménagement d’aires de
stationnement et intégration de l’éclairage et du mobilier urbain appropriés.

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

c) pour l’occupation des espaces libres interstitiels il faut faire prévaloir la création
d’espace public, de zones vertes et d’équipements, dans les cas où il existe des déficits de
dotation.
d) le réseau routier doit obéir à une structure hiérarchisée, conformément à ce qui est
établit au Titre IV du présent Règlement.
e) comme conditions de constructibilité, les règles d’intégration à l’ensemble et aux
alentours doivent être respectées, tout en respectant le gabarit dominant et les
alignements existants.
f) les travaux de construction, d’agrandissement et de changement sont sujets aux règles
établies à l’alinéa c) du numéro 1 du présent article.
g) les opérations de lotissement sont sujettes aux règles établies aux alinéas d), e), f) et g)
du numéro 1 du présent article.
3. Quand les opérations urbanistiques sont insérées dans les zones urbaines compactes
consolidées d’intérêt historique et patrimonial, elles doivent observer les règles
suivantes : a) à l’exception des travaux de conservation, de modification,
d’agrandissement, d’amélioration ou de construction sur le lotissement, les interventions
dans ces zones, qui impliquent la restructuration foncière ou l’ouverture de nouvelles
voiries ou la reconfiguration profonde des voiries existantes ou la création d’un nouvel
espace public et d’équipements ou la reconfiguration profonde de l’espace public et des
équipements existants, requièrent l’élaboration d’un plan d’occupation des sols ou de
sauvegarde, selon les termes de la législation en vigueur. b) dans les cas mentionnés à
l’alinéa précédent, le plan d’occupation des sols ou de sauvegarde doivent répondre au
type de tracé urbain d’intérêt historique et patrimonial caractéristique du local, typifiés à
l’article 42 et identifiés sur le Plan d’aménagement – Qualification de l’usage du sol. c) les
travaux de conservation, de changement, d’agrandissement, d’amélioration ou de
construction sur le lotissement doivent respecter les caractéristiques générales de la
maille urbaine et les règles d’intégration à l’ensemble et aux alentours, en respectant le
gabarit et les alignements existants. Dans le cadre de l’édification des projets structurants
constructibles et des projets dont l’importance et l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs
publics et/ou l’autorité compétente, les paramètres urbanistiques établis aux (articles
précédents), dont les valeurs de COS, peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à
condition que :
a) l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement
empêché. La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système
de vue défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux
abords des aéroports.
b) le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en vigueur,
en matière d’aménagement et d’urbanisme;
c) la réalisation d’une étude de faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des
principaux facteurs d’impact entre le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité,
de mobilité, de préservation des paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie
de l’eau, d’économie de l’énergie, de traitement des déchets et de préservation de la
biodiversité et du climat.

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

DIVISION III ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE

Article 46 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone urbaine multifonctionnelle, signalée sur le Plan d’aménagement – Qualification


de l’usage du sol, se constitue comme une extension des zones urbaines centrales, étant
composée de zones urbaines compactes et consolidées, non consolidées et discontinues à
structurer, où prédomine l’usage résidentiel avec différentes typologies et morphologies
constructives, révélant une densité moyenne d’occupation et une vocation à accueillir des
usages mixtes comme l’habitation, le commerce, les services publics et privés, les
équipements publics et les activités industrielles compatibles.
2. Dans ces zones, l’objectif étant de promouvoir le renouvellement physique, fonctionnel
et social, on doit privilégier la prédominance de l’usage résidentiel, la conservation et la
réhabilitation de bâti existant, le colmatage et le compactage de la maille urbaine, la mise
en compatibilité des usages, la création d’équipements et la qualification de l’espace
public.

Article 47 – Utilisations du sol

1. Dans ces zones la coexistence d’usages urbains divers est permise, pour autant qu’ils
soient compatibles avec l’usage résidentiel et pour autant qu’ils ne causent pas de
déséquilibres ou une perte d’harmonie des alentours et que soit assurée la satisfaction
des besoins d’espaces destinés aux équipements collectifs.
2. Les usages dominants dans ces zones sont l’habitation, le tertiaire et l’équipement. 3.
Les usages complémentaires sont le tourisme, les activités artisanales, l’industrie
compatible avec l’usage résidentiel selon les termes de la législation en vigueur et la
micro-logistique, pour autant qu’ils ne contrarient pas les dispositions de l’article 36 du
présent Règlement et qu’ils contribuent à renforcer les objectifs établis pour ces zones. 4.
Les usages tertiaires et la micro-logistique doivent être situés à proximité des principaux
axes du réseau routier et de transport en commun.
5. Dans ces zones tous les changements d’usage sont permis, mais le changement d’usage
d’habitation en d’autres usages est seulement permis dans les conditions établies au
numéro 5 de l’article 47 du présent Règlement.
6. Les opérations urbanistiques devront assurer une affectation minimale de 20 % de la
surface œuvre nette à des fins d’usages tertiaires et de micro logistique, à l’exception de
celles qui, de par leur expression urbanistique réduite, ne justifient pas cette affectation.
7. Les opérations urbanistiques, qui ont exclusivement trait à l’implantation
d’équipements d’utilisation collective, sont dispensées de l’affectation à des fins d’usages
tertiaires et de micro-logistique établis au numéro précédent.

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Article 48 – Règles de constructibilité

1. Quand les opérations urbanistiques sont insérées dans des zones urbaines compactes
consolidées et non consolidées, elles doivent observer les règles établies aux numéros 1
et 2 de l’article 48, à l’exception du COS brut maximal attribué aux opérations de
lotissement qui, sans préjudice du maintien des caractéristiques morphologiques et
typologiques de la maille urbaine contiguë, est établi suivant la hiérarchie du système de
centralités (V. Règlement Part 2. Périmètres –Termes de référence- des POS) elles doivent
observer les conditions suivantes :
a) La réalisation de toute opération urbanistique doit être encadrée par un plan de
structure ou par un plan d’occupation des sols, selon les termes de la législation en
vigueur et selon ce qui est établi dans le présent Règlement.
b) Le plan de structure et le plan d’occupation des sols doit prendre comme référence le
COS établi au numéro précédent, suivant la hiérarchie du système de centralités, et
contempler les zones de cession pour les voiries, pour les espaces vertes à usage collectif
et pour les équipements à usage collectif, conformément aux critères établis au Titre VII
du présent Règlement.
c) Le plan de structure et le plan d’occupation des sols doit aussi avoir comme référence
une surface minimale perméable de 30 %, appliquée à la surface de sol destinée à l’usage
privé, susceptible de construction, qui ne comprend pas les zones destinées aux voiries,
aux espaces verts et aux équipements à usage collectif.
d) Les paramètres urbanistiques établis aux alinéas b) et c) peuvent être revus, dans le
cadre de l’élaboration du plan de structure et du plan d’occupation des sols, pour autant
que ce soit dûment justifié.
e) Jusqu’à l’élaboration du plan de structure et du plan d’occupation des sols, les
opérations urbanistiques sont sujettes aux conditions suivantes : − L’occupation avec des
maisons unifamiliales est permise, pour autant que le terrain d’implantation soit confinant
à la voirie publique existante et mis en infrastructure et que son implantation ne
compromette pas ou ne viabilise pas de futures liaisons à la maille urbaine ; − Les
opérations urbanistiques qui contemplent plus d’un (1) logement ou fraction pour
d’autres usages, jusqu’à une limite de six (6) logements/fractions, ne pourront être
viabilisées que moyennant la présentation d’une Étude Urbanistique qui démontre
l’adéquation de leur intégration et que leur implantation ne compromette pas ou ne
rende pas impossible les futures liaisons à la maille urbaine ; − L’Étude Urbanistique citée
au numéro précédent doit accompagner la demande de permis à soumettre à la
Commune de Jijel.
3. Dans le cadre de l’édification des projets structurants constructibles et des projets dont
l’importance et l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs publics et/ou l’autorité
compétente, les paramètres urbanistiques établis aux (articles précédents), dont les
valeurs de COS, peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à condition que : a)
l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement empêché.
La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système de vue

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux abords des
aéroports. b) le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en
vigueur, en matière d’aménagement et d’urbanisme; c) la réalisation d’une étude de
faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des principaux facteurs d’impact entre
le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité, de mobilité, de préservation des
paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie de l’eau, d’économie de l’énergie,
de traitement des déchets et de préservation de la biodiversité et du climat.

DIVISION IV ZONE URBAINE PRÉCAIRE À RESTRUCTURER ET DENSIFIER

Article 49 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone urbaine précaire à restructurer et densifier comprend : les zones bâties de


l’habitat précaire, parfois situées dans des zones inappropriées et/ou à risque,
caractérisées par une occupation spontanée et avec un grand déficit ou dépourvue
d’infrastructures et d’équipements ; les zones urbaines consolidées dénaturées et
dégradées et les zones industrielles et de stockage vétustes ou souffrant de problèmes
accentués de compatibilité avec le milieu urbain.
2. La Zone urbaine précaire à restructurer et densifier comprend aussi les anciennes
fermes et les lotissements isolés, absorbés par des zones d’expansion urbaine et avec des
problèmes notoires d’intégration urbanistique.
3. Dans les zones aptes à l’urbanisation, dont l’objectif est de promouvoir la régénération
physique, fonctionnelle et sociale et leur intégration à la structure urbaine et écologique,
on doit privilégier le colmatage et le compactage de la maille urbaine, la rénovation ou la
réhabilitation du bâti existant, la mise en compatibilité des usages, la localisation des
fonctions urbaines qualifiées, où doit prédominer l’usage résidentiel et la qualification de
l’espace public avec la création d’espaces verts de loisirs et de production.
4. Dans lez zones inaptes à l’urbanisation et à l’édification, pour des raisons
environnementales ou à risque, occupées par des noyaux irrécupérables de bâtiments
spontanés et précaires, on doit promouvoir la consolidation de la structure écologique
avec la création/restitution de zones vertes de protection.

Article 50 – Utilisations du sol

1. Dans ces zones les règles de l’usage du sol établies à l’article 47 ou à l’article 50 du
présent Règlement s’appliquent, si tant est qu’elle est contiguë, en tout ou en partie, avec
la Zone urbaine centrale ou la Zone urbaine multifonctionnelle.
2. Quand il s’agit de terres agricoles ou de zones intégrées à la structure écologique, la
reconversion urbanistique doit promouvoir la création de zones non bâties et
l’introduction d’usages compatibles avec cette structure, notamment à travers la création
de zones vertes de protection ou de loisirs et de production.

43
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Article 51 – Règles de constructibilité

1. La reconversion urbanistique de ces zones doit être précédée de l’élaboration d’un plan
de structure ou d’un plan d’occupation des sols, à l’exception des petites zones dont la
reconversion ne justifie pas un processus de planification intégrée.
2. Le plan de structure ou le plan d’occupation des sols doit tenir compte du COS établit à
l’alinéa e) du numéro 1 de l’article 48 ou au numéro 1 de l’article 51 du présent
Règlement, en cas de contiguïté, en tout ou en partie, avec la Zone urbaine centrale ou la
Zone urbaine multifonctionnelle, respectivement. Ils doivent aussi tenir compte des
critères établis pour la cession des zones pour des voiries, des espaces verts et des
équipements à usage collectif, conformément aux critères prévus au Titre VII du présent
Règlement.
3. De façon à assurer une intégration correcte de la nouvelle occupation à la maille
urbaine environnante, les limites de la zone à soumettre au plan de structure ou au plan
d’occupation des sols doivent déborder la zone à reconvertir, en intégrant les zones
contiguës et de transition.
4. Jusqu’à l’élaboration du plan de structure ou du plan d’occupation, dans les zones
situées dans les zones à risque, toutes les interventions qui aggravent la situation de
risque existante et qui compromettent ou qui renchérissent le processus de reconversion
doivent être interdites, selon les termes et dans les conditions établies au Chapitre III –
Risques naturels et technologiques.

Les Noyaux résidentiels épars


Article 52 – Champ d’application et objectifs

Les Noyaux résidentiels épars correspondent à des agglomérations d’aires bâties de


dimensions modestes avec différents degrés de structuration, à dominante résidentielles,
d’origine spontanée, associées à l’exploitation des espaces agricoles, d’élevage et
forestiers ou relatifs au lotissements isolés, qui, de par leur dimension réduite n’intègrent
pas le système urbain de la commune de Jijel et de par leurs niveaux réduits
d’infrastructure, de dotation de fonctions urbaines et d’accessibilité et de transport, ne
réunissent pas les caractéristiques de périmètre urbain.

Article 53 – Utilisations du sol

1. L’usage dominant est l’usage résidentiel, d’autres usages complémentaires étant


permis, comme, par exemple, le commerce et les fonctions complémentaires à l’activité
agricole.
2. Les actions suivantes sont permises :
a) la construction, le changement, l’amélioration ou l’agrandissement de l’habitation en
vue d’une résidence propre et permanente ;

44
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

b) l’installation du petit commerce ;


c) les installations restreintes aux exploitations agricoles, d’élevages ou forestières ou
affectées à l’entrepôt, à la transformation agroindustrielle et à la commercialisation des
produits respectifs ;
d) les équipements de récréation et de loisirs complémentaires à l’activité agricole et à
l’espace rural ;
e) les travaux de construction, de requalification ou d’amélioration d’infrastructures
publiques routières, ferroviaires, aéroportuaires, de logistique, d’assainissement, de
transport et de distribution d’énergie électrique, d’approvisionnement en gaz et
télécommunications, de prospection géologique ou hydrique tout comme d’autres
constructions ou entreprises publics ou de service public ;
f) les travaux et les interventions indispensables à la sauvegarde du patrimoine culturel,
notamment de nature archéologique, de recouvrement paysager ou de mesures de
minimisation déterminées par les autorités compétentes dans le domaine de
l’environnement ;
g) les travaux indispensables à la protection civile.
3. Au cas où les Noyaux résidentiels épars ne disposent pas d’infrastructures publiques,
afin de garantir le fonctionnement des nouvelles constructions ou l’augmentation
engendrée par les agrandissements, on doit créer des systèmes autonomes
environnementaux durables, promus par des particuliers, avec l’autorisation des entités
compétentes. prospection géologique ou hydrique tout comme d’autres constructions ou
entreprises publics ou de service public ; f) les travaux et les interventions indispensables
à la sauvegarde du patrimoine culturel, notamment de nature archéologique, de
recouvrement paysager ou de mesures de minimisation déterminées par les autorités
compétentes dans le domaine de l’environnement ; g) les travaux indispensables à la
protection civile. 3. Au cas où les Noyaux résidentiels épars ne disposent pas
d’infrastructures publiques, afin de garantir le fonctionnement des nouvelles
constructions ou l’augmentation engendrée par les agrandissements, on doit créer des
systèmes autonomes environnementaux durables, promus par des particuliers, avec
l’autorisation des entités compétentes.

Article 54 – Règles de constructibilité

1. Ces zones sont soumises aux règles suivantes :


a) pour le changement, l’amélioration ou l’agrandissement du bâtiment en résidence, une
augmentation de 20 % de la surface hors œuvre nette existante est permise, en cas de
besoin en vue de la dotation des conditions fondamentales d’habitabilité et de salubrité,
la hauteur maximale de la construction étant de deux (2) niveaux ;
b) la construction de nouveaux bâtiments aux fins de résidence et de commerce :
− COS brut maximal : 0.35 ;
− Hauteur maximale de construction : sept (7) mètres, sur un maximum de deux (2)
niveaux.

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

c)la construction de bâtiments d’appui aux exploitations agricoles, d’élevages ou


forestiers ou affectées à l’entrepôt, à la transformation agro-industrielle et à la
commercialisation des produits respectifs :

− COS brut maximal : 0.2 ; − Hauteur maximale de construction : cinq (5) mètres.

c) les équipements de récréation et de loisirs complémentaires à l’activité agricole


et à l’espace rural :
d) − COS brut maximal : 0.5 ; − Hauteur maximale de construction : sept (7) mètres,
sur un maximum de deux (2) niveaux.

Sans préjudice des dispositions de l’article 33 du présent Règlement, les nouveaux


bâtiments et les agrandissements des bâtiments existants devront respecter les règles
d’intégration dans l’ensemble et dans les alentours, en respectant le gabarit dominant, les
alignements existants et l’occupation traditionnelle du lotissement.

DIVISION VI ZONE D’ACTIVITES ECONOMIQUES

Article 55 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone d’activités économiques comprend les zones existantes et consolidées


d’industrie et d’activités, qui constituent des occupations différentiées à l’intérieur du
périmètre urbain, destinées à la fixation et au développement de l’activité industrielle et
logistique ou d’activités tertiaires ou aussi d’autres usages spéciaux qui, de par leurs
caractéristiques, sont incompatibles avec les sous-catégories restantes du secteur
urbanisé.
2. Ces zones s’organisent en un réseau fondamental de logistique, d’industrie et de
services, formé par la zone d’activités de béniAhmed et ses futures extensions,

Article 59 – Utilisations du sol

1. Les usages industriel, logistique et tertiaire sont dominants, l’installation d’usages


complémentaires d’équipements d’appui aux usages dominants étant permise.
2. L’installation de surfaces commerciales, d’installations hôtelières et de restauration,
tout comme les activités de gestion des déchets sont des usages compatibles.
3. Dans ces zones, l’usage résidentiel est interdit, à l’exception des habitations destinées à
la sécurité.
4. Dans ces zones les usages existants peuvent être maintenus, leur transformation étant
permise dans les cas suivants :
a) les nouveaux usages ne peuvent pas créer des situations d’incompatibilité avec les
utilisations existantes ;
b) la transformation des utilisations existantes doit être justifiée par la valeur ajoutée que
cette transformation comporte en termes économiques et sociaux, tout comme par la
valorisation de l’image urbaine et par la préservation du tissu entrepreneurial local ;

46
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

c) en cas de réduction de l’activité existante ou de la relocalisation partielle, la


transformation des utilisations existantes n’est pas autorisée si le projet n’a pas
d’incidence que sur la totalité de l’espace préalablement occupé.

