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ROULEMENT MECANIQUE
L'idée qui consiste à remplacer le glissement avec frottement par du roulement remonte à
l'Antiquité. Les Assyriens et les Égyptiens utilisèrent ce principe pour construire leurs
édifices. Dès cette époque, les axes des chariots commencèrent à utiliser des sortes de
roulements à rouleaux. C'est Léonard de Vinci, au XVe siècle, qui le premier approcha les
formes des roulements actuels. L'industrialisation à la fin du XIXe siècle, les premières
productions en série d'automobiles, de cycles et de machines diverses entraînèrent leur essor.
D’autres matériaux sont également utilisés tels que la céramique et les matières plastiques.
Bien que ces dernières ne résistent pas à des températures élevées, elles ont l’avantage d’être
beaucoup plus légères que l’acier. Elles présentent par conséquent un intérêt incontestable
pour différentes applications, dans l’automobile par exemple.
2. Éléments Roulants
3. Cage
La cage a pour rôle de maintenir espacés les éléments roulants et de les guider. Elle est
fabriquée dans des matériaux tels que l’acier, le laiton ou le polyamide. Les cages massives
peuvent être fabriquées à l’aide de techniques d’usinage ; les cages en tôle d’acier sont quant
à elles embouties. Les cages en polyamide sont moulées par injection.
cf = f.Fr.Rm
Roulement mécanique
Avec :
Cf : couple résistant
Remarques : ces valeurs sont à comparer avec le frottement interne des coussinets variant
entre 0,05 et 0,15 suivant les réalisations : Nylon, PTFE...
Les actions mécaniques de contact exercées par les éléments roulants sur l'une ou l'autre
Reprise par l'AFNOR, elle porte sur les dimensions, les tolérances de fabrication, les contrôles
de qualités, les conditions d'utilisation, les méthodes de calculs et les accessoires utilisés :
écrous à encoches, manchons coniques...
a) Désignation d’un roulement :
Remarque : le numéro complémentaire précise les particularités : cages, flasques, joints, jeu
interne, tolérances, lubrifiant, exigences spéciales... 2 ZNR = 2 flasques + rainure + segment
d'arrêt.
Séries de diamètres (autres cas : 8-9) et séries de largeurs (autres cas : 4-5-6-8).
Cinq classes de tolérances sont proposées : 0-6-5-4-2 avec des caractéristiques de plus en plus
serrées en allant de 0 à 2. La classe 0 est la plus courante : roulements sans spécifications
particulières. De la même manière il existe cinq catégories de jeu interne (C1 à C5).
Pour chaque classe sont définies : la précision des dimensions (d, D, B et r), le voilage axial,
le voilage radial, le faux rond et le parallélisme des faces latérales.
Autres matériaux : oxydes d'aluminium, céramiques, plastiques, etc. (T S? 550 °C). Les cages
des roulements sont fabriquées en acier, en polyamide, en bronze...
Très économiques, ce sont les plus utilisés en petites et moyennes dimensions. Ils supportent
tous les types de charges (modérées à moyennes) : axiales, radiales et combinées. Sous
charge, ils se comportent comme un roulement à contact oblique dont l'angle d'inclinaison (a)
serait variable.
Variantes : versions avec rainure et segment d'arrêt, versions étanches d'un ou des deux côtés
(étanchéité par flasques en tôle ou par joints élastomères). Les versions étanches des deux
côtés sont graissées à vie.
ils supportent tous les types de charge mais uniquement des charges axiales dans un seul sens
(point d'application le centre de poussée J). Les bagues ne sont pas séparables. Les angles a de
15°, 25° et 40° sont les plus courants.
Ils doivent être montés au minimum par paire et en opposition ; ils offrent la possibilité de
régler le jeu interne de la liaison par précharge du montage.
La version à deux rangées peut être utilisée seule (cas d'arbre court).
Roulement mécanique
Le chemin extérieur est sphérique. Ils supportent tous les types de charges, mais faiblement
les charges axiales. L'angle de rotulage, assez important (entre 2,5 et 4°), autorisent les
défauts d'alignement des portées de paliers et des flexions d'arbres élevées. Les variantes à
alésage conique s'utilisent avec des manchons de serrage ou de démontage (pour montage sur
arbre lisse avec paliers « semelle ou applique »).
d) Butées à billes :
Peu utilisées, elles supportent des charges axiales uniquement dans un seul sens. Les vitesses
de rotation sont limitées à cause de la force centrifuge sur les billes. Certaines versions ont des
rondelles sphériques pour compenser des défauts d'alignement. Ne réalisant aucun centrage
Butées à billes
Roulement mécanique
2) Roulements à rouleaux
L'effort de contact rouleau/chemin est réparti sur une ligne (un « point » dans le cas des
billes). En conséquence, à taille identique, ils supportent des charges plus élevées que les
roulements à billes (capacités de charge plus élevées).
