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Histoire de la Guerre froide

Dates décroissantes     Titres seulement    (40 réponses)

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1946 5 mars

Début de la guerre froide

Lors d'un discours prononcé au Westminster College de Fulton dans le Missouri,


Winston Churchill utilise pour la première fois l'expression "rideau de fer".
L'ancien chef d'Etat britannique déclare : "De Stettin dans la Baltique jusqu'à
Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent." Il
termine son allocution en exhortant les pays d'Europe occidentale à contrecarrer
le pouvoir communiste afin "d'établir dans tous les pays, aussi rapidement que
possible, les prémices de la liberté et de la démocratie." Bien que Churchill ne
soit plus Premier ministre, son discours marque le début "officiel" de la Guerre
froide.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux
blocs - Churchill - Discours - Histoire du Rideau de fer - Histoire de la Guerre froide

1947 12 mars

Truman expose sa doctrine

Devant le Congrès américain, le président Harry Truman présente sa doctrine


dite de "containment" (endiguement). Il propose de mettre en place des aides
économiques et financières notamment pour l’Europe afin que ces pays puissent
conserver leur indépendance. Visant explicitement les communistes et la main
mise de l’URSS sur certains pays de l’Europe centrale, la doctrine Truman
affirme que les Etats-Unis doivent être les défenseurs du monde libre face aux
tentatives d’asservissement de l’URSS. Il aboutit à la mise en place du plan
Marshal. L’URSS répondra par le rapport Jdanov en septembre, fustigeant
l’impérialisme américain.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Truman - Rapport
Jdanov - Histoire de la Guerre froide

1947 septembre

Rapport Jdanov

Répondant à la doctrine Truman qui prône l’endiguement du communisme,


Jdanov présente son rapport qui définit la position de l’URSS face aux Etats-
Unis. L’impérialisme de ce dernier y est dénoncé avec virulence et Jdanov définit
les nouvelles lignes idéologiques des Soviétiques. Les mesures qui suivent sont
notamment le durcissement du contrôle des PC occidentaux via le Kominform.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Rapport Jdanov -
Kominform - Histoire de la Guerre froide

1947 5 octobre

Création du Kominform

Après une réunion organisée en Pologne réunissant neuf PC européens, le


Kominform est créé. Présenté comme une réformation du Komintern, ce bureau
d’information a en réalité des objectifs bien différents d’une Internationale
communiste. De fait, il réduit son champ d’action à l’Europe et c’est à cette
occasion que le rapport Jdanov est rendu. Son rédacteur critique d’ailleurs les
PC français et italiens pour leur participation dans des gouvernements socialistes
qui sont invités à rejoindre l’opposition contre les "socialistes de droite". Opérant
jusqu’à la mort de Staline, le Komintern aura avant tout pour fonction de vérifier
que les communistes européens s’alignent bien sur la politique de Moscou. Ainsi,
les Yougoslaves seront bientôt exclus et tous les PC devront chasser les titistes,
accusés de déviance idéologique.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du PCF -
Histoire de l'Internationale - Rapport Jdanov - Kominform - Histoire de la Guerre froide

1948 25 février

Prise de pouvoir communiste à Prague

Après deux semaines de pression soviétique, les communistes tchèques opèrent


"le coup de Prague". Cumulant une vague de démissions communistes et le
lancement de mouvements de rue et de grèves, les communistes menés par
Klement Gottwald parviennent à prendre le contrôle du pays. Le président
Edouard Benes, affaibli et isolé, se retire et démissionne, laissant s’installer une
démocratie populaire pour éviter la guerre civile. C’est ainsi qu'au cœur de la
Guerre froide, le cas particulier de la Tchécoslovaquie prend fin. Pays à tradition
démocratique, il semblait en effet à la croisée des modèles libéraux et
communistes, tant sur le plan politique que géographique : le gouvernement
proposait une coalition démocratique faite de communistes et de socialistes-
nationaux dans un pays à la frontière du rideau de fer. Après le coup de Prague,
la Tchécoslovaquie passe définitivement à l’Est de ce dernier.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux
blocs - Histoire du Communisme - Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide

1948 17 mars
Traité d'assistance entre la Grande-Bretagne, la
France et le Bénélux

