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Françoise Dumas

Raymond Monard

L'argent caché par Pierre Leclert en 1420 (trésor de Lessay)


In: Revue numismatique, 6e série - Tome 20, année 1978 pp. 131-156.

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Dumas Françoise, Monard Raymond. L'argent caché par Pierre Leclert en 1420 (trésor de Lessay). In: Revue numismatique, 6e
série - Tome 20, année 1978 pp. 131-156.

doi : 10.3406/numi.1978.1785

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1978_num_6_20_1785
Fkançoise DUMAS et Raymond MONARD

L'ARGENT CACHÉ PAR PIERRE LECLERT EN 1420


(TRÉSOR DE LESSAY)

(PL XIX-XXIII)

Le trésor de Lessay fut découvert durant l'automne 1971 par


un cultivateur, M. Jacques Becquet, qui arasait l'emplacement
d'une haie détruite au bulldozer un an auparavant, au lieudit
la Bouillonnerie (Village de Cartot, с Lessay, arr. Coutances,
Manche). Il n'y eut pas une mais plusieurs découvertes successives,
entre septembre et décembre de cette année. Des pièces furent
retrouvées en dehors de l'emplacement du dépôt, en traînée
jusqu'à l'endroit où avaient été déposés les déblais. L'inventeur
mit au jour successivement une centaine de monnaies enfermées
dans un pot de terre déposé dans une écuelle en argent, diverses
monnaies dont certaines étaient isolées par un morceau de toile
de lin cousue et une bague en argent, d'autres monnaies enfin;
le total s'élève à 543 exemplaires. Ce trésor a été confié au docteur
Monard puis au Cabinet des Médailles pour un examen détaillé
des pièces dont on trouvera le catalogue ci-après. Il a fait l'objet
de plusieurs interventions dans le Bulletin de la Société française
de numismatique en 1972 et 19731.
498 guénars de Charles VI et 13 imitations de Bourgogne,
Bretagne et Rummen, 6 gros au lis, 17 grossus, 1 florette de
Charles VI, 1 florette d'Henri V et six blancs de Bretagne ont été
répertoriés.
En voici l'inventaire sommaire :

1. R. Monard, Le Trésor de Lessay. Dépôt monétaire de la fin du règne de


Charles VI, BSFN, 1972, p. 166-172. — P. Prieur. A propos du trésor de Lessay,
id., p. 182-183. — F. Dumas & R. Monard. Le Trésor de Lessay... (Complément et
rectificatif, id. 1973, p. 441-447).
132 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
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134 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD

Outre ces 543 pièces, l'ensemble comprenait une écuelle et une


bague sigillée au nom de P. LECLERT.
Les monnaies et les documents écrits permettent de dater assez
précisément Г enfouissement de cet ensemble. La monnaie la
plus récente est une florette d'Henri V sur laquelle le roi d'Angleterre
a abandonné le titre de roi de France dont il se prévalait depuis
janvier 1419 pour celui d'héritier de France, titre qui lui avait
été reconnu par le traité de Troyes en mai 1420. L'émission de
ces pièces a commencé en juin 1420. Le trésor n'a été abandonné
qu'après cette date. Il n'a pu l'être bien longtemps après car
le fonds de l'abbaye de Lessay, détruit en 1944, gardait trace
de la « donation... d'une rente de dix boisseaux de froment à
prendre sur les héritiers de Pierre Leclerc de Sainte-Opportune »
en 14202.
C'est donc dans la seconde moitié de l'année 1420 que cet
ensemble a été enfoui. Mais tout porte à croire qu'il a été constitué
plus tôt. On constate en effet un trou de près de trois ans entre
la florette d'Henri V émise à partir de juin 1420 et les plus récentes
des monnaies de Charles VI (5e émission de guénars : mai 1417,
lre émission de florettes : mai 1417). Les florettes frappées en
quantité dans le royaume à partir d'octobre 1417 ne se trouvent
pas à Lessay. La petite fortune de Pierre Leclert a pu être réunie
vers les années 1417 et la florette d'Henri V y être ajoutée en 1420.
Une autre explication pourrait être avancée pour justifier
ce trou. Il est vraisemblable que les relations de la presqu'île
du Cotentin avec le reste du royaume ont été quelque peu perturbées
par la conquête anglaise de la Basse-Normandie menée en 1417
et 1418. C'est en 1418 que Gloucester alla jusqu'à Cherbourg
qui capitula en septembre. Les monnaies royales n'auraient pas
pénétré jusqu'à la région de Lessay. Il faut cependant noter,
à l'encontre de cette hypothèse, que les premières émissions de
florettes d'Henri V faites à Rouen en 1419 et au début de 1420
ne se trouvent pas non plus dans ce trésor. De plus cet ensemble
est une thésaurisation, de courte durée, et non pas une ponction
dans la circulation courante. Les trésors de la même époque

2. F. Doblet, Inventaire sommaire des Archives départementales... Manche...,


série H..., III, Abbayes... de Lessay. Saint-Lô, 1912. H 6073. On trouve trace de la
famille Le Clerc en 1430 (H 6023) ainsi qu'au xvie siècle (H 6022, 6376). M. Nédelec,
directeur du service d'archives départementales a bien voulu nous préciser que
Sainte-Opportune a été, jusqu'à la Révolution le nom de l'agglomération actuelle de
Lessay.
TRESOR DE LESSAY 135

