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Déclik

Coups de cœur, couchers de soleil ou endroits


insolites, envoyez vos plus beaux clichés à
chab@somapresse.com

J'ai pris cette photo un di-


manche après-midi, sur une
plage près d'Iloni. Ma grand-
mère habite juste à côté de là,
j'étais avec elle au moment où
la photo a été prise. Elle me
rappelle un bon moment

Nayhanne, 14 ans
collège de Kwalé

J'aime le coucher de
soleil au rond-point du
Four-à-chaux à
Dzaoudzi-Labattoir.
J'aime aller m'y baigner et
y passer du temps en fin
de journée avec mes amis.

El-Djamil Ibrahim, 14 ans


4ème Européenne,
collège Bouéni M’titi,
Labattoir

Cette photo, je l'ai prise en début d'année,


c'était à Saziley ! Je m'en souviens très bien
j'étais avec un copain, on était posés un
après-midi sur la plage à discuter. En partant,
je me suis arrêté devant le baobab et j'ai voulu
le photographier. C'est mon arbre préféré

Imrane, 16 ans
Seconde Lycée Bamana,
Mamoudzou

2
on se
bouge
Gaspillage alimentaire : ALI NGAZI Harfias
et MOHAMED Sa
mine
didja

l’exemple du Ramadan
Collège de Band
rélé
Juin 2019

Est ce que les gens partagent vraiment pendant


le Ramadan ?

C’est une sacrée contradiction à laquelle nous On ne peut pas dire que l’on ne partage pas mais
avons à faire ici ! Alors que le mois de Rama- les gens abusent car quand on leur dit « partage »,
dan plutôt sensé rimer avec modération, battait ils pensent plus au grand ftour où l’on consomme
son plein il y a encore quelques semaines, cer- beaucoup trop de nourriture, plutôt que de penser
tains d’entre nous ont pu remarquer que la pé- réellement à partager avec leur prochain. En plus,
riode était bizarrement également propice à une avec cette profusion de plats et de mets en tout
consommation pouvant parfois être excessive. genre, peu sont ceux qui finalement parviennent à
tout manger… De ce fait, beaucoup des plats
Le mois de Ramadan : mois sacré que nous avons préparés pour nos grands
ftours partent à la poubelle. Nous achetons trop
Le Ramadan est un moment privilégié. C’est de choses.
pour nous un mois très important puisque les Au lieu de faire le minimum les gens s’obstinent à
gens se rapprochent et la haine n’est pas la en faire toujours plus alors que ça ne sert vraiment
bienvenue. à rien, car on le sait tous : personne ne réussit ja-
On apprécie beaucoup cette période de l’année mais à manger tout ce qu’il y a sur la table.
car on mange en famille, on partage beaucoup de
choses. Alors, autant de nourriture à profusion est-ce
Le soir c’est le moment de manger : le ftour. C’est vraiment nécessaire ?
aussi le moment où l’on va tous se réunir pour man-
ger ensemble, partager les plats que chaque per- Qu’en pensez-vous ? Trouvez-vous que l’on
sonne a préparé chez soi. C’est un moment familial consomme trop pendant le mois de Ramadan ?
et très convivial où tout le monde est réuni : famille, Si vous souhaitez donner votre avis, et partager vos
amis, voisins... opinions, rendez-vous sur les pages Facebook et
Instagram de Chab’ !
La consommation pendant le mois de Ramadan ? On espère que tout le monde a passé un bon mois
de Ramadan !
Pendant le mois de ramadan les gens consomment
40% de plus que d’habitude. Certes, le mois de
taire
ramadan est un mois de partage en famille, mais Le gaspillage alimen
beaucoup sont ceux qui dépensent trop à cette dans le monde
époque de l’année.
serait près d’un milliard
Nous trouvons ça étrange et assez surprenant A l’échelle mondiale, ce
qui seraient gaspillées
puisque logiquement cela devrait être un mois où de tonnes d’aliments
uivalent de près d’un
nos dépenses et nos consommations sont réduites. chaque année, soit l’éq
entaire mondiale !
Nous pouvons parfois trouver choquant de voir les tiers de la production alim
que chaque habitant
gens ne penser qu’à eux-mêmes et ne pas se pré- En France, on estime
nourriture par an, soit
occuper de ceux qui n’ont rien ou du moins pas jette chez soi 29kg de
par semaine. En 2016,
assez à manger. Nous devrions partager davantage l’équivalent d’un repas
te contre le gaspillage
avec les autres, puisqu’à la base le mois de Rama- une loi relative à la lut
elle prévoit notamment
dan est un mois de partage. alimentaire est votée,
archés de rendre im-
Malgré ce mois de partage, on gaspille énormé- d’interdire aux superm
tion des invendus en-
ment d’argent et de nourriture… propre à la consomma
core consommables.

3
Magazine
Hip-Hop Association de M
HIP-HOP EVOLU
Souraya, Dhoulfik
ajicavo-Lamir :
TION
ar, Bouchra,

Evolution
Oussouldine, Myr
iam, Zahildine,
Nini, & Zayame

Un mercredi après-midi après les cours, on est allé à M’Tsapéré rencontrer des membres de Hip-
Hop Evolution. On avait envie d’écrire un article sur eux car on voulait en savoir plus sur le hip-hop
à Mayotte, puisque c’est une discipline assez nouvelle ici qui n’existait pas forcément beaucoup
auparavant.
On a donc pu rencontrer 4 danseurs : Chawka, Faouze, Massoundi et Madjid. Ils nous ont chacun
raconté leurs parcours et surtout ils nous ont expliqué leur passion pour la danse !

