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Travail d’Etude et de

Recherche :

Altération des fonctions exécutives et de la


cognition sociale dans le cadre du trouble
d’usage de l’alcool

Clement FARRUDJA
N° ETUDIANT : 21420776
Diplôme : Master Psychologie clinique,
psychopathologie et psychologie de la santé –
mention psychothérapies

Enseignant-référent : Mr Gierski F.,


Maître de Conférences des universités
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Travail d’Etude et de Recherche – LHF185TE
Sommaire

Cadre théorique .................................................................................................................... 3

Problématique .................................................................................................................... 12

Hypothèses .......................................................................................................................... 13

Bibliographie ...................................................................................................................... 14

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1. Cadre théorique

En 2017, 85.7% des adolescents de 17 ans déclaraient avoir déjà bu de l’alcool, 8.4% le
faisant de façon régulièrement ; et près de la moitié d’entre eux (44%) avaient déjà connu
l’ivresse, celle-ci arrivant pour la première fois en moyenne à l’âge de 15 ans (Philippon et al.,
2019). Par ailleurs, les données du baromètre de santé 2017 de l’INSERM montrent que près
de 10% de la population adulte française consomme de façon quotidienne de l’alcool (15.2%
pour les hommes, 5.1% pour les femmes). Bien que généralement sollicité dans un cadre festif,
la consommation d’alcool entraine également des conséquences néfastes avec pour l’année
2009 plus de 49.000 décès liés à l’alcool chez les plus de 15 ans (Guérin et al, 2013) et ce
notamment chez les hommes (75% des 49000 décès) faisant ainsi de la consommation d’alcool
la deuxième cause de mortalité prématurée en France (Bonaldi et Hill, 2019). En effet, la
consommation d’alcool est responsable de 22% des décès chez les 15-34 ans, 18% chez les 35-
64 ans et un peu moins de 7% chez les plus de 65 ans (Guérin et al, 2013). Cette dernière
engendre également d’importantes conséquences sociales avec pour l’année 2013 un nombre
de 111 550 condamnations pour conduite en état alcoolique représentant ainsi une
condamnation sur cinq pour délit de la justice française (Chambaz, 2017 depuis OFDT, 2017).

L’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) déclare dans son
rapport publié en 2017 (OFDT – Juin 2017) que 8% des 18-75 ans soit 3.4 millions d’individus
présentent un pattern de consommation à risque. Cet usage à risque peut entraîner à court ou
long terme des conséquences négatives (Raistrick, Heather et Godfrey, 2006 depuis Société
Française d’Alcoologie, 2015) ; et peut se manifester au travers d’une consommation chronique
ou bien au travers d’une consommation ponctuelle et excessive (i.e. binge-drinking). Ses
conséquences négatives dépendent des quantités absorbées, des modalités d’usage et de
nombreux facteurs environnementaux et individuels. Contrairement à l’usage à risque, le
trouble d’usage de l’alcool (TUAL) se caractérise par la présence de symptômes et non un
niveau de consommation et se définit par « un ensemble de symptômes cognitifs,
comportementaux et physiologiques, indiquant que le sujet continue à consommer de l’alcool
malgré des problèmes significatifs liés à cette consommation » (Société Française
d’Alcoologie, 2015). Avec en 2012 plus de 580.000 séjours hospitaliers faisant suite une
consommation d’alcool problématique, le TUAL constitue la première cause d’hospitalisation
en France (Paille et Reynaud, 2015) démontrant ainsi le sérieux problème de santé public que
celui-ci constitue.

