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Table des matières:

Liste des abréviations :.............................................................................................................2


Introduction :............................................................................................................................3
LA PREMIERE PARTIE.........................................................................................................7
Chapitre I : Généralités............................................................................................................8
I.1.Définition...........................................................................................................................8
I.2.Classification......................................................................................................................9
Bibliographie...........................................................................................................................11
Liste des abréviations :

APA : American psychiatric association


WHO: World Health Organization.
HAS: Haute Autorité de Santé
TSA: Trouble du spectre de l'autisme
OMS: Organisation mondiale de la santé
TED: Troubles envahissants du développement
DSM 5: Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux (5ème édition)
CIM-11: Classification statistique Internationale des Maladies 11ème édition
TND: Troubles Neurodéveloppement
CIF: Classification Internationale du Fonctionnement du Handicap et de la Santé
Introduction :

Plus de sept décennies se sont écoulées depuis la première caractérisation du syndrome


autistique, mais malheureusement, celui-ci demeure entouré de mystères (Chantal, 1997).

Depuis qu'il a été initialement défini par Léo Kanner en 1943, le concept d'autisme a
considérablement évolué. Aujourd'hui, il englobe diverses formes présentant des symptômes
et des troubles associés variés, avec des degrés de sévérité différents (Grossmann , 2010).

Chaque enfant présente un tableau clinique autistique unique, d'où l'adoption de la nouvelle
appellation "Troubles du Spectre Autistique" afin de refléter la variabilité et la diversité des
manifestations cliniques (Scneider , 2014)
Le Trouble du Spectre de l'autisme (TSA), répertorié parmi les troubles
neurodéveloppementaux dans le DSM-5 (APA, 2015) et la CIM-11 (WHO, 2018), est
expliqué en détail dans l'Annexe 1. Selon le DSM-5, le TSA se décline en deux dimensions
symptomatiques :

A. Des déficits persistants dans la communication et les interactions sociales, constatés dans
divers contextes.

B. La présence de comportements, d'intérêts ou d'activités restreints et répétitifs.


Cette définition s'appuie sur un continuum des troubles autistiques, mettant en avant que
chaque composant puisse se manifester avec des degrés de sévérité variables et présenter
divers types de manifestations. Ces aspects peuvent différer d'une personne à une autre et
évoluer au fil de la vie (Dhénain & Peintre, 2023).

En ce qui concerne les descriptions des caractéristiques de l'autisme, la CIM-11 partage les
mêmes deux catégories que le DSM-5. Ces catégories comprennent les difficultés
d'interaction et de communication sociale d'une part, et les intérêts restreints et les
comportements répétitifs de l'autre. La CIM-11 élimine ainsi une troisième caractéristique
présente dans la précédente édition, concernant les problèmes de langage. Les deux
classifications soulignent également l'importance d'examiner les sensibilités sensorielles
inhabituelles, une caractéristique fréquemment observée chez les personnes autistes (OMS,
L’Organisation mondiale de la santé met à jour sa classification de l’autisme dans la CIM-11,
2018).

Le Trouble du Spectre Autistique (TSA) est généralement attribué à une combinaison de


facteurs, souvent d'origine multifactorielle. Parmi ces facteurs de risque, on compte
notamment des influences génétiques acquises, des éléments anténataux ou postnataux, et des
facteurs environnementaux. L'interaction complexe de ces divers éléments, dont les
mécanismes restent encore mal définis, conduit au trouble. Il est important de souligner que
cela ne présume pas d'un lien déterministe exclusif à un facteur causal unique (HAS, 2018).

En 2017, l'OMS a annoncé une augmentation continue du taux de prévalence mondial de


l'autisme, selon les 50 dernières études épidémiologiques. Ce taux est estimé à 1 enfant sur
160, avec une prévalence de 4 garçons pour 1 fille. Les recherches sur l'étiologie de l'autisme
se concentrent principalement sur des facteurs tels que les influences génétiques, obstétricales,
post-natales, neurologiques et biochimiques. Cependant, de nombreuses questions restent
encore sans réponse.

