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EST Mèknes - Cour Electronique de fonction - Pr. A.
NOUAITI 16/11/2020
- Filière GE Option: Electrotechnique- 2020/2021
Les amplificateurs opérationnels
1- L’Amplificateur Opérationnel (A.O.)

Il s’agit d’un circuit intégré « C.I ». analogique « multifonctions ». Il permet d’amplifier
fortement une différence de potentiel électrique présente à ses bornes via un grand gain.
Lors de son invention en 1965, l’amplificateur « opérationnel » servait surtout à faire des
opérations arithmétiques (addition, soustraction, intégration, dérivation,….), d’où son nom.
Ce nom est très souvent abrévié en « Ampli Op », « A Op », « A.O ».
L'AOP est actuellement très présent dans plusieurs montages analogiques, tels que :
- Réalisation de filtres.
- Amplification de signaux (Capteurs - domaine d'instrumentation)….
Exemple: µA741 (Texas Instruments)
Figure 1
1
EST Mèknes - Cour Electronique de fonction - Pr. A. NOUAITI 16/11/2020
Amplificateur opérationnel (A.O)
1-1- Brochage
Exemple: µA741
Il se présente sous la forme d’un boîtier à 8 broches (DIL 8)
Deux entrées:
broche IN+ (ou e+) : entrée « non inverseuse ».
broche IN- (ou e-) : entrée « inverseuse ».
Une sortie:
broche output (ou s).
Deux broches d’alimentation:

broche Vcc+ : alimentation en tension continue
positive
broche Vcc- : alimentation en tension continue
négative
Figure 2
Remarque: DIL Dual Inline Package 2
2
1-2- Structure interne

Exemple: µA741
Schéma interne
La structure interne de la plupart des amplificateurs opérationnels peut se ramener au
schéma simplifié suivant:
Figure 3
3
1-2- Structure interne

Exemple: µA741
Schéma interne
Figure 4
4
4
1-3- Symboles
Les A.O nécessite deux
alimentations continue
symétriques:
+VCC = +15V
-VCC = -15V
Figure 5 : Symbole européen Figure 6 : Symbole américaine
Figure 7 : Notation simplifiée

5
5
1-4- Schéma équivalent en petit signaux

Un amplificateur opérationnel peut être considéré comme un quadripôle actif. Ce quadripôle
peut être défini par son gain, son impédance d'entrée et bien entendu son impédance de sortie,
comme le montre la figure 8.
ε la tension différentielle
d’entrée est la différence de
potentiels entre l’entrée non
inverseuse et l’entrée
inverseuse.
ε = V+ - V-
Figure 8 : A.O sous forme d’un quadripôle 6
6
A.O idéal :
Une impédance d'entrée infinie Ze = ∞
>> I- = I+ = 0
Une impédance de sortie nulle ZS = 0
Un gain (en boucle ouverte) A0 = ∞
Bande passante = ∞
Figure 8 : A.O sous forme d’un quadripôle
7
A.O réel (exemple):

Une impédance d'entrée de l’ordre de
Ze = 100MW
Une impédance de sortie de l’ordre de

ZS = 10W
Un gain (en boucle ouverte) de l’ordre de

A0 = 105
Bande passante de l’ordre de 100MHz
Figure 8 : A.O sous forme d’un quadripôle

Remarques:
En pratique nous considérons que: I+ = I- = 0
La sortie se comporte comme un générateur de tension . Le courant en sortie de l’A.O est
très faible: de l’ordre 25mA pour le µA741. 8
8
1-5- Caractéristique de transfert Vs( ε)

Cas idéal: La tension de sortie dépend directement de la tension différentielle d’entrée.
On distingue 3 zones:
Zone de linéarité
ε≈0V
Vsat- < Vs < Vsat+
Zone de saturation haute

ε>0V
Vs = Vsat+
Zone de saturation basse

ε<0V Figure 9 : Zones de fonctionnement de l’A.O
Vs = Vsat-
Remarque: si Vcc± = ±15 V : Vsat± est de l’ordre de ±14 V.

9
9

Cas réel:
Cas 1: C’est un amplificateur de tension
L’amplificateur A.O effectue cette opération tant que la sortie ne dépasse pas la tension
limite Vsat.
VS = A0 . ε
│Vs│ ≤ Vsat  14 V  │ ε │ ≤ Vsat/A0  14 0µV
A0 est le gain de l’A.O de l’ordre 105
>>>>> L’amplificateur fonctionne en régime linéaire

Cas 2: L’A.O fonctionne en régime non linéaire ou en commutation (ou en saturation)
│ ε │ > Vsat/A0  l’A.O est saturé ε > Vsat/A0  Vs = +Vsat
ε < -Vsat/A0  Vs = -Vsat
10
10
Figure 10 : Cas idéal (le gain est infini) Figure 11 : Cas réel
11
11
1-6- Réaction positive et contre-réaction
On dit qu’il y a réaction positive quand la sortie est reliée à l’entrée non inverseuse.
On dit qu’il y a contre-réaction (ou réaction négative) quand la sortie est reliée à l’entrée
inverseuse.
Une contre-réaction assure un fonctionnement linéaire de l’A.O. : ε ≈ 0 V
Exemple: Montage suiveur
Loi des branches :

Us = UE - ε
L’A.O. possède une contre réaction
⇒ε≈0V
Finalement : Us = UE
Figure 12 : Montage suiveur
Une réaction positive provoque la saturation de l’A.O.
12
12
1-7- L’A.O. en régime linéaire
L’A.O. doit avoir une contre-réaction (condition nécessaire mais pas toujours suffisante). On
sait qu’en régime linéaire : ε ≈ 0 V
1-7- 1- Définitions
Par définition, l’amplification en tension est :

U
A =
U
Par définition, le gain en tension est :

Gv =20 log10 |Av| (en décibels dB)
Figure 13
13
13
1-7- 1- Etude statique

L’A.O présente trois défauts:
Tension offset : tension de décalage
Courant de polarisation
Courant offset
A) Tension offset
Si VE1 = VE2 → VS = A (VE1 – VE2)
En réalité VS = A (VE1 – VE2 – Voffset)
La tension Voffset est la tension à appliquer entre

les deux entrées pour obtenir une tension nulle à
la sortie. Figure 14
Remarque: On dit qu'un Amplificateur Opérationnel est correctement polarisé si la
tension de sortie Vs est statiquement nulle.
14
14
B) Courant de polarisation IP et courant offset Ioffset
On dispose à l'étage d'entrée de l'A.O de deux transistors

(Voir Figure 4) donc de deux courants de base IB1 et IB2.
Ces deux courants sont égaux si les deux transistors sont
identiques.
On appelle courant de polarisation la moyenne des deux

I = (1)
courants de base à tension de sortie nulle:
On appelle courant d'offset la différence entre ces deux I =I −I (2)

courants de base à tension de sortie nulle.
Ordres de grandeurs: Voffset ~ 0.5 mV à 10 mV

IP ~ 10 nA à 10 µA
Ioffset ~ 20 nA à 500 nA 15
15
C) Montage de polarisation
VS = A (ε – Voffset) ; ε = V+ – V–
V+ = – R1IP1 ; V– = –R2 I1
I1 = IP2 – I2 ; I2 = (VS – V–)/R3
Figure 15: Montage de polarisation

 V  R 2R 3 R2
V
V    R 2  I P2  S   >>> V   I P2  VS
 R 3 R 3  R 2  R3 R 2  R3

A   R 2R 3  1  R 2R 3  
VS     R1  I P    R1  Ioffset  Voffset 
R2  R2  R3 2  R 2  R3 
1 A    
R2  R3
16
16
C) Montage de polarisation
Si A est très grand, on a:
 R  R R  1 R R  
VS  1 3  2 3  R1IP   2 3  R1Ioffset  Voffset 
 
 R2  R2  R3  2  R2  R3  
Le décalage sera minimum en sortie si : Figure 15: Montage de polarisation
 R2R3 
  R1  → 0
 R2  R3 
 R2R3 
 R1Ioffset →0
 R2 R3 
Voffset →0 17
17

1-7- 2- Etude dynamique
A) Montage « amplificateur inverseur »
A.O. µA741 ; Vcc± = ±15 V ; R1= 4,7 kΩ; R2= 100 kΩ

(Figure 16)
Calcul de l’amplification et du gain:
Figure 16
* ε = v+ - v- = 0 (en régime linéaire)
* v+ = 0 (entrée non inverseuse reliée à la masse)
* Théorème de Millman à l’entrée inverseuse:
>>>
U R
>>> A = =−
U R Figure 17: Us(UE) 18
18

A) Montage « amplificateur inverseur » résultats pratique
Figure 18: Mode linéaire Figure 19: mode saturation

Us est proportionnelle à UE :
AV = -12 ,62 / 0,6063 = -20,8
Remarque: Le produit gain x tension d'entrée ne doit dépasser en aucun cas la valeur de la
tension d'alimentation si l'on veut rester dans la zone de fonctionnement linéaire.
19
19

B) Montage « amplificateur non inverseur »
Figure 20: A.O non inverseur
20
20

1-7- 3- Limitation de l’A.O
Limitation des tensions d'entrée
Si la tension d'entrée est forte on aura :
Un effet de blocage.
Une détérioration de l'étage différentiel d'entrée.
Les tensions d'entrée ne doivent jamais être supérieures à la tension d'alimentation
de l'A.O.
Limitation du courant de sortie R2
Pour limiter les courants forts dans l'A.O, on peut R1

utiliser le circuit suivant : - R
R est faible et influe peu sur le gain. ve +
R3 vs
Figure 21 21
21

1-7- 4- Fonctions mathématiques
A) Montage « additionneur non inverseur »
ε = v+ - v- = 0 (régime linéaire)
Théorème de Millman à l’entrée e+:
Appliquons le diviseur de tension à l’entrée e- :

