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Francesca Cavallo

et le virus avec une couronne


NOTE FROM THE AUTHOR

Dear readers,

As usual, my goal is to find ways to keep children informed about


what is happening, while helping you have meaningful, honest
conversations with them.
Letting children be inspired by the heroes of our time can be a
powerful reminder of the beauty of science, and of the importance of
doing their homework!

Let’s stay close,


Francesca Cavallo

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When Your Room Feels too Small”
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Text by Francesca Cavallo


Illustrations by Claudia Flandoli
Graphic Design by Samuele Motta

A special thank you goes to European Young Leaders


whose members provided translations into all the other languages.

French translation by Nathalie Furrer and Sophie Novelle-Cardinale

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et le virus avec une couronne
I
l était une fois un très
bon docteur en Chine.
Il s’appelait docteur
Li Wenliang et il était
ophtalmologue. Tous les
jours, docteur Li allait
travailler à l’hôpital
d’une ville qui s’appelle
Wuhan pour y soigner ses
patients. Il voyait des patients avec
toutes sortes de problèmes:
certains avaient besoin de lunettes pour voir
de loin, d’autres en avaient besoin pour voir de près, et certains patient âgés
avaient besoin de petites opérations simplement pour mieux voir. Docteur
Li adorait son travail et prenait soin de tous ses patients avec grand plaisir.

Cependant, un jour, il remarqua quelque chose de bizarre. Au lieu


d’avoir des patients qui avaient toutes sortes de problèmes, ses patients
semblaient tous souffrir de la même maladie : cela paraissait être un
très gros rhume, comme une grippe, mais cela ne ressemblait à aucune
grippe que le docteur Li avait traitée auparavant.

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Le médecin envoya tout de suite un message à ses collègues
pour les avertir de cette étrange grippe et leur dire que, même
s’il ne savait pas exactement de quoi il s’agissait, elle semblait très
contagieuse car il avait déjà sept patients qui en souffraient.

Le lendemain, des officiers de police frappèrent à la porte du médecin. Il


fallait qu’il cesse d’envoyer des messages, sinon ils viendraient l’arrêter pour le
mettre en prison. Ils pensaient que le médecin se montait la tête pour
rien et ils ne voulaient pas qu’il effraye les autres médecins.

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Mais au fil des jours, de plus en plus de gens tombaient malades et
souffraient de cette étrange grippe. Désormais, il y avait beaucoup
de patients qui étaient très souffrants. Les collègues du docteur Li
comprirent qu’il avait eu raison : cette grippe était dûe à un virus qu’ils
n’avaient jamais vu auparavant. Ils se mirent à travailler ensemble. Il
y avait ceux qui observaient le virus en laboratoire pour comprendre
comment il se propageait, d’autres qui soignaient les patients, et ceux
qui essayaient de développer un vaccin pour protéger les gens.

A chaque patient soigné et à chaque heure passée en


laboratoire, les chercheurs, les médecins et les
infirmières apprenaient quelque chose de nouveau.
Ils découvrirent que ce virus appartenait à une
famille appelée “coronavirus”: un type de virus
qui, lorsqu’il était observé au microscope, semblait
avoir une couronne sur sa tête. Corona est un mot
qui veut dire couronne.

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La police s’excusa auprès du docteur Li mais c’était
malheureusement trop tard. Le docteur était tombé
malade et il mourut quelques jours plus tard.

Les médecins découvrirent que le virus provenait


d’un animal, probablement d’une chauve-souris
ou d’un serpent, mais ils n’en étaient pas certains.
Il n’était pas facile de savoir avec certitude car
le virus ne pouvait pas être remis en question
! Normalement, les virus qu’on trouve chez
les animaux ne rendent pas les humains
malades, mais c’était un nouveau
virus et il fallait mener beaucoup de
recherches pour comprendre son
comportement.

Mais en attendant, ils devaient


trouver un moyen d’empêcher le
plus grand nombre de personnes
possible de tomber malade.

Les chercheurs découvrirent quelque chose de très


important : même les personnes qui ne toussaient pas ou
qui n’avaient pas de fièvre pouvaient transmettre le virus
sans le savoir juste en prenant quelqu’un dans les bras,
en le touchant ou en l’embrassant.
Ils découvrirent que lorsque quelqu’un toussait ou
éternuait et que quelques minuscules gouttes de salive
atterrissaient sur une poignée de porte ou sur un bouton
d’ascenseur, la personne qui touchait ensuite cette
poignée ou ce bouton, même des heures plus tard,
pouvait être infectée par le virus.

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Ils découvrirent aussi que se laver
consciencieusement les mains avec du
savon faisait disparaître le virus !
Il était urgent de trouver un
vaccin pour que les gens cessent de
s’inquiéter lorsqu’ils se serrent dans
les bras ou appellent
l’ascenseur. En fait, les
vaccins protègent les gens contre
la maladie même lorsqu’ils sont en
contact avec le virus. C’est grâce aux vaccins que nous
n’avons plus peur d’avoir la rougeole ou la varicelle !

Mais que pouvait-on faire pour empêcher les gens de


tomber malades pendant que les chercheurs du monde
entier tentaient de mettre au point un vaccin ?
Les scientifiques en arrivèrent à la conclusion suivante : il fallait
demander aux gens de rester chez eux comme ça le virus ne pourrait
pas se propager et il y aurait moins de gens malades. Ceux qui
tombaient malades pourraient être soignés et les chercheurs auraient le
temps de trouver une solution.

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Les médecins de Wuhan parlèrent du nouveau virus à leurs collègues
dans les autres pays, mais beaucoup d’entre eux pensèrent que c’était
un problème chinois et qu’il ne les toucherait pas, donc ils ne se sont pas
inquiétés. Mais en quelques jours, le virus arriva en Italie, en France,
aux États-Unis, en Espagne, en Allemagne...

Au début, personne ne voulait y croire. Tout comme les officiers de


police de Wuhan, les gouvernements du monde entier refusaient eux
aussi d’écouter les scientifiques.

“Ce n’est pas grave”, disaient-ils. Mais les malades continuaient d’arriver
à l’hôpital et bientôt il n’y aurait plus de lit pour les accueillir. Peu après,
des pays dans le monde entier se mirent aussi à demander aux gens de
rester chez eux et les enfants n’étaient plus autorisés à aller à l’école.

“Combien de temps cela va-t-il durer ?” demandaient les enfants.

9
Mais les adultes ne savaient pas.

Cependant, ils savaient que même si les écoles étaient


fermées, les enfants devaient continuer de faire leurs
devoirs et de suivre leurs études. Parce qu’il faudrait
encore beaucoup de médecins comme le docteur Li,
beaucoup de professeurs, beaucoup de scientifiques et
beaucoup de chercheurs pour que les gens puissent de
nouveau se serrer dans les bras et prendre l’ascenseur
ensemble sans avoir à se soucier de rien.

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Francesca Cavallo is the NYT bestselling author of the “Good Night Stories for Rebel Girls” book series.
She is an activist and a media entrepreneur committed to promoting diversity in children’s media.

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