Concernant les causes de l'autisme, les chercheurs sont divisés en deux grandes écoles de
pensée. La première reconnaît un courant psychogénique, qui met en avant l'influence de
l'environnement, notamment les relations mère-enfant. La seconde, qualifiée d'"organique",
avance l'idée d'un "trouble du métabolisme ou du système nerveux central" (Hamel, 1997).

La gestion de cette psychopathologie représente un défi considérable pour les parents,


nécessitant une évaluation approfondie pour diagnostiquer la condition, accepter les
particularités de leur enfant, et adopter rapidement des interventions précoces prometteuses.
Bien que des interventions alternatives aient émergé au cours des dernières années, les études
empiriques confirmant leur efficacité demeurent limitées.

De nombreux parents signalent que leurs enfants autistes rencontrent des difficultés
alimentaires (Schreck, Williams, & Smith, 2004) et font état de troubles digestifs significatifs
chez ces enfants (Melmed et al., 2000). En raison de ces particularités sur les plans
alimentaire et digestif, plusieurs chercheurs insistent sur l'importance d'examiner le trouble
sous un angle physiologique. Au Maroc, il est remarquable que peu, voire aucun travail
approfondi, n'ait abordé ce sujet, du moins dans le domaine de la prise en charge
nutritionnelle. Cela est particulièrement pertinent étant donné l'augmentation des cas signalés
à travers les ONG et les acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau.

Cette étude vise à décrire certains cas d'enfants autistes en s'appuyant sur les connaissances
actuelles sur cette pathologie, mettant en évidence sa diversité clinique ainsi que les
problèmes alimentaires qui y sont associés. Les approches fréquemment utilisées et les
soutiens empiriques actuellement disponibles seront également présentés, dans le but de
critiquement évaluer l'état actuel des connaissances sur la question.

Ensuite, une étude exploratoire est menée, reposant sur la description de six cas diagnostiqués
avec des Troubles du Spectre Autistique (TSA). Leur profil nutritionnel et métabolique est
examiné à travers des bilans biologiques approfondis réalisés aux États-Unis, avec une
attention particulière accordée à la période des mille premiers jours de chacun de ces six
sujets.

Le manuscrit est structuré en deux grandes parties :

1. Une partie bibliographique dédiée à l'état des connaissances sur les TSA, englobant les
symptômes, les problèmes nutritionnels rencontrés, les différentes prises en charge, etc., dans
le but de cadrer le sujet.

2. Une deuxième partie pratique composée de trois chapitres : la méthodologie employée, la


collecte des données, le traitement des résultats et les discussions associées, éclairées par
d'autres travaux internationaux, compte tenu du manque de travaux nationaux.

Les deux parties sont introduites par une introduction générale substantielle et suivies d'une
conclusion ainsi que de perspectives futures.
A rajouter :

Les troubles du spectre autistique (TSA) représentent une catégorie de troubles


neurodéveloppementaux avec une morbidité en augmentation rapide. Au cours des dernières
années, de nombreuses études ont avancé l'idée d'un lien possible entre les TSA et divers
facteurs de risque environnementaux et génétiques. Cependant, malgré ces recherches, la
pathogenèse spécifique des TSA n'a pas encore été clairement identifiée. Une analyse de la
littérature suggère que le stress oxydatif et le déséquilibre redox, résultant de niveaux élevés
de espèces réactives de l'oxygène (ERO), jouent un rôle intégral dans la physiopathologie des
TSA.

D'une part, cette revue vise à expliquer les liens entre le stress oxydatif, considéré comme un
facteur de risque, et les TSA. Des indications suggèrent également qu'une évaluation précoce
et un traitement ciblé du statut antioxydant pourraient améliorer le pronostic à long terme en
perturbant le stress oxydatif cérébral, évitant ainsi d'éventuels dommages irréversibles. En
conséquence, la possibilité de nouvelles thérapies ciblant le stress oxydatif est également
discutée en se basant sur la littérature récente.
D'autre part, cette revue suggère un lien significatif entre les TSA et un déséquilibre du
microbiote gastro-intestinal (GIT), également appelé dysbiose du GIT. De nombreuses études
ont conclu que le microbiote intestinal exerce une influence sur divers aspects de la santé
humaine, tels que le métabolisme, les systèmes immunitaire et nerveux, ainsi que la barrière
muqueuse. De plus, le stress oxydatif et la dysfonction gastro-intestinale chez les enfants
autistes sont associés à une dysfonction mitochondriale. La revue explore le lien entre ces
éléments et discute des mécanismes sous-jacents, fournissant ainsi une théorie et des
stratégies moléculaires pour la pratique clinique et de futures études.

