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Chapitre 2

Nombres complexes : calculs algébriques et applications géométriques


1. Corps  des nombres complexes
Théorème admis
Il existe un ensemble de nombres noté  vérifiant :
1.  contient  (    ) ;
2.  est muni de deux opérations notées  et  prolongeant l’addition et la multiplication connues dans  ;
3. L’ensemble  muni de ces deux opérations possède une structure de corps commutatif (*), on écrit :

 , , est un corps commutatif ;


4. Il existe un élément i  vérifiant i 2  i  i  1 ;
5. Tout élément z  s’écrit d’une façon unique sous la forme z  a  b  i où a  et b .

Les éléments de l’ensemble  sont appelés nombres complexes.


 s’appelle ensemble des nombres complexes.
Le nombre complexe i s’appelle le nombre imaginaire.

(*) Dire que  , ,  est un corps commutatif signifie :

● (Z , T )  2 ; Z  T  T  Z [commutativité de l’opération +] ;

● (Z , T , R)  3 ; (Z  T )  R  Z  (T  R) [associativité de l’opération +] ;

●Il existe un nombre complexe noté 0 tel que Z ; Z  0  0  Z  Z [0 est appelé élément neutre pour +] ;

● (Z  )(T  ); Z  T  T  Z  0 [ T est appelé opposé de Z , on écrit T  Z ] ;

● (Z ,T )  2 ; Z  T  T  Z [commutativité de l’opération  ] ;

● (Z , T , R)  3 ; (Z  T )  R  Z  (T  R) [associativité de l’opération  ] ;

●Il existe un nombre complexe noté 1 tel que Z ; Z 1  1 Z  Z [1 est appelé élément neutre pour  ] ;

1
● (Z  * )(T  * ); Z  T  T  Z  1 [ *    0 , T est appelé inverse de Z , on écrit T  Z 1 ou T  ];
Z

● (Z , T , R)  3 ; Z  (T  R)  (Z  T )  (Z  R) [distributivité de l’opération  % à l’opération +].

Définitions
Soit z  a  b  i  ( a  , b   ).
● Le nombre réel a s’appelle partie réelle de z, on écrit a  Re( z) ;

● Le nombre réel b s’appelle partie imaginaire de z, on écrit b  Im( z) ;

● L’écriture z  a  b  i s’appelle écriture algébrique ou cartésienne de z ;

● L’ensemble i  bi / b   s’appelle ensemble des imaginaires purs.

Égalité de deux nombres complexes


z1  a1  b1  i et z2  a2  b2  i deux nombres complexes ( a1 , b1 , a2 , b2 des nombres réels), on a :
z1  z2   a1  a2 et b1  b2  .
-1-
En particulier, soit z  a  bi  ( a, b des nombres réels), on a z  0   a  0 et b  0 .

Somme et produit de deux nombres complexes

z1  a1  b1  i et z2  a2  b2  i deux nombres complexes ( a1 , b1 , a2 , b2 des nombres réels), on a :

● z1  z2  (a1  a2 )  (b1  b2 )i ;

● z1  z2  (a1a2  b1b2 )  (a1b2  a2b1 )i .

Conjugué d’un nombre complexe


Définition
Soit z  a  bi  ( a, b des nombres réels), le nombre complexe noté z tel que z  a  bi s’appelle le conjugué
du nombre complexe z.

Quelques propriétés
Z et T deux nombres complexes.

1 1 Z Z
 
n
■Z Z ■ Z T  Z T ■ Z T  Z T ■ si T  0    ,    et n  , T n  T .
T  T T  T

■ Z    Z  Z  Im(Z )  0 .

■ Z  i  Z  Z  Re(Z )  0 .

Z Z Z Z
■ Re( Z )  ■ Im( Z )  .
2 2i

■ Si z  a  bi  ( a, b des nombres réels) , Z  Z  a 2  b2 .

Inverse et quotient

Z  a  bi et T  c  di deux nombres complexes ( a, b, c, d des nombres réels) tels que T  0 , nous avons :

1 T c  di Z ZT (ac  bd )  (bc  ad )i
  2 et   .
T TT c  d 2 T TT c2  d 2

2. Interprétation géométrique des nombres complexes


 
Le plan P usuel étant rapporté à un repère orthonormé R  (O; e1 , e2 ) . V 2 étant le plan vectoriel associé.

L’écriture M (a, b) signifiera : le point M muni de ses coordonnées a, b par rapport au repère R.

P  
● L’application  : est bijective.
M (a, b)  z  a  bi

Le nombre complexe z  a  bi s’appelle l’affixe du point M (a, b) , on écrit z  aff (M ) .

Le point M (a, b) s’appelle l’image du nombre complexe z  a  bi .

V2  
● L’application  :    est bijective.
u  ae1  be2  z  a  bi
   
Le nombre complexe z  a  bi s’appelle l’affixe du vecteur u  ae1  be2 , on écrit z  aff (u ) .
  
Le vecteur u  ae1  be2 s’appelle l’image du nombre complexe z  a  bi .

