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TD 32 : D’AUTRES MECANISMES CONTRIBUENT A LA DIVERSIFICATION DU VIVANT THEME 1- Chapitre 15

Capacités/attitude Critères de réussite


Étudier un exemple de diversification du vivant sans modification du génome.
Extraire, organiser et exploiter des informations pour : appréhender la notion de phénotype étendu et appréhender la notion d’évolution culturelle et ses liens avec celle d’évolution biologique. 

Recenser, organiser et exploiter des données
Communiquer à l’écrit : Réaliser exposé oral.
Raisonner, argumenter, interpréter : Mettre en relation.
Consigne :
Consigne : Réalisez un exposé oral permettant de résoudre problème scientifique. Répondre aux questions d’un jury.
Organisation :
- Travail en classe : 8 groupes 4 élèves. Dans chaque groupe : seuls 1 ou 2 élèves passeront à l’oral. Le temps imparti est indiqué pour chaque groupe.
- Les élèves non orateurs participent au débat en posant des questions pertinentes et en régulant l’élève orateur.
- L’élève orateur choisi se voit poser des questions par tous les élèves de la classe dont son groupe. Un élève ne peut passer que sur le travail de son groupe.
- Jury : Tous les élèves de la classe participent au questionnement final (source de bonification si les questions sont pertinentes).
Exigences :
Respecter les différents aspects de la grille d’évaluation à l’oral.
Travail par groupe de 2 à 4, chaque élève d’un groupe (s’il en fait partie) doit s’exprimer et/ou intéragir.
Réalisez une très courte introduction pour préciser le problème général ci-dessus et quel est l’aspect de l’argumentaire que vous allez développer.
Développez selon un plan/une chronologie rigoureux(se) et logique, utilisez les documents pour illustrer les propos. Chaque document doit être exploité et expliqué.
Finir par une conclusion, il faudra donc faire le lien avec les autres parties qu’il manque selon vous.

Essentielle à l’évolution, la diversification du vivant ne trouve pas uniquement son origine dans les processus génétiques (méiose, fécondation, transferts horizontaux).
D’autres mécanismes interviennent dans la diversification des phénotypes : ils ont conduit les scientifiques à étendre la notion de phénotype. Jusqu’en 1982, le phénotype
est défini comme étant l’ensemble des caractères observables d’un individu. Mais Richard Dawkins, décrié par une part de la communauté scientifique, étend le concept
de phénotype à toutes les manifestations de celui-ci comme le comportement, les structures externes… dans son livre « the extended phenotype ».
Dans le cadre du journal « Le P’tit St Do » et de la semaine de la presse en Mars, vous avez en charge la rédaction d’un article scientifique dont le titre est : « Et si la
diversification du vivant était possible sans modification du génome ! »
Vous expliquerez les mécanismes autres que les modifications de génomes conduisant à la biodiversité.

Þ On cherche à : Nombre Temps


d’élèves à de
l’oral passage
Montrer comment les associations entre êtres vivants génèrent de la diversité phénotypique. (Groupe 1) 3 6 min
Montrer que l’apprentissage est à l’origine de la transmission de comportements au sein d’une espèce de baleines (Groupe 2) 3 6 min
Montrer que l’utilisation de composants de l’environnement est à l’origine de la diversification du phénotype des oiseaux satinés d’Australie 2 4 min
et des larves de Trichoptères. (Groupe 3)
Montrer que la culture et l’apprentissage sont à l’origine de la diversification du phénotype chez les chimpanzés. (Groupe 4) 2 4 min

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Compétences orales Evaluations :
Date Date Date Date

Compétences langagières
Expression maitrisée devant un auditoire et qualité de l’expression (clarté, syntaxe, lexique)
Savoir interagir en : VOIR QUESTION/DEBAT
- écoutant
- répondant à des questions
- participant de façon constructive à des échanges (comprendre et prendre en compte les propos de l’interlocuteur,
enchainer, rebondir).
Adopter une attitude critique vis-à-vis de son travail oral en :
- s’évaluant
- en tenant compte de ses erreurs
- retravaillant pour améliorer son travail
Compétences scientifiques
Utiliser un vocabulaire scientifique spécifique
Décrire un phénomène scientifique :selectionner, trier, ordonner des objectifs observables pour rendre compte d’une
structure ou d’un phénomène
Expliquer un phénomène, une structure ou un fonctionnement par apport d’informations scientifiques
Argumenter par apport de preuves (faits, données) scientifiquement correctes et pertinentes pour confirmer/réfuter
une affirmation en lien avec une problématique
Faire preuve d’esprit critique en évaluant la validité d’un propos, d’une donnée en argumentant scientifiquement
Compétences psychosociales
Communiquer efficacement : engagement vocal clair et organisé. Mise en voix (expressivité, débit, volume). Fluence,
aisance
Adopter de bonnes relations interpersonnelles : à l’écoute, disponible, respect du temps imparti, posture tonique,
disponible, coordination physique, s’adresser à un auditoire.