Hip-Hop Evolution :
Le parcours des danseurs Le Hip-Hop, et son histoire
dans les années
Le hip-hop est né aux États-Unis,
Le hip-hop c’est avant tout un état d’esprit par- est un moyen
1970. Au départ, cette discipline
ticulier où les gens sont vraiment "ensemble", ulaires et dé-
pour la jeunesse des quartiers pop
dans un véritable esprit de communion, comme au la musique,
favorisés de s’exprimer, à travers
sein d’une grande famille, solidaires et tous unis graf… Et c’est
la danse le break-dance ou le
autour d’une même passion : la danse. Tout le les violences,
surtout un bon moyen pour limiter
monde travaille ensemble, s’entraide, se fait pro- chose de plus
pour les transformer en quelque
gresser, se challenge. Chacun essaye de montrer s veulent s’af-
constructif : dorénavant si les gen
aux autres ce qu’il sait faire et ce dont il est ca- tles (des duels
fronter ils le font à travers des bat
pable. Le but est de toujours se stimuler les uns, nté, dans ce
artistiques) et dans un cadre régleme
les autres, dans un état d’esprit toujours positif.
qu’on appelle les block parties.
Chawka nous a confié que pour elle "la danse est communau-
En plus de ça, le hip-hop permet aux
une façon de se libérer, de montrer qui je suis, et de donner une
tés de ces quartiers défavorisés
ce que je vaux. J’étais très encouragée par toute ent et de faire
bonne image de leur environnem
ma famille et mes amis pour me lancer dans cette . Si on s’inté-
parler d’eux de manière positive
discipline. Le hip-hop c’est vraiment la deuxième e qu’ils sont
resse à eux dorénavant, c’est parc
chose la plus importante dans ma vie après mes e qu’ils sont
bons dans leur discipline, et non parc
études. Ça fait maintenant deux ans que je danse
dangereux ou violents.
au sein de mon crew : Lilstylez".
Pour Massoundi c’est la même chose "la danse est
plus qu’une passion c’est toute ma vie. La danse nous Madjid abonde dans le même sens que Massou-
permet de connaitre la personnalité de quelqu’un… di, pour lui aussi il a été compliqué de faire ac-
Quand je fais des mouvements je me dévoile un peu, cepter sa passion pour la danse auprès de cer-
et j’aime aussi surtout quand les gens me montrent tains membres de sa famille, notamment auprès
leur style de mouvements en retour". de sa maman. "C’est vrai que c'était compliqué
On pense que la danse est une vraie manière ori- au début de faire accepter la danse. Surtout au-
ginale de rentrer en contact avec les gens. Mas- près de ma mère, qui pense que ce n’est pas une
soundi rajoute que pour lui, cette discipline est "de- bonne chose. Comme elle est musulmane elle dit
venue une vraie drogue, j’ai vraiment grandi dedans. que c’est haram". Pourtant la danse a vraiment été
Je suis le plus âgé ici, et je pense que j’ai contribué "une bonne chose" pour lui. Elle a été salvatrice,
à ouvrir des portes pour les générations qui sont "avant je n’avais pas grand-chose à faire, main-
venues après moi. Pour ma génération, c’était plus tenant j’ai une passion !".
compliqué, c’était difficile. Quand j’étais plus jeune Faouze tout aussi passionné que les autres nous
c’était mal vu dans mon village de danser. Mes pa- explique que pour lui aussi "la danse [était] aussi
rents s’opposaient au fait que je danse avant". une grande partie de [sa] vie". "J’ai commencé fin

4
2016, et vraiment quand je danse, c’est presque développé ici, à Mayotte.
comme si j’étais dans un autre monde. Mon Sur l’île, il y a parfois beaucoup de violences, on a
frère danse aussi, et dès que je voyais, plus jeune, donc trouvé ça bien et plutôt intéressant que l’asso-
des gens danser autour de moi ou à la télé, j’avais ciation permette à de nombreux jeunes de pratiquer
envie de faire pareil. Cette passion, me permet en et de se perfectionner dans une discipline qu’ils
plus de rencontrer tellement de gens différents, aiment et dans laquelle ils peuvent s’épanouir.
des gens de partout". Le jour de notre rencontre avec les danseurs, on
a été impressionné par leurs performances et par
le fait que certains crews partent en métropole et/
on
Hip-Hop Evolution : l’associati ou à l’étranger défendre les couleurs de Mayotte.
Au cours de la rencontre, une phrase notamment,
iation a ouvert
Créée à Rennes en 2005, l’assoc prononcé par Sophie Huvet (membre de l’asso-
Il faut savoir que
son antenne mahoraise en 2010. ciation, ndlr) nous a marqué : "C’est en perdant
hérents : tout
dans l’association il n’y a pas d’ad qu’on apprend beaucoup". Cette phrase a ré-
et indépendant.
le monde est complètement libre sonné en nous, et nous a fait réfléchir. Nous nous
ame ntales du
La liberté est une des valeurs fond sommes dit qu’en perdant on peut se développer,
éga lem ent dans
hip-hop, et donc elle se retrouve s’améliorer et que par exemple si nous sommes en
l’ADN de l’association. concurrence avec quelqu’un d’autre et que nous
-Hop Evolution
Si l’on souhaite collaborer avec Hip perdons contre lui, dans notre tête nous aurons
re crew, c'est-
il faut donc d’abord avoir son prop quand même gagné car nous aurons appris de
à-dire son groupe. nouvelles choses qui nous permettront d’améliorer
nos performances plus tard, mais aussi de savoir
échouer pour mieux se relever.
Ce qu’on a pensé de notre De même, quand on a compris que Chawka
partait en métropole défendre les couleurs de
rencontre avec les membres Mayotte, elle nous a inspiré et a donné envie à
de l’association… certains d’entres nous de mieux travailler dans
notre discipline (le foot pour certains garçons de
Avant de nous pencher sur la question de la groupe, ndlr), de nous surpasser, pour qu’un
danse et plus particulièrement sur le Hip-Hop, jour, nous aussi nous puissions représenter
c’est vrai qu’on ne pensait pas que c’était autant Mayotte partout.