-2-
Quelques propriétés
 
u et v deux vecteurs de V 2 ,   .
   
● aff (u  v )  aff (u )  aff (v ) ;
 
● aff (  u )    aff (u ) ;
  
● Si u  AB (A et B deux points du plan P ) alors aff (u )  aff ( B)  aff ( A) .

Affixe du barycentre
Théorème et définition
A1 , A2 ,...., An des points donnés du plan P ; 1 , 2 ,...., n des nombres réels donnés tels que 1   2  ....   n  0 .
   
Il existe un point unique G P tel que 1 GA1   2 GA2  ....   n GAn  0 .

Le point G s’appelle le barycentre du système ( A1 ,1 ),( A2 , 2 ),...,( An , n ) .

Terminologie
Le nombre  i s’appelle le poids du point Ai ;
Le système ( A1 ,1 ),( A2 , 2 ),...,( An , n ) s’appelle un système pondéré.

Propriété caractéristique

( A1 ,1 ),( A2 ,2 ),...,( An ,n ) un système pondéré de points du plan P tel que 1  2  ....  n  0 .
M P un point fixé.
  
G est barycentre du système ( A1 ,1 ),( A2 ,  2 ),...,( An ,  n )  MG  n
1
 MA  ...   MA  .
1 1 n n

 i
i 1

n
On rappelle que  i  1  ...   n .
i 1

En particulier si M  O (O origine du repère) alors :


  
G est barycentre du système ( A1 ,1 ),( A2 ,  2 ),...,( An ,  n )  OG  n
1
 OA  ...   OA  .
1 1 n n

 i
i 1

Proposition
 
Le plan P étant rapporté à un repère orthonormé R  (O; e1 , e2 ) .

( A1 ,1 ),( A2 ,2 ),...,( An ,n ) un système pondéré de points du plan P tel que 1  2  ....  n  0 .
z1 , z2 ,..., zn les affixes respectives des points A1 , A2 ,..., An , l’affixe du barycentre G du système
( A1 ,1 ),( A2 ,2 ),...,( An ,n ) est
1
zG  n
(1 z1   2 z2  ...   n zn ) .
 i
i 1

Cas particulier : A( z A ) et B( zB ) deux points du plan P munis de leurs affixes, I le milieu du segment  AB  ,
z A  zB
l’affixe de I est zI  .
2
-3-
3. Module d’un nombre complexe
Définition

Soit z  a  bi  ( a, b des nombres réels), le module du nombre complexe z est le nombre réel positif noté z

tel que z  z  z  a 2  b2 .

Interprétation géométrique du module


   
● M un point du plan P, u un vecteur du plan vectoriel V 2 tels que aff (M )  aff (u )  z  a  bi , on a u  OM et

z  OM  u .

b M

O a
0 1 x

 
On ainsi établi la relation : u  aff (u ) .

● A et B deux points du plan P d’affixes respectives z A , zB , nous avons : AB  AB  zB  z A .
  
En effet, aff ( AB)  aff ( B)  aff ( A)  zB  z A donc AB  AB  aff ( AB)  zB  z A .

Quelques propriétés
Z et T deux nombres complexes.

■ Z  Z  Z .

■ Re( Z )  Z et Im( Z )  Z .

■ z 0 z 0.

■ Z T  Z  T .

Z
et n  , T n   T 
1 1 Z n
■ si T  0  ,  .
T T T T

■ Z  T  Z  T [Inégalité triangulaire].

Cas d’égalité dans l’inégalité triangulaire


Z et T deux nombres complexes.

Si Z  0 ou T  0 alors Z  T  Z  T .

Si Z  0 et T  0 alors Z  T  Z  T    * / Z  T .

-4-
De l’inégalité triangulaire on déduit la proposition suivante :
Proposition

Z et T deux nombres complexes, on a :

Z  T  Z T .

Groupe U des nombres complexes de module égal à 1


Définition

U  z   / z  1 .

Proposition

L’ensemble U muni de la multiplication est un groupe commutatif. Plus précisément, (U, ) est un sous groupe de

(* , ) .

1
Dire que (U, ) est un sous groupe de (* , ) signifie : ■ 1 U ■ ( Z , T )  U2 , Z  T  U ■ Z  U , U .
Z
Remarque
Dans le plan complexe ,c'est-à-dire le plan muni d’un repère et où chaque point est identifié par son affixe,
l’ensemble U est l’ensemble des affixes des points du cercle unité (appelé aussi cercle trigonométrique).

Le nombre ei .

Notation : soit   , on pose, par définition, ei  cos  i sin  .


Proposition

  , ei  U , c'est-à-dire   , ei  1 .

Théorème admis
 U
L’application  : est surjective.
  ei

En outre, ei  1    0  2  (*).

(*)   0  2  signifie : k  ,   2k .

Quelques propriétés
 et  ' deux nombres réels, on a :
1 ei
■ ei  ei '  ei (  ') ■ i
 e i ■ i '
 ei (  ') ■ ei  ei .
e e
Formule de Moivre

  , n  ; (ei )n  ein .