Article 56 – Règles de constructibilité

1. Les opérations de lotissement et les travaux de construction et d’agrandissement dans


la Zone d’activités économiques se régissent suivant les règles énoncées ci-dessous :
a) les gabarits et les alignements dominants doivent être respectés ;
b) on doit veiller à la cession de zones en vue de voiries, d’espaces verts et des
équipements à usage collectif, conformément aux critères prévus au Titre VII du présent
Règlement ;
c) COS brut maximal : 1.5 ; d) CES maximal : 0.7.
2. Le COS mentionné à l’alinéa c) du numéro précédent peut être majoré jusqu’à 1.7, au
cas où les usages à installer seraient associés à des activités émergentes et innovantes
dans les domaines de la recherche, de la technologie, de la culture, de la gestion de
l’information et de la connaissance.
3. Quand la zone d’intervention, à la date d’entrée en vigueur du présent Plan, présente
une occupation bâtie où la surface hors œuvre nette totale corresponde déjà ou dépasse
le COS établit aux numéros précédents, une augmentation de la construction jusqu’à 10 %
de la surface hors œuvre nette totale est admissible, pour autant que les règles restantes
et que la cession des zones pour des espaces verts et des équipements à usage collectif,
conformément aux critères prévus au Titre VII du présent Règlement. 4. La Commune de
Jijel peut imposer de nouveaux alignements, notamment justifiés par les tracés de voies
de communication, de réseaux d’infrastructures et d’équipements collectifs ou par
l’augmentation ou l’aménagement de l’espace public.
5. Les établissements industriels doivent être dotés d’un réseau séparatif d’adduction
d’eau qui sépare le réseau d’eau destiné à la consommation humaine du réseau destiné à
la consommation industrielle et à l’arrosage et au lavage des espaces extérieurs.
6. Dans ces zones, le recours au système de distribution d’eau, pour ce qui est des usages
secondaires, en vue de sa réutilisation, est obligatoire.
7. Les établissements industriels, dont les effluents industriels ne respectent pas les
limites de décharge dans le système de drainage d’eaux usées urbaines, doivent être
dotés d’une infrastructure qui assure leur prétraitement avant la décharge dans le
système mentionné.
8. L’autorisation des établissements industriels est conditionnée à la présentation d’une
étude préliminaire qui identifie les données quantitatives de l’eau réutilisée à
consommer, les données quantitatives et la typologie des effluents industriels, tout
comme la solution de prétraitement à mettre en place, celui-ci devant être sujet à l’avis
de l’organisme compétent.
9. Dans le cadre de l’édification des projets structurants constructibles et des projets dont
l’importance et l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs publics et/ou l’autorité

47
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

compétente, les paramètres urbanistiques établis aux (articles précédents), dont les
valeurs de COS, peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à condition que :
1. l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement
empêché. La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système
de vue défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux
abords des aéroports.
2. le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en vigueur,
en matière d’aménagement et d’urbanisme;
3. la réalisation d’une étude de faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des
principaux facteurs d’impact entre le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité,
de mobilité, de préservation des paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie
de l’eau, d’économie de l’énergie, de traitement des déchets et de préservation de la
biodiversité et du climat.

DIVISION VII ZONE D’INDUSTRIE EXTRACTIVE

Article 57 – Champ d’application et objectifs

La Zone d’industrie extractive comprend les espaces de ressources géologiques, existants


ou prévus, destinés à l’exploitation ou à la réserve de dépôts minéraux.

Article 58 – Utilisations du sol

1. L’implantation, l’exploitation et le licenciement des ressources géologiques doit


accomplir toutes les dispositions établies par la législation spécifique en vigueur.
2. Des unités industrielles de transformation des inertes extraits peuvent être installées
dans ces zones, tant que perdure l’activité extractive et pour autant qu’elles soient
complémentaires à l’unité d’exploitation.
3. L’entrepôt de produits toxiques, explosifs et dangereux en ces lieux est autorisé à
condition qu’il soit localisé à une distance jamais inférieure à 200 mètres.
4. Les zones exploitées et les zones déjà épuisées doivent faire l’objet d’un recouvrement
paysager.

Article 59 – Mesures de sauvegarde environnementale

1. L’accès et la cessation des activités de prospection, de recherche et d’exploitation des


ressources géologiques doivent être conformes à la législation spécifique en vigueur.
2. En présence de zones sensibles du point de vue des ressources hydriques, notamment
des zones de recharge de la nappe phréatique et des sources des cours d’eau,
l’exploitation des ressources géologiques doit sauvegarder les processus naturels, tout en
observant les conditions suivantes :
a) l’optimisation des situations de drainage naturel et minimisation des zones
imperméabilisables ;

48
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

b) la protection prioritaire face à des situations de contamination potentielle des eaux


superficielles et souterraines ;
c) le rétablissement progressif de la situation de relief antérieure à l’exploitation.
3. Sans préjudice des dispositions établies par la législation spécifique, l’exploitation des
ressources géologiques doit également observer les conditions suivantes :
a) la zone d’exploitation effective ne peut pas être supérieure à 70 % de la zone totale en
première phase d’exploitation, alors que les 30 % restants, peuvent, dans une deuxième
phase, être exploités, aussitôt qu’une surface non inférieure à celle de la première phase
ait fait l’objet d’une intégration paysagère ;
b) les terrils ne peuvent pas dépasser les 3 mètres de hauteur sans qu’il y ait un
recouvrement végétal du talus et la plus forte pente des terrils ne peut pas être
supérieure à 45 degrésº;
c) il faut implanter des rideaux arborés d’absorption visuelle avec au moins cinq (5)
mètres de largeur, dans les limites des exploitations qui ne soient pas contiguës à d’autres
exploitations ;
d) l’entité responsable de l’exploitation doit présenter un plan de minimisation des effets
négatifs résultants de la sur-utilisation des voies d’accès à la carrière, notamment les
mesures relatives au pavage des voies et d’autres travaux qui se justifient au vu de la
dégradation causée par cette sur-utilisation.
4. Les exploitations intégrées à l’intérieur du périmètre urbain ou situées à une certaine
distance de celui-ci, sans garantie des conditions minimales de sécurité, de salubrité et de
confort exigibles en milieu urbain, ne doivent pas voir leur concession renouvelée, afin
d’assurer leur fermeture.
5. Après la fermeture de l’exploitation de ressources géologiques, l’entité responsable de
l’exploitation doit promouvoir le recouvrement paysager total des espaces affectés, en
consonance avec les caractéristiques dominantes des alentours, en admettant les
nouveaux usages suivants :
a) l’usage forestier ;
b) les activités de récréation et de loisirs à l’air libre, et les bâtiments d’appui respectifs
avec une surface hors œuvre nette maximale de 200 m2, en structure légère et mobile
c) l’installation de décharges avec une intégration paysagère pour le dépôt de décombres
non dangereux, issus des déchets des travaux de construction et de démolition.

DIVISION VIII ZONE D’OCCUPATION TOURISTIQUE

Article 60 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone d’occupation touristique comprend les zones urbaines et touristiques,


occupées par des établissements de tourisme, ou des zones occupées par des opérations
de lotissement urbain, destinées à la fixation et au développement d’établissements et
d’activités touristiques, ou encore des zones interstitielles qui assument des fonctions
complémentaires ou de continuité fonctionnelle

49
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

2. Dans ces zones on doit privilégier des activités touristiques prédominantes et la


sauvegarde et la valorisation des ressources patrimoniales qui stimulent le
développement de ces activités.
3. La délimitation de ces espaces est destinée à promouvoir la (re)qualification
urbanistique et touristique, par le biais d’interventions de planification, d’actions de
récupération et de démolition et de substitution du bâti, de mise en infrastructure et de la
création d’espaces publics et d’équipements, dans le cadre de l’activité touristique qu’ils
soutiennent.

Article 61 – Utilisations du sol

1. Le tourisme est l’usage dominant de ces zones, notamment avec l’implantation


d’établissements touristiques et de bâtiments affectés à des services complémentaires, et
des équipements à caractère ludique.
2. Des utilisations complémentaires, telles que le logement, le tertiaire et les
équipements, sont permises, à condition qu’elles soient compatibles avec le tourisme.

Article 62 – Règles de constructibilité

a) Les opérations de (re)qualification urbanistique et touristique dans ces zones doivent


veiller aux pré requis suivants :
a) Il faut stimuler la substitution d’unités de logement vétustes et dégradées par de
nouvelles unités avec de meilleurs niveaux de qualité architecturale, fonctionnelle et
énergétique.
b) Il faut assurer la compatibilité entre les caractéristiques urbanistiques et les qualités
architecturales de l’occupation prétendue, avec le site et l’aire d’encadrement,
notamment en ce qui a trait à sa valeur environnementale, patrimoniale et paysagère. c) Il
faut promouvoir l’articulation avec les usages et les fonctions existantes dans les
alentours, en insistant surtout sur l’articulation avec les agglomérations urbaines proches.
d) Il faut contribuer au développement et au progrès de la qualité de vie des populations
locales, en promouvant, notamment, la valorisation des sites et l’offre d’activités
touristiques et de loisirs.
e) Il faut réserver, dans les nouveaux bâtiments destinés à l’usage touristique, des aires de
stationnement, au sein de la parcelle, dimensionnées suivant les paramètres établis à
l’Annexe VI du Règlement.
f) Il faut prévoir, en plus de la surface nécessaire au stationnement de véhicules légers,
une aire de stationnement pour des véhicules lourds de transport de passagers, à définir
en fonction de la dimension et de la localisation des nouveaux bâtiments destinés au
tourisme et conformes aux paramètres minimaux de stationnement définis à l’Annexe VIII
du présent Règlement.
g) L’éventuelle exécution d’opérations urbanistiques dans des zones libres interstitielles
doit contribuer à la qualification et à la consolidation de la zone urbaine/touristique
existante, conformément aux objectifs de requalification urbanistique qui président à la
définition de ces espaces.

50
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

h) L’éventuelle exécution d’opérations urbanistiques dans des zones libres interstitielles


ou la substitution de bâtiments doit tenir compte de la préservation des caractéristiques
morphologiques et typologiques de la maille urbaine et de la voirie où se trouve le
bâtiment, de la promotion de la qualité et de la cohérence de l’image urbaine et de
l’identité territoriale.
i) Dans les zones libres interstitielles, la surface imperméabilisée ne doit pas excéder 30 %
de la totalité de la zone.
j) Dans les zones libres interstitielles, il s’agit d’appliquer un COS brut maximal de 0.3, les
constructions ne devant pas dépasser la hauteur maximale de dix huit (18) mètres, soit
cinq(5) étages (R+5) pour les maisons individuelles et de cinquante quatre (54) mètres,
soit six (18) étages (R+18) pour les établissements hôteliers.
k) Dans les zones contiguës aux Zones urbaines multifonctionnelles, la concordance avec
la hauteur des constructions et les alignements dominants de la maille urbaine doit être
assurée, le cas échéant.
l) Dans les situations où le dessin urbain établit une rupture avec les caractéristiques
morphologiques et typologiques de la maille urbaine des alentours, la hauteur maximale
des constructions doit promouvoir une transition volumétrique adéquate avec ses
alentours, et il doit évaluer l’impact sur l’image d’ensemble de l’agglomération urbaine,
spécialement quand la sauvegarde du système des vues est en cause. b) Dans le cadre de
l’édification des projets structurants constructibles et des projets dont l’importance et
l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs publics et/ou l’autorité compétente, les
paramètres urbanistiques établis aux (articles précédents), dont les valeurs de COS,
peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à condition que :
1. l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement
empêché. La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système
de vue défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux
abords des aéroports.
2. le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en vigueur,
en matière d’aménagement et d’urbanisme;
3. la réalisation d’une étude de faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des
principaux facteurs d’impact entre le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité,
de mobilité, de préservation des paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie
de l’eau, d’économie de l’énergie, de traitement des déchets et de préservation de la
biodiversité et du climat.

DIVISION IX ZONE VERTE

Article 63 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone verte comprend les zones vertes publiques ou privées existantes, intégrées à la
structure écologique, qui remplissent une fonction importante de décompression et
d’équilibre du milieu urbain et d’encadrement d’activités de loisirs fondamentales pour le
bien-être de la population. Elle est constituée des sous-catégories de secteur suivantes,
signalées sur le Plan d’aménagement – Qualification de l’usage du sol :

51
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

a) Zone verte de protection ;


b) Zone verte de loisirs et de production.
2. La Zone verte de protection intègre les zones sensibles du point de vue biophysique ou
de l’encadrement paysager situées à l’intérieur des périmètres urbains, les zones à risque
de mouvements de terrains et d’inondations, tout comme les zones couloirs de protection
des infrastructures routières.
3. La Zone verte de loisirs et de production intègre les zones libres non bâties, perméables
et plantées, qui supportent des activités de récréation, de loisirs et de production à
l’usage de la population et qui peuvent intégrer des équipements et des structures
d’appui à la récréation et aux loisirs.

Article 64 – Utilisations du sol

1. La protection des zones sensibles et à risque est l’usage dominant en Zone verte de
protection.
2. Les activités de récréation et de loisirs, d’appropriation et de sensibilisation à la nature
et la pratique sportive sont permises, de façon ponctuelle, quand elles sont en accord
avec la sensibilité environnementale et paysagère des zones couvertes.
3. La récréation et les loisirs sont l’usage dominant dans la Zone verte de loisirs et de
production, pouvant être associés à la production à caractère récréatif ou didactique,
notamment des espaces horticoles d’agriculture urbaine

Article 65 – Règles de constructibilité

1. Dans la Zone verte de protection, seuls sont autorisées les installations et constructions
suivantes :
a) les infrastructures routières ou installations nécessaires à leur fonctionnement et
entretien, tout comme des structures de protection contre la pollution sonore quand elles
sont insérées dans une zone tampon entre des axes routiers et des usages urbains
sensibles, comme l’habitation ;
b) les chemins ou sentiers pédestres et cyclables ;
c) les structures légères d’appui aux usages de la zone verte de protection.
2. Dans la Zone verte de protection les solutions techniques à adopter doivent garantir
leur stabilité et permettre leur revêtement avec une végétation arborée et herbacée
adaptée aux conditions édapho-climatiques, à condition de sauvegarder que :
a) les zones inondables ou les zones adjacentes des cours d’eau doivent être constituées
de bois riverains, composés d’espèces de la galerie rupicole ;
b) les zones vertes de protection des infrastructures routières doivent privilégier l’usage
d’espèces arbustives et herbacées pour des raisons de sécurité, des massifs arborés ou
des espèces isolées pouvant être plantées en vue de l’encadrement paysager.
3. dans la Zone verte de loisirs et de production, seuls sont autorisées les installations et
constructions nécessaires à leur fonctionnement et à leur entretien, d’appui à la
récréation, aux loisirs et à la production.
4. Toute intervention en Zone verte de protection et de loisirs et de production est
soumise à l’élaboration et à l’approbation d’un projet d’espaces extérieurs, les

52
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

constructions destinées aux usages admissibles se régissant en fonction des règles


suivantes : DIMENSION DE LA PARCELLE COS brut maximal (m2 /m2 ) CES (m2 /m2 )
Parcelles inférieures à 5 hectares 0.04 0.04 Parcelles avec une surface égale ou supérieure
à 5 hectares et inférieure à 30 hectares 0.03 0.03 Parcelles avec une surface égale ou
supérieure à 30 hectares 0.02 0.02 5. Pour l’application des paramètres urbanistiques
établis au numéro précédent, il faut considérer les zones des constructions préexistantes,
quand elles sont affectées aux usages admissibles.
6. Le recours au système de distribution d’eau en vue de sa réutilisation est obligatoire, en
ce qui concerne les usages secondaires de l’eau, notamment pour l’irrigation des espaces
agricoles et pour l’arrosage des espaces verts de récréation.

DIVISION X ZONE À USAGE SPÉCIAL

Article 66 – Champ d’application et objectifs

La Zone à usage spécial comprend les zones existantes qui accueillent de grands
équipements à usage collectif et des infrastructures destinées à fournir des services
fondamentaux et indispensables à la population, notamment dans le cadre de la santé, de
l’éducation, de la sécurité sociale, de la prévention et de la sécurité et des infrastructures
de transport, portuaires, aéroportuaires, d’assainissement, d’approvisionnement et
d’entrepôt d’hydrocarbures, d’approvisionnement en électricité, eau et
télécommunications, de décharges et de centres d’enfouissement techniques.