Inquiétés par le coup de Prague qui fait planer sur l’Europe la menace de
révolutions communistes soutenues par le Kremlin, la Grande-Bretagne, les pays
du Benelux et la France passent un accord d’assistance mutuelle en cas
d’agression. Pour la première fois depuis l’armistice de 1945, les alliances
politiques et militaires ne sont plus dirigées contre l’Allemagne mais contre
l’URSS. L’Europe craint en effet à ce moment une Troisième Guerre mondiale.
Cet accord précède en fait d’un an la création d’un accord militaire de plus
grande ampleur : l’OTAN.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de l'OTAN -
Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide

1948 20 juin

Réforme monétaire en Allemagne

Afin de mettre un terme au désordre économique et monétaire qui provoque une


forte inflation en Allemagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France
mettent en place une réforme économique dans leur zone d’occupation. C’est
ainsi que le Deutsche Mark est créé. L’objectif est alors de ne pas laisser le pays
sombrer dans le chaos et la pauvreté, perçus comme des facteurs de troubles.
Ainsi, après les fusions des trois zones intervenues en 1947 et 1948, cette réforme
s’inscrit dans une politique de redressement de l’Allemagne d’après guerre qui
aboutira à la création de la RFA en 1949. Une des conséquences de cette réforme
monétaire est le blocus de Berlin initié par l’URSS.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la
guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la RFA - Histoire de la Guerre froide

1948 24 juin

Début du blocus de Berlin

En riposte à la décision des Alliés de violer les accords de Postdam en fusionnant


les zones d’occupation américaine, anglaise et française et en instaurant le
Deutschemark, Staline décide d’établir un blocus autour de Berlin. Face à ce
blocage, les occidentaux ne mettront que deux jours pour trouver une solution qui
évite la guerre et dont l’efficacité, tant factuelle que symbolique, est garantie : il
mettent en place un blocus aérien pour ravitailler la ville. Mais, désormais, la
rupture entre les deux blocs, et par conséquent entre les deux Allemagnes, semble
entérinée. Même si le blocus dure moins d’un an, Berlin-Ouest revêt son statut
d’enclave pour plus de quarante ans.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Staline - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux
deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Blocus - Histoire de la Guerre
froide

1949 12 mai

Le blocus de Berlin est levé

Après presque un an de blocus et de ravitaillement américain par voie aérienne,


les soviétiques lèvent le blocus de Berlin ouest. Dans le monde occidental, la
ville était devenue le symbole de la résistance à toute tentative de l’URSS de
prendre le contrôle de nouveaux territoires en Europe. Les occidentaux prennent
ainsi une revanche symbolique sur le coup de Prague, auquel ils n’avaient pu
réagir que par de vaines protestations. Berlin restera pendant quarante ans un
véritable symbole, notamment après la construction du mur en 1961. Par ailleurs,
la fin de ce blocus permet la création de la RFA dix jours plus tard. L’URSS
créera un an et demi plus tard la RDA.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la Guerre froide
: de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Blocus -
Histoire de la Guerre froide

1949 25 mai

Création de la RFA

Alors que la rédaction de la Constitution et des textes fondamentaux s’est


achevée le 8 mai, la République Fédérale d’Allemagne (RFA) est proclamée.
Ainsi prend fin à l’ouest, quatre ans d’occupation par les Etats-Unis, la Grande-
Bretagne et la France. Ne disposant pas d’armée mais incluse dans le plan
Marshall, la RFA aura, au côté de la France, un rôle fondamental dans la
construction de l’Europe et deviendra un des moteurs économiques de l’Europe.
L’objectif de mettre fin à des siècles de conflits entre l’Allemagne et ses voisins
sera ainsi réalisé. De son côté, l’URSS va mettre un terme à l’occupation de sa
zone en octobre 1949 en créant la RDA. Toutefois, le degré d’indépendance de
cette dernière sera bien moindre. RFA et RDA fusionneront en 1991 après
l’effondrement des deux blocs.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la
guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la RFA - Histoire de la Guerre froide

1949 7 octobre

Création de la RDA
En réaction à la création de la RFA, l’URSS transforme sa zone d’occupation
allemande en un pays "indépendant" : la République Démocratique d’Allemagne
(RDA). En fait, le pays reste sous la tutelle de l’URSS qui a institué une
économie communiste après une collectivisation. Contrairement à la RFA, la
RDA n’aura qu’un rôle mineur en Europe.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la
guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la RFA - Histoire de la RDA - Histoire de la Guerre
froide