5
A la rencontre de…
Ramlati Ali Fazla, Daphnay, 5è
Collège de Majica
Juin 2019
me
vo

La place des femmes


au sein de la société
On s’est rendu compte que l’égalité entre les hommes et les femmes n’était pas tout à fait respectée à
Mayotte. On a donc voulu comprendre pourquoi, et surtout essayer de faire prendre conscience à tout le
monde que les choses devaient évoluer.

C’est en discutant avec un élève du collège, qui A partir de ces différents événements nous avons
nous disait que les filles n’avaient pas le droit de donc commencé à nous questionner sur les rap-
s’habiller comme elles le voulaient, de s’habiller de ports hommes/femmes et sur les droits et la
façon trop courte par exemple que nous est venue place des femmes à Mayotte.
l’idée de ce sujet. On pense que les filles devraient pouvoir s’habiller
En plus de cette discussion, nous nous sommes comme elles le veulent et de façon plus générale
souvenues d’une autre anecdote : un jour, Fazla pouvoir avoir les mêmes droits que les garçons.
avait mis un collant et un garçon lui a dit d’aller Qu’elles puissent se comporter comme elles le
mettre un châle ou un salouva. A cet instant, elle souhaitent sans que cela ne pose problème aux
s’est demandée : "pourquoi se permet-il de me ju- gens.
ger ?" alors que lui, et les garçons en général ne On a donc trouvé idéal de rencontrer Mme Ramla-
se posent aucune question sur leur façon de s’ha- ti ALI, députée de la 1ère circonscription de
biller… Nous n’avons pas trouvé cela très normal. Mayotte. En effet, elle est la première femme po-

6
litique élue députée à Mayotte, ainsi que la pre- des responsabilités" de la même façon que les
mière femme à avoir été diplômée de médecine hommes est énorme. Mais "entre nous" (entre
sur l’île. On pense qu’un parcours comme celui-ci femmes, ndlr), nous devons aussi apprendre
peut donner du courage aux autres femmes qui à tempérer nos propos. "Si vous regardez mes
aimeraient faire la même chose qu’elle, mais qui détracteurs sur les réseaux sociaux : ce sont les
n’osent pas. C’est important d’avoir un modèle fé- femmes. Ce sont souvent les femmes qui me mi-
minin auquel les petites filles peuvent s’identifier. traillent sur les réseaux, et non parce que je n’ai
pas fait certaines choses depuis que je suis élue,
mais parce que la façon dont j’ai parlé français
Ramlati ALI – Biographie n’était pas adéquate… ou encore parce que le
salouva que j’ai mis n’était pas le bon… Ce sont
ALI est la pre-
Née à Pamandzi en 1961, Ramlati souvent des bêtises".
à Mayotte en
mière femme à devenir médecin Les mentalités changent doucement. A force de
re en politique,
1996. C’est en 2008 qu’elle rent discussion, de pédagogie mais aussi à force de
zi, sa ville natale.
en devenant maire de Pamand voir toujours un peu plus de femmes à des postes
aux législatives,
En 2017, suite à sa candidature importants, les plus petites filles pourront de plus
circ ons cription de
elle est élue députée de la 1ère en plus "s’identifier à quelques figures, qui leur
vea u la première
Mayotte et devient ainsi à nou feront penser à raison que c’est possible !".
te. A l’As semblée
femme élue députée à Mayot
à la com mission
nationale, elle choisit de siéger
tion . es
Zena M’Déré & les Chatouilleus
des Affaires culturelles et de l’Ed uca
. Si on bascule
"La politique n’est pas un métier
un moment on majeure et in-
de l’un à l’autre, c’est parce qu’à Personnalité politique mahoraise
res de ce territoire née en 1920 à
est des forces vives, des cad contournable, Zena M’Déré est
pers onn es se sont
et qu’on a envie d’aider. Des Pamandzi.
otte ce qu’elle des Chatouil-
battues avant moi et ont fait de May Elle est la leadeuse du mouvement
je pou vais donc mes pou r la vie pu-
est aujourd’hui, j’estimais que leuses : le collectif des fem
ps, et me bat tre se son t batt ues pour
moi aussi donner de mon tem blique. Les Chatouilleuses
l’infl uen ce des autr es îles
pour mon île". que Mayotte se libère de e.
ores , et dem eure fran çais
de l’archipel des Com

