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Module : RDM &Charpente Industrielle

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Génie Industriel & Logistique 1

Chapitre V – ESSAI DE CISAILLEMENT

I. Etude du cisaillement simple

1.1. Définition du cisaillement simple

• Essai de cisaillement

L’essai de cisaillement s’effectue au moyen d’une cisaille


hydraulique comme représenté sur la figure 1 ci-contre.
Cette cisaille est utilisée pour couper des ronds, des fers et des
plats de petites dimensions. Elle se compose d’un bâti (0),
d’un coulisseau (4) en liaison glissière par rapport au bâti
permettant une translation verticale, d’une lame fixe (2),
d’une lame mobile (1) liée au coulisseau et d’un vérin
hydraulique (5) fournissant l’effort de coupe (effort de
cisaillement). Un rond (3) est placé entre les deux lames de la
machine.

Figure 1: Machine d’Essai de cisaillement


Une poutre est sollicitée au cisaillement simple chaque fois qu’elle est soumise à deux
forces de liaison égales, directement opposées et s’exerceront parallèlement à la section de
la poutre. On parlera d’action tangentielle.

Sous l'action de ces deux forces la poutre tend à se séparer en deux morceaux E1 et E2 glissant
l'un par rapport à l'autre dans le plan de section droite.

Les efforts de cisaillement T1 et T2 exercés par les lames sont perpendiculaires à la poutre.
Le cisaillement du rond se traduit par le glissement de la section S1 par rapport à la section
droite S2 qui lui est directement en contact (figure 2).

Figure 2:Une poutre est sollicitée au cisaillement simple

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1.2. L’effort tranchant

On considère qu’une section droite de poutre est soumise à un effort tranchant lorsque les
éléments de réduction des efforts internes de cohésion se ramènent à la seule sollicitation T
comme c’est montré dans la figure 3.

Figure 3: Poutre soumise à l’effort tranchant

Les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment dans la


section cisaillée par :

Remarque :
on peut toujours remplacer les composantes d'effort tranchant (Ty et Tz) par une unique
composante T. Avec :

1.3. Contrainte de cisaillement

On considère une tôle de section S encastrée dans un massif rigide fixe. Le long de ce massif,
on applique verticalement la lame d'une cisaille avec un effort tranchant T. Le principe de
l'action et de la réaction fait que le massif exerce une force de réaction égale et opposée à T. La
tôle est alors soumise au cisaillement. Si la cisaille est suffisamment tranchante, elle fait glisser
l'une sur l'autre les sections immédiatement voisines au niveau de l'encastrement. En supposant

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que toutes les fibres de la tôle supportent la même tensiont, alors la contrainte de cisaillement,
en Newton/m², est le rapport entre l’effort tangentiel T et de la section de la poutre (pièce) :

T
t=
S

1.4. Déformations élastiques

L’étude ne pourra être menée que pour une déformation située dans le domaine élastique du
matériau.

Après déformation la poutre prend la forme suivante :

Sections droites sollicitées au


cisaillement Dx est très petit
Dx

Dy
S1
S2

Figure 4: Déviation d'une poutre lors d'un cisaillement

-Description du phénomène :
Chaque section droite de la poutre d’épaisseur infiniment petite (situées dans la zone cisaillée)
subit un glissement latéral par rapport à sa voisine.
La ligne moyenne s’incline donc d’un angle γ appelé angle de glissement relatif.
Dans le domaine élastique du cisaillement, il existe aussi une proportionnalité entre les
contraintes et les déformations.

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Le coefficient de proportionnalité est noté « G »

G : Module d’élasticité transversal

Exemple :

Pour l'acier G = 80 000 N/mm² pour les alliages de cuivre G = 40 000 N/mm² pour les alliages
d'aluminium G = 28 000 N/mm²

• Loi de Hooke :

La loi de proportionnalité entre la contrainte τ et l’angle de glissement relatif γ, appelée loi de


Hooke est la suivante :
Dy
t = G.g avec g =
Dx
g : angle de glissement en radian ou sans unité
G : module de Coulomb ou module d’élasticité transversal en N/mm² ou MPa
t : contrainte de cisaillement en N/mm².

1.5. Condition de résistance au cisaillement

Pour qu’une pièce résiste aux forces de cisaillement qui s’exercent sur elle, il ne faut pas que
cette pièce se déforme de façon permanente, il faut donc que la contrainte de cisaillement ne
dépasse pas la limite d’élasticité Re du matériau.