Article 67 – Usages du sol et règles de constructibilité

1. Les usages dominants sont ceux qui ont directement trait à la fonction remplie par
l’équipement ou par l’infrastructure en cause, admettant aussi les usages
complémentaires ou compatibles avec la réglementation spécifique qui règlemente
l’activité.
2. Ces zones sont soumises au régime de servitudes administratives, identifiées sur le Plan
de contraintes – Servitudes.
3. Toute intervention dans ces zones doit tenir compte de l’encadrement urbanistique et
paysager des alentours, la Commune de Jijel pouvant imposer des conditionnements liés à
leur intégration urbanistique et paysagère, selon les termes des dispositions de l’article 33
du présent Règlement.
4. Avec la cessation des usages et des fonctions existantes qui supportent la qualification
comme Zone à usage spécial, les nouvelles conditions d’occupation, d’usage et de
transformation du sol dans ces zones est établie par plan d’occupation des sols.
5. La constructibilité dans ces zones est celle qui est strictement exigée par la propre
nature des équipements et des infrastructures existantes.

53
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

SECTION III
SECTEUR À URBANISER ET D’URBANISATION FUTURE

DIVISION I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 68 – Champ d’application et objectifs

1. Le Secteur à urbaniser comprend les terrains destinés à être urbanisés à court et moyen
termes, sur un horizon de dix (10) ans, permettant de satisfaire les besoins les plus
immédiats qui découlent de la dynamique démographique, du développement
économique et social et de la qualification urbanistique.
2. Le Secteur d’urbanisation future comprend la réserve de terrains destinés à être
urbanisés à long terme, sur un horizon de vingt (20) ans, frappés d’une servitude
temporaire non aedificandi, selon les termes de la loi en vigueur.

Article 69 – Exécution

1. Dans le Secteur à urbaniser l’exécution du Plan s’opère au moyen de la réalisation de


plans de structure et de plans d’occupation des sols, qui encadrent et qui programment le
développement des opérations urbanistiques de nature et de dimension différentes,
conformément à la programmation établie au Titre VII du présent Règlement.
2. Exceptionnellement, pour des raisons d’intérêt public manifeste, la Commune de Jijel
peut développer ou autoriser la réalisation d’opérations urbanistiques, notamment des
opérations de lotissement, sans qu’il y ait un plan de structure ou un plan d’occupation
des sols, dans ce cas, il doit obligatoirement assurer l’articulation de la nouvelle
occupation avec la maille urbaine contiguë et avec les infrastructures qui l’intègrent.

DIVISION II ZONE URBAINE CENTRALE

Article 70 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone urbaine centrale proposée, indiquée sur le Plan d’aménagement – Qualification


de l’usage du sol, comprend les nouvelles zones urbaines de grande densité,
multifonctionnelles et dotées d’une accessibilité privilégiée et qualifiée, qui doivent
accueillir les fonctions urbaines hautement différenciatrices et qualifiées dans le contexte
de la métropole d’Jijel, tout comme les fonctions intermédiaires et complémentaires à la
zone urbaine centrale de la ville de Jijel et, aussi, les fonctions de proximité indispensables
au cadre de vie quotidien des résidents, des travailleurs et des visiteurs.

54
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

2. Dans ces zones, l’objectif étant de promouvoir de nouvelles centralités urbaines qui
promeuvent l’équilibre du système urbain et sa qualité et sa compétitivité, il doit
privilégier la localisation des fonctions urbaines polarisatrices, la maille urbaine compacte,
le mélange des usages, l’intégration sociale, la création d’équipements et la production
d’une image urbaine différentiée et de grande qualité.

Article 71 – Utilisations du sol

1. Dans ces zones la coexistence de divers usages urbains est permise, pour autant qu’ils
soient compatibles avec l’usage résidentiel et pour autant qu’ils ne causent pas de
déséquilibres ou une perte d’harmonie des alentours et que soit assurée la satisfaction
des besoins des espaces destinés à des équipements collectifs.
2. L’habitation, le tertiaire et l’équipement sont les usages dominants dans ces zones. 3.
Le tourisme, les activités artisanales, l’industrie compatible avec l’usage résidentiel, selon
les termes de la législation en vigueur, et la micrologistique sont des usages
complémentaires, pour autant qu’ils ne contrarient pas les dispositions de l’article 36 du
présent Règlement et qu’ils contribuent à renforcer les objectifs établis pour cette zone.
4. Les usages tertiaires et la micro-logistique doivent être localisés à proximité des
principaux axes du réseau routier et de transport en commun. 5. Les opérations
urbanistiques doivent assurer une affectation minimale de 20 % de surface œuvre nette à
l’usage résidentiel. 6. Les opérations urbanistiques, qui ont exclusivement trait à
l’implantation d’équipements d’utilisation collective, sont dispensés de l’affectation à des
fins résidentielles établies au numéro précédent.

Article 72 – Règles de constructibilité

1. Les plans de structure, les plans d’occupation des sols et les opérations de lotissement,
quand ils sont permis à titre exceptionnel, doivent veiller aux règles suivantes :
a) Dans les zones de transition avec les zones urbaines compactes et consolidées, il doit
assurer, le cas échéant, la concordance avec la hauteur des constructions et avec les
alignements de la maille urbaine ;
b) Dans les situations où le dessin urbain établit une rupture avec les caractéristiques
morphologiques et typologiques de la maille urbaine alentour, la hauteur maximale des
constructions doit promouvoir une transition volumétrique ajustée avec ses alentours et
l’impact sur l’image d’ensemble de la ville doit être évalué, spécialement quand la
sauvegarde du système des vues est en cause.
2. Sans préjudice du maintien des caractéristiques morphologiques et typologiques de la
maille urbaine contiguë, les paramètres urbanistiques suivants sont établis, suivant la
hiérarchie du système de centralités (V. Règlement Part 2. Périmètres –Termes de référence-
des POS)- c) Le plan de structure, le plan d’occupation des sols et les opérations de
lotissement, quand ils sont exceptionnellement permis, doivent prendre comme
référence une surface minimale perméable de 30 %, appliquée à la surface de sol destinée
à l’usage privé, susceptible de construction, qui ne comprend pas les zones destinées aux
voiries, aux espaces verts et aux équipements à usage collectif.

55
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

d) Dans le cadre de l’élaboration du plan de structure ou du plan d’occupation des sols, les
paramètres urbanistiques établis aux numéros 2 et 3 peuvent être dépassés, pour autant
que ce soit dûment justifié.
e) Il faut garantir des zones de cession pour des voiries, des espaces verts à usage collectif
et pour des équipements à usage collectif conformément aux critères établis au Titre VII
du présent Règlement.
f) Dans le cadre de l’édification des projets structurants constructibles et des projets dont
l’importance et l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs publics et/ou l’autorité
compétente, les paramètres urbanistiques établis aux (articles précédents), dont les
valeurs de COS, peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à condition que :
1. l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement
empêché. La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système
de vue défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux
abords des aéroports.
2. le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en vigueur,
en matière d’aménagement et d’urbanisme;
3. la réalisation d’une étude de faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des
principaux facteurs d’impact entre le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité,
de mobilité, de préservation des paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie
de l’eau, d’économie de l’énergie, de traitement des déchets et de préservation de la
biodiversité et du climat.

DIVISION III ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE

Article 73 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone urbaine multifonctionnelle, indiquée sur le Plan d’aménagement – Qualification


de l’usage du sol, comprend les nouvelles zones urbaines destinées à accommoder les
besoins de logement qui découlent de la croissance populationnelle et qui visent la
qualification urbanistique des agglomérations urbaines où doit prédominer l’usage
résidentiel avec différentes typologies et morphologies constructives et une vocation à
accueillir des usages mixtes, comme l’habitation, le commerce, les services publics et
privés, les équipements publics et les activités artisanales compatibles avec un bon
environnement urbain.
2. Dans ces zones, l’objectif étant de promouvoir la qualité physique, fonctionnelle et
sociale, il doit privilégier la prédominance de l’usage résidentiel, la conservation et la
réhabilitation du bâti existant, le colmatage et le compactage de la maille urbaine, la mise
en compatibilité des usages, la création d’équipements et la qualification de l’espace
public.

Article 74 – Utilisations du sol

1. Dans ces zones la coexistence de divers usages urbains est permise, pour autant que
ceux-ci soient compatibles avec l’usage résidentiel et pour autant qu’ils ne causent pas de

56
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

déséquilibres et pour autant que reste assurée la satisfaction des besoins des espaces
destinés à des équipements collectifs.
2. L’habitation, le tertiaire et l’équipement sont les usages dominants dans ces zones.
3. Le tourisme, les activités artisanales, l’industrie compatible avec l’usage résidentiel,
selon les termes de la législation en vigueur, et la micrologistique sont les usages
complémentaires, pour autant qu’ils ne contrarient pas les dispositions de l’article 36 du
présent Règlement et qu’ils contribuent à renforcer les objectifs établis pour ces zones.
4. Les usages tertiaires et la micro-logistique doivent être localisés à proximité des
principaux axes du réseau routier et de transport en commun.
5. Les opérations urbanistiques doivent assurer une affectation minimale de 20 % de la
surface œuvre nette aux usages tertiaires et de micro-logistique.
6. Les opérations urbanistiques, qui ont exclusivement trait à l’implantation
d’équipements d’utilisation collective, sont dispensés de l’affectation à des fins
d’utilisation résidentielle établie au numéro précédent.

Article 75 – Règles de constructibilité

1. Les plans de structure, les plans d’occupation des sols et les opérations de lotissement,
quand elles sont autorisées à titre exceptionnel, doivent avoir égard aux règles suivantes :
a) Dans les zones de transition avec les zones urbaines compactes et consolidées il doit
garantir, le cas échéant, la conformité avec la hauteur des constructions et les
alignements dominants de la maille urbaine ;
b) Dans les situations où le dessin urbain établit une rupture avec les caractéristiques
morphologiques et typologiques de la maille urbaine environnante, la hauteur maximale
des constructions doit promouvoir une transition volumétrique ajustée avec ses alentours
et l’impact sur l’image de l’ensemble de la ville doit être évalué, spécialement quand la
sauvegarde des vues est en cause.
2. Sans préjudice du maintien des caractéristiques morphologiques et typologiques de la
maille urbaine contiguë, les paramètres urbanistiques suivants sont établis, suivant la
hiérarchie du système de centralités : (V. Règlement Part 2. Périmètres –Termes de référence-
des POS).
Dans le cadre de l’élaboration du plan de structure ou du plan d’occupation des sols, les
paramètres urbanistiques établis au numéro précédent peuvent être dépassés, pour
autant que ce soit dûment justifié.
4. Les zones de cession pour des voiries, des espaces verts à usage collectif et pour des
équipements à usage collectif doivent être garanties, conformément au
dimensionnement prévu par le présent Règlement.
5. Dans le cadre de l’édification des projets structurants constructibles et des projets dont
l’importance et l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs publics et/ou l’autorité
compétente, les paramètres urbanistiques établis aux (articles précédents), dont les
valeurs de COS, peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à condition que :
1. l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement
empêché. La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système
de vue défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux
abords des aéroports.

57
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

2. le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en vigueur,


en matière d’aménagement et d’urbanisme;
3. la réalisation d’une étude de faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des
principaux facteurs d’impact entre le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité,
de mobilité, de préservation des paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie
de l’eau, d’économie de l’énergie, de traitement des déchets et de préservation de la
biodiversité et du climat.

DIVISION IV ZONE D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

Article 76 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone d’activités économiques comprend les nouvelles zones destinées à accueillir


des activités économiques, articulées avec les existantes, qui visent à contribuer à la
qualification de la base économique et de la compétitivité de la commune de Jijel, dans un
espace de grande qualité environnementale doté de toutes les conditions
infrastructurelles et des équipements qui renforcent une performance élevée des
fonctions établies.

Article 77 – Utilisations du sol

1. L’usage industriel et l’usage logistique sont dominants, admettant l’installation d’usages


complémentaires de tertiaire, de recherche et d’équipements d’appui aux usages
dominants.
2. Les installations hôtelières et de restauration sont des usages compatibles, tout comme
l’habitation, quand elle est compatible avec les activités environnantes, qui ne peut
dépasser 20 % de la surface hors œuvre nette totale proposée.

Article 78 – Règles de constructibilité

1. Les plans d’occupation des sols et les opérations de lotissement, quand elles sont
permises à titre exceptionnel, doivent tenir compte des paramètres urbanistiques
suivants : a) COS brut maximal : 1,5 ; b) CES maximal : 0,7.
2. Le COS mentionné à l’alinéa a) du numéro précédent peut être majoré jusqu’à 1.7, dans
les cas où les usages à installer seraient associés à des activités émergentes et innovantes
dans les domaines de la recherche, de la technologie, de la culture, de la gestion de
l’information et de la connaissance.
3. Dans le cadre de l’élaboration du plan de structure ou du plan d’occupation des sols, les
paramètres urbanistiques établis au numéro 1 peuvent être dépassés, pour autant que ce
soit dûment justifié.
4. Les zones pour les espaces verts à usage collectif et pour des équipements à usage
collectif doivent être garanties, conformément au dimensionnement prévu par le présent
Règlement.

58
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

5. Les établissements industriels doivent être dotés d’un réseau séparatif d’adduction
d’eau qui sépare le réseau d’eau destiné à la consommation humaine du réseau d’eau
destiné à la consommation industrielle et à l’arrosage et au lavage des espaces extérieurs.
6. Dans ces zones le recours au système de distribution d’eau pour la réutilisation à des
fins d’usages secondaires est, dans la mesure du possible, obligatoire.
7. Les établissements industriels, dont les effluents industriels ne respectent pas les
limites de décharge dans le système de drainage des eaux usées urbaines, doivent être
dotés d’une infrastructure qui assure son prétraitement avant la décharge dans le
système mentionné.
8. L’autorisation des établissements industriels est conditionnée à la présentation de
l’étude préalable qui identifie les données qualitatives de l’eau réutilisable à consommer,
les données quantitatives et la typologie des effluents industriels ainsi que la solution de
prétraitement à mettre en place, cette dernière devant être soumise à l’avis de
l’organisme compétent.
9. Dans le cadre de l’édification des projets structurants constructibles et des projets dont
l’importance et l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs publics et/ou l’autorité
compétente, les paramètres urbanistiques établis aux (articles précédents), dont les
valeurs de COS, peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à condition que :
1. l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement
empêché. La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système
de vue défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux
abords des aéroports.
2. le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en vigueur,
en matière d’aménagement et d’urbanisme;
3. la réalisation d’une étude de faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des
principaux facteurs d’impact entre le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité,
de mobilité, de préservation des paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie
de l’eau, d’économie de l’énergie, de traitement des déchets et de préservation de la
biodiversité et du climat.

DIVISION V ZONE D’OCCUPATION TOURISTIQUE

Article 79– Champ d’application et objectifs

1. La Zone d’occupation touristique proposée comprend les nouvelles zones destinées à


abriter des établissements touristiques, articulés avec les zones d’occupation touristique
et les agglomérations urbaines existantes, visant le développement du secteur du
tourisme de la commune de Jijel.
2. Dans ces zones les activités touristiques sont privilégiées ainsi que la sauvegarde et la
valorisation des ressources patrimoniales qui renforcent le développement de ces
activités et la création et le développement d’établissements, d’équipements et
d’infrastructures touristiques.

Article 80 – Utilisations du sol

59
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

1. L’utilisation dominante de ces zones est le tourisme qui comprend des établissements
touristiques de typologies diverses, des services complémentaires ainsi que des
équipements sportifs, culturels et de loisirs, dans un cadre d’unité fonctionnelle et
urbanistique qualifié.
2. Toute utilisation ou toute exploitation dans ces zones, ayant pour but de changer la
vocation touristique, sont interdites.

Article 81 – Règles de constructibilité

a) Sans préjudice des dispositions dans la Loi nº03-03 du 17 février, relative aux zones
d’expansion et aux sites touristiques, les plans de structure, les plans d’occupation des
sols et les opérations de lotissement doivent veiller aux prérequis suivants :
a) Deux ou trois établissements touristiques peuvent être constitués, toujours en
articulation entre eux et selon des modèles d’occupation urbaine des zones alentours, par
le biais d’une solution cohérente d’infrastructures, de structure écologique et de
composition urbanistique et paysagère.
b) Les établissements touristiques doivent contribuer à la valorisation environnementale
et paysagère du site où ils sont implantés.
c) Les établissements touristiques doivent promouvoir l’articulation avec les usages et les
fonctions existants dans les alentours, en insistant particulièrement sur les
agglomérations urbaines voisines.
d) Les établissements touristiques doivent contribuer au développement et au progrès de
la qualité de vie des populations locales, en promouvant, plus spécifiquement, la
valorisation des sites et l’offre d’activités touristiques et de loisirs.
e) La surface imperméabilisable ne doit pas être supérieure à 30 % de la surface de la
Zone d’occupation touristique, sachant que la surface restante doit comprendre les zones
d’équipements, de voiries et d’espaces verts adéquats.
f) Le COS brut maximal est de 0.3, les constructions ne devant pas dépasser la hauteur
maximale de deux (2) étages (R+2) pour les maisons individuelles et quatre (4) étages
(R+4) pour les établissements hôteliers.
g) La composition urbaine de ces zones doit correspondre à des noyaux qui se traduisent
dans des extensions d’infrastructures moindres au vu de la globalité de la Zone
d’occupation touristique.
h) Il faut assurer la compatibilité des caractéristiques urbanistiques et architecturales de
l’occupation prétendue avec le site et son aire d’encadrement, notamment en ce qui
concerne sa valeur environnementale, patrimoniale et paysagère.
i) Ces zones doivent disposer d’accès routiers adéquats.
j) Quand elles sont localisées dans des zones de transition avec des zones urbaines
compactes et consolidées, il faut respecter l’hauteur des constructions et les alignements
dominants de la maille urbaine.
k) Dans les situations où le dessin urbain établit une rupture avec les caractéristiques
morphologiques et typologiques de la maille urbaine des alentours, la hauteur maximale
de constructions doit promouvoir une transition volumétrique adéquate avec ses
alentours et elle doit évaluer l’impact sur l’image d’ensemble de l’agglomération urbaine,
quand la sauvegarde des vues est en cause.