La place des femmes dans la


société mahoraise, ce qu’en dit Ce qu’on a pensé de la rencontre…
Ramlati ALI… On a été contente d’avoir rencontré Mme Ali,
qu’elle ait pu prendre le temps de nous raconter
La place des femmes à Mayotte est un peu parti- son parcours de femme politique à Mayotte, très
culière. "Mayotte est précurseur de l’évolution inspirant, même s’il peut parfois faire peur quand
de la femme au sein de la société. Ici, très tôt, on prend conscience de toutes les critiques que
les femmes ont été mises en avant à partir de Zena les gens peuvent proférer.
M’Déré* par exemple et de toutes celles qui se Rencontrer quelqu’un d’important comme elle, qui
sont battues pour notre territoire, je pense notam- a fait beaucoup de choses c’est enrichissant, elle
ment aux Chatouilleuses*. a pu nous transmettre son envie de faire bouger
Mais là, où nous sommes en retard c’est qu’autant nous les lignes à Mayotte.
avons été mises en avant, pour le combat de Mayotte,
autant, quand il s’agit de prendre des responsabilités,
et bien on a tendance à laisser les femmes derrière.
Je dirais même plus, que les femmes n’osent pas se Le métier de député
mettre devant. A compétences égales les femmes
rage univer-
n’osent pas se mettre en avant". En France, 577 députés élus au suff
sem blée nat ionale, pour
Et comment faire alors pour changer les choses ? sel direct siègent à l’As
part icip ent au travail légis-
"Il y a donc beaucoup de pédagogie à faire, vis-à- un mandat de 5 ans. Ils
t en cha rge d’élaborer
vis des femmes". latif, c'est-à-dire qu’ils son
t éga lem ent en charge
Le changement viendra des femmes elles- et de voter la loi. Ils son
eme nt. Il faut être âgé d’au
mêmes d’après Mme Ali. Elles doivent cesser de de contrôler le gouvern
voir être élig ible .
se critiquer sans arrêt. Le travail de pédagogie à moins 18 ans pour pou
faire pour que les femmes puissent "oser prendre

7
sacré
surnom
Qui n’a pas dans son bahut, son village,
dans son entourage, un proche au surnom
curieux, drôle, narquois, coquet ou claquant ?
Sacré surnom, c’est la rubrique qui dévoile
l’histoire des surnoms des jeunes Mahorais.

Naza
En 2014, j’avais un
bon corps, je n’étais
gros, pas comme ma pas
intenant. En 2015, je
parti en France. J’ai suis
mangé des hamburg
des kebabs, des KFC… ers,
Ensuite je suis reven
à Mayotte en 2016, et u
les autres se sont dema
dés qui j’étais. Ils ont n-
commencé à me surno
mer à partir de ce mo m-
ment là. Ils m’appelai
Papa Ours », « Gourd ent «
i », « Bendo », « l’hom
l’ambiance », « Naza »… me à
On m’appelle Naza de
puis le jour où on a da -
nsé sur le toit de la ma
d’un copain un soir. On ison
me surnomme comm
ça parce que je dans e
e comme lui, je suis
comme lui, je chante co gros
mme lui.
Be Hadadi, 13 ans
4ème au collège de M’
Ts amboro

Miss Salouva
J'ai été élue Miss Salou
va Mayotte 2018 et de
ce moment là, on me puis
surnomme un peu comm
Depuis le mois d'aoû e ça.
t je suis donc l'ambas
de notre tenue tradition sadrice
nelle.
Ce concours c'était
pour moi un défi pe
étant donné que je su rsonnel
is à la base une fille
mide. C’était aussi un très ti-
bon moyen pour moi de
tégrer quand je suis m'in-
revenue à Mayotte po
près de ma famille. ur être
C'est une fierté pour
moi d'avoir été élue mê
j'aime mieux que le ge me si
ns me connaissent po
même ! ur moi

Tissianti, 20 ans,
étudiante à Dembéni
en licence pro dev de
projet du territoire
Habite à Mamoudzou

8
sport
Zoubert Abdou-Ro
ihamane
Terminale littéraire
2
et Jeune Reporte
r UNSS

Mayotte aux Jeux internationaux


de la jeunesse au Liban
La neuvième édition des Jeux internationaux de la jeunesse (JIJ) 2019 se sont tenus au Liban en juin.
Le thème porteur était "la francophonie, entre sport et culture, au cœur des JIJ". L'île aux parfums a
été représentée par des élèves du lycée de Petite-Terre.

