Vous êtes sur la page 1sur 13

CALCUL ET DIMENSIONNEMENT

I.INTRODUCTION :

Ce chapitre présente les étapes de base pour le dimensionnement d'un circuit


hydraulique de la presse plieuse.

II.Presse plieuse hydraulique :

1.Définition :

Une presse plieuse est une machine-outil utilisée pour plier la tôle ; elle est
constituée d’un poinçon et d’une matrice en forme de V (vé) ; la tôle est placée
entre le vé et le poinçon ; le poinçon descend formant alors le pli dans la tôle.

2.Description :

La tôle est généralement présentée de l’avant, face à la machine, par un ou


plusieurs opérateurs. Le pliage de la tôle se fait par rapprochement de deux
tabliers dont un seul est mobile, le plus souvent le tablier supérieur.

Pendant le pliage, le tablier mobile est animé d’un mouvement dirigé de haut
vers le bas. La tôle est en principe maintenue sur des butées arrière et
accompagnée à la main pendant son mouvement de relèvement lors du pliage,
si elle risque de se déformer.

Une presse plieuse hydraulique moderne tirée de la norme EN12622 (2001) est
constituée des éléments suivants, illustrés sur la figure suivante :
Figure 3-1 : Composants d’une presse plieuse hydraulique

III.Matiére de la presse plieuse plieuse :

1.les aciers :

Un acier est un alliage métallique constitué principalement de fer et


de carbone. Il se distingue des fontes et des ferroalliages par sa teneur en
carbone comprise entre 0,02 % et 2 % en masse. C’est essentiellement cette
teneur en carbone qui confère à l'acier ses propriétés.
Figure 3-2 : acier

2. Famille d’acier :

a. Acier non allies :

Ils sont destinés à la construction soudée, à l’usinage, au pliage, etc. On


distingue :

 le type S qui correspond à un usage général de base (construction de


bâtiment…) ;
 le type P pour usage dans les appareils à pression ;
 le type L pour les tubes de conduites ;
 le type E pour la construction mécanique ;
 le type R pour les rails.
La désignation de ces aciers comprend la lettre indiquant le type d’usage, suivie
de la valeur de la limite élastique minimale (Re) exprimée
en mégapascals (MPa). À noter qu’il s’agit de la valeur à faible épaisseur, les
résistances décroissant avec l’épaisseur.
Exemples :

 S185 (anciennement A33), Re = 185 MPa ;


 S235 (anciennement A37, E24), Re = 235 MPa ;
 E295 (anciennement A50), Re = 295 MPa ;
 GE295, acier moulé, Re = 295 MPa ;
 S355 J2 WP (anciennement A52, E36), Re = 355 MPa,

Aciers non alliés (type C) :


Leurs applications courantes sont les forets (perceuses), ressorts, arbres de
transmission, matrices (moules), etc.
Leur désignation comprend la lettre C suivie de la teneur en carbone multipliée
par 100. S’il s’agit d’un acier moulé, on précède la désignation de la lettre G.
Exemples :

 C45, acier non allié comportant un taux de 0,45 % de carbone ;


 GC22, acier moulé non allié comportant un taux de 0,22 % de carbone.
b. Aciers faiblement alliés :

Certains aciers sont alliés et (E4340 par exemple) ont une excellente résistance
à la fatigue mais doivent être protégés de la corrosion alors qu'un acier
inoxydable n'a pas ce problème mais est moins homogène. La teneur en
manganèse est supérieure à 1 % et aucun élément d’addition ne doit dépasser
5 % en masse. Ils sont utilisés pour des applications nécessitant une haute
résistance.
Exemples de désignation normalisée :

 35NiCrMo16 : contient 0,35 % de carbone, 4 % de nickel, du chrome et


molybdène en plus faible teneur. Cet acier présente une bonne tenue aux
chocs ainsi qu’une haute résistance mécanique jusqu'à 600 °C ;
 100Cr6 : 1 % de carbone et 1,5 % de Chrome. C’est l’acier typique utilisé
dans les roulements à billes.

