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P1=P0+N-D+I-E
I. Mortalité
A/ Le taux de mortalité
Exemple : En France, en 2001, on a enregistré 528 000 décès sur une population moyenne (de la période) de
59 190 600. D’où (taux brut de mortalité) :
TBM : 8,9 ‰ (cette année-là Niger 24‰ et Koweït 2‰) → population plus jeune au Koweït.
nombre de décès
TBM =
population moyenne
Dans le taux brut de mortalité, l’effet pyramide des âges rentre en compte. On n’utilise jamais le TBM pour
comparer l’état sanitaire de pays.
D0
m 0=
−P 0
w
Mortalité type
- On prend des taux de mortalité par âge qu’on considère comme les références.
- On calcule les décès réels sur le pays A et puis on calcule un nombre de décès « fictifs » comme si
on avait conservé la même population en lui appliquant le taux de mortalité du pays B.
- La mortalité type est en base 100.
IB=100
IA=14‰/10,5‰ *100=133
On retrouve le même résultat que précédent, la situation sanitaire dans le pays A est moins bonne que celle
du pays B
Comment choisir ? en fonction des données à disposition…
S = Survivants
D( x , x + a)
Quotient : aqx=
Sx
Sx+ a
Quotient de survie : apx=
Sx
Sx +a D( x , x +a) Sx
apx +aqx = + = =1
Sx Sx Sx
Espérance de vie
ex = Espérance de vie à l’âge x
- Faire la somme de toutes les années vécues / Population totale + 0,5 *décès de chaque année
- Pb : on considère que tous les individus décédés au cours de l’année ont vécu une demi-année
- S1+S2+S3… + Sw + 0,5 [D(0, 1) + D(1, 2) + … + D(w-1, w)]
S0-S1 + S1-S2 + … +
Taux de mortalité : **
→ démonstration
On calcule quel serait le nombre de survivants de ces pers âgée de 0 an à l’année 1 s’ils avaient ce quotient
de mortalité. Quel serait les survivants si le quotient de mortalité restait constant.
Critique table de mortalité du moment : Une table de mortalité du moment est très sensible à ce qui s’est
passé à ce moment-là ( épidémie, guerre… ), de plus pas de progrès, ni de régression sanitaire. Cet
indicateur a des limites mais reste intéressant. L’utiliser tout en connaissant l’incertitude.
Critique sur l’espérance de vie : Indicateur synthétique qui est très réducteur (mais intéresse le public). Si
elle augmente, cela peut-être dû à une meilleure prise en charge des suivis prénatals, ou parce qu’on soigne
mieux les personnes âgées. Elle donne relativement peu d’information sur les causes.
- L’allongement de la vie jusqu’en 1950 en France était principalement dû à une réduction de la
mortalité infantile.
- Sur ces dernières dizaines années, l’espérance de vie s’allonge à une meilleure prise en charge des
personnes plus âgées (comme dans tous les pays développé).
(naissances cumulées)
Taux brut de natalité : TBN =
( population moyenne)
En France, le nombre de naissances vivantes en 2002 est de 763 000. La population au 01/01/2002 est de
59 342 000 et celle du 01/01/2003 est de 59 630 000 soit une population moyenne de 59,486 millions
(vivant entre 2002 et 2003).
(763000)
TBN =
(59630000)
C’est un mauvais indicateur même si c’est mieux que le TBM car cette classe d’âge (1/4 de la population =
pop féminine de 15-49 ans) est relativement homogène entre les pays.
Le nombre max d’enfant par femme (12-13) : taux moyen jamais atteint car normes sociales (âge du
mariage, autorisation ou pas de se remarier…).
A/ Taux de fécondité
naissances vivantes
TGFG=
population moyenne des femmes de 15 à 49 ans
Naissances vivantes rapportées à la population moyenne des femmes âgée de 15-49 ans
→ Taux global de fécondité générale
Il existe une relation entre TBN et TGFG. La population moyenne des femmes de 15 à 49 ans représente
environ un quart de la population moyenne total.
4 TBN = TGFG
'
nombre de naissances vivantes pour les femmes d âge x
fx= x 1000
population moyenne des femmes d ' âgex
Critique : on va supposer que les femmes ne décèdent pas entre 15-49 ans.
- L’indicateur conjoncturelle de fécondité (ICF) mesure la descendance finale brute d’une femme d’une
génération fictive qui aurait à chaque âge les taux de fécondité de l’année. Autrement dit, il mesure
l’intensité de la fécondité de l’année.
• Très simple
• Un gros avantage fréquence relative → enlève l’effet de la taille de population
49
ICF= ∑ ❑ fx
i=15
Selon l’INSEE, en 2003, en France, l’ICF était de 1,83 enfants par femme. C’est le plus bas observé dans
notre période contemporaine (en période de paix).
La Descendance : ***
• La descendance pour les femmes âgées de 25 ans pour la génération née en 1940 était de 0,96
enfants par femme.
• Pour la génération née en 1965 et ayant 25 ans, ce taux était de 0,49 enfants par femme.
→ Indicateur d’intensité de fécondité mais non un indicateur de renouvellement de génération.