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En effet, la consommation d’alcool induit une importante toxicité pour l’ensemble de
l’organisme, certaines pathologies pouvant être exclusivement attribuable à l’alcool comme par
exemple la cirrhose alcoolique, certains cancers ou bien encore certaines atteintes
neurologiques comme le syndrome de Korsakoff (Bonaldi et Hill, 2019). Par ailleurs, de par la
toxicité engendrée par une consommation d’alcool problématique, environ 80% des personnes
présentant un TUAL possèdent des déficits cognitifs (Wade et al., 2013) de par des altérations
cérébrales aussi bien structurelles et fonctionnelles. Il existe au sein de ces déficits cognitifs
une certaine hétérogénéité de par les parcours dynamiques et les patterns de consommation lié
au TUAL, bien que le nombre d’année de consommation ainsi que la durée d’abstinence
apparaissent comme les deux facteurs principaux permettant de prédire l’altération des
fonctions cognitives (Stavro et al., 2013).

Pendant longtemps, les déficits cognitifs associés au TUAL ont été interprété au travers
de l’hypothèse du lobe frontal soutenant l’idée d’une vulnérabilité spécifique du cortex
préfrontal aux effets toxiques de l’alcool (Parsons, 1994). Cependant, cette hypothèse se révèle
aujourd’hui incomplète. En effet, bien que les changements neuroanatomiques soient plus
prononcés dans les régions du lobe frontale (Oscar-Berman et al., 2004) avec l’observation
d’atrophie de matière grise au niveau des lobes frontaux (Oscar-Berman et al., 2009) et une
modification de l’activité fonctionnelle (Sullivan et al., 2010) ; d’autres études montrent
également des atrophies du systèmes limbique avec une altération structurelle de l’hippocampe
et de l’amygdale (Oscar-Berman et al., 2004 ; Oscar-Berman et al., 2009) mais aussi du cervelet
(Oscar-Berman et Marinkovic, 2007). Ces résultats supportent ainsi l’hypothèse de déficits
cognitifs diffus dans le cadre du TUAL (Stavro et al., 2013).

Ces déficits cognitifs sont sous-tendus par l’altération des réseaux neuronaux
précédemment cités bien qu’il apparaisse dans le cadre du TUAL une réorganisation
fonctionnelle de ces-derniers de façon à compenser les déficits cognitifs (Pfefferbaum et al.,
2001). On observe dans le TUAL un déficit cognitif global, avec notamment une altération de
l’attention, de la mémoire et des fonctions exécutives (Oscar-Berman et al., 2014 ; Le Berre et
al., 2017) mais également de la vitesse de traitement, des capacités visuo-spatiales, de la fluence
verbale, la résolution de problèmes ainsi que de l’apprentissage (Uekermann et al., 2003 ;
Davies et al., 2005 ; Pitel et al., 2009). Les fonctions exécutives renvoient à « des processus
cognitifs impliqués dans la régulation personnelle et nous permettant de planifier, contrôler et
gérer nos comportements dirigés vers un but de façon adapté en réponse à des situations
quotidiennes ou nouvelles » (Alvarez & Emory, 2006). Bien que l’ensemble des fonctions

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exécutives semblent altérer dans le cadre du TUAL (Le Berre et al., 2017), certaines études
mettent en avant le fait que l’inhibition (Le Berre et al., 2012), la capacité de mise à jour et de
déduction de règles (Noel et al., 2012) et la flexibilité mentale (Zinn et al., 2004) soient
particulièrement touchées.