Ils sont conseillés en cas de chocs, vibrations et surcharges possibles. En revanche, les
vitesses de rotation permises sont un peu plus faibles et ils sont plus coûteux.
ils supportent des charges radiales importantes mais pas les charges axiales, sauf les versions
épaulées NJ avec Fa ≈ Fr/10. Les vitesses de rotation permises sont assez élevées. Les deux
bagues sont dissociables ou séparables, ce qui facilite les montages et démontages. Ils
compensent peu, ou pas, les défauts d'alignement et les flexions d'arbres, les versions à deux
rangées ne compensant rien. En conséquence, les portées d'arbre et de logement devront
présenter une très bonne coaxialité.
ils présentent les mêmes caractéristiques que les. versions sur billes. Les rouleaux ont la
forme de tonnelets. La capacité de charge est très élevée et les vitesses permises modérées.
Les frottements internes élevés imposent une lubrification à l'huile.
Ils présentent les mêmes principes que les billes à contact oblique : P, point d'application des
charges ; charges axiales dans un seul sens ; montage minimum par paire et en opposition ;
possibilité de réglage du jeu interne de fonctionnement par pré-charge.
Les rouleaux ont une forme conique. Tous les cônes des bagues et des rouleaux ont même
sommet. Les fréquences de rotation permises sont moyennes. La bague extérieure est
séparable. Ils sont très appréciés là où le gain de poids et de place sont recherchés, le rapport «
capacité de charge/poids » est élevé (aviation, automobile...).
Roulement mécanique
ancienne norme
Elles se comportent comme une rotule et supportent des charges axiales élevées. La vitesse de
rotation doit être modérée. Elles sont généralement lubrifiées à l'huile (pour grosse
machinerie).
Roulement mécanique
e) Roulements à aiguilles
Souvent utilisés, comparables aux roulements à rouleaux cylindriques, ils sont peu
encombrants radialement et de prix modique ; ils supportent uniquement des charges radiales.
Il existe un grand nombre de variantes et certaines ne sont pas normalisées.
Ils peuvent être montés sans bague intérieure (douilles et roulements) et même sans bague
extérieure (cages à aiguilles). La dureté requise des chemins en contact avec les éléments
roulants doit être au minimum de 58 HRc (Ra de l'ordre de 0,4 maxi).
Le choix du type et de la taille d’un roulement est basé sur les conditions de fonctionnement
et les caractéristiques de construction à fin d’assurer un bon fonctionnement à des coûts
réduit. Les facteurs qu’il faut tenir en considération pour réaliser un choix optimal de
roulement sont les suivants :
Savoir la nature, la direction ainsi que l’intensité de la charge que doit supporter le
roulement.
La vitesse de rotation du roulement.
La durée de vie souhaitée (demandée).
La température à laquelle le roulement va travailler.
La précision de fonctionnement à fin de permettre fixé le jeu interne de chaque
roulement.
Il faut tenir en compte le mode de la lubrification, ainsi que le type du lubrifiant.
La nature de la machine pour faire le choix du type de montage du roulement.
La matière de l’arbre et du logement qui permettre de calculer le jeu résiduel
(Fonctionnel) du roulement.
La nature de la machine pour faire le choix du type de montage du roulement.
La matière de l’arbre et du logement qui permettre de calculer le jeu résiduel
(Fonctionnel) du roulement.
L’encombrement (l’espace) réservé au roulement.
Remarque:
- Les roulements à billes à contact radial conviennent parfaitement aux petits paliers
fonctionnant à grande vitesse.
- Pour les gros paliers fortement chargés les roulements à rouleaux sont les seuls possibles.
- S'il y a des défauts d'alignement appréciables, les roulements à rotule sont à choisir.
- Certains roulements ne supportent qu'un type de charge : axiale pour les butées, radiale pour
les aiguilles et les rouleaux cylindriques non épaulés.
- Les roulements à rouleaux coniques supportent, à dimensions et à masse égale, des charges
combinées plus élevées que les billes à contact radial. Le réglage automatisé du jeu est
possible en grandes séries. Ils sont utilisés dans de nombreuses transmissions : automobiles,
camions, hélicoptères, avions, bateaux...
Roulement mécanique
Comme les tolérances des roulements sont toujours H7 sur la bague intérieure et h7
sur la bague extérieure, c'est en agissant sur les tolérances du moyeu et de l'arbre que
l'on obtient cet ajustement, l'autre ajustement sera glissant pour permettre la dilatation.