Figure 22
22
22

B) Montage « soustracteur»
Théorème de Millman à l’entrée e-:
Appliquons le diviseur de tension à l’entrée e+ :

Figure 23
Donc:
23
23

u
C) Montage « intégrateur»
C
R i
()
On a: i t = et vs(t) = u(t) -
() ve +
Alors que i(t) = −C
vs
Donc: V t = − ∫ V t dt
Figure 24
24
24

C) Montage « dérivateur»
R
On a: vs(t) = -R i(t) et ve(t) = u(t) u
i
()
-
Alors que i(t) = C C
ve +
dve(t) vs
Donc: V t = −RC
Figure 25
25
25
1-8- L’A.O. en régime de saturation

L’A.O. ne possède pas de contre-réaction. La sortie ne peut prendre que deux états :
Vsat+ ou Vsat-.
1-8- 1- Montage comparateur simple (non inverseur)
A.O. µA741 ; Vcc± = ±15 V ; Eref = +5 V

Caractéristique de transfert Us(UE):
Loi des branches : ε = UE - Eref
si UE > Eref alors ε > 0 et Us =Vsat+
si UE < Eref alors ε < 0 et Us =Vsat-
Figure 26
La tension Eref est appelée dans ce cas tension de seuil
Figure 27: Us(UE)

26
1-8- 1- Montage comparateur simple (non inverseur)
Exemple de résultat pratique:
Ce montage compare la
tension d’entrée à une
tension de référence
(Eref).
L’état de la sortie
donne le résultat de la
comparaison.
Figure 28
27

1-8- 2- Montage « comparateur à deux seuils » ou « trigger de Schmitt » ou
«comparateur à hystérésis »
Exemple: Trigger non inverseur symétrique.
A.O. µA741 ; Vcc± = ±15 V ; R1= 10 kΩ; R2= 47 kΩ
Caractéristique de transfert Us(UE)

si UE > UH alors ε > 0 et Us=Vsat+
si UE < UB alors ε < 0 et Us=Vsat-
si UB < UE < UH : phénomène d’hystérésis
Figure 29
Figure 30 28

1-8- 2- Montage « comparateur à deux seuils » ou « trigger de Schmitt » ou
«comparateur à hystérésis »
Exemple: Trigger non inverseur symétrique.
A.O. µA741 ; Vcc± = ±15 V ; R1= 10 kΩ; R2= 47 kΩ

A l’instant du basculement de la sortie : ε = 0V >> V+ = 0V
Figure 29
29
Chapitre 2: La contre réaction
1- Introduction
On trouve le principe de la réaction dans plusieurs systèmes (mécanique, thermodynamique,
électronique….). Lorsqu'un système réagit sur la grandeur d'entrée selon la grandeur de sortie
on dit qu'il y a réaction de la sortie sur l'entrée.
Dans notre cas, on s'intéresse aux circuits amplificateurs (exemple Transistor, A.O,…). On dit
qu'il y a une réaction dans un amplificateur lorsqu'une fraction de la grandeur de sortie se
trouve réinjectée dans le circuit d'entrée.
On distingue deux types de réaction : la réaction positive et la réaction négative.
Dans la réaction positive, on réinjecte une partie du signal de sortie en phase avec le signal
d’entrée (même signe). Ceux ci vont s’additionner pour produire un signal de sortie plus grand
que celui qui existerait en "boucle ouverte" (c'est à dire sans réaction). A titre d’exemple, la
réaction positive assure un fonctionnement non linéaire Vs ∈{-Vcc,+Vcc} sur les A.O.
Dans la réaction négative (la contre réaction), on réinjecte une partie du signal de sortie en
opposition de phase avec le signal d’entrée. Ceux ci vont se soustraire pour produire un signal
de sortie inférieur de celui qui existerait en "boucle ouverte" (c'est à dire sans réaction). A titre
d’exemple, la réaction négative assure un fonctionnement linéaire Vs ∈[-Vcc,+Vcc] sur les
A.O. 30
2- Classification des amplificateurs
La réalisation d’une réaction sur un amplificateur se fait en ramenant sur l’entrée sous forme
de tension ou de courant, une partie d’une des grandeurs de sortie (tension ou courant).
Ainsi, il existe quatre types d'amplificateurs :
Amplificateur de tension → (entrée : tension, sortie : tension)
Amplificateur de courant → (entrée : courant, sortie : courant)
Amplificateur de transconductance →(entrée : tension, sortie : courant)
Amplificateur de transmittance → (entrée : courant, sortie : tension)
31
2-1 Amplificateur de tension (Gain en tension)
Re Rs
ve  vg si Re  rg ve  vg rg
Re rg Re RC vs
ve Avve
vg
RC
vs Avve si RC>> Rs vs Avve
RC Rs
vs
Av  Figure 1- Amplificateur de tension
ve sous forme d’un quadripôle
La résistance Re est très grande (Re >> rg) afin de ne pas perturber la tension délivrée par la
source (impédance de sortie de la source non nulle) à laquelle l'amplificateur est connecté. et la
résistance de sortie Rs est faible (Rs << Rc), ce qui permet de garder une tension de sortie
indépendante de la valeur du courant débité.
Av est le gain à vide (max).
Pour un amplificateur de tension idéal la résistance d'entrée est infinie (Re = ∞) et la résistance
de sortie est nulle (Rs = 0). 32
2-2 Amplificateur de courant (Gain en courant)
ie is
rg
ie ig si rg  Re ie ig A iie
rg Re
ig Re
Rs
rg Re RC
Rs
is  Aii e si Rs>> RC is  Aii e
Rs RC
is
Ai 
ie Figure 2- Amplificateur de courant
Ai est le gain en court-circuit.
Un amplificateur de courant idéal possède une résistance d'entrée nulle (Re = 0), afin de laisser
la totalité du courant délivré par la source à laquelle l'amplificateur est connecté. La résistance
de sortie est infinie (Rs = ∞), ce qui correspond à la définition d'une source de courant idéale
capable de débiter un courant indépendant de la tension apparaissant à ses bornes, c'est-à-dire
indépendant de la valeur de l'impédance de la charge. 33
2-3 Amplificateur tension-courant (transconductance)
ie is
rg Gmve
ve Rs RC
Re
vg
i Figure 3- Amplificateur tension-courant

Gm  s
ve
L'amplificateur de transconductance idéal possède une résistance d'entrée infinie (Re = ∞) et

une résistance de sortie infinie (Rs = ∞).
34
2-4 Amplificateur courant-tension (transmittance ou transimpédance ou transrésistance)
ie is
Rs
ig rg Re RC vs
Rmie
vs
Rm  Figure 4- Amplificateur courant-tension
ie
L'amplificateur de transmittance idéal possède une résistance d'entrée nulle (Re = 0) et une
résistance de sortie nulle (Rs = 0).
N.B: En pratique, il n'existe pas d'amplificateur répondant parfaitement à la définition d'un

amplificateur idéal. Toutefois, lorsqu'on applique une réaction négative appropriée à un
amplificateur réel, il devient possible de lui faire approcher de très près les caractéristiques
d'un amplificateur idéal. 35
3- Principe de la réaction
Un montage à réaction comprend trois parties essentielles :

Chaîne directe : amplificateur de base
Chaîne de réaction : quadripôle passif
Comparateur d'entrée : il permet la réinjection d'un terme de réaction dans le circuit d'entrée.
La réinjection peut être :
Additive : c'est la réaction positive.
Soustractive : c'est la réaction négative ou la contre réaction (CR)
On note :
Xg : grandeur d'entrée
Xr : grandeur de sortie de la chaîne Xg Xe Xs Xs
de retour +_ Ampli de base
Xs : grandeur de sortie (A0)
Xe = Xg – Xr Xr
B : chaine de réaction, notée aussi Chaine de réaction

b et β (à ne pas confondre avec β (B)
du transistor.
Figure 5- Schéma générale de la réaction 36
A0 : fonction de transfert (gain) de la

chaîne directe (en boucle ouverte) :
Xg Xe Xs Xs
X +_ Ampli de base
A =
X (A0)
B : fonction de transfert de la chaîne Xr

de retour :
Chaine de réaction
X (B)
B=
X
Figure 5- Schéma générale de la réaction
Ar : fonction de transfert du circuit en
boucle fermée :
X
A =
X
37
X X X
A = B= A = Xs Xs
X X X Xg Xe
+_ Ampli de base
On a : (A0)
Xr
X =X +X = + BX
Chaine de réaction
Donc :
A (B)
A =
1 + BA
Ainsi, nous avons deux cas :
Le gain de boucle B > 0 → la réaction est négative
Le gain de boucle B < 0 → la réaction est positive
Le terme ( + ) s'appelle le facteur de réaction (ou différence de retour), c'est la

quantité par laquelle il faut diviser le gain de l'amplificateur en boucle ouverte pour obtenir
le gain en boucle fermée. 38
X X X
A = B= A = Xs Xs
X X X Xg Xe
+_ Ampli de base
(A0)
A
A = Xr
1 + BA
Chaine de réaction
Si B > > 1 → On aura:
(B)
X 1
A = = Figure 5- Schéma générale de la réaction
X B
39
On s'intéresse dans ce cour à la contre

réaction (ou réaction négative)
Xg Xe Xs Xs
Exemple: +_ Ampli de base
(A0)
Xr
Chaine de réaction
(B)
Figure 6- Exemple d’une contre réaction

40
Sur A.O via des résistance
4- Principe de la contre réaction
L'amplificateur et la chaine de réaction ont un point de connexion du côté de la source et du

côté de la charge extérieure:
Du côté de la sortie de l'amplificateur, ou encore de la charge, la connexion a pour but
d'échantillonner le signal de sortie de l'amplificateur pour le ramener à l'entrée du circuit de
réaction.
Du côté de l'entrée de l'amplificateur, ou encore de la source, la connexion a pour but de
combiner le signal BX issu du circuit de réaction, c'est-à-dire d'effectuer la différence entre
ces deux signaux.
Figure 6- Schéma générale de la réaction 41

