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RDM & Eurocodes pour le projet

I - Rappels
1 - Essai de traction
On "tire" sur une éprouvette normalisée et on enregistre son allongement en fonction de l'effort. En faisant
F ∆ L − L0
apparaître σ = (N/mm²) et ε = L = (sans unité), on peut tracer le graphe suivant :
S0 L0 L0

Zone AB, comportement élastique.


La déformation est réversible. Si on supprime l'effort, l'éprouvette reprend sa longueur initiale.
• Re ou σ e (N/mm² ou MPa) est la contrainte de limite élastique du matériau. Elle est notée f y dans
l’Eurocode.
σ
• E = (MPa) s'appelle module d'élasticité ou module de Young.
ε
• Rp 0, 2 est la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % (ε = 0,2%) qui caractérise les matériaux pour
lesquels le passage du domaine élastique au domaine plastique n'est pas très net.

Zone après B, comportement plastique.


La déformation est irréversible. Si on supprime l'effort, l'éprouvette garde une déformation permanente.
• Rm (MPa) est la contrainte de limite à la rupture par extension. C'est σ max contrainte maximale pendant
l'essai.
L − L0
• A% = u × 100 est l'allongement % avec Lu longueur de l'éprouvette reconstituée après rupture.
L0

2 - Efforts de cohésion
2-1 Repérage et coupure fictive

R0 ( A, x 0 , y 0 , z 0 ) est un repère lié à la poutre (AB).


r r r

On réalise une coupure fictive par le plan π à une


distance variable x qui sépare la poutre en deux
parties distinctes : P1 (partie de gauche) et P2
(partie de droite).

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2-2 Torseur de cohésion

2-2-a Définition

Le torseur des actions de cohésion représente les actions de la partie droite sur la partie gauche. Ce torseur
est exprimé impérativement au point G. Ses composantes sont :

r r r N Mt 
 RP2 P1   N + T   
{τ cohésion }= G
{τ }
P2 P1 = r

=  r r =
M G P2 P1   M G t + M G f 
Ty Mf y
G  G T M f z 
G
z
R0

N : effort normal M t : moment de torsion


r r
Ty : effort tranchant suivant y M f y : moment fléchissant autour de y
r r
Tz : effort tranchant suivant z M f z : moment fléchissant autour de z

r r
Dans le plan ( x , y ) et avec les notations "structures métalliques" on a : N (effort normal), V (effort
tranchant) et M (moment de flexion).

2-2-b Détermination

Après avoir appliqué le PFS


r r r
à P1 en G, on obtient : G
{τ }+
coh
G
{τ } = {0}
Ext P1 ce qui
Rcoh = − RExt P1 = RExt P2
donne : r r r
M Gcoh = − M G Ext P1 = M G Ext P2

2-2-c Diagrammes

Les valeurs de N, V et M dépendent de la position de la coupure fictive le long de la ligne moyenne (G est
défini par sa coordonnée x variable le long de la poutre). Les représentations de N(x), V(x) et M(x) donnent
les diagrammes de sollicitation. On remarque que ces fonctions (qui dépendent souvent de x) peuvent
présenter des discontinuités.

2-2-d Relation entre effort tranchant et moment fléchissant

dM dV
L'effort tranchant est égal à l'opposé de la dérivée du moment fléchissant : V = − avec = − q( x ) .
dx dx

2-3 Classification des états de sollicitation simple

Avec les notations générales on obtient :

Si N ≠0 et les autres composantes = 0 alors on a un état de traction/compression pure.


r
Si Ty ≠0 et les autres composantes = 0 alors on a un état de cisaillement pur suivant y .