contiennent des guénars ou, lorsqu'ils sont un peu plus tardifs


et que les florettes frappées en abondance envahissent la circulation,
des guénars et des florettes. Le trésor de Lessay se distingue
par la présence de grossus et de gros aux lis. Ces pièces se trouvaient,
d'après l'inventeur, dans le sac de toile (les grossus, 4 gros aux lis
et 1 florette). Elles avaient donc été placées à part, sans doute en
raison de leur titre et de leur valeur. Le trésor de Lessay apparaît
donc comme un ensemble composite, caractère accentué par les
objets d'argent qui l'accompagnaient.
La composition du trésor est remarquable. Cet ensemble réunit
des monnaies d'argent représentant les types créés par le roi
Charles VI de son avènement à l'époque où le conflit entre
Armagnacs et Bourguignons et la conquête de la Normandie
par Henri V déchira le royaume (1385-1417).
A côté des guénars et des florettes qui abondent dans les trésors
de cette époque, on trouve des gros aux lis et des grossus, pièces
de titre élevé créées en 1413 pour remplacer les guénars sous la
pression du mouvement « cabochien ».
Une petite énigme mérite d'être signalée. C'est l'absence de
guénars de la 4e émission (1411-1417) pour l'atelier de Troyes.
M. Prieur a remarqué cette lacune inexplicable puisque des
guénars y ont effectivement été fabriqués à plusieurs millions
d'exemplaires tant avant qu'après l'émission de gros aux lis. Or
le trésor de Lessay n'est pas le seul qui présente une telle parti
cularité. Ni dans le trésor de Beauvais qui comprenait 2091 guénars,
ni dans deux trésors de provenance inconnue comprenant respec
tivement, 468 guénars et 276 guénars (sur 464 pièces), ni dans
celui d'Ivry-la-Bataille (153 guénars sur 162 pièces), n'apparaît
le moindre guénar frappé à Troyes entre 1411 et mai 1417. Même
absence dans celui de Commer, enfoui en 14193. Il existe pourtant
au moins une pièce de cette émission (coll. Prieur, actuellement
coll. Beneut). Leur rareté est pour le moment inexplicable. Elle
mérite d'être soulignée. On a tendance, en effet, à établir un rapport
entre la rareté actuelle des monnaies et le volume de leur émission.
Il faudrait plutôt mettre en rapport leur rareté actuelle avec leur
circulation dans l'espace et dans le temps. Si des monnaies se

3. J. Lafaurie, Trésor de guénars découvert à Beauvais, RN, 1951, p. 59-78. —


G. Beneut, Trésor de guénars, RN, 1958, p. 105-1 12. — J. Lemièhe, Trésor monétaire
du début du xve siècle à lvry-la-Bataille, Annales de Normandie, 1977, p. 165-178. —
F. Dumas, Les monnaies du trésor de Commer, RN, 1958, p. 117-128, et Le Trésor de
Commer (Mayenne)..., Rull. de la Comm. hist, et archéol. de la Mayenne, 1967, 26 p.
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retrouvent en petit nombre, ce peut être parce qu'elles ont été


frappées en petit nombre, ce peut être aussi parce qu'elles ont peu
circulé.
La présence des monnaies seigneuriales est normale puisque
leurs types sont pour la plupart étroitement imités de celui du
guénar royal. On notera cependant que les monnaies bretonnes
frappées selon un type original : blancs à la targe ou aux neuf
hermines circulaient en Normandie, aux confins de la Bretagne4.
La répartition des pièces par atelier montre une écrasante majorité
de monnaies de Tournai (121), puis de Paris (62). Le nombre des
monnaies de Rouen s'explique à la fois par l'activité et la proximité
de ce centre d'émission. Viennent ensuite les ateliers frontaliers
du nord (Saint-Quentin), et du sud-est (Crémieu, Romans) à égalité
avec les hôtels de monnaies les plus proches, Saint-Lô et Angers.
En tout cela, l'image de l'activité monétaire du royaume est
très voisine de celles que fournissent des trésors enfouis vers
l'an 1417 à Beauvais ou ailleurs.
La valeur du trésor n'est pas très élevée si l'on s'en tient au cours
des pièces à leur émission, c'est-à-dire en comptant les gros
pour 20 d.t. et les blancs pour 10 d.t. Les monnaies répertoriées
représentent 23 1. 12 s. 6 d.t. soit une somme de valeur moyenne.
Cependant le cours réel des gros-de-roi, des grossus ainsi que des
guénars des premières émissions, monnaies qui n'avaient plus
cours en principe, devait être plus élevé que celui auquel nous
nous sommes référés, leur titre étant meilleur que celui des pièces
postérieures.
C'est surtout par X argenterie que le trésor de Lessay se distingue
des trésors contemporains.
En effet, le vase en terre, vernissé sur les parois intérieure et
extérieure, appelle peu de commentaires4bis. C'était un vase de 8 cm
de diamètre à la base, 12,5 cm à la partie renflée de la panse et
5 cm à l'ouverture (PI. XXI).
L'écuelle en argent martelé (PI. XX), sans pied, est de forme

4. Mais ne s'y trouvent pas les blancs de Bretagne-blancs aux neuf hermines-sur
flan étroit, attribués à Jean V et qui apparaissent un peu plus tard, dans le trésor de
Commer enfoui en 1419, par exemple (cf. n. 3).
4bis. Il est fait d'une pâte claire, bien cuite mais non grésée et porte à la partie
supérieure des traces d'une glaçure au plomb de couleur jaune-vert. Il est pansu,
à embouchure sans lèvre. Il y avait probablement une fente longitudinale dans la
panse pour transformer celle-ci en tire-lire nous a écrit J. Lemière du Centre de
Recherches Archéologiques médiévales de Caen qui a bien voulu examiner pour nous
les fragments du vase, ce dont nous le remercions bien vivement.
TRESOR DE LESSAY 137

très simple, ronde, légèrement évasée. Elle mesure 14,7 cm de


large, 3,8 cm de haut. Le fond légèrement convexe a 7,2 cm de
diamètre. Elle pèse 148 g. Elle n'est pas décorée mais porte sur
la face externe, près du bord, un poinçon de 9 mm de haut, malaisé
à déchiffrer complètement : une fleur de lis couronnée dont le
pied est traversé par ce qui nous semble être une crosse; la volute,
ornée, se trouverait à droite du pied et la hampe à gauche. Certains
voient dans la volute un dauphin (G. Beneut), d'autres une levrette
(M. Pastoureau). L'écuelle, par sa forme, son poids, ses dimensions
se rapproche de celles qui ont été découvertes dans l'Ariège et
datées grâce aux monnaies qui les accompagnaient du règne
de Jean le Bon au plus tard5. Celle de Lessay est d'origine parisienne
comme l'indique le poinçon à la fleur de lis couronnée qui a été
ordonné entre 1378 et 1430 selon les textes, en tout cas avant 1420
d'après la datation de ce trésor (PL XXI)6.
La bague est une bague sigillée, d'une seule pièce. Le jonc de
section demi-ronde s'épaissit et s'élargit jusqu'à une section
trapézoïdale. Il se termine en un chaton octogonal sur lequel est
gravé en creux un P surmonté d'une sorte de couronne fleuronnée,
entouré des lettres LECLERT. Sur le jonc, près du chaton dans
l'axe de la couronne, est gravée une petite étoile à six branches