1950 9 février

McCarthy lance sa chasse aux sorcières

Le sénateur du Wisconsin Joseph McCarthy annonce dans un discours qu’il


possède une liste de plus de deux cents personnes du Département d’Etat
(équivalent américain du Ministère des Affaires étrangères) censées être proches
du Parti communiste. Au cœur de la guerre froide, le discours du sénateur
rencontre un écho national et avive les peurs des Américains. En quelques mois,
McCarthy va instaurer une véritable paranoïa qui sera également une arme
puissante pour déstabiliser les démocrates au pouvoir. Après l’élection
d’Eisenhower en 1952, McCarthy présidera le sous-comité sénatorial permanent
d’enquête avant que ses méthodes inquisitoriales ne soient dénoncées par les
médias puis par le Sénat.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Discours - Histoire de la
Chasse aux sorcières - McCarthy - Histoire de la Guerre froide

1951

La base de Keflavik, concédée aux Américains

Sous l’égide de l’OTAN, dont elle fait partie depuis 1949, l’Islande autorise les
Américains à occuper la base de Keflavik. Au cours de la Seconde Guerre
mondiale, ces derniers avaient succédé aux Britanniques dans leur mission
d’occupation des terres islandaises contre le Danemark. Ce pays était en effet
envahi par l’ennemi nazi depuis 1940. Au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale, les troupes américaines rechignèrent à quitter le territoire stratégique
qu’était l’Islande. Le conflit qui naquit alors trouva une solution en 1946 : les
Américains pouvaient contrôler l’aéroport mais seulement sur une durée de six
ans et demi.
Voir aussi : Nazi - Histoire de l'OTAN - Histoire de la Guerre froide

1951 11 avril

MacArthur est relevé de son commandement en


Corée

Truman relève le général MacArthur de son commandement des forces armées


opérant dans la guerre de Corée. Cette décision fait suite à l’opposition frontale
entre le gouvernement et le général concernant le règlement du conflit Coréen.
Alors que Truman opte pour la paix, quitte à revenir au statu quo, le général
MacArthur souhaite étendre le conflit sur le territoire Chinois, quitte à utiliser
l’arme nucléaire. Démis de ses fonctions, il restera néanmoins très populaire aux
Etats-Unis. C’est la fin de sa carrière militaire.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Corée - Truman - MacArthur - Histoire de la Guerre froide

1953 19 juin

Exécution des époux Rosenberg

Ethel et Julius Rosenberg, 35 et 37 ans, meurent sur la chaise électrique dans la


prison de Sing-Sing, près de New York. Ces membres du parti communiste
américain ont été condamnés deux ans plus tôt pour avoir livré des secrets
nucléaires à l'URSS. Malgré une campagne internationale d'opinion en leur
faveur et un appel à la clémence du pape Pie XII, le président Eisenhower
rejettera la grâce. Cette exécution survient au paroxysme de "la chasse aux
sorcières" menée par le sénateur Joseph McCarthy.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire du nucléaire - Procès - Dossier histoire de la guerre froide :
l'apogée (1949-1953) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de la Guerre froide

1959 2 janvier

Fidel Castro prend le pouvoir à Cuba

Les 82 guérilleros du mouvement révolutionnaire cubain "Movimiento del 26 de


julio" emmenés par Fidel Castro (31 ans) prennent La Havane et libèrent Cuba
de la dictature de Fulgencio Batista. Fidel Castro prend les rênes du pouvoir et
ses compagnons d'armes, Ernesto "Che" Guevara et Camilo Cienfuegos appellent
à la grève générale. Batista et sa famille ont quitté le pays la veille pour se
réfugier en République Dominicaine sous la protection d'un autre dictateur,
Rafael Leonidas Trujillo.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence
pacifique (1953-1962) - Fidel Castro - Histoire de La Havane - Histoire de la Guerre froide

1959 16 février
Cuba : Castro Premier ministre

L'ancien "commandant en chef du Front révolutionnaire démocratique cubain"


Fidel Castro devient président du Conseil. Le 2 janvier précédent, les troupes
révolutionnaires commandées par Camilo Cienfuegos et "Che" Guevara avaient
libéré la Havane de la dictature de Batista. La première mesure du nouveau
Premier ministre est d'organiser une vaste réforme agraire pour démanteler le
système latifundiaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Fidel Castro -
Histoire de La Havane - Histoire de la Guerre froide

1960 1 mai

Un avion américain est abattu au dessus de l'URSS

Les Soviétiques abattent un avion-espion américain U-2 qui survolait l'Oural à 19