Gestion des émotions et du stress. Savoir s’affirmer, résister aux pressions/persuasions.


Questions/débats
Participer à un débat scientifique en posant des questions pertinentes (élève non orateur)

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GROUPE 1 :
Document 1 : Des données sur les lichens – Source : https://www.encyclopedie-environnement.org/
Il existe entre 13 000 et 20 000 espèces de lichens à travers le monde, et une centaine de nouvelles sont découvertes chaque année. Ce végétal est apparu sur Terre il y a 400
millions d'années, lors du Dévonien (date du plus vieux fossile).
« Un lichen est l’association d’un champignon et d’un symbiote doué de photosynthèse qui résulte en un organisme végétatif stable ayant une structure spécifique » (définition
du lichen donnée par l’Association internationale de Lichénologie). Pionniers remarquables, les lichens ont conquis les milieux les plus extrêmes. La flore lichénique de notre
planète, représente une grande biodiversité avec près de 20000 espèces.
L’association champignon-algue présente une grande originalité : le champignon fabrique des substances lichéniques (ou acides lichéniques) très nombreuses, ce qui n’est
pas le cas avec le champignon seul. Ces substances apportent aux lichens diverses propriétés spécifiques : fixation sur le substrat, maintien de l’équilibre hydrique, régulation
de la photosynthèse, protection contre les radiations lumineuses ou les variations de température.

Les lichens résistent aux conditions les plus difficiles :


● Capacité de résister à de très fortes dessiccations. Ainsi certains lichens peuvent vivre avec une teneur en eau très faible. Ils sont aussi capables de se réhydrater
(phénomène de reviviscence). La reprise du métabolisme après une sécheresse est très rapide. Le lichen retrouve ses capacités métaboliques de 5 à 30 minutes après une
réhydratation.
● Quand ils sont secs, les lichens sont très résistants aux températures extrêmes. En haute altitude, les lichens peuvent supporter de longues périodes de très basses ou de
très fortes températures pouvant aller jusqu’à 50°C.

● Vidéo : La symbiose lichénique – Marc-André Selosse, professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle https://www.canal-
u.tv/video/mnhn/la_symbiose_lichenique.45375 (Hors Chapitre « Reproduction de la symbiose »)


Document 2 : comparaison des besoins des algues et des champignons dans différentes conditions (Source : Futura Sciences) - Milieux A et B = algues ; milieux C, D et E =
champignons.

Milieux Composition du milieu de culture Conditions d’éclairement Evolution de la culture
A Eau + sels minéraux Lumière Accroissement de la population d’algues
B Eau + sels minéraux Obscurité Diminution de la population et mort des algues
Diminution de la population et mort des
C Eau + sels minéraux Lumière
champignons
Accroissement de la population de
D Eau + sels minéraux+ Glucose Obscurité
champignons
Accroissement de la population de
E Eau + sels minéraux+ Glucose Lumière
champignons




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Document 3 : Résultats d’une chromatographie d’acides lichéniques (Source : D’après Lichens et qualité de l'air/CD/Jean
Pierre Gaveriaux/IUFM Nord-Pas de Calais/juillet 2002)
Rappel du principe : C’est une technique de séparation des substances présentes dans un mélange. Elle utilise la migration
d’un liquide solvant sur un support solide (papier...). Les constituants du mélange sont entraînés plus ou moins loin suivant
leurs propriétés physico-chimiques (masse, polarité, solubilité...).

A : algue seule
Ra fa : lichen Rafalina faranicea
Ch : champignon seul

Acide norstictique(1ere flèche) et Acide salazinique (2nde flèche)





Document 4 : Echanges trophique au sein d’un lichen entre champignons et algues - (Polyol : composés
organiques) - (D’après « La symbiose », de M-A Selosse)














Document 5 : Observation microscopique de lichen (Source :
http://labopathe.free.fr/symbioses.html)


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GROUPE 2 :
Document 1 : Des comportements favorables à la pêche chez la baleine à bosse dans le Golfe du Maine (États-Unis
d’Amérique).
En 1980, alors qu’il étudie le comportement de pêche des baleines à bosse dans le Golfe du Maine, le cétologue Mason
Weinrich repère un individu qui, juste avant de plonger et produire des bulles (bubble feeding) frappe violemment la surface
de l’eau avec sa queue (lobtail feeding). Ces comportements permettent de produire un rideau de bulles qui regroupe les
poissons ce qui facilite leur capture.