60
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

l) Les aires de stationnement à réserver, au sein de la parcelle, doivent obéir aux


paramètres de dimensionnement établis à l’Annexe VI du Règlement.
m) En dehors de l’aire nécessaire au stationnement de véhicules légers, il faut aussi
prévoir une aire pour le stationnement de véhicules lourds de passagers, définie
conformément aux paramètres de dimensionnement établis à l’Annexe VIII du Règlement.
n) Dans les Zones d’occupation touristique proposées, où il existe déjà des bâtiments
résidentiels, ceux-ci pourront être récupérés, agrandis ou transformés, conformément aux
mécanismes légaux applicables, si la surface hors œuvre nette qui en résulte ne dépasse
pas les 250 m2 par logement et les 50 m2 par bâtiments annexe, et si ce n’est pas
incompatible avec l’usage touristique dominant.
b) Dans le cadre de l’élaboration du plan de structure et du plan d’occupation des sols, les
paramètres établis au numéro précédent peuvent être dépassés, à condition d’être
dûment justifié.
c) Il faut assurer les cessions de voiries, d’espaces verts d’utilisation collective et
d’équipements d’utilisation collective, conformément aux critères établis au Titre VII du
présent Règlement.
d) Dans le cadre de l’édification des projets structurants constructibles et des projets dont
l’importance et l’intérêt sont reconnus par les pouvoirs publics et/ou l’autorité
compétente, les paramètres urbanistiques établis aux (articles précédents), dont les
valeurs de COS, peuvent être dépassés dans la parcelle du projet, à condition que :
1. l’ensoleillement des façades des édifices environnant ne soit pas complètement
empêché. La hauteur résultante du bâti ne peut en aucun cas porter atteinte au système
de vue défini dans l’article 147 du présent règlement, ni aux normes de sécurité aux
abords des aéroports.
2. le respect des normes et règles d’urbanisme définis par la réglementation en vigueur,
en matière d’aménagement et d’urbanisme;
3. la réalisation d’une étude de faisabilité qui traite de l’approche urbanistique et des
principaux facteurs d’impact entre le bâtit et l’environnement en termes d’accessibilité,
de mobilité, de préservation des paysages naturels et urbains, de qualité et d’économie
de l’eau, d’économie de l’énergie, de traitement des déchets et de préservation de la
biodiversité et du climat.

DIVISION VI ZONE VERTE

Article 82 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone verte comprend les nouvelles zones vertes publiques ou privées, intégrées à la
structure écologique, dont la localisation est, dès à présent, être identifiée. Elles
remplissent une fonction importante de décompression et d’équilibre du milieu urbain et
d’encadrement d’activités de loisirs fondamentales pour le bien-être de la population,
étant décomposée dans les sous-catégories suivantes, indiquées sur le Plan
d’aménagement – Qualification de l’usage du sol :
a) Zone verte de protection ;
b) Zone verte de loisirs et de production.

61
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

2. La Zone verte de protection intègre les zones sensibles d’un point de vue biophysique
ou d’encadrement paysager, situées à l’intérieur des périmètres urbains, les zones à
risque de mouvements de terrains et d’inondation, ainsi que les zones couloirs de
protection des infrastructures routières.
3. La Zone verte de loisirs et de production intègre les zones libres non bâties, perméables
et plantées, qui supportent les activités de récréation, de loisirs et de production
destinées à l’usage de la population et qui peuvent intégrer des équipements et des
structures d’appui à la récréation et aux loisirs.
4. Les espaces verts à usage collectif, issus de la cession pour le domaine public, opérée
dans le cadre des opérations de lotissement, sont automatiquement couverts par le
régime établit pour la Zone verte de loisirs et de production.

Article 83 – Utilisations du sol

1. Dans la Zone verte de protection, l’usage dominant est la protection des zones
sensibles et à risque, les activités de récréation et de loisirs, d’appropriation et de
sensibilisation à la nature et de pratique du sport étant ponctuellement autorisées, pour
autant qu’elles soient en accord avec la sensibilité environnementale et paysagère des
zones couvertes.
2. Dans la Zone verte de loisirs et de production, l’usage dominant est la récréation et les
loisirs, pouvant être associés à la production à caractère récréatif ou didactique,
notamment les espaces horticoles d’agriculture urbaine.
Article 88 – Règles de constructibilité Ces zones sont soumises aux mêmes règles
d’application établies à l’article 69 du présent Règlement.

DIVISION VII ZONE À USAGE SPÉCIAL

Article 84 – Champ d’application et objectifs

La Zone à usage spécial comprend les zones où est programmée l’installation de grands
équipements à usage collectif et d’infrastructures destinés à fournir des services
fondamentaux à la population (santé, éducation, sécurité sociale, prévention et sécurité)
et des infrastructures (transport, portuaires, aéroportuaires, assainissement,
approvisionnement et entrepôt d’hydrocarbures, approvisionnement en électricité, eau,
télécommunications, décharges et centres d’enfouissement techniques).

Article 85 – Utilisations du sol et règles de constructibilité

1. Les usages dominants sont ceux qui ont directement trait à la fonction remplie par
l’équipement ou par l’infrastructure en cause. Les usages complémentaires ou
compatibles sont autorisés, conformément à la réglementation spécifique qui réglemente
l’activité.
2. Toute intervention dans ces zones doit observer l’encadrement urbanistique et
paysager des alentours, la Commune de Jijel pouvant imposer des conditionnements

62
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

ayant trait à leur intégration urbanistique et paysagère, selon les termes des dispositions
de l’article 34 du présent Règlement.
3. La constructibilité dans ces zones est celle qui est strictement exigée par la propre
nature des équipements et des infrastructures existantes.

CHAPITRE IV
SECTEUR NON URBANISABLE

SECTION I

DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 86 – Champ d’application et objectifs

Le Secteur non urbanisable comprend les terrains destinés à l’exploitation agricole, de


l’élevage et forestière ou des ressources géologiques, des espaces naturels de protection
ou de loisirs ou d’autres types d’occupation humaine où les droits de la construction sont
limités aux besoins de l’économie générale de ces territoires.

Article 87 – Statut général

1. Dans le Secteur non urbanisable, toutes les actions qui diminuent ou qui détruisent les
potentialités et les vocations correspondant aux souscatégories d’usages dominants qui le
composent sont interdites, sauf celles prévues au présent Règlement et sauf les
exceptions consignées dans la loi générale et spécifique, en cas d’application.
2. Dans le Secteur non urbanisable les actions suivantes sont interdites :
a) les opérations de lotissement et les travaux d’urbanisation ;
b) la construction ou l’agrandissement de bâtiments, sauf les exceptions identifiées par les
règles particulières d’utilisation du sol des différentes sous-catégories secteur qui
intègrent ce secteur ;
c) le lancement ou le dépôt de déchets urbains ou industriels ou d’autres produits qui
contiennent des substances ou des micro-organismes qui puissent changer ou détériorer
les caractéristiques du sol ;
d) les interventions physiques ou les utilisations, non intégrées aux pratiques associées à
l’exploitation agricole et forestière, qui mènent à la destruction du revêtement végétal et
qui provoquent la dégradation du sol, notamment l’érosion, le compactage ou
l’éboulement des terrains ;
e) l’utilisation indue de techniques ou de produits fertilisants et phytopharmaceutiques f)
la décharge, abandon ou dépôts de gravats, de ferrailles ou de tout autre déchet
préjudiciel.
3. Dans le Secteur non urbanisable, l’implantation d’infrastructures, notamment
d’assainissement, d’approvisionnement en eau, électricité, hydrocarbures et de
valorisation et utilisation d’énergies alternatives et renouvelables, est autorisée.

63
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

4. Les bâtiments associés aux occupations et aux usages établis pour les sous-catégories
de secteur restent conditionnés aux règles communes suivantes :
a) l’accès routier, l’approvisionnement en eau et le drainage des égouts, au cas où il
n’existe pas de raccordement aux réseaux publics, doivent être assurés par un système
autonome, dont la construction et le maintien restent à charge des intéressés ;
b) les effluents ne peuvent pas être rejetés directement dans des cours d’eau, sans que
leur traitement soit assuré au préalable, et le drainage de tout effluent qui contienne des
substances polluantes directement dans le réseau hydrographique ou dans le sol n’est pas
permis.

SECTION II ZONE NATURELLE

Article 88 – Champ d’application et objectifs

La Zone naturelle comprend les zones à haute valeur paysagère et environnementale,


favorisant la sauvegarde de leurs caractéristiques fondamentales en vue de la
conservation de la nature et de la diversité biologique et paysagère, notamment :
a) « Zones côtières » – qui intègrent les plages, les dunes et les falaises ;
b) « Zones de protection du réseau hydrique » – qui intègrent les cours d’eau, leurs
berges, les zones adjacentes, les zones inondables, les lacs et les réservoirs ;
c) « Zones forestières » – qui intègrent les forêts et les bois de protection existants

. Article 89 – Utilisations du sol

1. Les utilisations qui promeuvent la conservation et la valorisation des écosystèmes


présents, la forêt de protection et aussi les activités de récréation et de loisirs, d’usufruit
de la nature, d’usage balnéaire et la pratique sportive sont permises, quand elles sont
conformes à la sensibilité des écosystèmes en présence.
2. Les actions suivantes sont permises, pour autant qu’elles soient compatibles avec les
schémas sectoriels référents, notamment le plan d’aménagement côtier, et la législation
en vigueur, pour autant qu’elles soient autorisées par l’entité compétente et précédées
des études nécessaires :
a) les opérations de réhabilitation paysagère, géomorphologique et écologique ;
b) le boisement avec des espèces d’arbres endogènes ;
c) l’agriculture de conservation ;
d) les travaux de désobstruction, de régularisation et de valorisation de cours d’eau dont
l’objectif est le maintien, l’amélioration ou la récupération du système d’écoulement
naturel et le recouvrement biophysique ;
e) les interventions de requalification des systèmes lagunaires pour autant qu’elles visent
l’amélioration ou le maintien des conditions d’écoulement et de qualité de l’eau ; f) les
travaux de protection et de conservation du patrimoine architectural et archéologique ;
g) les travaux de défense côtière ;

64
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

h) la construction d’infrastructures d’assainissement, énergétiques et de


télécommunications, pour autant qu’elles soient fondées sur des solutions qui ne
compromettent pas l’intégrité des espaces naturels ;
i) l’ouverture de nouvelles voies de communication et construction d’aires de
stationnement, quand elles sont indispensables à la viabilisation des activités permises
selon les termes du présent Règlement ;
j) la construction de parcours piétonniers et cyclables, de belvédères et d’autres
structures légères et démontables d’appui à l’appropriation publique des espaces naturels
k) les installations d’appui à la pratique balnéaire ;
l) les équipements éducatifs et de sensibilisation aux questions environnementale.
3. Les actions suivantes sont expressément interdites, sauf si l’indication figure sur un
schéma sectoriel référent, notamment le plan d’aménagement côtier :
a) la construction de tout bâtiment qui ne s’intègre pas aux usages et aux activités
compatibles décrites aux numéros précédents ;
b) les changements apportés à la morphologie et à l’usage du sol et destruction du
couvert végétal, à l’exception de ceux qui sont nécessaires au maintien des écosystèmes ;
c) l’installation de nouvelles exploitations de masses minérales ou agrandissement de la
surface de celles qui existent déjà ;
d) les opérations de drainage et d’essorage de terrains ;
e) la décharge d’effluents sans traitement adéquat ;
f) le boisement ou reboisement avec des espèces à croissance rapide ;
g) la pratique de camping en dehors des lieux destinés à cet effet ;
h) la pratique d’activités sportives motorisées.

Article 90 – Règles de constructibilité

1. Toute intervention dans ces zones est soumise à l’élaboration d’un projet d’espaces
extérieurs.
2. Les actions permises doivent reposer sur des solutions qui minimisent l’impact
environnemental sur les écosystèmes, en assurant leur intégration paysagère, la
mitigation des risques et en minimisant l’imperméabilisation du sol.
3. Pour les équipements éducatifs et de sensibilisation aux questions de l’environnement
la surface hors œuvre nette ne peut pas dépasser les 200 m2, la hauteur maximale étant
limitée à un (1) étage (R+1).
4. Les installations d’appui à la pratique balnéaire ne doivent pas dépasser la hauteur
maximale d’un (1) étage (R+1), sans préjudice des prescriptions architecturales établies
par le plan d’aménagement côtier.

SECTION III ZONE AGRICOLE

Article 91 – Identification

La Zone agricole comprend les sols de la commune de Jijel dotés des plus grandes
potentialités pour l’exploitation et la production agricole et d’élevage, intégrés à la

65
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

réserve agricole fondamentale, ayant aussi comme fonction de contribuer au maintien de


l’équilibre écologique et environnemental du territoire.

Article 92 – Utilisations du sol

1. L’exploitation et la production agricole et d’élevage sont les usages dominants, tandis


que les usages complémentaires sont les suivants :
a) l’usage forestier ;
b) les installations astreintes aux exploitations agricoles, d’élevages ou forestières ou
affectées à l’entrepôt, à la transformation agro-industrielle et à la commercialisation des
produits respectifs ;
c) les équipements de récréation et de loisirs complémentaires à l’activité agricole et à
l’espace rural ;
d) l’habitation pour la résidence propre et permanente d’agriculteurs au sein
d’exploitation agricole.
2. D’autres usages non agricoles sont également permis, quand il n’y pas d’alternative
viable en dehors de la Zone agricole, en ce qui concerne les composantes technique,
économique, environnementale et culturelle, devant se situer sur les terres classées de
moindre qualité et quand sont en cause :
a) des travaux de construction, de requalification ou d’amélioration d’infrastructures
publiques routières, ferroviaires, aéroportuaires, de logistique, d’assainissement, de
transport et de distribution d’énergie électrique, d’approvisionnement en gaz et
télécommunications, de prospection géologique ou hydrique tout comme d’autres
constructions ou entreprises publiques ou de service public ;
b) des travaux et des interventions indispensables à la sauvegarde du patrimoine culturel,
notamment de nature archéologique, de recouvrement paysager ou de mesures de
minimisation déterminées pas les autorités compétentes dans le domaine de
l’environnement ;
c) des travaux indispensables à la protection civile ;
d) des travaux de captage des eaux ou d’implantation d’infrastructures hydrauliques ; e)
des installations ou des équipements de production d’énergie à partir de sources
d’énergie renouvelables. 3. Dans les plaines et dans les zones littorales, de nouvelles
installations destinées à l’activité d’élevage sont interdites, au vu du risque de
contamination des ressources hydriques souterraines. Seuls les travaux d’agrandissement,
de récupération et de rénovation d’installations d’agriculture et d’élevage existantes et
brevetées sont permis.
4. Le boisement des terres agricoles est permis, conformément aux bonnes pratiques
sylvicoles. Ces systèmes de protection contre les vents sont les seuls à être autorisés.
5. Aux fins de morcellement de la propriété agricole, l’unité de culture dans la zone
agricole correspond au double de la surface fixée par la loi générale pour les respectifs
terrains et région, de façon à préserver la viabilité économique des exploitations agricoles
et de permettre l’efficience des moyens mécaniques.

66
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Article 93 – Règles de constructibilité

1. La construction de nouvelles édifications est seulement permise, pour les usages


identifiés à l’article précédent, sur des parcelles de terrain d’une surface minimale de
20 000 m2, sur les zones du littoral, et de 40 000 m2, dans les zones de la…………, tel que
c’est indiqué sur le Plan d’aménagement – Réserve agricole fondamentale.
2. Les travaux de construction, de changement et d’agrandissement sont soumis aux
règles suivantes :
a) la construction sur les parcelles agricoles doit être concentrée, excepté dans les cas
techniquement justifiés ;
b) de nouvelles constructions sont seulement permises au cas où les constructions
existantes seraient intégralement utilisées ;
c) la construction de caves n’est pas permise ;
d) le COS brut maximal qui s’applique à la parcelle agricole est de 0,03. Son application ne
peut être à l’origine d’une surface hors œuvre nette supérieure à 1 000 m2 , excepté dans
des situations techniquement justifiables moyennant l’avis des entités compétentes ;
e) pour l’habitation du propriétaire et/ou agriculteur, la surface hors œuvre nette ne peut
pas dépasser les 200 m2, inclus à la surface hors œuvre nette maximale identifiée à
l’alinéa précédent ;
f) pour les équipements de récréation et de loisirs, la surface hors œuvre nette ne peut
pas dépasser les 200 m2, les exceptions étant permises quand elles sont justifiées
techniquement ;
g) pour la hauteur maximale des constructions, les limites suivantes sont établies : −
Installations agricoles, d’agriculture et d’élevage et industrielles, de fabrication, de
transformation et de vente de produits agricoles, d’élevage et forestiers : dix (10) mètres,
à l’exception des installations techniques dûment justifiées ; − habitation du propriétaire
et/ou agriculteur et équipements de récréation et de loisirs : sept (7) mètres au-dessus de
la cote naturelle du terrain, sur un maximum de deux (2) étages (R+2).
h) l’approvisionnement en eau et le drainage des eaux usées devront être assurés
moyennant un système autonome, sauf si l’intéressé finance l’extension des réseaux
publics et que celle-ci ait été autorisée ;
i) les effluents des installations d’agriculture et d’élevage ne peuvent pas être directement
lancés dans les cours d’eau et dans les sols agricoles ; leur traitement bactériologique et
chimique doit être assuré au préalable.
3. Les nouvelles installations d’élevage, prévues à l’alinéa b) du numéro 1, devront être
situées à plus de 300 mètres de distance des périmètres urbains identifiés sur le Plan
d’aménagement – Qualification de l’usage du sol.

