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Chapitre 3

5ème
Nombres relatifs

I_ Définitions et repérage
A. Définition d'un nombre relatif
Un nombre relatif est formé d'une partie numérique précédée d'un signe:
– si le signe est « + », le nombre relatif est positif.
– si le signe est « – », le nombre relatif est négatif.

Exemple:
– 7,12 est un nombre relatif, son signe est négatif et sa partie numérique est 7,12.

Convention d'écriture:
+ 6 s'écrit aussi 6.

Remarque:
0 est le seul nombre relatif à la fois positif et négatif. On a 0 = + 0 = – 0.

B. Repérage sur une droite graduée

choix de l'origine choix de graduation

C B. O I A D E.

-5 -4 -3,7-3 -2 -1 0 1 2 3 4 4,2 5 6 7 8 9 10

Chaque point de la droite graduée est repéré de manière unique par un nombre; ce nombre s'appelle l'abscisse
du point.

L'abscisse du point O est 0. On note xO = 0


L'abscisse du point I est + 1. On note xI = + 1
L'abscisse du point A est + 2. On note xA = + 2
L'abscisse du point B est – 2. On note xB = – 2
L'abscisse du point C est – 3,7. On note xC = – 3,7
L'abscisse du point D est + 4,2. On note xD = + 4,2
L'abscisse du point E est + 7. On note xE = + 7

C. Définition de deux nombres opposés l'un de l'autre


Deux nombres opposés sont deux nombres qui ont la même partie numérique et des signes différents.
L'opposé d'un nombre x se note: – x.

Remarque:
Sur la droite graduée ci-dessus, les abscisses des points A et B sont opposées. On constate graphiquement que O
est le milieu de [AB].
Donc deux points d'une droite graduée qui ont des abscisses opposées sont symétriques par rapport à l'origine
O.
II_ Comparaisons de nombres relatifs
A. Comparaisons avec 0
Règle:
Tout nombre relatif positif est supérieur ou égal à 0.
Tout nombre relatif négatif est inférieur ou égal à 0.

Exemple:
+ 3,12  0 – 12,7  0

B. Comparaisons de nombres relatifs de signes contraires


Règle:
Tout nombre relatif positif est supérieur ou égal à tout nombre relatif négatif.

Exemple:
+ 1,34  – 15 000 000
O I
–2+3
-2 -1 0 1 2 3

C. Comparaisons de nombres négatifs


Règle:
De deux nombres relatif négatifs, le plus petit est celui qui a la plus grande partie numérique.

Remarque:
Les nombres négatifs sont classés dans l'ordre inverse des nombres positifs.

III_ Repérage dans le plan

(O ; I ; J) est un repère du plan.


Le point O est l'origine du repère, il est situé à l'intersection des deux axes.
Le point I est le point qui fixe la graduation le long de l'axe des abscisses (axe horizontal).
Le point J est le point qui fixe la graduation le long de l'axe des ordonnées (axe vertical).
Ici le repère (O ; I ; J) est orthonormé c'est à dire que: (OI) ⊥ (OJ).
OI = OJ = 1 unité de graduation
Un point est repéré de manière unique dans le plan par ses coordonnées qui s'écrivent sous la forme d'un couple
de deux nombres:(abscisse du point ;ordonnée du point).
– L'abscisse du point est un nombre relatif qui donne la position du point le long de l'axe horizontal.
– L'ordonnée du point est un nombre relatif qui donne la position du point le long de l'axe vertical.
On donne toujours les coordonnées du point dans le même ordre, à savoir tout d'abord son abscisse puis
son ordonnée.

Sur le graphique ci-dessus:


Les coordonnées de O sont: (0 ; 0). Les coordonnées de I sont: (+ 1 ; 0).
Les coordonnées de J sont: (0 ; +1). Les coordonnées de A sont: (– 3 ; + 2).
Les coordonnées de B sont: (+ 3 ; + 1). Les coordonnées de C sont: (+ 4 ; 0).
Les coordonnées de D sont: (+ 2 ; – 4). Les coordonnées de E sont: (– 4 ; – 2).
Les coordonnées de F sont: (0 ; – 3).
Sur le graphique ci-dessus, plaçons les points:
G de coordonnées (+ 4 ; + 3). H de coordonnées (+ 6 ; – 3).
K de coordonnées (0 ; + 4). L de coordonnées (– 3 ; + 3).
M de coordonnées (– 5 ; – 4). N de coordonnées (– 1 ; 0).

