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Comportement plastique:
Définition :
Un matériau est dit fragile lorsqu’il se rompe sans avertissement et de façon très brutale.
Sa courbe contrainte déformation demeure linéaire jusqu’à la rupture de l’échantillon où toute
l’énergie élastique emmagasinée est libérée d’un seul coup (Fig1.1.a).
Par contre, un matériau est dit ductile s’il absorbe une bonne partie de l’énergie sous forme
de déformations plastiques. (Fig1.1.b).
élastique
fragile ductile
non-linéaire
Contrainte :
Rm
Re
Zone de rupture
Zone elasto-plastique
Zone élastique
p e Déformation :
Solution
Définition :
Le cisaillage est la séparation totale ou partielle d'un élément métallique à l'aide de deux lames
dont l'une, au moins, est mobile.
Principe :
Sous l'action de la contrainte imposée par la partie active des lames, il se produit une déformation
élastique, puis un glissement avec décohésion du métal suivant deux directions formant l'angle
(Fig2.1) L’angle, ainsi que la profondeur de la décohésion, varient suivant la nuance du métal et son
état. La lame poursuivant sa course provoque la rupture complète du métal.
Nota : l'aspect, le profil de la face cisaillée peuvent être améliorés en alignant la direction du
glissement par le jeu
Sous l'action de F (Fig2.2), un couple tend à faire basculer La pièce, d'où l’utilisation de la butée F1
pour le maintient de la pièce.
Méthode classique de cisaillage :
Cisaillage avec lames parallèles
Dans ce cas, le cisaillage est simultané pour toute la longueur de la tôle. Les coupes sont
généralement rectilignes et l’effort de cisaillage est important. (Fig2.3)
Cisaillage à la main :
Cisaillage manuel par tronçons autour de la pièce ou élément (fig 4)
Figure 2-5 cisaillage à la main
Lames :
Le jeu favorise le phénomène de rupture. Trop faible il provoque des cisaillements secondaires.
Trop fort, il permet un basculement de la tôle se traduisant par une coupe irrégulière et une
bavure importante. Le jeu optimal est fonction du matériau cisaillé et de l’épaisseur de celui-ci
Effort de cisaillage :
L’effort de cisaillage est le produit de la section cisaillée par la résistance au cisaillement.
Fcis 0 ,8.l.e.Rm
l : Longueur découpée
e : épaisseur de la tôle
Rm : résistance à la rupture en traction ( Rc = 0,8 Rm )
Application :
On souhaite découper une tôle de longueur 1m et d’épaisseur 3mm
La résistance à la rupture en traction de la tôle 750 MP
On donne la vitesse de coupe de la lame V=0.25 m/s et le rendement de la machine =0.8
Calculer l’ef f ort nécessaire au découpage de la tôle
Calculer la puissance de coupe
Calculer la puissance de moteur nécessaire à la réalisat ion de cette opérat ion
Solution :
On a Fcis 0.8.l.e.Rm
AN FCis 0.8 x1x0.03x750 x10 5 1800000N
La puissance de coupe Pc = F C i s .V
AN Pc = 1800000x0.25 = 450 Kw
La puissance moteur Pm=Pc / = 562 Kw
Le poinçonnage – découpage
Principe du poinçonnage:
Le principe et le mécanisme de rupture du matériau sont les mêmes que pour le cisaillage
sauf qu'un poinçon et une matrice remplacent les lames de la cisaille.
Notations
Poinçonnage : le déchet est appelé débouchure, ce sont des trous de petit diamètre.
Découpage : le produit obtenu est un flan (souvent récupéré pour une opération
d’emboutissage ou de pliage).
Crevage : c’est un découpage partiel.
Encochage : c’est un découpage débouchant sur un contour.
Grignotage : c’est le poinçonnage partiel par déplacement progressif de la pièce ou du
poinçon.
Figure 3-2 Différentes formes obtenues par poinçonnage
3 .3 Poinçons et matrices
3.3.1Poinçons
Les poinçons sont fixes si les matrices sont mobiles, et mobiles dans le cas contraire. Ils
doivent résister à la compression et au flambage. S’ils sont cylindriques, on prendra : d = 1,6
e
L’effort peut être diminué en utilisant une vague de coupe : si celle-ci est placée sur le
poinçon, alors elle va déformer la pièce ou la débouchure ; et si elle est fixée sur la matrice, ce
sont les déchets ou la bande qui seront déformés.
