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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

TRAVAIL INDIVIDUEL 2

Par
JOHN ALEXANDER PALACIOS

CERTIFICAT EN SANTÉ MENTALE


FACULTÉ DE L’ÉDUCATION PERMANENTE

TRAVAIL PRÉSENTÉ À CHIARA BENETTI


DANS LE CADRE DU COURS SVS2901
SANTÉ MENTALE : ASPESCTS SOCIOPOLITIQUES

OCTOBRE 2020
Synthèse

Le texte choisi est celui de la « transformations dans la santé mentale : entre la


science et le sujet » dont l’auteur est Ives Cartuyvels, un professeur de la faculté de droit
dans une université en Belgique. Dans cet article, il s’intéresse davantage aux
transformations historiques de la santé mentale en Europe francophone. En plus, il se
penche sur les critiques du DSM et les conséquences sociales que cela apporte.
Au 20 siècle, l’asile est remplacé par l’hôpital où l’État prend les décisions
politiques et sociales afin de respecter les droits aux soins. Ce nouveau modèle hospitalier
prédomine jusqu’aux années 1970 ce qui fait qu’il y a une transformation progressive de
la notion de la folie qui était stigmatisé dans le passé mais qu’aujourd’hui elle l’est moins
à cause qu’elle est définie par la maladie mentale. De même, la guérison du malade
apparait comme une possibilité pour les psychiatres. Nonobstant, des critiques sont faites
à l’État à propos de leur fonctionnement. Ceci a comme conséquence d’expandre les
services de soins, de promouvoir le services ambulatoires et d’accroissez l’implication du
patient (ex : plateformes ou associations des patients). L’expansion de la prise en charge
des pathologies fait qu’il y ait une augmentation des diagnostics au- delà des frontières
traditionnelles (hyperactivité, trouble alimentaire, etc.). Plusieurs hypothèses tentent
d’expliquer cette augmentation, sans pour autant être validées, mais ce qui reste clair est
que l’accompagnement des patients et la normalisation des médicaments est mise de
l’avant grâce au DSM.
Avant l’arrivée du DSM3, il n’y avait pas de consensus dans le diagnostic ce qui
était problématique pour les psychiatres et pour les compagnies pharmaceutiques. Le
DSM3 est athèorique, c’est ce qui constitue sa particularité, c’est-à-dire qu’il est fondé
sur une description des troubles ce qui bénéficié à tous les acteurs.
M. Cartuyvels souligne trois caractéristiques du DSM. En premier, le principe
classificateur qui permet d’avoir une perspective managériale, ensuite, une
opérationnalisation des diagnostics afin de favoriser la communication entre
professionnels et en dernier la traduction du DSM en plusieurs langues.
Le DSM reçoit plusieurs critiques au cours des années. Par exemple, Frances qui
est l’auteur du DSM3, critique durement l’extension des diagnostics qui devient infinie
puisque à chaque fois, des nouveaux troubles se créent en réponse aux problèmes
sociaux. Cette augmentation accroit également le nombre de faux-positifs, ce qui
bénéficierait les industries pharmaceutiques qui exercent déjà une forte pression. Il y
aurait aussi une problématique au niveau de la prescription des médicaments, car celle-ci
est faits majoritairement par des médecins qui n’ont pas de formation en psychiatrie.

Critique
Premièrement, lorsque M. Cartuyvels énonce des changements fait par l’État, cela
reste vague puisqu’on ne sait pas si ces changements arrivent juste dans les pays
francophones ou si cela a un impact partout dans l’Europe. Je pense qu’il aurait été plus
clair de nommer les évènements qui sont arrivé partout dans le continent en premier et
par la suite de nommer plus spécifiquement les changements dans les pays francophones
comme la France et la Belgique. J’aurais suggéré également de différencier les
changements sur la santé mentale entre ces deux pays francophones étant donné qu’ils
ont évolué et réagit différemment aux mêmes problématiques
Deuxièmement, l’auteur réitère en mentionnait que 80% des médecins sans
formation psychiatrique prescrivent des médicaments. Les acteurs qui sont le plus
bénéficié avec l’apparition du DSM sont les industries pharmaceutiques grâce à leurs
stratégies de marketing. Notamment, si le médicament n’a pas besoin d’être prescrit, la
publicité va être directement orienté vers le consommateur. Par contre, si une prescription
est nécessaire, la publicité va cibler le corps médical et ceux-ci consciemment ou
inconsciemment va choisir de donner ces médicaments aux patients. L’OMS
(Organisation mondial de la santé) critiqué ces pratiques et encourage des formations aux
les professionnels de la santé afin de les conscientiser aux enjeux pharmaceutiques.
(Goethals et Wunderle, 2018).
Troisièmement, le DSM a reçu plusieurs critiques, surtout sa denière version
(DSM-5). Allen Frances, un de pères fondateurs du DSM4 (Cartuyvels, 2015). Ce dernier
reproche « à la direction du DSM-5 une série de « mauvaises décisions » qui auraient
influencé les experts, ainsi qu’un certain manque de « transparence » avec lequel ces
décisions auraient été prises » (Di Vittorio, 2014, p. 3). Autant de critiques laisse
entendre qu’il existe un problème au niveau de la classification des troubles. Un
diagnostic ne s’efface pas, il reste à vie sur ton historique médical. Ce qui fait que les
gens vont s’identifier à cette étiquette qui pourrait être stigmatiser et qu’autrui pourrait
porter des jugements négatifs (Hamscom, 2019). De plus, il a été prouvé dans un article
que 58% des gens diagnostiqué avec le même trouble provenant du DSM5, pourrait ne
pas avoir des symptômes en commun (Allsopp, Read, Corcoran et Kinderman, 2019).
Alors comment est-il possible de traiter des patients avec des symptôme si diffèrent?
Quant à l’appréciation, je trouve que l’article est bien soigné et que l’auteur suit
un ordre chronologique en présentant ses idées. J’admire la facilité de l’auteur à
vulgariser des problématiques si complexes et les rendre compressibles à la population
générale.
BIBLIOGRAPHIE

Allsopp, K., Read, J., Corcoran, R., et Kinderman, P. (2019). Heterogeneity in psychiatric
diagnostic classification. Psychiatry Research, 279, 15-22.
https://doi.org/10.1016/j.psychres.2019.07.005

Cartuyvels, Y. (2015). Transformations dans la santé mentale : entre la science et le sujet.


Criminologie, 48 (1), 15–35. https://doi.org/10.7202/1029346ar

Di Vittorio, P. (2014). La psychiatrie et la santé mentale à l'épreuve du DSM: Fantasmes


de pureté, réalités hybrides. Déviance et Société, vol. 38(1), 103-
121. https://doi.org/10.3917/ds.381.0103

Goethals, C. et Wunderle, M. (2018). Le secteur pharmaceutique en Belgique. Courrier


hebdomadaire du CRISP, 2366-2367(1), 5-
90. https://doi.org/10.3917/cris.2366.0005

Hanscom, D. (2019). The DSM Classification System: More Harmful Than Helpful?
Psychology Today. https://www.psychologytoday.com/us/blog/anxiety-
another-name-pain/201912/the-dsm-classification-system-more-harmful-
helpful

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