4-1 Echantillonnage du signal de sortie
L'échantillonnage du signal de sortie comporte deux possibilités suivant que l'on souhaite
échantillonner la tension de sortie, ou le courant de sortie. Pour pouvoir faire la distinction
entre ces deux cas, il est nécessaire de remplacer le schéma de principe de type unifilaire
utilisé jusqu'ici (Figure 6) par un schéma plus complet où l'amplificateur et le circuit de
réaction sont représentés sous forme de quadripôles.
a) Echantillonnage de la tension de sortie:
L'échantillonnage de la tension de sortie s'effectue en connectant le quadripôle de

réaction en parallèle sur la sortie de l'amplificateur. Ces deux quadripôles auront donc
la même tension à leur accès côté charge de sortie.
Figure 7- Echantillonnage de la tension de sortie 42

4-1 Echantillonnage du signal de sortie
b) Echantillonnage du courant de sortie:
L'échantillonnage du courant de sortie s'effectue en connectant le quadripôle de réaction en

série avec le quadripôle de l'amplificateur du côté de la charge de sortie. Les accès des
quadripôles seront donc parcourus par le même courant.
Figure 8- Echantillonnage du courant de sortie
43
4-2 Combinaison des signaux d'entrée
a) Combinaison des tensions :
La combinaison des tensions s'effectue en connectant les deux quadripôles en série du

côté source.
Figure 9- Combinaison des tensions
44
4-2 Combinaison des signaux d'entrée
a) Combinaison des courants :
La combinaison des courants à l'entrée s'effectue en connectant les deux quadripôles

en parallèle du côté source.
Figure 10- Combinaison des courants
45
5- Les différentes types de contre réaction
Il existe quatre types de contre réaction selon le type de l’amplificateur, comme le montre le
tableau suivant :
Amplificateur Contre Réaction A0 et B
A0 gain en tension (V/V),

Amplificateur de tension Tension - tension Tension – tension sans dimension.
(ou parallèle – série) B gain en tension (V/V), sans
dimension.
A0 gain en courant (A/A),
Amplificateur de courant Courant – courant Courant – courant sans dimension.
(ou série – parallèle) B gain en courant (A/A), sans
dimension.
A0 a la dimension d’une
Amplificateur Courant – tension Tension – courant impédance (V/A).
transimpédance (ou parallèle – parallèle) B a la dimension d’une
conductance (A/V).
A0 a la dimension d’une
Amplificateur Tension – courant Courant – tension conductance (A/V).
transconductance (ou série – série) B a la dimension d’une
impédance (V/A).
Tableau 1- Les différentes types de contre réaction 46

5-1 Contre réaction tension-tension (ou parallèle - série )
ie is
La grandeur d'entrée de la réaction est
une tension.
vg ve Av RL vs
La grandeur de sortie de la réaction est
une tension.
L'amplification est de tension : A0 = Av

vr B
La chaîne de retour :
vr
B=
vs Figure 11- Contre réaction tension - tension
47
5-2 Contre réaction courant-courant (ou série - parallèle)
La grandeur d'entrée de la réaction est un ig is

ie
courant.
La grandeur de sortie de la réaction est un ve Ai RL vs
courant.
L'amplification est de courant : A0 = Ai ir

B
La chaîne de retour : ir
B=
is
Figure 12- Contre réaction courant - courant
48
5-3 Contre réaction tension-courant (parallèle - parallèle)
ig ie
La grandeur d'entrée de la réaction est une tension.
La grandeur de sortie de la réaction est un courant. ve Rm RL vs
L'amplification est de transimpédance : A0 = Rm

ir
La chaîne de retour : B = i r B vs
vs
Figure 13- Contre réaction tension - courant
49
5-4 Contre réaction courant-tension (série- série)
ie is
La grandeur d'entrée de la réaction est un courant.
La grandeur de sortie de la réaction est une tension. vg ve Gm RL vs
L'amplification est de transconductance: A0 =Gm

v vr is
B
La chaîne de retour : B= r
is
Figure 14- Contre réaction courant - tension
50
5-5 Résumé
Figure 15- Résumé sur les différentes types de contre réaction

N.B: Dans la figure ci-dessus, les paramètres A, Ve, Vε, iε et b représentent respectivement
51
les paramètres A0, Vg, Ve, ie et B dans les figures précédentes)
5-6 Exemples à base des A.O
Figure 16- Exemples à base des A.O des différentes types de contre réaction 52
a) Contre réaction tension - tension
Figure 18
Figure 17
A partir de la figure 18:
A partir de la figure 17: Donc:
Nous considérons que
e+ = Ve ; i+ = i- = 0; La contre réaction est assurée par
Ab >>1
e- = Vs R1 / (R1+R2) le diviseur de tension.
A= Vs / Vε
e+ = e- b = R1 / (R1+R2)
A = Vs / Ve = 1 / b
Vs / Ve = (R1+R2) / R1 Vr = e-
Vε = ε
53
b) Contre réaction tension - courant
Figure 20
Figure 19
e+ = 0 ; i+ = i- = 0 ; La contre réaction est assurée par
Ab >>1
ie = ir la résistance R2
A= Vs / iε
e+ = e- b = -1 / R2
A = Vs / ie = 1 / b
Vs = - R2 ie
Vs / ie = -R2
54
c) Contre réaction courant - tension
Figure 22
Figure 21
e+ = ve ; i+ = i- = 0; La contre réaction est assurée par
Ab >>1
e- = R1 is la résistance R1.
A= is / Vε
e+ = e- b = R1
A = is / Ve = 1 / b
is / Ve = 1/ R1 Vr = e-
Vε = ε
55
d) Contre réaction courant - courant
Donc: Figure 24
Figure 23 La contre réaction est assurée par
A partir de la figure 23: les deux résistances R1 et R2 .
e+ = 0 ; i+ = i- = 0; b = - R1 /(R1+R2)
Ab >>1
ir = ie
A= is / iε
e+ = e-
A = is / ie = 1 / b
R1 est en // à R2, (car e- = 0)
pont diviseur de courant :
ir = - is . R1 /(R1+R2)
is / ie = - (R1+R2) / R1 = - (1 + R2/R1) 56
6- Les avantages de la contre - réaction
Rappel: Fonctionnement de l’A.O
Avec un gain en tension infini, une différence ε = e+ - e- non nulle provoquera une tension de
sortie qui tend vers l'infini (saturation de l’A.O).
Une contre-réaction sur un A.O a pour conséquence de faire chuter le gain. L’A.O fonctionne
en régime linéaire.
57
6- Les avantages de la contre – réaction
a) Le gain du montage ne dépend plus de la chaîne directe

e s
=
+
Si Ab >>1, on a:
= Figure 25
Tant que Ab >> 1, une variation de A n’a pas de conséquence : la fonction réalisée ne dépend
que de a, b
Donc, le gain ne dépend que de la chaine de contre réaction qui peut ne contenir que des
éléments passifs très stables.
58
b) La stabilité du gain e s
De nombreux facteurs influent sur la stabilité du
gain: vieillissement, température, remplacement
des composants…
A partir de la figure 25 : =
Figure 25
Donc: la variation relative de l’amplification de la chaîne directe (dA/A) est divisée par
le facteur de réaction pour donner la variation relative de l’amplification du système 59
bouclé.
c) Élargissement de la bande passante
Figure 26
Donc :
Elargissement de la bande
passante:
Bande passante X facteur de Ao
réaction 20 log ( )
(1+Aob)
ω’1 = (1 + Ao b) ω1
ω’1 (log) 60
c) Élargissement de la bande passante
Généralement, la bande passante comporte une

fréquence de coupure haute (ω1) et une fréquence
de coupure basse (ω2) N.B: ω =2πf
En haut fréquence, on a :
Figure 26
ω’1 = (1 + Ao b) ω1
La contre-réaction augmente la fréquence de

coupure haute
En basse fréquence, on a :
ω’2 = ω2 /(1 + Ao b)
La contre-réaction diminue la fréquence de

coupure basse (à démontrer)!!!
61
d) Réduction des perturbations (bruits)
Le bruit est défini comme un signal parasite. Il peut être de deux origines : externe (émetteur,
radar…) ou interne (alimentation, défaut...).
Supposons une entrée supplémentaire, h, représentant une

perturbation sur la sortie, comme le montre la figure 27.
Par superposition: Figure 27

1-) Contribution de l’entrée e, l’entrée h étant nulle
62
d) Réduction des perturbations (bruits)
Par superposition:
2-) Contribution de l’entrée h, l’entrée e étant nulle
Figure 27
Résumé:
Si Ab >> 1
Conclusion: Sur la sortie S, la contribution de h est A fois plus faible que celle de e.
63

7- Influence de la contre réaction sur les impédances d'entrée et de sortie
a) Entrée série
Figure 28 (A = Av ) Figure 29 (A = Gm )
Soit (Ze = Re) et ie l’impédance et le courant à l’entrée de l’amplificateur de gain A (Voir

Figure 3).
Nous avons:
Ve = Vr + Vε = Vr + (Re.ie) = (b.Xs) + (Re.ie) = (b.A.Vε) + (Re.ie) = (b.A.(Re.ie)) + (Re.ie)
Ve = Re.ie(1 + bA)
Donc: Zer = = Re (1+bA)
Si l'entrée est tension (série), la contre réaction fait augmenter l'impédance d'entrée Zer
N.B: Sans contre réaction Zer = Ze = Re 64
1

b) Entrée parallèle
Figure 30 (A= Ai) Figure 31 (A= Rm )
Soit (Ze = Re) et (Ve = Vε) l’impédance et la tension à l’entrée de l’amplificateur de gain A.
Nous avons:
ie = ir + iε = ir + (Ve/Re) = (b.Xs) + (Ve/Re) = (b.A.iε) + (Ve/Re) = (b.A.(Ve/Re)) + (Ve/Re)
Donc: Zer = =
( )
Si l'entrée est courant (parallèle), la contre réaction fait diminuer l'impédance d'entrée
Zer.
N.B: Sans contre réaction Zer = Ze 65
2

c) Sortie série
Figure 32 (A= Ai) Figure 33 (A = Gm )