Si M t ≠0 et les autres composantes = 0 alors on a un état de torsion pure.


r
Si M f z ≠0 et les autres composantes = 0 alors on a un état de flexion pure autour de z .

r
Si Ty et M f z ≠ et les autres composantes = 0 alors on a un état de flexion simple autour de z .
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2-4 Contrainte

2-4-a Notion de contrainte

On appelle vecteur contrainte au point M le vecteur


r
r dFP2 P1
C( M ,xr ) = avec :
r d Σ
d F en N
dr∑ en m²
C en N/m²

1 N/m² = 1Pa, 1 MPa = 1 N/mm² = 10 bars

r
d FP2 P1 : effort élémentaire transmis par d∑ exercé par P2 sur P1

2-4-b Contrainte normale et tangentielle


r r r r
Le vecteur contrainte peut s'exprimer de la façon suivante C( M , xr ) = σ + τ avec σ vecteur contrainte normale
r r r r r
et τ vecteur contrainte tangentielle. C( M , xr ) = σ . x + τ y . y + τ z . z .

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ELU - États limites ultimes
II - Les sollicitations simples

1 – Traction / Compression
1-1 Définition

On dit qu'une poutre est sollicitée en traction ou en compression si le torseur des actions de cohésion se
r
réduit à un effort normal N . Ex : Poutre soumise à deux forces opposées
N 0
N > 0 Poutre tendue : Traction
{τ cohé } =  0 0 , Si  N < 0 Poutre comprimée : Compression
 0 0 
G 

1-2 Etude des déformations

Les sections restent droites et parallèles.


r
La pièce s'allonge suivant x .
r
La pièce se raccourcit suivant y

1-3 Etude des contraintes

1-3-a Répartition des contraintes

r
Le déplacement est dirigé suivant x . On peut donc
r
considérer
r
que la contrainte est de direction x , et donc
r
C( M , xr ) = σ . x
σ est repartie uniformément sur Σ

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1-3-b Valeur de la contrainte
r
r dFP2 P1 r r r r
Nous avons vu que C( M ,xr ) = soit dFP2 P1 = C( M , xr ) . dΣ . Dans le cas de la traction, on a dFP2 P1 = σ . x . dΣ ,

r N
ce qui nous donne en projection sur x : dN = σ . dΣ et donc N = σ .Σ soit σ = .
Σ
σ contrainte normale en MPa, N effort normal en N et Σ (ou S ou A) aire de la section droite en mm².

1-4 Relation entre contrainte et déformation

1-4-a Loi de Hooke


On obtient une relation expérimentale entre la contrainte subie par l'éprouvette ( σ ) et l'allongement relatif
∆L
(ε = ). Cette relation s'exprime par σ = ε .E et n'a de sens que dans le domaine élastique.
L
σ contrainte normale en MPa, ε allongement unitaire sans unité, E module d'élasticité longitudinal ou
module de YOUNG en MPa ( E ≈ 210 000 Pa).

1-4-b Relation entre effort normal et allongement


N ∆L N ∆L NL
σ= ,ε= donc = . E et on obtient ∆L = .
Σ L Σ L ΣE

1-5 Condition de résistance

1-5-a Cas général

Pour des raisons de sécurité, la contrainte maximale σ max doit rester inférieure à une valeur limite appelée
valeur pratique à l'extension σ pe . Cette valeur est obtenue en divisant Re ou σ e par un coefficient de
N R
sécurité s. σ max = ≤ σ pe = e avec s > 1. Pour la compression on prend N .
Σ s

1-5-b En CM

σ max est une contrainte pondérée issue des calculs ou calculée aux ELU, à l’élasticité σ max avec

Avec L’EC3, on doit alors vérifier que :

En Traction :

avec en section brute et en section nette


sauf pour les cornières attachées par une seule aile cf paragraphe 3.10.3 chapitre 6 calcul des assemblages.

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En Compression :

avec

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2 - Cisaillement

2-1 Définition

On dit qu'une poutre est sollicitée au cisaillement si le torseur des actions de cohésion se réduit à un effort
r r
tranchant T . Ex : cisaillement suivant l'axe y

0 0
{τ cohé } = Ty 0

0 0
G

Rq : L'état de cisaillement pur est très difficile à obtenir, pour s'en approcher il faut que ∆x soit très petit
pour que M f z soit négligeable.