SECTION IV ZONE AGRO-FORESTIÈRE

Article 94 – Identification

67
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

La Zone agro-forestière comprend les sols à usage agricole non intégrés à la réserve
agricole fondamentale, tout comme les peuplements forestiers discontinus et les zones
avec une pente inappropriée pour la pratique agricole et avec des risques d’érosion élevés
où peuvent être mis en place de nouveaux peuplements de forêt de protection.

Article 95 – Utilisations du sol

1. Ce sont les usages dominants agricoles et forestiers qui doivent assurer une fonction de
protection de l’équilibre écologique et environnemental du territoire ainsi que sa
valorisation paysagère.
2. Des usages complémentaires sont permis de façon analogue à ceux établis à l’article 97
du présent Règlement pour la Zone agricole.
3. D’autres usages non agricoles sont également permis, selon les termes et les conditions
établies au numéro 2 de l’article 97 du présent Règlement.
4. La mise à profit du potentiel productif de ces zones doit se subordonner aux modèles
agricoles et sylvicoles tournés vers la protection, le maintien et le recouvrement de
l’équilibre écologique, la protection du réseau hydrographique et le contrôle de l’érosion
hydrique.
5. Les nouveaux peuplements de forêt de protection à installer dans ces zones doivent
être constitués d’espèces autochtones.

Article 96 – Règles de constructibilité

Dans cette zone les règles de constructibilité pour les usages compatibles et
complémentaire sont à appliquer de façon similaire à ceux établis à l’article 98 du présent
Règlement pour la Zone agricole.

SECTION V
ZONE D’OCCUPATION PRÉCAIRE À ÉLIMINER

Article 97 – Champ d’application et objectifs

1. La Zone d’occupation précaire à éliminer comprend les noyaux bâtis épars et


précaires, surtout résidentiels, avec une occupation spontanée d’un grand déficit
d’infrastructures et d’équipements et localisés dans des zones inappropriées et/ou à
risque. 2. Dans ces zones sans aptitude pour l’urbanisation ou pour l’édification, il s’agit
de promouvoir l’éradication progressive de l’occupation urbaine et la restitution en l’état
des terrains, sauvegardant le relogement de la population résidente.

Article 98 – Utilisations du sol et règles de constructibilité

68
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Les usages du sol et les règles de constructibilité applicables correspondent à la sous-


catégorie de secteur dominant contiguë à la zone d’occupation précaire à éliminer et à
restituer en l’état.

CHAPITRE V COULOIR DE RÉSERVE

Article 99 – Champ d’application et objectifs

Le couloir de réserve, défini le réseau routier structurant, existant et prévu, composé des
axes principaux et des lignes de chemin de fer, assurant la concrétisation et la gestion des
interventions, notamment l’extension et la reconfiguration des voies.

Article 100 – Définition et règles

1. Sans préjudice du dimensionnement de l’infrastructure routière et des échangeurs,


conformément aux dispositions établies au Titre IV, les zones couloir qui assurent
l’exécution, le fonctionnement et l’intégration au territoire du réseau routier structurant,
sont établies en fonction de leurs caractéristiques, notamment
a) 50 mètres de part et d’autre de la plate-forme des autoroutes et des voies express,
existantes et prévues, tout comme des bretelles d’accès respectives ;
b) 25 mètres de part et d’autre de l’axe des artères principales, existantes et prévues ;
c) 20 mètres de part et d’autre de la plate-forme des lignes de chemin de fer, existantes et
prévues.
2. Les dimensions des zones couloirs de réserve, identifiées plus haut, peuvent être
réduites quand l’occupation existante le justifie, la dimensionnée et précaire, dans la
majorité des cas d’origine illégale, dépourvue ou dotée établie par la zone de servitude
qui appartient à l’infrastructure routière ne pouvant, en ces cas, être dépassée.
3. Les dimensions des zones couloirs de réserve sont revues au moment de la
reconfiguration physique et fonctionnelle d’une autoroute et d’une voie express en artère
principale ou aussi de la reconfiguration de celle-ci en voie hiérarchiquement inférieure.
4. À l’intérieur des zones couloirs de réserve les nouvelles constructions sont interdites,
avec les exceptions suivantes :
a) les voies de liaison ;
b) les réseaux de transport en commun ;
c) le réseau de mobilité douce ;
d) les pôles d’échange et aires de stationnement;
e) les structures d’appui ;
f) les stations-service privées et publiques ;
g) les bassins de rétention et laminage des débits.
5. Pour les voies non identifiées avec un couloir de réserve, il faut respecter les distances
et les alignements des bâtiments définis par règlement spécifique ou par un plan
d’alignement.

69
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

6. Dans les zones couloirs de réserve, des solutions qui assurent une intégration
urbanistique et paysagère adéquate des infrastructures routières et de transport et qui
sauvegardent les zones d’occupation humaine de la pollution atmosphérique et sonore
produite par les moyens de transport doivent être mises en place. Pour ce, il est possible
d’avoir recours à la modulation de terrain, à l’installation de barrières qui agissent sur la
propagation du bruit et à la création de zones vertes de protection et d’encadrement
composées d’alignements de massifs arborés.
7. Les infrastructures électriques de transport à haute et à très haute tension, les
gazoducs à haute pression et les oléoducs primaires, et les infrastructures de
télécommunications d’ordre international, national ou interrégional, devront, à chaque
fois que c’est techniquement et financièrement viable, se situer dans le couloir de
réserve.
8. À l’intérieur des périmètres urbains, les zones couloirs de réserve doivent faire l’objet
d’un projet d’espaces extérieurs qui définit les meilleures solutions d’intégration et de
mise en compatibilité avec le milieu urbain, en considérant les critères établis dans ce
Règlement pour la structure écologique de la commune de Jijel.
9. Pour l’installation de stations-service et postes publics d’approvisionnement en
combustibles dans le couloir de réserve, lorsque celle-ci est insérée dans le périmètre
urbain, il faut pondérer les effets sur les usages dominants, la sécurité et la qualité
environnementale, paysagère et fonctionnelle des zones affectées. 10. Les règles de
constructibilité sur le plateau surplombant les tunnels sont soumis à une étude préalable
spécifique. La direction des travaux publics ainsi que tous les services concernés doivent
être informés en cas de permis de construire au-dessus du tunnel.

CHAPITRE VI

BANDE DE DENSIFICATION URBAINE

Article 101– Champ d’application et objectifs

1. La bande de densification urbaine s’applique:


a) aux abords des voies de transport publics en site propre,
b) aux abords des voies traversant les centralités urbaines périphériques,
c) aux abords des voies du réseau routier structurant (macro-maillage), suivant sa
définition dans le Plan d’aménagement – Coefficient d’Occupation du Sol L15-12 COS.
2. L’objectif de la bande de densification est de répondre à la forte demande
d’urbanisation, au sein même du secteur d’urbanisation existant, et de contribuer à
freiner l’étalement urbain sur les terres agricoles à préserver. La localisation de la bande
de densification aux abords des voies de transports collectifs en site propre vise à
contribuer à l’efficacité de ces derniers.

Article 102 – Utilisation du sol et règles de constructibilité

70
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

1. Les règles de densification prévues dans le présent article s’appliquent uniquement aux
bandes de densification indiquées sur le Plan d’aménagement Coefficient d’Occupation du
Sol L15-12 COS.
2. La bande de densification possède les mêmes usages urbains permis dans les catégories
et sous-catégories contigües à la voie où elle est définie.
3. La densification s’applique seulement aux deux Îlots les plus proches de part et d’autre
des voies citées à l’article précédent dans le cas d’une voie de grande desserte comme la
première rocade sud ou les grandes transversales, les lignes de tramway, et les autres
lignes de TCSP, elle s’applique aussi aux îlots les plus proches des bouches de métro et
dont il faudra définir le périmètre dans une étude de POS détaillée.
4. La hauteur de la façade d’un côté de l’îlot est limitée par la condition d’assurer
l’ensoleillement des façades de l’îlot opposé par la voie qui les sépare. La règle de
prospect se substitue au COS pour ces deux bandes d’îlots. La hauteur du bâti ne peut en
aucun cas porter atteinte au système de vue défini dans l’article 147 du présent
règlement, ni aux normes de sécurité aux abords des aéroports. 5. Les paramètres
urbanistiques et d’exécution d’exception qui s’appliquent à la bande de densification
seront définis dans le cadre des plans d’occupation des sols

71
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

TITRE IV
TRANSPORTS ET ACCESSIBILITÉS

CHAPITRE I RÉSEAU DE TRANSPORTS EN COMMUN

Article 103 – Objectifs et champ d’application

1. Le réseau de transports en commun de la commune de Jijel vise à répondre aux besoins


de mobilité et d’accessibilité de toute la population, tout en assurant un développement
durable de l’agglomération, en contribuant à l’amélioration de la qualité de vie de ses
habitants et au respect de son environnement.
2. Le réseau de transports en commun est hiérarchisé en fonction d'une stratégie qui vise
à doter la Commune de Jijeld'un système de transport capable de répondre aux
principaux besoins de mobilité des habitants, des travailleurs et des visiteurs.
3. Ce nouveau paradigme pour la mobilité dans la commune de Jijel s’appuie sur
l’adoption d’un macro-maillage en tant que concept de base d’aménagement du réseau
de transports en commun, desservi par des transports collectifs en site propre (TCSP).

Article 104 – Hiérarchie du réseau

1. Le réseau de transport en commun est défini sur le Plan d’aménagement –


Accessibilités et transports et il obéit à la hiérarchie suivante :
a) « Réseau structurant » – intègre les axes de chemin de fer ‘est’ le réseau de bus à haut
niveau de service (BHNS) ou de transports collectifs en site propre (TCSP), et il doit assurer
: − la mobilité des grands flux qui se déplacent quotidiennement dans la commune de Jijel
− les nécessités de mobilités générées par les équipements publics de hiérarchie
supérieure, avec plus de 5 000 usagers/visiteurs par jour.
b) « Réseau complémentaire » – intègre les lignes de bus, et il doit assurer : − la connexion
entre les lignes du réseau structurant ; − l’accessibilité aux grands ensembles urbains non
directement desservis par le réseau structurant.
2. Dans tous les cas où un couloir de TCSP est envisagé, on doit réserver un couloir de sept
(7) mètres de largeur, qui doit être ponctuellement plus large, afin de permettre la
création des points d’arrêts adaptés aux volumes d’utilisateurs prévus.
3. Les réseaux structurants et complémentaires doivent suivre les fonctions et les
caractéristiques définies à l’Annexe I du présent Règlement.

Article 105 – Grands générateurs de déplacements

1. Les grands générateurs de déplacements sont :

72
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

a) les bâtiments à usage commercial prédominant avec une surface hors œuvre nette
supérieure à 25 000 m2 ;
b) les bâtiments à usage tertiaire prédominant avec une surface hors œuvre nette
supérieur à 20 000 m2 ou des lots de terrain pour l’usage tertiaire prédominant avec une
surface hors œuvre nette admissible supérieure à 35 000 m2 ;
c) les équipements à usage public ou des zones affectées à des usages tertiaires qui
génèrent un volume moyen annuel supérieur à 10 000 déplacements/jour, résultant de la
somme des entrés et des sorties.
2. Sans préjudice des dispositions établies par le présent Règlement pour les classes et les
catégories d’usage du sol, les grands générateurs doivent être localisés à moins de 450
mètres d’un arrêt ou d’un pôle d’échange desservis par le réseau structurant.

Article 106 – Pôles d’échange

1. Les pôles d’échange sont des infrastructures de transport dont la fonction est de
promouvoir et de faciliter les correspondances entre différents modes de transport, à
pied ou à l’aide de moyens mécaniques.
2. Les pôles d’échange peuvent être intégrés à des espaces destinés à des usages
tertiaires et/ou un équipement à usage public.
3. Les pôles d’échange doivent être dimensionnés et conçus sur la base d’études d’impact
du trafic et du transport tout en considérant les espaces urbains riverains et le
fonctionnement des réseaux où ils sont insérés.
4. Les critères de hiérarchisation et la liste des pôles d’échange existants et prévus sont
identifiés à l’Annexe II du présent Règlement.
5. La localisation indicative des principaux pôles d’échange est présentée sur le Plan
d’aménagement – Accessibilités et transports.

CHAPITRE II RÉSEAU ROUTIER

Article 107 – Hiérarchie et caractéristiques

1. Le réseau routier de la commune de Jijel, défini sur le Plan d’aménagement –, est


hiérarchisé selon les fonctions et les caractéristiques des voies présentes dans l’Annexe III
du présent Règlement et il inclut les niveaux suivants :
a) « 1er niveau – Autoroutes et voies express » – assure les liaisons nationales, régionales
et métropolitaines, tout comme les déplacements plus étendus à l’intérieur de la
commune de Jijel, dotés de caractéristiques capables d’assurer une mobilité et une
sécurité optimales ;
b) « 2e niveau – Artères principales » – assure la distribution des plus grands flux de trafic
internes de la commune de Jijel, constituant le principal réseau urbain en complément du
1er niveau, où la circulation est surtout de passage, et il remplit une fonction
déterminante de desserte des principaux générateurs et pôles de développement de la

73
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

commune de Jijel, avec une articulation fondamentale avec le réseau de transport en


commun ;
c) « 3e niveau – Artères secondaires » – assure la distribution des flux internes de la
commune de Jijel, en articulant les voies du 2e niveau, tout comme la distribution de
proximité, en garantissant le fonctionnement équilibré entre les flux de passage et les flux
locaux ;
d) « 4e niveau – Rues collectrices » – composé de voies importantes à l’échelle des
communes, dont la principale fonction est d’assurer l’accessibilité locale, en intégrant la
mobilité douce, la circulation piétonnière, les aires de stationnement et les chargements
et déchargements.
2. Les exceptions à l’application des caractéristiques des voies présentées dans l’Annexe III
sont admissibles en cas de conflit avec les voies et les parcours piétonniers fondamentaux
ou en cas de risque pour la préservation des valeurs patrimoniales ou environnementales.
3. Les types de nœuds à adopter comme points de convergence et de divergence du
réseau routier sont ceux présentés à l’Annexe IV du présent Règlement.
4. Le réseau routier de la commune de Jijel, identifié au numéro 1, est complété par le
réseau routier local.

Article 108 – Réseau routier local

1. Le réseau routier local constitue le réseau routier urbain composé de voies de


distribution et d’accès local qui assurent l’accès aux quartiers et au bâti et qui doit assurer
des conditions privilégiées pour la circulation piétonne.
2. Dans les voiries du réseau routier local, le cas échéant, le reprofilage doit être promu,
afin d’adapter les bandes de roulement, les aires de stationnement, les trottoirs ou les
espaces vertes, en ayant présent le besoin de valoriser l’espace public et la circulation
piétonne.
3. Les nouvelles voiries du réseau routier local doivent établir ou prévoir la liaison à la
voirie ou entre les voiries existantes, en évitant la création de culs-de-sacs, en facilitant la
circulation des piétons et de bicyclettes et en permettant la création d’axes arborés.
4. Le dimensionnement des nouvelles voiries du réseau routier local doit obéir aux
paramètres suivants :
a) pour les solutions avec des bandes de roulement dont la cote est différente de celles
des trottoirs, la largeur des voies de circulation doit se situer entre 2,75 mètres et 3,25
mètres ;
b) pour les solutions mentionnées à l’alinéa précédent, avec une chaussée à une seule
voie de circulation en sens unique, la largeur maximale de celle-ci peut atteindre 3,5
mètres ;
c) pour les voiries des zones industrielles, la largeur minimale des voies de circulation est
de 3,5 mètres ou de 4,5 mètres, au cas où il s’agit d’une voie à sens unique ;
d) la largeur totale de chacun des trottoirs ne peut pas être inférieure à 1,6 mètre, quand
la largeur de la chaussée, mesurée entre les bordures des trottoirs, est inférieure à 10,5
mètres ;
e) la largeur de chacun des trottoirs ne peut pas être inférieure à 2,25 mètres, quand la
largeur de la chaussée, mesurée entre les bordures des trottoirs est égale ou supérieure à

74
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

10,5 mètres, ou quand il s’agit de voiries principales ou, aussi, en cas de voiries où le rez-
dechaussée du front bâti est majoritairement occupé par du tertiaire ou de l’équipement
public ;
f) les trottoirs adjacents aux principales voiries doivent disposer d’une largeur libre de
passage non inférieure à 1,5 mètre. La largeur libre de passage des autres trottoirs ne doit
pas être inférieure à 1,2 mètre ;
g) dans des cas exceptionnels, dûment justifiés, les largeurs des trottoirs mentionnées aux
alinéas précédents peuvent être inférieures, pour autant qu’elles soient encadrées par la
législation applicable en vigueur.
5. À chaque fois que c’est compatible avec les fonctions de la circulation routière
attribuées aux voiries du réseau routier local, des solutions formelles de partage de
fonctions avec une valorisation de la circulation et de la permanence de piétons et de
l’intégration paysagère sont permises, la distinction classique entre la chaussée, les aires
de stationnement et les trottoirs pouvant être ignorée.
6. Les critères mentionnés au numéro précédent doivent constituer une référence pour le
réaménagement et la requalification des voiries existantes.
7. Dans les situations où les voiries créées dans le cadre d’opérations de lotissement
assument un caractère structurant, renforçant une concentration élevée du trafic, la
Commune de Jijel peut exiger des largeurs supérieures.

