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CHAPITRE 2
Depuis les années 1950, la consommation d’eau dans le monde a été multipliée par 5 environ (passant
3 3
de 1000 milliards de m en 1950 à plus de 5000 milliards de m en 2000), pendant que la population
mondiale est passée de 2,4 milliards à 6,4 milliards de personnes : la consommation globale et
par individu a fortement augmenté. La hausse du nombre d’humains et celle du niveau de vie des
populations expliquent ce phénomène. Tandis que l’accroissement des besoins en eau se poursuit avec la
croissance des consommations, l’agriculture est le premier consommateur, suivie par l’industrie et enfin
les besoins domestiques.
Ressource très convoitée, l’eau douce paraît abondante sur la Terre. Cependant, une faible part de l’eau
disponible est effectivement utilisable : plus de 97% des réserves en eau sont constituées par les
eaux salées des mers et des océans et les eaux douces sont pour l’essentiel stockées dans les calottes
glaciaires et les icebergs. Par ailleurs, si la ressource en eau paraît abondante, la répartition est très
inégale entre les grandes zones climatiques, entre les États et au sein des États : plus de 1 milliard de
personnes n’ont pas accès à l’eau potable, plus de 150 millions de citadins n’ont pas l’eau potable chez
eux, plus de 2 millions de personnes meurent chaque année à cause d’une consommation d’eau non
potable.
La gestion de l’eau devient dès lors l’une des préoccupations essentielles pour faire accéder
l’humanité au développement durable.
Problématique
Comment les pays font-ils face à l’inégal accès à l’eau dans le monde ?
Ce chapitre permettra dans un premier temps de déterminer quels sont les espaces les plus exposés au manque
d’eau et aux difficultés d’accès à l’eau potable. Nous étudierons ensuite comment les sociétés tentent d’assurer
l’approvisionnement durable de leur population.
2. Condensation
ts
ven 7. Précipitations
sur la terre
110 000 km3
2. Condensation Neige et
glace
6. Évapotranspiration 27 500 000 km3
65 200 km3
8. Ruissellement
3. Précipitations 4. Évaporation Végétation 42 600 km3
sur les mers 9 000 km3 7. Infiltration
458 000 km3
5. Précipitations Source
1. Évaporation 9 000 km3 Nappe phréatique
des mers
502 800 km3 Fleuves Eaux souterraines
250 000 km3 8 200 000 km3
Lacs et mers
Océans intérieures
1 350 000 km3 250 000 km3
[...] Le lac fait normalement vivre près de 40 millions de personnes. [...] L’élite dirigeante reste
hantée par le spectre d’un assèchement du lac Tchad, accéléré par le changement climatique.
Une crainte qui remonte au début des années 1970, marquées par les grandes sécheresses et des
famines. A ce moment-là, la surface des eaux se rétracte. Le grand lac Tchad devient le « petit
lac », marécageux et peu profond. Il se scinde en deux : une cuvette nord désormais peu alimentée
en eau, et la cuvette sud, directement nourrie par le fleuve Chari et la rivière Logone.
« La configuration actuelle en “petit lac” a permis de découvrir de vastes étendues de terres
fertiles et rend plus de services qu’à l’époque humide aux populations qui savent en tirer profit,
constate Christian Seignobos, directeur de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le
développement (IRD). [...]
La défense du lac Tchad est entre-temps devenue médiatique avec le documentaire Une vérité qui
dérange (2006) de l’ancien vice-président américain Al Gore. La NASA diffuse des images satellites
alarmantes, contestées depuis, montrant qu’en l’espace de moins de quarante ans l’étendue
lacustre aurait perdu 90 % de sa superficie. À ce rythme, elle disparaîtrait d’ici à vingt ans.
Les meilleurs spécialistes de la zone ne donnent pourtant que peu de crédit à cette prédiction. [...]