2-2 Etude des déformations

Après déformation, on constate que les sections


cisaillées restent parallèles mais ont subi un
déplacement transversal.

2-3 Etude des contraintes

2-3-a Répartition des contraintes


La contrainte tangentielle moyenne a même
r
direction que l'effort tranchant (ici y ). Sa
répartition est uniforme sur la surface ∑.

2-3-b Valeur de la contrainte moyenne

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Ty
La contrainte moyenne est notée τ moy et vaut avec Ty : effort tranchant (N), Σ : section (mm²), τ moy :
Σ
contrainte moyenne (MPa).

2-3-c Valeur de la contrainte maximale

La contrainte maximale est difficile à obtenir sauf dans des cas simples comme par exemple, dans le cas de
poutres à section circulaire ou rectangulaire.

3
- section rectangulaire : τ y max = τ y moy
2
4
- section circulaire : τ y max = τ y moy
3

- autres sections :
Dans ces sections, on admet que seule la surface grisée ( Sa ) travaille au cisaillement. Dans ce cas
3 Ty V
τ y max = . En SM on utilise la contrainte moyenne qui vaut τ moy = .
2 Sa Sa

2-4 Relation entre contrainte et déformation

∆y
Si on considère l'angle α = appelé glissement relatif ou déviation on obtient la relation suivante :
∆x
τ y moy = G.α

avec G : module d'élasticité transversal ou module de Coulomb en MPa G ≈ ≈ 81 000 MPa pour
les aciers courants, coefficient de Poisson, α : en rd, τ y moy : contrainte tangentielle moyenne en
MPa.

2-5 Condition de résistance

2-5-a Cas général

Rg
On doit vérifier que τ y max < Rpg avec R pg = . R pg est la contrainte pratique au glissement (MPa), Rg est
s
la contrainte élastique au glissement et vaut : 0,5. Re pour les aciers doux (A40, E26, C18...)
0,6 à 0,7 pour les aciers mi-durs (A70, C65...)
0,9 pour les aciers durs (C80, aciers trempés...)

2-5-b En CM

τ y max est une contrainte pondérée issue des calculs ou calculée aux ELU. Avec l’EC3 on doit alors vérifier
que :

avec où est l’aire de cisaillement.


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Vis-à-vis de l’élasticité on peut appliquer la méthode suivante :

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3 - Flexion
3-1 Définition

3-1-a Flexion pure

On dit qu'une poutre est sollicitée en flexion pure si le torseur des actions de cohésion se réduit à un moment
r r
de flexion M . Ex : Flexion pure autour de l'axe z
0 0 
 
{τ cohé }= 0 0 
0 M 
G  f z

3-1-b Flexion plane simple

On dit qu'une poutre est sollicitée en flexion plane simple si le torseur des actions de cohésion se réduit à un
r r r
effort tranchant T et un moment de flexion M . Ex : Flexion plane simple autour de l'axe z
0 0 
 
{τ cohé } = Ty 0 
0 M 
G  f z

3-1-c Flexion plane (Que l'on verra dans les sollicitation composées).

On dit qu'une poutre est sollicitée en flexion plane si le torseur des actions de cohésion se réduit à un effort
r r r r
normal N , un effort tranchant T et un moment de flexion M . Ex : Flexion plane autour de l'axe z
N 0 
 
{τ cohé }= Ty 0  Rq : C'est l'addition d'un cas de flexion plane simple et d'un cas de traction.
0 M 
G  f z

Il suffit d'ajouter la contrainte de traction à la contrainte de flexion.

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3-2 Etude des déformations
Allongement

Ligne moyenne

Raccourcissement

Allongement

Les sections droites restent perpendiculaires à la ligne moyenne après déformation.

