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Calcul différentiel
I
f (C1 )
Fonctions différentiables
8. R
Contrairement à , un espace vectoriel E de dimension
supérieure à 2 n’est pas naturellement ordonné. Par conséquent, C1 f ( A1 )
l’étude des variations d’une fonction f définie sur E n’a pas de
sens. v
On se borne donc dans un premier temps à comparer localement f ( B1 )
une telle fonction f aux fonctions les plus simples qui soient,
c’est-à-dire aux fonctions affines. Les fonctions dites différen- A1 u B1
tiables sont les fonctions pour lesquelles cette comparaison est C1′
possible.
f ( M0 + h ) = f ( M0 ) + ϕ ( h ) + O ( h ) f (C2 )
lorsque h tend vers 0.
9.3 Il existe au plus une application linéaire ϕ ∈ L( E, F ) telle
que f ( M0 + h ) = f ( M0 ) + ϕ(h ) + O (h ). C2 f ( A2 )
9.4 ✍ Si f est différentiable au point M0 ∈ U, l’unique application
ϕ ∈ L( E, F ) telle que f ( M0 + h) = f ( M0 ) + ϕ(h) + O(h ) pour h v f ( B2 )
voisin de 0 est appelée différentielle de f en M0 , ou application
linéaire tangente à f en M0 , et notée d f ( M0 ).
9.5 ➙ Si l’application f est différentiable en M0 , alors elle admet un A2 u B2
C2′
développement limité à l’ordre 1 :
f ( M0 + h ) = f ( M0 ) + d f ( M0 )(h ) + O(h )
pour h voisin de 0. f ( A2 )
10. L’image d’une droite par une application affine est elle B2′
aussi une droite. Une application f : 2 → R R
2 qui n’est pas
affine transforme en général une droite en une courbe.
f (C3 )
A1
f C3 f ( B3 )
A2 7−→
f ( A1 ) f ( A3 )
A3 v
A3 u B3 C3′
B3′
f ( A2 )
f ( A3 ) f ( A3 )
B = A+u et C = A + v. 10.2 On voit sur ces figures que la déformation d’un petit
voisinage de A par une application différentiable f est assez
Le développement limité [9.5] de f nous assure alors que proche de la déformation de ce voisinage par l’application li-
néaire d f ( A), conformément à [9.5].
B ′ = f ( A) + d f ( A)(u) ≈ f ( B ) 10.3 On voit aussi que l’image de la base (u, v) par les dif-
férentes applications linéaires tangentes n’est pas toujours la
et que même : en général, l’application linéaire tangente d f ( A) varie
C ′ = f ( A) + d f ( A)(v) ≈ f (C ) en fonction du point A. →[15]
11. Exemples
pourvu que les normes de u et v soient assez petites pour que
les points B et C soient assez proches de A. 11.1 R
Si U est un intervalle ouvert de E = , alors la fonction f
est différentiable en M0 ∈ U si, et seulement si, elle est dérivable
en M0 et
f ′ ( M0 ) = d f ( M0 )(1).
I Fonctions différentiables
R
tout point M0 ∈ Mn ( ) et 22. Pour étudier une fonction de plusieurs variables au voi-
∀ H ∈ Mn (R ), d f ( M0 )( H ) = 2 tr( M0 H ). sinage d’un point M0 , il peut être utile de se ramener à l’étude
de fonctions d’une seule variable réelle au voisinage de 0.
22.1 Soit M0 ∈ U. Pour tout v ∈ E, l’application
12. Différentiabilité et continuité
12.1 Si f est différentiable en M0 , alors ϕv = [t 7→ f ( M0 + t · v)]
f ( M0 + h ) − f ( M0 ) = O(h ). est définie sur un voisinage de 0 et si f est différentiable en M0 ,
12.2 ➙ Si f est différentiable en M0 , alors f est continue en M0 . alors
f ( M0 + t · v) = f ( M0 ) + t · d f ( M0 )(v) + O (t).
I.2 Différentielle
13. Différentiabilité globale
13.1 ✍ La fonction f : U → F est différentiable (sur U) lorsqu’elle
est différentiable en tout point M0 ∈ U.
13.2 ✍ Si f : U → F est différentiable, la différentielle de f est la
fonction
d f : U → L( E, F )
v
qui, à tout point M0 de l’ouvert U, associe l’application linéaire tan-
gente d f ( M0 ) : E → F. M0
U
Exemples fondamentaux
14. ➙ Si f : U → F est constante, alors f est différentiable sur U et
en tout point de U, l’application linéaire tangente à f est l’application
nulle :
∀ M0 ∈ U, d f ( M0 ) = ω = [ x 7→ 0F ] .
22.2 ✍ L’application f admet une dérivée selon le vecteur v ∈ E au
15. ➙ Toute application linéaire f ∈ L( E, F ) est différentiable sur E point M0 ∈ U lorsque l’application
et en tout point de E, l’application linéaire tangente à f est égale à f :
ϕv = [t 7→ f ( M0 + t · v)]
∀ M0 ∈ E, d f ( M0 ) = f .
est dérivable en t = 0. On note alors
16. ➙ Une application bilinéaire f : V1 × V2 → F est différentiable
sur E = V1 × V2 et D v f ( M0 ) = ( ϕ v ) ′ ( 0 )
h i la dérivée de f selon v au point M0 .
d f ( M0 ) = (h1 , h2 ) 7→ f (h1 , M02 ) + f ( M01 , h2 ) 22.3 Si v = 0E , alors Dv f ( M0 ) = 0F .
