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EXPOSE D’HISTOIRE

THEME :

LES RIVALITES EUROPEENNES EN ALLEMAGNE EN 1945

Plan
Introduction
I. Des accords difficiles à appliquer
II. Le problème de Berlin
Conclusion

Groupe 5

NOMS DES EXPOSANTS

Yacine Ndao Rokhaya Mbengue


Babacar Lô Baye Aly Mbaye
Amy Ngom Coumba Lam

Classe : 3èmeA

Professeur : Madame DIOP

ANNEE SCOLAIRE 2022 / 2023


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Introduction
De l’été 1945 au printemps 1947, les rapports entre les anciens Alliés (les Trois deviennent
Quatre avec la France) ne cessent de se dégrader. La victoire a rompu le lien entre des régimes
que les intérêts, les ambitions et les idéologies opposent. Le procès de Nuremberg (novembre
1945-octobre 1946), sous la conduite du Tribunal Militaire International, et les traités de paix
avec les satellites de l’Allemagne (Italie, Roumanie, Hongrie, Bulgarie et Finlande) sont les
dernières manifestations d’une entente apparente et particulièrement fragile. Une opposition
bientôt irréductible se manifeste entre l’URSS stalinienne et les États-Unis au capitalisme
triomphant, entre leurs logiques dominatrices. Les années 1945-1949 permettent d’observer les
interactions entre deux évolutions contraires qui s’influencent réciproquement. Il y a d’une part
la division de l’Allemagne qui s’inscrit dans le cadre de la coupure Est-Ouest et, d’autre part,
sous l’effet de la guerre froide, la création de deux blocs, l’un à l’Est, l’autre à l’Ouest, chaque
Allemagne étant insérée à l’intérieur de l’un d’eux. La division allemande n’en devient que plus
difficile à surmonter, rendant ainsi très problématique une éventuelle solution, à moins
d’accepter le statu quo actuel.

I. Des accords difficiles à appliquer

Après la conférence de Potsdam, l’administration quadripartite de l’Allemagne, en vigueur de


1945 à 1948, pourra difficilement fonctionner en raison des désaccords qui existent entre les
Quatre sur les principes qu’ils ont définis et de la variété des solutions concevables.
En effet, au cours de l'année 1945, les Alliés commencent à organiser leurs zones d'occupation
respectives en Allemagne. Les Américains occupent le Sud, les Britanniques l'ouest et le nord,
la France le sud-ouest et les Soviétiques le centre de l’Allemagne. Le côté oriental est administré
par la Pologne, sauf la ville de Königsberg (rebaptisée Kaliningrad) et ses environs, incorporés
à l'URSS. Le 30 août 1945, un conseil de contrôle interallié est mis en place. Berlin est divisée
en quatre secteurs et soumise au contrôle administratif de la Kommandatura interalliée. En
1946, les principaux criminels de guerre sont jugés à Nuremberg par des juges alliés. Cette
même année, le sort des satellites de l'Allemagne et celui de l’Italie, de la Bulgarie, de la
Roumanie, de la Hongrie et de la Finlande, est réglé à Paris par des traités de paix séparés.
Le 28 juillet 1946, les États-Unis proposent un plan d'unification économique des zones
d'occupation. Face au refus de la France et de l’Union soviétique, les Britanniques et les
Américains décident d'unir économiquement leurs deux zones pour créer en décembre de la
même année la Bizone. Le 1er août 1948, la zone d'occupation française intègre la Bizone qui
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devient donc une Trizone. Progressivement, l'entente entre les Alliés se détériore et les
organismes quadripartites deviennent ingérables. En mars 1948, le conseil de contrôle interallié
interrompt ses travaux, suivi par la Kommandatura en juin 1948.
Les moyens à mettre en œuvre restent trop vagues. La démilitarisation peut se limiter à des
contrôles (politique de la France), ou bien au contrôle des productions à destination militaire
(politique britannique), elle peut s’en prendre aux bases sociales du militarisme comme le fait
l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). Très vite va se poser le problème des
forces auxiliaires de police. La dénazification peut passer par un soutien aux mouvements
d’inspiration pluraliste (France), par la procédure des questionnaires (États-Unis et Grande-
Bretagne) ou par l’élimination des classes et des structures favorisant le militarisme et la
réaction (URSS). La démocratisation prônée par les Soviétiques bénéficiera surtout au KPD
(Parti communiste d'Allemagne) puis au SED (Le Parti socialiste unifié d'Allemagne), né d’une
fusion forcée entre KPD et SPD (Le Parti social-démocrate d’Allemagne). La France se montre
réservée, Américains et Britanniques font d’avance confiance aux pouvoirs locaux et régionaux,
aux partis, aux journaux et aux syndicats.
Certaines régions suscitent des convoitises particulières. Staline a renoncé au démembrement
de l’Allemagne, mais après avoir, avec la Pologne, pris le contrôle d’un quart du territoire
allemand.
Les Américains ne se contentent plus de protester contre la politique du fait accompli et les
intimidations de l’URSS ; ils réagissent en proposant une organisation nouvelle du monde
occidental afin de rendre celui-ci capable de résister aux pressions communistes. L’URSS va,
de son côté, accroître son emprise sur la partie de l’Europe qu’elle contrôle. Nourri des
désaccords sur l’Allemagne, le divorce des deux superpuissances rend impossible toute solution
globale du problème allemand. 1947 est bien l’année de la rupture, celle de la naissance de deux
blocs qui ne rejettent plus totalement l’hypothèse d’un affrontement armé. C’est le début de la
« guerre froide » qui aura pour effet de diviser l’Allemagne et de provoquer, à partir de 1948,
le processus qui va conduire à la création de deux États allemands, de geler les lignes de
confrontation en Allemagne et en Europe.
Le Komintern, organe directeur de l’Internationale communiste, avait été dissout le 22 mai 1943
pour rassurer les Américains qui accentuaient leur politique d’aide à l’URSS. En réaction au
Plan Marshall, l’Union Soviétique suscite, en octobre 1947, la création du Bureau
d’information, appelé Kominform, sorte d’organe de liaison et de direction des partis
communistes, encore plus soumis à la prépondérance soviétique que le Komintern (les partis
communistes de France et d’Italie y participent). Selon le représentant de Moscou, Andrei
Jdanov, le monde se divise désormais en deux camps, un camp impérialiste et capitaliste, dirigé