5. G. Saves, Trésor d'orfèvrerie méridionale du xive siècle, Mém. de la Soc. archéoL


du Midi de la France, XXXVI, p. 21-54.
6. Ph. Henwood qui a soutenu en 1978 une thèse de l'École des chartes intitulée :
Le Trésor royal sous le règne de Charles VI (1380-1422). Étude sur les inventaires, les
orfèvres parisiens et les principaux artistes du roi, a bien voulu nous communiquer les
renseignements suivants :
« Un texte cité par G. Fagniez tendrait à montrer que la fleur de lys couronnée fut
adoptée comme signe distinctif des orfèvres parisiens en 1378 ; le voici : « II est vray
que l'an mil Hic LXXVIII par le roy Charles qui lors regnoit... furent faictes certaines
ordonnances nouvelles sur le fait des orfèvres de Paris... Par lesd. ordonnances... fu
ordonné que ou poinçon des orfèvres de Paris ou il n'y avoit paravant que une fleur
de lys, aroit des lors en avant une fleur de lys couronnée ». (Arch. nat. К 1033 n° 30,
cité par G. Fagniez, Études sur l'industrie et la classe industrielle à Paris au XIIIe et
au XIVe siècle. Paris, 1877. Paris, 1877, texte LU, p. 384-385).
Malheureusement, cette indication ne figure pas dans l'Ordonnance rendue par
Charles V en 1378. D'autre part le texte cité par Fagniez n'est pas daté mais je crois
me souvenir qu'il est postérieur à 1430. Il se peut donc que son auteur ait confondu
deux dates et fasse allusion à un règlement plus tardif, la fleur de lys couronnée étant
adoptée pour Paris entre 1378 et 1430 environ.
[Par ailleurs, un contreseing en forme de crosse pourrait être rapproché du nom de]
Jehan Labbe qui travaillait pour l'église Saint-Jacques de l'Hôpital en 1398 (Bordier
et Brièle, Les archives hospitalières, t. II, p. 161). » M. Henwood relève également celui
de « Philippot de Merleu (d'où une merlette?), garde du métier de l'orfèvrerie à Paris
en 1410 (Arch. nat. К 1040 bis n° 24 et Y 5227 fol. 153), cité en 1405 {ibid., К 1040 bis
n° 20), puis en 1421 (J. Favier, Les contribuables parisiens... A 1216) et 1422 (Arch,
nat. К 1040 bis n° 33). »
138 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD

qui servait sans doute de repère lorsque Pierre Leclert utilisait


ce sceau7. Cette bague pèse 11,95 g. Le chaton mesure 10x14 mm.
Le jonc est large de 25 mm. Son diamètre intérieur est de 20 mm.
Cette bague est d'une forme assez commune au Moyen Age,
répandue en Italie aussi bien qu'en France ou en Angleterre8.
La bague sigillée était assez couramment employée et l'on en
conserve de nombreux exemples. La couronne fleuronnée n'indique
pas l'appartenance à une catégorie sociale déterminée9. La présence
de cette bague dans un ensemble bien daté, l'identification de son
propriétaire grâce aux documents écrits permet d'affirmer qu'il s'agit
d'une bague de la fin du xive ou du début du xve siècle (PI. XXI).
Plusieurs trésors monétaires de cette époque sont accompagnés
de bagues en argent : deux anneaux torsadés et une bague à
chaton à Saint-Martin-le-Gaillard (Seine-Maritime), une bague à
chaton à Ivry-la-Bataille (Eure), un anneau et une bague ornée
de perles et d'une pierre à Commer (Mayenne). La présence d'un
sceau a été relevée à Saint-Herblon (Loire-Atlantique), avec
vingt-deux monnaies d'argent du temps de Charles VI10.
Les destructions subies par les Archives départementales de
la Manche à la fin de la seconde guerre mondiale nous privent
d'aller plus loin dans nos recherches, de cerner l'état de Pierre
Leclert, la consistance de sa fortune. Une partie apparaît ici sous
forme de monnaies et d'objets en argent11. Quelle portion de
l'ensemble représentait-elle ? Personne sans doute ne pourra
répondre à cette question.
Le Cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale a acheté la
plus grande partie du trésor, y compris l'écuelle et la bague. De
son côté, le médaillier de la Banque de France a acquis six pièces12.
L'étude de cet ensemble a été grandement facilitée par la com
préhension de l'auteur de la découverte, propriétaire du terrain.

7. Même marque au même endroit sur une bague en or du xve siècle provenant
de la collection Pichon. Vente Bourgey. 5-6 décembre 1977. Paris, n° 151.
8. G. Taylor & D. Scarisbrich. Finger rings... Oxford, Ashmolean Museum,
1978, p. 26, 50-52.
9. Anquetil Le Clerc, avait choisi pour sceau, au début du хше siècle, une fleur de
lis fleuronnée. G. Demay, Inventaire des sceaux de la Normandie. Paris, 1881, n° 859.
10. Cf. Supra, n. 3 et M. Dhenin, Le Trésor de Saint-Martin-Le-Gaillard, BSFN,
1974, p. 677. — Trésor de Saint-Herblon (Loire-Atlantique, с et arr. Ancenis),
22 monnaies en argent et un sceau au nom de T. Le Brebieus, RN, 1910, p. 407.
11. En Angleterre, à la fin du xine et au début du xive siècle, la possession d'une
coupe, d'un anneau et d'une broche en métal précieux n'était pas taxée. Posséder
une écuelle et un anneau n'était donc pas considéré comme un signe de richesse part
iculièrement marquant. J. F. Hadwin. Evidence on the possession of « treasure » from
the Lay Subsidy Rolls, dans Edwardian Monetary Affairs (1279-1344), éd. N. J. May-
hew, BAR 36, 1977, p. 147-165.
12. №■ 1, 237, 480, 486, 523, 524.
TRESOR DE LESSAY 139

CATALOGUE

Charles VI

Guénar : 2re émission, pied 25e-ll mars 1385. L. 351. О longs,


pas de point d'atelier.

1-4 +RAROLVS!fRANCORV|REX. Êcu de France.


+SIT|ROme©DRI©BeNeDiaTV. Croix cantonnée de deux
couronnelles et de deux lis.
3,19-2,86-2,81 -2,68 g.

5 Même description ; un point dans le 3e canton de la croisette


initiale. 2,94 g. Certaines pièces portent un point dans le 1er canton
de la croisette : trésor de Beauvais, 163 — trésor de Touraine, 7.
Ces différents se remarquent aussi sur des écus d'or de la même
émission.

