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UFR Physique et

Ingénierie

NOM :
Prénom :

session d’examen : ECI

Filière : Licence 2e année – SPI

Matière : Résistance des Matériaux

Durée le l’épreuve : 1 heure

Enseignant responsable : J.P.M. Correia

Nombre de pages constituant


le sujet (celle-ci incluse) : 7

Matériel autorisé :

 Tous documents autorisés (ceci inclut les calculettes),


 Calculettes autorisées. Les mémoires doivent avoir été vidées avant le début de
l’épreuve.
 Calculettes interdites.
 Documents interdits.

J.P.M. Correia 1/7 Avril 2020


Remarque : Pour l’ensemble de l’exercice, déterminer d’abord les
expressions analytiques puis effectuer les applications numériques.

Exercice A : Étude d’une fracture spiroïde


survenant sur un fémur (traction + torsion)

Différents types de fractures du fémur peuvent survenir lors d’une


forte chute. Le type de fracture est associé à une sollicitation
biomécanique particulière. Si nous prenons le cas des fractures en
spirale (ou spiroïde), au moins une partie du fémur a été mis en
rotation comme vous pouvez le voir sur la Figure 1.

Figure 1. Exemple de fracture spiroïde du fémur.


(source : http://www.patientedlibrary.com/)

Les chirurgiens orthopédistes ont identifié que ces fractures


correspondaient à des sollicitations de type compression-torsion. La
gravité d’une fracture dépend généralement de l’intensité des efforts
qui a causé la rupture. Si la limite de rupture est légèrement

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dépassée, l’os se fissure sans se casser complètement. Si l’intensité
des efforts est très intense, comme dans un accident de voiture, l’os
peut se briser complètement.

L’objectif de cet exercice est de déterminer l’angle de torsion


maximal que peut supporter un fémur humain.

L’os du fémur est composé en deux types d’os : l’os cortical et l’os
spongieux. L’os cortical est celui qui se trouve à l’extérieur et
c’est celui qui supporte les chargements mécaniques. Ces propriétés
mécaniques sont connues et reportées dans le Tableau 1.

Tableau 1 : Propriétés mécaniques moyennes de l’os cortical d’un


fémur humain.
(source : http://www.matweb.com/)

Module de Coefficient Limite Limite à la Masse


Young E [GPa] de Poisson ν élastique σe rupture σr volumique ρ
[-] [MPa] [MPa] [kg/m3]
150.0 0.3 110.0 130.0 1990.0

Pour simplifier, nous supposerons donc que la géométrie d’un fémur


peut être approché par un tube de section constante. Nous négligerons
donc l’os spongieux contenu dans le fémur. Nous définissons la
géométrie du fémur à l’aide du diamètre extérieur est D, de
l’épaisseur e et de la longueur L. Pour les applications numériques,
nous prendrons les valeurs suivantes : M = 70 kg, D = 38 mm, e = 4 mm
et L = 400 mm.

Partie 1 : compression simple

A1. En supposant que le fémur supporte la moitié de la masse M d’une


personne, déterminer l’expression de la contrainte normale de
compression.

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A2. Vérifier que le fémur supporte bien ce chargement.

Partie 2 : torsion simple

A3. Déterminer l’expression du moment quadratique polaire dans le cas


du fémur.

A4. Déterminer l’expression de la contrainte de cisaillement en


périphérie du fémur (c’est-à-dire sur le diamètre extérieur). Est-
elle maximale ?

Partie 3 : sollicitation composée

Comme le fémur est soumis à une sollicitation composée (compression +


torsion), il est nécessaire de définir une contrainte équivalente
pour utiliser un critère de résistance. Cette contrainte équivalente
est définie dans la théorie de Tresca par :

σ eq=√ σ 2+ 4 τ 2

A5. En prenant l’expression de la contrainte équivalente ci-dessus,


déterminer l’expression du moment fléchissant maximal lorsque l’on se
place à la limite de la rupture.

A6. Donner l’expression de l’angle de torsion maximal que peut


supporter un fémur humain.

A7. Effectuer l’application numérique.

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Remarque : Pour l’ensemble de l’exercice, déterminer d’abord les
expressions analytiques puis effectuer les applications numériques.

Exercice B : Caractérisation d’un matériau


par un essai de flexion

Nous allons dans cet exercice nous intéresser à un essai de flexion


trois points. Cet essai est assez simple à mettre en œuvre en
laboratoire, Figure 2.

Figure 2. Photographie d’un essai de flexion trois points.


(source : https://www.researchgate.net/)

Nous supposerons que les éprouvettes sont assimilables à des poutres


de longueur L et de section rectangulaire constante (hauteur h et de
largeur b). L’effort appliqué au centre de la poutre est noté F. La
poutre est posée à chacune de ses extrémités sur un appui simple.

Questions

B1. Effectuer, à l’aide des conventions du cours, un schéma


représentant cet essai.

B2. Déterminer l’expression des inconnues de liaison.

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B3. Déterminer, pour chaque tronçon, l’expression du torseur des
efforts de cohésion.

B4. Tracer les diagrammes des efforts de cohésion. Où se situe la


valeur maximale du moment fléchissant et quelle est-elle ?

B5. Donner l’expression de la contrainte normale maximale.

B6. Donner l’expression de la flèche sur toute la longueur de la


poutre (attention : c’est une fonction définie par morceaux).

B7. Donner l’expression de la flèche maximale.

Nous avons mesurer la flèche maximale et nous la notons δ.

B8. Déterminer l’expression du module de Young E en fonction des


autres données du problème.

B9. Effectuer l’application numérique sachant que : b = 15mm,


h = 3mm, L = 0,4m, F = 100N et δ = -2mm.

B10. En vous aidant de la Figure 3, et sachant que la masse volumique


du matériau est d’environ ρ = 400kgm3, déterminer la famille de
matériau qui constitue l’éprouvette.

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Figure 3. Diagramme module – densité.
(Source : Ashby).

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