Questions
Répondez aux questions suivantes sur votre support de cours :
1. Documents 2, 3 et 4: Décrivez l’évolution du lac Tchad depuis les années 1960.
2. Documents 2, 3 et 4: Comment s’explique cette évolution.
3. Documents 2, 3 et 4: Quels sont les deux débats qui opposent les spécialistes à propos de cette
évolution ?
Question
Europe
Afrique
Asie
Océanie
Exercice 3
Document 7. L’accès à l’eau potable dans le monde
V F
Comme les ressources sont peu abondantes, il y a des difficultés d’accès à l’eau
1
potable en Europe.
En Amérique du Nord, les ressources sont abondantes et la plupart des habitants
2
bénéficient d’un accès à l’eau potable.
En Asie, les ressources sont plutôt abondantes et la plupart des habitants bénéficient
3 d’un accès à l’eau potable.
4 En Afrique, de nombreux habitants n’ont pas accès à l’eau potable.
En Australie, les ressources sont peu abondantes mais la plupart des habitants
5
bénéficient d’un accès à l’eau potable.
GEORGIE
Mer Noire
Nord
AZERBAIDJAN
ARMENIE
Mer Caspienne
TURQUIE
Kaban
barrage d’Ilusu
Atatürk
Eski Mossoul
Dukan
IRAN
Mer
Mediterranée Tabka
SYRIE Samarra
LIBAN Haditah
Bagdad
Ramadi Tig
re
IRAK
Kut
Hindiyah
Euph
rate Ch
ott
Montagne (altitude >1000 m) el-
Ar
ab
Marais
Golfe
Plaine de Mésopotamie KOWEIT
arabo-persique
Fleuve et barrage
ARABIE SAOUDITE
0 200 km
Canal d'irrigation
En 2018, l’Irak a connu sa pire sécheresse depuis huit ans. Un phénomène climatique aggravé
par la construction de barrages en Turquie, pays en amont qui contrôle les sources du Tigre et de
l’Euphrate.
La Turquie a la clé du robinet de l’eau qui s’écoule vers la Syrie et l’Irak. Les Turcs contrôlent les
sources du Tigre et l’Euphrate. [...] L’Irak a connu des moments très difficiles en juin dernier à
cause du remplissage du barrage d’Ilusu sur le Tigre dans l’est de la Turquie, situé à environ 70
km de la frontière irakienne. L’ouvrage doit permettre l’irrigation de 200 000 hectares agricoles. [...]
Les conséquences ont été dramatiques sur la population irakienne, l’environnement, la faune et la
flore. Le gouvernement de Bagdad a dû suspendre la culture du riz, du maïs et d’autres céréales.
Faute d’eau suffisante dans le sud de l’Irak, les troupeaux ont diminué de 30% par rapport à
l’année dernière. Pire : des émeutes de la soif ont éclaté à Bassorah.
[...] Pour Fadi Comair1, la solution serait de créer des agences de bassin au sein desquelles les pays
riverains seraient tous représentés et mettraient en place une gestion concertée. « L’eau doit servir
de moteur pour construire une paix économique entre la Turquie et ses voisins, explique-t-il. La
question est clairement posée : est-ce que l’on utilise l’eau pour la paix ou pour se faire la guerre
? ». La région souffre déjà de stress hydrique. Si l’eau n’est pas répartie de manière équitable et
utilisée de façon raisonnable, conformément aux principes posés par l’ONU, « nous verrons alors
augmenter le nombre de réfugiés climatiques qui s’ajouteront aux réfugiés politiques. »
1. Fadi Comair est Diplomate de l’eau (D.W.R.) de l’American Academy of Water (AAWRE) et négociateur international, spécialiste de la région du
Moyen-Orient. Il est membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer et de l’Académie de l’Eau en France.