6 Même description ; la croisette initiale est remplacée par un T


accosté à droite d'un point ; I0SÏÏ6 au lieu de 1Ю5ТШ au revers.
2,94 g. Toulouse. — Cf. G. Beneut, Trésor de Guénars, RN (1958),
p. 107, 28. Ces pièces sont peut-être postérieures à celles qui
portent seulement le T initial.

7-12 Même description ; ponctuation par ® au droit ; • au revers.


6 ex. 3,12 - 3,07 - 2,94 - 2,90 - 2,86 - 2,31 g.

13 Même description ; ponctuation par © au droit, j au revers,


graphie ornée.
2,82 g.

14 Même description ; ponctuation par © au droit, • au revers ;


point au bas du bâton de la croix au revers. Graphie ornée.
Le style est celui des pièces d'Angers de la 2e émission.
2,82 g.

15-16 Même description ; ponctuation par au droit et au revers.


Graphie ornée ; 2 ex.
Le style est celui des pièces d'Angers de la 2e émission.
2,95 - 2,94 g.
140 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
17 Même description ; ponctuation par : au droit et au revers.
Graphie ornée.
2,52 g.

Guénar : 2e émission. Pied 27e-ll septembre 1389. L. 381a.


О ronds. Point d'atelier.

18-21 Pt 1er. Même description. Les О de KAROLVS et de VOSVB


pointés.
Ponctuation par q au droit et au revers. L'empattement du bras
droit de la croisette se prolonge en un trait vertical vers le bas.
4 ex.
3,15 - 3,15 - 3,03 - 3 g. Crémieu.
Les О pointés sont postérieurs à 1406. Cf. A. Dieudonné, Les
Monnaies Capétiennes. Paris, 1932, p. 153.

22-24 Pt 1er. Même description. Ponctuation par q au droit, au revers


О non pointés. L'empattement du bras droit de la croisette se
prolonge en un trait vertical vers le bas.
3ex.
3,13 - 2,87 - 2,75 g. Crémieu.

25 Pt 1er. Même description, var. du précéd. BRI au lieu de Dpi


2,67 g. Crémieu.

26-34 Pt 1er. Même description. Ponctuation par 0 au droit et au


revers ; croisette normale.
9 ex.
3,12 - 3,10 - 3,07 - 3,04 (2) - 3,03 - 2,95 - 2,92 - 2,91 g. Crémieu.

35-41 Pt 2e. Même description. Les О de KAROLVS et de Р05ТШ pointés.


Ponctuation par ® au droit et au revers.
7 ex.
3,24 - 3,23 - 3,16 - 3,15 - 3,04 (2) - 2,92 g. Romans.
Comme à Crémieu, les О pointés sont postérieurs à 1406.
A. Dieudonné, ibid.

42-54 PI 2e. Même description. Ponctuation par © au droit et au revers.


О non pointés. Sur le n° 53 : BQReDIdTV au lieu de B&VM-
DldTV.
13 ex.
3,18 (2) - 3,15 - 3,13 - 3,07 (2) - 3,04 - 3,02 (2) - 2,97 - 2,93 - 2,64 -
2,59 g. Romans.
TRESOR DE LESSAY 141
Le trésor de Beauvais contenait également des guénars de la
2e émission, des ateliers de Crémieu et de Romans dont les uns
portaient des О pointés, les autres des О non pointés.

55-56 Pt 3e. Même description. Ponctuation par Ц au droit et au


revers.
2 ex.
3,05 - 2,83 g. Mirabel.

57 PI 4e. Même description. Ponctuation par % , ^ au droit ; ® ,


0 , | au revers. О longs ; signe sur le cercle intérieur du champ
à la hauteur de la 4e lettre au droit, rien au revers.
2.92 g. Montpellier.
Cette pièce est classée ici parce qu'elle porte la ponctuation
spéciale de Montpellier pour les 2e et 4e émissions, bien qu'elle
n'en ait pas le différent. D'après le trésor de Beauvais 348-362,
Montpellier a gardé ГО long au début de la 2e émission avec
la ponctuation par annelets pointés puis avec la ponctuation
spéciale.

58 Pt 4e. Même description. Ponctuation par © , ^ au droit ; q ,


0 , 3 au revers. О longs ; RX au lieu de REX.
2.93 g. Montpellier.

59-63 Pt 4e. Même description. Ponctuation par q , ^ au droit ; ® ,


© , \ au revers. О ronds.
5 ex.
3 - 2,98 - 2,96 - 2,83 - 2,74 g. Montpellier.

64-69 Pt 5e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
6 ex.
3,14 - 3,10 - 3,04 - 2,90 - 2,33 - 1,90 g. Toulouse.

70-75 Pt 6e. Même description. Ponctuation par % au droit et au revers.


6 ex.
3,32 - 3,17 - 3,04 - 3,03 - 2,92 - 2,90 g. Tours.

76-83 Pi 7°. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
8 ex.
3,19 - 3,07 - 3,06 - 3,04 - 2,99 - 2,98 - 2,66 g. Angers.
142 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
84-85 Pt 8e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au revers.
Le n° 85 n'a pas de pt 8e au revers.
2 ex.
3,02 g (2). Poitiers.

86-90 Pt 9e. Même description. Ponctuation par q au droit et au revers.


Sur le n° 88, le premier Л n'est pas barré.
5 ex.
3,12 - 3,11 - 3,10 - 3,09 - 3,07 g. La Rochelle.

91 Même description. Ponctuation par <§ au droit et au revers. Pas


de point 10e mais point dans la couronnelle du 4e canton au
revers, fréquent dans cet atelier : B.N., 1958, p. 108, n08 83-87
etR.N., 1961, p. 190, n° 40.
3,09 g. Limoges.

92-99 Pt 11e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
8 ex.
3,29 - 3,08 - 3,01 - 2,96 - 2,90 (2) - 2,88 - 2,81 g. Saint-Pourçain.
©
100-107 Pt 12-13e. Même description. Ponctuation par © au droit et au
revers. Sur les n°s 103-104, U oncial à FRARQORV.
8 ex.
3,12 - 3,06 (2) - 3,01 - 3 - 2,94 - 2,90 - 2,85 g. Mâcon.
Sur l'identification du point 12-13e comme différent de cet
atelier jusqu'en 1413, cf. supra.

108-111 Pt 13e. Même description. Ponctuation par © au droit et au


revers.
4 ex.
3,06 - 3,05 - 2,76 - 2,55 g. Dijon.
©
112-114 Pt 13e. Même description. Ponctuation par © au droit et au
revers. FRARdORV (n oncial). Sur le n° 112, FRRCIORV.
3 ex.
3,18 - 2,87 - 2,65 g. Dijon.