• Les taux bruts de reproduction ne sont calculés que pour un sexe donné. Cependant on tient
compte de la proportion de femmes et d’hommes à la naissance.
• Taux de fécondation de la société : quand 100 femmes naissent, 105 hommes naissent *
Le taux brut de reproduction noté R mesure la descendance finale brute réduite aux filles. Pour une femme
d’une génération fictive ou réelle.
tf = taux de féminisation
49
R=t f × ICF=t f ∑ ❑ f x
i=15
En 2003, on observe 1,81 enfant en moyenne pour une femme. Ce qui donne un taux de fille par femme de
0,88. Le renouvellement des générations n’est donc pas assuré (<1). L’âge moyen de fécondité était alors de
28 ans. Pour avoir le taux net de reproduction du moment en prenant en compte les morts entre 0 et 28 ans
(renouvellement de la génération).
R 0=R Sa
S28 =0,99 ( probabilitédesurvie)
R0=0,88× 0,99=0,87
Il y a donc un déficit de 13 % des naissances pour maintenir une population stable.
87 ⇒ 760000
100 ⇒ ?
1
× 760000=873600
0,87
Il y aurait fallu 873 600 naissances de filles pour maintenir un renouvellement de la population étant donné
la mortalité entre 0 et 28 ans (en 2031).
En moyenne, une femme doit avoir 2,1 enfants en Europe pour assurer la reproduction. En revanche, pour
les pays en développement, les femmes doivent avoir en moyenne entre 4 et 6 enfants.
49
∑ ❑ NV (i ; i+ 1)
G G i=15
R =t f × D =t f
W
1000
Pour 1950
G
R =0,488× 2,11=1,029 filles
E/ Evolution de la fécondité dans le monde
A la fin du 18e siècle, on commence à mesurer la fécondité (en Europe). Depuis les années 70, la maîtrise
s’est étendue un peu partout. Avant 1970, le nb d’enfants par femme dans les pays du tiers-monde. En
chine on passe de 5,4 enfants avant les années 70 à 1,8 (maîtrise très importante). Et plus récemment, les
pays d’Afrique subsaharienne maîtrisent leur fécondité depuis les années 90.
Ce n’est plus une fécondité libre mais une fécondité maîtrisée.
- Analyse historique des démographes (mais peu d’influence aujourd’hui). Cependant l’âge de
mariage a encore une influence sur l’âge de fécondité. Un facteur qui va influencer la fécondité est
l’intensité (la fréquence) des mariages et l’âge du mariage. On peut faire dans l’analyse de
nuptialité, des analyses longitudinales (qu’on ne fera pas) ou transversales.
- Analyse Transversale : on peut faire soit pour les femmes, soit pour les hommes mais pas les deux
(mariage, remariage, veuf, polygamie… ).
- L’indicateur global de nuptialité rapporte les mariages de l’année à la population moyenne
(fréquence de mariage).
En 2003, on observe 303 000 mariages pour une population de 59 190 000
303 000
=5,1 pourmille
59190000
Ce taux diminue régulièrement, de moins en moins de couples se marient. C’est aussi une des raisons pour
laquelle on utilise moins ce taux.
Hormis le fait qu’un mariage nécessite deux personnes. On obtient ce taux en divisant par la
population totale (les enfants ne peuvent pas se marier, certains sont déjà mariés).
Mariages
P(15−49) Célibataires
Théoriquement on devrait faire : c
cM ( x , x +1)
q=x
Cx
Souvent on ne les fait pas, faute de données. On peut mesurer l’intensité de la nuptialité en faisant la
somme des quotients pour chaque âge (comme pour l’ICF).
En 1997, l’âge moyen pour les hommes était de 30 ans pour les hommes et de 28 ans pour les femmes. Ce
taux est moins utilisé car le développement de la cohabitation est de plus en plus fort et donc de la
fécondité du nombre d’enfants hors mariage. L’hypothèse que faisait Malthus qu’on pouvait contrôler le
nombre de naissances en repoussant l’âge de mariage n’est plus possible dans les sociétés actuelles.
De plus la contraception contrôle a taille des familles désireux, le fait d’être marier ou non n’a plus autant
d’influence qu’auparavant.
M ( x , x +1)
Quotient de migration : q x =
Px
Dans l’histoire, le plus grand mouvement migratoire s’observe de 1800 à 1930 ?, 40 millions de départs
définitifs
Les mouvements migratoires liés aux guerres mondiales : 23 millions de personnes.
Invasion japonaise en 1937 : 30 millions de chinois partent vers l’intérieur
Les premiers contrôle migratoires (quotas) ont lieu après les guerres mondiales. Les premiers à l’instaurer
sont les Etats-Unis. Quotas très durs envers les européens. Désormais, les EU comptent sur leur dynamique
naturel. En Europe, l’immigration est contrôlée depuis les années 70 (début de la crise). Ce qui régit plus de
la moitié des déplacements migratoires vient désormais de la règle de rapprochement familial. Au monde,
le pays qui accueille le plus est l’Allemagne (France 3 e derrière les E-U).