6000
domestique
5000
Kilomètres cube
industriel
agriculture
4000
3000
2000
1000
0
1900 1920 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2005
Terre de transition entre les climats méditerranéen et désertique, les pays du Maghreb ne
bénéficient du climat subhumide que sur une étroite bande littorale, alors que plus de 80% de
leurs territoires sont exposés aux climats semi-aride et aride. Les ressources en eau de la région
sont, de ce fait, limitées, irrégulières et fragiles. [...] La pénurie d’eau au Maghreb prend racine,
non seulement dans l’aridité de la région, mais aussi dans la dynamique d’une demande en
explosion face à une ressource limitée.
Les campagnes et les villes se livrent en effet une compétition acharnée autour de cette ressource
dans un contexte d’urbanisation galopante et d’essor de l’industrie touristique. La Tunisie et le
Maroc sacrifient, par exemple, d’importantes quantités d’eau pour arroser les terrains de golf et
les piscines mis chaque année à la disposition de plus de 15 millions de touristes étrangers, qui
consomment chacun 500 litres en moyenne par séjour. [...]
Pour Mohamed Larbi Bouguerra, ancien directeur général l’Institut National de la recherche
scientifique et technique de Tunisie (INRST), expert en politiques agricoles auprès de l’Unesco [...],
les pays de la région ne se sont pas encore attaqués à la plus importante cause de la raréfaction
de l’or bleu, en l’occurrence le délaissement des cultures séculaires peu «hydrovores» comme
celles des oliviers, des grenadiers et des palmiers dattiers au profit de cultures gourmandes en
eau comme celles des plantes maraîchères ou des pastèques.
D’après un article de Walid Kéfi, paru sur le site du magazine Ecofin Hebdo (n°76) le 13 juillet 2018
www.agenceecofin.com
Questions
Répondez aux questions suivantes sur votre support de cours :
1. (Document 11) : Quel est le niveau de ressource en eau au Maghreb ?
2. (Documents 10 et 11) : Pour quelles raisons y a-t-il des conflits d’usage de l’eau ?
En savoir + Les inégalités face aux conflits d’usage de l’eau dans le monde
Environ les deux-tiers de la consommation d’eau dans le monde sont destinés à l’agriculture, 20%
aux activités industrielles et 10 % à la consommation domestique. Au-delà ce constat, les disparités
entre les pays développés et les pays pauvres sont très marquées. La consommation d’eau douce est
majoritairement à usage agricole dans les pays pauvres (supérieure à 85% en Afrique et en Asie), alors
que dans les pays développés les usages concernent davantage l’industrie et la production d’énergie. Les
disparités sont également très fortes au niveau de la consommation domestique individuelle : un enfant
né dans un pays développé consomme beaucoup plus d’eau qu’un enfant né dans un pays pauvre.
Dans les pays peu développés qui manquent d’eau, la concurrence est forte entre l’agriculture irriguée
et la consommation urbaine qui augmente rapidement car de plus en plus de personnes s’installent
dans les villes. Ces conflits d’usage se font le plus souvent au détriment des populations les moins
favorisées. Dans les pays les plus pauvres, la part de l’eau consommée par l’agriculture est supérieure
à la moyenne mondiale (elle peut atteindre jusqu’à 90% de la consommation totale), l’irrigation devant
permettre une amélioration des rendements indispensable à la lutte contre les crises alimentaires. Les
conflits d’usage y sont de plus en plus aigus entre les campagnes et les villes, du fait de la très rapide
urbanisation. L’amélioration des conditions de vie dans les pays en voie de développement, souhaitable
bien entendu, accentue les tensions car elle s’accompagne d’une augmentation de la consommation
d’eau. Le développement du tourisme dans certains pays pauvres peut représenter un atout pour l’essor
économique de ces pays mais la consommation d’eau par les touristes est très importante, et se fait au
détriment de la population locale.