22.4
pour tout M0 = ( M01 , M02 ) ∈ E. R
∀ α ∈ , D α · v f ( M0 ) = α · D v f ( M0 ) .
22.5 ➙ Si f est différentiable en M0 , alors f admet une dérivée au
Opérations sur les fonctions différentiables point M0 selon tout vecteur v ∈ E et
17. ➙ Une combinaison linéaire de fonctions différentiables en M0
Dv f ( M0 ) = d f ( M0 )(v).
est différentiable en M0 et
xy
20. ➙ Si f : U → F est différentiable en M0 ∈ U, si g : V → G ∀ ( x, y) 6= (0, 0), f ( x, y) =
est différentiable en P0 = f ( M0 ) ∈ V et si f ∗ (U ) ⊂ V, alors ( g ◦ f ) | x | + | y|
est différentiable en M0 et
admet une dérivée en M0 selon les vecteurs e1 et e2 de la base
d( g ◦ f )( M0 ) = dg( P0 ) ◦ d f ( M0 ). canonique.
d( f g)( M0 ) = g( M0 ) · d f ( M0 ) + f ( M0 ) · dg( M0 ).
20 • Calcul différentiel
Avec cette notation, la dérivée de f en M0 selon le vecteur h 36. Calculer les dérivées partielles et les dérivées partielles
s’écrit →[25.1] secondes des expressions suivantes.
p
∂f x 2 y2 ( x 2 − y4 ) x cos y − ye x ℓn ( x 2 − y )
d f ( M0 )(h ) = Dh f ( M0 ) = ∑ h j · ∂x j ( M0 ). 2
j =1 x − 3xy + y − 1 y sin xy x sin(y − 3z)
33. On considère ici une fonction f : U → définie sur un R Soit f , une fonction de classe C 1 sur 2 . R
ouvert U de 3 . R 37.
33.1 R
Si un point de 3 est représenté par ( x, y, z), alors les
37.1 On pose g( x, y) = f (y, x ). Relier les dérivées partielles
dérivées partielles ∂1 f , ∂2 f et ∂3 f sont en pratique notées ∂g ∂g ∂g ∂g
( x, y) ( x, y) (y, x ) (y, x )
∂x ∂y ∂x ∂y
∂f ∂f ∂f
( x, y, z), ( x, y, z), et ( x, y, z)
∂x ∂y ∂z aux dérivées partielles de f .
37.2 Comparer les dérivées partielles f x et f y
ou plus simplement 1. lorsque f est symétrique :
∂f ∂f ∂f ∀ ( x, y) ∈ U, f ( x, y) = f (y, x )
, et ou f x′ , f y′ et f z′ voire f x , f y et f z
∂x ∂y ∂z
2. lorsque f est antisymétrique :
s’il n’y a aucun risque d’ambiguïté. ∀ ( x, y) ∈ U, f ( x, y) = − f (y, x ).
33.2 Les dérivées partielles secondes ∂1 ∂1 f , ∂2 ∂1 f ... sont no-
tées
38. Un fabricant de bidons cylindriques de hauteur h = 1 m
∂2 f ∂2 f
, ... ou f x′′2 , f xy
′′
... voire f x2 , f xy . . . et de rayon r0 = 0, 25 cm décide d’augmenter la hauteur et le
∂x2 ∂y∂x rayon de 1 cm. Comparer la variation exacte du volume d’un
bidon à la variation approchée du volume qu’on peut déduire
de [25.1].
Entraînement 39. La longueur x et la hauteur y d’un rectangle sont
connues respectivement à 3% près et à 5% près.
34. Questions pour réfléchir
1. Pourquoi ne peut-on étendre les notions de taux d’ac-
croissement et de sens de variation aux fonctions de plusieurs
variables ? y
2. Si la fonction f est définie sur un ouvert U de l’espace af-
fine E, alors son application linéaire tangente d f ( M0 ) est définie x
sur l’espace vectoriel E tout entier.
N
3. Pour tout k ∈ , l’application f k = [ M 7→ M k ] est diffé- Comme l’aire A = xy du rectangle vérifie
rentiable en tout point M0 ∈ Mn ( ). R δA δx δy
4. Si la fonction f : U → F est différentiable, alors elle est ≈ + ,
continue. A x y
5. Comment est-il utile de généraliser la notion de fonction
différentiable en dimension infinie ? elle est connue à 8% près.
6. Si f : I → E est dérivable sur I, alors f est différentiable 40. Observée d’une distance d, une tour est vue sous un
sur I et sa différentielle est l’application angle α.
t0 7→ [ x 7→ x · f ′ (t0 )] .
12. Exprimer les coordonnées de ∇ f ( M0 ) dans une base alors f est différentiable sur E et d f ( M0 ) = ϕ pour tout M0 ∈ E.
quelconque de E.
35. Soit f : E → F, une application différentiable telle que 42. R R
Soit f = det : Mn ( ) → . Les applications
R × E,
h i
∀ (λ, x ) ∈ f ( λ · x ) = λ · f ( x ). ϕi,j = t 7→ f ( M0 + tEi,j )
lorsque le réel λ tend vers 0. des dérivées partielles de f est égale à la comatrice de M0 .
