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Exercices corrigés de résistance des matériaux

Exercice 1 : Torseur de cohésion

Soit une poutre (P) de section circulaire de poids négligeable et de longueur 1m subissant 3
efforts extérieurs parallèles F1 , F2 et F3 respectivement aux points O, A et B tel que
schématisé sur la figure 1.
 
Soit un repère R0 ( O , x , y , z ) y
F2

x
 O B
A
F1 F3

On donne :
F1 = 50N
OA = 0.2 m

Questions :

1) Déterminer les valeurs de F2 et F3 .

2) Déterminer les valeurs N, Ty, Tz, Mt, Mfy et Mfz sur le tronçon OA en isolant la partie
gauche du tronçon.
3) Déterminer les valeurs N, Ty, Tz, Mt, Mfy et Mfz sur le tronçon AB en isolant la partie
gauche du tronçon.
4) Tracer les 6 diagrammes suivant N = f(x), Ty= f(x), ….. et Mfz = f(x)

Réponses :

1) Pour déterminer les efforts F2 et F3 il faut étudier l’équilibre de la poutre et utiliser le PFS.
(Tout pb de RDM commence par un pb de statique pour déterminer les efforts extérieurs.).

On isole la poutre
Bilan des actions extérieures : F1 , F2 et F3
PFS appliqué à la poutre OB :

0 
F( P  P)    
0 ?

 F1 . y 
On a pour F1 , F( F1  P)   
 F1 . OA . Z  A

- F2 . y 
On a pour F2 , F( F2  P)    
 0 A

 F3 . y 
On a pour F3 , F( F3  P)   
 3
F . A B . Z A

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 F1  F2  F3  0  F2  F1  F3
On obtient donc par projection :    F  OA F
 OAF1  ABF3  0  3 AB 1

A .N. : OA = 0.2 et AB = 0.8

F3 = 12.5 N et F2 = 62.5 N
 
1) Considérons le repère R(G, x, y, z ) de définition des sollicitations. Ce repère a pour
origine G d’abscisse x dans R0 qui va se déplacer de O jusqu’à A. Soient (P1) le
tronçon de poutre compris entre O et G, et (P2) le tronçon de poutre compris entre G et
B :

y x
 (P1)
x O G Ici 0  x  0.2

F1
On isole (P1)
Bilan des actions extérieures à (P1) :

 F1 . y 
Action de F1 : F( F1  P1 )   
 F1 . OG . Z G
 R( P2  P1 ) 
Action de(P2) sur (P1) : Fcoh ( P2  P1 )   
 M G ( P2  P1 ) G

PFS appliqué à (P1) :


0 
F( F1  P1 )  Fcoh ( P2  P1 )    
0 G
 
 R( P2  P1 )   F1 . y
 

 M G ( P2  P1 )  F1 . OG . Z
  
 0.x  F1 .y  0.z 
D’où, Fcoh ( P2  P1 )     
0.x  0.y  F1 .OG .z G
On a donc :
N=0N
Ty = -50 N
Tz = 0 N
Mt = 0 Nm
Mfy = 0 Nm
Mfz = 50 x Nm

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Conclusion : ce tronçon est soumis à un effort tranchant suivant l’axe y et à un moment de

flexion suivant l’axe z
 
2) Considérons le repère R(G, x, y, z ) de définition des sollicitations. Ce repère a pour
origine G d’abscisse x dans R0 qui va se déplacer de A jusqu’à B. Soient (P3) le
tronçon de poutre compris entre O et G, et (P4) le tronçon de poutre compris entre G et
B :

F2
 x
y
O G Ici 0.2  x  1
 A (P3)
x F1

On isole (P3)
Bilan des actions extérieures à (P3) :

 F1 . y 
Action de F1 : F( F1  P3 )   

 1 F . OG . Z G

 - F2 . y 
Action de F2 : F( F2  P3 )   
 2
F . AG . Z G

 R( P4  P3 ) 
Action de(P4) sur (P3) : Fcoh ( P4  P3 )   
 M G ( P4  P3 )G

PFS appliqué à (P3) :


0 
F( F1  P3 )  F( F2  P3 )  Fcoh ( P4  P3 )    
0 G

  ( F1  F2 ) y 
soit Fcoh ( P4  P3 )   
 ( F2 .AG  F1 .OG )z G

On a donc :
N=0N
Ty = 12.5 N
Tz = 0 N
Mt = 0 Nm
Mfy = 0 Nm
Mfz = 50 x-62.5(x-0.2) = (-12.5x+12.5) Nm