La neuvième édition des Jeux internationaux de vron, Mia Florent, Mina Ibrahim, Said Kamardine
la jeunesse (JIJ) 2019 est un grand rendez-vous Issiaka et Sakina Said ont été accompagnés des
annuel, sportif et culturel de l’Agence pour l’En- professeurs d'éducation physique et sportive
seignement Français à l’étranger (AEFE) et de Florence Mentec et Dominique Grare. Une sélec-
l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS). tion choisie par les jurys du Vice-rectorat.
L'événement s'est tenu au Liban du 19 au 24 juin Tous les élèves du lycée étaient immensément
2019 pour une édition spéciale sous le thème de contents que le lycée représente l’académie de
la "francophonie". Mayotte au niveau international. Une initiative
Après Arcachon (2011) Singapour (2016), Mar- qui montre que ces derniers sont capables de
seille (2017) et la Haute-Saône Vesoul (2018), c’est prendre des responsabilités puis de les assu-
au Liban, à Beyrouth, Faqra et bien d'autres villes mer dans un esprit de convivialité et de partage
que ces rencontres se sont déroulées. Elles ont comme lors des différentes manifestations de
rassemblé jusqu’à 50 équipes mixtes -trois filles, l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) qui se
trois garçons- autour de challenges sportifs et sont déroulées dans l’Académie mais aussi au ni-
culturels. Au programme : courses d’obstacles veau national. Les jeunes ambassadeurs ont eu la
par équipe, triathlon nature, basket, cross fitness, charge de représenter l’académie de Mayotte via
rugby, rallye culturel et bien d’autres activités. l'Association sportive du lycée. Une participation
Temps forts de cet événement, les différents pro- encouragée par le proviseur du lycée Didier Piolat
jets culturels qui ont rythmé ces JIJ : cérémonie qui s'est également beaucoup investi pour l'Asso-
d’ouverture, soirée des nations, cérémonies de ciation sportive de l'établissement.
clôture, et un vaste programme éducatif durant
l’année dans les écoles du Liban et dans tous les
ités
lycées candidats à cette 9ème édition. Rencontre avec des personnal
rencontrer
Six élèves à la conquête du Liban Les lycéens ont eu la chance de
mon de spor-
deux grandes personnalités du
inte rnational
Plus de 350 lycéens et lycéennes du monde tif : Rudy Gobert, basketteur
l'Ut ah Jazz et
entier, venus des cinq continents et de plus de français évoluant en NBA avec
use inte rna-
25 pays étaient attendus au Liban. Parmi eux, Jackie Chamoun Karembeu, skie
les parr ains
Mayotte, représentée par six élèves du lycée de tionale libanaise. Tout deux étaient
Petite-Terre. Ainsi, Suiouiffan Baco, Matteo Che- de cette neuvième édition.

9
10
dossier Nassimat,
3ème
Collège de Bouéni

COMMENT DÉCONSTRUIRE UNE RUMEUR ?


A Mayotte, on s’est rendu compte que de nombreuses rumeurs circulaient et pouvaient être relayées
très rapidement à l’intérieur de l’île. On a par exemple pu entendre des choses parfois saugrenues au
sujet des tremblements de terre et des tsunamis qui en découleraient. Ou même sur de tout autre sujet
complètement différents comme les gens voleurs d’enfants…
On a donc trouvé intéressant de se pencher sur ce sujet de la rumeur afin d’essayer de comprendre
comment elle se répand au sein de la société. Nous nous sommes également demandé s’il était pos-
sible de contrer et de déconstruire ces rumeurs ?

Qu’est-ce qui motive qu’en s’attaquant à votre image, cela améliorera


la sienne.
la propagation d’une rumeur ? Bien sûr, c’est totalement faux et cela ternira en
plus grandement son image également.
Souvent, la propagation d’une rumeur peut être Parfois, le racisme peut également être à l’ori-
le fait d’une jalousie quelconque. Quelqu’un peut gine de certaines rumeurs. On peut penser par
être jaloux de votre popularité, de votre situation, exemple à la rumeur qui stipule qu’à Mayotte "les
de votre statut... et d’une façon tordue, penser Africains kidnapperaient des enfants"... >

11
dossier
> Une telle rumeur conduit à de l’intolérance.
Personne n’a jamais vu d’africain voler un enfant. 3 questions à…
Aucun parent n’a déclaré l’enlèvement de son en- M’Laili Condro,
fant. Pas de plainte. Les parents mentent peut-
chercheur en science du langa
être à leurs enfants en leur racontant cette rumeur ge
pour qu’ils restent à la maison. On suppose que
Qu’est-ce la rumeur ?
les habitants de Mayotte ne veulent pas que les
La rumeur est un phénomène
Africains viennent sur leur territoire, c’est pour qu’on re-
trouve dans toutes les soc
cela qu’ils inventent ces rumeurs ? iétés. Elle
consiste en la diffusion et la
Etant donné que cette rumeur sur les Africains circulation
non contrôlée de nouvelles non
voleurs d’enfants est en grande partie propagée vérifiées
et dont on ignore la source.
par nos grands-parents on a tendance à y croire,
Les rumeurs naissent dans un
à faire confiance. Toutefois, on sait qu’une rumeur contexte
sociologique, historique et/ou
n’est pas toujours vraie, nous devrions toujours so-
cio-culturel particulier, s’appuy
vérifier les informations avant de leur donner de ant sur
des valeurs partagées entre les
l’importance. gens, sur
des clichés et préjugés admis
par tous
qui leur permettent de prendr
e corps.
Comment faire taire une rumeur ? Elles sont un discours hybride
dans leurs
compositions : à la fois narrati
Pour faire taire une rumeur, il nous semble que la f en plus
d’être argumentatif.
meilleure stratégie à adopter est de faire diversion.
Si vous avez une information vraiment intéres-
Quelle est la place de la
sante (et vérifiée !) à divulguer à la place, mettez rumeur à
Mayotte ?
tout de suite cette nouvelle dans le "moulin à ru-
A Mayotte, la rumeur peut être
meurs" et propagez-la. favorisée
par une culture très forte de l’or
Souvent, les rumeurs se développent pour une alité, qui
va lui donner plus de poids. On
raison toute bête : les gens s’ennuient et prêtent privilégie
davantage l’informateur à l’inf
l’oreille à tout ce qui pourrait les occuper. Il faudrait ormation.
Le plus important est celui qui
donc permettre au gens de s’occuper l’esprit ! va racon-
ter l’histoire, et surtout la manièr
e dont il
va la raconter. L’oralité fait qu’on
ne diffé-
Que disent les rumeurs rencie pas la réalité de la fiction
.
A Mayotte, on a le goût du réc
de nos sociétés ? raconter des histoires, la vérité
it, on aime
est liée à
ce que l’on croit et non à ce que
D’après M’Laili Condro, il est intéressant de l’on peut
vérifier. Les gens ne parlent pas
se poser cette question, car les différentes ru- de vérité,
la vérité repose simplement sur
meurs propagées autour de nous disent vraiment l’adhé-
sion du plus grand nombre.
quelque chose de l’état de notre société.
A Mayotte, cela renvoie l’image d’une société en
Comment contrer la rumeur
crise et qui a de plus en plus de mal à construire ?
"Qu’est-ce qui rend possible
du sens ensemble. Les rumeurs mettent le doigt
cette rumeur ?" :
sur les peurs des gens, en l’occurrence ici sur la
c’est en se posant cette questio
gestion de l’immigration, ou encore les questions n, en
recherchant également la source
de développement économique, du travail, de de la
rumeur en question, qu’on com
l’emploi… mence
déjà à la déconstruire.
Il faut donc faire attention à ce que l’on raconte,
Certainement pas en rétablissan
et surtout à ce que l’on nous raconte en ne pre- t la véri-
té, car la rumeur se fiche de la
nant pas tout pour argent comptant. Remettre en vérité.
doute parfois les paroles de certaines personnes,
se poser des questions, et faire preuve d’esprit Nassimat 16 ans
2nde Lycée Mamoudzou Nord.
critique afin de ne pas se faire avoir, car des fois
les gens veulent juste nous faire peur.