Dans la réalité, la limite d’élasticité donnée par l’essai de traction d’un matériau Re peut varier
de façon très sensible, selon les conditions de l’essai. Pour s’affranchir de ces phénomènes, on
affecte donc Re, et par conséquent Rg, d’un coefficient de sécurité k. On détermine de cette
manière, dans un premier temps, une Résistance au glissement (cisaillement) :
R g = 0 .5 ´ R e

Et ensuite, on détermine ainsi une nouvelle résistance, c’est la Résistance pratique au


Rg
glissement (cisaillement) : R pg =
k
La condition de résistance au cisaillement sera donc : t <Rpg

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Figure 5: Courbes d'essais de traction et de cisaillement

1.6. Condition de rupture

On rappelle ici les conditions de rupture associées au cisaillement.

Dans certains cas de figure, une pièce peut être soumise au cisaillement dans le but de l'amener
à se rompre sous l'effet de celui-ci (exemple : action d'un poinçon sur une tôle).

Pour qu'une pièce sollicitée en cisaillement se rompe, il faut que la contrainte de cisaillement
dépasse une valeur critique tr appelée contrainte de rupture en cisaillement.

t ³ tr

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II. Mise en œuvre de l’essai de cisaillement


L’étude du cisaillement se fait généralement pour déterminer :

• La résistance maximale des pièces si leurs dimensions sont déjà imposées.


• La section de la pièce pour résister à un effort imposé.
• L’effort nécessaire pour la rupture de la pièce.

On présentera dans la suite des exemples d’application dans des cas diverses du
cisaillement.

Remarque : Dans l’ensemble d’exemple ou on trouve le cisaillement, il peut être ou bien


souhaitable ou bien à éviter.

2.1. Assemblages

2.1.1. Assemblage rivé

Nous avons déjà abordé ce type de calcul au début du cours. On rappelle ici le même concept
mais de point de vue Cisaillement.

Définition :

Les rivets servent à assembler les tôles et les profilés. Un rivet est une pièce métallique,
généralement en acier doux, extra-doux, cuivre ou aluminium, constituée d’une tige cylindrique
dont une extrémité épanouie forme la tête et dont l’autre sera épanouie pour assurer
l’assemblage sur lequel le rivet est placé.

Les formes et les dimensions des rivets sont normalisées et le diamètre d1 des têtes est lié au
diamètre d du corps du rivet par la relation :

d1 = 1,75 d (1)

Principe de l’assemblage rivé :

Le rivet est d’abord chauffé à blanc à une température de ± 1200°C puis introduit par sa tige
dans un trou circulaire (opération de trusquinage) exécuté dans les pièces à assembler, de
manière à ce que sa tête s’appuie sur ces pièces. La tige du rivet possède une longueur
supérieure à l’épaisseur totale de l’assemblage et un diamètre inférieur au trou de perçage pour
en permettre une introduction facile. La première tête est maintenue stable à l’aide d’une
bouterolle et l’autre extrémité de la tige est façonnée en une deuxième tête par une contre-
bouterolle. Le métal se refroidit, se dilate (opération de refoulement) sous l’effet des forces de
compression pour occuper l’entièreté du volume du trou de perçage ce qui supprime le jeu

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résultant de la différence des diamètres. Ensuite, le métal se contracte pour serrer l’ensemble
des pièces constitutives de l’assemblage.
A consulter https://www.youtube.com/watch?v=XoMvNhiBR2g

En vertu de la relation (1), il s’ensuit que la distance entre axes de deux rivets voisins doit être
supérieure à 1,75 d pour qu’au moment du rivetage la bouterolle (coté A) et la contre-
bouterolle (de l’autre côté B) ne viennent pas porter sur le rivet voisin. On appelle la rivure
la distance de deux rivets consécutifs d’une même file.

Pour les assemblages de profilés, le pas de la rivure est généralement pris égal à 4 ou 5 fois le
diamètre d : a = 4 à 5.d

Le diamètre d du rivet doit être choisi en fonction de l’épaisseur e de la plus grande des tôles à
assembler. Pour ce faire, on peut utiliser la formule empirique suivante dans laquelle e et d
s’expriment en mm. La valeur obtenue par cette formule doit éventuellement être corrigée afin
de pouvoir utiliser un des diamètres de la série normalisée.

45.e
d=
15 + e

Nature du cisaillement :

Nous devons distinguer le cisaillement simple du cisaillement double.

Si nous assemblons deux plats à l’aide de rivets et que ces plats tendent à glisser l’un sur l’autre
sous l’effet d’un système de forces, on dit que les rivets travaillent au cisaillement simple.
Dans ce cas, il n’y a qu’une seule section droite qui travaille au cisaillement. Cette section est
représentée en gras sur le schéma ci-dessous.

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Si nous reprenons les mêmes conditions de montage avec trois tôles et que l’on impose les
charges de manière opposée (comme sur la figure ci-après), nous observons que les rivets se
cisaillent selon deux sections droites aux interfaces (1-2) et (2-3). Dans ce cas, on dit que les
rivets travaillent au cisaillement double. Les deux sections cisaillées sont représentées en gras
sur le schéma ci-dessous.