C . Aciers fortement alliés :

Au moins un élément d’addition dépasse les 5 % en masse, destinés à des


usages bien spécifiques, on y trouve des aciers à outils,
réfractaires, maraging (très haute résistance, utilisés dans l’aéronautique et
pour la fabrication de coque de sous-marins), Hadfields (très grande résistance
à l’usure), Invar (faible coefficient de dilatation).
Un exemple de désignation normalisée est « X2CrNi18-9 » (il s'agit d'un acier
inoxydable).

d. Aciers inoxydables :

Ces aciers présentent une grande résistance à la corrosion, à l’oxydation à


chaud et au fluage (déformation irréversible). Ils sont essentiellement alliés
au chrome, élément qui confère la propriété d’inoxydabilité, et au nickel,
élément qui confère de bonnes propriétés mécaniques. Les aciers inoxydables
sont classés en quatre familles : ferritique, austénitique, martensitique et
austéno-ferritique. Les aciers inoxydables austénitiques sont les plus malléables
et conservent cette propriété à très basse température (−200 °C).
Leurs applications sont multiples : chimie, nucléaire, alimentaire, mais aussi
coutellerie et équipements ménagers. Ces aciers contiennent au moins 10,5 %
de chrome et moins de 1,2 % de carbone.

IV.ETUDE ET DIMONTIONNEMENT DE PLIAGE :

1. La force nécessaire au pliage « F »:

A .Formule :

Figure 3-3 : formule de force pliage

F: Force de flexion, n
Rm: résistance à la traction du matériau, n / mm2
T(e): épaisseur de la feuille de pliage, mm
V: Ouverture de vede de matrice inférieure, mm
L: longueur de la feuille de pliage, mm
B .calcul et dimensionnement la force de pliage :

La force de pliage dépend de la résistance à la rupture par extension du


matériau, de son épaisseur et de l’ouverture du vé. Pour :

- l’aluminium BF = 200 à 300 [𝑁/𝑚𝑚2]

- l’acier de construction mécanique BF = 370 à 450 [𝑁/𝑚𝑚2]


- l’acier inoxydable BF = 650 à 700 [𝑁/𝑚𝑚2]

Afin de dimensionner la presse plieuse, prenons la 𝑅𝑚 = 420[𝑁/𝑚𝑚2] de


l’acier E24 ; longueur L=1000mm et d’épaisseur "e" = 12 [𝑚𝑚].

Comme :V =12× e = 12x12 = 144 [𝑚𝑚]

𝐹𝑝 = (𝑅𝑚 × e 2) /𝑉 ×( 1 + ((4 × 𝑒)/ 𝑉))xL

=(420*12*12)/144*(1+((4*12)/144))*1000 = 560000 [daN/m]

𝐹𝑝 = 560000 [daN/m]

Il s'agit de la force nécessaire pour plier la tôle d’acier de construction


mécanique d’épaisseur 12𝑚𝑚 sur une longueur de 1000m𝑚. Pour
dimensionner les organes de la presse, posons la force de pliage

𝐹𝑝 = 560000[𝑑𝑎𝑁/𝑚] ≈ 560[𝑇/𝑚]

D’où, la force maximum déployée par chaque vérin serait donc :

280000 [𝑑𝑎𝑁/𝑚]= 280[𝑇/𝑚].

2. les vérins :

A .introduction :

Un vérin pneumatique ou hydraulique sert à créer un mouvement mécanique,


et consiste en un tube cylindrique (le cylindre) dans lequel une pièce mobile,
appelé le piston, sépare le volume du cylindre en deux chambres isolées l'une
de l'autre. Un ou plusieurs orifices permettent d'introduire ou d'évacuer
un fluide dans l'une ou l'autre des chambres et ainsi déplacer le piston.

