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Armatures de Précontrainte

Élaboration
On part du fil machine, produit sidérurgique obtenu par laminage à chaud de lingots, dont les
caractéristiques mécaniques insuffisantes pour un emploi en précontrainte sont améliorées par une succession de
traitements thermiques et mécaniques.
Les traitements mécaniques utilisés sont :
- le laminage généralement suivi d’une trempe soit au plomb, soit à l’huile. Dans ce dernier cas, un revenu
(réchauffage à 400 oC) est indispensable pour redonner à l’acier une ductilité suffisante
- le tréfilage, étirage à froid à travers une succession de filières de diamètres décroissants. Ce traitement modifie
la texture de l’acier en orientant ses fibres dans le sens longitudinal. Il conduit à un état de surface très lisse,
favorable à la résistance à la corrosion sous tension. Autrefois, le tréfilage était précédé d’un patentage
(réchauffage à 850 oC suivi d’une trempe isotherme aux alentours de 450 oC). Cette opération, qui donnait à
l’acier une structure très fine, est malheureusement abandonnée de nos jours, pour des raisons d’économie, au
détriment de la ductilité.
Après tréfilage, différents traitements thermomécaniques permettent d’améliorer les performances des
armatures (vieillissement artificiel pour augmenter fe ; stress-relieving ou bleuissage pour accroître fe et fr ;
stabilisation, étirage à chaud qui permet de diminuer la relaxation).
Homologation
Les spécifications relatives aux armatures de précontrainte sont définies par le fascicule no 4, titre II du
CCTG (Cahier des Clauses Techniques Générales).
Ces armatures doivent bénéficier d’une homologation délivrée par le Ministère de l’Équipement sur
proposition de la Commission Inter-ministérielle de la Précontrainte. L’homologation est subordonnée à la
vérification préalable et au suivi dans le temps d’un certain nombre de caractères :
- géométriques : sections nominales (A) ou diamètres nominaux (∅) ;
- mécaniques : Fr, Fe, εr, ζ, ρ ;
- technologiques : absence de défauts ; résistances à la fatigue, à la corrosion sous tension, aux contraintes
multiaxiales.
Les armatures homologuées sont rangées en classes de résistance et en sous-classes de relaxation.
Les classes de résistance (exprimées en MPa) et les catégories d’armatures qui s’y rattachent sont
résumées dans le tableau suivant :

Classe (MPa) 1960 - 1860 1770 - 1670 1570 1230 - 1030


torons
Armatures
fils barres

Pour les fils et les torons, les sous-classes de relaxation sont définies par :

ρ1 000 = 8 % en ce qui concerne la sous-classe R.N. ρ1 000 = 2,5 % en ce qui concerne la sous-classe T.B.R.

Le tableau récapitule les principales caractéristiques des armatures les plus couramment utilisées en
post-tension [les valeurs encadrées 0,8 Fprg ou 0,9 Fpeg correspondent à la force à l’origine ; la colonne 0,6 Fprg
donne un ordre de grandeur de la force utile, toutes pertes faites].

Caractéristiques des armatures utilisées en post-tension


Nature Classe ∅ A Fprg Fpeg 0,8 Fprg 0,9 Fpeg 0,6 Fprg
(MPa) (mm) (mm2) (kN) (kN) (kN) (kN) (kN)
T13 1 860 12,5 93 173 154 138,4 138,6 103,8
T13S 1 860 12,9 100 186 166 148,8 149,4 111,6
T15 1 770 15,2 139 246 220 196,8 198,0 147,6
T15S 1 770 15,7 150 265 236 212,0 212,4 159,0
fil ∅ 7 mm 1 670 7 38,5 64,3 57 51,4 51,3 38,6

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