12
je me rapelle
un(e) prof...
e rapell
je m e
un prof

On se rappelle tous un prof qui nous a marqué, parfois pour la vie...


Des jeunes inteviewent des adultes
qui leur racontent des anecdotes,
des souvenirs de cet enseignant qui les a marqués !

Daphnay
5ème Collège de Majicavo

Je voulais interviewer Mme Imbert, ma prof de sport car c’est à elle que j’ai pensé en premier en voyant
cette rubrique, et puis j’aime bien le sport, et surtout c’est ma prof de danse et j’adore la danse !
Pour commencer, elle m’a raconté qu’elle se rappelait très bien d’un de ses profs de sport, par contre
elle a oublié son nom. C’est celui qui l’a le plus marquée car c’est lui qui lui a donné envie de faire ce
métier…
Il n’était pas "méchant mais très juste" c’est à dire qu’il grondait quand il le fallait seulement : "la justesse
parfaite", ce qui l’a mise dans le "droit chemin, c’est lui qui m’a poussée à travailler beaucoup, en m’en-
courageant". Au début elle ne l’aimait pas trop mais au fur et à mesure elle a compris qu’il faisait tout ça
pour son bien…

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LE COIN DES POÈTES
Ezai

L’AMOUR
Nelly
Nhadi

Qui es-tu vraiment ?


Quelle est cette chose déroutante que je ressens dès que je le vois,
Cette chose qui me met de bonne humeur ?
Il embellit mes journées et hante mes nuits.
Je me rappelle encore de ces jours où j’avais le cœur fade,
Ces jours où je pouvais dormir sans me soucier de lui,
De ce qu’il faisait, de ce qu’il pouvait penser de moi, de ce qu’il ressentait.
Mon cœur qui ne trouvait point d’affection se retrouve cerné entre ses flèches rouges.
Que m’as-tu fait, toi chose déroutante qui envahit mon esprit et même mon corps ?
Je ne le vois plus comme un simple ami, Je n’ose plus le regarder dans les yeux ?
Quelle est cette chose qui s’empare de moi ?
Serait-ce l’amour ? M’a-t-il eu ? Que Dieu m’en garde !
Salim Hamada Maina

L’ÉGALITÉ
On nous parle d’égalité, mais je me demande si on est tous égaux, pourquoi devrait-on vouvoyer cer-
taines personnes ? Se tutoyer veut-il forcément dire qu’on ne se respecte pas ? Moi je pense que non.
C’est juste une manière de casser les barrières, de montrer qu’on est tous égaux.
Comtois Ezai

LA DIFFÉRENCE
On paye si cher à être différent des autres. Sans cesse on nous méprise, sans cesse on nous rabaisse,
sans cesse on nous harcèle. Tout le monde a peur de l’enfer, mais quand l’enfer est notre quotidien cela
n’a plus aucune importance, tout n’est qu’indifférence.
Ali Nelly

LA POLLUTION La nature est notre richesse, pourtant on la détruit.


On jette nos déchets par terre et dans les rivières,
même quand la poubelle est juste à côté.
Ces déchets vont tout droit dans l’océan.
Ils envahissent notre lagon et nous rendent tous malades.
J’espère que dans un futur proche l’homme prendra conscience que la nature est importante
et qu’il faut la préserver.
Nahdi

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Première
page
Un livre ou un texte vous a marqué ? Lequel ? Et pour quelle(s) raison(s) ?
Vous avez une page pour vous exprimer et en diffuser un extrait à tous les lecteurs !

