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Introduction : Au XXème siècle, la liberté d’expression a été essentiellement remise en cause par la

censure en temps de guerre et par le régime de Vichy.

La première guerre mondiale :

Durant la première guerre mondiale, la loi du 5 aout 1914 interdit de publier toute autre information
que celles transmises par les autorités en France. Elle s’ajoute à la loi du 9 aout 1849 sur l’état de
siège qui prévoit de suspendre toute publication de nature à « exciter le désordre ». La liberté de la
presse est donc suspendue et la censure s’exerce sur tous les journaux ou nous pouvons voir des
espaces blancs correspondant aux articles retirés. Les autorités contrôlaient la presse pour donner
espoir aux civils et aux troupes en atténuant la réalité et dévalorisant l’adversaire. C’est la
propagande qui porte atteinte à la liberté de penser. Au front, le gouvernement crée fin 1915 un
contrôle postal qui censure les lettres des soldats les plus poignantes et celles qui décrivent les
conditions de vie désastreuses dans les tranchées.

Le régime de Vichy :

Après la signature de l’armistice par le maréchal Pétain le 22 juin 1940, la France est divisée en deux
zones, l’une libre et l’autre occupée et se place sous le régime autoritaire de Vichy. Le 10 juillet 1940,
les chambres abrogent la constitution de 1875 et Pétain obtient les plein de pouvoirs. Pendant cette
période aucune liberté n’est plus garantie par la loi. La censure et l’oppression littéraire sont mises
en place. Les forces militaires et le régime de Vichy instaurent des listes d’interdiction d’ouvrages et
une convention d’autocensure imposée aux éditeurs. Les allemands adoptent une ordonnance qui
installe une censure très sévère le 18 décembre 1942. La confection et la distribution de tracts sont
punies de travaux forcés, de l’emprisonnement ou de la mort. Ensuite, toute cérémonie politique ou
religieuse et toute manifestation pendant les fêtes nationales sont interdites, en vertu
d’ordonnances des 10 mai et 20 juin 1940. Enfin seulement deux radios sont autorisées : radio paris
et la radiodiffusion nationale. Ces deux stations permettent la propagande et diffusent les mêmes
thèmes que la presse écrite.

Après la guerre :

Quelques années après la seconde guerre mondiale, l’ONU a été fondé en 1948. Elle a voté la
déclaration universelle des droits de l’homme dans laquelle la liberté d’expression est assurée dans
l’article 19.

Les guerres d’Indochine et d’Algérie voient le retour d’une censure partielle. Pendant la guerre
d’Algérie la loi de 1955 sur l’état d’urgence a été votée. Cela a permis la censure en autorisant le
ministère de l’intérieur et le préfet à prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et
des publications radiophoniques, des projections cinématographiques. En 1958 le général De Gaulles
revient au pouvoir et met en place la Vème République. La DDHC est inspirée dans le préambule de
la constitution de 1958. La liberté d’expression a donc une valeur importante et doit être garantie par
les pouvoirs publics. Cependant la censure est toujours présente et le développement de la télévision
dans les années 50 et 60 est perçu comme l’arme fatale capable d’emporter l’adhésion des
populations. Dans d’autres pays aussi la liberté d’expression est limitée pendant la guerre froide.
C’est le cas de l’Allemagne qui est divisée en deux après la construction du mur de Berlin en 1961. A
l’Ouest la RFA et l’Est la RDA. La RDA dominée par l’URSS communiste envie la liberté d’expression de
l’Allemagne de l’Ouest

Mai 68 :
Une centaine d’étudiants de Nanterre ont manifesté en 1968. C’est la célèbre révolution de mai 68
qui a duré 8 semaines durant laquelle les étudiants exigent d’être traités comme des adultes et
réclament la liberté d’expression. La France est paralysée par des confrontations entre la police et les
étudiants ainsi que par l’occupation d’usines et des grèves générales. Pendant ce temps De Gaulles
renforce la censure. C’est le plus grand mouvement social de l’après seconde guerre mondiale en
Europe. Cela a permis aux jeunes d’être reconnus et d’être libres de s’exprimer face à l’autorité. Ainsi
une nouvelle classe d’Age est née : l’adolescence. En ce qui concerne l’école, le décret du 8
novembre 1968 reconnait l’existence des délégués des classes qui vont présenter l’opinion de
l’ensemble des élèves. Cela va donc leur permettre d’avoir plus de libertés d’expression et de pouvoir
participer au fonctionnement de l’établissement.

Fin

Enfin la liberté a des limites. Elle ne doit pas blesser autrui et pour éviter de nouveaux génocides tel
que la Shoah, la loi Gayssot est mise en place en 1990 « Toute discrimination fondée sur
l’appartenance ou la non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou religion et interdite »

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