Document 2 : Développement du comportement de lobtail feeding au sein de plusieurs groupes de baleines
À partir de 1979, suite à la disparition des harengs dans le Golfe du Maine, les baleines à bosse se mettent à
consommer des lançons, proies plus difficiles à regrouper.








Document 3 : Taux d’apprentissage du comportement de lobtail feeding
comparés pour différents paramètres chez la baleine à bosse













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Document 4 : Représentation des réseaux sociaux chez les baleines à bosse du
Golfe du Maine
Principe de la construction du graphique : chaque trait indique un lien social, c’est-à-
dire les observations d’un individu en présence d’un ou de plusieurs autres individus.
Les individus ayant le plus de liens sociaux ont été placés au centre du graphique ce
qui génère un fond noir par superposition des différents traits.









Document 5 : Une transmission culturelle du chant chez les baleines à bosse du Pacifique. Source : E.C. Garland et al., « Humpback whale song on the Southern ocean feeding
grounds: implications for cultural transmission » (2013).

Préalable : on appelle transmission culturelle un apprentissage social d’informations ou de comportements à partir


d’individus de la même espèce.
Chez les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae), le chant intervient dans la sélection sexuelle. Seuls les mâles
chantent ; ils se conforment généralement à un unique type de chant, stéréotypé et répétitif, mais dont le motif évolue
d’année en année, parfois rapidement. En dépit de cette évolution, tous les mâles continuent de se conformer au chant
du groupe. Le chant est structuré : il comprend un certain
nombre de thèmes, chacun consistant en un nombre de
phrases répétées. Les phrases sont à leur tour constituées
d’une succession de sons individuels appelés
unités. Document 5a. Carte de la région Sud Pacifique Document 5b. Types de chants identifiés dans la
région Sud Pacifique (Australie à la Polynésie Fr) de
1998 à 2008.

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GROUPE 3

Document 1 : Le phénotype étendu des oiseaux satinés d’Australie


Vidéo : Weirdest-bowerbird – Source : National Geographic

























Source : Planète SVT Terminale Spécialité – 2020-2021








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Source : Planète SVT Terminale Spécialité – 2020-2021



Document 2 : La larve de Phrygane (Trichoptère) –
Source : DORIS - Données d'Observations pour
la Reconnaissance et l'Identification de la faune et la
flore Subaquatiques








Les larves de Trichoptères sont reconnaissables au fourreau dans lequel elles vivent, même si certaines n'en possèdent pas et vivent libres ou dans un filet de soie. Cependant,
les espèces à fourreau sont les plus fréquentes.
Les nombreux types de fourreau sont une adaptation au milieu dans lequel elles vivent.
La soie du tube est sécrétée par des glandes salivaires ; cette sécrétion durcit au contact de l'eau et la larve la tisse au moyen de ses pattes et de ses pièces buccales. La jeune
larve construit son fourreau à l'aide de cette soie et de la gelée qui entourait les œufs. Plus tard, elle rajoute les matériaux propres à son espèce : végétaux légers pour les
larves des eaux stagnantes ou lentes (petites feuilles vertes ou fanées, morceaux de bois, roseaux), matériaux plus lourds pour celles des eaux courantes à rapides (débris de
coquilles de mollusques, grain de sable, petits cailloux).
La construction du fourreau se fait toujours à l'avant et grandit avec la larve. La partie postérieure est donc la plus ancienne, elle n'est plus habitée car trop petite, elle se
détache soit naturellement soit par la larve. A l'intérieur de ce fourreau, la larve effectuera 5 à 6 mues sans le quitter.

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GROUPE 4 :






Document 1 : Les cinq critères permettant d'affirmer
qu'un trait est transmis culturellement
Source : PlanetVie Étienne Danchin




























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Vidéo n°1 : Le maniement des outils chez les chimpanzés – Source : National Geographic Wild
https://www.youtube-nocookie.com/embed/a3YL8pinNAs

Vidéo n°2 : Culture et communication chez les singes – Source : CNRS
https://dai.ly/x2a0sev

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