IV_ Additions de nombres relatifs


A. Cas où les nombres relatifs ont le même signe
Exemples:
(+ 7) + (+ 4) = + 11 « un gain de 7 € suivi d'un gain de 4 € donne un gain global de 11 € »
(– 6) + (– 2,5) = – 8,5 « une perte de 6 € suivie d'une perte de 2,5 € donne une perte globale de 8,5 € »

Règle:
Pour additionner deux nombres relatifs de même signe:
– On prend le signe commun aux deux nombres relatifs.
– On ajoute les parties numériques des deux nombres relatifs.

B. Cas où les nombres relatifs ont des signes contraires


Exemples:
(– 7) + (+ 4) = – 3 « une perte de 7 € suivie d'un gain de 4 € donne une perte globale de 3 € »
(+ 5) + (– 2) = + 3 « un gain de 5 € suivi d'une perte de 2 € donne un gain global de 3 € »
(– 3) + (+ 8) = + 5 « une perte de 3 € suivie d'un gain de 8 € donne un gain global de 5 € »
(+ 6,4) + (– 2,5) = + 3,9 « un gain de 6,4 € suivi d'une perte de 2,5 € donne un gain global de 3,9 € »

Règle:
Pour additionner deux nombres relatifs de signes contraires:
– On prend le signe de celui qui a la plus grande partie numérique.
– On soustrait la plus petite partie numérique à la plus grande.

C. Remarque et astuce
– La somme de deux nombres relatifs opposés est nulle.
(– 2,71) + (+ 2,71) = 0
– Pour additionner des nombres relatifs, on peut changer l'ordre des termes.
Exemple:
(+15,7) + (– 3,45) + (– 78,1) + (+ 4,3) + (+ 78,1) + (– 6,55)
= (+15,7) + (+ 4,3) + (– 3,45) + (– 6,55) + (– 78,1) + (+ 78,1)
= (+ 20) + (– 10) + 0
= + 10
V_ Soustractions de nombres relatifs
Le principe est que la soustration posant problème, on se ramène à une addition.
Règle:
Pour soustraire un nombre relatif, on additionne son opposé.

Exemples:
On fait en sorte de n'avoir plus que des additions en transformant les soustractions en additions de l'opposé
(– 3) – (+ 14) = (– 3) + (– 14) = – 17
(+ 9) – (– 5) = (+ 9) + (+ 5) = + 16
(+ 6) – (– 7) = (+ 6) + (+ 7) = +13
(– 2) + (+ 4) – (+ 6) – (– 10) = (– 2) + (+ 4) + (– 6) + (+ 10) = (+ 4) + (+ 10) + (– 2) + (– 6) = (+ 14) + (– 8)
= +6

VI_ Distance entre deux points sur une droite graduée


Une longueur est toujours positive.

EF = abscisse la plus grande entre celle de E et celle de F – abscisse la plus petite entre celle de E et celle de F
Remarque:
Le point qui a l'abscisse la plus grande est le point qui se trouve le plus à droite sur la droite graduée.

D. B. O I A. C.

-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8

OA = (+ 4) – 0 = + 4
OB = 0 – (– 2) = 0 + 2 = + 2
IC = (+ 7) – (+ 1) = (+ 7) + (– 1) = + 6
ID = (+ 1) – (– 5) = (+ 1) + (+ 5) = + 6
AB = (+ 4) – (– 2) = (+ 4) + (+ 2) = + 6
AC = (+ 7) – (+ 4) = (+ 7) + (– 4) = + 3
DB = (– 2) – (– 5) = (– 2) + (+ 5) = + 3

Remarque:
On pense à vérifier graphiquement que la distance trouvée par le calcul correspond au nombre d'unités séparant
les deux points sur la droite graduée.