115-117 Pt 14e. Même description. Ponctuation par <§ au droit et au


revers.
3 ex.
3,18 - 3,03 - 3,01 g. Troyes.
TRESOR DE LESSAY 143
118-128 Pt 15e. Même description. Ponctuation par © au droit et au
revers.
11 ex.
3,34 - 3,24 - 3,14 - 3 - 2,99 (2) - 2,97 - 2,95 - 2,93 - 2,81 - 2,72 g.
Rouen.

129-149 Pt 16e. Même description. Ponctuation par © au droit, • au


revers.
21 ex.
3,18-3,14-3,10-3,08 (2) -3,07 (2) - 3,06 - 3,02 (2) - 3 - 2,95 -
2,94 - 2,93 (2) - 2,92 - 2,90 - 2,88 - 2,87 - 2,86 - 2,80 g. Tournai.
Ces pièces aux A barrés auraient précédé les pièces aux A non
barrés qui sont moins usées (150-179).

150-179 Pt 16e. Même description. Ponctuation par © au droit; • au


revers. Le Л de FRANCORV n'est pas barré.
30 ex.
3,27 - 3,22 - 3,21 - 3,20 - 3,18 (2) - 3,17 (2) - 3,15 - 3,14 - 3,12 - 3,10
(2) - 3,09 (2) - 3,08 - 3,07 - 3,06 (2) - 3,04 (2) - 3,02 (2) - 3 - 2,98 -
2,94 (2) - 2,92 - 2,91 g (2). Tournai.

180-185 Pt 16e. Même description. Ponctuation par © au droit ; • au


revers. Le A de FRANQORV est peu lisible.
6 ex.
3,17 - 2,97 - 2,96 (2) - 2,93 - 2,90 g. Tournai.

186-194 PI 17e. Même description. Ponctuation par © au droit et au


revers.
9 ex.
3,14 - 3,09 - 3,07 - 3,06 - 3,03 (3) - 2,94 - 2,51 g. Saint-Quentin.

195 Pt 17e. Au revers seulement.


3,11 g. Saint-Quentin.

196-197 Pt 18e. Même description. Ponctuation par © au droit et au


revers.
2 ex.
3,51 - 3,08 g. Saint-Lô.
©
198 Pt 18e. Même description. Ponctuation par © au droit et au
revers. Les A ne sont pas barrés, le О de П05ТШ est croiseté.
2,97 g. Saint-Lô.
Le О se retrouve sur Beauvais 1129-1130 et 1881 (4e émission).
144 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
199-202 Pt 19e au revers, après la 18e lettre au droit. Même description.
Ponctuation par q au droit et au revers.
4 ex.
3,21 - 3,17 - 3,01 - 3 g. Villeneuve-les- Avignon.

203-204 Même description. Ponctuation par ф au droit et au revers ;


T tridentés.
2 ex.
2,87 - 2,78 g. Sainie-Menehould. (1392-1394).

205 Même description. Ponctuation par % au droit et au revers, T.


2,98 g. Sainie-Menehould (a peut-être précédé 203-204).
Лл *L A A, Uk
206 Même description. Ponctuation par se > ф au droit, se , |, «$> au
revers. T tridentés.
3,11 g. Sainie-Menehould. (1394-1411).
Sur ces classements, cf. P. Prieur R.N. 1944-45, p. 71 et 1946,
p. 143-144.

207-232 Même description.


26 ex.
3,28 - 3,15 - 3,14 - 3,12 - 3,11 (3) - 3,08 (2) - 3,07 - 3,06 - 3,04 - 3,02 -
3 - 2,99 - 2,97 - 2,96 - 2,95 - 2,94 - 2,92 - 2,91 (2) - 2,87 - 2,83 -
2,78 - 2,57 g. Paris.

233 Même description. Ponctuation par @, в et XI onciaux, Л non


barrés.
3,21 g. Paris.
Cette pièce se rapproche de celles de la 4e émission par la graphie
et la ponctuation : deux annelets concentriques au lieu d'annelets
pointés.

234-235 Même description. Ponctuation par ® au droit, Ц au revers.


2 ex.
3,04 - 2,97 g. Cf. Beauvais 1451 : rosettes sur les deux faces.

Guénar : 3e émission. Pied 29e. 20 avril 1405 (exécutoire du


6 juillet pour Tournai). L 381 b. Point plain sous la croisette
initiale.

236-237 Pt 16e. Même description. Ponctuation par q au droit ; \ au


revers.
2 ex.
3,06 - 2,89 g. Tournai.
TRÉSOR DE LESS AY 145
Guénar : 4« émission. Pied 32e. 20 octobre 1411. L 381 с Différent
d'atelier par point creux ou annelet [At).

238-246 At 1er. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
9 ex.
3,40 - 3,05 - 3,03 - 2,98 - 2,97 - 2,92 - 2,88 - 2,65 - 2,63 g.
Crémieu.

247-248 At 1er. Même description. Var. des précéd. les Q sont remplacés
par des в onciaux.
2 ex.
3 - 2,95 g. Crémieu.

249-252 At 2e. Même description. Ponctuation par § au droit et au revers.


4 ex.
3.03 - 3 - 2,52 - 2,51 g. Romans.

253 At 2e. Même description. Var. des précéd. par le revers : point
sous la croisette initiale, Q remplacé par в oncial.
2,90 g. Romans.

254-258 Ai 3e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
5 ex.
3,07 - 2,95 - 2,92 - 2,88 - 2,85 g. Mirabel ou Embrun.

259-261 At 4e. Même description. Ponctuation par ©, ^ au droit ; ®, ©,


3 au revers.
3 ex.
3,27 - 2,98 - 2,54 g. Montpellier. Cf. Beauvais 1517-1518.

262-263 At 5e. Même description. Ponctuation par q au droit et au revers.


2 ex.
3.04 - 2,77 g. Toulouse.

264-266 At 6e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au revers.


3 ex.
2,95 (2) - 2,93 g. Tours.

267 At 6e. Même description. Var. des précéd. : Л non barrés, £ à


l'envers. RF au lieu de REX.
2,52 g. Tours.
146 FRANÇOISE DUMAS ET KAYMOND MONARD
268-271 Al 6-7 e. Même description. Ponctuation par © au droit et au
revers.
4 ex.
3,07 - 3 - 2,89 - 2,77 g. Tours ou Angers d'après J. L., Beauvais,
1528-45. « le style... les rapproche... de celles de Tours. »

272-274 At 6-7e. Même description. Var. des précéd., Л non barrés.