20 • Calcul différentiel
γ ′ ( t0 )
M0
f ( M0 )
u 1 u2
II Éléments de géométrie différentielle
R
49.2 ✍ Si f : Ω → est une application différentiable sur un ouvert Entraînement
R
de 2 , alors le plan tangent à la surface Σ = [ z = f ( x, y)] au point 52. Suite de [49.2] –
M0 = ( x0 , y0 , z0 ) ∈ X est le plan affine d’équation 1. Le plan tangent à Σ est horizontal si, et seulement si, le
∂f ∂f gradient de f est nul.
( x , y ) ( x − x0 ) + ( x0 , y0 ) (y − y0 ) − (z − z0 ) = 0. 2. Ce plan tangent peut-il être vertical ?
∂x 0 0 ∂y
53. Une courbe plane Γ est représentée d’une part comme
49.3 Le plan tangent à Σ = [ z = f ( x, y)] au point M0 est le une ligne de niveau d’une fonction différentiable F : 2 → R R
plan qui passe par M0 et qui est normal au gradient de et d’autre part comme l’image d’un arc paramétré ( I, γ ) où γ est
une fonction dérivable de I dans 2 . R
F = [( x, y, z) 7→ f ( x, y) − z] .
Γ = F ( x, y) = 0 = γ (t), t ∈ I .
La normale à Σ au point M0 est la droite issue de M0 et dirigée
par le gradient ∇ F ( M0 ). On suppose que ( x0 , y0 ) = γ (t0 ) et que F ( x0 , y0 ) = 0. Comparer
γ ′ (t0 ) et les dérivées partielles Fx ( x0 , y0 ) et Fy ( x0 , y0 ).
54. Calculs de tangentes
Pour calculer la tangente au point M0 = f (t0 ), il est parfois
plus efficace de calculer le développement limité à l’ordre 1 des
composantes de f que de dériver chacune de ces composantes.
54.1 Calculer la tangente à l’arc paramétré par
t t2
f (t) = ,
1 − t 1 − t2
2
au point f (0).
54.2 L’arc paramétré par
si, et seulement si, h est colinéaire à ∇ f ( M0 ). aux points M−1 = f (−1), M0 = f (0) et M1 = f (1).
51.3 Dans la direction du gradient, les lignes de niveau de la 54.6 Calculer les tangentes à la strophoïde, paramétrée par
fonction f sont très serrées, donc f varie rapidement.
t ( t 2 − 1) t2 − 1
∀t∈ R, f (t) =
t2 +1
,
t2 + 1
aux points M−1 = f (−1), M0 = f (0) et M1 = f (−1).
55. Exemples de points stationnaires
55.1 L’arc paramétré défini par
t3 t−2
f (t) = ,
1 − t2 1 − t2
admet un point stationnaire en t = 0.
55.2 L’arc paramétré défini par
51.4 D’après [9.5], si le déplacement h est assez petit et or-
thogonal au gradient ∇ f ( M0 ), alors la dérivée de f selon h est
2 1
f ( t ) = t2 + , t2 + 2
nulle : t t
∀ t ∈ [0, 2π ], f (t) = (t − sin t, 1 − cos t) Alors la fonction f : U → F est de classe C 1 si, et seulement si, pour
chaque composante f i de f , toutes les dérivées partielles
admet M0 = f (0) et M2π = f (2π ) pour seuls points station-
naires. ∂1 ( f i ), . . . , ∂ p ( f i )
55.6 La néphroïde paramétrée par
relatives à B sont définies et continues sur U.
∀ t ∈ [− π, π ], f (t) = (3 sin t − sin 3t, 3 cos t − cos 3t) 60. Exemples fondamentaux
admet M−π = f (− π ), M0 = f (0) et Mπ = f (π ) pour seuls 60.1 Toute application linéaire de E dans F est de classe C 1 .
points stationnaires. 60.2 Toute application polynomiale de d dans R
est de R
56. Plan tangent à une quadrique classe C 1 et ses dérivées partielles sont aussi polynomiales.
56.1 Le plan tangent en M0 au graphe de la fonction 60.3 R
Toute fonction rationnelle de d dans est de classe C 1 R
sur son ouvert de définition et ses dérivées partielles sont aussi
rationnelles.
h i
f = ( x, y) 7→ −17x2 + 14xy − y2 + 8x + 8y + 16
61. Exemples
est horizontal si, et seulement si, M0 = (−1, −3). Pour le calcul des dérivées partielles, l’espace E = 2 est rap- R
La fonction f prend des valeurs supérieures à f ( M0 ) et des va- porté à sa base canonique.
leurs inférieures à f ( M0 ) : elle n’a ni minimum, ni maximum. 61.1 Suite de [23.3] – La fonction f est de classe C 1 sur le plan
56.2 Le plan tangent en M0 au graphe de la fonction R 2 privé de l’origine {0}.
1
Z xy
g( x, y) = f (t) dt
x x
pour tout ( x, y) ∈ 2 . R
III 61.6 La fonction f définie par f (0, y) = 0 pour tout y ∈ R et
par y
Applications de classe C k f ( x, y) = x2 cos
x
57. ✍ L’application f : U → F est de classe C 1 (ou continûment sur [ x 6= 0] est différentiable au point (0, 0) mais n’est pas de
différentiable) lorsqu’elle est différentiable sur U et que l’application
R
classe C 1 sur 2 .
d f = [ M 7→ d f ( M )] : U → L( E, F ) 61.7 R
La fonction définie sur 2 par f (0, 0) = 0 et par
III.1 Fonctions de classe C k , k > 2 69.4 Si g : F → G est une application linéaire, alors
62. ✍ Classe C2 ∀ M0 ∈ F, d( g ◦ f )( M0 ) = g ◦ [ d f ( M0 )].