De part et d'autre de la ligne moyenne, les fibres s'allongent ou se raccourcissent.

3-3 Etude de contraintes

3-3-1 Contraintes normales dues à M f z

3-3-1-a Répartition

La contrainte est proportionnelle à la distance


entre les fibres et la ligne moyenne ( y ) . On peut
écrire que σ x = K . y avec K constante. Donc en
G (y = 0) on a σ x = 0 et σ x est maximale pour
y=v.

3-3-1-b Valeur de la contrainte

Si on exprime M f z on obtient M f z = − ∫∫ (σ x . ∆S ). y et comme σ x = K . y on a : M f z = − ∫∫ ( K . y. ∆S ). y ce


S S

qui peut s'écrire sous la forme : M f z = − K ∫∫ y .∆S . Or on reconnaît I Gz ce qui permet d'obtenir
2

− Mf z
M f z = − K . I Gz . De cette relation on tire K =
I Gz

− Mf z
Donc σ x = . y qui peut donc aussi s’écrire
I Gz

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3-3-2 Contraintes tangentielles dues à Ty

3-3-2-a Répartition

On dénombre deux types de contraintes tangentielles : les contraintes de cisaillement transversal


les contraintes de cisaillement longitudinal

La première notée τ xy a déjà été étudiée au 2-3-a


Ty
et vaut τ moy = .
Σ
La deuxième notée τ yx peut être mise en évidence
dans le cas suivant :

Les lames glissent les unes par rapport aux autres


Glissement et si on effectuait une section horizontale et non
plus droite, on trouverait une contrainte de
r
cisaillement suivant x , c'est à dire une contrainte
tangentielle longitudinale.
x

En un point M donné, on admet que τ xy = τ yx . De plus la répartition des contraintes décrit une courbe avec
τ yx = 0 pour y max et τ yx max i est obtenue pour y = 0.

3-3-2-b Valeur de la contrainte

Si on considère l'équilibre de la partie grisée ( de v à Y ) d'un tronçon (G1 G2) d'une poutre de largeur b
sollicitée en flexion plane simple, on peut écrire en projection sur x : ∑ v (σ − x ∆S + σ x ∆S ) + ∑ x τ yx ∆S ' = 0
r Y x2

1
( )
− M f z2 M f z1
Or on a vu que σ x = . y et σ − x = .y.
I Gz I Gz
∑ (τ )
x2
De plus si on considère que τ yx est uniforme le long de b et que ∆x = x1 − x 2 alors x1 yx ∆S ' = τ yx b∆x .

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(M − M f z2 ) (M − M f z1 ) . ∑ y∆S
Y


f z1 Y f z2
L'équilibre peut alors s'écrire : y∆S + τ yx b∆x = 0 ou τ yx = v
IG z v
∆x bI G z

Quand ∆x tend vers 0,


(
M f z2 − M f z1
=
)
dM f z
= − Ty et ∑v y∆S représente le moment statique par rapport
Y

∆x dx
r
à l'axe z de la portion de section droite comprise entre v et Y que l'on note Sz.

Ty . S z
Pour terminer on obtient : τ yx = − .
b. I G z

3-4 Relation entre σ et M f

3-4-a Relation entre σ x et M f z

− Mf z
σx = . y . Cette relation a été démontrée au 3-3-1-b.
I Gz

3-4-b Relation entre σ x et M f y

0 0 
  Mf y
Dans le cas où on a {τ cohé }=  0 Mf y  la relation précédente devient : σ x = .z
T  I Gy
G z
0 

3-5 Condition de résistance

3-5-a Contrainte normale maximale

− Mf z − Mf z
σx = IGz avec v = y max . On doit vérifier que σ x <
v
Wel
3-5-b En CM

Avec l’EC3 on doit alors vérifier que :

Pour une section de classe 1 ou 2,

Pour une section de classe 3

Pour une section de classe 4

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3-5-c Contrainte tangentielle maximale

Pour τ xy voir τ y max du 2-3-c et τ yx max est obtenue pour Ty max .