Formules d’Euler

ei  ei ei  ei


  , cos  et sin   .
2 2i

-5-
Quelques applications
a. Linéarisation

Exemples : linéarisons cos2  , sin 2  et cos3  où   .


2
 ei  ei  1 i 2 1  cos 2
   e  2e  ei 2    ei 2  ei 2  2    2cos 2  2  
1 1
cos   
2 i i
.
 2  4 4 4 2
2
 ei  ei  1 i 2 1 1 1  cos 2
   e  2e  ei 2    ei 2  ei 2  2    2cos 2  2  
i i
sin   
2
.
 2i  4 4 4 2
3
 ei  ei  1 i 3
   e  3e  3ei i 2  ei 3    ei 3  ei 3  3(ei  ei )    2cos3  6cos   .
1 1
cos   
3 2 i i

 2  8 8 8

1 3
Ainsi, cos3   cos3  cos .
4 4
b. Formules de duplication
i  i i i i  i i i
 
Soit   , on a : (i) 1  ei  e 2 (e 2
 e 2 )  2i sin e 2 , (ii) 1  ei  e 2 (e 2
 e 2 )  2cos e 2 .
2 2

Soit ( x, y) 2 , on a :

● eix  eiy  eix (1  ei ( y  x ) ) puis on applique (i).

● eix  eiy  eix (1  ei ( y  x ) ) puis on applique (ii).

c. Factorisation d’expressions trigonométriques

Exemple : soit (a, b) 2 , on a :


eia  eia eib  eib 1 ia
cos a  cos b    (e  eib  eia  eib ) , en appliquant les formules de duplication on trouve :
2 2 2

 ab  a b 
cos a  cos b  2cos    cos  .
 2   2 
4. Arguments d’un nombre complexe
 
Le plan complexe étant rapporté à un repère orthonormé direct R  (O; e1 , e2 ) .

 
Soit z un nombre complexe non nul et M son image, toute mesure de l’angle orienté (e1 , OM ) s’appelle un
 
argument de z, on écrit : arg( z )  (e1 , OM )  2  .

O
0 1 x

-6-
Propriétés
● z  *  arg( z )  0 2  .
● z  *  arg( z )   2  .
● z  *  arg( z)  0   .

● z  i*  arg( z )   2  .
2

● z  i*  arg( z )   2  .
2

● z  i*  arg( z )    .
2
Forme trigonométrique- Forme exponentielle
Théorème et définition

Soit z un nombre complexe non nul et   arg( z )  2  , z s’écrit sous l’une des formes suivantes:

(1) z  z  cos  i sin   ou (2) z  z ei .

(1) s’appelle forme trigonométrique de z, (2) s’appelle forme exponentielle de z.

En plus, si z  rei où r  0 et   alors r  z et   arg( z )  2  .

Preuve
Posons z  a  bi (a, b des réels) , soit M l’image de z dans le plan complexe rapporté au repère orthonormé direct
    
R  (O; e1 , e2 ) . Nous avons OM  ae1  be2 avec a  OM cos  z cos  et b  OM sin   z sin  donc

z  z cos  i z sin   z (cos  i sin  )  z ei .

Si z  rei où r  0 et   alors z  r 1  r et comme z  0 alors rei  z ei  ei  ei     2  .


►On a utilisé la propriété ei  ei     2  , qui provient de : ei  1    0 2  , en effet,
ei
ei  ei   1  ei (  )  1 .
ei
Passage de l’écriture algébrique à l’écriture exponentielle
Proposition

Soit z  a  bi ( a, b des nombres réels) un nombre complexe non nul.

a b
Posons r  a 2  b2 , il existe un réel  tel que cos( )  et sin( )  .
r r

Ainsi, l’écriture exponentielle de z est z  rei .

Preuve
a b  U
Le nombre complexe i appartient à U et comme l’application  :
a 2  b2 a 2  b2   ei
a b
est surjective alors il existe   tel que i  ei .
a b
2 2
a b
2 2

-7-
Propriétés

Z et T deux nombres complexes non nuls.

■ Z  T  Z  T et arg(Z )  arg(T ) 2  .

■ arg(Z  T )  arg( Z )  arg(T ) 2  [Propriété fondamentale].

1 Z
■ arg     arg( Z ) 2   ■ arg    arg( Z )  arg(T ) 2   ■ arg( Z )   arg( Z ) 2  .
Z T 

■ n  , arg(Z n )  n arg(Z ) 2  .

Argument et angle de deux vecteurs


Proposition 1
 
u et v deux vecteurs non nuls du plan vectoriel V 2 d’affixes respectives Z et T .

   T 
Une mesure de l’angle orienté (u , v ) est (u , v )  arg   2  .
Z

Preuve
     
On suppose le plan complexe rapporté au repère orthonormé direct R  (O; e1 , e2 ) . Posons u  OM et v  ON .
 
