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NAKACHE Date  : / / 20
EVAL – Histoire Corrigé : La France et les Français pendant la Seconde guerre mondiale. NOM :
N° Prénom :

Doc 2 : Affiche de la préfecture du département du Cher sur le

recensement des personnes visées par la loi du 16 février
1943 instaurant le STO.
Doc 1 : Une France divisée.

« La ligne de démarcation, une France coupée en deux »,

sur France 3 : une fracture nationale

Entre fin juin 1940 et mars 1943, de l’Espagne à la Suisse, la

ligne de démarcation fut une sinistre balafre de
1 200 kilomètres, mise en place par les Allemands pour
séparer la zone occupée de la zone dite « libre » (...) On
apprend comment l’étrange tracé de cette ligne de
démarcation, défini par l’article 2 de la convention
d’armistice franco-allemande du 22 juin 1940, a été décidé.
Plutôt que d’occuper tout le territoire français, trop vaste, les
troupes allemandes vont se concentrer sur la partie « utile »
pour combattre l’Angleterre. Ce qui explique que la coupure ne
suive pas un simple tracé nord-sud mais que toute la façade
atlantique, jusqu’à la frontière avec l’Espagne, soit occupée. Doc 3 : Des parisiens font la queue devant une
boulangerie en 1943.
(... ) matérialisée par des guérites, des poteaux peints en
rouge, noir et blanc, sévèrement gardée par des soldats ou des
gendarmes. Elle traverse treize départements, coupe parfois
des villages en deux et concerne directement 5 millions de
Français vivant le long de son tracé (...)

S’ils habitent à moins de 10 kilomètres de la ligne, ils doivent

se munir d’un laissez-passer dit « de petite frontière », plus
pratique pour passer d’un côté à l’autre que pour les Français
qui ne sont pas du coin et qui, eux, doivent se procurer un
laissez-passer « grande frontière », document qui rend les
contrôles beaucoup plus stricts.

Le Monde,  Alain Constant, publié le 07 juin 2021 

Doc1 : 1 Qu’est-ce que la ligne de démarcation ? La ligne de démarcation est prévue par « l’article 2 de la convention

d’armistice franco-allemand du 22 juin 1940 », cette ligne s’étend sur « 1200 kilomètres » séparant sépare la zone nord

occupée par l’Allemagne, de la zone sud dite « libre » sous l’autorité directe du gouvernement français du maréchal Pétain.

2 Quelles conséquences a-t-elle sur la vie des Français ? Cette ligne « gardée par des soldats ou des gendarmes (...)

traverse treize départements, coupe parfois des villages en deux ». Elle sépare donc des millions de Français qui ont

désormais besoin d’un « laissez-passer » pour la franchir.

Documents 2 et 3 : Que subissent les Français pendant la période de l’occupation ? Durant l’occupation, les Français

subissent tout d’abord le rationnement des biens de 1ère nécessité : nourriture, charbon, bois... Ils souffrent donc de la faim et

du froid, en effet, l’occupant pille les ressources pour soutenir son effort de guerre. De plus, afin de remplacer la main d’œuvre

allemande mobilisée au front, la loi du 16 février 1943 instaure en France le Service du travail obligatoire (STO), obligeant les

jeunes français de 20 à 23 ans à partir travailler en Allemagne.

Compétence : j’analyse et comprend des

documents iconographiques
Non En cours Aquis
acquis
Dans un développement construit d’une vingtaine de lignes vous décrirez le sors de la France et des Français pendant la
Seconde guerre mondiale.

Quel est le sors de la France et des Français au cours de la Seconde guerre mondiale, du début de l’occupation allemande

en juin 1940 à la libération du territoire au cours de l’été 1944 ?

Tout d’abord, la « guerre éclair » allemande entraîne en 3 semaines - de mai à juin 1940 - la défaite de la France lui coute

59 000 morts et amène le gouvernement du nouveau Président du Conseil, le Maréchal Pétain à signer un armistice

humiliant le 22 juin. Il prévoit en effet une France coupée par une « ligne de démarcation » de 1 200 Km séparant une zone

nord occupée, d’une zone sud « libre » sous l’autorité directe du gouvernement français avec une armée réduite à

100 000 hommes. Dès juillet, le Parlement vote les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, qui dès lors devient « chef de l’Etat », il

peut désormais légiférer par décrets et les magistrats lui prêtent serment de fidélité, c’est donc d’une dictature. Il met aussi

en place un régime totalitaire fondé sur une idéologie nationaliste, conservatrice et antisémite, la « Révolution nationale »

dont la devise est « travail, famille, patrie », partis et syndicats sont interdits et un statut discriminatoire est imposé aux Juifs

dès octobre 1940. Enfin, P. Pétain s’engage dès son entrevue avec Hitler à Montoire le 24 octobre dans la voie de la

« collaboration » d’Etat avec l’Allemagne.

Les Français subissent ensuite durement les conséquences de la défaite et de l’armistice, en effet, on compte plus de 8

millions de réfugiés français et belges déplacés par l’« exode » de juin 1940, mais aussi 1,8 millions de prisonniers de

guerre dont l’armistice ne prévoit pas la libération. De plus, séparés par la ligne de démarcation, ils doivent obtenir un

« laissez-passer » pour circuler dans leur propre pays. Mais ils doivent encore supporter les privations dues aux

réquisitions allemandes qui entraînent un rationnement sévère des biens de 1 ère nécessité comme les produits alimentaires,

le charbon ou le tissu... Le marché noir se développe, on fabrique des semelles de bois et les autos

roulent au gaz, c’est le « système D » comme « débrouille », mais de longues files se forment aussi devant les boulangeries

et la faim et le froid causent la surmortalité des plus faibles. La loi du 16 février 1943, impose aussi aux jeunes hommes de

20 à 23 ans le départ en Allemagne, c’est le Service du travail obligatoire ou « STO », afin d’y échapper, il sont nombreux à

rejoindre la clandestinité et la Résistance. Enfin, ils subissent les effets du conflit armé, aux morts de juin 1940, s’ajoutent les

victimes des bombardements alliés qui accompagnent le débarquement de Normandie et les combats de la Libération de

juin à septembre 1944.

Entre juin 1940 et l’été 1944, le sors de France et des Français a donc été très dur, marqué par la défaite et ses

conséquences : d’une part, l’occupation et la mise en place d’un régime dictatorial et collaborateur, de l’autre, une population

subissant l’exode, les privations, le STO ou encore les bombardements alliés.