Soit (Zs = Rs) et is l’impédance et le courant en sortie de l’amplificateur de gain A (Voir Figure 2).
N.B: courant ou tension en entrée nul
Nous avons:
is = (Vs/Rs) + (A.Xe) = (Vs/Rs) + (A.(-b.is)) >> is.(1+Ab) = (Vs/Rs)
Donc: Zsr = = .( + )
Si la sortie est courant (série), la contre réaction fait augmenter l'impédance de sortie Zsr.
N.B: Sans contre réaction Zsr = Zs 66
3

d) Sortie parallèle
Figure 34 (A = Av ) Figure 35 (A= Rm )

Soit (Zs = Rs) et Vs l’impédance et la tension en sortie de l’amplificateur de gain A (Figure 1).
N.B: courant ou tension en entrée nul
Nous avons:
Vs – (Rs.is) – (A.Xe)= 0 >> Vs = (Rs.is) + (A.Xe) = (Rs.is) + (A.(-b.Vs)) >> Vs (1+Ab) = (Rs.is)
Donc: Zsr = =
( )
Si la sortie est tension (parallèle), la contre réaction fait diminuer l'impédance de sortie Zsr.
N.B: Sans contre réaction Zsr = Zs 67
4

8- Méthode d'analyse des amplificateurs à contre réaction
1- Déterminer la topologie de la contre réaction (CR).

2- Diviser l'amplificateur en deux blocs séparant l'amplificateur de base et la chaîne de
retour.
3- Etablir le schéma de l'amplificateur en boucle ouverte (la CR réduite à zéro), pour cela
on procède de la façon suivante :
Circuit d'entrée de la CR : Si la sortie est tension (parallèle) on met Vs = 0
Si la sortie est courant (série) on met is = 0
Circuit de sortie de la CR : Si l'entrée est tension (série) on met ie = 0
Si l'entrée est courant (parallèle) on met Ve =0
4- Déterminer l'amplification en boucle ouverte A0
5- Déterminer la fonction de transfert de la chaîne de retour B
6- Déduire l'amplification en boucle fermée
A
A =
1 + BA
68
5
Chapitre 3: Quadripôles et Filtres

1- Notion de quadripôle linéaire
1.1 Notion
C’est un élément de circuit de quatre
bornes, comme le montre la Figure 1.
Deux types
Quadripôle passif : Pas de
source auxiliaire de puissance Figure 1
électrique.
Quadripôle actif : Présence Un quadripôle est caractérisé par :
d’une source auxiliaire de La tension d’entrée et la tension de sortie.
puissance Le courant d’entrée et le courant de sortie.
Exemples:
Figure 2 – Quadripôle passif Figure 3 – Quadripôle passif Figure 4 – Quadripôle actif 69
6

1.2 Impédances d’entrée et de sortie
Le quadripôle est linéaire si les grandeurs

d’entrée et sortie sont reliées par des équations
différentielles linéaires à coefficients constants.
Tous les quadripôles étudiés seront linéaires et Figure 1
fonctionneront en régime sinusoïdale forcé (RSP).
On utilisera donc le formalisme complexe.
u v
Impédance d’entrée: Z = =
i i
Impédance de sortie: v =u =e −Z .i
Figure 5 Circuit équivalent quadripôle
u v
Z =− =− Si u = 0 ≫ e = 0
i i
N.B: v ou u des notations semblable qui désigne la tension

V, U et I désigne respectivement les amplitudes de v, u et i. 70
7

1.2 Impédances d’entrée et de sortie
Tous les quadripôles étudiés seront linéaires et fonctionneront en régime sinusoïdale forcé
(RSP).
Régime sinusoïdale forcé:

Après disparition du régime transitoire
Figure 6
71
8

1.3 Fonction de transfert
La fonction de transfert est définie en RSP. Nous

supposerons que le quadripôle est relié en sortie à
une charge d’impédance infinie.
On appelle fonction de transfert le rapport entre une

des grandeurs complexes de sortie (u ou ) sur
Figure 5 Circuit équivalent quadripôle
une des grandeurs complexes d’entrée (u ou )
72
9

1.4 Diagramme de Bode
Un quadripôle peut atténuer ou amplifier l’amplitude d’un signal, et/ou introduire des variations
de phase.
Pour représenter graphiquement le gain et la phase sur un large domaine de fréquences, on utilise
une échelle logarithmique.
*en abscisse: log (ω). On représente parfois log (f), ou log (u) = log( ).
*en ordonnée: G (ω)= 20logG(ω) et φ(ω)
On pose parfois x = ( ) où ω est une pulsation de référence.
Figure 7- Diagramme de gain Figure 8- Diagramme de phase

73
10

74
11

Pulsation de coupure: C’est la pulsation pour laquelle ω = En prenant le

√
logarithme de cette expression, on a :
Pour cette valeur de pulsation, on a une atténuation >>>

du gain par -3dB.
la pulsation pour laquelle la puissance transmise est égale à la moitié de la puissance à

l’entrée du filtre.
N.B: Le produit de fonction de transfert

= +
= × ≫≫≫
= +
75
12

2- Les filtres
1.1 Définition
Un filtre est un quadripôle linéaire (deux bornes d’entées, et deux bornes de sorties), qui ne
laisse passer que les signaux compris dans un domaine de fréquence limité, appelé la bande
passante
Les filtres sont très utilisés en électronique car ce sont

des circuits qui ont pour but essentiel d’éliminer les
signaux indésirables dans les signaux.
Figure 9
Les filtres passifs se présentent sous la forme de
quadripôle linéaire à base de composants passifs
(Résistances, inductances, condensateurs).
Les filtres actifs ce sont des filtres qui utilisent en

plus des dipôles passifs au moins un composant actif
tel que le transistor ou l'amplificateur opérationnel
qui nécessite une source d'énergie externe
(alimentation).
76
13

2- Les filtres
1.2 Types de filtre
Les filtres sont caractérisés par leur fonction de transfert, et ils peuvent être classés en 5
familles, suivant la bande du spectre de fréquences sur laquelle ils agissent :
* passe-bas
* passe-haut
* passe-bande
* coupe-bande
* passe-tout
Filtre passe-bas:
Le filtre passe-bas, ne laisse passer que les

signaux ayant une fréquence (f) inférieure ou
égale à sa fréquence de coupure haute.
N.B: =
Figure 10 Cas idéal / cas réel
77
14

2- Les filtres
1.2 Types de filtre
Filtre passe-haut:
Le filtre passe-haut, ne laisser passer que les

signaux dont la fréquence est supérieur ou
égale à la fréquence de coupure basse.
Filtre passe-bande:
Le filtre passe-bande, ne laisse passer que les

signaux ayant une fréquence comprise entre
la fréquence de coupure basse du filtre, et sa
fréquence de coupure haute.
78
15

2- Les filtres
1.2 Types de filtre
Filtre coupe-bande:
Le filtre coupe-bande (ou filtre à rejet) laisse

passer tout sauf ce qui est entre les deux
fréquences de coupure.
Filtre passe-tout:
Un filtre passe-tout idéal possède une bande passante et aucune bande atténuée. Il passe toutes
les fréquences comprises entre la fréquence nulle et la fréquence infinie. Le filtre passe- tout
est employé pour produire un certain déphasage sur le signal filtré sans changer son amplitude.
79
16

2- Les filtres
1.2 Types de filtre
La bande passante : Le tableau suivant montre la bade passante pour chaque filtre
Tableau 1
80
17

2- Les filtres
1.3 Fonction de transfert
La fonction de transfert d’un filtre s’écrit avec les notations complexes (jω) ou de Laplace (p),
comme le rapport de deux polynômes.
a  a1p  a 2p 2  a 3p3  a 4p 4  ......  a  p

H p 
b  b1p  b 2p 2  b3p3  b 4p 4  .....  b p
Pour tout système réel, le degré du dénominateur (β) doit être supérieur ou égal au degré du
numérateur (α) : β ≥ α
Pour qu’un filtre soit stable, il faut que tous les pôles (racines du dénominateur) de la fonction
de transfert soient à parties réelles négatives (voir cour d’automatique).
L’ordre d’un filtre est donné par le degré du polynôme du dénominateur (β) de la fonction de
transfert.
Toutes les fonctions de transfert peuvent être décomposées comme le produit de fonctions de
transfert du premier et du deuxième ordre.
N.B: La fonction de transfert pour les filtres sera le plus souvent en tension
81
18

2- Les filtres
1.4 Méthode d’étude des filtres
Nous proposons une méthode d’étude pratique, applicable à tout filtre d’ordre 1 ou 2.
a- Etudier le comportement asymptotique du filtre par des considérations physiques et le

classer dans l’une des catégories suivantes :
passe-bas: le filtre laisse passer les basses fréquences.
passe-haut: le filtre laisse passer les hautes fréquences.
passe-bande: le filtre laisse passer une bande de fréquence.
coupe-bande: le filtre supprime une bande de fréquence.
b- Déterminer la fonction de transfert .
c- Retrouver la nature du filtre en étudiant l’évolution asymptotique du gain, et de la phase.
d- Evaluer la, ou les pulsations de coupure.
e- Tracer les diagrammes de Bode, en commençant par les asymptotes.