On a Z  aff (u )  aff (M ) et T  aff (v )  aff ( N ) , on a :
   
(u , v )  (OM , ON )  2 
   
 (e1 , ON )  (e1 , OM )  2   relation de CHasle 
 arg(T )  arg( Z ) 2 
T 
 arg   2 
Z

   aff (v ) 
► On a établi la relation : (u , v )  arg     2  .
 aff (u ) 
Proposition 2
A(a), B(b), C (c) et D(d ) quatre points, munis de leurs affixes, du plan complexe tels que a  b et c  d .

   d c


Nous avons : ( AB, CD)  arg    2  .
ba

Preuve

   aff (CD)   
On a ( AB, CD)  arg   
  2  en outre, aff (CD)  d  c et aff ( AB)  b  a .
 aff ( AB) 

5. Racines nème de l’unité- Équation : z n  a .


Définition

Soit n* , tout nombre complexe z tel que z n  1 s’appelle une racine nème de l’unité.

Proposition
2k
i
Soit n* , il existe exactement n racines nème de l’unité et sont données par : zk  e n
où k 0, n  1 .

-8-
Preuve
Si z est une racine nème de l’unité alors z n  1 , z est ainsi non nul, soit z  rei son écriture exponentielle, on aura
1  z n  r n ein . Par conséquent, 1  z  r n 1  r n , il en résulte que r  1 et ein  1 , donc k  tel que
n

2 k
i
n  2k . Ainsi, k   / z  e n
.
2k
i
Inversement, si z  e n
avec k  alors z n  ei 2k  1 c'est-à-dire z est une racine nème de l’unité.

 i 2 k 
En conclusion, l’ensemble des racines nème de l’unité est S  e n / k    .
 

 i 2 k 
Posons :   e n / k  0, n  1 et montrons que S   .
 
On a déjà   S , montrons que S   , on suppose connue la notion de division euclidienne, soit x  S alors
2k
i
k  / x  e n
, en effectuant la division euclidienne de k par n, on aura k  qn  r avec q  et r 0, n  1 ,
2 r 2 r 2 r 2 r 2 r
i  i 2 q i i i i
donc x  e n
e n
 ei 2 q  e n
1  e n
, on a obtenu x  e n
avec r  0, n  1 c'est-à-dire x  ;

on a bien prouvé que S   . En somme, S   .


2 k1 2 k 2
i i
Les éléments de  sont distincts deux à deux, en effet, soient e n
,e n
deux éléments de  tels que k1  k2 .
2 k1 2 k2
i i 2k1 2k2
Supposons que e n
e n
alors p   /   2 p c'est-à-dire k1  k2  pn , cette relation se traduit
n n
2 k1 2 k2
i i
par: n divise k1  k2 ce qui est impossible car, 0  k1  k2  n  1 . D’où, e n
e n
.

En conclusion, card()  n .
2 2 2
i i 2 i ( n 1)
►Les racines nème de l’unité sont les nombres : 1, e n
,e n
,..., e n
.
2
i
► Il est commode de poser:   e n
, les racines nème de l’unité sont donc: 1, ,  2 ,...,  n1 .

Exemples
a. n  2 , racines carrées
2
i
Les racines carrées de 1 sont : 1 et e 2
 ei  1 .
b. n  3 , racines cubiques
2 4
i i
3 3
Les racines cubiques de 1 sont : 1, e et e .
2
i
On définit le nombre complexe j par : j  e 3
.

Les racines cubiques de 1 sont : 1, j et j 2 .

Propriétés du nombre j
2
i 1 3 1
■ j e 3
 i ■ j2  j ■ j3  1 ■1  j  j 2  0 .
2 2 j

-9-
c. n  4 , racines 4ème
2 2 2
i i 2. i 3.
Les racines 4ème de 1 sont 1, e 4
,e 4
,e 4
; leurs écritures algébriques respectives sont : 1, i, 1, i .

Interprétation géométrique des racines nème de l’unité


Proposition
Les images dans le plan complexe des racines nème de l’unité sont les sommets d’un polygone régulier inscrit dans
le cercle unité.

Exemple : n  8
2 4 6 8 10 12 14
i i i i i i i
Les racines 8ème de l’unité sont 1, e 8
,e 8
,e 8
,e 8
,e 8
,e 8
,e 8
, d’mages respectives
A0 ,A1 ,A2 ,A3 ,A4 ,A5 ,A6 ,A7 . Ci-après le polygone régulier ayant pour sommets ces 8 points.

y
1 A2
A1
A3

O A0
A
-1 4 0 1x

A5 A7
-1 A6

Quelques propriétés des racines nème de l’unité


2
i
Soit n* . Posons   e n
, les racines nème de 1 sont : 1, ,...,  n1 .
Nous avons les propriétés suivantes

i. Les racines nème de l’unité sont les racines du polynôme X n  1 et on a : X n  1  ( X  1)( X  )...( X   n1 ) .
n 1
ii. Si n  2 , la somme des racines nème de l’unité est S   k  1    ...   n 1  0 .
k 0
n 1
iii. Le produit des racines nème de l’unité est P   k  1   ...   n 1  (1)n 1 .
k 0

Preuve
i. Voir le chapitre des polynômes.
1 n
ii. 1    ...   n 1   0 [   1 car n  2 ].
1 
n ( n 1) 2 n ( n 1)
i .
iii. 1   ...   n 1  1 2...( n1)   2
e n 2
 (ei )n 1  (1)n 1 .