L’application f : U → F est de classe C 2 lorsqu’elle est de classe C 1
et que ses dérivées partielles ∂1 f , . . ., ∂ p f sont de classe C 1 . 69.5 R
Soient f ∈ C 1 (U, ) et g ∈ C 1 ( I, F ), où I est un inter-
63. Théorème de Schwarz (admis) valle ouvert qui contient f ∗ (U ). Alors g ◦ f ∈ C 1 (U, F ) et
Lorsqu’une fonction est de classe C 2 , l’ordre dans lequel est cal-
culée une dérivée partielle seconde est indifférent. d( g ◦ f )( M0 )(h ) = d f ( M0 )(h ) · g′ f ( M0 )
R
63.1 ➙ Si f : U → est de classe C 2 , alors
quels que soient M0 ∈ U et h ∈ E.
∀ i 6= j, ∂ i ∂ j f ( M ) = ∂ j ∂ i f ( M ). 70. Caractérisation des fonctions constantes
Soit f : U → F et γ : [0, 1] → U, deux fonctions de classe C 1 .
63.2 La fonction f : R2 → R définie par f (0, 0) = 0 et 70.1 Si γ (0) = a ∈ U et γ (1) = b ∈ U, alors
( x2 − y2 ) xy Z 1
∀ ( x, y) 6= (0, 0), f ( x, y) = f (b ) − f ( a) = d f γ (t) γ ′ (t) dt.
x 2 + y2 0
est de classe C1 sur R 2, mais pas de classe C2 car 70.2 ➙ Soient U, un ouvert convexe et f ∈ C 1 (U, F ). L’application f
est constante si, et seulement si, l’application linéaire tangente d f ( M )
∂2 f ∂2 f est l’application nulle pour tout M ∈ U.
(0, 0) = 1 = − (0, 0).
∂x∂y ∂y∂x 70.3 R
Soit U, un ouvert convexe de 2 . Si f et g sont deux
applications différentiables sur U telles que
63.3 Suite de [61.6] – Bien que la fonction f ne soit pas de classe
R
C 2 sur 2 , les dérivées partielles f xy
′′ (0, 0) et f ′′ (0, 0) existent et
yx ∀ M ∈ U,
∂f
( M) =
∂g
( M) et
∂f
( M) =
∂g
( M ),
sont égales. ∂x ∂x ∂y ∂y
64. ✍ Le laplacien* d’une fonction f de classe C 2 sur un ouvert de
R p est défini par alors f − g est constante sur U.
71. ➙ Formule de Leibniz
p
∆ f ( M) = ∑ ∂ j ∂ j f ( M ). Soient f 1 : U → F1 et f 2 : U → F2 , deux applications de classe C 1
j =1 et ϕ : F1 × F2 → G, une application bilinéaire.
L’application F : U → G définie par
Une fonction f est harmonique* sur un ouvert U lorsque son lapla-
cien est identiquement nul sur U. ∀ M ∈ U, F ( M ) = ϕ f 1 ( M ), f 2 ( M )
65. Classes C k
Pour tout k > 3, on définit la classe C k (U, F ) de manière récur- est de classe C 1 et
sive, comme on a défini C 2 (U, F ) à partir de C 1 (U, F ).
dF ( M0 )(h ) = ϕ d f 1 ( M0 )(h ), f 2 ( M0 )
65.1 ✍ L’application f : U → F est de classe C k lorsqu’elle est de
classe C 1 et que ses dérivées partielles ∂1 f , . . ., ∂ p f (relatives à une + ϕ f 1 ( M0 ), d f 2 ( M0 )(h )
76. Soit ϕ : R
n× n → R R
p , une application bilinéaire. Si IV
f et g sont deux fonctions de classe C 1 de I dans n , alors R
l’application h définie par Règle de la chaîne
∀ t ∈ I, h(t) = ϕ f (t), g(t) 80. La règle de la chaîne traduit les différentes versions de
la formule de différentiation des fonctions composées [69] sous
est de classe C 1 et une forme générale et facile à mémoriser.
80.1 On considère une fonction f : U → différentiable sur R
h ′ ( t ) = ϕ f ′ ( t ), g ( t ) + ϕ f ( t ), g ′ ( t ) R R
∀ t ∈ I, un ouvert de n et une fonction différentiable ϕ : V → n sur
d’après [11.1]. R
un ouvert de p , telle que f ∗ (V ) ⊂ U. D’après [69.3],
77. Mouvement circulaire uniforme
R Jac( f ◦ ϕ)( M ) = Jac( f ) ϕ( M ) × Jac ϕ( M )
L’arc paramétré γ : I → 2 décrit un mouvement circulaire et
uniforme : il existe deux constantes r > 0 et v > 0 telles que pour tout M ∈ U.
80.2 L’abus de notation usuel consiste alors à considérer que
∀ t ∈ I,
γ (t)
= r et
γ ′ (t)
= v.
les deux fonctions f et f ◦ ϕ représentent une même grandeur
1. D’après [76], le vecteur vitesse γ ′ (t) est orthogonal au A:
vecteur position γ (t) ainsi qu’au vecteur accélération γ ′′ (t), donc 1. La fonction f représente A comme une fonction des va-
il existe un scalaire k(t) tel que riables x1 , . . ., xn .