82
19

3- Exemples de diagrammes de Bode des principaux types de filtres
3-1 Filtre RC passe-bas d’ordre 1
Source : ve = Ve cos(ω t + ϕ)
Charge : Circuit ouvert ( is =0 )
Figure 14
a- Type de filtre sans calcul (le comportement asymptotique ):
Impédance du condensateur :
Basse fréquence Haute

fréquence
Pulsation ω tend vers 0 ω tend vers ∞
Le circuit est un
Z Vers ∞ Vers 0
filtre passe-bas
Comportement Interrupteur Interrupteur
du condensateur ouvert fermé
83
20

b- Fonction de transfert:
Diviseur de tension: Avec:

Figure 14
Pour avoir des expressions simples à

interpréter, il faut faire apparaître dès
que possible des termes sans dimension
tels que RCω
Forme canonique du filtre passe-bas

premier ordre:
84
21

c- Pulsation de coupure:
La pulsation de coupure pour laquelle ω =

√
Après calcul, on trouve que : = =

Figure 14
La fréquence de coupure est: =
85
22

d- Diagramme de Bode asymptotique pour le gain :
Figure 14
86
23

Figure 14
Gain Interprétation
Si → On a une asymptote
Basse fréquence horizontale
≪
Si → +∞
Haute fréquence On a une asymptote
≫ de pente -20 dB/Décade en
+∞
87
24

≫ →
88
25

N.B: Rappel
89
26

Figure 15 Courbe réelle et courbe asymptotique du gain
90
27

N.B:
Une autre
représentation du gain
en fonction de la
fréquence f
Exemple de fréquence
de coupure f0 = 1KHz
Figure 16 Courbe asymptotique du gain 91
28

N.B:
Une autre
en fonction de la
fréquence f
Figure 17 Courbe réelle et courbe asymptotique du gain 92
29

e- Diagramme de Bode asymptotique pour la phase :
Basse fréquence Si → une asymptote horizontale à 0 vers - ∞
≪ =
Haute fréquence Si → +∞ une asymptote horizontale à − vers + ∞
≫ =−
2
L’intersection entre les deux asymptotes
= (La pulsation de coupure)
93
30

Figure 18 Courbe réelle et courbe asymptotique de la phase
94
31

N.B:
Une autre
représentation de la
phase en fonction de
la fréquence f

95
32

3-2 Filtre CR passe-haut d’ordre 1
Charge : Circuit ouvert ( is =0 )
Figure 20
Impédance du condensateur :

fréquence
Z Vers ∞ Vers 0
Comportement Interrupteur ouvert Interrupteur Figure 21
du condensateur fermé
Tension vs =0 ≠0 Le circuit est un
filtre passe-haut 96
1

b- Fonction de transfert:
Diviseur de tension: Avec:

Figure 20
Forme canonique du filtre passe-haut

premier ordre:
1
ω =
RC
G =H =1
97
2

La pulsation de coupure pour laquelle ω =

√
Après calcul, on trouve que : = = Figure 20
La fréquence de coupure est: =
98
3

Figure 20
99
4

Figure 20
Si → On a une asymptote
Basse fréquence de pente +20 dB/Décade
≪ en - ∞
Si → +∞ On a une asymptote
Haute fréquence horizontale en + ∞
≫
→+∞
100
5

101
6

Figure 22 Courbe réelle et courbe asymptotique du gain
102
7

N.B:
Une autre
en fonction de la
fréquence f
Figure 23 Courbe réelle et courbe asymptotique du gain 103
8

Phase Interprétation
Basse fréquence Si → une asymptote horizontale à + vers - ∞
≪ = -0=
Haute fréquence Si → +∞ une asymptote horizontale à 0 vers + ∞
≫ = − =0
2 2
L’intersection entre les deux asymptotes
= (La pulsation de coupure)
104
9

105
10

N.B:
Une autre
représentation de la
phase en fonction de
la fréquence f

106
11

3-3 Composition de filtres d’ordre 1:
Très souvent une fonction de transfert peut se mettre sous la forme d’un produit ou d’un
rapport de fonctions de transfert d’ordre 1, comme :
par exemple:
On pose :
107
12

Avec
Gain (dB) de Gain (dB) de Gain (dB) de

Basse fréquence Si → Si → Si →
≪
Si → +∞ Si → +∞ Si → +∞
Haute fréquence
≫
N.B: La pulsation de coupure ω0 = ω1 pour H1 et = ω2 pour H2 108
13

Figure 25 Les asymptotes du diagramme de Bode pour le gain total

N.B: La courbe de H pour le gain est la somme des trois courbes de H0, H1 et H2 109
14

Avec
Phase de Phase de Phase de

Basse fréquence Si → Si → Si →
≪
Si → +∞ Si → +∞ Si → +∞
Haute fréquence
≫
N.B: La pulsation de coupure ω0 = ω1 pour H1 et = ω2 pour H2 110
15

Figure 26 Les asymptotes du diagramme de Bode pour le phase total

N.B: La courbe de H pour la phase est la somme des trois courbes de H0, H1 et H2 111
16

3-4 Filtre passe-bande d’ordre 2
Figure 27
Impédances du condensateur et de l’inductance: =

fréquence
Comportement Interrupteur fermé Interrupteur
de l’inductance ouvert Le circuit est un
Comportement Interrupteur ouvert Interrupteur filtre passe-bande
Tension vs =0 =0
112
1

b- Fonction de transfert : On applique le diviseur de tension
Figure 27
Forme canonique du filtre passe-bande d’ordre 2:
Le degré du dénominateur est égal à 2. Le filtre est donc un passe-bande du second ordre.
Cherchons Q , ω0 et H0 pour identifier la fonction de transfert à la forme canonique 113
2

b- Fonction de transfert :
Méthode 1 par identification:
Méthode 2 : On a H0 = 1. Si ω = ω0
Calcul de ω0
Calcul de Q
114
3

La pulsation de coupure pour laquelle ω = =

√ √
Poser =
Après calcul, on trouve deux pulsations de coupure ω1 et ω2. pour la démonstration
115
4

Pour un filtre passe-bande du deuxième ordre, on a toujours une résonance (ou le gain est max)
pour : ω = ω0
d- Diagramme de Bode :
On a une droite de pente

+20 dB par décade
On a une droite de pente

-20 dB par décade
Intersection des asymptotes:
Le point d’intersection a pour abscisse ω0 et pour ordonnée -20log Q
116
5

d- Diagramme de Bode : Pour un filtre passe-bande du deuxième ordre, on a toujours une

résonance pour ω = ω0
Figure 28- Diagramme

de Bode pour le gain
(Q =10)
117
6

3-4 Filtre passe-bande d’ordre 2 Q est appelé
d- Diagramme de Bode : facteur de qualité
du filtre
Si Q > 1, la courbe réelle se

situe au dessus des
asymptotes.
Si Q ≤ 1, la courbe réelle se
situe au
dessous des asymptotes
Plus le facteur qualité est

grand, plus la bande passante
est petite et plus le filtre est
sélectif.
Un filtre sélectif sert à
sélectionner une bande de
fréquences étroite 118
Figure 29- Diagramme de Bode pour le gain (Q = 0.1)
7

d- Diagramme de Bode :
Plus le facteur de qualité

augmente, plus la courbe se
rapproche du diagramme
de Bode asymptotique.
Figure 30- Diagramme de Bode pour la phase (Q = 0.1, 1 et 10) 119
8

3-5 Filtre coupe-bande d’ordre 2
Figure 31
Impédances du condensateur et de l’inductance: =

fréquence
Comportement Interrupteur fermé Interrupteur Le circuit est un
de l’inductance ouvert filtre coupe-bande
Comportement Interrupteur ouvert Interrupteur (réjecteur de bande)
Tension vs ≠0 ≠0 120
9

b- Fonction de transfert : On applique le diviseur de tension
Figure 31
On pose =
Forme canonique du filtre
coupe-bande d’ordre 2:
121
10

b- La réponse en gain :
Figure 31
Basse fréquence ≪ On a une asymptote
≪ = 0 dB horizontale en - ∞
Haute fréquence ≫ On a une asymptote avec
≫ = 0 dB horizontale en + ∞ =
= Si = On a une asymptote
→ −∞ verticale en - ∞
122
11

c- La bande de réjection :
La bande de réjection est l'ensemble des fréquences vérifiant : <

√2
123
12

d- Diagramme de Bode pour le gain :
Plus la valeur de du facteur de qualité est élevée, plus la largeur de la bande de réjection est petite.
On obtient donc comme réponse en gain suivant la valeur du facteur de qualité Q
Figure 32
124
13

e- Diagramme de Bode pour la phase :
Figure 33
125
14

4- Exemple de Filtre actif passe-bas du 2ème ordre
Le montage suivant utilise comme composant actif un

amplificateur opérationnel
1
H  j   K 0 2
   
La fonction de transfert d'un filtre passe-bas est : 1  2m. j  
0  0 
avec K0  
R4
R1
1
0 
R 3R 4C 2C5
1 1 1 1  C5
m     R 1R 4
2  R1 R 3 R 4 
 C2
126
1
Chapitre 4: Oscillateurs sinusoïdaux

1- Définition
Un oscillateur est un montage électronique permettant d’obtenir un signal alternatif à partir

de la tension continue des sources qui servent à polariser les composants actifs du montage.
Donc Un oscillateur est un montage autonome (pas de signal de commande) qui génère
spontanément un signal alternatif lors de la mise sous tension.
Dans un système électronique, l’oscillateur a souvent le rôle d’une source de référence de

tension, de fréquence ou de temps. Exemples : l’horloge d’un micro-ordinateur, la base de
temps d’un oscilloscope…etc.
Suivant la nature des signaux fournis, les oscillateurs se divisent en deux grandes familles :
– Les oscillateurs sinusoïdaux (ou harmoniques) qui fournissent un signal quasi-sinusoïdal

(oscillateurs quasi- sinusoïdaux).
– Les oscillateurs à relaxation qui produisent un signal non sinusoïdal (créneaux, dents de
scie…etc)
127
2

