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EXERCICE 1 : principe de Fermat et lois de la réfraction

Pierre de Fermat (mathématicien et physicien


français, 1601-1665) postula que les rayons
lumineux répondaient à un principe très
général selon lequel le chemin emprunté par la
lumière pour se rendre d’un point donné à un
autre était celui pour lequel le temps de
parcours était minimum (en fait un extremum
qui peut être un minimum ou un maximum).

Un maître nageur est situé en A sur la plage,


alors qu’un vacancier situé en B est sur le point
de se noyer. Le maître nageur peut courir avec
la vitesse v1 et nager avec la vitesse v2. Il se
déplace en ligne droite sur la plage comme dans l'eau. Il atteint l'eau au point I (repéré par
l'abscisse x).

1. Quelle est la durée t(x) que le maître nageur met pour atteindre le noyé ?
2. A quelle condition sur x cette durée est-elle extrémale (minimale dans ce cas) ?
3. Montrer que cette condition sur x est équivalente à une relation entre les angles i1
et i2.
4. En déduire une analogie avec la loi de la réfraction de Snell-Descartes ainsi que
l'énoncé du principe de Fermat.

Correction :

On choisit un repère qui simplifie le


problème : on fait passer l’axe des
abscisses par la droite qui sépare la
plage de la mer et l’axe des ordonnées
par le point A, position initiale du
maître nageur. Dans un tel repère, les
points A et B ont alors les coordonnées
A (0,yA) et B (xB,yB). La trajectoire du
maître nageur va être constituée de
deux portions rectilignes AI et IB, où
I (x,0) désigne le point où le maître
nageur se met à nager. On peut
remarquer que la distance AI sera plus
grande que la distance IB puisque le
maître nageur va certainement plus
vite en courant qu’en nageant !
Le temps T mis pas le maître nageur pour aller de A à B est alors :

AI IB
T= +
v1 v2

En développant les valeurs de AI et IB, on obtient la dépendance suivante de T = T(x) en


fonction de l’abscisse x de I :

( xB − x ) + yB2
2
x 2 + y A2
T ( x) = +
v1 v2

L’extremum de T(x) est atteint lorsque sa dérivée par rapport à x est nulle. Or :

dT 1
=
x

1 ( xB − x )
dx v1 x +y v2 ( xB − x ) + yB2
2 2 2
A

En remarquant que :

x x
= sin ( i1 ) et
( xB − x ) ( xB − x ) = sin
= = ( i2 )
x +y AI ( xB − x ) + yB2 IB
2 2 2
A

(où les angles i1 et i2, par analogie avec l’optique (voir figure ci-dessus), peuvent être appelés
angle d’incidence et angle de réfraction), la condition d’un temps extremum mis par la
lumière (soit dT / dx = 0 ) s’exprime alors sous la forme :

1 1
sin ( i1 ) = sin ( i2 )
v1 v2

Il suffit que les angles d’incidence et de réfraction remplissent cette condition pour que le
chemin parcouru par le maître nageur soit effectivement celui qui prend le moins de temps. Il
est en effet évident que ce temps extrémal correspond bien à un minimum ; en effet, la
distance AI et donc le temps T peuvent être facilement rendus très grands si le maître nageur,
manquant alors assurément de conscience professionnelle, décidait d’aller par exemple faire
des courses avant de porter secours au pauvre vacancier !

Cas de la lumière et lois de Snell-Descartes :

On considère deux milieux (M1) et (M2) d’indices de réfraction respectifs n1 et n2. Soient deux
points A et B situés respectivement dans le milieu d’indice n1 (le point A) et dans le milieu
d’indice n2 (le point B). Le principe de Fermat permet d’affirmer que le chemin emprunté par
la lumière pour aller de A à B est tel que le temps mis pour le parcourir est extremum (le plus
souvent minimum).

Par application de ce principe, un raisonnement similaire à celui effectué dans le cas du


chemin suivi par le maître nageur, permet de démontrer la loi de la réfraction énoncée, vers
1620, par les physiciens Snell et Descartes : n1 sin ( i1 ) = n2 sin ( i2 ) , où i1 et i2 sont
respectivement les angles d’incidence et de réfraction (on rappelle que l’indice d’un milieu
permet de connaître la vitesse v de la lumière dans ce milieu en fonction de celle dans le vide
c ; v = c / n ).