CHAPITRE III RÉSEAU DE MOBILITÉ DOUCE

Article 109 – Objectifs et champ d’application

1. L’objectif du réseau de mobilité douce est la promotion de la mobilité douce, surtout la


marche à pied et le vélo, ce pourquoi il doit garantir l’accès aux principaux générateurs de
déplacements, notamment les pôles d’échange, les équipements publics, les zones
commerciales et de services et des zones résidentielles denses.
2. Les parcours piétonniers et cyclables qui intègrent le réseau de mobilité douce doivent
être développés en priorité.
3. La définition du réseau de mobilité douce doit contempler :
a) les parcours en mobilité douce dans leur zone d’intervention, de façon à promouvoir
une bonne liaison aux générateurs de déplacements importants, en indiquant le type de
ségrégation proposé par rapport à la circulation des modes motorisés ;
b) la continuité du réseau de mobilité douce (piétons et vélos) pour optimiser la liaison
entre les parcours piétonniers et cyclables proposés et les réseaux voisins respectifs et le
réseau de transport en commun.

Article 110 – Principes d’aménagement des réseaux de mobilité douce

1. Les principaux parcours piétonniers et cyclables devront respecter les principes


suivants :

a) la continuité du réseau ;

b) la fonctionnalité des parcours ;

75
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

c) la sécurité ;

d) le confort des usagers ;

e) l’attractivité.

2. Les paramètres et les critères de dimensionnement des principaux parcours piétonniers


et cyclables sont définis au Titre V du présent Règlement et dans la Charte des espaces
publics de la commune de Jijel, sachant que ses tracés sont définis dans le cadre des plans
de structure, des plans d’occupation des sols, des projets d’intervention urbaine et des
opérations de lotissement.

Article 111 – Zones de limitation de la circulation automobile

1. Les zones de limitation de la circulation automobile correspondent aux zones où il est


souhaitable de garantir le ralentissement du trafic à caractère d’urgence.
2. Dans ces zones, la signalisation verticale doit être réduite au minimum et, dans une
même mesure, le ralentissement de trafic doit être garanti à travers la mise en œuvre de
changements physiques de l’espace urbain, comme :
a) le marquage des entrées et des sorties des zones, accompagné de la signalisation
verticale ;
b) la diminution des rayons de courbure ;
c) la réduction de la voie de circulation ;
d) la surélévation de la voie ;
e) la discontinuité de l’axe routier.
3. La délimitation de ces zones, ainsi que les critères d’exécution, devront être définis par
un règlement spécifique.

Article 112 – Valorisation piétonne des zones historiques

1. Les zones historiques de la commune de Jijel doivent, de par leur importance, faire
l’objet d’actions et d’interventions de valorisation piétonne à définir sur les plans
d’occupation du sol et sur les plans de sauvegarde, étant donné les orientations issues de
la Charte des Espaces Publics de la commune de Jijel.
2. Dans ces zones, il est souhaitable d’assurer :
a) une largeur de trottoirs ajustée aux flux piétons qui les utilisent ;
b) sur les passages piétons gérés par des feux de circulation, la définition des temps de
vert pour les piétons doit être faite en fonction des flux existants ;
c) l’élargissement des espaces réservés aux esplanades et aux kiosques, afin de
promouvoir le séjour ;
d) l’introduction des pavements confortables et adéquats à l’usage piétonnier ;
e) contempler la possibilité d’introduction d’aides mécaniques à la transposition des
pentes.

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

CHAPITRE IV STATIONNEMENT

Article 113 – Champ d’application

1. L’offre de stationnement public et privé est un des principaux instruments pour


promouvoir une mobilité plus soutenable et plus efficiente.
2. Les seuils d’offre de stationnement d’accès privé et public sont établis en fonction de la
quantité et de la qualité de l’offre de transport en commun qui existe dans chaque zone
de la commune de Jijel.

Article 114 – Zonage

1. Le dimensionnement de l’offre de stationnement d’accès public et privé dans la


commune de Jijel est établi en fonction d’un zonage défini comme suit :
a) « Zone A » – Correspond à des zones dans l’aire d’influence directe des gares et des
arrêts du réseau structurant de transport en commun. Ces zones sont délimitées par un
cercle de 250 mètres de rayon centré sur chaque gare ou arrêt (y compris les pôles
d’échange) ;
b) « Zone B » – Correspond à des zones dans la deuxième couronne de l’aire d’influence
des gares et des arrêts du réseau structurant de transport en commun. Ces zones sont
délimitées par une couronne de 250 mètres de rayon interne et de 450 mètres de rayon
externe, centré sur chaque gare ou arrêt (y compris les pôles d’échange) ;
c) « Zone C » – Correspond à une zone urbaine centrale de la ville d’Jijel qui, malgré une
localisation en dehors de l’aire d’influence directe des gares et des arrêts du réseau
structurant de transport en commun, en raison des fortes restrictions au niveau de
l’espace disponible en vue de la création d’aires de stationnement, il est admissible de
considérer des indices mineurs d’offre de stationnement ;
d) « Zone D » – Correspond à des aires de stationnement standard et au territoire de la
commune de Jijel non couvert par les zones A, B et C. 2. Dans les situations où les
bâtiments ou le lot de terrain est couvert par plus d’une aire de stationnement, le
dimensionnement de l’offre doit être fait en fonction de la zone de stationnement
prédominante.

Article 115 – Paramètres de stationnement

1. Pour le calcul de l’aire allouée au stationnement de véhicules, il faut suivre le contenu


de l’Annexe V du présent Règlement.
2. Les valeurs minimales et maximales pour des paramètres de dimensionnement de
stationnement à l’intérieur d’un lot de terrain sont mentionnés à l’Annexe VI du présent
Règlement, et ce pour chaque aire de stationnement, en fonction de la proximité au

77
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

réseau de transport en commun structurant et de la disponibilité d’espace public


allouable au stationnement.
3. Les aires ou les places de stationnement privés, calculés selon les paramètres établis,
ne pourront être indépendants des unités d’utilisation des bâtiments auxquels ils sont
adjoints, sauf s’il s’agit de places comptabilisées comme aire de stationnement
supplémentaire.
4. La Commune de Jijel peut exercer une exemption d’application de ce qui est établit au
numéro 2 de cet article, dans les zones A, B et C, si le nombre total des places de
stationnement est égal ou inférieur à 5 places, et si elles ne peuvent être localisées,
totalement ou partiellement, dans les lots de terrain.

Article 116 – Lotissements

1. Pour les opérations de lotissement ou pour une opération urbanistique avec un impact
semblable, la création de places de stationnement, établie à l’article précédent, à
l’intérieur des lotissements de terrain, et, aussi, la dotation en places de stationnement
sur l’espace public extérieur aux lotissements, identifiée à l’Annexe VII du présent
Règlement, est obligatoire.
2. La Commune de Jijel doit éviter la création de places de stationnement sur l’espace
public extérieur aux lotissements de terrain, identifiée à l’Annexe VII du présent
Règlement, si l’ensemble des places de stationnement y est égal ou inférieur à 5 places ou
si le lotissement se situe dans une zone urbaine consolidée et s’il existe des contraintes
physiques ou réglementaires, notamment celles qui résultent de l’application des critères
de zonage de stationnement, établie à l’article 119 du présent Règlement.

Article 117 – Déficit de stationnement

1. Une zone présente un déficit de stationnement grave si l’ensemble des places pour les
résidents est inférieur à 1 place pour 5 logements, après comptabilisation de l’offre
publique et privée, notamment les places qui existent dans les immeubles de logement,
plus les places sur la voie publique ou dans les espaces bâtis accessibles, gratuitement ou
à prix réduits, aux résidents.
2. Les opérations de lotissement, les nouvelles constructions ou les agrandissements pour
lesquels la dotation des places à l’intérieur du lotissement est égale ou supérieure à 60
places, au sein d’une zone de déficit de stationnement, devront prévoir l’existence de
places de stationnement supplémentaires à l’intérieur du lotissement.
3. La quantité de places de stationnement supplémentaires à l’intérieur du lotissement ne
peut être inférieure à 30 % de la dotation qui découle de l’application des articles
précédents, excepté en cas de dispense dûment justifiée par le requérant.
4. L’identification des zones de déficit de stationnement grave doit être présentée dans un
règlement spécifique à développer par la Commune de Jijel, lequel doit être accompagné
d’un plan d’intervention spécifiant les types d’action à mettre en place sur le terrain en
vue d’une résolution.

78
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Article 118 – Critères de dimensionnement de stationnement pour véhicules lourds

1. Les places de stationnement exigées pour les véhicules lourds à l’intérieur du


lotissement sont indiquées à l’Annexe VIII du présent Règlement.
Dans les zones urbaines consolidées, la Commune de Jijel doit éviter l’application de ce
qui est établi au numéro précédent, à condition de le justifier.

Article 119 – Parkings de stationnement

La conception, la construction et l’exploitation des parkings publics de stationnement,


d’initiative publique ou privée doit faire l’objet d’un règlement spécifique.

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

TITRE V
ESPACE PUBLIC

Article 120 – Champ d’application et objectifs

1. L’espace public se constitue comme un élément structurant de la forme urbaine de la


ville et comme un bien collectif fondamental pour la valorisation de l’identité historique et
patrimoniale de la commune de Jijel.
2. Toute intervention dans l’espace public doit avoir comme objectifs la promotion de
l’identité locale, la préservation de l’image urbaine, la stimulation de l’appropriation de
l’espace extérieur comme un droit collectif, la suppression d’éléments urbains dissonants
préexistants et le contrôle des agents de contamination de l’image de la ville.
3. Les interventions dans l’espace public, que ce soit sur l’existant ou sur le proposé,
doivent promouvoir l’excellence du dessin et des solutions techniques innovantes et
adaptées à la spécificité urbaine de la commune de Jijel, assurant une approche
systémique et interdisciplinaire qui ait toujours présente l’identité du lieu, la continuité et
la perméabilité, la qualité, la mobilité, la lisibilité, la résilience, la diversité, le confort et
l’ergonomie, la sécurité, la durabilité, l’inclusion sociale et la conservation de l’espace
public.
4. Aux fins de l’application du P.D.A.U, l’« espace public » est compris comme l’ensemble
de tous les espaces qui, indépendamment de leur configuration physique, des
caractéristiques et des éléments structurels et de leur valeur patrimoniale, intègrent les
dimensions suivantes :
1. l’espace extérieur libre d’accès et d’usage collectif ;
2. le sous-sol en tant que matrice renfermant les infrastructures et les réseaux
d’alimentation de la ville ;
3. les façades du bâti en tant que partie intégrante de l’image urbaine.

Article 121 – Intervention dans l’espace public

1. Dans le contexte de la mise en place d’actions de réhabilitation, de requalification ou de


création de l’espace public, doivent être considérées les trois dimensions identifiées au
numéro 4 de l’article 125.
2. Les dispositions du présent titre s’appliquent à toutes les actions d’intervention dans
l’espace public qui intègrent le périmètre de la commune de Jijel, menant à la
concrétisation d’interventions d’ensemble ou isolées.
3. Les actions d’intervention dans l’espace public doivent être encadrées et justifiées dans
le cadre d’un projet propre ou d’un projet qui souligne cette spécificité, veillant aux
orientations présentes dans le guide de bonnes pratiques pour l’intervention dans
l’espace public, désigné comme Charte des espaces publics

80
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

-La Charte des espaces publics est un outil d’appui direct à la mise en œuvre d’une
politique de la ville qui vise à étayer une typologie d’interventions dans les espaces publics
d’Jijel, par la systématisation et la description d’un ensemble de recommandations
précises. En outre, la Charte des espaces publics identifie pour chaque niveau
d’intervention et pour chaque composante, les principes d’intervention, les matériaux
préférentiels, les couleurs et les composantes de l’espace extérieur, du sous-sol et du bâti.
4. Toutes les interventions à développer dans le domaine public doivent être sujettes, en
premier lieu, à l’appréciation de la Commune de Jijel et, en second lieu, à l’appréciation
d’entités que cette dernière juge nécessaire, afin qu’elles soient consultées ou qu’elles
émettent un avis.
5. En tant qu’entité régulatrice responsable de la gestion de l’espace public de la ville, la
Commune de Jijel a le droit d’exercer des actions isolées ou intégrées, à caractère
coercitif, dans tous les cas où les conditions minimales d’appropriation collective ne sont
pas garanties ou où l’adultération de l’image urbaine originale serait évidente.

CHAPITRE I ESPACE EXTÉRIEUR

Article 122 – Identification

a) L’espace extérieur intègre l’ensemble des espaces libres extérieurs et leurs éléments,
mobiles ou immobiles, assurant les fonctions d’utilisation collective, à caractère formel ou
informel, et se constituant comme un lieu approprié pour la permanence ou pour la
rencontre, pour la circulation piétonnière ou routière, pour le culte et le recueillement et
comme un lieu de communication et d’interaction, d’interface culturelle et de diversité
sociale
b) L’espace extérieur doit être entendu dans la double perspective de sa fonctionnalité et
de sa matérialité, étant constitué des composantes suivantes : 1) Composante
fonctionnelle : accès et mobilité ; 2) Composante matérielle : -Structure principale fixe ;
- Structure principale mobile ; -Déchets solides urbains ; - Autres éléments.

Article 123 – Accès et mobilité

1. Toute intervention dans l’espace public doit respecter un certain nombre


d’orientations, de qualité et de mobilité et accessibilité « pour tous ». L’espace public doit
être un lieu attractif, confortable et sûr pour tous, y compris pour les personnes à mobilité
réduite. L’espace public doit être facile d’accès, pour que tous les usagers puissent s’y
déplacer librement sans aucune difficulté. Toute intervention doit donner priorité au
mouvement piétonnier et le concilier au trafic automobile.
2. Toute intervention de réhabilitation, de requalification ou de création de l’espace
public extérieur doit assurer aux citoyens la pleine garantie des fonctions d’accès et de
mobilité sur ce territoire, que ce soit à des fins de circulation ou à des fins de permanence.
3. Les trottoirs et les chemins piétonniers sont des éléments structurants d’accessibilité
indispensables et prioritaires, afin de configurer un espace public propice au bien-être et à

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

la sécurité des citoyens, devant observer un ensemble de critères spécifiques liés au


dimensionnement et à d’autres caractéristiques, nommément :
a) Disposer d’un couloir de circulation continu sur toute sa longueur, sans obstacle, tel
que du mobilier urbain, des arbres, des plaques de signalisation, des bouches d’incendie,
des gouttières surélevées, des tableaux électriques, des corbeilles ou d’autres éléments
susceptibles de bloquer ou de porter atteinte à la progression des personnes.
b) Disposer d’un passage libre d’une largeur non inférieure à 1,50 m, quand ils sont
adjacents aux voies principales et aux voies de distribution.
c) Disposer d’un passage libre d’une largeur non inférieure à 1,20 m quand ils sont
adjacents aux autres trottoirs.
4. Les passages piétons doivent obéir à un ensemble de critères spécifiques, liés au
dimensionnement et à d’autres caractéristiques, ainsi :
a) ils doivent être perpendiculaires à la bordure de la voie, afin de ne pas désorienter les
personnes qui souhaitent traverser et optimiser la distance de cette traversée.
b) La hauteur de la bordure ne doit pas dépasser 0,02 m sur toute la largeur des passages
piétons, et elle ne doit comporter aucun dénivelé entre sa partie inférieure et le passage
piétons. À cet effet, il est possible de rabaisser le niveau du trottoir ou de relever le
passage piéton.
c) Le revêtement du trottoir doit être incliné sur la zone immédiatement contiguë au
passage piéton. Sa déclivité ne peut, en aucun cas, être supérieure à 8 % vers le passage
piétons. Si l’orientation du trottoir est différente de celle du passage piétons, la déclivité
ne doit pas être inférieure à 10 %, vers la bordure du trottoir ou du chemin piétonnier,
afin que le niveau du trottoir soit en accord avec le niveau de la voie. d) La zone
d’intersection entre les passages piétons et les terre-pleins centraux de la chaussée doit
mesurer, sur toute la largeur des passages piétons, plus de 1,20 m et la déclivité du sol et
de ses revêtements ne doit pas dépasser 2 %, mesurés dans la direction de la traversée
des piétons.
5. L’implantation de passerelles pour piétons doit tenir compte des mêmes critères que
ceux des trottoirs, des chemins piétonniers et des passages piétons, auxquels il faut
ajouter les critères suivants :
a) les rampes d’accès aux passerelles pour piétons doivent avoir une largeur non
inférieure à 1,50 m et disposer de mains courantes doubles situées de 0,75 à 0,9 m du sol
b) au cas où la construction de rampes d’accès à une passerelle pour piétons, qui
respectent ces recommandations, n’est pas viable, les dénivelés doivent être surmontés
au moyen de dispositifs mécaniques de levage : ascenseurs ou plates-formes de levage ;
c) si les passerelles pour piétons sont accessibles par escalier, ceux-ci doivent : disposer de
paliers de repos d’une largeur non inférieure à 1,50 m ; avoir des marches d’une hauteur
non supérieure à 0,16 m ; comporter des repos, si le dénivelé à franchir est supérieur à
1,50 m ; et disposer, aux paliers supérieur et inférieur, d’une approche d’escalier revêtue
d’un matériau de texture différente et dont la couleur contraste avec le reste du sol ;
6. Dans le contexte de l’accès à l’espace public et de la mobilité dans l’espace public, il
faut aussi considérer d’autres unités d’accessibilité comme les escaliers et les rampes
pour lesquels les critères spécifiques suivants sont à mettre en relief : − la largeur des
volées, des repos et des paliers des escaliers situés dans l’espace public ne doit pas être
inférieure à 1,20 m ; − si les dénivelés à franchir sont supérieurs à 2,40 m, les escaliers