Sur la planète, 2,1 milliards de personnes vivent sans eau potable à domicile, estime l’Organisation
mondiale de la santé (OMS). [...] Et la croissance démographique pourrait accroître de 30 %
les besoins hydriques d’ici à 2050, alerte l’Unesco. Pour diversifier leurs ressources en eau, de
nombreux États se tournent donc progressivement vers... la mer.
Aujourd’hui, le dessalement est la première source d’eau au Qatar et représente 3 verres sur 4 en
Israël. «Il existe environ 20 000 usines à travers le monde. [...] La moitié de la capacité mondiale se
situe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La France compte elle aussi quelques installations,
toutefois il faut quitter la métropole pour les voir. Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, par
exemple, dépendent entièrement du dessalement. [...]
Le dessalement n’est pas réservé aux pays lointains. Barcelone héberge depuis 2009 la plus grosse
usine européenne (200 000 m3/jour). Prévue au départ comme un dernier recours, elle fonctionne pour
la première fois cette année à plein régime, étanchant intégralement la soif d’1,3 million de Catalans.
D’après un article de Christophe Josset, publié dans le magazine l’Express le 24 juillet 2018.
www.lexpress.fr
Le Maroc multiplie les initiatives pour se préparer à la menace de stress hydrique. La réunion,
tenue mardi dernier au Palais royal à Rabat, consacrée à la problématique de l’eau, s’inscrit dans
cette logique.
Lors de cette audience, le Souverain a fixé les priorités dans ce domaine pour la prochaine période.
[...] L’objectif de la feuille de route royale pour faire face aux aléas climatiques est d’augmenter le
nombre d’infrastructures hydriques, à même de répondre aux besoins croissants en eau. Lors des
18 dernières années, 30 barrages de différentes tailles ont été réalisés. [...] Sur le moyen terme,
il ambitionne également d’accélérer la cadence des investissements dans les infrastructures
hydriques. Cela concerne particulièrement les barrages à grande capacité, qui devraient être très
sollicités durant les prochaines années. Surtout en raison des aléas climatiques, se traduisant
par l’alternance d’années à grands taux de pluviométrie et d’autres marquées plutôt par la
sécheresse.
Actuellement, le patrimoine national des barrages est composé de 140 ouvrages, avec une
capacité de stockage de 17,6 milliards de mètres cubes. [...] 14 nouvelles installations sont
en cours de construction. Elles permettront de renforcer la capacité de stockage de plus de 3
milliards de mètres cubes.
D’après un article de Mohamed Ali Mrabi, publié le 7 juin 2018 sur le site
www.leconomiste.com
1 : eau douce du fleuve Murray ; 2 : eau salée de l’océan ; 3 : barrage qui permet de protéger l’eau douce
du fleuve en empêchant le mélange avec l’eau salée de l’océan.
Question
Répondez à la question suivante sur votre support de cours :
1. (Documents 12, 13 et 14) : Quels sont les aménagements fluviaux et littoraux construits pour réduire le
stress hydrique ?
En savoir + Les problèmes causés par la construction des barrages et des usines de dessalement
La construction de barrage et d’usine de dessalement permet de faire face au stress hydrique dans de
nombreux pays touchés par le manque de précipitations, mais ce n’est pas sans poser des problèmes
politiques, sociaux et pour la protection de l’environnement.
• L
es problèmes politiques ont été évoqués précédemment : lorsqu’un pays construit des barrages, il
pénalise un pays voisin traversé par un même fleuve, puisque le ou les barrages réduisent le débit du
fleuve et la quantité d’eau disponible pour le pays situé en aval.
• S
ur le plan social, la construction de barrages oblige parfois plusieurs milliers de personnes à quitter
leur lieu de vie, dès lors que la création du barrage entraîne l’inondation de leur village et provoque la
disparition de terres agricoles. Les populations contraintes au départ s’installent sur des espaces qui
peuvent être déjà occupés, provoquant des conflits d’usages. Il est également observé que les eaux
stagnantes peuvent favoriser la prolifération de moustiques ou de parasites qui provoquent des maladies.