Cependant, la plupart des tâches standardisées utilisées dans le cadre de l’évaluation des
fonctions exécutives sont multidimensionnelle évaluant ainsi plusieurs fonctions exécutives à
la fois (i.e. Tâche de Stroop pour l’inhibition dans Le Berre et al., 2012 ; N-Back Task pour la
mise à jour dans Noel et al., 2012 ; TMT-B pour la flexibilité mentale dans Zinn et al., 2004).
Cela nécessitant de fait la réalisation de plusieurs tests de façon à cibler plus précisément les
déficits. Le modèle de Miyake et al. (2000) propose de subdiviser les fonctions exécutives en
trois sous-composants : (1) la flexibilité mentale, renvoyant à notre capacité de transférer nos
ressources cognitives d’un objet ou d’une tâche à un(e) autre de façon alternée, (2) la mise à
jour, renvoyant à notre capacité de faire le tri parmi les éléments présents au sein de notre
mémoire de travail afin de ne sélectionner que ceux jugés pertinents dans la situation, (3)
l’inhibition, renvoyant à notre capacité à contenir une réponse automatique ou dominante non
pertinente ou non souhaitée dans le contexte. Chacun de ces sous-groupes pouvant être évalué
par un test spécifique, Brion et al. (2017) mettent en avant un déficit à l’ensemble des sous-
groupes au sein du TUAL ; démontrant ainsi la présence d’un pattern de déficit du
fonctionnement exécutif global dans celui-ci. Ainsi, l’incapacité des personnes souffrant d’un
TUAL à faire des choix adaptés dans leur vie de tous les jours pourrait être sous-tendu non pas
uniquement par un défaut d’inhibition, mais par un ensemble de dysfonctionnement exécutif
réduisant leurs capacités à inhiber de mauvaises réponses comportementales (déficit en
inhibition), à prendre en compte de nouvelles informations pertinentes (déficit en mise à jour)
mais également à adapter leur comportement en fonction de leur environnement (déficit en
flexibilité mentale) (Brion et al., 2017). Ces dysfonctionnements exécutifs perturbent également
des processus plus élevés comme la prise de décision, amenant de fait les individus à prendre
des décisions risqués ou non adaptés en faveur d’une récompense immédiate sans prendre en
considération les conséquences négatives qui feront suite à la consommation excessive d’alcool
(Noel et al., 2010).

De par le fait que les fonctions exécutives soient indispensables au bon fonctionnement
de la mémoire et ce notamment lorsqu’on manipule des informations ou lorsqu’on cherche à
les retrouver (Torralva et al., 2011) il n’est pas étonnant de voir que le TUAL est également
associé à des troubles mnésiques. On observe ainsi des déficits en mémoire épisodique (Le

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Berre et al., 2010) et ce sur les processus d’encodage et de récupération (Pitel et al., 2007), en
mémoire de travail (Chanraud et al., 2007), en mémoire sémantique (D’Argembeau et al.,
2006), en apprentissage procédurale (Le Berre et al., 2010) ainsi qu’en mémoire
autobiographique (Nandrino et al., 2016). Il apparait cependant dans le TUAL une tendance des
individus à surestimer leurs capacités mnésiques (Le Berre et al., 2010 ; Le Berre et al., 2016)
tout en sous-estimant les conséquences de leur consommation excessive d’alcool sur leurs
sphères physique, psychologique et social. Ce manque d’insight quant à leurs performances
mnésiques ainsi que pour les conséquences de leur consommation laisse soutient l’idée d’une
anosognosie (Le Berre et Sullivan, 2016) accompagnant les déficits en métacognition présent
dans le TUAL (Oscar-Berman et al., 2014). En effet, les déficits en mise à jour couplés aux
déficits en mémoire autobiographique présents dans le TUAL amènerait les individus à
difficilement mettre à jour l’information quant à leurs capacités mnésiques, ces derniers basant
leurs prédictions vis-à-vis de leurs performances sur des perceptions d’eux dépassés les
amenant ainsi à penser leurs capacités équivalentes à celles antérieures (Oscar-Berman et al.,
2014).

De nombreuses études s’intéressant à l’altération du fonctionnement cognitif se sont