000 mètres d'altitude. Le pilote qui a eu le temps de s'éjecter est capturé par les
agents du KGB, la police secrète de l'URSS. L'administration américaine, qui
croit le pilote mort, parle de vol de routine. Le secrétaire général du Parti
Communiste, Nikita Khrouchtchev, attend le 7 mai pour révéler la situation et les
aveux du pilote. L'événement provoquera un arrêt dans le processus de détente.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique
(1953-1962) - Avion - Espion - Histoire de la Guerre froide

1961 4 janvier

Rupture des relations américano-cubaines

Suite à la décision de Fidel Castro, ancien commandant de la révolution cubaine


promu Premier ministre, de nationaliser les entreprises américaines à Cuba, les
États-Unis rompent officiellement avec le gouvernement cubain. Les intérêts
économiques américains sont mis à mal et les sanctions ne tardent pas à tomber
sur l'île. Les Etats-Unis décideront de faire tomber un embargo sur Cuba et Fidel
Castro se tournera alors vers l'Union soviétique.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Fidel Castro -
Relations diplomatiques - Histoire de la Guerre froide

1961 17 avril

Le débarquement de la baie des Cochons


La CIA (Central Intelligence Agency) arme quelques exilés cubains opposés à
Fidel Castro et les largue sur la côte cubaine dans le but de renverser le régime.
Les troupes cubaines réagissent aussitôt et repoussent la tentative de
débarquement dans la Baie des Cochons (au nord de Cuba, à 150 kilomètres des
côtes américaines). C'est un important succès pour Fidel Castro, qui, arrivé au
pouvoir par les armes à la Havane en 1959, se présente comme le meilleur
opposant à l'impérialisme américain. De son côté, Kennedy assume les
responsabilités d’une telle déroute et n’accordera jamais plus sa confiance à la
CIA.

1961 12 août

Construction du Mur de Berlin

Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, les autorités de la République


démocratique allemande (RDA) commencent à couler du béton et à
tendre des barbelés sur la ligne qui sépare à Berlin la zone sous
occupation soviétique de la zone sous occupation américaine,
anglaise et française. En interdisant la libre circulation entre les deux
parties de la ville, les Soviétiques veulent stopper l'émigration des
citoyens est-allemands et asphyxier économiquement Berlin-Ouest.
Le "mur de la honte" tombera le 9 novembre 1989, annonçant la
chute du communisme en Europe et l’effondrement de l’URSS.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la guerre froide : la
coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la RFA - Histoire du Mur de Berlin -
Histoire de la RDA - Histoire de la Guerre froide

1961 27 août

Face à face au chekpoint Charlie

Deux semaines après la construction du mur de Berlin, le


checkpoint Charlie est le théâtre d’une épreuve de force entre
Américains et Soviétiques. Pendant plusieurs heures, blindés
soviétiques et américains, distants de quelques dizaines de mètres, se
font face au niveau du point de passage entre Berlin-Est et Berlin-
Ouest. Soucieux de ne pas risquer un conflit armé pour de simples
provocations, les deux armées reculeront.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la guerre froide : la
coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire du Mur de Berlin - Histoire de la Guerre
froide

1962 14 octobre
Début de la crise des missiles de Cuba

Un avion-espion américain prend des photos au large de Cuba. Il


découvre qu'une base de missiles soviétiques est en construction à
quelques miles des côtes américaines. Les missiles sont tout droit
dirigés vers les Etats-Unis. Le 22 octobre la nouvelle est rendue
publique lorsque Kennedy organise le blocus maritime de l’île et
lance un ultimatum à Khrouchtchev, exigeant le démontage des
rampes de lancement. Cet évènement marque le début d'une grave
crise appelée la "crise de Cuba", où la troisième guerre mondiale fut
évitée de peu. Finalement, Khrouchtchev acceptera de retirer les
fusées, à condition que les Américains ne débarquent pas à Cuba.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la
coexistence pacifique (1953-1962) - Kennedy - JFK - Khrouchtchev - Histoire de la
Guerre froide

1962 20 novembre

La crise de Cuba s'éteint

Après plus d’un mois de tensions entre les Etats-Unis, l’URSS et


Cuba, Castro annonce qu’il accepte le retrait des bombardiers
soviétiques et Kennedy lève le blocus naval autour de l’île. La crise
des missiles fut l'apogée de la Guerre Froide. Khrouchtchev sera
rapidement remplacé, et les relations passeront alors dans la phase
communément appelée de "détente".
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la
coexistence pacifique (1953-1962) - Kennedy - Cuba - Blocus - Histoire de la Guerre
froide