A = f ( x1 , . . . , x n )
γ ′′ (t) = k(t) · γ (t). 2. La fonction f ◦ ϕ représente A comme une fonction des
2. En dérivant la relation variables u1 , . . ., u p :
80.3 R
Les coefficients de Jac( f ◦ ϕ)( M ) ∈ M1,p ( ) sont alors 82. Applications
notés 82.1 Dériver g(t) = f x (t), y(t) avec :
∂A ∂A
au lieu de ( M ),
∂u j ∂u j f ( x, y) = e x +y , x (t) = cos t, y(t) = sin t ;
R
ceux de Jac( f )[ ϕ( M )] ∈ M1,n ( ) sont notés 2
f ( x, y) = x + y , 2
x (t) = e , t
y(t) = ℓn t.
∂A ∂A 82.2 Calculer les dérivées partielles de
au lieu de [ ϕ( M )]
∂xi ∂xi
R
et ceux de Jac ϕ( M ) ∈ Mn,p ( ) sont notés
F ( x, y) = f g( x, y)
∂r ∂r
IV.1 Calculs au premier ordre (z , v ) = −7, 6.10−4 et (z , v ) = 0, 5.
∂z 0 0 ∂v 0 0
81. Formules générales
En quelles unités ces dérivées partielles sont-elles exprimées ?
Toutes les fonctions considérées ici sont supposées de classe C 1 .
Justifier les signes de ces dérivées.
81.1 Pour g(t) = f x (t), y(t) , 84.2 On suppose que l’avion possède alors une vitesse ascen-
sionnelle de 500 pieds par minute et une accélération de 3 nœuds
dg ∂ f dx ∂ f dy
= · + · par minute. Estimer la variation de r par minute.
dt ∂x dt ∂y dt
85. La masse volumique ρ, la température T et la pression
et pour g(t) = f x (t), y(t), z(t) ,
P d’un volume d’hydrogène (H2 ) sont respectivement mesurées
en g/cm3 , en degrés Celsius et en atmosphères. Pour P0 = 2 et
dg ∂ f dx ∂ f dy ∂ f dz T0 = 40, on a alors
= · + · + · .
dt ∂x dt ∂y dt ∂z dt
∂ρ ∂ρ
ρ = 1, 5.10−4 , = −5.10−7 , = 7, 7.10−5 .
81.2 Pour F ( x ) = f x, y( x ) , ∂T ∂P
∂F ∂ f ∂x ∂ f ∂y ∂F ∂ f ∂x ∂ f ∂y
= · + · et = · + · .
∂s ∂x ∂s ∂y ∂s ∂t ∂x ∂t ∂y ∂t
20 • Calcul différentiel
est une bijection de classe C 1 de l’ouvert ou les fonctions qui représentent en fonction des variables r, θ et
ϕ les composantes sphériques d’un champ de vecteurs :
U = ]0, + ∞ [ × ]− π, π [
A = gr (r, θ, ϕ) · ur + gθ (r, θ, ϕ) · uθ + g ϕ (r, θ, ϕ) · u ϕ .
sur l’ouvert
V= R2 \ [ x 6 0 ] ∩ [ y = 0 ] . Dans ce dernier cas, comme pour les coordonnées polaires, les
vecteurs ur , u θ et u ϕ sont eux-mêmes des fonctions des variables
On peut démontrer que la bijection réciproque est de classe C 1 θ et ϕ.
sur V, sans qu’il soit nécessaire d’expliciter cette bijection réci- 100. L’application ψ exprime les coordonnées ( x, y, z) d’un
proque (théorème d’inversion globale). point dans la base canonique en fonction des coordonnées sphé-
97.1 Matrices jacobiennes [92.4] riques r, θ et ϕ : →[99.1]
En considérant x et y comme des fonctions de r et θ :
ψ (r, ϕ, θ ) = (r sin θ cos ϕ, r sin θ sin ϕ, r cos θ )
∂x ∂x ∂y ∂y
= cos θ = −r sin θ = sin θ = r cos θ est une bijection de classe C 1 de l’ouvert
∂r ∂θ ∂r ∂θ
∂2 θ 2xy ∂2 θ 2xy ∂2 θ y2 − x 2
= 4 =− 4 = . Entraînement
∂x2 r ∂y2 r ∂x∂y r4
101. Questions pour réfléchir
1. Proposer une interprétation physique de la règle de la
98. Résultats usuels [96] chaîne [80.4].
∂2 g 1 ∂g 1 ∂2 g R
2. Soit ϕ ∈ GL( n ), considéré comme un difféomorphisme
∆A =
∂r 2
+
r ∂r
+ 2 2
r ∂θ
R R
de n . L’espace n étant rapporté à sa base canonique, compa-
rer la matrice de ϕ, la matrice jacobienne de ϕ au point M et la
∂g 1 ∂g matrice jacobienne de ϕ−1 au point N = ϕ( M ).
∇A = · ur + ·u
∂r r ∂θ θ
102. Calculer les dérivées partielles des fonctions définies par
1 ∂gr 1 ∂gθ
div A = gr + + Z y2
r ∂r r ∂θ Z y
f ( x, y) = et ℓn t dt et g( x, y, z) = et ℓn(tz) dt
x 2x
Coordonnées sphériques
dont on précisera l’ouvert de définition.
99. Pour 0 6 θπ et 0 6 ϕ 6 2π, on considère la base ortho-
normée définie par 103. Soient ϕ et ψ, deux fonctions de classe C 2 de R dans R.