Pour résister au flambage, la longueur des poinçons doit vérifier la formule :
Un poinçon doit être conçu de telle sorte qu'il puisse être affûté après usure.
3.3.2Matrices
Une ouverture à section constante (où le poinçon va pousser le flan), de hauteur h permet
l'affûtage. La hauteur h varie en principe de 4 à 5 mm.
En moyenne, une matrice en acier peut produire environ 50000 pièces sans être affûtée ; on
constate alors une baisse de l'affûtage de 2 à 5/10 mm.
3 .4 Contraintes et efforts
Les contraintes horizontales (correspondant à F2 dans le cisaillage), diamétralement
opposées, provoquent une augmentation du diamètre de l'ajour et une diminution de celui du
flan.
Lorsque le poinçon est sorti au maximum, c'est-à-dire lorsqu'il vient juste de découper le
flan, l'élasticité du matériau pose un problème : la pièce découpée se coince autour du poinçon
et le flan reste serré dans la matrice. On limitera donc la hauteur h de la matrice et un
dévêtisseur sera nécessaire pour dégager le poinçon. L'effort que doit exercer le dévêtisseur
sur la pièce pour libérer le poinçon doit être d'environ de 2 à 7% de la force appliquée par le
poinçon (F).
Le jeu est pris sur la matrice si l'on veut obtenir un ajour précis, et sur le poinçon si le flan
doit être précis.
FIG 4-1 Principe de pliage en vé FIG 4-2 pièce (flan) avant pliage/ pièce pliée
Exemple : pliage par rotation d’un outil pivotant (plieuse par tablier) : (fig 3-
3)
La plieuse à tablier est sans doute la machine la plus utile dans un petit atelier de
tôlerie.
Butée
Sens de
rotation de
la plaque
Paramètres de pliage :
Analyse de la déformation :
4 .3 .1 La fibre neutre :
k.e
fibres exposées aux contraintes de traction +
R
=
Rf
Fi b
re n
°
eu t
re R
e
xt
Figure 4-3 : rayon de la fibre
Re
neutre
e
k.
Dans la partie pliée de la tôle, le rayon Rf de la fibre neutre est : Rf = R + k.e
Avec :
R : rayon intérieur de la pièce pliée
Rf : rayon de la fibre neutre.
e : épaisseur de la tôle.
k : coefficient de proportionnalité dont sa
valeur dépend de R/e
R/e > 0.62 > 1.00 > 1.5 > 2.4 > 3.8
k 0.3 0.35 0.4 0.45 0.50
R e. ( R e 2 ).
A% x100 si R 3.e
R e 2 .
Développement du flan :
La longueur de flan est la dimension de brut qui permet d’obtenir les cotations indiquées sur le dessin
de définition d’une pièce réalisé par pliage. Dans le cas de la pièce de la Fig4.4. La longueur de flan
est divisé en trois parties linéaires et deux arcs la longueur de flan et donné par :
2R1 1 2R2 2
Lt l1 l2 l3 (α en degrés)
360 360
L = A + B –C
180
c 2(r e) cot g ( ) (r k .e)
2 180
K .l.e 2 .Rm
F1
a
a /e 6 8 12 16
Il est évident qu’une détermination exacte de la valeur de l’effort de pliage par une
formule générale ne peut être que approximative. Par conséquent, dans les cas spéciaux, on peut
se référer aux essais et mesurages préliminaires, suivant une nécessité, pour déterminer les
valeurs d’efforts plus ou moins précises.
e F
b
V
3 10 12 16 20 25 32 40 50
6 8 10 12 16 20 25
2
40 50 63 80
0 5 0 0 0 0 0 0 V
5. 8. 17. 2 11 14 17 22 28 35
4
5
7
5
11 14
5 2
28 35 45 55 71 89
3 0 5 6 1 0 b
1. 1. 2. 3. 6.
1
3 6
2
6 3
4 5
5
8 10 13 16 20 26 33 41 53 65 83 r
0.