3 ex.
2,99 - 2,97 - 2,91 g. Tours ou Angers.

275-283 At 7e. Même description. Ponctuation par © au droit et au revers.


Л non barrés.
9 ex.
3,03 - 3,01 - 3 - 2,99 - 2,98 (2) - 2,96 - 2,90 - 2,88 g. Angers.

284-285 Al 7e. Même description. Ponctuation par © au droit et au


revers. Q de R6X oncial.
2 ex.
3,06 - 2,90 g. Angers.
©
286-290 At 8e. Même description. Ponctuation par © au droit et au revers.
Sur le no 290 FRAdORV au lieu de FRANdORV.
5 ex.
3 (3) - 2,80 - 2,71 g. Poitiers.

291-292 At 8e. Même description. Var. des précéd. в de R&X oncial.


2 ex.
3,14 -2,34 g. Poitiers.

293-295 At 9e. Même description. Ponctuation par @ au droit et au


revers.
3 ex.
3,05 - 2,99 - 2,91 g. La Rochelle.

296-299 At 10e. Même description. Ponctuation par © au droit et au


revers.
4 ex.
3,22 - 3,02 - 2,87 - 2,86 g. Limoges.

300 Annelel et sautoir 11e. Même description. Ponctuation par © au


droit et au revers. Annelet 11e au droit, le sautoir est gravé sur
l'annelet 11e au revers.
2,88 g. Saint-Pourçain.
TRESOR DE LESSAY 147
301 Sautoir 11e. Même description. Ponctuation par 0 au droit et au
revers, в de R6X oncial.
3,01 g. Sainl-Pourçain.

302-303 Al 12-13e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
2 ex.
3,03 - 2,87 g. Mâcon.

304 At 12-13e. Même description. Ponctuation par q au droit et au


revers. Л de FRANCORV non barré. Facture maladroite.
2,80 g. Mâcon.

305-306 Al 12e. Même description. Ponctuation par 0 au droit et au


revers. Un point près de la base de lécu au droit, au bas du
bâton inférieur de la croix, au revers (différent de maître ?),
le Л de FRANCORV non barré. Cf. R.N., 1958, p. 111, 300-302. —
A partir de 1413.
2 ex.
2,91 - 2,64 g. Mâcon.

307 Al 12e. Même description. Var. des précéd. : les A sont barrés.
3.06 g. Mâcon.

308-309 Al 13e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au revers,


в de R6X oncial.
2 ex.
2,93 - 2,87 g. Dijon.

310-315 Al 15e. Même description. Ponctuation par % au droit et au revers.


№ 315 KAROLS au lieu de KAROLVS.
6 ex.
3,14 - 3,07 - 3,06 - 2,98 - 2,85 - 2,82 g. Rouen.

316 Al 15e. Même description. Var. des précéd. au revers. La légende


commence par 0 au lieu de la croisette initiale, se termine par R.
au lieu de REX.
3,16 g. Rouen.

317-321 Croissant 15e. Même description. Ponctuation par © au droit et


au revers. Sur le n° 319, le V du revers est fait d'un A renversé.
5 ex.
3.07 - 3,06 - 2,98 (2) - 2,97 g. Rouen.
148 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
322-336 Étoile 15e. Même description. Ponctuation par 0 au droit et au
revers.
15 ex.
3,10-3,02-3-2,99 (2) - 2,96 - 2,95 (2) - 2,93 (2)- 2,92-2,91-
2,89 - 2,85 - 2,81 g. Rouen.

337-362 At 16e. Même description. Ponctuation par 0 au droit, • au


revers.
26 ex.
3,14 - 3,10 - 3,07 - 3,03 (2) - 3,01 (2) - 2,99 (3) - 2,97 (2) - 2,96 (2) -
2,95 - 2,92 (2) - 2,90 (2) - 2,87 - 2,86 (2) - 2,82 - 2,81 - 2,79 - 2, 78 g.
Tournai.

363-388 At 16e. Même description. var. des précéd., le Л de FRANdORV


non barré.
26 ex.
3,16 - 3,10 - 3,04 - 3,03 - 3 - 2,99 - 2,98 - 2,97 - 2,96 (3) - 2,94 (2) -
2,93 (3) - 2,92 (2) - 2,91 - 2,90 - 2,88 - 2,87 - 2,86 (2) - 2,78 - 2,70 g.
Tournai.

389-398 At 17e. Même description. Ponctuation par % au droit, j au


revers.
10 ex.
3,11-3,08-2,99-2,96-2,93 (2) - 2,92 (2) - 2,85 - 2,73 g. Saint-
Quentin.

399-406 At 17e. Même description. Ponctuation par 0 au droit et au


revers.
8 ex.
3,23 - 3,06 - 3,04 - 3,03 - 3,02 - 3 - 2,89 - 2,85 g. Saint-Quentin.

407-409 Al 18e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers. Les Л non barrés.
3 ex.
3,01 - 2,74 - 2,35 g. Saint-Lô.

410-414 At 18e. Même description. Var. des précéd. le 1er A barré.


5 ex.
3,09 - 3,03 - 2,97 - 2,89 - 2,65 g. Saint-Lô.

415-420 Al 19e au droit, après la 18e lettre au revers. Même description.


6 ex.
3,24 - 3,07 - 2,87 - 2,80 - 2,67 - 2,54 g. V illeneuve-les- Avignon
TRESOR DE LESSAY 149
421-440 At sous la croisette initiale. Même description. Ponctuation par ©
Le в de R6X oncial.
20 ex.
3,15-3,09-3,07-3,01-2,98 (2) - 2,97 (4) - 2,96 (2) - 2,95 (2) -
2,94 - 2,93 - 2,87 - 2,84 - 2,79 - 2,73 g. Paris.

441-450 At sous la croisette initiale. Var. des précéd. les T? onciaux. Sur
le n° 449, ponctuation après R6X.
10 ex.
3,09 - 2,98 - 2,96 (2) - 2,95 - 2,90 - 2,84 (2) - 2,83 - 2,79 g. Paris.

, ф au droit, 5 , $,, % au
revers, T tridentés. Sur les n08 455 et 461 les T sont bidentés.
11 ex.
3,02 - 2,96 (2) - 2,95 (3) - 2,82 - 2,81 - 2,73 - 2,70 - 2,64 g.
Sainle-Menehould.