82
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

doivent être équipés de repos d’une profondeur non inférieure à 0,70 m, mesurée dans le
sens du mouvement ; − les escaliers en rampe de l’espace public doivent être considérés
comme une solution alternative à la rampe simple, qu’il faut adopter ; − les tronçons en
rampe doivent présenter une inclinaison nominale non supérieure à 6 % et un
déploiement, mesuré entre le nez de marche et le giron de la marche suivante, égal à 0,75
m ou à des multiples entiers de cette valeur ; − la projection horizontale des tronçons en
rampe ne doit pas être supérieure à 20,00 m, entre repos ou entre paliers ; − les rampes
de la voie publique, franchissant des dénivelés supérieurs à 0,40 m, doivent être équipées
de mains courantes des deux côtés ou d’une double main courante centrale, si la largeur
de la rampe est supérieure à 3,00 m et inférieure à 6,00 m ; ou bien, de mains courantes
des deux côtés et d’une double main courante centrale, si la largeur de la rampe est
supérieure à 6,00 m ; − tout comme les escaliers, les rampes sont des unités physiques
importantes et elles permettent, l’accessibilité à l’espace public. Elles sont d’autant plus
importantes, lorsque la mobilité des citoyens avec des difficultés de locomotion et/ou
encombrés (par exemple : de poussettes, de chaises roulantes, d’objets lourds, etc.) est
confrontée à la l’impossibilité de pouvoir emprunter des escaliers, afin de franchir les
réseaux qui existent, naturellement, un peu partout. Si de telles solutions ne sont pas
techniquement possibles, il convient de prévoir un réseau d’accessibilité séparé pour les
personnes à mobilité réduite et/ou utilisant des objets roulant ; par exemple les
ascenseurs reliant le quai de métro jusqu’à la surface.

Article 124 – Structure principale fixe

a) Par structure principale fixe, il faut comprendre l’ensemble des principaux éléments
permanents, difficiles à changer à court terme, mais pas pour autant immuables, faisant
partie de l’espace extérieur, ainsi :
1. les revêtements de sol ;
2. l’arborisation ; et
3. l’éclairage public.
b) Les revêtements de sol sont une composante essentielle de l’espace public pour les
piétons et les véhicules, devant obéir aux critères suivants :
a) Les revêtements devront privilégier les matériaux endogènes. b) Les revêtements
doivent comporter des surfaces réflectrices, aux couleurs ni trop claires ni trop sombres,
et à la finition non polie.
c) L’inclinaison des sols et de leurs revêtements doit être inférieure à 5 % dans le sens du
parcours, à l’exception des rampes, et elle ne doit pas dépasser 2 % dans le sens
transversal au parcours. Les tronçons de chemin piétonnier dont l’inclinaison est égale ou
supérieure à 5 % doivent être considérés comme des rampes et satisfaire aux règles fixées
à cet effet, indiquées plus haut.
d) Les espaces de circulation et de permanence des piétons sur la voie publique, dont la
surface est égale ou supérieure à 100 m2 , doivent assurer le drainage des eaux de pluie,
au moyen de dispositions techniques et de construction, garantissant l’écoulement et le
séchage rapides des sols, et permettre la lisibilité de l’espace, moyennant l’adoption
d’éléments et de textures de revêtement fournissant aux personnes – en particulier aux
aveugles et aux malvoyants – l’indication des principaux parcours de traversée.

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REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

c) En ce qui concerne la végétation, il faut veiller aux critères suivants :


a) le choix des espèces arborées ou arbustives doit retomber, en premier lieu, sur les
espèces endogènes, et leur utilisation doit répondre à un ensemble significatif de facteurs,
parmi lesquels la configuration, le port et la densité de plantation ;
b) les zones contiguës aux parcours accessibles ne devront comporter aucune espèce
végétale à épines, ni à éléments contondants, produisant des substances toxiques,
perdant beaucoup de feuilles, de fleurs, de fruits ou de substances qui rendent le sol
glissant ;
c) les éléments de la végétation et leurs protections, notamment les murets, les bordures
ou les grilles, ne doivent pas interférer, ni constituer aucune entrave aux parcours
accessibles aux piétons et aux véhicules ;
d) le mobilier de support aux espèces arborées doit offrir une résistance mécanique et
une fixation fortes, afin d’empêcher qu’elles ne soient retirées et/ou détruites par des
actes de vandalisme et d’irrespect de l’espace public.
e) En ce qui concerne l’éclairage public, il faut veiller aux critères suivants :
1. l’éclairage public doit obéir au principe de baisse de la luminance et d’augmentation de
l’éclairement ;
2. le système d’éclairage public doit être pensé comme un tout, non comme la somme des
installations individuelles, mais comme un ensemble de structures, d’équipements et de
composants dûment liés les uns aux autres, obéissant à une logique globale, formelle et
fonctionnelle, cohérente et intégrée ;
3. l’éclairage public doit être conçu, dimensionné, dessiné, projeté et installé par des
spécialistes en éclairage urbain/luminotechnique ;
4. le modèle d’éclairage doit respecter les indices de protection fixés par la législation en
vigueur, en ce qui concerne l’étanchéité, la résistance aux chocs et au vandalisme, et les
questions liées à la sécurité, à la protection de l’environnement et à la santé ;
5. les solutions d’éclairage devront offrir un bon rendement luminotechnique, une
dispersion de lumière, une consommation d’énergie et une pollution réduites ;
6. l’éclairage privé des façades de bâtiments doit obéir aux règlements de gestion de
l’éclairage public ;
7. pour des raisons de maintenance, les règlements sur l’éclairage public devront inclure
la systématisation des modèles utilisés et la conjugaison des colonnes et des luminaires ;
8. l’ensemble des modèles de colonne et de luminaire à utiliser et à installer dans l’espace
public, au cours de l’intervention, doit être certifié par l’organisme compétent.

Article 125 – Structure mobile principale

a) La structure mobile principale est composée de l’ensemble des équipements


amovibles, susceptibles d’être déplacés, et offrant une plus grande alternance dans
l’espace public, comme le mobilier urbain et la signalétique.
b) La forme du mobilier urbain doit suivre les principes généraux d’adaptation aux
usagers, présentant des caractéristiques ergonomiques qui garantissent le confort et leur
utilisation correcte et devant obéir aux critères suivants :

84
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

1. Dans le cas de zones piétonnes linéaires, notamment des trottoirs, des chemins
piétonniers ou des passerelles pour piétons, l’implantation du mobilier urbain devra
respecter un alignement unique.
2. L’uniformité des éléments du mobilier urbain en matière de modèles et de matériaux
doit être assurée, en fonction de la typologie de l’espace où ils s’intègrent et
conformément aux spécifications du projet qui définit le type du mobilier à implanter.
c) Face à l’importance des systèmes de communication urbaine pour la compréhension de
l’environnement urbain et face à l’intérêt et au grand nombre de valeurs à référencer
dans le milieu urbain, il est à noter que :
a) Tout projet d’espace public, de paysagisme ou tout autre projet dont l’emphase porte
sur l’espace extérieur, doit s’intégrer dans les orientations d’un projet intégré de
signalétique à élaborer par la Commune de Jijel.
b) En matière d’implantation, il est essentiel que les supports de signalétique soient
implantés dans la ville de façon intégrée et qu’ils obéissent, simultanément, aux
paramètres suivants :
1. être implantés dans les zones de passage, afin de favoriser les flux piétonniers ;
2. être implantés de façon à ne pas représenter un obstacle à la circulation piétonnière,
évitant en absolu la création de barrières architecturales ;
3. pour la signalisation d’information, les supports doivent être situés près de l’objet
auquel ils se rapportent, ni trop près de lui ni sur celui-ci, dans des zones ‘dégagées’, afin
de ne pas ’rivaliser’ ou interférer dans leur observation ou contemplation ;
4. profiter des espaces occupés par d’autres éléments, à condition de n’engendrer aucune
confusion visuelle et d’information.
c) La signalétique à implanter dans l’espace public doit être développée, en fonction des
principes du design inclusif.

Article 126 – Déchets solides urbains

Lors du ramassage et du tri des déchets solides urbains il faut assurer des solutions
adaptées aux caractéristiques de l’espace où ils s’insèrent, notamment :
1. les conteneurs fixes doivent être placés stratégiquement, dûment identifiés et se
rapporter à l’ensemble des déchets recyclables ;
2. ils doivent bénéficier de systèmes de fixation efficaces et anti vandalisme, de systèmes
faciles de prises pour la collecte à l’aide d’une grue. La hauteur de la « bouche » ne doit
pas dépasser 1,40 m ;
3. les conteneurs enfouis, qui doivent les remplacer, doivent également couvrir
l’ensemble des déchets recyclables et ménagers ;
4. la hauteur de la « bouche » des conteneurs enfouis doit aller de 1,20 m à 1,40 m 5. Les
conteneurs enfouis doivent être facilement identifiables, obéir aux règlements sur
l’accessibilité et sur la mobilité et ne pas représenter un obstacle ou une barrière,
notamment pour les aveugles ;
6. l'enfouissement des bacs de pré-collecte doit être imposé à toutes les nouvelles
urbanisations, conformément au dimensionnement 1 kg/jour/habitant et au coefficient
de foisonnement de 1,3.

85
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

CHAPITRE II SOUS-SOL

Article 127 – Identification

Le sous-sol est une dimension essentielle de la structuration de l’espace extérieur, car il


abrite l’ensemble des infrastructures de la ville, étant divisé, de par son importance, en
deux principaux éléments :
a) Les réseaux, qui correspondent à l’ensemble des infrastructures de base, destinées à
assurer le fonctionnement des activités socioéconomiques et la qualité de vie des
populations.
b) D’autres systèmes souterrains qui, dans une logique d’interaction avec l’espace public,
doivent être considérés, dans ce contexte, comme, par exemple, les accès au métro et les
systèmes de ventilation.

Article 128 – Réseaux

a) La construction et le développement de la ville doit tenir compte des réseaux suivants :


a) approvisionnement en eau potable ;
b) incendie complémentaire ;
c) électrique ;
d) gaz ;
e) assainissement ;
f) télécommunications ; et
g) déchets solides urbains.
b) Pour l’implantation intégrée des infrastructures enterrées, on doit suivre le schéma de
principe qui figure à l’Annexe IX. c) Pour l’installation du réseau d’approvisionnement en
eau potable et du réseau d’incendie complémentaire, on doit veiller aux critères suivants :
a) La distribution d’eau potable doit être assurée par un réseau public global, installé sur
la voie publique, au niveau du sous-sol.
b) Ce réseau doit assurer la distribution d’eau potable vers tous les bâtiments et il doit
être de taille à répondre aux besoins de la population qu’il va desservir (population
existante et prévue).
c) Ce réseau doit assurer, en permanence, l’approvisionnement en eau d’un réseau
complémentaire de lutte contre les incendies.
d) À l’interface des composantes du sous-sol et du bâti, l’embranchement de
raccordement établit le passage du réseau public au réseau privatif de distribution d’eau
potable des bâtiments, lequel doit être monté en colonne et assurer, dans les immeubles,
la distribution vers tous les foyers.

86
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

e) Le réseau alimentant le réseau incendie doit se composer d’un ensemble de bouches


d’incendie situées sur l’espace public extérieur, auxquelles les véhicules de secours et, en
particulier, les camions de pompiers, puissent accéder facilement.
d) En vue de l’installation du réseau électrique, on doit veiller à l’ensemble des critères
suivants :
a) Les bâtiments doivent être équipés d’une colonne électrique, permettant la correcte
distribution d’électricité vers tous les foyers.
b) Étant donné les caractéristiques de cette énergie, le réseau privatif doit obéir aux
normes légales et aux règlements applicables pour ce type d’infrastructure.
c) Le réseau privatif des bâtiments doit être alimenté par un réseau électrique public,
installé dans l’espace public, au niveau du sous-sol, de taille à satisfaire les besoins de
consommation, tels que l’éclairage public.
d) Le réseau affecté à l’éclairage public doit assurer, en permanence, une alimentation
correcte du système d’éclairage élu pour l’espace public, dont l’implantation doit
respecter le dessin urbain.
e) Pour l’installation du réseau de gaz, on doit veiller aux critères suivants :
a) La distribution de gaz vers les bâtiments doit être assurée par un réseau public de
distribution, installé dans l’espace public, au niveau du sous-sol.
b) Étant donné que ce réseau implique le transport d’une substance inflammable, il doit
prévoir les mécanismes de sécurité à mettre en œuvre pour ce type d’installations.
c) Le réseau de gaz doit couvrir l’ensemble du milieu urbain et, par conséquent, il faut
prévoir son installation dans les nouveaux quartiers, mais aussi dans ceux où l’espace
public et les infrastructures annexes font l’objet d’interventions.
d) Les bâtiments doivent être équipés d’une colonne de gaz, qui assure le lien entre le
réseau public et chacun des foyers.
f) Pour l’installation du réseau d’assainissement, on doit veiller à l’ensemble des critères
suivants :
a) Les bâtiments doivent être équipés d’un réseau privatif structuré, assurant la collecte
commune des eaux usées domestiques et pluviales du bâtiment, et leur déversement
dans le réseau public d’assainissement.
b) Ce réseau public doit être de taille à assurer l’écoulement généré par les bâtiments
existants, ainsi que par ceux projetés et prévus pour chaque quartier de la ville.
c) Le réseau public d’assainissement doit être complété par un réseau de caniveaux
assurant l’écoulement des eaux pluviales existantes dans l’espace public, le cas échéant.
d) Les caniveaux à installer dans l’espace public doivent être compatibles et intégrés au
dessin urbain.
g) Pour l’installation du réseau de télécommunications, on doit veiller à l’ensemble des
critères suivants :
a) Le réseau de télécommunications doit couvrir l’ensemble du milieu urbain et, par
conséquent, il faut prévoir son installation dans les nouveaux quartiers, mais aussi là où
l’espace public et les infrastructures annexes font l’objet d’interventions.
b) Les bâtiments doivent disposer d’une colonne interne réservée aux
télécommunications, qui permette d’assurer le lien entre le(s) réseau(x) disponible(s) dans
l’espace public, au niveau du sous-sol, et de chaque foyer.

87
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

Article 129 – Autres systèmes souterrains

Parmi les autres systèmes souterrains avec des implications sur l’espace public extérieur,
il faut tenir compte des accès de métro et des systèmes de ventilation. Concrètement, on
doit veiller à l’ensemble des critères suivants :
a) Les accès au métro doivent être facilement identifiables et l’implantation des ‘bouches’
respectives doit respecter les distances minimales, assurant l’existence d’un couloir de
circulation continu et libre d’obstacles.
b) Les accès au métro doivent être conçus avec la garantie de permettre l’écoulement des
eaux et un nettoyage aisé, sans favoriser l’accumulation de déchets.
c) La relation des systèmes de ventilation avec l’espace extérieur, en général, à travers des
grilles de ventilation, doit être conçue de façon à ne pas compromettre la fonctionnalité
et l’équilibre esthétique de l’espace où ils s’intègrent.
d) La conception de ces structures doit être réalisée de façon à assurer qu’il n’existe pas
d’obstacles à leur fonctionnement et à ce que, d’un autre côté, elles ne soient pas des
obstacles à la circulation, notamment piétonnière.

CHAPITRE III BÂTI

Article 130 – Identification

Le bâti intègre l’ensemble des façades et les éléments qui constituent la partie visible de
la masse bâtie et qui déterminent l’image de la ville, en tant que paysage urbain. b) La
dimension bâtie se divise en trois éléments principaux, notamment : 1. les toitures ; 2. les
façades, et ; 3. les devantures commerciales.

Article 131 – Toiture

Afin de préserver l’image de la ville, on doit déplacer l’ensemble des éléments qui
promeuvent la distorsion du panorama urbain original (skyline), notamment : 1. les
équipements télécoms et de climatisation, parmi lesquels les antennes paraboliques ; 2.
d’autres éléments en dissonance, à cacher et/ou retirer comme les cloisons des
propriétés.