2- Oscillateurs sinusoïdaux à rétroaction
Un oscillateur comporte toujours un élément actif (circuit amplificateur) associé à circuit
passif (un filtre). L’élément actif est souvent un transistor bipolaire à effet de champ ou un
amplificateur opérationnel. Sa structure est celle d’un système bouclé dans lequel une fraction
du signal de sortie est ramenée à l’entrée pour assurer l’auto entretien des oscillations (principe
de contre réaction).
Ainsi, La structure d’un oscillateur peut se ramener à celle d’un système en boucle fermée
constitué par :
- Une chaîne directe ou d’action de fonction de transfert A(p) (avec p=jω opérateur de
Laplace).
- Une chaîne de retour ou de réaction de transmittance B(p).
- Un comparateur qui réalise la différence entre le signal d’entré et la partie du signal de sortie
réinjectée à l’entrée.
Figure 1 128
3

A partir de la figure 1, la fonction de transfert s’écrit:
Figure 1
Pour un oscillateur sinusoïdale, le signal d’entrée e = 0 (Figure 2)
Ainsi, nous obtenons la relation suivante:
Afin d’obtenir un signal en sortie S il faut que S(p)≠0, donc :
Figure 2
C’est le critère de BARKHAUSEN ou la condition d’auto-oscillation 129
4

C’est le critère de BARKHAUSEN ou la condition d’auto-oscillation

Au moment de l’oscillation on pose ω=ω0
Figure 2
130
5

Lorsque le système oscille, il existe à

sa sortie un signal sinusoïdal s(t) de
fréquence f0 et d’amplitude E.
A la fréquence f0 d’oscillation, l'amplification de

la chaîne directe compense l'atténuation du
quadripôle de réaction. Figure 3
A la fréquence f0 de l’oscillation , le déphasage

de la chaîne directe compense le déphasage du
quadripôle de réaction :
(Arg(A(jω0)) = - (Arg(B(jω0)). (avec ω0=2πf0)
131
6

Pratiquement, pour que l’oscillation puisse démarrer, il faut avoir, au moment de la mise sous
tension de l’oscillateur, une amplification un peu supérieure à l’atténuation du quadripôle de
réaction.
On pose:
C(p) = A(p).B(p) = -1
P = jω
Lors de l’oscillation
f = f0
Figure 4
132
7

Soit un système bouclé possédant une fréquence f0 à laquelle la condition de Barkausen est
vérifiée :
*A la mise sous tension de ce dispositif, l’oscillation ne démarre pas.
*Si on augmente un peu le gain de la chaîne directe, une sinusoïde d’amplitude croissante
apparaît en sortie.
*Lorsque le régime transitoire est terminé, son amplitude finit par se stabilisée.
Figure 5 133
8

Stabilisation de l’amplitude
* A la mise sous tension de l’oscillateur, les fluctuations dues à l’agitation thermique des
électrons provoquent le démarrage de l’oscillation à condition qu’il existe une fréquence f0 à
laquelle le déphasage total soit nul et l’amplification de la chaîne supérieure à 1.
* Lorsque l’amplitude augmente, l’amplificateur sort de son domaine linéaire et le signal est
forcément écrêté par l’étage d’amplification, ce qui conduit automatiquement à une diminution
de l’amplification qui sera ainsi ramenée à 1.
Figure 6
En petits signaux, l’amplification de boucle est Aux fortes amplitudes, l’amplification de boucle est
supérieure à 1, ce qui permet le démarrage de ramenée à 1 par l’écrêtage, ce qui permet l’entretien des
l’oscillateur oscillations. 134
9

3- Analyse des principaux types d’oscillateurs
3-1 Oscillateur à de pont de Wien
Chaine directe :
Chaine de retour :
Figure 7
135
10

3- Analyse des principaux types d’oscillateurs
3-1 Oscillateur à de pont de Wien
Condition d’oscillation :
On ferme l’interrupteur K
On obtiens ainsi une contre réaction
tension-tension
Figure 7
On trouve à la sortie un signal s(t) quasi sinusoïdal

(presque sinusoïdal), de fréquence f0, à
condition que R2 = 2R1.
136
11

3- Analyse des principaux types d’oscillateurs (Circuit à réaction positive)
3-1 Oscillateur à pont de Wien
Chaine directe :
Chaine de retour :
Figure 7
N.B: Pour un circuit à réaction positive, nous avons A(p)B(p) = 1

135
1

3-1 Oscillateur à pont de Wien
On obtiens ainsi une réaction positive
tension-tension
Figure 7
On trouve à la sortie un signal s(t) quasi sinusoïdal

(presque sinusoïdal), de fréquence f0, à
condition que R2 = 2R1.
136
2

3-2 Oscillateur de Colpitts
Chaine directe :
Figure 8
Chaine de retour :
137
3

3-2 Oscillateur de Colpitts
tension-tension V(p) = E(p)
Figure 8
On trouve à la sortie un signal s(t) quasi

sinusoïdal (presque sinusoïdal), de
fréquence fosc, à
condition que:
138
4

3-3 Oscillateur de Clapp
Chaine directe :
Figure 9
Chaine de retour :
139
5

3-3 Oscillateur de Clapp
Figure 9
140
6

3-4 Oscillateur de Hartley
Chaine directe :
Figure 10
Chaine de retour :
141
7

3-4 Oscillateur de Hartley
On obtiens ainsi une contre réaction
Figure 10
142
8

4- Oscillateur à résistance négative
4-1 Description
Un oscillateur à résistance négative est composé d’un
circuit résonnant RLC série ou parallèle et d’un dipôle
générateur simulant une résistance négative.
Figure 11
Dans un circuit RLC, il y a échange permanent d’énergie entre la bobine et le condensateur,

mais cette énergie décroît constamment à cause de la puissance dissipée par effet joule dans la
résistance. Le signal utile est une sinusoïde amortie, donc une pseudo sinusoïde et l’amplitude
de la tension est une fonction exponentielle décroissante du temps.
Pour avoir des oscillations d’amplitude constante il nous faut éviter la dissipation par effet
Joule d’une partie de l’énergie, c'est-à-dire ne pas avoir de résistance dans le montage.
143
9

4-2 Principe de fonctionnement
Pour avoir des oscillations d’amplitude constante il nous faut éviter la dissipation par effet
Joule d’une partie de l’énergie, c'est-à-dire ne pas avoir de résistance dans le montage.
>>> le générateur doit compenser les pertes du circuit résonnant en apportant une puissance
égale à la puissance dissipée.
Figure 11
Ce ci est possible en plaçant un dispositif qui présente un effet dit de résistance négative.
Un simple montage à base d’AO peut être assimilé à une résistance négative.
144
10

4-2 Principe de fonctionnement
Considérons le circuit suivant :
Figure 12
Si Rn = -R, on aura:
Une sinusoïde prend naissance
145
11

4-3 Réalisation d’une résistance négative:
Soit le dipôle à résistance négative de la Figure 13

(A.O fonctionnant en régime linéaire).
Calcul de l’impédance d’entrée :
Figure 13
Ainsi, on a réalisé un dipôle

à résistance négative
146
12

4-4 Exemple :
La bobine est Figure 14

caractérisé par: r et L
Avec Lω >> r A partir de (c) on a:
147
13

4-4 Exemple :
Pour une oscillation sinusoïdale
Figure 14
il y a saturation et dans le cas

contraire il n’y a pas d’oscillation
148
14
Chapitre 5: Transistor en commutation

1- Transistor :
Le transistor est un composant électronique qui est utilisé dans la plupart des circuits
électroniques (circuits logiques, amplificateur, stabilisateur de tension, modulation de signal,
etc.) aussi bien en basse qu'en haute tension.
Classification :
Transistor bipolaire : C’est un dispositif électronique à base de semi-conducteur dont le
principe de fonctionnement est basé sur deux jonctions PN, l'une en direct et l'autre en inverse.
Transistor à effet de champ : Contrairement au transistor bipolaire la grille agit par « effet de
champ » (d'où son nom) et non par passage d'un courant électrique. Parmi les transistors à effet
de champ (ou FET, pour Field Effect Transistor), on peut distinguer les familles suivantes :
Transistors MOSFET : ils utilisent les propriétés des structures Métal/Oxyde/Semi-conducteur;
Transistors JFET : ils utilisent les propriétés des jonctions PN.
Technologie hybride : L'IGBT, est un hybride bipolaire et de MOSFET, principalement utilisé

en électronique de puissance.
149
1

2- Exemple du transistor bipolaire :
Le transistor bipolaire est un composant électronique de la famille des transistors. Ce
composant est basé sur 2 jonctions PN, qui peuvent soit être placé pour former une jonction
NPN ou PNP. Pour faire simple sur l'utilité du composant, il est possible de spécifier que la
troisième 3 patte de ce tri-pôle (composant à 3 pattes) permet de contrôler le passage du
courant entre les 2 autres pattes.
NPN PNP
150
2

Tensions et courants :
En fonctionnement normal, le courant entre dans le transistor NPN par la base et le collecteur
et sort par l’émetteur. Avec la convention de signe choisie ci-dessus, les courants sont donc
positifs. La tension VCE est normalement positive.
Jonction Base - Emetteur : Le transistor est conçu pour être commandé par la jonction B-E :
Transistor bloqué Transistor passant

si le courant de base est nul, la jonction s’il y a un courant de base (dans le sens
B-E est bloquée. direct : iB > 0), le transistor est dit passant
Le courant de base est donc un courant de commande
151
3

Transistor bloqué :
Transistor passant :
Il existe alors deux régimes de fonctionnement :

Régime de saturation (transistor en commutation) : dans cet état le transistor possède 2 états :
bloqué ou passant. L'état est considéré comme bloqué lorsque le courant ne parcours plus le
composant. L'état est par ailleurs considéré comme passant lorsque le courant "saturé" circule entre
le collecteur et l'émetteur. A noter : ces 2 états distincts permettent d'appeler ce mode de
fonctionnement comme étant celui de l'état de commutation.
Régime linéaire : ce régime permet de laisser plus ou moins passer le courant à travers le
transistor. 152
4