2) La dilatation
Le frottement même faible à l'intérieur du roulement provoque de la chaleur. De ce fait
et du fait de la forme de l'arbre celui-ci se dilate beaucoup plus que le moyeu. Si les
roulements sont montés serrer sur leurs 2 bagues cette dilatation ne peut se faire et il y
a usure très rapide des roulements. Une solution pour éviter ceci; Lier en translation la
pièce mobile ( arbre ou alésage ) avec la bague correspondante.
Arbre tournant :
Moyeu tournant :
Roulements à
rouleaux
coniques
Montage en X
Montage en O
3) Arrêt en translation
L'arrêt en translation de l'arbre par rapport à l'alésage peut se faire :
• par anneau élastique ou écrou à encoches et rondelle-frein sur l'arbre.
• par anneau élastique ou chapeau vissé et clinquant sur le moyeu.
Arrêt en translation
Roulement mécanique
V- Dimensionnement :
Sous charge et au cours du mouvement de rotation les chemins des bagues de roulements
reçoivent de la part des éléments roulants, billes ou rouleaux, des millions de compressions
élastiques intermittentes. Il en résulte, avec le temps, des fissurations amenant
progressivement un écaillage des surfaces. C'est le phénomène de fatigue.
La durée de vie L10 d'une série de roulements identiques, soumis à la même charge, est égale
au nombre de tours, ou de révolutions, réalisés par 90 % des roulements de la série avant
qu'apparaissent les premiers signes de fatigue.
Unités : la durée de vie normalisée se calcule en millions de tours, parfois par commodité en
heures de fonctionnement.
Remarque :
-La fatigue est un phénomène aléatoire ou statistique. Autrement dit, des roulements
identiques, de mêmes dimensions, de mêmes matériaux, appartenant à un même lot, tous
chargés de la même façon, auront, après le même essai, des durées de vie différentes.
-L10 est la durée de vie (moyenne statistique) basée sur une fiabilité de 90 %, c'est-à-dire 90 %
de survie après essai sur un même lot. L10 sert de référence à tous les roulements de la série.
Si l'on désire obtenir une durée de vie Ln supérieure à L10, ou à une fiabilité supérieure, celle-
ci peut être obtenue par Ln = a1.L10 avec a1 = 4,48 [ln(100/F)]2/3 ; avec F = fiabilité en %.
Remarque :
L50 = 5L10.
- La durée de vie moyenne (fiabilité de 50 %) d'un lot L 50 est égale à environ 5 fois la durée
L10. Elle est de 15.L10 avec 10 % de survie.
Exemple :
la durée de vie prévue d'un roulement est L10 = 10 000 heures. On souhaite connaître la
fiabilité après 5 000 heures de fonctionnement juste avant extinction de la garantie
commerciale.
L = 5 000 et L/L10 = 5 000/10 000 = 0,5
L'équation précédente donne F = 0,963 7 (fiabilité de 96,37 %)
Pourcentage de défaillance : D = 1 - F = 0,036 3 (3,63 %).
4. Durée de vie d'un ensemble ou d'une association de roulements
Exemple : deux roulements à rouleaux coniques d'un même arbre ont des durées respectives
de 15 000 et 25 000 heures. Calculons la durée de vie probable du montage.
Roulement mécanique
Cette durée est toujours inférieure à la plus petite des valeurs L{ 10, ici 15 000 heures.
Exemple : Un catalogue de roulements donne, pour un roulement à billes à contact radial, une
capacité de charge dynamique C égale à 6 300 daN. Le roulement supporte une charge P de 2
100daN.
Déterminons les durées L10 et L10H si la vitesse de rotation de l'arbre est de 150 tr/min
La charge équivalente P est une charge radiale pure, donnant exactement la même durée de
vie que la combinaison charge axiale Fa plus charge radiale Fr réellement exercée sur le
roulement. P est différent de la charge combinée F.
Roulement mécanique
1. Cas particuliers
Dans le cas des roulements à aiguilles et des roulements à rouleaux cylindriques avec bagues
séparables : Fa = 0 et P = Fr.
Avec des butées ne supportant que des charges axiales : Fr = 0 et P = Fa.
Sous l'action des charges F1, F2, F3 ou F4 le roulement a la même durée de vie.
La courbe d'équidurée est obtenue en traçant la courbe passant par les extrémités des charges
précédentes, toutes tracées à partir du même point d'application O.
Cette courbe est ensuite approximée par des droites pour en simplifier l'exploitation (permet
de définir les coefficients X, Y, e = tan β...).
Roulement mécanique
Roulement mécanique
Remarque : si le roulement est soumis à une charge radiale pure Fr alors P0=Fr avec
P0.s0 ≤ C0.
Roulement mécanique
Données nécessaires : Fa, Fr et N, la vitesse de rotation. La durée de vie L 10 dépend de ces
paramètres.