1963 30 juillet

L'espion Kim Philby passe en URSS

L'officier britannique Kim Philby, qui se révèle être un agent


double, s'enfuit en Union soviétique. Espion au service des
communistes depuis 1934, il était parvenu à infiltrer les plus hauts
niveaux du contre-espionnage britannique. Mort en 1988, il sera
enterré dans le carré des généraux du KGB, dans un cimetière de
Moscou.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Espion - Histoire de la Guerre froide

1963 5 août
Accords pour la limitation des essais
nucléaires

Dix-huit ans après l'explosion de la première bombe nucléaire


américaine au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima, les Etats-
Unis, l'Union Soviétique et la Grande-Bretagne signent les accord de
Moscou. Ceux-ci interdisent les essais nucléaires dans l'atmosphère,
dans les mers et dans l'espace. Les essais souterrains restent
autorisés. Une centaine d'Etats ratifieront ces accords, mais la France
et la Chine, qui mettent alors au point leur arsenal stratégique,
refusent d'y adhérer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Essais nucléaires - Limitation - Histoire de la
Guerre froide

1963 21 septembre

Kennedy propose à l'URSS une


coopération spatiale

Devant l'assemblée générale de l'ONU, le président américain John


F. Kennedy suggère à l'Union soviétique d'organiser une expédition
soviéto-américaine vers la Lune. La proposition du président
intervient dans une phase de détente entre les deux grandes
puissances. Mais ce projet ne suscitera pas vraiment l’intérêt de
l’URSS et se limitera finalement à la réalisation d'un programme
commun l'année suivante : le satellite Echo C.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Kennedy - Coopération spatiale - Histoire de la
Guerre froide

1968 15 juillet

Reprise des liaisons aériennes USA-URSS

Une ligne aérienne directe est inaugurée entre Moscou et New-York


avec l'atterrissage du premier avion russe de la compagnie Aeroflot.
Cet événement est le premier signe d'un réchauffement
diplomatique entre les États-Unis et l'Union Soviétique depuis le
début de la Guerre froide en 1945.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de New York - Réchauffement
- Histoire de la Guerre froide

1968 20 août
Les chars soviétiques entrent à Prague

200 000 soldats et 5 000 chars soviétiques envahissent la


Tchécoslovaquie pour écraser le "Printemps de Prague", mouvement
en faveur d'une démocratisation de la vie politique. Cette invasion
met un terme à la tentative du gouvernement tchécoslovaque de
mettre en place un "socialisme à visage humain". Les combats feront
30 morts et plus de 300 blessés. Les réformes libérale du Premier
secrétaire Alexander Dubcek seront abrogées et son successeur
Gustav Husak assurera la "normalisation" du pays.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC
- Histoire de Prague - Histoire de la Guerre froide

1969 17 novembre

Début des négociations sur la limitation des


armes stratégiques

Alors que la Guerre Froide est dans un contexte de « Détente », les


Etats-Unis et l’URSS entreprennent des négociations sur la
limitation des armes stratégiques. Elles aboutiront au traité SALT
qui limite le nombre d’équipements anti-balistiques et les armements
offensifs stratégiques.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Limitation - SALT - Histoire de la
Guerre froide

1972 22 mai

Nixon, un Américain à Moscou

Richard Nixon se rend en visite officielle à Moscou. Aucun


président des Etats-Unis n'a été en Union Soviétique depuis le
voyage de Franklin Roosevelt à Yalta (Ukraine), en 1945, pour
préparer l'après-guerre. Richard Nixon et Leonid Brejnev font
passer leur volonté de détente devant leurs différends sur la question
du Vietnam. Ils parviennent ainsi à la signature d'un traité sur la
limitation des armes nucléaires stratégiques. Nixon ira ensuite en
Pologne, où aucun président américain ne s'est encore rendu.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire de Moscou - Nixon - Brejnev - Histoire
de la Guerre froide

1972 26 mai
Signature des accords SALT I

Les Etats-Unis et l’URSS signent les accords SALT (Strategic Arms


Limitation Talks, « négociations sur la limitation des armes
stratégiques ») et poursuivent ainsi leur politique dite de "Détente".
Ce traité est organisé en deux volets : l’un concernant les missiles
anti-balistiques et réglementant leur emplacement, le nombre de
radars, etc., l’autre portant sur les lance-missiles et limitant leur
nombre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Limitation - SALT - Histoire de la
Guerre froide