Fonctionnement en régime linéaire :
153
5

Fonctionnement en régime de saturation :
Le transistor sera bloqué lorsque les jonctions "base-émetteur" et "base-collecteur" seront

polarisées en inverse. D'une façon pratique pour bloquer le transistor, il suffit d'annuler le
courant IB pour cela il faut appliquer entre la base et l'émetteur une tension inférieure au seuil
VBE=0,6V (parfois VBE=0,7V) pour le cas de notre schéma, il faut que VEB<0,6V.
154
6

Exemple d’application :
Transistor pour le control de

l’allumage d’une lampe
β = 100 ; UE prend 0V et 5V ; Lampe de 6V/1A
Etat 1 Etat 2
UE=0V donc iB=0 ; Transistor bloqué ; iC=0 ; Lampe UE = 5V donc iB= (5 - 0,6) /120 =37 mA
éteinte. Ce courant est suffisant pour saturer le transistor car :
le transistor se comporte comme un iB > iBsat = iC/β = 1 A /100 = 10 mA
interrupteur ouvert VCE = VCE sat ≈ 0,2 V.
Lampe allumée.
155
7

Un transistor fonctionne en régime de commutation quand son courant base est soit très faible
(transistor bloqué) soit très intense (transistor saturé).
Vis-à-vis du générateur et de la résistance de collecteur, le transistor saturé se comporte comme

un interrupteur fermé et le transistor bloqué comme un interrupteur ouvert.
Dans ce type de fonctionnement, la puissance dissipée dans le transistor P = VCE x Ic est

toujours faible.
La durée de la commutation entre les deux états dépend du temps nécessaire à l'écoulement des
porteurs en excès dans la base. Les transistors utilisés en commutation sont conçus pour que
cette durée soit la plus faible possible.
On définit généralement deux temps pour la commutation du transistor.

ton : temps de passage de l'état bloqué à l'état passant.
toff : temps de passage de l'état passant à l'état bloqué.
Ces temps sont faibles de l'ordre de ton= 60ns et toff = 450ns pour les transistor ordinaires
et ton< 20ns et toff < 40ns pour les transistor de commutation.
156
8
Chapitre 6: Les multivibrateurs

1- Généralités :
Les multivibrateurs sont des montages qui permettent de générer en sortie une tension
rectangulaire dont les niveaux hauts et bas sont plus ou moins stables.
En fonction de cette stabilité, on distingue :

• Les multivibrateurs astables.
• Les multivibrateurs monostables.
• Les multivibrateurs bistables
Les astables sont des autos-oscillateurs, car ils ne reçoivent aucune impulsion de l'extérieur
alors que les monostables et les bistables sont les oscillateurs de déclanchement.
Tout multivibrateur comporte obligatoirement les organes suivants :

• Un élément actif (le transistor, l'amplificateur opérationnel, les portes logiques etc.)
• Un organe qui accumule de l’énergie (le condensateur)
• Un organe qui dissipe de l’énergie (résistance)
En fonction de l'élément actif, on distingue les multivibrateurs à transistor, les multivibrateurs

à porte logiques et enfin les multivibrateurs à circuit intégré (NE555 ; 74121).
157
9

2- Les multivibrateurs astables:
Un multivibrateur astable ou horloge est un dispositif qui change d'état spontanément sans qu'il
soit nécessaire de lui appliquer une impulsion de commande.
Il délivre à sa sortie un signal rectangulaire caractérisé par sa période T et son rapport cyclique
D = ton/T avec ton: durée du niveau haut.
N.B: On calcul généralement le rapport cyclique en %

158
10

2-1 Les multivibrateurs astables à base des transistors:
Dans le multivibrateur astable, la sortie de chaque étage (le collecteur du transistor) est
reliée à l'entrée de l'autre (la base du transistor) par une liaison capacitive. Ce montage
étant un oscillateur ne nécessite pas de circuit de commande.
Les deux transistors sont couplés par deux Schéma du montage

condensateurs qui relient le collecteur de l'un à Vcc
la base de l'autre. C'est donc un montage à

réaction positive (borne (+) du condensateur
RB2 RB1
vers la base >> Figure 2). Rc1 Rc2
C1 C2
Les valeurs des résistances sont

choisies pour assurer la saturation T1 T2
complète des transistors :
RB1   Rc1 , de même RB2   Rc2
Figure 1 159
11

2-1 Les multivibrateurs astables à transistors:
On pose :
Vcc = 10V ; VBE1 = VBE2 = 0.7V
Rc1 = Rc2 ; RB1 = RB2
Figure 2
160
12

Figure 2
On suppose qu’au début les condensateurs sont déchargés au moment de la mise sous
tension.
les deux condensateurs se chargent rapidement à travers RC1 et RC2 et les jonctions "base-
émetteur".
Les deux transistors T1 et T2 tendent à se saturer mais l’un va se saturer avant l'autre
(dissymétrie des transistors). Supposons que se soit T1 qui se sature le premier.
161
13

Figure 2
Si T1 qui se sature le premier. Cela signifie que UCE1=0 l'armature positive de C1 est mise à
la masse et on a VC1+UBE2=0 ; UBE2= -VC1. Le transistor T2 se bloque, le condensateur
C2 va se charger jusqu'à la valeur VC2=10-0,7= 9,3V. Une fois C2 chargé, la saturation de
T1 est maintenue à travers RB1
162
14

Figure 2
Le condensateur C1 est lentement chargé en inverse à travers la résistance RB2 . La tension

VC1 passe d'une valeur positive à une valeur négative et va tendre vers -10V mais cette
tension ne va jamais atteindre cette valeur. Pour VC1= -0,7V, le transistor T2 va se mettre à
conduire et va se saturer, ceci va entraîne que VCE2=0 ; UBE1+VC2=0 ; UBE1=-VC2 et le
transistor T1 va se bloquer, le condensateur C1 va se charger rapidement jusqu'à la valeur
de 9,3V. Une fois C1 chargé, la saturation de T2 est maintenue à travers RB2.
163
15

Figure 2
Le condensateur C2 est lentement chargé en inverse à travers RB1. La tension VC2 passe
d'une valeur positive à une valeur négative, lorsque VC2 = -0,7V. T1 va se remettre à
conduire et le cycle recommence.
164
16

Figure 2
165
17

Les sorties sont situées au niveau du collecteur de

T1 et de T2. Si on néglige les temps de montée, le
signal de sortie produit par le multivibrateur est un
signal carré.
166
18

La tension aux bornes d'un condensateur (C2 par
exemple) avec une charge initiale non nulle est
donnée par :
Nous remplaçons les variables de l’équation par:
L’équation devient:
Ainsi:
Figure 2 167
19

2- Les multivibrateurs astables :
2-1 Les multivibrateurs astables à transistors :
Alors que:
Ainsi, l’expression du t devient:
Les branches RC utilisées sont respectivement:

RB1.C2 et RB2.C1
Figure 2 168
20

2-2 Les multivibrateurs astables à ampli opérationnel :
L’ A.O fonctionne en commutation :

Vs = + Vsat ou – Vsat
N.B: La réaction sur l’entrée + est plus forte que la
réaction sur l’entrée -.
Pas de tension extérieure injectée sur l’entrée.
Le signal de sortie Vs est un signal rectangulaire qui

dépend de R1, C, R2 et R3.
Figure 3
En régime de saturation:
169
21

2-2 Les multivibrateurs astables à ampli opérationnel :
Exemple :
Figure 3
170
22

2-3 Multivibrateur astable à base du circuit NE555 :
Structure interne du NE555
Figure 4: Structure interne du NE555

171
1

Structure interne du NE555
Vcc entre 4V jusqu’à 16V.
Is jusqu’à 200mA.
compatible avec les circuits TTL (5V) et CMOS (3 – 18V).
Fréquence maximale : 2 MHz
Figure 5
172
2

La broche 2 est reliée à l'entrée inverseuse du

comparateur A2, alors que l'entrée non inverseuse de
A2 donne une tension de référence égale à 1/3Vcc.
Lorsque e+2 > e-2 la sortie du comparateur passe au

niveau haut et l’entrée S de la bascule est mise à 1.
Si e-2 > e+2 la sortie du comparateur reste au niveau
bas.
La broche 6 est reliée à l'entrée non inverseuse du

comparateur A1 alors que l'entrée inverseuse sert de
tension de référence et on a 2Vcc/3.
Lorsque e+1 > e-1 la sortie du comparateur passe au

Figure 5
niveau haut et et l’entrée S de la bascule est mise à 0.
173
3

La broche 7 est reliée au collecteur d'un transistor

commandé par la tension de sortie Qbarre (Qbarre: Q
barre) de la bascule RS.
Pour Qbarre=0, le transistor est bloqué et le circuit de

sortie du transistor est ouvert.
Pour Qbarre=1 le transistor est saturé et le circuit de

sortie se comporte comme un court-circuit, c'est sur
cette broche que sera raccordé les condensateurs
utilisés dans les applications du NE555.
La broche 4 constitue la remise à 0 de la bascule.