Équation x n  a
Proposition
Soit a un nombre complexe non nul d’écriture exponentielle a  rei . Soit n* , les solutions complexes de
 2k
n i i
l’équation x n  a sont les nombres xk  re n  e n
tels que k 0, n  1 .

-10-
Preuve
n
 n i n 
n   k 2
x   1  k  0, n  1 / x  ei n .
On remarque que  re   a donc x  a  
n

   n i n  n i

 re  re n

►Les solutions de l’équation x n  a sont aussi appelées : racines nème de a.

►Si b est une solution particulière de l’équation x n  a alors l’ensemble des solutions de cette équation est
2 k
 i 
S  b  e n / k  0, n  1 .
 
Exemple

Résolvons, dans  , l’équation (E) : x 4  1 .


  2  2  2
i i i i i 2. i i 3.
Nous avons 1  ei donc les solutions de l’équation (E) sont : e 4 , e 4  e 4
,e 4  e 4
,e 4  e 4
; leurs écritures

2 2  2 2  2 2 2 2
algébriques respectives sont : i , i , i , i .
2 2 2 2 2 2 2 2
Cas particulier : racines carrées

Soit a  rei * ( r  a et arg(a)    2  )


   2 
i i i i i
Les racines carrées de a sont : re 2  1  re 2
et re 2  e 2
  re 2 , on remarque qu’elles sont opposées.

6. Équations algébriques du second degré

Racines carrées d’un nombre complexe


Proposition
Tout nombre complexe non nul possède deux racines carrées opposées

Preuve
1ère méthode : voir le paragraphe précédent.
2ème méthode :

Soit Z  a  bi * (a, b des réels) cherchons T  x  yi (x, y des réels) tel que T 2  Z .

Posons : r  Z  a 2  b2 . On a : T 2  Z  T  Z  x 2  y 2  r (1).
2

 x 2  y 2  a (2)
En outre, T 2  Z   .
2 xy  b (3)
ra r a
De (1) et (2) on déduit que x 2  et y 2  [ r  a  0 et r  a  0 car, r  Z  Re(Z )  a ].
2 2
À partir de (3) on déterminera le signe de chacun des nombres x et y suivant le signe de b.
1er cas b  0 .
Dans ce cas x et y ont le même signe, donc :

ra ra ra r a


[x et y  ] ou [ x   et y   ].
2 2 2 2
-11-
ra ra
On obtient deux valeurs de T : T1  i et T2  T1 .
2 2
Inversement, on vérifie aisément que T12  Z et T2 2  Z .

2ème cas b  0 .
Dans ce cas x et y ont des signes distincts, donc :
ra r a ra ra
[x et y   ] ou [ x   et y  ].
2 2 2 2

ra ra
On obtient deux valeurs de T : T1  i et T2  T1 .
2 2
Inversement, on vérifie aisément que T12  Z et T2 2  Z .

Dans chacun des deux cas ci-dessus on a mis en évidence deux racines carrées opposées du complexe Z.
Exemple
z  3  4i , on a : r  z  5 , a  3 , b  4  0 ; les racines carrées de z sont :
ra r a 53 53
T1  i  i  2  i et T2  T1  2  i .
2 2 2 2
Cas particuliers

● Si z  * , les racines carrées de z sont z et  z .

● Si z  * , les racines carrées de z sont i  z et i  z .

● Si z  i* , on utilise les identités suivantes : (1  i )2  2i et (1  i)2  2i .

b b
♦ Si z  bi tel que b  0 , les racines carrées de z sont (1  i ) et (1  i ) .
2 2
b b
♦ Si z  bi tel que b  0 , les racines carrées de z sont (1  i) et (1  i ) .
2 2

Équation du second degré : az 2  bz  c  0 .


Proposition
a, b et c des nombres complexes donnés ( a  0 ), en posant :   b2  4ac , l’équation (E) : az 2  bz  c  0 ,

b   b  
où z  est l’inconnue, possède deux solutions z1 et z2 données par : z1  et z2  .
2a 2a
Le nombre  désigne une racine carrée de  .
b
Dans le cas où   0 , on a z1  z2  .
2a
Preuve
 b c  b 
2
b2 c   b 
2
 
On a : az 2  bz  c  a  z 2  2 z    a  z    2    a  z    2  .
 2a a  2a  4a a   2a  4a 

Le nombre complexe  admet au moins une racine carrée  , donc :

 b    
2 2
b   b  
az  bz  c  a  z        a( z 
2
)( z  ).
 2a   2a   2a 2a

-12-
►Le nombre   b2  4ac s’appelle le discriminant de l’équation (E) .
 b 
2
 
►L’écriture : az  bz  c  a  z 
2
  2  s’appelle la forme canonique du trinôme az  bz  c .
2

  2 a  4 a 
►Les solutions z1 et z2 de (E) sont aussi appelées racines de l’équation (E).