Remarque : Lorsqu’un rivet est soumis au cisaillement simple ou double, il supporte également
un certain écrasement appelé compression diamétrale. Mais généralement dans des applications
numériques, nous ne tiendrons pas compte de ce phénomène.

Résistance d’un rivet :

L’effort de cisaillement est l’application de forces dans un axe parallèle au plan des pièces
assemblées.

T !

T !
T
Section de cisaillement
T

La résistance du cisaillement d’un assemblage avec rivets est donnée par la relation suivante :

T
t=
n.m.S

• n : le nombre de rivets
• m : nombre de plans de cisaillement.
• S : aire du rivet
Remarque : Pour augmenter la résistance de la pièce c’est-à-dire minimiser l’effort de
cisaillement, on procède soit par augmenter la section des rivets, soit par augmenter leur
nombre.

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2.1.2. Assemblages boulonnés

Cisaillement des boulons ordinaires :

Un boulon à haute résistance est un boulon fait d’un acier à haute résistance et très
fortement serré lors de sa mise en place. L’utilisation de ces boulons comme moyen permanent
d’assemblage est basée sur le principe simple suivant : la force de serrage des boulons est telle
que les pièces assemblées ne peuvent avoir de déplacement relatif sous les charges de service
appliquées. Ce serrage initial ou pré-serrage provoque une traction dans la tige du boulon,
appelée précontrainte ainsi qu’une compression des tôles.

Les boulons ordinaires ou boulons bruts se calculent comme les rivets. Ils ne sont pas très
fortement serrés lors de leur mise en place. Il n’y a pas de précontrainte. Les boulons ordinaires
se font en acier doux et leurs parties constitutives (vis et écrous) sont normalisées.

Hypothèses utilisées dans les applications numériques :

Les boulons sont toujours supposés sollicités uniquement au cisaillement, alors qu’en réalité, il
y a un serrage des pièces assemblées tel qu’un assemblage boulonné bien exécuté résiste
normalement par le frottement réciproque des tôles et non par le cisaillement des sections des
boulons.
On suppose que les efforts N agissent sur une même ligne d’action : la flexion est alors
négligeable.
Si plusieurs boulons se partagent l’effort de cisaillement, on supposera une répartition
égale de cet effort entre les différents boulons. Cette dernière hypothèse est commode mais
difficile à vérifier.

Calcul des boulons ordinaires

La contrainte moyenne de cisaillement dans un boulon est donnée par la relation suivante :
N
tmoyenne =
S
p .d 2
S=
4
Où N désigne l’effort appliqué à l’assemblage et S la section droite du boulon avec
Cette relation est relative au cisaillement simple. Dans le cas d’un cisaillement double comme
représenté par la figure ci-dessous, nous devons multiplier, dans la relation ci-dessus, S par 2.

A consulter: https://notech.franceserv.com/assemblages-boulonnes.html
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2.1.3. 2.1.3. Application3 : Etude des assemblages soudés

Différents types de cordons de soudure

Les cordons de soudure sont d’habitude réalisés en produisant un arc électrique entre la pièce
et une électrode ; celle-ci fond sous la chaleur de l’arc et le métal d’apport se dépose goutte à
goutte sur les deux pièces à souder.
On peut classer les cordons de soudure selon leur position vis-à-vis de la pièce et de la direction
de l’effort. Ainsi, nous pouvons trouver :
Des cordons bout à bout normaux ou obliques par rapport à la direction de l’effort;

Des cordons latéraux parallèles à la direction de l’effort ;

Des cordons frontaux normaux à la direction de l’effort ;

Des cordons obliques par rapport à la direction de l’effort.

On appelle généralement épaisseur d’un cordon frontal ou latéral, la dimension a, mesurée selon
la hauteur du triangle isocèle.

Condition de résistance

Pour que la soudure résiste, la contrainte de cisaillement τ dans la soudure doit rester inférieure
ou, au plus, égale à une certaine résistance pratique au cisaillement et la valeur habituellement
utilisée dans les assemblages soudés est :

Rpg = 0.65Rpe
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Application calcul d’un assemblage soudé


La figure ci-dessous représente l’assemblage (cordons latéraux parallèles à la direction) d’un
fer plat de 100x5 mm et d’un gousset de charpente d’épaisseur 6mm. Deux cordons de soudure,
de même métal que les éléments assemblés, ont les dimensions suivantes :
La longueur L qui est inconnue,
a = 3,5 mm (hauteur du triangle isocèle de côté 5 mm).

On demande de déterminer la longueur L des cordons telle que l’assemblage résiste à un effort
de traction N.