462 Trèfle initial. Même description. Ponctuation par % au droit et


au revers ; в de R6X oncial.
3 g. Lyon (à partir de 1416).

463-466 Trèfle creux initial. Même description. Ponctuation par @ au


droit et au revers, в de R6X oncial. Le trèfle évidé se retrouve
sur le guénar de la 5e émission.
4 ex.
3.13 - 3,07 - 3,01 - 2,89 g. Lyon.

Guénar : 5e émission. Pied 40e. 10 mai 1417. L 381 d. Un point


entre les deux fleurs de lis supérieures de l'écu au droit, au bout
du bâton inférieur de la croix au revers.

467 Al leT. Même description. Ponctuation par © au droit et au revers,


P de FRAnaORV oncial.
2,80 g. Crémieu.

468 Al 2e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
2,92 g. Romans.

469-471 At 6e. Même description. Ponctuation par © au droit et au revers.


Sur le n° 471, au revers, le différent d'émission est sous le B.
3 ex.
3,11 -2,97-2,95 g. Tours.
150 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
472-475 At 7e. Même description. Ponctuation par q au droit et au
revers. »
4 ex.
2.95 - 2,89 - 2,87 - 2,77 g. Angers.

476 At 8e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers.
2.96 g. Poitiers.

477 Al 13e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au revers.


Lettres onciales, au revers О long.
2,86 g. Dijon.

478-479 Ai 13e. Même description. Ponctuation par 0 , © , au droit, © ,


0 , 0 , au revers ; Л non barrés, 6C de R(ïX oncial.
2 ex.
3,07 - 2,92 g. Dijon.

480-481 Étoile 15e. Même description. Ponctuation par ® au droit et au


revers. Sur le n° 480, le différent d'émission est au bout du bâton
supérieur de la croix au revers.
2 ex.
3 - 2,81 g. Rouen.

482-491 At 18e. Même description. Ponctuation par 0 au droit et au


revers.
10 ex.
3,62 - 3 - 2,96 - 2,95 - 2,94 - 2,90 - 2,87 - 2,86 - 2,81 - 2,52 g.
Saint-Lô.

492-493 At 18e. Même description. Var. des précéd. : 0 entre le I et le С


de BeNGDIClTV au revers.
2 ex.
3,16 - 2,78 g. Sainl-Lô.

494-497 At 18e. Même description. Var. des précéd. (482-491) : © entre


le A et le R de KAROLVS au droit.
4 ex.
3,10 - 3,08 - 2,91 - 2,68 g. Saint-Lô.

498 Trèfle creux initial. Même description. Ponctuation par © au droit


et au revers. S de RfíX oncial. Lyon.
2,85 g.
TRESOR DE LESSAY 151
Gros au lis. Pied 29e. 7 juin 1413. L. 385.

499 Pt 14e.
+ RAROLVS :FRAHdORV:ReX. Trois fleurs de lis posées 2
et 1.
+ SIT - ПОМв : Dpi • B6H6DI(ITV. Croix fleurdelisée.
2,70 g. Troyes.

500-501 Pt 15e. Même description. Tous les N romains, FRANQORVN.


2 ex.
2,81 - 2,80 g. Rouen.

502 Pt 16e. Même description. Tous les N romains, FRANdORVN.


2,65 g. Tournai.

503 Pt sous croisette initiale. Même description. Les N de FRANQORV


et de BGHeDXTV romains.
2,84 g. Paris.

504 Pas de point. Même description. Tous les N romains, FRANQORVN.


2,89 g.

Grossus. Pied 29e. 3 novembre 1413. L. 388.

505-507 PI 12e. Au revers + RL ' | Dl ' : G ' | FRA ' dORV | RfíX. Croix.
En légende extérieure :
+ su | RosrceN | Dosrcmi 1 BGHeDicrrvm// * grosvs ;tv-
RONVS. Trois fleurs de lis posées 2 et 1 sous une couronne de
feuilles d'ache. Bordure de onze lis. Sous le n° 507, pt 12e au droit
sur la légende extérieure.
3 ex.
3.70 - 3,65 - 3,61 g. Mâcon.

508-509 Pt 15e au droit sous la légende extérieure. Bordure de onze lis


et une croisette. Même description. La couronne est formée de
fleurs de lis et de trèfles.
2 ex.
3,73 - 3,75 g. Rouen.

510-516 Pt 16e au droit sous la légende extérieure. Même description.


Au revers X GROSVS • TVRONVS. La couronne est formée de
feuilles d'ache. Bordure de 12 lis. Au droit, la ponctuation de la
légende extérieure est formée de deux annelets.
7 ex.
3.71 - 3,63 - 3,62 - 3,56 - 3,55 (2) - 3,54 g. Tournai.
152 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
517-518 PI 16e au droit sous la légende extérieure. Même description
que les précéd. mais la couronne est formée de feuilles d'ache et
de boules.
2 ex.
3,64 - 3,51 g. Tournai.

519-520 PI sous la croiselle initiale au droit sous la légende extérieure


au revers, trèfle initial. Même description. Au revers la couronne
est formée de feuilles d'ache et de boules ; bordure de 12 lis.
2 ex.
3,66 - 3,46 g. Paris.

521 T tridentés. Même description. Au revers & GROSVS : X VRONVS,


la couronne est formée de feuilles d'ache et de boules. Bordure de
12 lis.
3,52 g. Châlons-sur-Marne.

Plorette. Pied 4(K 10 mai 1417. L 391.

522 Pt 15e.
lO, trois fleurs de lis sous une
couronne.
+ SIT : П05ТШ I DRI • BeHfíDlGTV, croix fleurdelisée canton
née de deux couronnelles.
3,04 g. Rouen.
TRESOR DE LESSAY 153

Henri V

Florette : 4e émission. 16 juin 1420. L. 439 с

523 At 1er.
+ h:R6X-' AHGLie:Z:heR6S:FRAHdl6. Trois fleurs de
lis sous une couronne soutenue par deux léopards.
(Léopard) S!T |ПО5ТШ • Dftl | BdNdDldTV. Croix Леш-delisée,
h en cœur, cantonnée de couronnelles en 1 et 4.
2,31 g. Rouen.

Bourgogne

Philippe le Hardi (1363-1404).

Blanc imité du guénar entre 1395 et 1403.

524 + PhlLIP'*DVX*BVR0HDie. Écu de Bourgogne nouveau.


+ SIT|RO5ï?e©DRl|BeHeDldTV. Croix pattée cantonnée
de deux lions et de deux lis.
2,92 g.
Cf. Trésor de Beauuais, 2041-2046. V. 1395-1398.