également intéressées à la persistance des effets délétères de l’alcool sur les capacités cognitives
en fonction de la durée d’abstinence. Il apparait ainsi dans la littérature certaine études mettant
en avant la diminution des déficits en flexibilité mentale (Pitel et al., 2009), en attention (Loeber
et al., 2010) et en mémoire de travail (Fein et al., 2006) après une période d’abstinence de 1an
minimum (Rosenbloom et al., 2005 ; Stavro et al., 2013) démontrant ainsi la possibilité d’une
récupération cognitive en cas de longue abstinence. Cette récupération pouvant être influencé
par l’âge (Munro et al., 2000) mais aussi par le nombre de période d’abstinence (Loeber et al.,
2010). Cependant, des travaux plus récents mettent en avant une amélioration des capacités en
mémoire de travail et en flexibilité mentale après seulement 3 mois d’abstinence (Kaur et al.,
2020). Ces différents résultats démontrent donc la nature non-irréversible des déficits cognitifs
bien que les individus ne récupèrent pas nécessairement leurs capacités initiales (Stavro et al.,
2013). Par ailleurs, on observe en cas d’abstinence dans le TUAL des phénomènes de
compensation au travers la sollicitation de circuits inhabituel dans l’accomplissement de
certaines tâches typiquement déficitaires (Chanraud et al., 2007 ; Oscar-Berman et Marinkovic,
2007) avec des performances normalisées mais nécessitant un temps supplémentaire pour la
réalisation de la tâche (Sullivan et Pfefferbaum, 2005).

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Dans la littérature, les déficits cognitifs dans le cadre du TUAL ont été associé avec un
fonctionnement social pauvre (Moriyama et al., 2002). En effet, le TUAL est associé avec des
déficits dans les interactions sociales (Frith, 2008 ; Kornreich et al., 2011) et une tendance à la
distanciation sociale (Thompson et al., 2010) de par son impact sur les processus
psychologiques normaux et l’engagement dans la société des individus (Oscar-Berman et
Marinkovic, 2007). Ainsi, de nombreuses études mettent en avant un déficit en cognition sociale
dans le TUAL (Kornreich et al., 2011 ; Le Berre, 2019). La cognition sociale fait référence aux
processus contribuant à la perception et à la compréhension de notre environnement social en
se basant sur notre capacité à construire des représentations de nos relations avec autrui au
travers des processus nous permettant de gérer nos comportements sociaux (Adolph, 2001).
Parmi ces processus nous retrouvons la théorie de l’esprit.

La théorie de l’esprit correspond à la capacité d’attribuer des états mentaux à soi ou à


autrui, ainsi que de comprendre la différence de point de vue qu’il existe entre nous et autrui
(Premack et Woodruff, 1978) nous permettant ainsi de prédire, anticiper et interpréter les
comportements des autres et ainsi adapter notre comportement de façon à développer des
interactions sociales appropriées (Frith & Frith, 1999). Au sein de la théorie de l’esprit, on peut
distinguer : « des processus de bas niveau relativement automatiques et inconscients mais peu
flexibles et des processus de plus haut niveau, contrôlés, conscients mais flexibles » (Frith,
2008 depuis Le Petit et al., 2019). On retrouve ainsi des processus de bas niveau nous
permettant de percevoir et de décoder les états émotionnels d’autrui à partir de leur regard, de
leur posture et de leur prosodie ainsi que des processus plus complexes où nous sommes amenés
à manipuler nos différentes représentations tout en inhibant notre propre perspective (Le Petit
et al., 2019). La théorie de l’esprit peut être divisée en deux composantes, une composante
cognitive renvoyant au fait d’attribuer des pensées, des croyances ou des attentions à autrui
ainsi qu’une composante émotionnelle renvoyant au fait d’attribuer des états affectifs, des
sentiments et des émotions à autrui (Shamay-Tsoory et al., 2007). Cette théorie de l’esprit
apparaît déficitaire au sein du TUAL (Uekermann et Daum, 2008 ; Bora et Zorlu, 2017 ;
Maurage et al., 2016) y compris pour les individus récemment sevrés (Uekermann et al., 2007 ;
Maurage et al., 2015). Par ailleurs, de récents travaux mettent en avant un déficit de la
composante émotionnelle de la théorie de l’esprit dans le TUAL avec une préservation de la
composante cognitive (Bosco et al., 2014 ; Maurage et al., 2016). Ce déficit apparait influencé
par le nombre d’années de consommation ainsi que le nombre d’unité d’alcool consommé

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démontrant ainsi le lien entre les dimensions cliniques du TUAL et les capacités en théorie de
l’esprit (Maurage et al., 2015 ; Cox et al., 2018).