Conclusion : ce tronçon est soumis à un effort tranchant suivant l’axe y et à un moment de

flexion suivant l’axe z
3) Tracer les différents diagrammes :

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Poutre
O
A B

Ty (N)

12.5
X (m)
0 0.2 1

-50

Mfz (Nm)

10 50x -12.5x + 12.5

0.2 1

X (m)
0

N, Tz, Mt, Mfy

0 X (m)

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Torsion :
Un arbre cylindrique plein de diamètre d1 = 100 mm est remplacé par un arbre creux de
diamètre intérieur d2 et de diamètre extérieur D2 = 2 d2. La matière utilisée est la même et le
nouvel arbre doit accomplir la même fonction que l’ancien, c’est à dire supporter le même
moment de torsion Mt.

Questions :

1) Déterminer les diamètres d2 et D2.

2) Calculer la variation relative de section entre les deux arbres. Conclure.
3) Calculer le rapport des angles de déformation entre les sections extrêmes pour les deux
arbres. Conclure.

Réponses :

1) La contrainte maximale est la même dans les deux cas et s’écrit :

Mt ρ max (1)
- pour l’arbre plein (1) : τ max (1) = = τ adm ,
I G (1)
Mt ρ max (2)
- pour l’arbre creux (2) : τ max (2) = = τ adm .
I G (2)
I G (2) I (1)
Il faut donc réaliser : = G
ρ max (2) ρ max (1)

πd14 1
I G (1) = ρ max (1) = d1
32 2
avec
π 1
I G (2) = (D 42 - d 42 ) ρ max (2) = D 2
32 2

(D 42 - d 42 ) 1
d’où la condition = d13 et avec d 2 = D 2
D2 2

1 16 3
D 32 (1 - ) = d13 3
d’où D 2 = d
16 15 1
pour d1 = 100 mm, D2 = 102,2 mm et d2 = 51,1 mm.

2) Calculer la variation relative de section entre les deux arbres. Conclure.

π 2
Aire de la section de l’arbre plein S1 = d
4 1
π 2 2
Aire de la section de l’arbre creux S2 = (D 2 - d 2 )
4

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S1 - S2 d12 - (D 22 - d 22 )
Variation relative d’aire : =
S1 d12
1 S1 - S2 3 D
Avec d 2 = D 2 , = 1 - ( 2 )2
2 S1 4 d1

S1 - S2
Pour d1 = 100 mm et D2 = 102,2 mm, = 0,22 = 22% .
S1

Cette diminution de section revient à une diminution de volume et, la matière étant la même, à
une diminution de masse. Il faut cependant comparer l’économie de matière au coût de
réalisation du trou.

Cette économie de matière s’explique par le fait que, dans l’arbre plein, seuls les points
périphériques supportent la contrainte tangentielle admissible alors que tous les autres sont
soumis à des contraintes plus faibles. La matière est d’autant plus sous sollicitée qu’elle est
proche du centre.

3) Calculer le rapport des angles de déformation entre les sections extrêmes pour les deux
arbres. Conclure.

On a α1 = θ1l et α 2 = θ 2 l . Les arbres considérés ont la même longueur.

Mt
α1 θ1 GI G (1) I G (2) (D 42 -d 42 )
= = = = = 1,022
α2 θ2 Mt I G (1) d14
GI G (2)

L’arbre creux est un peu plus rigide que l’arbre plein.

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Flexion plane simple :

La figure suivante donne la modélisation par sa ligne moyenne d’une poutre de section
rectangulaire constante. Cette poutre repose sur deux appuis sans adhérence en A et B. Le
 
plan (A, x, y) est un plan de symétrie pour la poutre et les charges qui sont appliquées.


y
p

A C B 
x

L/2 L/2

Cette poutre est soumise à une charge concentrée au point C d’intensité : C = C et à une
charge uniformément répartie entre les points A et C de densité linéique p. La section de la
poutre est carrée pleine de 30x60 mm2

Questions :
1) Déterminer les efforts extérieurs A et B appliqués à la poutre en fonction de L, C et p.
2) Application numérique avec L = 4000 mm, C =1200N et p = 0,8 N/mm.
3) Construire les diagrammes de l’effort tranchant et du moment fléchissant. Donner les
valeurs et les emplacements des sections droites pour lesquelles l’effort tranchant et le
moment fléchissant sont maximum
4) Déterminer les contraintes normales maximales.
5) Donner l’expression de la flèche y(x) le long de la poutre (les constantes d’intégration
ne seront pas calculées). Donner les conditions limites qu’il faudrait utiliser pour
calculer ces constantes)

Réponses y
1)

B
A
p

A C B 
x
L/2 L/2

C
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 Calculons tout d’abord la résultante de la force uniformément répartie.