• S
ur le plan environnemental, la création de barrages provoque le déséquilibre des écosystèmes
à la fois des fleuves et des territoires qui deviennent des réservoirs d’eau. La mobilité forcée
de villageois a en outre un impact sur les territoires naturels où ces populations s’installent (par
exemple : déforestation et destruction de la biodiversité, fragilisation des sols touchés par une plus
forte érosion). Les usines de dessalement ont un coût énergétique important (forte consommation
électrique notamment) et sont sources de pollution du fait de l’utilisation de produits chimiques et des
rejets de saumure (eau très fortement concentrée en sel) produite lors du processus de désalinisation
et rejetée dans la nature.
Dans son édition 2018, le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources
en eau plaide en faveur de solutions fondées sur la nature pour améliorer l’approvisionnement
et la qualité de l’eau et réduire l’impact des catastrophes naturelles. [...] L’eau est envisagée non
comme un élément isolé mais comme faisant partie intégrante d’un processus naturel complexe
qui passe notamment par l’évaporation, les précipitations ou l’absorption de l’eau par les sols.
Dans ce contexte, la couverture végétale, la présence de zones humides ou l’existence de forêts
sont autant d’éléments qui influent sur le cycle de l’eau et sur lesquels on peut agir pour améliorer
la quantité et ainsi que la qualité d’eau disponible. [...]
À l’échelle mondiale, on estime que la production agricole pourrait augmenter de près de 20%
grâce à des pratiques plus vertes en matière de gestion de l’eau. Une étude citée par le Rapport,
portant sur des projets de développement agricoles dans 57 pays à faible revenu, montre qu’une
utilisation plus efficace de l’eau, un moindre recours aux pesticides et une amélioration de la
couverture végétale peut améliorer le rendement agricole de 79%.
Ces solutions vertes ont aussi toute leur place en ville. Si les murs végétalisés ou les jardins
sur les toits en sont les illustrations les plus visibles, elles passent aussi par des mesures
de recyclage et de collecte de l’eau, la mise en place de bassins de rétention pour alimenter
la recharge des nappes phréatiques ou par la protection des bassins hydrologiques qui alimentent
les zones urbaines. [...]
Les zones humides, qui ne couvrent qu’environ 2,6 % de la planète, jouent un rôle hydrologique
de premier plan. Elles ont un impact direct sur la qualité de l’eau en agissant notamment comme
des filtres pour retenir certaines substances toxiques liées aux pesticides, aux rejets industriels
ou liés aux activités minières. On estime que les zones humides à elles seules peuvent retirer de
20 à 60% des métaux contenus dans l’eau et retenir de 80 à 90% des sédiments contenus dans
les eaux de ruissellement. À tel point que l’on a recréé dans certaines régions des zones humides
pour traiter, au moins en partie, les eaux usées issues de l’industrie. L’Ukraine expérimente
ainsi, depuis plusieurs années, des zones humides aménagées par l’homme pour filtrer certains
produits pharmaceutiques contenus dans les eaux usées. [...] Les zones humides agissent
également comme des barrières et des éponges naturelles qui capturent les eaux de pluies, ce qui
a pour effet de limiter l’érosion des sols et de limiter l’impact de certaines catastrophes naturelles
comme les inondations.
D’après un article paru sur le site de l’UNESCO, le 19 mars 2018
https://fr.unesco.org
Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, édition 2018.
Questions
Recopiez les questions ainsi que le schéma ci-dessous sur votre support de cours.
1. (Document 15) : Pourquoi les habitants de Windhoek doivent-ils faire face à une situation de stress
hydrique ?
1. (Document 15) : Quelles sont les réussites de l’assainissement des eaux usées face à ce stress hydrique ?
2. (Documents 16 et 17) : Complétez le schéma à l’aide des informations extraites des deux documents.