3-6 Equation de la déformée

Lors d'une déformation de flexion, la poutre se


courbe. L'effort normal étant nul, la longueur de la
ligne moyenne ne varie pas. Toutes les sections
droites tournent mais restent perpendiculaires à la
ligne moyenne.

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Analysons ce qui se passe dans le tronçon (G1 G2) et pour la fibre (m1 m2) qui se raccourcit.
1
En géométrie on peut montrer que R ≈ '' avec R = (I G1).
y

m2 m2' m m' − y∆ϕ


De plus ε x = et d'après la loi de Hooke σ x = Eε x donc σ x = E 2 2 = E car m2 m2' = − y∆ϕ et
m1 m2 m m
1 2 ∆x
Mf z 1
m1m2 = ∆x .Comme σ x = − y et que ∆x ≈ R∆ϕ on obtient : EI Gz = M f z
I Gz R
soit EI Gz y " = M f z

y " est la dérivée seconde de la flèche donc en intégrant deux fois et en utilisant les conditions aux limites on
peut retrouver la valeur de la flèche.

4 - Torsion
4-1 Définition

On dit qu'une poutre et sollicitée en torsion si le torseur des actions de cohésion se réduit à un moment de
r
torsion M t . Ex : poutre soumise à un couple C

0 Mt 
{τ cohé } = 0 0 

0 0 
G

4-2 Etude des déformations

La poutre ne varie pas de longueur.


Au cours de la déformation, les sections droites
tournent les unes par rapport aux autres.
Une génératrice rectiligne de la poutre prend la
forme d'une hélice.

On appelle θ l'angle unitaire de torsion le rapport


de l'angle de rotation d'une section droite sur la
distance qui la sépare de la section de référence :

α1 α2
θ= = =... en rd/m.
h1 h2
En torsion pure θ est constant.

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4-3 Etude des contraintes

4-3-a Répartition

En torsion pure il n'existe qu'une contrainte tangentielle notée τ . Le vecteur contrainte en un point M d'une
section droite est perpendiculaire au rayon GM passant par M.

4-3-b Valeur de la contrainte


On peut exprimer le segment MM' des deux façons suivantes : MM ' = ρdα = γdl soit γ = ρ .
dl

Or d'après 4-2, θ = donc γ = ρθ . Ceci nous permet d'écrire que τ M = G.θ . ρ M
dl

4-4 Relation contrainte et moment de torsion

Si on exprime la valeur de M t on obtient :


M t = ∫ τ M . ρ. dΣ et M t = ∫ G.θ . ρ 2 . dΣ
Σ Σ

soit : M t = G.θ . ∫ ρ 2 . dΣ
Σ

∫ρ . dΣ = I 0 est le moment quadratique polaire


2
Or
Σ
de la section droite Σ

On peut donc en déduire que M t = G.θ . I 0

Mt
et que τ M =
 I0 
 
ρM 
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4-5 Condition de résistance

Mt
La contrainte maximale τ max i = est obtenue pour ρ M = R et en tenant compte des concentration de
 I0 
 R 
M Rg
contrainte on doit vérifier que τ max i = K t . t < Rpg = .
 I0  s
 R 

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III - Sollicitations composées

La vérification EC3 correspond à une vérification en flexion avec un moment résistant diminué par
l’influence de ou

1-1 Flexion et cisaillement

Donc lorsque on doit vérifier avec

Pour les I fléchis selon l’axe fort

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1-2 Flexion et effort normal

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1-3 Flexion,cisaillement et effort normal

Pour une flexion selon l’axe fort et si les sollicitations de N et V interviennent, il faut dans un premier temps,

calculer le coefficient de réduction à appliquer à la valeur de puis appliquer à le

coefficient de réduction ce qui revient à écrire

1-4 Flexion bi-axiale

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IV - Instabilités
1 - Instabiltés : flambement, déversement, vérification de poteaux