Somme et produit des racines


Proposition
Si z1 et z2 sont les racines de l’équation : az 2  bz  c  0 , (a, b, c)  *     , alors:

b c
z1  z2  et z1  z2  .
a a
Application : calcul de deux nombres connaissant leur somme et leur produit
Soit S et P deux nombres complexes donnés, cherchons z1 et z2 tels que z1  z2  S et z1  z2  P .

Il suffit de construire une équation de second degré en prenant : a  1, b  S et c  P .

Proposition
P et S deux nombres complexes donnés, il existe deux nombres complexes dont la somme égale S et le produit

égale P, ces deux nombres sont les racines de l’équation : z 2  Sz  P  0 .

Factorisation d’un trinôme


Soit (a, b, c)  *     , on a : az 2  bz  c  a( z  z1 )( z  z2 ) . z1 et z2 sont les racines de az 2  bz  c  0 .

7. Nombres complexes et géométrie plane


A. Transformations usuelles du plan
 
Dans ce paragraphe, le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormé direct (O; e1 , e2 ) .

Transformation- Écriture complexe d’une transformation


On appelle transformation du plan toute application bijective de P vers P.
T étant une transformation du plan P.
Soit M P et M ' son image par la transformation T, z et z’ les affixes respectives de M et M ' .
La relation (ou les relations) entre z et z’ s’appelle l’écriture complexe de la transformation T.
Transformations complexes d’écriture complexe : z '  az  b .

Soit (a, b)  *   un couple donné et soit T la transformation du plan P d’écriture complexe : z '  az  b .
M un point de P d’affixe z et M '  T (M ) d’affixe z ' .

1er cas : a  1 .
On a : z '  z  b  z ' z  b (*).
   
Considérons le vecteur u tel que aff (u )  b . (*) équivaut : MM '  u .

Il en résulte que la transformation T est la translation de vecteur u , on écrit : T  tu .

-13-
2ème cas a    0,1 .
Soit a  ei l’écriture exponentielle de a. Ainsi, a   et arg(a)   2  .
b
L’équation z  az  b admet une solution unique  dans  ,   , ce résultat s’interprète par : le point 
1 a
d’affixe  est le seul point invariant par la transformation T [  invariant par T signifie: T ()   ].

z '  az  b  z '   az  b  (a  b)  z '   a( z  ) (**).


z ' 
Si z   , (**) équivaut a  .
z 
  z '  
arg(a)  arg  z     2   
a
z '  

 
  
 M , M '    2 
z   a  z '  M '  M
 z 
La transformation T est alors définie par :
● T ()   .
 

● Si M   , le point M '  T (M ) est défini par : M '  M et M , M '    2  .
La transformation T s’appelle similitude directe de centre  , de rapport  et d’angle  ; on écrit: T  S (,  , ) .

Cas particuliers : Homothétie – Rotation


(i) a  k    0,1 .
Dans ce cas T est une similitude directe de centre  , de rapport k et d’angle  tel que   0   .
 
En outre, (**) équivaut : M '  k M .
La transformation T est appelée homothétie de centre  et de rapport k ; on écrit : T  H (, k ) .

(ii) a  1 et a  1 .
Dans ce cas T est une similitude directe de centre  , de rapport 1 et d’angle  tel que   arg(a)  2  .
La transformation T est appelée rotation de centre  et d’angle  ; on écrit : T  R(, ) .

-14-
Décomposition d’une similitude directe en produit d’une rotation et d’une homothétie
Proposition
Soit S une similitude directe de centre  , de rapport  et d’angle  , on a : S  H  R  R  H .
H est l’homothétie de centre  et de rapport  , R est la rotation de centre  et d’angle  .

Preuve
L’écriture complexe de S est S : z '  az  b avec a  ei et en posant   aff () on a   a  b donc

S : z '  ei z  (1  ei ) .

On montre d’une façon analogue que les écritures complexes de H et R sont :

H : z '   z  (1   ) et R : z '  ei z  (1  ei ) .

Montrons que S  H  R [ S  R  H se démontre d’une façon analogue]. Nous avons le schéma suivant :
R H
M ( z )  M '( z ')  M "( z ") .

H R

Ainsi, z '  ei z  (1  ei ) et z "   z ' (1   ) donc z "   ei z  (1  ei )   (1   ) .

En simplifiant on trouve : z "  ei z  (1  ei ) , on a obtenu exactement l’écriture complexe de S.

En conclusion, S  H  R .
► La proposition a un intérêt pratique, pour construire l’image d’un point M par la similitude directe S :
Soit on trace d’abord son image M ' par la rotation R puis l’image de M ' par l’homothétie H.
Soit on trace d’abord son image M ' par l’homothétie H puis l’image de M ' par la rotation R.

Deux propriétés fondamentales des similitudes directes


S une similitude directe de rapport  .

● Si A et B sont deux points du plan d’images respectives A ' et B ' par S alors A ' B '   AB .
● A, B, C et D quatre points du plan tels que A  B et C  D et d’images respectives A ', B ', C ' et D ' par S,
   
on a : ( AB, CD)  ( A ' B ', C ' D ')  2  [conservation des mesures des angles orientés]

Transformation d’écriture complexe z '  z


La transformation du plan d’écriture complexe z '  z est la symétrie orthogonale d’axe (Ox).