EXERCICE 2 : Construire l’image A’B’ de l’objet AB donné


EXERCICE 3 : lentille mince sphérique

La vergence d’une lentille mince sphérique est fonction de son indice n et des rayons de
1 1 ⎛ 1 1 ⎞
courbure des dioptres qui la constituent : =− = V = ( n − 1) ⎜ − ⎟
OF ' OF ⎝ OC1 OC2 ⎠
1. En déduire une relation simple entre la forme de la lentille et son caractère convergent ou
divergent.
2. Discuter la nature réelle et virtuelle des foyers.
3. Une lentille équiconvexe (R1 = - R2 > 0 ) taillée dans un verre d’indice n = 1,5 a une
vergence V = + 6 δ . Son diamètre est de 5 cm .
a) Evaluer le rayon de courbure des dioptres.
b) Quelle est l’épaisseur de cette lentille ? L’approximation lentille mince est-elle valable ?

CORRECTION :

1. Une lentille convergente a une vergence V > 0. Cela sera vrai et favorisé si OC1 > 0 et
OC2 < 0 , c'est-à-dire que la lentille sera convergente si l’épaisseur de le lentille est
plus importante au centre que sur les bords.

Lentille Lentille
convergente divergente
2. Pour la lentille convergente : foyers réels.
Pour la lentille divergente : foyers virtuels

3. Lentille équiconvexe donc OC1 = −OC2 d’où V = ( n − 1) 2 et OC1 = 1/ V = 16, 67 cm


OC1
⎛ 2 ⎞
e = 2 ⎜ OC2 − OC2 − ( d / 2 ) ⎟ = 0,377 cm . L’approximation de lentille mince est donc
2

⎝ ⎠
bien vérifiée.

EXERCICE 4 : Application de la formule de conjugaison

On place un objet AB = 1 cm à 25 cm d’une lentille convergente de vergence ( +8 δ). Par un


schéma à l’échelle (1/5 ; 1), trouver la position et la taille de l’image. Retrouver les résultats
précédents par le calcul.

CORRECTION

On détermine la distance focale pour réaliser le graphe à l’échelle : f’ = 12,5 cm.


1 1 1 f ' OA
On applique la relation de conjugaison : − = et donc OA ' = . Par ailleurs
OA ' OA f ' f '+ OA
OA '
OA = −25 cm et donc OA ' = 25 cm . On en déduit le grandissement γ. γ = = −1 et donc
OA
A ' B ' = −1 cm.

EXERCICE 5 : Projecteur de diapositives

L’objectif d’un projecteur de diapositives est constitué d’une lentille mince de distance focale
f’= 60 mm.

1. Justifier que cette lentille ne puisse être que convergente. A quelle distance minimale
de la diapositive doit se situer l’objectif ? Pourquoi faut-il la placer « à l’envers » ?
2. Calculer les dimensions de l’image projetée sur un écran situé à 3 m de l’objectif. La
diapositive a pour dimensions 24 sur 36 mm. A quelle distance du plan focal objet se
trouve-t-elle ?
3. On veut obtenir une image de 2 m sur 3 m. Faut-il rapprocher l’objectif de la lentille
ou l’éloigner ? Justifier. Etablir l’expression de la distance algébrique p entre la
diapositive et la lentille-mince en fonction du grandissement γ et de la focale f’.
Calculer sa valeur.

CORRECTION

1. On veut une image réelle d’un objet réel. La lentille doit donc être une lentille
convergente. Il faut de plus que l’objet soit situé avant le foyer objet pour que l’image
soit réelle, soit à plus de 60 mm. Il faut placer la diapositive à l’envers, car l’image
sera inversée. En effet, le grandissement est négatif.
2. On détermine d’abord la position de l’objet avec une image à 3 m à l’aide de la
1 1 1 f ' OA '
relation de conjugaison : − = et donc OA = = −61, 22 mm . On en
OA ' OA f ' f '− OA '
OA ' 3000
déduite que le grandissement est γ = =− = −49 et donc l’image projetée
OA 61, 22
fait 1176 mm par 1764 mm.
L’objet est à -1,22 mm du foyer objet. La diapositive est donc pratiquement au foyer
objet de l’objectif.