Elle a la priorité sur toutes les autres entrées.
Figure 5
La broche 5 est souvent inutilisée, la broche 3 est la
sortie.
174
4

Principe de fonctionnement
Figure 6
175
5

Nous nous plaçons en régime établi

(permanant), le condensateur subit une
succession de charge et de décharge
évoluant entre VCC/3 et 2VCC/3.
Lorsque Q=1 ; Qbarre=0, le transistor est
bloqué et le condensateur se charge jusqu'à
la valeur de 2VCC/3 à travers les résistances
RA et RB. Lorsque la tension VC veut
dépasser 2VCC/3, la sortie du comparateur
A1 passe à "1" et entraîne Q=0 et Qbarre=1, le
transistor se sature et la broche "7" sera mise
à la masse. Le condensateur va se décharger
à travers RB jusqu'à VCC/3. Lorsque VC veut
aller en déla de VCC/3, le comparateur
A2 passe à 1. Et fait basculer Q=1 et Qbarre=0 Figure 6
et le cycle recommence.
176
6

Figure 7
177
7

Début de
Figure 8 178
8

Début de
Figure 9 179
9

Début de
Figure 10 180
10

Début de
Figure 11 181
11

Début de
Figure 12 182
12

Début de
Figure 13 183
13

Figure 14 184
14

Ton = Ta = 0.7 (RA + RB)C Figure 15

185
15

Toff = Tb = 0.7RB C Figure 16

186
16

Figure 17
T = T1 + T2 = Ta + Tb = 0,7(RA+2RB)C
187
17

RA RB
i
Vc
Vcc
Circuit de charge
i
RB C Vc
Figure 17
T = T1 + T2 = Ta + Tb = 0,7(RA+2RB)C
Circuit de décharge
188
18

RA RB
i
Vc
Vcc
Circuit de charge
Figure 17
Nous avons = + + ⇒ = + +
Donc =τ + avec 1 = (RA +RB) C . C’est une équation différentielle du 1er ordre dont la solution est de la
forme ( )= +
Vc(0) = A+B = Vcc/3 ; lim ( )= = ⇒ B= Vcc/3- Vcc = -2Vcc/3 Donc = 1−
→
A partir de cette équation, on déduit la durée Ton qui correspond à Vs = +Vcc. Pour calculer cette durée Ton=Ta , on pose
l’équation : Vc(t) = 2Vcc/3
⇒ Ton=Ta = 1Ln2 = 0.7 (RA + RB)C

189
19

i
RB C Vc
Circuit de décharge
Figure 17
Nous avons + =0 ⇒ + =0 La solution est de la forme : = avec 2 = R BC
0 = =2 ⇒ = 2
Calcul de Toff =Tb : durée qui correspond à Vs = 0
On obtient cette durée avec l’équation suivante : = 2 =
⇒Donc t = 2Ln2 ⇒ Toff = Tb = 0.7RB C
La période de la tension de sortie est donnée par :
T = TON + TOFF = 0.7(RA+2RB) C

190
20

3- Les multivibrateurs monostables :
3-1 Définitions:
C'est un circuit ou montage qui possède 2 états (un état stable et un état instable), celui-ci étant
à l'état stable une impulsion de commande ou de déclenchement le fait passer à l'état instable.
La durée T de cet état instable est indépendante de la forme et de l'intensité de l'impulsion de

commande mais dépend plutôt d'un réseau RC.
Le monostable réalise une fonction de temporisation utilisée chaque fois que l'on souhaite
déclencher un dispositif avec retardement.
Suivant les montages ou les besoins de temporisation, la temporisation peut aller de quelques
micros secondes à quelques heures.
191
21

3-2 Multivibrateur monostable à base du transistor :
Le monostable possède sensiblement la même structure que le multivibrateur astable (Voir

Figure 1). Il y a simplement remplacement d'une liaison capacitive par une liaison résistive.
Dans l'état initial, le transistor T1 est bloqué et T2 est saturé.
Vcc
Rc1 RB2
Rc2
C RB1
T1 T2
Vs
Ve
Figure 18
192
22

En absence de l'impulsion de déclenchement durant

l'état stable, le transistor T2 est saturé, la saturation
de T2 entraîne le blocage de T1 car le colleteur du
deuxième transistor est mise à la masse. Le
condensateur C se charge rapidement à travers
RC1 à une valeur VC=VCC-VBE=9,3V. La saturation
de T2 est maintenue à travers la résistance RB2
Figure 19
193
23

Lorsqu'on applique une impulsion d'amplitude

suffisante à la base de T1, le transistor T1 se sature
et la saturation de T1 bloque T2, car le collecteur de
T1 est mise à la masse et on aura VC+VBE2=0. La
saturation de T1 est maintenue après la disparition
de l'impulsion à travers les résistances RC2 et RB1.
Le condensateur C va se charger en sens inverse à
travers RB2. La tension VC va donc passer d'une
valeur positive à une valeur négative.
Lorsque VC sera égale à -0,7V ; VBE2=0,7V, le
transistor T1 sera de nouveau bloqué, le système
revient à son état initial. T=0,7RB2C
N.B: Les temporisations pour les monostables à

travers le transistor sont limitées à quelques
dizaines de seconde. Figure 19
194
24

Figure 19
195
25

3-3 Multivibrateur monostable à base du NE 555:
Figure 20
196
26

Qbarre=0 T bloqué, C se charge
Qbarre=1 T saturé, C se décharge.
Etude de l'état stable:

A t=t0, le condensateur C est complètement déchargé,
VC=0, Ve=VCC et S=0; R=0, le transistor étant saturé
Qbarre=1 et Q=0
Etude de l'état instable:

A t=t1 on applique une impulsion Ve=0V ; S=1 et R=0 ;
Q=1 et Qbarre=0. Le transistor se bloque, le condensateur
se charge à travers R. Après la disparition de l'impulsion
à l'instant t=t2 on aura Ve=VCC ; S=0 R=0 d'où Q=1 et
Qbarre=0, le transistor reste bloqué. L'état instable va
prendre fin lorsque Vc = 2VCC/3
Etude de l'état de récupération:

A t=t3 on a VC est légèrement supérieure à 2VCC/3 ainsi
R=1 et S=0 Q=0 et Qbarre=1, le transistor se sature et la Figure 21
patte 7 est mise à la masse, le condensateur se retrouve
en court-circuit et se décharge donc très rapidement et
on se retrouve à l'état initial.
197
27

Figure 22
Application : Générateur de dents de scie

198
28

Lorsque le transistor de décharge se bloque, le

condensateur se charge et la tension du condensateur
évolue dans la maille représentée par la fig ci dessous.
R
i
Vc
Vcc
Figure 23
Nous avons = + ⇒ = +
Donc = + qui admet une solution de la forme ( ) = +
Vc(0) = A +B = 0 ⇒ A = -B ; lim = = donc B = - Vcc
→
Donc = (1 − )
La durée de l’impulsion de sortie est donnée par la relation :
= 1− =2 ⇒ = 1.1
3
donc la largeur de l’impulsion de sortie du monostable est : t = 1.1 RC
199
29

4- Les multivibrateurs bistables :
4-1 Multivibrateur bistable à base du transistor :
C'est un système qui possède deux états stables. On passe d'un état à l'autre par l'action d'une impulsion
de déclenchement. Les multivibrateurs bistables sont très utilisés dans les calculatrices, ils jouent le rôle
de relais à 2 positions.
Au début en absence d'une impulsion de

déclenchement, un transistor est bloqué et l'autre
saturé. Supposons que T1 soit bloqué et T2 saturé.
A l'instant t1 on applique la première impulsion, le

transistor T1 se sature, ce qui met le collecteur de T1 à
la masse et entraîne le blocage de T2.
Après la disparition de l'impulsion à l'instant t2, la

saturation de T1 est maintenue à travers RC2 et RB1. La
tension VS est sensiblement égale à VCC. A l'instant
t=t3 on applique une impulsion négative à la base de
t1. Le transistor T1 se bloque et le blocage de
T1 entraîne la saturation de T2. Après la disparition de
l'impulsion, la saturation de T2 est maintenue travers Figure 24
RC1 et RB2. La sortie VS=0
200
30

4- Les multivibrateurs bistables :
4-1 Multivibrateur bistable à base du transistor :
Figure 25
201
31

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EST Mèknes - Cour Electronique de fonction - Pr. A.

Les amplificateurs opérationnels

1- L’Amplificateur Opérationnel (A.O.)

Exemple: µA741 (Texas Instruments)

Amplificateur opérationnel (A.O)

Deux broches d’alimentation:

Remarque: DIL Dual Inline Package 2

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-2- Structure interne

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-2- Structure interne

Amplificateur opérationnel (A.O)

Figure 5 : Symbole européen Figure 6 : Symbole américaine

Figure 7 : Notation simplifiée

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-4- Schéma équivalent en petit signaux

Figure 8 : A.O sous forme d’un quadripôle 6

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-4- Schéma équivalent en petit signaux

Une impédance de sortie nulle ZS = 0

Un gain (en boucle ouverte) A0 = ∞

Figure 8 : A.O sous forme d’un quadripôle

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-4- Schéma équivalent en petit signaux

A.O réel (exemple):

Une impédance de sortie de l’ordre de

Un gain (en boucle ouverte) de l’ordre de

Bande passante de l’ordre de 100MHz

Figure 8 : A.O sous forme d’un quadripôle

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-5- Caractéristique de transfert Vs( ε)

Zone de saturation haute

Zone de saturation basse

Remarque: si Vcc± = ±15 V : Vsat± est de l’ordre de ±14 V.

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-5- Caractéristique de transfert Vs( ε)

>>>>> L’amplificateur fonctionne en régime linéaire

│ ε │ > Vsat/A0  l’A.O est saturé ε > Vsat/A0  Vs = +Vsat

ε < -Vsat/A0  Vs = -Vsat

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-5- Caractéristique de transfert Vs( ε)

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-6- Réaction positive et contre-réaction

Une contre-réaction assure un fonctionnement linéaire de l’A.O. : ε ≈ 0 V

Exemple: Montage suiveur

Loi des branches :

Figure 12 : Montage suiveur

Une réaction positive provoque la saturation de l’A.O.

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-7- L’A.O. en régime linéaire

Par définition, l’amplification en tension est :

Par définition, le gain en tension est :

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-7- L’A.O. en régime linéaire

1-7- 1- Etude statique

Si VE1 = VE2 → VS = A (VE1 – VE2)

En réalité VS = A (VE1 – VE2 – Voffset)

La tension Voffset est la tension à appliquer entre

Amplificateur opérationnel (A.O)

1-7- L’A.O. en régime linéaire

1-7- 1- Etude statique

B) Courant de polarisation IP et courant offset Ioffset

On dispose à l'étage d'entrée de l'A.O de deux transistors