Jean Sans Peur (1404-1419).

Blanc imité du guénar. Auxonne.

525 + lOhTOeSlDVXtBVRôVHDie. Écu de Bourgogne nou


veau.
+ S!T S ПОШе S DŘI °o BGHGDIdTV. Croix pattée cantonnée de
deux lions et de deux lis.
2,75 g.
Cf. Trésor de Beauvais, 2057-2059 var. 1гев émissions de Jean
Sans Peur v. 1404 proches de Philippe le Hardi par les lettres et
la ponctuation.

526-528 Même description. XI onciaux au revers ; ponctuation par д


Л au
droit, с au revers.
3 ex.
154 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
3,13-3,10-3,03 g.
Cf. Trésor de Beauvais, 2060-2064. F. Dumas, Trésor de Commer,
R.N. 1958, n° 204.
V. 1411, avant l'ouverture d'ateliers autres qu'Auxonne (1412).

529-531 Même description et ponctuation que les précéd. tous les I?


onciaux. Point 1er au droit et au revers.
3 ex.
2,98 - 2,85 - 2,82 g.
Cf. Trésor de Beauvais, 2065-2074.
V. 1412-1416.

532-533 Point 1er au droit, annelet 1er au revers.


2 ex.
3,03 - 2,91 g.
Cf. Trésor de Beauvais, 2075, F. Dumas, Trésor de Commer, 205.
V. 1412-1416.

534 Même description et ponctuation que les précéd. Pas de point 1er
mais point à la pointe de l'écu {R.N., 1961, p. 202, n08 451-452).
2,92 g.
Mai-octobre 1417. Les textes nous apprennent qu'il sagit là encore
d'une monnaie frappée à Auxonne. La datation nous est fournie
par le trésor d'Ivry-la-Bataille, enfoui en mai-octobre 1417, qui
contenait une pièce semblable. Cf. J. Lemière, Trésor monétaire du
début du xve siècle à Ivry-la-Bataille, Annales de Normandie,
1977, 167, 170.

Bretagne

Jean IV (1364-1399).

Blanc imité du guénar à ГО long.

535 + IOh7ïNN6SoBRITONVSDVX. Trois hermines dans un écu.


+ SIT ; nome • DRI • BeReDIOTV. Croix couronnée de deux
couronnelJes et de deux hermines.
2,76 g.
Bigot 824.
L'émission du guénar à ГО long a duré dans le royaume de 1385
à 1389.
TRESOR DE LESSAY 155
Blanc à la large. Rennes.

536 + 10 hM N eS: BRITORV: DVX. R. Huit hermines dans une


targe.
+ SIT: рОЯШ : DPdDiePeTldTV. Croix pattée.
3 g-
Bigot 994 var.
Traditionnellement attribué à Jean V. L'état d'usure de cette
pièce et la présence d'un autre exemplaire dans un trésor enfoui
avant 1385 dans le Finistère (Pol de Coury, R.N. 1847, p. 33...)
nous font remonter sa création jusqu'à Jean IV (1364-1399).

Blanc aux neuf hermines. Nantes : I? en fin de légende du droit.

537 + IOh7ÍPNES§ BRITOPV % DVX P. Neuf hermines dans le


champ.
+ SIT : ROffie : DPI : BePeDIdTV. Croix pattée.
2,97 g.
Bigot 586.

538 Même description. Ponctuation du droit ® , ф.


2,72 g.
Bigot 587 var.

539 Même description. Ponctuation du droit : о avant la lettre


d'atelier.
2,69 g.
Bigot 602 var.
Rennes : R en fin de légende du droit.

540 Même description. Ponctuation du droit 0, ©.


2,78 g.
Bigot 699.
Vannes : V en fin de légende du droit.

541 Même description. Pas de ponctuation au droit ; au revers rien


après SIT, ensuite °. Le deuxième N de lOhftP 1 1 ES formé de II.
2,87 g.
Bigot 795/789.
542 Même description. Ponctuation au droit £ après le premier mot ;
au revers comme ci-dessus ; le deuxième N comme ci-dessus.
2,91 g.
Bigot 790.
156 FRANÇOISE DUMAS ET RAYMOND MONARD
// n'y aurait donc pas de pièces de Jean V dans cet ensemble (blancs
aux neuf hermines sur flan étroit, gros imités de la florette comme
dans le trésor de Commer enfoui en 1419) à moins que les blancs
aux neuf hermines sur flan large aient été également frappés au
début du règne de Jean V.

Rummen

Jean I de Wesemael (1383 ?-1415 ?).

Blanc imité du guénar.

543 Ecu aux trois


fleurs de lis sous un lambel.
croix pattée cantonnée
de couronnelles en 1 et 4 et de fleurs de lis en 2 et 3.
2,22 g.
Une révision de la chronologie des seigneurs de Rummen s'impose,
Henri de Rivière ayant probablement possédé Rummen vers
1415-1417, avant Jean II, ainsi que le pensent J. Duplessy et
M. Dhénin.
Il ne s'ensuit pas obligatoirement que le guénar qui porte le nom
de Jean de Wesemael ait été frappé par Jean II en 1418, date à
laquelle son existence est attestée par un texte. Il est peu vra
isemblable que le nouveau seigneur de Rummen ait imité le guénar
après que son prédécesseur ait imité la florelle dont la création
(1417 ) est bien postérieure à celle du guénar (1385) et qui sup
plantait ce dernier par le volume des émissions. Ne peut-on penser
qu'Henri de Rivière s'insère entre deux seigneurs de Rummen du
nom de Jean? Jean Ier ( "\1415) et Jean II et que le premier aurait
imité le guénar. Il est possible aussi que Jean II ait frappé monnaie
à Rummen dès avant la mort de son père comme le veut Serrure
(Sur les monnaies frappées à Rummen, Messager des Se. hist, de
Belgique, 1839, p. 11). Quoiqu'il en soit, le blanc à Vécu aux trois
fleurs de lis sous lambel aurait été frappé, selon nous, avant 1417.
Pour Henri, cf. R. et M. Dhénin, Offrandes à Saint-Druon (xve-
xvie siècles), RBN, 1976, p. 116 et M. Dhénin et J. Duplessy,
Les imitations de l'agnel de Charles VI dans les Pays-Bas,
communication au Symposium Imitations et fausses monnaies
durant l'Antiquité et le Moyen Age. Varsovie-Budapest, 1976,
à paraître.

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