Article 132 – Façades

1) En ce qui concerne l’intervention sur les façades, on doit s’assurer du retrait et/ou de la
dissimulation des éléments dissonants, tels que les canalisations extérieures, les étendoirs
et les unités extérieures de climatisation. On doit aussi s’assurer de l’’uniformisation des
éléments fondamentaux de la façade, en l’occurrence les revêtements des façades
extérieures, les ouvertures, les balcons, les entrées des immeubles, les éléments
décoratifs existants et d’autres éléments supplémentaires et complémentaires, tels que
les plaques de rue et de numéro de porte, voire même les auvents.

88
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

2) Dans le cadre des interventions à réaliser sur les façades, on doit ôter et trouver des
solutions alternatives pour les éléments dissonants suivants :
a) les descentes d’eau de pluie ;
b) les équipements de climatisation ;
c) les étendoirs ;
d) les revêtements ;
e) les ouvertures ;
f) les garde-corps et les balcons ;
g) les entrées ;
h) les éléments décoratifs ;
i) d’autres éléments.
3) Les opérations de reconstruction/réhabilitation ou de nouvelles constructions devront
prévoir, dans le projet, l’intégration de l’ensemble des tuyaux dans les pans de
maçonnerie ou, suivant les autres solutions projetées, à l’intérieur des bâtiments.
4) En ce qui concerne les équipements de climatisation, on doit considérer les règles
suivantes :
a) Pour les interventions intégrées de réhabilitation urbaine, on doit prévoir le retrait de
toutes les unités extérieures de climatisation des façades des bâtiments et leur
réinstallation sur la toiture ou, si cela s’avère impossible, sur la façade arrière des
bâtiments ou dans leurs cours.
b) Pour les nouveaux bâtiments ou les reconstructions, les projets de la spécialité doivent
tenir compte du fait que ces éléments ne peuvent être installés sur les façades des
bâtiments, à l’exception des espaces commerciaux.
f) En ce qui concerne les étendoirs, on doit considérer les règles suivantes : − Les
interventions de réhabilitation ou de construction dans les quartiers historiques urbains
ou consolidés devront prévoir l’utilisation d’étendoirs muraux amovibles, qui se replient
lorsqu’ils ne sont pas utilisés. − Pour les nouveaux bâtiments des zones urbaines en
expansion, le projet d’architecture doit fournir des solutions pour dissimuler ces
équipements et prévoir l’utilisation de l’énergie solaire.
g) En ce qui concerne les revêtements des murs, après le retrait des éléments dissonants
de la façade, on doit promouvoir l’uniformisation chromatique à partir de l’utilisation
d’une peinture extérieure basée sur une palette chromatique aux tons neutres.
h) En ce qui concerne les ouvertures, on doit considérer les règles suivantes :
a) En cas de réhabilitation des immeubles, maintenir l’uniformité, afin de renforcer
l’identité.
b) Les nouvelles constructions intégrées dans les quartiers urbains centraux doivent
prévoir l’uniformisation des finitions et l’application d’une métrique dûment articulée
avec l’image du reste de la masse bâtie.
c) Pour les garde-corps et les balcons il faudra promouvoir leur manutention sur les bâtis
préexistants et leur construction sur les nouveaux bâtiments.
d) La réhabilitation urbaine doit encourager la rénovation des entrées des bâtiments, ce
qui comprend, non seulement la porte, mais aussi l’ensemble de la structure de garniture,
afin de marquer cet espace de transition et, bien sûr, de renforcer la cohésion de la
lisibilité urbaine.

89
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

e) Les éléments décoratifs doivent être soulignés, afin de renforcer cette importance. l)
Pour les autres éléments, comme les plaques de nom de rue et de numéro de porte, on
doit articuler les propositions respectives avec les solutions que le projet de signalétique
intégrée suggère.

Article 133 – Devantures commerciales

a) Face à la prépondérance des devantures commerciales dans le cadre du rapport entre


les immeubles et l’espace libre extérieur, les éléments principaux suivants sont fixés :
1. les vitrines ;
2. les grilles de protection ;
3. les dispositifs et les supports publicitaires
4. les équipements de climatisation ;
5. l’éclairage extérieur ;
6. les autres structures fixes.
b) Les vitrines des commerces doivent être intégrées, de manière articulée, dans le plan
de façade du rez-de-chaussée, afin de transmettre une image claire et unique ; c’est
pourquoi on doit enlever les éléments dissonants habituellement adossés à la façade
extérieure.
c) Pour une meilleure lisibilité et une meilleure uniformité du rez-de-chaussée, les entrées
des commerces doivent être harmonisées avec les vitrines, en matière de finitions et de
dimensions.
d) Les grilles de protection doivent avoir des finitions extérieures uniformes et elles
doivent être placées sur la face intérieure du mur, pour une plus grande sécurité du
commerce.
e) En ce qui concerne les dispositifs et les supports publicitaires, on doit promouvoir
l’uniformisation des structures fixes où ils s’insèrent et leur normalisation.
f) Dans les cas, où il est manifestement impossible d’installer des équipements de
climatisation des magasins sur les toitures, ils devront être placés dans l’arrière-cour des
bâtiments, en centrale uni-zone ou multizones.
g) Il est permis aux devantures commerciales d’installer un éclairage propre pour les
façades des devantures de magasins, à condition qu’il réponde à la règle générale de
baisse de la luminance et d’augmentation de l’éclairement.
h) Quant aux autres structures fixes, notamment les toiles, les visières, les auvents, les
lambrequins et les marquises, qui se projettent sur l’espace libre extérieur, ils peuvent
être utilisés à condition de ne pas entraver la mobilité des piétons.
i) Les toiles, les visières et les autres structures devront être évitées, pouvant être
utilisées si elles s’avèrent nécessaires en raison des conditions climatiques ou de visibilité.

90
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

TITRE VI PATRIMOINE CULTUREL

CHAPITRE I DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 134 – Champ d’application et objectifs

1. Le patrimoine culturel de la commune de Jijel est constitué de la totalité des espaces,


des ensembles, des édifices ou d’éléments ponctuels d’une valeur historique ou
archéologique importante, ou de ceux qui, de par leurs caractéristiques morphologiques,
naturelles ou architecturales, doivent être préservés, au nom de l’intérêt public, parce
qu’ils contribuent à la connaissance de l’évolution sociale, culturelle ou économique, de la
région ou du pays, ou parce qu’ils sont des témoins importants de l’identité culturelle.
2. Sous réserve des mesures qui peuvent se révéler être, à terme, ajustées pour atteindre
les objectifs mentionnés au numéro précédent, les organismes et les services compétents
de la Commune de Jijel doivent veiller à la préservation des éléments fondamentaux
constitutifs de l’image ou des caractéristiques générales ou typologiques des ensembles,
des bâtiments, des espaces ou des sites à valeur patrimoniale, historique architecturale
ou archéologique.
3. Les interventions sur les biens de la structure patrimoniale de la Commune de Jijel
doivent pourvoir à leur conservation et valorisation à long terme en vue de maintenir leur
identité et d’éviter leur destruction, leur dénaturalisation ou leur détérioration.

Article 135 – Structure patrimoniale

1. La structure patrimoniale de la commune de Jijel est identifiée sur le Plan


d’aménagement – Patrimoine culturel. Elle comprend les biens culturels immobiliers
protégés au titre de la loi du patrimoine culturel (loi 98-04 du 15 juin 1998) et d’autres
biens culturels immobiliers dont l’intérêt historique, architectural, urbanistique ou autre
justifie qu’ils soient préservés en vue de leur valorisation et intégration urbaine
2. Les biens culturels immobiliers existants à la commune de Jijel, protégés au titre de la
loi du patrimoine culturel, sont soumis à l’un des régimes de protection suivants,
conformément à la loi :
1. l’inscription sur l’inventaire supplémentaire ;
2. le classement ; 3. la création en « secteurs sauvegardés ».
3. Les biens culturels immobiliers existants à la commune de Jijel non protégés au titre de
la loi du patrimoine culturel, intitulés patrimoine culturel remarquable aux fins
d’interprétation et d’application du présent règlement, sont rassemblés dans les
catégories suivantes :

91
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

a) zones de concentration patrimoniale potentielle ;


b) zones archéologiques de valeur patrimoniale ou scientifique potentielle ;
c) espaces publics à valeur patrimoniale.
4. Dans le contexte de la valorisation du patrimoine culturel de la wilaya, des dispositions
de protection de l’image d’ensemble de la ville sont établis, notamment à travers un
système de vues.
5. Le Plan d’aménagement – Patrimoine culturel est un document ouvert, qui, tout
comme la relation de biens en annexe du présent Règlement, doit inclure les nouveaux
biens ou en retirer d’autres, selon les termes suivants :
a) par voie d’une procédure autonome déclenchée par une entité compétente, selon les
termes de la législation en vigueur ;
b) à travers des procédures de révision du P.D.A.U ou d’élaboration du plan d’occupation
des sols, selon les termes de la législation en vigueur.
6. Tous les immeubles qui viennent à faire l’objet d’un classement ou du lancement d’une
telle procédure, passent à intégrer automatiquement le Plan d’aménagement –
Patrimoine culturel et le Plan de contraintes – Servitudes, constituant ainsi une servitude
administrative efficace après l’entrée en vigueur du présent Règlement.

CHAPITRE II DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES

SECTION I PATRIMOINE CULTUREL PROTEGÉ AU TITRE DE LA LOI

Article 136 – Inventaire supplémentaire

- Les biens culturels qui intègrent l’inventaire supplémentaire appartenant à la commune


de Jijel figurent à l’Annexe XI du présent Règlement. - Les propriétaires des biens
mentionnés dans l’article précédent sont tenus de saisir le ministre chargé de la culture
de tout projet de modification substantielle de l'immeuble qui aurait pour conséquence
d'enlever ou d’endommager les éléments qui ont permis son inscription et qui risquent
ainsi de porter atteinte a l'intérêt qui en a justifié la préservation, conformément à la loi
du patrimoine culturel.

Article 137 – Patrimoine classé

1. Les biens du patrimoine classé appartenant à la commune de Jijel figurent à l’Annexe X


du présent Règlement.
2. Aucune servitude ne peut être établie par convention sur un bien culturel classé sans
l'autorisation du ministre chargé de la culture, conformément à la loi du patrimoine
culturel.
3. L'arrêté de classement s'étend aux immeubles situés dans une zone de protection qui
consiste en une relation de visibilité entre le monument historique et ces abords desquels
il est inséparable. La distance du champ de visibilité est fixée à un minimum de deux cents
(200) mètres, conformément à la loi du patrimoine culturel. Ce périmètre est identifié sur
le Plan de contraintes – Servitudes.

92
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

4. L’extension de ce périmètre est laissée à l'appréciation du ministre chargé de la culture


sur proposition de la commission nationale des biens culturels, conformément à la loi du
patrimoine culturel.
5. Conformément à la loi du patrimoine culturel, sont soumis à l'autorisation préalable des
services du ministère chargé de la culture tous les travaux de conservation, de
restauration, de remise en état, d'adjonction, de changement et d'urbanisme à
entreprendre sur les sites historiques proposés au classement ou classés ou sur les
immobiliers dans la zone de protection.
6. Sont également soumis à l'autorisation préalable des séances du ministère chargé de la
culture, certains travaux à entreprendre dans la zone de protection du monument
historique, classé ou proposé au classement, notamment :
1. les travaux d'infrastructures ainsi que tous travaux susceptibles de constituer une
agression visuelle portant atteinte à l'aspect architectural du monument concerné ;
2. l'implantation d'industries ou de grands travaux publics ou privés ;
3. les travaux de déboisement ainsi que de reboisement lorsque ceux-ci sont de nature à
affecter l'aspect extérieur du monument concerné.
7. Le site archéologique de rabta et toualbia est couvert par un instrument de
planification spécifique et ajusté à sa préservation et à sa valorisation, le Plan de
protection et de mise en valeur du site archéologique de rabta et toualbia dont les
dispositions prévalent sur tous les autres instruments de planification, notamment le
présent Règlement.

SECTION II
PATRIMOINE CULTUREL REMARQUABLE NON PROTEGÉ AU TITRE DE LA LOI

Article 138 – Zones de concentration patrimoniale potentielle

a) Les Zones de concentration patrimoniale potentielle, indiqués à l’alinéa a) du numéro 3


de l’article 140 et signalées sur le Plan d’aménagement – Patrimoine culturel,
comprennent les zones avec un degré de consolidation historique et urbanistique, où il
existe des tracés urbains d’intérêt historique et patrimonial, selon les termes de la
désagrégation typologique des dispositions des alinéas a) à e) du numéro 2 de l’article 42.
b) Dans ces zones les caractéristiques des éléments ponctuels ou des ensembles bâtis
devront être préservés, car ils sont incontestablement intéressants sur le plan historique,
patrimonial et urbanistique. c) Une fois identifiés ces éléments ou ces ensembles, une
proposition d’intégration au sein de l’inventaire supplémentaire doit être déclenchée, les
soumettant aux dispositions de la Loi 98-04 et du présent Règlement.

Article 139 – Zones archéologiques de valeur patrimoniale ou scientifique potentielle

1.Les Zones archéologiques de valeur patrimoniale ou scientifique potentielle, indiqués à


l’alinéa b) du numéro 3 de l’article 140 et signalées sur le Plan d’aménagement –
Patrimoine culturel, comprennent des zones insuffisamment caractérisées où, sous

93
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

preuve historique, documentaire ou cartographique, le potentiel ayant trait à des


modèles de concentration de substrat archéologique est reconnaissable.
2. Le permis de travaux qu’impliquent les interventions dans le sous-sol de sites ou de
structures présentant un potentiel intérêt patrimonial ou scientifique identifiées sur le
Plan d’aménagement – Patrimoine culturel, est tributaire de la réalisation préliminaire
d’études ou d’excavations archéologiques à charge de techniciens agréés, selon les
termes de la législation en vigueur.
3. Le permis pour tout type de travaux ou pour des interventions dans le sous-sol dans
des zones qui peuvent affecter ou buter sur des sites ou des structures identifiées au
numéro précédent est précédé d’une évaluation préliminaire d’éventuels impacts sur les
vestiges de nature archéologique identifiés, inventoriés ou à inventorier.
4. La découverte d’éléments architecturaux ou archéologiques d’intérêt patrimonial
constitue le fondement de la suspension immédiate de l’autorisation d’ouverture des
travaux de toute nature et, par conséquent, de la suspension des travaux.
5. Dans le cas prévu au numéro précédent, la poursuite des travaux dépend de la
conclusion de l’étude, de l’identification et du registre des éléments découverts,
procédant, dès lors, conformément à la législation en vigueur et avec l’avis des entités
compétentes.
6. Pour les interventions sur les sites ou les structures inventoriés, il s’agit de procéder,
en fonction des moyens techniques disponibles, à l’instruction progressive de processus
de classement.

Article 140 – Espaces publics à valeur patrimoniale

1. Les espaces publics à valeur patrimonial, indiqués à l’alinéa a) du numéro 3 de l’article


140 et signalées sur le Plan d’aménagement – Patrimoine culturel, sont constitués
d’espaces de loisirs et à usage public et de centres de récréation et/ou de production.
2. Les espaces publics mentionnés dans l’article précédent ont des caractéristiques
typologiques, paysagères, culturelles et historiques singulières, qui leur confèrent une
valeur patrimoniale et environnementale, justifiant leur préservation pour la conservation
de l’identité culturelle et historique de la ville et pour la qualité de vie des populations.
3. Dans ces espaces publics, les travaux de conservation et de valorisation sur le bâti et
sur les espaces extérieurs associés sont permis, à condition que la relation avec le
contexte soit préservée. Les interventions à réaliser doivent faire l’objet d’un projet
d’espaces extérieurs qui respecte les systèmes présents.
4. Toute intervention dans ces espaces publics doit être précédée du relevé préliminaire
des préexistences inertes et végétales, de la caractérisation et de l’évaluation des valeurs
actuelles et du passé, justifiant l’adéquation des solutions proposées.
5. Les espaces publics à valeur patrimonial doivent être identifiés sur les plans de
structure et sur les plans d’occupation des sols.

SECTION III SYSTÈME DE VUES

Article 141 – Image d’ensemble de la ville

94
REVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE LA COMMUNE DE JIJEL
REGLEMENT

a) La préservation de l’image d’ensemble de la ville est assurée au moyen d’un système


des vues
b) Le système des vues est formé par les panoramiques et par les enfilades des vues qui,
à partir des espaces publics, notamment les esplanades, les jardins publics, les places, les
promenades et les boulevards pénétrants, permettant de valoriser la perception des
paysages et des environnements urbains de la ville de Jijel.
c) L’objectif du système des vues est la sauvegarde et la valorisation des relations visuelles
qui, à cause de la morphologie de la ville, s’établissent entre les espaces publics et les
éléments caractéristiques du paysage urbain.
d) Les interventions urbanistiques situées dans les zones couvertes par les vues
panoramiques des points singuliers ne pourront pas obstruer les angles de vision à partir
de ces points.
e) La réalisation d’études d’impact visuel est exigée, afin d’évaluer et d’établir les
contraintes concernant les nouvelles constructions, les agrandissements, les changements
de couvertures et les autres interventions susceptibles de nuire à ce système.
f) Les plans de structure, les plans d’occupation des sols ou d’autres études et projets
urbanistiques à réaliser établissent, quand cela se justifie et en fonction des études
d’impact visuel réalisés au préalable, des contraintes à la hauteur, à l’implantation et aux
caractéristiques des constructions, de façon à préserver et à valoriser le système des vues
dans les conditions qui figurent au présent article.

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