1-1 Flambement

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Pour commencer, il convient de déterminer longueur critique de flambement.

peut se déterminer avec les méthodes suivantes :


Pour une poutre « simple » :

Pour une poutre de bâtiment :

En calculant les facteurs de distribution en fonction des rigidités des barres adjacentes,

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Où est la rigidité du poteau et les les rigidités des poutres adjacentes.
Alors on exprime avec les relations suivantes :

On peut aussi utiliser les figures suivantes qui expriment les rapports en fonction de et

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Avec on peut donc calculer puis pour les classes 1,2 et 3

Pour ou pour on considère que l’on peut négliger les effets du flambement.

Puis avec

Et le tableau 6.2 dont un extrait est donné ci-dessous :

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On peut calculer , facteur de réduction et enfin

On peut aussi utiliser pour une valeur de allant jusqu’à 2,69 les tableaux de l’annexe 2

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ou pour une valeur de allant jusqu’à 3 la courbe suivante :

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1-2 Déversement

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Pour commencer l convient de calculer manuellement ou à l’aide d’un outil numérique (LTBeam du
CTICM) la valeur de moment critique de déversement.

peut se déterminer à l’aide de la formule suivante :

Donc, dans le cas où et sont pris égaux à 1 alors peut s’écrire de la façon suivante :

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En effet pour la valeur de on dois respecter les préconisations suivantes :

Donc si la charge (Poids propre par exemple) est appliquée au centre de gravité, .

On notera que pour un PRS, et peuvent se calculer de la manière suivante :

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Pour les valeurs des coefficients et on peut utiliser les tableaux suivants :

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Ce qu’il faut retenir, c’est qu’en calculant correctement on peut à l’aide de tableaux correspondants
trouver une valeur approchée des coefficients et .

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Lorsque l’on a calculé on obtient donc

Pour ou pour on considère que l’on peut négliger les effets du déversement.

Puis avec on peut calculer et

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32 Lurçat Martigues
1-3Vérification de poteaux (barres fléchies et comprimées)

Pour une barre fléchie et comprimée, il convient de vérifier les deux relations suivantes :

Il existe une procédure de calcul permettant d’obtenir les valeurs des facteurs d’interaction mais il est plus
facile de les obtenir à l’aide des outils numériques.

Pour les sections de classe 1,2 et 3 et

On peut dire que et selon la classe de la section.

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V - ELS États limites de service

Toute barre doit satisfaire des critères de déformation en termes de flèche verticale et horizontale.

1-1Flèches verticales

Il convient d’effectuer 2 vérifications qui respectent respectivement les critères et .

est calculée avec la totalité des charges des combinaisons ELS.


est calculée seulement avec les charges variables des combinaisons ELS.

Dans ce cas le tableau ci-dessous représente les valeurs limites recommandées.

1-2Flèches horizontales
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Pour les flèches horizontales on peut définir les déplacements de la manière suivante :

Les valeurs caractéristiques suivantes sont généralement employées :

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VI - Classification des sections
Pour les PRS dont les caractéristiques de section ne sont pas connues, on se doit de déterminer la classe de la
section du profilé.

Il existe 4 classes de section transversales :

Pour réaliser la classification d’une section transversale, il convient de prendre la classe la plus défavorable
des parois constituants la section transversale.
Pour cela, on doit pour chaque paroi calculer sa classe à l’aide des trois tableaux 5.2 1/3 à 3/3.
La procédure consiste pour chaque paroi à vérifier si celle-ci est de classe 1, puis de classe 2 si elle n’est pas
de classe 1, puis de classe 3 si elle n’est pas de classe 2 et enfin, si elle n’est pas de classe 3 alors elle est
forcément de classe 4.

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Pour calculer on peut utiliser la méthode suivante :

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38 Lurçat Martigues
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39 Lurçat Martigues
Pour ces trois tableaux on a :

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