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TD de Mécanique Quantique
Série N°3
1. Qualitativement, à quelle distance doit être placée la pointe pour espérer voir un courant significatif
?
2. Ecrire les solutions mathématiques et donner le système d'équations permettant de déterminer les
solutions physiques du problème (on ne cherchera pas à le résoudre). On considérera qu'il n'y a pas
d'onde provenant de z infini positif.
3. Montrer que la résolution de ce système d'équations permet d'obtenir l'amplitude de l'onde
transmise par rapport à l'onde incidente comme :
1
5. En déduire l'expression approximative du transport tunnel :
6. On suppose que la pointe « survole » une surface à une distance constante. Sur cette surface se
trouvent des marches dues à des plans atomiques non complets, comme le montre la figure ci-
après. Sachant que la hauteur d'une marche est de l'ordre de 0,1 nm, calculer de combien varie le
courant lorsque la pointe passe au dessus de la marche pour Uo-E=1eV. Que dire alors de la
sensibilité verticale d'un microscope à effet tunnel ?
On considère une particule quantique de masse m et d’énergie E>0, arrivant de gauche à droite
sur un puits de potentiel de profondeur V0>0 et de largeur a :
0 pour x 0
(avec V0>0).
V ( x) V0 pour 0 x a
0 pour x a
1) Ecrire l’équation de Schrödinger de la fonction d’onde associée à cette particule et montrer
e ikx Ae -ikx pour x 0
que la solution peut s’écrire ( x) Be ik'x Ce -ik'x pour 0 x a où A, B, C et D
De ik(x-a) pour x a
sont des constantes d’intégration et k et k’ sont des paramètres que l’exprimera en fonction de
E, m, ħ et V0.
2) Ecrire les conditions de raccordement de la fonction et de sa dérivée ’ aux points x0=0 et
x0=a.
3) En combinant les quatre équations de raccordement, montrer que la constante D est donnée par
2kk '
D
i (k k ' ) sin k ' a 2kk ' cos k ' a
2 2
1
4) Définir le coefficient de transmission T et montrer que T . Calculer le
1 k k' 2
1 ( ) sin k ' a
2
4 k' k
coefficient de réflexion R et vérifier que T+R=1.
5) Montrer que T=1 pour certaines valeurs particulières de l’énergie de la particule incidente (effet
Ramsauer). Comparer ces résultats avec ceux de la physique classique.
2
Application numérique :
La particule considérée est un électron (m = 9.1 10-30kg) . Le puits de potentiel est formé d’une
couche d’atomes d’hélium d’épaisseur a = 4Å. La première valeur de l’énergie pour laquelle
T=1 est E=0.7eV. Calculer la profondeur du puits de potentiel créé par l’hélium
(rappels : h=6.62 10-34 J.s ; 1 eV=1,6 10-19 J).
3
Série 3 : corrigé des exercices
Pour qu'un courant passe, il faut que la probabilité de présence ne soit pas trop faible. Or on a vu qu'elle
chute très rapidement au delà de quelques nm. Il faut donc que la barrière ne soit pas plus épaisse qu'un
nanomètre.
3. On applique la même méthode que pour la barrière ou le puits, mais il y a 3 régions à
considérer ici, ce qui donne les équations et solutions générales pour E < Uo :
Il s'agit maintenant de trouver les solutions physiques du problème en fonction des conditions aux
limites :
Encore une fois, il n'est pas possible de normer la fonction d'onde totale puisque nous avons
pris des solutions en onde plane étendue sur un espace (semi)infini. On donnera donc les
solutions en fonction de A. On posera A=1 par la suite pour simplifier les écritures.
4. Les conditions aux limites s'écrivent ainsi comme :
Les deux premières équations donnent une relation entre C et D en les additionnant. De même en
faisant le rapport des deux dernières équations, soit en posant :
4
4. On reporte l'expression de ce qui donne :
Le courant a donc été multiplié par 3 ! Si à l'inverse, on suppose qu'on est capable de détecter une
variation de courant de 10%, on est capable de détecter des variations de hauteur telle que :
soit ! La résolution verticale est donc excellente.
7. Comme une tension est appliquée, l'énergie potentielle est augmentée sur la pointe, décalant
l'énergie totale. Le potentiel étant continu, il n'est plus constant dans la barrière, comme le montre
la figure suivante :
5
On est donc amené à résoudre l'équation de Schrödinger dans la barrière avec un potentiel non
constant, conduisant à une équation différentielle du second ordre à coefficient non constant, pour
laquelle nous ne disposons pas de méthode générale de résolution (au niveau de SMP4).
N.B : même démarche que l’exercice précédent (les calculs détaillés sont faits en cours)
1 2mE 2m( E V0 )
T , k ; k'
1 k k' 2
1 ( ) sin k ' a
2
4 k' k
2m( E V0 )a 2
n 2 2 d’où
2
5. condition T=1 sink’a =0 c’àd k’a = n ; a 2 k ' 2
2m( En V0 )a 2 n 2 2 2 soit 2mEn a 2 2mV0 a 2 n 2 2 2
Application numérique :
n 2 2 2
En V0
2ma 2
n =1 ; E1=0.7eV ce qui donne V0= 9.4-0.7 =8.7eV
La « fonction » δ est en réalité une distribution. On peut la considérer ici du point de vue de la
physique et la traiter comme une fonction ordinaire ; cette approche, bien que non-rigoureuse
mathématiquement, est suffisante pour les applications à la mécanique quantique. A partir de la
b
propriété fondamentale de la distribution de Dirac f ( x) ( x x
a
0 )dx f ( x0 ) pour x [a, b] , on peut
remarquer que d est homogène à l’inverse du longueur, donc V0 aura la dimension d’une longueur *énergie,
c’est à dire que a est homogène à une longueur.