VII_ Ecritures simplifiées


On sait déjà que + 8 s'écrit 8 sous forme simplifiée.
Pour alléger les écritures, on écrit sous forme simplifiée les calculs en supprimant les signes et les parenthèses
qui peuvent être supprimés.

Exemples: Ecritures simplifiées


(+ 5) + (+ 9) = 5 + 9 = 14 (– 11) + (+ 2) = – 11 + 2 = – 9
(+ 6) – (– 5) = (+ 6) + (+ 5) = 6 + 5 = 11 (– 8) – (– 12) = (– 8) + (+ 12) = – 8 + 12 = 4
(+ 5) – (+ 7) = 5 – 7 = – 2 (– 3) – (+ 4) = – 3 – 4 = – 7
(+ 9) + (– 1) = (+ 9) – (+ 1) = 9 – 1 = 8 (– 6) + (– 12) = (– 6) – (+ 12) = – 6 + 12 = 6
Astuces à retenir:
Pour déterminer le signe à écrire devant un nombre lorsqu'on écrit sous forme simplifiée, on peut utiliser:

– « ami » correspond à « + » et « ennemi » à « – ».


L'ami de mon ami est mon ami.
L'ennemi de mon ennemi est mon ami.
L'ami de mon ennemi est mon ennemi.
L'ennemi de mon ami est mon ennemi. + (+ ) = +
– (– ) = +
– Deux signes d'addition ou de soustraction consécutifs identiques donnent un +. + (– ) = –
Deux signes d'addition ou de soustraction consécutifs opposés donnent un –. – (+ ) = –

Exemples:
(+ 3) – (+ 6) + (+ 2) – (– 5) + (– 4) – (– 1)
= (+ 3) + (– 6) + (+ 2) + (+ 5) + (– 4) + (+ 1) On transforme les soustractions en additions des opposés
=3–6+2+5–4+1 On écrit sous forme simplifiée
=3+2+5+1–6–4 On regroupe les positifs entre eux et les négatifs entre eux
= 11 – 10
=1

(– 7) – (– 9) + (– 3) + (+ 4) – (+ 10) + (– 5)
= (– 7) + (+ 9) + (– 3) + (+ 4) + (– 10) + (– 5) On transforme les soustractions en additions de l'opposé
= – 7 + 9 – 3 + 4 – 10 – 5 On écrit sous forme simplifiée
= 9 + 4 – 7 – 3 – 10 – 5 On regroupe les positifs entre eux et les négatifs entre eux
= 13 – 25
= – 12

Remarques:
– L'étape de transformation des soustractions en additions des opposés devient facultative maintenant que l'on
a vu les notations simplifiées.
– Dans un calcul, le réflexe sera toujours à présent de voir si, à chaque étape, on ne peut pas écrire
l'expression ou une partie de l'expression sous forme simplifiée.

VIII_ Priorités opératoires


Les priorités opératoires sont les mêmes avec des nombres relatifs que celles avec des nombres positifs:
– Dans un calcul, on fait tout d'abord les calculs entre crochets et parenthèses en commençant par les
parenthèses les plus intérieures.
– Dans une expressions sans parenthèses, les multiplications et les divisions sont prioritaires sur les additions
et les soustractions.

Exemples:
(– 15) – [(+ 5) – (– 2) – ((+ 8) – (+ 4) + (+ 4))] + [(– 3) + (– 9)]
= – 15 – [ 5 + 2 – (8 – 4 + 4)] + [– 3 – 9] On commence par écrire l'expression sous forme simplifiée
= – 15 – [5 + 2 – 8] + (– 12) On applique les règles de priorités opératoires
= – 15 – [5 + 2 – 8] – 12
= – 15 – (– 1) – 12
= – 15 + 1 – 12
= 1 – 15 – 12
= 1 – 27
= – 26

30 – (5 – 7 + 6) – (– 12 + 4 + 5) + (3 – 6 – 11) = 30 – 4 – (– 3) + (– 14) =30 – 4 + 3 – 14 = 30 + 3 – 4 – 14


= 33 – 18 = 15

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