103.1 La fonction définie sur 2 par R
ur = sin θ cos ϕ · e x + sin θ sin ϕ · ey + cos θ · ez ,
u ( x, y) = xϕ( x + y) + yψ ( x + y)
u θ = cos θ cos ϕ · e x + cos θ sin ϕ · ey − sin θ · ez ,
u ϕ = − sin ϕ · e x + cos ϕ · ey . vérifie l’équation
∂2 u ∂2 u ∂2 u
+ 2 =2 .
99.1 Les coordonnées sphériques d’un point M ∈ R 3 distinct ∂x 2 ∂y ∂x∂y
de l’origine sont les trois réels
103.2 La fonction définie sur R2 par v( x, y) = ψ x + ϕ(y)
définis par ∂v ∂2 v ∂v ∂2 v
· = · .
∂x ∂x∂y ∂y ∂x2
OM = r · ur
= (r sin θ cos ϕ) · e x + (r sin θ sin ϕ) · ey + (r cos θ ) · ez . 104. Soit f ∈ C 1 ( , ). RR
104.1 La fonction u définie par u ( x, y) = f (y/x) vérifie l’équa-
99.2 Les composantes sphériques d’un champ de vecteurs tion aux dérivées partielles
R
A : U → 3 sont les trois fonctions Ar , Aθ et A ϕ de U dans 3 R
définies par ∂u ∂u
x +y =0
∂x ∂y
∀ M ∈ U, A ( M ) = A r ( M ) · ur + A θ ( M ) · u θ + A ϕ ( M ) · u ϕ .
sur son ouvert de définition.
V Équations aux dérivées partielles
104.2 La fonction u définie par u ( x, y) = f ( x2 + y2 ) vérifie 110. Soit k ∈ R∗+ . Sur l’ouvert U = R3 \ {0}, on pose
l’équation aux dérivées partielles
k2
ϕ( x, y, z) = X ( x, y, z), Y ( x, y, z), Z ( x, y, z) = 2 · ( x, y, z)
∂u ∂u r
y −x =0
∂x ∂y
où r2 = x2 + y2 + z2 .
sur son ouvert de définition. 1. L’application ϕ est de classe C 1 sur U. Son jacobien est
105. R R
Si f : 2 → est une fonction différentiable telle que égal à − k6 /r6 .
2. En remarquant que
∀ t ∈ R, ∀ ( x, y) ∈ R2 , f ( x + t, y + t) = f ( x, y) k4
r2 = ,
alors X2 + Y2 + Z2
∀ ( x, y) ∈ R2 , ∂f
∂x
∂f
( x, y) + ( x, y) = 0.
∂y
on peut démontrer que ϕ réalise une bijection de U sur U, expli-
citer la bijection réciproque et en déduire que cette réciproque
est une fonction de classe C 1 sur U.
106. Équation de la chaleur 3.
Quelles que soient les constantes réelles a et k, les fonctions f a et
g définies par ∂X ∂X ∂X
(1) x +y +z = −X
∂x ∂y ∂z
2 2 1 − x2 ∂X 2 ∂X 2 ∂X 2 k4
f a ( x, t) = e−k a t sin ax et g( x, t) = √ exp 2 (2) + + = 4
t 4k t ∂x ∂y ∂z r
∂X ∂Y ∂X ∂Y ∂X ∂Y
vérifient l’équation de la chaleur (3) + + =0
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z
∂u ∂2 u ∂2 X ∂2 X ∂2 X −2X
= k2 2 . (4) 2
+ 2 + 2 = 2 .
∂t ∂x ∂x ∂y ∂z r
107. Équation des ondes en dimension 3
R
Soit c ∈ ∗+ , une constante. Quelle que soit la fonction g de 111. Soit v > 0. La fonction définie par
R R
classe C 1 sur , la fonction f définie sur 3 privé de l’origine u ( x, t) = α 1 − th2 β( x + vt)
par
1 R2 , non constante, de
q
f ( x, y, z) = g(t − r/c) où r = x2 + y2 + z2 est une solution sur
r
∂u ∂3 u ∂u
est une solution de l’équation = 3 + 6u
∂t ∂x ∂x
√
∂2 f ∂2 f ∂2 f 1 ∂2 f si, et seulement si, a = − v/2 et b = v/2.
2
+ 2 + 2 = 2 2.
∂x ∂y ∂z c ∂t 112. Fonctions analytiques
108. La fonction F définie par F ( x, y) = ϕ(y/x), où ϕ est une Soit ∑ an zn , une série entière de rayon de convergence R > 0.
R
fonction de classe C 2 sur , est de classe C 2 sur le demi-plan L’application complexe f définie sur l’ouvert U = [ x2 + y2 < R2 ]
par
ouvert U = [ x > 0] et →[64] +∞
2y x2 + y2
∀ ( x, y) ∈ U, f ( x, y) = ∑ an (x + iy)n
∆F ( x, y) = 3 ϕ′ (y/x) + ϕ′′ (y/x). n =0
x x4
est de classe C 2 et harmonique sur U [64].
En particulier, la fonction F est harmonique sur U si, et seule- 113. Un prolongement par continuité
ment si, la fonction ϕ vérifie l’équation différentielle :
RR
1. Si f ∈ C 1 ( , ), alors la fonction F définie sur R2 \ {0}
par
∀t∈ R, (1 + t2 ) ϕ′′ (t) + 2tϕ′ (t) = 0
f ( x 2 + y2 ) − f (0)
F ( x, y) =
c’est-à-dire si ϕ = [ t 7→ K1 Arctan t + K2 ]. x 2 + y2
109. L’application ϕ définie sur U = [ x < y] par tend vers f ′ (0) au voisinage de 0.
2. Si f est de classe C 2 , la fonction F peut être prolongée
ϕ( x, y) = s( x, y), p( x, y) = ( x + y, xy) R
en une fonction différentiable sur 2 . Ce prolongement est-il de
classe C 1 sur 2 ?R
est une bijection de classe C ∞ de U sur V = [ s2 − 4p > 0].