L’écorce des choses HAROUSSI Hass


et RAYLAZA Dani
an
el
Collège de Mtsan
gamouji
Cécile Bidault. Ed. Warum classe de 3ème

L’écorce des choses est une BD de Cécile Bi-


dault. Le livre parle d’une petite fille qui ne parle
pas car elle est sourde. L’enfant et ses parents dé-
ménagent et vont s’installer dans une maison à la
forêt.
Les images sont bien dessinées et représentées,
cela rend l’album intéressant. Cette bande dessi-
née n’a pas de texte mais on peut imaginer l’his-
toire de cette petite fille.
A la page 23, la jeune fille trouve une radio et dort
en l’écoutant, mais comme elle n’entend rien elle
n’arrive pas à comprendre, comme si elle a la tête
dans l’eau.
Ensuite, aux pages 31 et 32, la fille et son ami
portent la radio comme si elle était morte. En effet,
le père de la petite fille a enlevé les piles. Les en-
fants ont l’air triste, surtout la fille. Ils vont enterrer
l’appareil. J’ai beaucoup aimé ces deux scènes et
cela me rend triste car je m’imagine à la place de
cette petite fille. Je trouve qu’elle a une vie difficile
car elle ne parle pas et elle ne pourra pas faire des
démarches toute seule quand elle sera grande.
A mon avis, il faudrait aider les personnes qui
souffrent comme la jeune fille. Le titre « L’écorce des
choses » évoque le fait d’enlever la voix de la fille.
J’aime l’histoire malgré la tristesse et cela est tou-
chant.
Comme la BD n’a pas de texte je vais continuer de
commenter quelques pages que je trouve encore
intéressantes. Il s’agit des pages 60 et 61. L’enfant seule et triste dans une maison inondée à cause
ne parle pas mais elle apprend des signes avec de fortes pluies. Des poissons sont présents
ses mains, ses doigts, à l’aide d’un livre. Plusieurs et tournent autour de la petite fille, elle imagine
mains font des gestes on peut imaginer des mou- qu’elle est sur l’eau.
vements de répétition pour mieux apprendre et re- Je conseillerai ce livre à plusieurs personnes car
tenir. Cela peut l’aider plus tard. il peut les aider à parler avec des personnes qui
Ensuite, aux pages 81 et 82, la petite fille est toute ne parlent pas, à Mayotte et dans le monde entier.

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Mayotte
il y a 20 ans...
Hervé Humblot
19 ans, BTS gest
ion de petite
et moyenne entre
prise,
lycée du Nord, M
tsangadoua

En allant interroger et demander aux anciens de notre quartier ce qu’ils fai-


saient il y a 20 ans, ils nous ont raconté beaucoup de choses intéressantes,
des choses qu’on ne pourrait imaginer aujourd’hui.
Voici des extraits.

Il y’a 20 ans à Mayotte, il n'y avait pas autant de voitures qu’au-


jourd’hui. Ceux qui en possédaient une c’était les familles qui avaient
de l’argent. La mienne n'avait pas les moyens de s'offrir une voiture

Chamsia
donc nous n'en avions pas. Nous marchions pour aller dans les
champs ou au marché. Ça nous faisait une grande balade. J’aimais

Tsingoni
beaucoup faire des balades dans les champs avec ma famille, cela
me permettait de découvrir notre île. Maintenant c’est devenu impos-
sible de faire des balades dans les champs car notre île est devenue
très dangereuse. Je trouve dommage que nos enfants ne puissent
pas découvrir notre île comme nous l’avons découverte quand nous
étions plus jeunes

Avant, à Mayotte, il n'y avait pas beaucoup d’écoles comme mainte-


nant. Il n'y avait pas de bus non plus, du coup on marchait pour aller

Salama
à l’école. Nous faisions semblant d'y aller et nous finissions par nous
retrouver à la plage pour nous amuser avec nos amis. Maintenant il

Tsingoni
y a des bus et beaucoup plus d’écoles, nos enfants ne peuvent pas
faire comme nous. Ils n'ont pas d'excuse pour ne pas aller à l'école.
À l'époque, les jeunes n'aimaient pas aller à l'école. Nous préférions
aller dans les champs, à la pêche, faire des travaux manuels qui
servaient au quotidien.

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Environnement
À l’aide,
la Terre
est malade !
Sarah Ibrahimdji,
3ème Ankara,
collège Halidi Sélém
ani
(M’Gombani-Mam
oudzou)

Très sensibles à la question de l’environnement, les élèves de la classe de 3ème Ankara ont rédigé un
article visant à nous faire réfléchir sur notre posture vis-à-vis de la nature en espérant que cet article
saura nous montrer à quel point un changement est plus qu’urgent.

