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ÉCOLOGIE – CM12 à 14 – ÉCOLOGIE DES COMMUNAUTÉS

On part de l’environnement pour comprendre comment les populations s’organisent les unes
par rapport aux autres.

Communauté : assemblage de populations, chaque espèce s’adapte – système complexe


avec un réseau de populations ou chacune joue son rôle.

1. LE CONCEPT DE COMMUNAUTÉ

A. La communauté est une association de population

Historiquement : association de plantes et d’animaux dans une localité donnée.


Le nom donné à la communauté fait apparaître ce qui la caractérise.
On peut la nommer aussi seulement à partir des caractéristiques environnementales.

Les limites sont complexes à définir :


- espèces migratrices → quel statut, à quelle communauté appartiennent-elles ?
- espèces d’amphibiens → communautés différentes en fonction des cycles de vie
Comment faire ?
On utilise de nouveaux critères :
- liens phylogénétiques entre populations → taxocénose
- toutes les espèces utilisant la même ressource → guilde

Au sens strict, la communauté est l’ensemble délimité avant tout par des frontières
géographiques.

B. Les frontières des communautés peuvent être nettes ou graduelles

Hypothèse 1 : super-organisme → communauté fermée


Les populations d’une communauté interagissent les unes avec les autres → super-organisme
Toutes ces interactions forment un réseau très complexe.

Hypothèse 2 : assemblage d’entités → communauté ouverte


Le fonctionnement d’une communauté exprime les interactions entre populations individuelles
qui se trouvent dans un même milieu sans qu’il y ait d’organisation supérieure.

Communauté fermée : espèces associées les unes aux autres → frontières nettes
Écotone : région ou le remplacement d’espèces le long du gradient est rapide.
L’activité humaine favorise la mise en place d’écotones nets.

Communauté ouverte : association d’espèces qui peuvent vivre ensemble, mais de besoin les
uns des autres pour vivre, distributions géographiques indépendantes donc limites / frontières
moins nettes.
Pas d’écotone, pas de frontières nettes.

2. LA STRUCTURE DES COMMUNAUTÉS

- diversité des espèces


- abondance relative
- interactions entre-elles !

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A. Les listes d’espèces : 1er élément de description des communautés biologiques

Description des espèces qui constituent la communauté → richesse spécifique de la


communauté
Autotrophes : premiers organismes à coloniser un environnement vide

Lors de l’échantillonnage, toutes les espèces ont le même poids (1), mais on ne tient pas
compte de la rareté d’une espèce → il faut évaluer le nombre d’individus de chaque espèce.

B. L’abondance relative des espèces

Courbes rang-abondance : espèces classées en fonction de l’abondance de chaque espèce


de la communauté en les rangeant par ordre décroissant d’abondance.

Diversité spécifique : richesse spécifique + abondance relative de chaque espèce

C. Facteurs affectant la structure des communautés

Les ressources :
Dépendance totale – chaque individu puise les ressources dans son environnement.
On s’intéresse au type de ressource et à la quantité :

La productivité repose sur les ressources disponibles, mais le lien n’est pas direct.

Courbe en cloche : la plus fréquente


Courbe en U : rare

La diversité des habitats :


Plus de niches potentielles, donc installations d’espèces plus variées.
Espèces ingénieurs : influencent la structure d’habitat → installation de nouvelles espèces
Espèces clés de voutes : elles changent profondément la structure des communautés au
regard de leur effectif parfois limité.

Les ingénieurs sont clés de voute, mais les clés de voute ne sont pas nécessairement
ingénieurs.

Fréquence / intensité des perturbations :


Perturbations faibles / peu fréquentes → richesse spécifique basse → compétition entre
espèces.
Perturbations intermédiaires → richesse spécifique importante.
Perturbations élevées → richesse spécifique faible → populations ne survivent pas, seules les
espèces adaptées subsistent.

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D. Les communautés sont structurées par des réseaux d’interactions

Réseaux trophiques : les relations entre espèces sont souvent des relations alimentaires, les
espèces se nourrissent les unes des autres.

Chaîne alimentaire : réseaux trophiques au niveau linéaire, plusieurs niveaux trophiques se


succèdent les uns après les autres.
Une espèce peut appartenir à plusieurs niveaux trophiques.

➔ Permet de comprendre comment la communauté est organisée.

Approche analytique :
- On regroupe les espèces en groupes fonctionnels.
- Répartir les espèces sur une même ligne s’ils appartiennent dans le même niveau
trophique.
- Associer les espèces du même niveau trophique même si elles n’ont pas les mêmes
relations alimentaires (producteurs, consommateurs).
- Isoler une partie du réseau qui nous intéresse.

Interactions :
- Directes : entre deux espèces, un changement d’abondance d’une population
impliquée dans une interaction directe a un effet immédiat sur la population associée.
- Indirectes : une ou plusieurs espèces intermédiaires impliquées.
o chaines d’interaction : A → B → C
o modifications d’interaction : une espèce intermédiaire affecte une interaction
directe entre deux espèces.

Contrôles ascendant / descendant :


- ce qui se passe à la base du réseau trophique a un effet direct sur les différents niveaux
trophique → contrôle ascendant / bottom – up
- si les niveaux supérieurs diminuent, les niveaux inférieure subissent moins la prédation
et se développent → contrôle descendant
Dans les communautés, les contrôles ascendant et descendant coexistent.

3. LE DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS : LES SUCCESSIONS ÉCOLOGIQUES

Les communautés sont stables dans le temps dans le cas général.

A. La succession suit un ordre de remplacement des espèces

Premières espèces : espèces pionnières.


Ensuite : espèces tardives, se maintiennent plus longtemps que les pionnières.
Enfin : communauté climacique (stade final de la succession écologique).
➔ observation directe

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Succession écologique primaire : dans un environnement qui n’abrite pas la vie, on part de
zéro.
Succession écologique secondaire : dans un environnement qui a déjà connu la vie, on ne
part pas de zéro car présence de ressources liées aux communautés passées.

Observation indirecte :
- carottes dans le sol puis étude du pollen
- chronoséquences : succession de communautés existant au cours du temps

B. Mécanismes à l’œuvre au cours des successions écologiques

1. Traits des espèces des premiers stades et des espèces des stades tardifs

Espèces pionnières :
- produisent de nombreuses graines assez petites
- graines se développent avec peu de ressources
- longévité importante des graines (mois ou années) jusqu’à conditions favorables
- vitesse de croissance très rapide
- durée de vie courte

Stades finaux :
- graines de grande taille avec beaucoup de réserves
- tolérantes aux zones ombragées
- vitesse de croissance lente
- durée de vie longue, ressources allouées à différents pôle : biomasse, entretien des
tissus, réparation des dommages provoqués par les herbivores

➔ stratégies très différentes : dispersion avantageuse au début, compétitivité plus tard !

2. Mécanismes de succession

Trois mécanismes :
- facilitation : chaque stade permet au suivant de se réaliser, préparation du sol, fixation
de l’azote.
- inhibition : établissement d’une espèce dans une communauté empêche l’installation
d’une autre espèce.
- tolérance : succession dans lequel la probabilité d’installation d’une espèce dépend
de sa capacité à se disséminer et à se maintenir dans les conditions de
l’environnement aux différentes étapes de la succession.

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