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Exercice 1
1. La superficie du lac a fortement diminué, avec une perte de 90% de la surface en 50 ans et sa division
par 8 depuis les années 1970. Le « grand lac » est ainsi devenu le « petit lac », marécageux et peu
profond.
2. Cette diminution de la surface du lac est due à la sécheresse qui touche la région depuis de
nombreuses années. Les précipitations sont faibles, l’évaporation est forte et les cours d’eau qui
alimentent le lac depuis les massifs montagneux sont asséchés.
3. Les débats qui opposent les spécialistes concernent particulièrement deux problématiques : l’évolu-
tion future de la surface du lac et l’impact de sa diminution sur les sociétés locales.
Certains considèrent que la sécheresse qui perdure condamne le lac à la disparition d’ici 20 ans.
D’autres affirment que ces prévisions sont très discutables, que la réduction de la surface du lac est
liée à un cycle de sécheresse, auquel peut succéder une période de plus fortes pluies permettant à
nouveau une augmentation de la taille du lac.
Les débats concernent ensuite l’impact de la réduction du lac sur les sociétés locales. Les uns
affirment que cette diminution qui réduit le périmètre de pêche et menace la biodiversité condamne
les populations locales, le lac étant l’unique réservoir d’eau douce de la région. D’autres soulignent
que la diminution de la surface du lac a permis le développement de nouvelles activités agricoles
grâce à l’apparition de nouvelles terres cultivables fertiles et de surfaces disponibles pour l’élevage.
Exercice 3
Vrai : 2, 4, 5
Faux : 1, 3
Exercice 4
1. La région est en situation de stress hydrique.
2. Le manque d’eau crée des tensions car ces pays dépendent fortement de 2 fleuves, le Tigre et
l’Euphrate. Chaque pays a construit des barrages pour réguler les ressources d’eau disponibles, sans
parvenir à mettre en place une gestion concertée de ces ressources et de la gestion des fleuves. La
Syrie et l’Irak sont ainsi fortement pénalisés par la Turquie qui se situe en amont du fleuve et utilise
ses barrages pour faire d’importantes réserves d’eau, en particulier pour son agriculture. Ceci a
aggravé la pénurie d’eau dans les deux pays voisins. Les populations de ceux-ci ont subi une forte
diminution de leur production agricole (cultures et élevage) et ont vu leur accès à l’eau potable grave-
ment limité.
Exercice 5
1. 80% des territoires du Maghreb sont soumis à des climats semi-arides et arides. Le Maghreb est
donc en situation de stress hydrique. Les ressources en eau y sont faibles et irrégulières.
2. Les conflits d’usages de l’eau sont d’abord la conséquence de la pauvreté et de l’irrégularité de la
ressource. Ils sont ensuite liés à l’accroissement de la consommation, phénomène qui concerne le
monde entier avec une multiplication par 10 de la quantité d’eau consommée (de 500 m3 à 5000 m3).
Exercice 6
1. Les aménagements construits pour faire face au manque d’eau sont :
- l a construction de barrages établis le long des fleuves pour créer des réservoirs d’eau douce et faire
face aux irrégularités des précipitations.
- l a construction de barrages à l’embouchure des fleuves pour éviter le mélange de l’eau douce et de
l’eau salée.
- la construction d’usines de dessalement, pour transformer l’eau salée en eau douce.
Exercice 7
1. Les habitants de Windhoek sont confrontés à une situation de stress hydrique à cause des conditions
climatiques désertiques : les précipitations sont très faibles et le taux d’évaporation est très élevé
(plus de 80%). Il n’y a par ailleurs aucun point d’eau à proximité (pas de fleuve ni d’océan à moins de
300 km). Il y a donc très peu d’eau pour une population nombreuse.
2. L’assainissement des eaux usées permet d’améliorer l’approvisionnement en eau des habitants à un
coût financier et écologique plus réduit que s’il fallait construire des pipelines et des usines de dessa-
lement de l’eau.