3
5
0.
5 4
6
0.
8 5 4
8
1
1 9 7 6
3
1. 2
14 11 8 6
2 0
1.
22 16 13 9 7
5
2 32 24 16 12 9
2. 1
42 29 20 15
5 1
1
3 49 32 23 12
6
3
4 66 43 22 16
0
5
5 80 36 25 19
1
8
6 55 38 28 23
2
11
8 77 55 40 30
0
12
10 92 68 51 39
7
14 10
12 80 60 43
0 5
19 14 10
15 72 55 41
0 0 3
23 14 10
20 75 56
0 5 6
25 Figure 4-7 Abaque pour déterminer l’effort de pliage
90
25 18 12
70
0 0 8
27 18 13 10
30
5 0 1 5
96 F t/m
40
27
5
28
5
20
0
17
0 =104N/
35 25
50
0 0 m
1,5
1,45
1,4
coefficient C
1,35
1,3
1,25
1,2
1,15
1,1
1,05
1
5e 10e 15e 20e 25e 30e 35e
overture V(mm)
Exemple :
L = 400 mm V 40
e = 3 mm V x.e x 13 .3
e 3
V = 40 mm
V 13 .3 * e C 1.218
4.3.3.4 Détermination de l’effort de pliage avec plaque pivotante :
La figure (12) schématise l’opération de pliage avec plaque pivotante exerçant une
force sur la pièce qui est d’un côté encastrée et libre de l’autre.
F
e
L/2 L/2
L
e.l.Rm
F F : effort (N)
3L L : longueur de la pièce soumise au pliage (mm)
e : épaisseur de la tôle (mm)
l : longueur du pli (mm)
Rm : résistance à la rupture (N/mm2)
La relation empirique, reliant le rayon minimal de pliage rapporté à l’épaisseur du flan et aux
caractéristiques mécaniques en traction du métal, est :
rm 1 e = épaisseur de la tôle
e A 4 A 4
A= allongement % du métal
100 Z 2(100 Z ) Z = coefficient de striction %
Retour élastique :
?
?0
r0
r rm'
rm
Lorsque l'effort de pliage cesse, le flan ne reprend pas sa forme initiale, mais une forme
intermédiaire qui est d'autant plus éloignée de celle obtenue par le fléchissement maximum que
l'élasticité du métal est grande. C’est le phénomène de retour élastique, couramment appelé «
ressaut ».
La correction de l’angle de pliage en prenant compte de ce phénomène est donnée par la
formule suivante :
(r e ) 0 (r 0 e
r0 e
2 r m
2 2)
0
re 2 r' m
La figure 3.9 montre un outil simple, peu coûteux mais fournissant des pièces peu précises. L'outil
est présenté en fin de course. Son serre-flan permet d'obtenir des pièces précises. Les ressorts sont
calculés pour qu'au cours de la descente, le pliage s'effectue en premier lieu en a, sur l'arête de
l'éjecteur, puis en b lorsque le serre flan vient en butée sur son support. Cet outil est surtout utilisé
pour des pièces à aile médiane longue (tôles d'épaisseur ≤ 2 mm). Les parties frottantes sont
rapportées en acier dur.
FIG 4-12 Outil de pliage en Z
Application :
On désire fabriquer une pièce en tôle par pliage en Vé. Les données de construction sont les
suivantes :
Matériau : l’acier A34 S, Rm = 40 daN/mm2, A = 26 % et Z = 60%.
Forme : l’épaisseur de la tôle e = 3mm, le rayon de pliage R = 20 mm,l’angle de la pièce
pliée α = 80°, la longueur du pli L’= 5 cm, les paramètres du pliage : A1 = 50 mm et A2 = 100
mm.
L2
2
A
P
y
°
R O
e
Q N
y L1
A1
Travail demandé :
1. Calculer l’allongement de la fibre extérieure.
2. Calculer le rayon minimal du pliage.
3. Calculer la longueur développée en utilisant la formule générale.
4. Calculer l’effort du pliage d’après l’abaque et la formule générale, sachant que
l’ouverture a = 36 mm.
On donne :
Correction :
3. La longueur developpée