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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

TRAVAIL INDIVIDUEL 1

Par
JOHN ALEXANDER PALACIOS

CERTIFICAT EN SANTÉ MENTALE


FACULTÉ DE L’ÉDUCATION PERMANENTE

TRAVAIL PRÉSENTÉ À CHIARA BENETTI


DANS LE CADRE DU COURS SVS2901
SANTÉ MENTALE : ASPESCTS SOCIOPOLITIQUES

OCTOBRE 2020
Synthèse
Isabelle Perreault est une historienne qui s’intéresse notamment à la santé mentale au
Québec. (Référence). Une preuve de cela est son article : La folie, c’est de n’avoir pas
d’autres normes que soi-même : la psychiatrie au cours de l’après-guerre au Québec
sorti en 2015. La majorité de ses articles sont visé par la population générale qui est
intéressée par l’histoire psychiatrique. Dans cet article, on aborde la chronologie et les
enjeux du système asilaire à partir des années 50.

D’abord, au 19e siècle, on envoyait les « fous » à l’asile, endroit perçu négativement, pour
récupérer ou pas la raison. À cette époque, les psychiatres croyaient que la folie pouvait
être transmise. Au 20e siècle, on adopte une position biopsychosociale, c’est le début de
la psychiatrie « moderne ». En 1930, le docteur Gaston de Bellefeuille fait une critique en
disant que : « la psychiatrie moderne se veut plus scientifique et l’asile fait place à
l’hôpital d’aliénés » (Perreault,2015, page 55). Au fil des années, on commence à
s’intéresser à l’hygiène des aliénés et à leur vraie guérison. En 1950, l’asile devient un
hôpital pour malades mentaux. C’est à ce moment qui arrive le premier DSM et
l’utilisation de la pharmacologie donc le diagnostic et le traitement deviennent plus
efficace.

L’enseignement de la psychiatrie existait déjà depuis longtemps au Québec, mais le


pouvoir politique et académique décide de former des psychiatres à l’étranger. Grace à
cette formation, la psychiatrie québécoise a maintenant deux traditions médicales
différentes. L’ancienne basé sur les observations des symptômes et la nouvelle apporte
quelque chose de supplémentaire : l’étude du cerveau et le rôle de lésions dans celui-ci.
Ces nouveaux psychiatres vont critiquer le système mise en place.

En outre, c’est le début de l’antipsychiatrie, plusieurs psychiatres, philosophes et


sociologues portent un regard critique sur la psychiatrie. Par exemple, le sociologue
Erving Goffman publie en 1961 un ouvrage dans lequel il remet en question les
institutions psychiatriques ce qu’il nomme comme des « institutions totales », car ceux-ci
font des comportements normatifs et autorégulés. En parallèle aux écrits sociologiques,
des psychiatres critiquent « la surpopulation des malades mentaux dans les hôpitaux
psychiatriques et les traitements utilisés depuis les années 1920 » (Perreault,2015, page
58). Ce sont des procédures intrusives qui dépersonnifient les patients et ces derniers
deviennent plus faciles à gérer. Selon les psychiatres l’asile est un endroit où on « casse »
les comportements marginaux. Le mouvement antipsychiatrie a comme résultat
l’abolition du système asilaire et une augmentation des services communautaires en santé
mentale.

Critique
Pour ce qui est de la structure du texte, Je trouve qu’elle est assez claire et suit l’ordre
chronologique la plupart du temps. Dans l’introduction, l’auteur explique les grandes
lignes et par la suite, il décortique les évènements avec plus de détails, Par contre,
certaines informations importantes trouvaient à l’introduction ne sont pas développés
pendant le reste du texte. Par exemple, la formation des psychiatres à l’étranger qui ont
apporté un point de vue diffèrent ce qui a causé des critiques menant par la suite le
mouvement antipsychiatrique. Cette information ne se trouve pas dans l’ordre
chronologique de l’histoire ce qui pourrait causer une incompréhension au lecteur,
puisque vers les années 1950, les asiles deviennent des hôpitaux psychiatriques avec des
améliorations dans la société, nonobstant dans le paragraphe suivant, on commence à
parler sur l’antipsychiatrie, donc on dirait qu’il manque une partie pour expliquer le lien
entre ces deux parties.

L’auteur parle sur la période après-guerre centré sur la personne (les études et critiques
envers la psychiatrie), mais n’aborde pas le contexte social, les évènements tel que la
grippe espagnole, la dépression des années 30, la bourse de new York qui ont eu des
répercussion négatives dans le monde tel que l’augmentation de malades mentaux dans
les asiles ce qui engendrait des conditions insalubres. De plus, l’auteur parle brièvement
sur la commission Bedard, qui est un rapport très important ou on fait des
recommandations pour améliorer le milieu psychiatrique (Benetti, 2020, cours 3).
Pourquoi l’auteure a publié cet article en 2015? Il se pourrait que cela soit à cause de
l’évaluation du plan d’action en santé mentale (2005-2015) dont le but était d’améliorer
le rétablissement des patients et l’accessibilité aux services. (Fleury, Grenier, Bamvita,
Vallée, Farand et Chiocchio, 2018). On pourrait faire une comparaison entre le système
post mouvement antipsychiatrique et le système psychiatrique en 2015. Dans le premier,
la psychiatrie devenait une discipline reconnue, donc elle devait définir et protéger son
champ d’action ce qui signifie qu’elle ne partageait pas les informations avec d’autres
professionnels de la santé. Par contre, de nos jours et grâce au plan d’action sorti en 2015,
on encourage le partage de connaissance entre les professionnels ce qui se traduit en une
meilleure de qualité de soins. Fleury, Grenier, Bamvita, Vallée, Farand et Chiocchio,
2018).
En conclusion, l’article d’Isabelle Perreault est bien construit et donne une connaissance
générale sur l’évolution de la psychiatrie au Québec. Ses arguments et les citations des
différents auteurs nous permettent de saisir les différents points de vue des acteurs dans le
milieu psychiatrique.
Bibliographie
Chiara Benetti, cours 3, SVS2901 - Santé mentale : aspects sociopolitiques,
28 Septembre 2020
https://uniweb.uottawa.ca/?lang=fr#!/members/884
Fleury, M.-J., Grenier, G., Bamvita, J.-M., Vallée, C., Farand, L. & Chiocchio, F.
(2018). Évaluation du Plan d’action en santé mentale (2005-2015) : intégration et
performance des réseaux de services. Santé mentale au Québec, 43 (1), 15–38.
https://doi.org/10.7202/1048892ar
Perreault, I. (2015). La folie, c’est de n’avoir pas d’autres normes que soi-même :
la psychiatrie au cours de l’après-guerre au Québec. Santé mentale au Québec,
40 (2), 51–63. https://doi.org/10.7202/1033041ar

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