L/2
 pL 
P   p dl y  
0
2
y

 Calculons maintenant le moment en A de la force uniformément répartie.

p dl
 
m A  m H  AH   p dl y  pl dl z
A 
H x
l

 
L/2
 p 2 L/2  pL2 
M A (p  poutre)  0  pl dl z  
2
l 0 z  
8
z

rmq : comme la force répartie est uniforme cela revient à calculer le moment en A de
la force résultante qui serait placée au milieu de AC :

P
A 
I x
L/4

 L pL  pL2 
M A (p  poutre)  M I (p  poutre)AI  P  x   y z
4 2 8

On isole la poutre
Bilan des efforts extérieurs : les trois forces en A, B et C
PFS appliqués à la poutre :
   
A  B  C  P  0

M A (A  p)  M A (B  p)  M A (C  p)  M A (P  p)  0

    pL  
 A y  B y  C y  y0
2
 2 
0  BL z  C L z  pL z  0
 2 8

 pL
A  B  C  2

B  pL  C
 8 2

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 3pL
A  C  8

B  pL  C
 8 2

2) AN :

A = 1800 N avec A  Ay
 
B = 1000 N avec B  By

3) On a 2 tronçons à isoler :

 tronçon AC : 0<x<L/2 (0<x<2000 mm)

 R 
Fcoh   
A p dl G
M G 

A 
H G x
l

- On isole le tronçon AG
- Bilan des actions extérieurs appliqués à AG :

 Ay 
Appuis en A : F(appuis  AG)  
G
 Ax z 

 x   
   pdl y   px y
   2 
Force répartie : F(force rep  AG)  x 0   px  

 ( x  l)pdl z  G  2 z 
 
G 0

 R 
Force de cohésion : Fcoh   
G
M G 

- PFS appliqué à AG :

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
A y  px y  R  0

 px 2
 pAx z  z  MG  0
 2

R  (A  px ) y

  px 2 
M G  (   Ax) z
 2

 
 0 0   0 0 
   
d’où Fcoh   A  px 0  0,8x  1800 0 
 px 2   (0,4x  1800) x 
 0   Ax  G  0
G 2 

il en résulte que :

Ty  0,8x  1800
M fz  (0,4x  1800) x

 Tronçon CB : L/2<x<L (2000 mm < x < 4000 mm)

 R 
Fcoh   
A p dl G
M G 

A C 
H G x
l

x C

- On isole le tronçon AG
- Bilan des actions extérieures appliquées à AG :

 Ay 
Appuis en A : F(appuis  AG)  
G
 Ax z 

 L/2  
   pdl y   
pL  
 y 
  2
Force répartie : F(force rep  AG) L / 2 0 
  pL L 
 ( x  l)pdl z   ( x  ) z 
  G  2 4 
G 0

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
 C y 
 
Force ponctuelle en C : F(C  AG)  L 
C( x  2 ) z 
G

 R 
Force de cohésion : Fcoh   
G
M G 

- PFS appliqué à AG :

 pL 
R  ( 2  A  C) y

M  (Ax  pL ( x  L )  C( x  L )) z
 G 2 4 2

il en résulte que :

Ty  1000 N
M fz  1800x  1600( x  1000)  1200( x  2000)  1000x  4000000

Ty (N)

1000

A
C B
-200

-1800

Mfz (Nmm)

2 .106

A
C B

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Ty  1800 N en A
max

M fz max
 2.10 6 Nm en C

M fz
4) on a  x max
 max
y max
I Gz

2.10 6
Donc  x  30  111 MPa
max
30  60 3
12

5) Sur le tronçon AC :

EI Gz y (x)  M fz  0.4x 2  1800x

0.4 3
EI Gz y (x)   x  900x 2  C1
3
0.4 4
EI Gz y(x)   x  300x 3  C1x  C 2
12

Sur le tronçon CB :

EI Gz y(x)  M fz  1000 x  4000000

EI Gz y(x)  500 x 2  4000000 x  C3
500 3
EI Gz y(x)   x  2000000x 2  C 3 x  C 4
3

Nous avons 4 inconnues et les 4 conditions limites sont :

y(0) = 0
y(l) = 0
y(l/2) = y(l/2) pour les 2 tronçons
y’(l/2) = y’(l/2) pour les 2 tronçons

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