Traitement :
La question qui se pose c’est : la destruction de l’assemblage peut se produire comment ?

ü Rupture par traction du fer plat d’une section droite S = 100 * 5 = 500 mm²;
ü Rupture par glissement des deux cordons de longueur L, la section cisaillée minimale
égal à Sg = 2 * L * 3,5

Il est évident que la résistance de cet assemblage, dans toutes ses parties, sera satisfaite si :

N
t= £ Rpg
Sc
N
s = £ Rpe
S
Avec
Ø Sg la section subissant le cisaillement qui s’exprime par Sg = 2 * L * 3,5 = 7 L mm²
Ø S la section droite du fer plat soumis à la traction s’exprimant par S = 100 * 5 = 500 mm²

En exprimant N dans chacune des relations précédentes (t et s) nous obtenons :


N=Sg * Rpg et N=S * Rpe
Donc 7 * L * Rpg = 500 Rpe
500
Si nous admettons que Rpg = 0,65 Rpe donc L = =109.9mm
7.0,65

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2.2. Dans les montages

2.2.1. Montage à clavette


La liaison en rotation entre un arbre et un alésage peut s’obtenue par une clavette
parallèle.

Section sollicitée de
forme
Pour la choix d’une clavette il est nécessaire préalablement de préciser :
1. La résistance Rg de la clavette.
2. La résistance pratique au cisaillement.
3. La surface minimale de la section de la clavette.
4. La longueur minimale de la clavette.
5. L'angle de glissement maximal de la section cisaillée.

Le cas du cisaillement n'est valide que pour l'utilisation rarissime d'une clavette en élément de
sécurité (Limiteur de couple). Pour une liaison classique, on respectera la limite de matage
environ 20 MPa pour un acier de base.

2.2.2. Montage en porte à faux

Une installation est dite en porte-à-faux lorsqu'un élément est soutenu par une partie qui est
elle-même au-dessus du vide, c'est-à-dire sans support immédiatement en dessous de l'élément
en « porte-à-faux ». Une installation en porte-à-faux comporte un risque de déséquilibre ou de
rupture en cas de surcharge car elle repose sur la solidité des supports.

1 section
circulaire
sollicitée

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2.2.3. Cisaillement d’un axe d’articulation en chape

Le montage en chape permet la réalisation d’une liaison pivot de manière rapide et


économique.
Ce montage est utilisé pour des applications où les efforts et les vitesses sont faibles.

T
2 section circulaire
2.3. sollicitée
Poinçonnage/Découpage

2.3.1. Définition du principe


Poinçonner signifie découper des pièces dans un matériau de faible épaisseur (par exemple une
feuille de métal) au moyen d'un outil à découper spécial. L'outil de poinçonnage se compose
d'une partie supérieure (poinçon ou outil de découpage) et d'une partie inférieure (matrice).
Généralement utilisé en tôlerie pour réaliser des trous et découper des flans de formes
complexes parfois non rectangulaires, donc difficiles ou impossibles à réaliser par cisaillage.
Utilisé aussi en construction métallique pour "percer" les profilés.

Figure 6: schéma de poinçonneuses

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2.3.2. Effort de poinçonnage

L’effort du poinçonnage est l’effort nécessaire pour avoir le cisaillement de la plaque. Il dépend
de l'épaisseur, du périmètre de la section du trou, de la résistance du métal et des
frottements qui sont généralement négligés. Une lubrification est conseillée pour ne pas user
prématurément les outils.
Par conséquent, La force à appliquer est :

F = L ´ e ´ Rm
- L est le périmètre découpé
- e est l'épaisseur

- Rm la résistance à la rupture par traction du matériau. Elle est donnée par la relation :

f
Rm =
Sp

Avec :

f : la force appliquée par la poinçonneuse.


Sp : la section découpée.

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Récapitulant :

Une pièce est sollicitée au cisaillement lorsqu’elle tend à se séparer en deux tronçons
qui glissent l’un par rapport à l’autre dans le plan d’une section droite. L’effort qui provoque
ce glissement s’appelle l’effort tranchant T.

Au cisaillement correspond une contrainte tangentielle donnée par l’expression :

t=
T
S
[N / mm ]2

La surface S représentant la surface de la section droite cisaillée.

Si on considère des glissements élastiques, la déformation peut être mesurée par l’angle g
fourni par la relation :

t = g .G

G est le module d’élasticité transversale du matériau.

Pour qu’une pièce sollicitée au cisaillement résiste en toute sécurité, il faut que la contrainte
tangentielle soit au plus égale à la résistance pratique de cisaillement : t £ Rpg

Dans le cas du poinçonnage ou du découpage d’une tôle, l’effort tranchant doit satisfaire la
relation :

T = Rrg.S

Rrg étant la résistance à la rupture par cisaillement.

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