-15-
za
B. Interprétation géométrique du module et de l’argument de .
z b
a et b deux nombres complexes donnés tels que a  b A et B leurs images respectives dans le plan complexe.
za
■ Interprétation géométrique de .
z b
za
Soit k  * , donné, cherchons l’ensemble  des points M ( z ) du plan tels que k.
z b
za
On a : M ( z )    k  z  a  k z  b  AM  kBM .
z b
●Si k  1 alors  est la médiatrice du segment  AB  .
●Si k  1 alors  est un cercle (pour l’établir, il suffit de poser z  x  yi et de chercher l’équation cartésienne de  ).
 za
■ Interprétation géométrique de arg  .
 z b 
Soit  un réel donné.
 za
i. Ensemble 1 des points M ( z ) tels que arg      2  .
 z b 
 za  
On a M ( z ) 1  arg      2   ( MB, MA)    2  . Deux cas sont envisageables.
 z b 
1 cas   k , k  .
er

 
 
♦ Si k est pair alors 1  M / ( MB, MA)  0  2  donc 1  ( AB)   AB (voir figure ci-après).

  donc    AB   AB  A, B (voir figure ci-après).


 
♦ Si k est impair alors 1  M / ( MB, MA)   2  1

1 est représenté en gras, A et B exclus.


2ème
cas  k / k  .

 
 
1  M / ( MB, MA)    2  . 1 est un arc privé de ses extrémités, il est appelé arc capable d’angle  construit

sur A et B, voir figure ci-après.

1 est l’arc représenté en gras, A et B exclus.


-16-
 za
ii. Ensemble  2 des points M ( z ) tels que arg       .
 z b 
 za  
On a M ( z ) 2  arg        ( MB, MA)     . Deux cas sont envisageables.
 z b 
1er cas   0   .

 
 
2  M / ( MB, MA)  0   donc 2  ( AB)   A, B ; c'est-à-dire  2 est la droite ( AB) privée des points A et B.

2ème cas  k / k  .


     
M ( z ) 2  (MB, MA)      (MB, MA)   2  ou ( MB, MA)     2  .
Il en résulte que  2 est l’union de deux arcs capables construits sur A et B, l’un d’angle  et l’autre d’angle    .
 2 est appelé cercle capable d’angle  construit sur A et B, voir figure ci-après.

A et B sont exclus du cercle capable  2 .

Application : condition pour que quatre points soient cocycliques


Proposition
A(a), B(b), C (c) et D(d ) quatre points du plan complexes, munis de leurs affixes, distincts deux à deux et dont
trois d’entre eux ne sont pas alignés, on a:
ca d a
A(a), B(b), C (c) et D(d ) sont cocycliques (appartiennent à un même cercle) si, et seulement si,   * .
c b d b
Preuve
 
Par exemple, supposons que A, B et C soient non alignés ; soit   tel que (CB, CA)   2  , on a bien
 k / k  . Soit  le cercle capable d’angle  et construit sur A et B, il est clair que C  .
   
A, B, C et D sont cocycliques  D    ( DB, DA)  (CB, CA)  
   
 k   / (CB, CA)  ( DB, DA)  k
ca d a
 k   / arg    arg    k
 cb   d b 
ca d a
 k   / arg     k
 c b d b 
ca d a
   *
c b d b
-17-
8. Quelques compléments
A. Exponentielle complexe
Définition

Soit z un nombre complexe, l’exponentiel de z est le nombre complexe noté e z tel que e z  eRe( z )  ei Im( z ) .

C'est-à-dire, si z  x  yi ( x et y des réels) alors e z  e x  eiy  e x (cos y  i sin y) .

►De la définition on déduit que : e z  eRe( z ) et arg(e z )  Im( z )  2  .


Quelques propriétés

Z et T deux nombres complexes.

1 eZ
 
n
■ eZ  eT  eZ T ■ Z
 e Z ■ T
 e Z T ■ n  , e Z  en Z .
e e

L’équation e z  a .
Proposition

Soit a un nombre complexe non nul donné, les solutions de l’équation e z  a sont les nombres complexes

z  x  yi tels que x  ln( a ) et y  arg(a)  2k où k  .

B. Sommes et produits

Soit n* et soient x1 ,..., xn des nombres complexes donnés.


n n
La somme des nombres x1 ,..., xn s’écrit :  xi ; autrement dit, x i  x1  ...  xn .
i 1 i 1
n n
Le produit des nombres x1 ,..., xn s’écrit :  xi ; autrement dit, x i  x1  ...  xn .
i 1 i 1
n n
On écrit aussi, en posant I  1, n ,  xi   xi et
i 1 iI
x  x .
i 1
i
iI
i

En général, ( xk ) étant une suite de nombres complexes, p et n deux entiers naturels tels que p  n .
n n
On écrit :  xi   xi  x p  ...  xn et x i   xi  x p  ...  xn .
i p i p , n  i p i p , n 

J un ensemble fini quelconque d’indices, ( zk )kJ une famille de nombres complexes indexée par J .

z
k J
k est la somme des nombres zk , k parcourant J. z
k J
k est le produit des nombres zk , k parcourant J.