Autres paramètres usuels : diamètre minimal dmini de l'arbre, fourni par la résistance des
matériaux, et Dmaxi, qui résulte de l'encombrement général et de la place disponible.
1. Calculs de vérification
Ils sont destinés à vérifier la durée de vie d'un roulement dont les dimensions {d, D, B, C, C 0,
e, Y...) sont connues.
2. Calculs de détermination
L'objectif est de choisir un roulement et ses dimensions connaissant une durée de vie
souhaitée. Il est nécessaire de procéder par itération (calculs de vérification successifs à partir
de roulements judicieusement choisis) avant d'envisager un choix définitif.
Pour ces roulements, le calcul de la charge axiale F a présente une différence du fait de la
géométrie particulière des bagues. Pour chaque roulement, l'action de la charge radiale
Fr entraîne par « effet de cône », la création d'une charge axiale induite (F ai) s'ajoutant ou se
retranchant à celle déjà exercée par l'arbre (FaE).
Dans la méthode de calcul normalisé ISO, Fai = 0,5.Fr/Y. Cette méthode permet de calculer les
charges axiales totales FaA et FaB résultant de FaE et des charges axiales induites Fai, puis de
déduire les charges équivalentes PA et PB. Les autres calculs (L10...) ne sont pas différents de
ceux des autres roulements.
Roulement mécanique
4. Exemples :
Exemple 1
Un roulement à billes à contact radial de dimensions d = 50, D = 110, B = 27, C = 6 200 daN,
C0 = 3 800 daN, supporte la charge combinée Fa = 400 daN et Fr = 1 000 daN. Quelle durée de
vie peut-on attendre si la vitesse de rotation de l'arbre est de 150 tr/min ?
Solution
D'après le tableau page des valeurs des coefficients X et Y : Fa/C0 = 0,105 est située entre
0,084 et 0,110.
Par correspondance la valeur de e sera située entre 0,28 et 0,30 et celle de Y entre 1,45 et
1,55.
Exemple 2
Solution
C'est le cas d'application n° 1 de la méthode. Les charges axiales F a et les charges
équivalentes P sur les roulements sont :
Roulement mécanique
Avantages :
Frottement de roulement est inférieur à celui du glissement ⇒ diminution des pertes
• Production en série ⇒ précision et qualité à un prix raisonnable
• Faible sensibilité aux variations de charges, vitesses et températures ⇒ bonne fiabilité
• Utilisation et choix normalisés ⇒ interchangeabilité
Inconvénients :
CONCLUSION
Les roulements sont des éléments sensibles dans les machines, qui ne permettent pas de
fluctuation excessive de la charge, température, vitesse, vibration et sont parmi les
composants les plus sollicités des machines et représentent une source de panne fréquente.
En mécanique, un roulement est un dispositif destiné à guider un assemblage en rotation,
c'est-à-dire à permettre à une pièce de tourner par rapport à une autre selon un axe de rotation
défini. Le roulement est donc un palier. Par rapport aux paliers lisses, le roulement permet
d'avoir une très faible résistance au pivotement tout en supportant des efforts importants.
Nous pouvons en trouver dans les machines à café, les skateboards, les trottinettes, les
voitures...
Roulement mécanique
Bibliographie
[Fanchon 2011] Jean-Louis Fanchon, Guide des sciences et technologies industrielles :
dessin industriel et graphes, matériaux, éléments de construction ou de machines..., La
Plaine-Saint-Denis/Paris, Nathan/Afnor, 2011, 623 p. (ISBN 978-2-09-161590-5 et 978-
2-12-494183-4), p. 261-312
[Chevalier 2004] André Chevalier, Guide du dessinateur industriel, Hachette, 2004,
336 p. (ISBN 978-2-01-168831-6), « Roulements », p. 264-277
[Teixido 2000] C. Teixido, J.-C. Jouanne, B. Bauwe, P. Chambraud, G. Ignatio et
C. Guérin, Guide de construction mécanique, Paris, Delagrave, 2000, 319 p. (ISBN 2-
206-08224-1)
(en) Aydin Gunduz et Rajendra Singh, « Stiffness matrix formulaiton for double row
angular contact ball bearings : Analytical development and validation », Journal of sound
andvibration, Elsevier, vol. 332, no 22, 2013, p. 5898–5916 (DOI 10.1016/
j.jsv.2013.04.049, présentation en ligne [archive])
https://www.skf.com/binaries/pub43/Images/0901d1968094ddb3-Rolling-bearings---
17000_1-FR_tcm_43-121486.pdf
https://pdfcookie.com/documents/guide-du-dessinateur-industriel-chevalier-
e3lk440qmq2k