Cas 1 : états de diffusion (E>0)
2m
L’équation de Schrödinger s’écrit ' ' ( x) ( E V ( x)) ( x) 0 .
2
6
2m
Dans la région (x<0), V(x)=0, ce qui donne ' ' ( x) 2
E ( x) 0 , soit ' ' ( x) k 2 ( x) 0 , en posant
2mE
k2 2
, et la solution de cette dernière équation s’écrit ( x) A' e ik1x Ae ik1x où A’ et A sont des
constantes d’intégration complexes.
2m
Dans la région (x>0), V(x)=0, ce qui donne ' ' ( x) 2
E ( x) 0 , soit ' ' ( x) k 2 ( x) 0 , en posant
2mE
k2 2
, et la solution de cette dernière équation s’écrit ( x) Be ik1x B' e ik1x où B et B’ sont des
constantes complexes.
Or dans la région x>0 ; on n’a pas d’autre obstacle, donc B’=0. D’autre part, on peut choisir arbitrairement la
valeur de A’=1 et multiplier les solutions par un facteur de phase e-ika :
e ik(x-a ) Ae - ik(x-a ) pour x0
( x)
Be ik(x-a ) pour x a
Au point x=a, le potentiel présente un saut brusque sous forme de pic de Dirac. La dérivée première
discontinue en x=a. Intégrons l’équation de Schrödinger autour de x=a
a
2m 2mV0
lim 0 [ ' ' ( x)
a
2
( E V0 ( x)] ( x)dx 0 donne ' (0) ' (0)
2
(0)
( a ) ( a ) 1 A B
2mV0 2mV0
' (0 ) ' (0) 2
(0) ikB ik (1 A) B
2
2mV0 2mV0
ikB-ik(1-B+1)=2ikB+2ik= 2
B d’où (2ik ) B =-2ik ce qui donne
2
2ik 1 1 1
B et T
2mV0 mV0 mV0 mV0 mV0 2
(2ik 2
) (1 2
) (1 2
)(1 2
) 1 ( )
ik ik ik k 2
1 1
T . T est une fonction monotone croissante en fonction de E et est comprise
(mV0 )
2
2 2
1 m V
2mE 4 1 2
0
2 E
2
entre 0 (pour E→0) et 1(pour E→∞).
Cas 2 : Etats liés (E<0)
2m
L’équation de Schrödinger s’écrit ' ' ( x) ( E V ( x)) ( x) 0 .
2
2m
Dans la région (x<a), V(x)=0, ce qui donne ' ' ( x) 2 E ( x) 0 , soit ' ' ( x) q ( x) 0 , en
2
2mE
posant q 2 2 , et la solution de cette dernière équation s’écrit ( x) Ae 1 A' e 1 où A’ et A
qx q x
sont des constantes d’intégration complexes.
7
2m
Dans la région (x>a), V(x)=0, ce qui donne ' ' ( x) 2
E ( x) 0 , soit ' ' ( x) q 2 ( x) 0 , en
2mE
posant q 2 2
, et la solution de cette dernière équation s’écrit ( x) B' e q1x Be q1x où B et B’
sont des constantes complexes.
Pour assurer la convergence de la fonction dans les régions x→±∞, on doit prendre A’=0 et B’=0.
Ae
q(x-a)
pour x a
( x)
Be
-q(x-a)
pour x a
Au point x=a, le potentiel présente un saut brusque sous forme de « pic de Dirac ». La dérivée
première ’ est donc discontinue en x=a. L’intégration de l’équation de Schrödinger autour de
a
2m 2mV0
x=a lim 0 [ ' ' ( x)
a
2
( E V0 ( x)] ( x)dx 0 donne ' (a ) ' (a )
2
(a)
(a ) (a ) A B
2mV0 2mV0 2mV0 mV0
' ( a ) ' ( a ) 2
(a) qB qA 2
B 2qA 2
Aq 2
2mE mV0
Il vient enfin que q , d’où le seul niveau d’énergie possible :
2
2mE m 2 2V02 m 2V02
E 0.
2 4 2 2
m 2V02
Donc, dans ce problème, il existe un seul état lié d’énergie E et de fonction d’onde (x)
2 2
= Ae-q|x-a|. En supposant que la fonction d’onde est normalisée, la constante d’intégration A peut être
calculée ainsi
a
A
2
[e
q xa
]dx 1 A
2
[e q ( x a )
]dx [e q ( x a ) ]dx 1 2 A 1 A
2 2 q
ou A
q
a
q 2 2
q q x a
Donc la fonction d’onde normalisée s’écrit ( x) e .
2
1.
En résolvant l’équation de Schrödinger, il faut tenir compte des conditions de raccordement de la
solution pour le potentiel (discontinuité de la dérivée de en x0 =0) :
Il faut aussi tenir compte des conditions aux limites (a) = (-a) = 0 ainsi que de la parité des
fonctions d’onde (potentiel symétrique : fonctions d’onde soit paires soit impaires)
8
9
N.B : On peut aussi étudier la nature de la partie inférieure du spectre pour >>1, ainsi que l’étude du
cas <0 et | |>>1.
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