Ce déficit en théorie de l’esprit s’explique en partie par l’altération de processus de bas


niveau la composant, comme par exemple la reconnaissance émotionnelle. En effet, des déficits
dans le décodage des expressions faciales émotionnelles qu’elles soient basiques ou complexes
ont systématiquement été reporté dans le TUAL (Kornreich et al., 2001 ; Uekermann et Daum,
2008 ; Maurage et al., 2008 ; Kornreich et al., 2013). Ce déficit s’observe notamment pour les
émotions négatives et plus spécifiquement la colère et le dégout (Kornreich et al., 2003 ;
D’Hondt et al., 2014 ; Bora et Zorlu, 2017) là où la reconnaissance d’émotions positives semble
préservée (Kornreich et al., 2013 ; Bora et Zorlu, 2017). Ces difficultés à percevoir et interpréter
de façon correcte les émotions s’observe également à partir de la perception de la posture
physique (Maurage et al., 2009) ainsi que de la prosodie d’autrui (Monnot et al., 2001 ;
Kornreich et al., 2013). Il est toutefois nécessaire de préciser que ce défit en reconnaissance
émotionnel ne provient pas d’un déficit visuel ou bien d’un déficit en reconnaissance faciale
(Kornreich et al., 2007).

Ces capacités d’identification émotionnelles apparaissent nécessaires pour développer


des relations interpersonnelles de par leur capacité à identifier rapidement les affects d’autrui
afin d’adopter des comportements adaptés en conséquence (D’Hondt et al., 2014). Par exemple,
l’interprétation erronée d’expressions faciales émotionnelles négatives peut amener les
individus à interpréter une grimace comme un signe d’agression (Kornreich et al., 2002). Il
apparait également dans la littérature que le TUAL est significativement associé à l’alexithymie
(Le Berre, 2019). L’alexithymie correspondant à la difficulté d’identifier ses émotions
personnelles et de les décrire à autrui (Taylor, Bagby et Parker, 1997 depuis Le Berre, 2019).
Ces déficits sont ainsi mis en lien avec une baisse de la qualité des interactions sociales dans le
TUAL (Kornreich et al., 2002 ; Uekermann et al., 2005) au travers la mise en place de
problèmes interpersonnels (Kornreich et al., 2002). Par ailleurs, la littérature met également en
avant l’altération de processus plus complexes mis en jeux dans la théorie de l’esprit comme
par exemple la compréhension de l’humour et de l’ironie (Uekermann et al., 2007). En effet,
ces processus demandent de comprendre le décalage entre ce qui est dit et le contexte dans
lequel cela est dit nécessitant ainsi la mise en commun de processus altéré dans le TUAL tels
que les capacités de reconnaissances émotionnelles ainsi que l’attribution d’intentionnalité (Le
Petit et al., 2019).

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Le TUAL est également associé à des déficits en empathie (Maurage et al., 2011) bien
que les individus n’aient pas conscience de leurs capacités réduites (Thoma et al., 2013). Cette
observation soutient l’idée d’un manque d’insight et d’une anosognosie (Le Berre et Sullivan,
2016) vis-à-vis des déficits cognitifs accompagnant le TUAL. L’empathie renvoie à la capacité
de comprendre et ressentir ce que les autres ressentent sans confondre notre ressentit et le leur
(Decety et Lamm, 2006). L’empathie est comme la théorie de l’esprit composée d’une
composante cognitive renvoyant à la capacité de comprendre le point de vue d’autrui tout en
gardant une distinction entre nous et lui ainsi que d’une composante émotionnelle où l’on
partage l’expérience émotionnelle d’autrui (Shamay-Tsoory et al., 2004 ; Reniers et al., 2011).
De récentes études ont mis en avant le fait que le déficit en empathie s’observe notamment sur
sa composante affective là où la composante cognitive apparaisse relativement préservée
(Maurage et al., 2011). Cette distinction est similaire à celle observable dans le cadre des
déficits en théorie de l’esprit où seule une altération de la composante émotionnelle est
rapportée, soutenant ainsi l’hypothèse d’un processus de décryptage émotionnel perturbé dans
le cas de trouble d’usage de substances et non de façon spécifique au TUAL (Marinkovic et al.,
2009 ; Maurage et al., 2011 ; D’Hondt et al., 2014).Ce déficit en empathie affective altère la
capacité des individus à répondre de façon appropriée aux émotions d’autrui, complexifiant de
fait les relations interpersonnels et favorisant ainsi l’isolement social comme stratégie de coping
inadaptée (Le Berre, 2019).