1. Son jacobien est égal à (y − x ) et la bijection réciproque
est donc de classe C ∞ sur V (théorème d’inversion globale). V
2. Par inversion de la jacobienne de ϕ,
Équations aux dérivées partielles
∂x x ∂x 1 ∂y y ∂y 1
= , = , = , = 114. Une équation aux dérivées partielles (en abrégé : edp)
∂s x−y ∂p y−x ∂s y−x ∂p x−y
est une contrainte imposée à une fonction f ∈ C k (Ω, ) : cette R
d’où en particulier contrainte relie la fonction f à ses dérivées partielles.
∂2 x
=
2xy
.
115. Dans les équations étudiées, l’ouvert Ω ⊂ R2 sur lequel
∂s 2 ( y − x )3 la fonction f est définie est toujours un rectangle. →[116.3]
V.1 Équations élémentaires 118. Suite de [115] – Certaines edp très simples sont des équa-
tions différentielles à peine déguisées.
116.
116.1
Équation du premier ordre
R
Soit f ∈ C 1 (Ω, ) telle que
118.1 Avec 0 < a < b, une fonction f ∈ C 2 (Ω, ) est solution R
de l’équation :
∂f ∂f
∀ ( x, y) ∈ Ω, ( x, y) = 0. ∀ ( x, y) ∈ Ω, x ( x, y) = f ( x, y)
∂x ∂x
Alors, pour tout y0 ∈ ]c, d[, l’application [ x 7→ f ( x, y0 )] est
si, et seulement si, il existe une fonction g ∈ C 2 (]c, d[) telle que
constante sur ] a, b [.
R
116.2➙ Une fonction f ∈ C 1 (Ω, ) vérifie l’équation ∀ ( x, y) ∈ Ω, f ( x, y) = xg(y).
∀ ( x, y) ∈ Ω,
∂f
( x, y) = 0 118.2 Une fonction f ∈ C 2 (Ω, R) est solution de l’équation :
∂x
∂2 f
si, et seulement si, il existe g ∈ C 1 (]c, d[ , R) telle que ∀ ( x, y) ∈ Ω,
∂x2
( x, y) + ω 2 f ( x, y) = 0
∂2 f
121.2 R
Soit f ∈ C 2 ( 2 ), une solution de l’équation des ondes.
∀ ( x, y) ∈ Ω, =0 1. L’application définie par
∂x∂y
ϕ( x, t) = ( x + ct, x − ct)
si, et seulement si, il existe g ∈ C 2 (] a, b [) et h ∈ C 2 (]c, d[) telles que
R R
est un difféomorphisme de 2 sur 2 et la fonction F = f ◦ ϕ−1
∀ ( x, y) ∈ Ω, f ( x, y) = g( x ) + h(y).
est de classe C 2 sur 2 . R
2. Il existe deux fonctions g et h de classe C 2 sur telles R
que
R
∀ ( x, t) ∈ 2 , f ( x, t) = g( x + ct) + h( x − ct).
121.3 Si une corde horizontale dont les extrémités sont fixés
est mise en vibration, l’expression f ( x, t) permet de représenter
l’écart (vertical) à l’instant t du point d’abscisse x par rapport à
sa position d’équilibre. Cette vibration paraît ici comme la su-
perposition de deux ondes progressives de sens opposés.
V Équations aux dérivées partielles
∀ ( x, y) ∈ R × R∗+ , x
∂f
∂x
∂f
( x, y) + y ( x, y) = f ( x, y)
∂y
Calculs en coordonnées sphériques
126. Fonctions harmoniques [100]
si, et seulement si, la fonction de classe C 1 R R
Soient Ω = 3 \ {0}, f ∈ C 2 (Ω, ) et g ∈ C 2 ( ∗+ , R R) telles que
g : ]0, + ∞ [ × ]0, π [ → R ∀ ( x, y, z) ∈ Ω, f ( x, y, z) = g(r ).
définie par 1.
2
g(r, θ ) = f (r cos θ, r sin θ ) ∆ f ( x, y, z) = g′′ (r ) + g′ (r ).
r
vérifie l’edp suivante : →[118.1] 2. La fonction f est un vecteur propre radial du laplacien
si, et seulement si, il existe un réel λ tel que la fonction g soit
∀ (r, θ ) ∈ R∗+ × ]0, π [ , r
∂g
∂r
(r, θ ) = g(r, θ ).
une solution de l’équation différentielle
2 ′
124. Soit g = f ◦ ϕ. ∀ r > 0, g′′ (r ) + g (r ) − λg(r ) = 0.
r
124.1
R
1. Si f est de classe C k sur Ω = 2 \ {0}, alors la fonction
[θ 7→ g(r, θ )] admet un prolongement 2π-périodique et de classe
C k pour tout r > 0.
R
2. Si f est continue sur 2 , alors la fonction g une limite
finie au voisinage de 0.
124.2 Fonctions radiales
La relation
∂f ∂f ∂g
x +y =r
∂x ∂y ∂r
permet de résoudre les edp suivantes.