Paris, Moscou, New York, Mumbai, Martinique, maux. Dirigeons-nous pour nous consoler, en di-
Shangaï, Mayotte… Toutes ces destinations, nous rection de la forêt amazonienne afin d’être subju-
rêvons tous un jour de les visiter et de découvrir gués par cette forêt gorgée de vastes plantes aux
ces différentes cultures pour s’apercevoir à quel couleurs resplendissantes. Avançons avec l’espoir
point la Terre est bien faite. Mais vivre le grand d’y entendre la chorale des oiseaux qui s’exercent
froid du Canada et de Russie, tout en partant à la sur des harmonies. Cependant, nous déchantons
conquête du Soleil levant et des températures tro- bien rapidement au son des tronçonneuses qui gé-
picales de l’hémisphère sud ne sera probablement nèrent un vacarme épouvantable. Les plantes sont
bientôt plus possible. Savez-vous pourquoi ? Eh écrasées par le poids épouvantable des machines
bien, comment dire... La Terre est malade ! et tel un ballet les arbres tombent les uns après
Je vous propose de visiter la Terre d’une autre les autres. Il est préférable d’interrompre ici notre
façon. Montez à bord, attachez vos ceintures et périple. Difficile d’observer la beauté de ce monde
vous allez pouvoir voir à quel point des paysages car nous l’enterrons chaque jour encore plus. À
à couper le souffle sont en danger aujourd’hui. En quoi bon continuer de construire quand il s’agit de
espérant que ce voyage changera votre vision du détruire notre bien le plus précieux ? Il faut changer
monde. nos habitudes et adopter des gestes écologiques.
Commençons notre virée dans l’océan Pacifique et Jetons nos papiers à la poubelle, et non par terre,
remarquez la beauté de l’océan, le bleu intense de utilisons le moins de sacs plastiques, faisons un
sa mer. Au loin, ce que vous croyez être une mé- sage usage des feuilles de papier pour abattre
duse est en réalité un sac plastique sur lequel se moins d’arbres, marchons plus au lieu d’utiliser la
jette une tortue. Nous la voyons s’étouffer et suf- voiture, utilisons moins la climatisation, mangeons
foquer doucement. Choqués par ce terrible spec- plus de produits locaux pour éviter l’exportation…
tacle, nous remontons à la surface pour atterrir Tous ces petits pas faits par nous aujourd'hui se-
sur une île, peuplée de plastiques et de cannettes. ront un grand pas pour nos générations futures qui
L’endroit a été déserté par les hommes et les ani- seront peut-être là pour nous remercier plus tard…

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Coup de crayon !
Deive Done BOURA Ambdou
17 ans, seconde
roihamane
lycée de Tsararan
o

C’est l’histoire d’un jeune garçon (Deive Done) dont on se moque à l’école, à cause de son apparence
physique. Il est en colère mais il essaye de la cacher. Il va découvrir une pierre qui va lui conférer des
pouvoirs magiques. Cette pierre est très convoitée donc il doit faire très attention, et veiller à ne pas
la perdre.

Ambdouroihamane : "J’ai commencé à faire des BD en 3ème. Je connaissais des gens qui avaient créé
un manga et j’avais envie de faire pareil. Pour l’instant c’est mon premier, mais j’ai d’autres idées, et j’ai-
merai bien créer la suite de ce premier tome".

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Les Rubriques de Chab’ !
DécliK
Prends la parole !
Chab’, c’est le nouveau magazine créé Photo avec 180 signes*
et réalisé pour les jeunes, par les jeunes,
diffusé à 10 000 exemplaires tous les deux Envoie une photo, une légende !
mois, sur toute l’île : pourquoi pas toi ? Un événement avec ton appa-
Choisis ta rubrique préférée, qu’il s’agisse reil, ton portable sur un délire,
d’interview, d’article, de photo ou de un bel endroit qui te plait ou
graphisme. juste un bon moment !
Tu as ici quelques exemples de rubriques
pour écrire, interviewer, t’exprimer !

On se bouge ! On propose On débat

1500 signes* 4500 signes* 4500 signes*

Cette page est dédiée à la vie Trouve un projet qui t’inté- Il y a des questions qui tournent
sociale, aux initiatives d’autres resse, ambitieux, original, partout, même si on n’en parle pas
jeunes que tu connais et qui tourné vers le Mayotte de tout le temps !
se "bougent" pour Mayotte, demain… et raconte-le. "Jean ou Salouva ?" "Le rap, une
en association ou par civisme. Mets en avant des projets musique de voyous ??!" "Vivre
Prépare l’entretien et en- d’avenir en lesquels tu crois ! dans un bidonville". "Ma vie dans
voie-nous ton article ! 10 ans…"

Je me rappelle un prof… Sacré surnom Poster


Demie page Demie page
1500 signes* 650 signes*

On a tous un prof dont on Tout le monde à un surnom ! Un poster encarté à chaque


se souvient… L’occasion de A vous d’interviewer une per- parution. Une photo ou un
rendre hommage à ces ensei- sonne et de nous expliquer graphisme : envoie-nous ton
gnants qui parfois ne savent l’origine de son surnom, inspiration, ta réalisation du
pas à quel point ils nous à transmettre avec une photo. moment !
marquent pour la vie !
Interrogez un adulte de votre
entourage.

Le Dossier Chab’ Premières pages Mayotte, il y a... 20 ans

6000 signes* ½ expression 1500 signes*


½ publication du texte
Un vrai travail de journaliste ; 1500 signes*
un reportage avec des té- Va interviewer des anciens de
moignages, un interview, des Un livre ou un texte t’a mar- ton village, de ton quartier, sur
chiffres sur un sujet de socié- qué ? Pourquoi ? Tu as une leur vie quand ils avaient ton
té que tu choisis… demie page pour t’exprimer… âge… il y a 20, 30 ou 50 ans !
Un vrai dossier en profondeur Et une demie page pour en Une autre façon de trans-
qui sera lu par tous ! diffuser un extrait à tous les mettre la tradition… Avec ton
lecteurs ! regard sur la modernité !

Tu as compris : quelle que soit la rubrique que tu choisis, c’est à toi d'interviewer, d'écrire !
Renvoie-nous au plus vite tes réalisations sur notre mail : chab@somapresse.com
A bientôt !
* Nombre de caractères, espaces compris.

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Chab’Mayotte
Le journal pour les jeunes,
par les jeunes

Avec

Pour nous contace.tcoerm:


chab@somapress

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