Une consommation chronique d’alcool telle que dans le TUAL amène à des
changements structurels au sein des régions corticales et striatales jouant un rôle dans la
cognition sociale et la régulation émotionnelle (Abernathy et al., 2010). En effet, des altérations
au niveau des réseaux impliqués dans les processus émotionnels sont associé à des déficits en
cognition social dans le TUAL (Salloum et al., 2007). Il apparait ainsi dans la littérature un lien
entre les déficits en reconnaissance des expressions faciales émotionnelles et des différences
structurelles et fonctionnelles au niveau des régions du cortex préfrontal, des régions limbiques
comme l’hippocampe et l’amygdale, mais aussi de l’insula (Marinkovic et al., 2009 ; Charlet et
al., 2014). Le déficit dans la reconnaissance d’expression faciale émotionnelle telles que le
dégout ayant ainsi été associé avec une activité réduite dans l’insula (Sambataro et al., 2006 ;
Schurz et al., 2014) ainsi qu’à un volume de matière grise plus faible dans le cortex frontal
inférieur (Trick et al., 2014). Il apparait également une activation plus faible du cortex
cingulaire antérieure dans le décodage des expressions faciales négatives dans le TUAL
(Wilcox et al., 2016), l’activation de celui-ci étant négativement corrélé avec la quantité d’unité

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d’alcool consommé (Charlet et al., 2014). Par ailleurs, même si la théorie de l’esprit et la
composante affective de l’empathie sont utilisées simultanément dans la cognition sociale, de
récentes études montrent que chacun de ces processus est relié à un réseau neuronal distinct
(Decety, 2011). Les déficits en théorie de l’esprit apparaissent liés à l’altération du cortex
préfrontal médian ainsi qu’à l’altération de la jonction temporo-pariétal (Frith et Frith, 2006 ;
Dvash & Shamay-Tsoory, 2014) alors que les déficits sur la composante affective de l’empathie
apparaissent quant à eux liés à l’altération du cortex cingulaire antérieur ainsi que de l’amygdale
(Singer, 2006 ; Le Berre et al., 2014). L’amygdale jouant un rôle crucial dans notre capacité à
partager nos expériences émotionnelles et de reconnaitre nos émotions et celles d’autrui (Lee
et Siegle, 2012).

Il apparait également de façon similaire aux fonctions exécutives un processus de


réorganisation au niveau cérébral visant à compenser les déficits en cognition sociale (Desmond
et al., 2003). Schmidt et collaborateurs (2017) suggèrent que ces différentes altérations
cérébrales présentent dans ces régions frontales connues pour être impliquées dans le réseau de
contrôle cognitif pourrait contribuer au mauvais insight des individus et de fait à la
surestimation de leurs capacités. Cette hypothèse serait alors en accord avec l’idée d’un déficit
en métacognition dans le TUAL (Le Berre et Sullivan, 2016). Par ailleurs, il apparait que les
déficits en cognition sociale puissent persister après une longue abstinence (Kornreich et al.,
2001 ; Gizewski et al., 2012). Les déficits en théorie de l’esprit pouvant en effet persister après
une abstinence prolongée de plus d’un an alors que les déficits en empathie semblent disparaitre
après une abstinence de 3mois (Erol et al., 2016). Les déficits en reconnaissance émotionnelles
et notamment sur celles à valence négative pourraient quant à eux persister jusqu’à 2 mois
d’abstinence (Kornreich et al., 2007).