Quelques propriétés
( xk ) et ( yk ) deux suites de nombres complexes, p et n deux entiers naturels tels que p  n .
n n n n n
■  xi   yi   ( xi  yi )
i p i p i p
■ Pour tout   ,   xi    xi .
i p i p

 n   n  n n n
■   xi     yi    ( xi  yi ) ■ Pour tout   ,   xi   n  p 1   xi ; [ n  p  1 est le nombre des facteurs].
 i p   i p  i p i p i p

n
1 1 n
xi
x i

■ Si les yi sont non nuls alors :   n


et  
i p
n
.
i  p yi
y
i p
i
i  p yi
y
i p
i

-18-
Sommes télescopiques

( xk ) une suite de nombres complexes, p et n deux entiers naturels tels que p  n . On a :


n n
■  ( xi 1  xi )  xn1  x p
i p
■ Si p  1 , (x  x
i p
i i 1 )  xn  x p 1 .

Produits télescopiques

( xk ) une suite de nombres complexes non nuls, p et n deux entiers naturels tels que p  n . On a :
n n
xi 1 xn 1 xi xn
■ i p xi

xp
■ Si p  1 , x
i p

x p 1
.
i 1

Sommes doubles
Soit ( xi , j )(i , j )I  J une famille de nombres complexes indexée par I  J . I et J deux ensembles finis d’indices.


( i , j )I  J
xi , j est la somme des xi , j , (i, j ) parcourant I  J . Nous avons la propriété suivante :

   
 xi , j     xi , j      xi , j  .
( i , j )I  J iI  jJ  jJ  iI 

Produit de deux sommes


Proposition

( xi )iI et ( y j ) jJ deux familles de nombres complexes, I et J deux ensembles finis d’indices. Nous avons :

   
  xi     y j    xi  y j .
 iI   jJ  (i , j )I  J

Sommes usuelles
n
n(n  1)
■  k  1  2  ...  n 
k 1 2
.
n
n(n  1)(2n  1)
■  k 2  12  22  ...  n2  .
k 1 6
n
n2 (n  1)2
■  k 3  13  23  ...  n3  .
k 1 4
n
1  x n 1
■ Si x    1 ,  xk  1  x  ...  xn 
k 0 1 x
.

C. Formules du binôme
Le coefficient binomial

Soit (n, p) 2 tel que p  n .


n!
On définit l’entier naturel Cnp par Cnp  . Cnp s’appelle le coefficient binomial.
p !  (n  p)!
n
Cnp se note aussi   .
 p
Quelques propriétés

■ Cn0  1 ■ Cnn  1 ■ Cnp  Cnn p ■ Cnp  Cnp 1  Cnp11 .

-19-
Triangle de Pascal
Ci- après un tableau des coefficients binomiaux, appelé triangle de Pascal, Cnp est situé à l’intersection de la ligne
n et la colonne p.
p
0 1 2 3 4 ……..
n
0 1
1 1 1
2 1 2 1
3 1 3 3 1
4 1 4 6 4 1
. . . . . . ………
Pour remplir ce tableau, on a utilisé les propriétés ci-dessus.
On a Cn0  1 donc tous les nombres de la colonne 0 sont égaux à 1 .
On a Cnn  1 donc tous les nombres de la diagonale sont égaux à 1 .
En gras on a représenté l’opération : 2+1 = 3 qui provient de la propriété : Cnp  Cnp 1  Cnp11 .

Formules du binômes
a et b deux nombres complexes , n un entier naturel. On a :
n n n
■ (a  b)n   Cnk a n k bk   Cnk a k bn k ■ (a  b) n   (1) k Cnk a n k bk .
k 0 k 0 k 0

Preuve

On raisonne par récurrence sur n et on utilise la relation : Cnp  Cnp 1  Cnp11 .

►Les nombres Cnk sont situés dans la ligne n du triangle de Pascal.

Exemples

■ (a  b)2  C20 a2  C21ab  C22b2  a2  2ab  b2 ■ (a  b)2  C20 a2  C21ab  C22b2  a 2  2ab  b2 .

■ (a  b)3  a3  3a2b  3ab2  b3 ■ (a  b)3  a3  3a 2b  3ab2  b3 .

■ (a  b)4  a 4  4a3b  6a 2b2  4ab3  b4 ■ (a  b)4  a4  4a3b  6a 2b2  4ab3  b4 .

Identités usuelles

a et b deux nombres complexes, n un entier naturel non nul. On a :


n 1
■ a n  bn  (a  b)(a n 1  a n 2b  ...  ab n 2  b n 1 )  (a  b)   a n 1k b k .
k 0

n 1
■ Si n est impair alors : a n  bn  (a  b)(a n1  a n 2 b  ...  abn 2  bn1 )  (a  b)   (1)k an1 k bk .
k 0

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