Une tige rigide est attachée au piston et permet de transmettre effort et


déplacement. Généralement la tige est protégée contre les agressions
extérieures par un traitement augmentant la dureté superficielle. Selon les
conditions d'exploitation, des revêtements appropriés à base de chrome,
de nickel et chrome ou de céramique sont réalisés.

B .type :
Il existe de très nombreux types de vérins :

 Le vérin pneumatique est utilisé avec de l'air comprimé entre 2 et


10 bars dans un usage courant.
Simple à mettre en œuvre, il est très fréquent dans les systèmes automatisés
industriels.

 Le vérin hydraulique transforme l’énergie hydraulique (pression, débit) en


énergie mécanique (effort, vitesse). Il est utilisé avec de l'huile sous
pression, jusqu'à 350 bars dans un usage courant. Plus coûteux qu'un vérin
pneumatique, il est utilisé pour les efforts plus importants et les vitesses
plus précises (et plus facilement régulables) qu'il peut développer .

 Le vérin manuel vis-écrou : la tige du vérin est une vis hélicoïdale (guidée en
rotation) entrainée par un écrou (fixe en translation). L'écrou est actionné
par un levier ou par un système de vis sans fin qui, en tournant, fait monter
ou descendre la tige.
 les vérins électriques : produisent un mouvement comparable mais avec
l'aide d'un système vis-écrou (liaison glissière hélicoïdale), dont l'écrou est
entraîné par un moteur électrique.

C .caractéristiques :

 vérin simple effet :

Un vérin simple effet ne travaille que dans un sens (souvent, le sens de


sortie de la tige). L'arrivée de la pression ne se fait que sur un seul orifice
d'alimentation ce qui entraîne le piston dans un seul sens, son retour
s'effectuant sous l'action d'un ressort ou d'une force extérieure (fréquent
en hydraulique).
 vérin double effet :

Un vérin double effet a deux directions de travail. Il comporte deux orifices


d'alimentation et la pression est appliquée alternativement de chaque côté
du piston ce qui entraîne son déplacement dans un sens puis dans l'autre.
On vérifiera que le vérin ne sera pas soumis aux effets de multiplication de
pression qui pourraient le faire éclater du côté de sa tige.

Un vérin se caractérise par sa course, par le diamètre de son piston et par la


pression qu'il peut admettre :

 la course correspond à la longueur du déplacement à assurer ;


 l'effort développé dépend de la pression du fluide et du diamètre du piston.

La force développée par un vérin est :

 F est la force développée exprimée en newtons ;


 P est la pression exprimée en pascals ;
 S est la surface d'application de la pression exprimée en mètres carrés,

avec R le rayon du piston en mètres.


En automatismes, on emploie également les unités
pratiques : F en daN, P en bar et S en cm2. On emploie aussi
couramment F en N, P en MPa et S en mm2.
La vitesse de sortie du piston est fonction de la surface du piston et du débit de

fluide qui entre dans la chambre motrice :

 V la vitesse en m/s
 Q le débit volumique en m3/s.
 S la surface d'application (surface du piston) en m2.
Le produit de la surface du piston par la course donne la cylindrée du vérin ;
elle correspond au volume de fluide nécessaire pour sortir toute la tige du
piston.

3.Dimensionnent des vérins à double effet :

• Détermination de la tige du vérin :

La longueur libre (ou flambage) du vérin est : Lf= C x K

Avec : -K : coefficient du mode de fixation.

-C : cours de vérins.

Les deux vérins sont à fixations sur pattes avec tige guidée. Sur le tableau
précédent,k = 2

Le diamétre de la tige :

……..
Calcul de la valeur de la pression :

Pour l’effort de pliage à la sortie de la tige, la pression utile est :

𝑃 = 𝐹 /𝑆 =

𝑃 = (𝐹 × 4) /(𝜋 × 𝐷2)=

P=

P=
Calcul du débit :
……….

CALCUL DES PUISSANCES :

• La puissance nécessaire au vérin :

…….

• La puissance absorbée par la pompe et le couple :

……..

• Puissance du moteur électrique :

………

Vous aimerez peut-être aussi