1979 18 juin

Signatures des accords SALT II

Après les accords de Vladivostok en 1974 et SALT I en 1972, les


négociations sur la limitation des moyens armés entre les deux
protagonistes de la Guerre Froide se poursuivent. Ainsi, avec SALT
II, Américains et Soviétiques définissent pour la première fois un
nombre maximum précis de bombardiers et de lance-missiles tolérés,
en impliquant la destruction du surnombre. Toutefois le traité
n’entrera jamais en vigueur.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Limitation - SALT - Histoire de la
Guerre froide

1980 14 août

La grève éclate à Gdansk

Les 17 000 ouvriers des chantiers navales de Gdansk se mettent en


grève à la suite de licenciement d'un des leurs, membre d'un
syndicat indépendant. La grève s'étendra à tout le pays et la crise
sociale débouchera en crise politique à la fin du mois avec la
démission du premier ministre Edward Babiuch. Le gouvernement
communiste finira par négocier avec Lech Walesa, le chef du
syndicat indépendant.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Syndicat -
Grève - Histoire de la Guerre froide

1980 31 août
Les accords de Gdansk

Après les troubles de juillet, consécutif à la hausse des prix de la


viande, et les grèves, partis des chantiers navals de Gdansk, le
gouvernement communiste polonais finit par céder. Il signe les
accords de Gdansk avec Lech Walesa, ouvrier-électricien et leader
du syndicat indépendant Solidarnosc. celui-ci sera dissout par le
général Jaruzelski en 1982, puis relégalisé en 1989. Lech Walesa
deviendra alors le premier président polonais élu au suffrage
universel direct.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Syndicat -
Grève - Histoire de la Guerre froide

1981 13 décembre

Etat de guerre en Pologne

Le général Jaruzelski, chef de l'état polonais et chef du parti


communiste, proclame l'état de guerre en Pologne. Un conseil
militaire prend les commandes du gouvernement. 6 000 syndicalistes
et opposants au régime communiste sont arrêtés. Le syndicat ouvrier
"Solidarnosc" est dissous et son leader, Lech Walesa, arrêté. Ce
coup de force de Jaruzelski participe à l'isolement de la Pologne de
la scène internationale. .
Voir aussi : Syndicat - Grève - Lech Walesa - Histoire de la Guerre froide

1982 8 octobre

Solidarnosc est interdit en Pologne

Le parlement polonais interdit le syndicat indépendant présidé par


Lech Walesa, constitué à l'occasion de l'occupation des chantiers
navals de Gdansk en 1980. Immédiatement éclatent partout en
Pologne de violentes manifestations visant le régime communiste.
"Solidarité" continuera d'exister dans la clandestinité. Il sera de
nouveau autorisé en 1989.
Voir aussi : Syndicat - Grève - Lech Walesa - Histoire de Solidarnosc - Histoire de la
Guerre froide

1983 5 octobre
Prix Nobel de la paix pour Lech Walesa

Le parlement norvégien, le "Storting", décerne le prix Nobel de la


paix au Polonais Leszek Walesa "Lech" pour son action au sein du
syndicat "Solidarnosc" qui contribua à l'établissement de la
démocratie parlementaire en Pologne et à l'arrêt de la guerre froide.
Emprisonné en 1981 par le gouvernement polonais il est relâché en
1982, mais les autorités polonaises, craignant son exil, le retiennent
en Pologne. C'est sa femme, Danuta Walesa, qui ira chercher le prix
en son nom le 10 décembre 1983.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Lech Walesa - Histoire de la Guerre froide

1985 25 août

Mort de la petite Samantha Smith

Samantha Smith, 13 ans, meurt avec son père dans un accident


d'avion dans le Maine. La petite américaine avait écrit une lettre au
président Iouri Andropov, en 1983. Elle lui disait qu'elle avait peur
d'une guerre les deux pays, alors en plein guerre froide. Le président
soviétique l'avait alors invité à venir passer ses vacances en URSS.
Elle meurt en revenant du tournage d'une émission en Angleterre.
Une montagne du Caucase a été rebaptisée en son honneur.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de l' URSS - Histoire de la Guerre froide

1989 9 novembre

Le Mur de la honte tombe

Les autorités est-allemandes annoncent que les personnes désirant se


rendre à l'ouest peuvent "passer par tous les postes frontaliers entre la
RDA et la RFA ou par Berlin-Ouest." A partir de 22h00 des milliers
de Berlinois massés près du Mur ouvrent un à un les postes
frontières. Déjà le 7 novembre un million de manifestants à Berlin-
Est avait entraîné la démission collective du gouvernement
communiste. Après 28 ans de séparation entre l'est et l'ouest, le mur
de la honte s'écroule entraînant bientôt dans sa chute le communisme
soviétique.

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