LA PREMIERE PARTIE
Chapitre I : Généralités

I.1.Définition

Le terme "autisme", dérivé du grec signifiant "soi-même", a été adopté par le psychiatre suisse
Eugen Bleuler en 1911 pour décrire une attitude de repli sur soi et un détachement par rapport
au monde environnant. Plus tard, en 1943, le psychiatre américain Léo Kanner réutilise ce
terme pour définir un syndrome qu'il nomme "autisme infantile" ou "autisme de Kanner". En
parallèle, l'autrichien Hans Asperger décrit des comportements similaires, évoquant la
"psychopathie autistique" et mettant l'accent sur les compétences en mémoire et en logique de
l'individu. Cette forme d'autisme, qualifiée de "haut niveau", aboutit au syndrome d'Asperger.
Ce n'est que dans les années 1980 que ces critères ont été regroupés et décrits dans le manuel
diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), sous la catégorie des troubles
envahissants du développement (TED) (Poirier, 2014).
Depuis lors, de nombreuses descriptions et classifications de l'autisme ont émergé, reflétant la
diversité des formes cliniques et des recherches sur cette pathologie. Il en résulte une pluralité
de formes d'autisme propres à chaque individu, créant ainsi une hétérogénéité de profils
(Zacharie & Grosbois, 2015).
Actuellement, le Trouble du Spectre de l’autisme (TSA), tel que défini par le DSM-5 (APA,
2015)et la CIM-11 (WHO, 2018), est classé parmi les troubles neurodéveloppementaux
(TND).

Selon le DSM-5, le TSA se caractérise par deux dimensions symptomatiques :

A. Des déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans


différents contextes ;

B. Des comportements, intérêts ou activités restreints et répétitifs.

Cette définition repose sur un continuum des troubles autistiques, soulignant que chaque
élément peut se manifester avec une sévérité variable et présenter différents types de
manifestations, qui peuvent varier d'une personne à l'autre et évoluer tout au long de la vie
(Dhénain & Peintre, 2023).

Parallèlement aux classifications médicales, la Classification Internationale du


Fonctionnement, du Handicap et de la Santé (CIF) permet de décrire les particularités de
fonctionnement des personnes avec TSA, notamment les fonctions mentales et sensorielles
affectées, les limitations d'activité observées (par exemple, dans la communication, les
apprentissages ou l'entretien personnel), ainsi que les restrictions de participation de la
personne dans son environnement, souvent présentes dans les relations sociales ou l'accès à
une scolarisation en milieu ordinaire.

Les TSA englobent des situations cliniques variées, entraînant des situations de handicap et
des trajectoires développementales hétérogènes (OMS,2023).

Les troubles du spectre autistique englobent diverses affections qui se manifestent par une
altération du comportement social et de la communication à des degrés variés. En plus de ces
aspects, on observe des modes atypiques d'activités et de comportements, tels que des
difficultés à passer d'une activité à une autre, une fixation sur des détails, et des réactions
inhabituelles face à certaines sensations.

I.2.Classification

Diverses classifications de l'autisme ont émergé tant dans les systèmes de classification
français qu'américains. De ce fait, plusieurs critères ont été affinés depuis la définition initiale
de Kanner. En 1980, l'expression "Trouble Envahissant du Développement" est introduite
pour décrire les troubles autistiques.