Il apparait également dans la littérature des travaux s’intéressant à l’interaction entre les
déficits dans le fonctionnement exécutif et les déficits en cognition sociale dans le TUAL. En
effet, il est apparu l’hypothèse que la diminution des capacités sociales dans le TUAL pourrait
être en parti lié aux déficits neurocognitifs, incluant les dysfonctions exécutifs (Stavro et al.,
2013). D’un point de vue neurocognitif, Wade et collaborateurs (2018) ont montré l’existence
de circuits neuronaux communs à la théorie de l’esprit et aux fonctions exécutives, en particulier
la jonction temporo-pariétal, le gyrus frontal inférieur ainsi que le cortex préfrontal moyen. En
effet, la majorité des processus mis en jeux dans la théorie de l’esprit nécessite des capacités de
contrôle cognitif, ces capacités cognitives dépendant majoritairement de l’intégrité du cortex
préfrontal (Kane et Engle, 2002) démontrant ainsi l’importance du cortex préfrontal dans les

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fonctions exécutives et la cognition sociale (Ducan et Owen, 2000). Il apparait ainsi chez des
patients cérébrolésés présentant des lésions au niveau du lobe frontal à la fois un déficit exécutif
ainsi qu’un déficit en cognition social, supportant ainsi l’hypothèse que ces processus utilisent
les mêmes réseaux neuronaux ou bien l’existence d’une influence réciproque quant à leur bon
fonctionnement (Channon, 2004).

Il apparait ainsi que les déficits en théorie de l’esprit sont associés à des déficits en
mémoire de travail (Thoma et al., 2013 ; Austin et al., 2014), en mémoire autobiographique
(Nandrino et al., 2014), en inhibition (Carlson et Moses, 2001) ainsi qu’à un déficit des
fonctions exécutives (Uekermann et al., 2007 ; Austin et al., 2014). Ces déficits en théorie de
l’esprit pourraient être expliqué par la difficulté des individus à intégrer deux informations
contradictoires dans un seul système (Zelazo et al., 2002), ceci nécessitant des performances en
mémoire de travail, flexibilité mentale et mise à jour (Mutter et al., 2006). Par ailleurs, au travers
du paradigme des fausses croyances permettant d’évaluer la composante cognitive de la théorie
de l’esprit et nécessitant de prendre une perspective différente de sa propre perspective, on
observe un lien entre la réussite de la tâche et les capacités de mise à jour ainsi que d’inhibition
(Sandoz et al., 2014 ; Fliss et al., 2016). Il apparait par ailleurs que les capacités en empathie
soient prédites par l’inhibition (Le Bouc et al., 2012). Ce résultat s’explique par la nécessité
d’inhiber sa propre perspective de façon à pouvoir comprendre ce que l’autre ressent. Pour ce
qui est de l’humour, on observe dans la littérature une corrélation entre l’humour et les capacités
de mémoire de travail (Uekermann et al., 2007) et flexibilité mentale (Shammi et Stuss, 2003).

Cette interaction entre les déficits cognitifs et les déficits en cognition sociale
s’observent également dans d’autres affections psychiatriques. Par exemple, des études mettent
en avant des déficits cognitifs (Baune et al., 2014) avec des déficits en mémoire ainsi que dans
le fonctionnement exécutif (Kindermann et al., 2000) de patients souffrant d’épisode dépressif
caractérisé ; mais également des déficits en cognitions sociales (Air et al., 2015) avec une
altération de la théorie de l’esprit (Inoue et al., 2006). Dans l’épisode dépressif caractérisé, le
déficit cognitif est associé avec un déficit en cognition sociale (Uekermann et al., 2008). En
effet, il apparait chez ces patients que leurs capacités de reconnaissance émotionnelle au travers
les expressions faciales (Forster et al., 2018) ainsi que la prosodie (Uekermann et al, 2008)
soient corrélées avec leurs capacités en inhibition, mémoire de travail ainsi qu’en flexibilité
mental (Uekermann et al., 2008 ; Forster et al., 2018). Un déficit en flexibilité mentale
amènerait à une interprétation rigide des informations émotionnelles, diminuant ainsi les
performances dans des situations où l’on perçoit des émotions contradictoires (Forster et al.,