3. On veut un grandissement supérieur. Il faut rapprocher l’objet du foyer objet


( OA diminue), l’image se fait plus loin ( OA ' augmente) et donc le grandissement
augmente.
OA ' 1 1 1 f ' (1 − γ )
On a γ = et − = et donc p = .
OA OA ' OA f ' γ
Pour obtenir une image de 2 m sur 3 m, cela signifie que l’on a un grandissement de
60 (1 − ( −83,33) )
γ = 2000/24 = 83,33. On en déduite que p = = −60, 72 mm .
−83,33

EXERCICE 6 : Utilisation d’une loupe

1. Trouver par le calcul et par une construction géométrique la position de l’image


pour une lentille de focale f’ = 5,0 cm, l’objet de 1 cm étant placé dans un plan
frontal 3,0 cm devant la lentille. Calculer le grandissement.

2. Où placer l’œil pour observer l’objet en entier à travers la lentille, cet œil ne
pouvant percevoir distinctement un objet situé à moins de 25 cm ? Refaire un
schéma à l’échelle ½ faisant apparaître la zone où il faut placer l’œil. Diamètre de
la lentille : 2,0 cm.

3. Un objet AB de 3 mm de hauteur est observé d’abord à l’œil nu. Calculer l’angle


α sous lequel il est perçu lorsqu’il est situé à la distance dm = 25 cm de l’œil.

4. Cet objet est maintenant observé à travers une loupe de vergence 20δ. Il est placé
4,0 cm devant la lentille. Trouver par le calcul et par un schéma à l’échelle1/2 la
position et la taille de l’image.

5. Calculer le grossissement G = α’/α en supposant que l’œil est situé à 25 cm de


l’image lorsqu’il observe l’objet à travers la lentille. α’ est l’angle sous lequel il
voit l’objet à travers la lentille.

CORRECTION

1 1 1 f ' OA 5 × −3
1. − = et donc OA ' = = = −7,5 cm . On calcule le
OA ' OA f ' f '+ OA 5 − 3
OA ' −7,5
grandissement γ = = = 2,5 .
OA −3
2. L’œil perçoit l’objet comme si celui-ci est 7,5 cm avant la lentille. Pour que l’image
soit nette, cette image doit être située à plus de 25 cm de l’œil, donc il doit être situé à
plus de 25 − 7,5 = 17,5 cm de la loupe.
De plus l’objet fait 1 cm et donc son image fait 2,5 cm. Pour le voir en entier :
d x d × A 'O
= et donc x = = 30 cm
A' B ' x + A 'O A ' B '− d
L’œil doit être à plus de 30 cm de la lentille pour voit l’objet en entier.

3. L’objet AB de 3 mm est vu sous l’angle α tel que tan (α / 2 ) = 1,5 / 250 = 0, 006 .
L’angle α est petit et très inférieur à 1 et donc α = 0,012 rad.
4. La vergence est de 20δ et donc f’ = 5 cm. Pour un objet situé à 4 cm avant la lentille
OA = −4 cm . En appliquant la relation de conjugaison sur la loupe :
1 1 1 f ' OA 5 × −4
− = et donc OA ' = = = −20 cm .
OA ' OA f ' f '+ OA 5 − 4
OA ' −20
On calcule le grandissement γ = = = 5 . On en déduit que l’image mesure
OA −4
A ' B ' = AB × γ = 3 × 5 = 15 mm .
5. On calcule α’ l’angle sous lequel est vu l’objet AB à travers la lentille observé à la
distance de 25 cm. tan (α '/ 2 ) = 7,5 / 250 = 0, 03 . L’angle α’ est petit et très inférieur à
α ' 0, 06
1 et donc α’ = 0,06 rad. On en déduit le grossissement G = = = 5.
α 0, 012

EXERCICE 7 : Projection à l’aide d’un miroir concave

On dispose d’un miroir concave de rayon R =1 m. Ce miroir est placé à la distance D = 5 m


d’un écran E.
1. Quelle est la distance focale du miroir ?
2. Où doit-on mettre un petit objet pour en avoir une image nette sur E ?
3. Quel est le grandissement ?

CORRECTION

1. La distance focale du miroir est SF ' = SC / 2 = −0,5 m .


1 1 1
2. On applique la relation de conjugaison au sommet + = et donc
SA SA ' f '
f ' SA '
SA = = −0,55 m . Il faut mettre l’objet 0,55 m avant le miroir.
SA '− f '
SA ' −5
3. γ = =− =9
SA −0,55

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