20 • Calcul différentiel
Entraînement 2.a
∂2 g 1 h 2 ∂2 f ∂2 f 2 i
127. L’application ϕ définie sur l’ouvert U = R ∗
+ × R ∗
+ par
∂u2
=
x2
x
∂x2
+ 2xy
∂x∂y
+ y 2∂ f
∂y2
x
ϕ( x, y) = xy, 2.b La fonction f est une solution de
y
∂2 f ∂2 f ∂2 f
réalise une bijection de U sur U. Elle est de classe C 2 sur U, x2 2
+ 2xy + y2 2 = 0
comme sa bijection réciproque. ∂x ∂x∂y ∂y
127.1 On utilise ϕ pour effectuer le changement de variables :
sur l’ouvert U si, et seulement si, il existe deux applications a1
(u, v) = ϕ( x, y). R
et a2 de classe C 2 sur telles que
∂x 1 ∂x y ∂y 1 ∂y − y2
= , = , = , = .
∂u 2y ∂v 2 ∂u 2x ∂v 2x
2. Soient f et g, deux fonctions définies sur U, telles que
132. Soit F, une fonction de classe C 1 de d+1 dans . R R Si en un point M0 ∈ X les dérivées partielles
132.1 Soit M0 = ( x10 , . . . , x0d , x0d+1 ), un point de l’hypersurface
X = [ F ( M ) = 0]. Si ∂F1 ∂F2
( M0 ) et ( M0 )
∂F ∂z ∂z
( M0 ) 6= 0,
∂xd+1 ne sont pas nulles, alors X peut être vue localement comme l’in-
alors le théorème des fonctions implicites affirme qu’il existe tersection des deux surfaces
un voisinage
[ z = g1 ( x, y)] et [ z = g2 ( x, y)].
i h
V d+1 = V d × x0d+1 − α, x0d+1 + α Si de plus la matrice
i h i h ∂y ( M0 ) ∂z
( M0 )
V d = x10 − α, x10 + α × · · · × x0d − α, x0d + α
∂F2 ∂F2
( M0 ) ( M0 )
∂y ∂z
et une fonction g : R d → R , de classe C 1 sur V d , tels que
l’hypersurface X puisse être représentée comme le graphe de la est inversible, alors X peut être vue localement comme une
fonction g au voisinage de M0 . courbe paramétrée :
(y, z) = f 1 ( x ), f 2 ( x ) .
( x1 , . . . , x d , x d + 1 ) ∈ V d + 1 ( x1 , . . . , x d ) ∈ V d
⇐⇒
F ( x1 , . . . , x d , x d + 1 ) = 0 x d + 1 = g ( x1 , . . . , x d )
133.3 On suppose que y = f 1 ( x ) et z = f 2 ( x ) sur la courbe
On dit alors que l’équation F ( x1 , . . . , xd , xd+1 ) = 0 définit impli-
citement xd+1 comme une fonction des variables x1 , . . ., xd : il [ F1 ( x, y, z) = 0] ∩ [ F2 ( x, y, z) = 0].
est en général impossible de donner une expression simple de la
fonction g. Exprimer les dérivées de f 1 et f 2 en fonction des dérivées par-
132.2 On suppose que y = g( x ) sur la courbe [ F ( x, y) = 0] au tielles de F1 et de F2 .
sens où
F x, g( x ) = 0
− Fx ( x, g( x ))
g′ ( x ) =
Fy ( x, g( x ))
Pour aller plus loin 2. Comparer cet angle avec l’angle formé par f ∗ (Γ1 ) et
f ∗ (Γ2 ) en P0 = f ( M0 ).
134. Questions pour réfléchir
1. On suppose que f est différentiable en M0 ∈ U. 3. Étudier le cas où d f ( M0 ) est une similitude.
1.a Définir le sous-espace affine tangent au graphe de f au 138. Développement limité de det
point M0 . R
Lorsque la matrice H ∈ Mn ( ) tend vers la matrice nulle,
1.b En donner une représentation paramétrique et en dé-
duire sa dimension. det( In + H ) = 1 + tr( H ) + O( H )
1.c Considérer le cas d’une fonction numérique f : U → ; R
le cas d’une fonction dérivable f : I → . R et, en notant C M , la comatrice d’une matrice inversible M,
2. Comment définir la différentielle seconde d’une applica-
tion de classe C 2 ? det( M + H ) = det M + tr(t C M H ) + O ( H ).
135. Fonctions homogènes On retrouve le résultat de [42] par densité.
R
Une fonction f , définie sur U = 2 \ {(0, 0)}, est dite homogène
R
de degré α ∈ lorsque
∀ u ∈ U, ∀ t > 0, f (tu ) = tα f (u ).
∀ (r, θ ) ∈ R ∗
+ × R, f (r cos θ, r sin θ ) = r α g(θ ).
∂f ∂f
(⋆) x +y = αf,
∂x ∂y
R
il existe un scalaire λ ∈ et une matrice orthogonale P ∈ O2 ( ) R
tels que Jac ϕ( M ) = λP.
137. Image d’un arc paramétré par une fonction C 1
On suppose que f : U → F est une application de classe C 1 et
que, pour tout M0 ∈ U, l’application linéaire tangente d f ( M0 )
est un isomorphisme de E sur F.
On suppose que les deux supports Γ1 et Γ2 de deux arcs para-
métrés ( I1 , γ1 ) et ( I2 , γ2 ) ont un point commun
M 0 = γ1 ( s 1 ) = γ2 ( t 2 ) .