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2018). Cette interaction se retrouve également chez des enfants souffrant du syndrome de
Down, où l’on observe une corrélation entre les performances en mémoire de travail, en
flexibilité mentale ainsi qu’en inhibition sur les performances en cognition social et plus
précisément sur la théorie de l’esprit (Amado et al., 2016). On observe par ailleurs un rôle
prédictif des fonctions exécutives, et notamment de l’inhibition, sur les performances en
cognition sociale chez des enfants d’âge préscolaires (Devine et Hughes, 2014 ; Amado et al.,
2016). Ces résultats se retrouvent également chez des enfants typiques d’âge scolaire où l’on
peut observer des corrélations positives entre les capacités en flexibilité mentale, en mise à jour
ainsi qu’en inhibition avec les capacités en théorie de l’esprit (Austin et al., 2014).

2. Problématique

À partir de la littérature précédemment présentée, il apparait l’existence dans le TUAL


d’importantes perturbations du fonctionnement cognitif et notamment des fonctions exécutives
(i.e. flexibilité mentale, inhibition) ainsi que de la cognition sociale (i.e. théorie de l’esprit,
reconnaissance des émotions, empathie). L’altération de ces deux fonctions semblent par
ailleurs influencer directement la réussite du processus thérapeutique mis en place dans le cadre
du TUAL et ainsi favoriser le maintien des conduites d’alcoolisation. En effet, les déficits en
inhibition (Le Berre et al., 2014) ainsi que de faibles capacités en reconnaissance émotionnelle
apparaissent comme des prédicteurs de rechute ou d’abandon thérapeutique (Rupp et al., 2017)
tout comme les difficultés interpersonnelles (Kornreich et al., 2002). Il apparait également que
la difficulté à réguler certains affects négatifs ainsi que la pression sociale soient responsables
dans 70% des rechutes (Zywiak et al., 2003). Ces résultats démontrent l’importance de
considérer les difficultés émotionnelles et interpersonnelles dans la prise en charge
thérapeutique du TUAL (Le Berre, 2019) d’autant plus que l’amélioration du tissu social ainsi
que des capacités sociales apparaissent comme les principaux prédicteurs d’un rétablissement
efficace (Kelly et al., 2012). Cette présente étude a ainsi pour objectif de (1) mieux comprendre
les atteintes exécutives et de cognition social chez les personnes souffrant d’un TUAL mais
également de (2) préciser les interactions et influences réciproques existantes entre les atteintes
exécutives et de cognition social favorisant le maintien des conduites d’alcoolisation. L’apport
de nouvelles connaissances quant aux déficits présents dans le TUAL apparait ainsi nécessaire
de façon à pouvoir développer des programmes thérapeutiques adaptés aux problématiques
observables dans le TUAL.

12
3. Hypothèses

Dans le cadre de notre démarche expérimental et à partir des résultats présents dans la
littérature, nous faisons l’hypothèse de (1) la présence de troubles exécutifs et de cognition
sociale chez les personnes souffrant d’un TUAL. Ces déficits seront plus importants en fonction
du nombre d’année de consommation ainsi que d’unité d’alcool consommé. Nous faisons
également l’hypothèse de (2) l’existence d’une interaction significative entre les capacités
exécutives et de cognition sociale. Les déficits en cognition social étant d’autant plus sévères
que les déficits en inhibition et flexibilité mentale le sont.

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