Concernant les descriptions des caractéristiques de l’autisme, la CIM-11 partage les mêmes
deux catégories que le DSM-5, à savoir les difficultés d’interaction et de communication
sociale d’une part, et les intérêts restreints et les comportements répétitifs d’autre part. Une
distinction notable réside dans l’élimination, par la CIM-11, d’une troisième caractéristique
associée aux problèmes de langage, présente dans sa précédente édition. Les deux
classifications soulignent également l’importance d’examiner les sensibilités sensorielles
inhabituelles, une caractéristique fréquemment observée chez les personnes autistes.

Cependant, la CIM-11 et le DSM-5 présentent des divergences. Par exemple, la CIM-11


propose des lignes directrices détaillées pour différencier l’autisme avec et sans handicap
intellectuel, tandis que le DSM-5 indique simplement que l’autisme et le handicap intellectuel
peuvent coexister. De plus, la CIM-11 inclut la perte des compétences acquises précédemment
comme une caractéristique diagnostique.

En ce qui concerne l’autisme pendant l’enfance, la CIM-11 accorde moins d'importance au


type de jeu auquel les enfants participent, reconnaissant la variabilité culturelle à cet égard.
Elle se concentre plutôt sur l’observation du fait que les enfants autistes suivent ou imposent
des règles strictes pendant le jeu, un comportement considéré comme un signe d’inflexibilité
dans la pensée, une caractéristique commune chez les personnes autistes, et qui peut être
observée indépendamment de la culture ou du pays (OMS, L’Organisation mondiale de la
santé met à jour sa classification de l’autisme dans la CIM-11, 2018).
Bibliographie

 APA. (2015). American Psychiatric Association. Trouble du spectre de l'autisme.


Dans: DSM-5. Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. 5e Edition.
Issy-Les-Moulineaux: Elsevier Masson.

 Chantal, H. (1997). Le potentiel d'apprentissage des enfants autistiques, mémoire


présenté à l'université du Québec à Trois-Rivières.

 Dhénain, M., & Peintre, C. (2023, Mai 17). Trouble du spectre de l'autisme (TSA):
interventions et parcours de vie de l'enfant et de l'adolescent. Récupéré sur HAD:
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-06/reco463_note_cadrage_
tsa_mel.pdf

 Grossmann , F. (2010). Autisme: évolutions et facteurs prédictifs. Etude rétrospective


d'une cohorte de 35 patients, Mémoire de Diplome spécialisées de Psychiatrie, faculté
mixte de médecine et de pharmacie de Rouen.

 Hamel, C. (1997, Octobre). Le potentiel d'apprentissage des enfants autistiques.

 HAS. (2018, Février 19). Trouble du spectre de l’autisme - Signes d’alerte, repérage,
diagnostic et évaluation chez l’enfant et l’adolescent. Récupéré sur Haute Autorité de
la santé.
 Melmed, R., Schneider, C., Fabes, R., Phillips, J., & Reichelt, K. (2000). Metabolic
Markers and Gastrointestinal Symptoms in Children with Autism and Related
Disorders. Journal of Pediatric Gastroenterology and Nutrition.

 OMS. (2018, Juin 21). L’Organisation mondiale de la santé met à jour sa


classification de l’autisme dans la CIM-11. Récupéré sur Autism Europe:
https://www.autismeurope.org/fr/blog/2018/06/21/lorganisation-mondiale-de-la-sante-
met-a-jour-sa-classification-de-lautisme-dans-la-cim-11/

 OMS. (2023, Mars 29). Troubles du spectre autistique.

 Poirier, N. (2014). Des rivières-pigeon, le trouble du spectre de l'autisme, état des


connaissances. Presses de l'université du Québec, 242.

 Schreck, K., Williams, K., & Smith, A. (2004). A comparison of eating behaviors
between children with and without autism. Journal of Autism and Developmental
Disorders.

 Scneider , A. (2014). Prise en charge médicamenteuse des troubles liés à l'autisme,


étude sur une population d'adulte, université de lorraine.

 WHO. (2018). International Classification of diseases. 11th revision. GENEVA.


Récupéré sur World Health Organization .

 Zacharie, M., & Grosbois, E. (2015). Troubles du spectre autistique et sélectivité


alimentaire: intéret d'une intervention multi-sensorielle individuelle et intensive.

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