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par les États-Unis, auquel s’oppose le camp anti-impérialiste et anticapitaliste, sous la direction
de l’URSS. En signe de protestation contre le Plan Marshall, des grèves insurrectionnelles se
développent en France sous l’impulsion des communistes ; elles vont provoquer l’éclatement
de la Confédération Générale du Travail et donner naissance, en 1948, au syndicat Force
Ouvrière.

Division de l’Allemagne en 4 zones d’occupation

Division de Berlin en quatre zones d’occupation

II. Le problème de Berlin


Tout au long de la guerre froide, les affrontements entre les États-Unis et l’URSS sont
nombreux mais restent indirects. Berlin est la source d’affrontement principal en Europe car il
s’agit d’un îlot du bloc de l’Ouest au milieu du communisme.
Durant la guerre froide, Berlin constitue un point de discorde entre les deux blocs. L’URSS de
Staline cherche à faire pression sur le bloc de l'Ouest en organisant le Blocus de Berlin à partir
du 24 juin 1948 : les Américains y répondent dès le lendemain par un pont aérien qui dure

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jusqu'à la fin du blocus en mai 1949, transportant près d'un 1,9 million tonnes de ravitaillement
(dont 80 % de charbon).
La naissance des "deux Allemagnes" : la mise en place de deux modèles différents. Le 8 mai
1949, est adoptée une nouvelle constitution qui donne naissance à la RFA. Le 7 août 1949,
l'URSS, transforme sa zone d'occupation en démocratie populaire, la RDA. Berlin est source
de tensions lors de la Guerre Froide car la partie Ouest de la ville constitue un point d’ancrage
du bloc de l’Ouest dans les démocraties populaires, sous la tutelle de l’Union Soviétique. En
effet, Nikita Khrouchtchev et le dirigeant de la RDA, ont un grave problème : en effet, la RDA
subit une fuite des cerveaux qui fui le régime communiste pour rejoindre l’Occident. Berlin
ouest sert de « porte de sortie » pour 3 millions d’Allemand. Pour empêcher l’exode des
intellectuels, Monsieur Khrouchtchev décide, en 1961 la construction d’un mur, entourant
Berlin-Ouest. Il s’agit d’un Un mur long d’environ 150km qui emmure Berlin Ouest et qui
découpe la capitale de la RDA. Ce mur, bâti dans la nuit du 12-13 aout 1961 empêche tout
transfert de personnes de Berlin Est à Berlin Ouest. Le mur est désigné par les soviétique comme
le « mur de protection antifasciste ». Toutes les voies sont coupées, fluviales, terrestres et
souterraines. Le mur ne permet aucun passage (voir schémas ci-dessous).

Les États-Unis soutiennent le peuple de Berlin, notamment lors du discours de John Fitzgerald
Kennedy, « ich bein ein berliner » le 27 juin 1963. Le mur de Berlin est nommé le « mur de la
honte » par les Occidentaux. C’est pour eux le symbole de « l’échec du communisme », qui
doit construire un mur pour empêcher son peuple de fuir.
Mais en Mai 1968, Comme en France, Berlin ouest connait un soulèvement des étudiants, puis
du reste de la population contre les choix de société décidés par la RFA (Berlin Ouest est un

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land de la RFA). Cette révolte est marquée par de violents affrontements entre les étudiants et
les forces de l'ordre. Au début des années 1970, Berlin fut le théâtre de plusieurs attentats
terroristes. Outre quelques membres de la Fraction armée rouge (organisation d'extrême gauche
se présentant comme un mouvement de guérilla urbaine qui opéra en Allemagne fédérale de
1968 à 1998), les activistes du Mouvement du 2 juin (allié à la Fraction armée rouge, mais il
était anarchiste alors que celle-ci était marxiste) frappaient à Berlin-ouest. Le 10 novembre
1974, le président du Parlement, Günter Von Drenkmann fut assassiné.
Environ un mois après que Mikhaïl Gorbatchev ait déclaré qu'il condamnait la politique de
répression contre les transfuges, les militaires gardant la frontière entre les deux Berlin laissent
la foule passer. C'est la fin du mur de Berlin. Le symbole de la séparation de l'Europe et de la
guerre froide est détruit à partir du 9 novembre 1989. On comprend à ce moment que c'est la
fin du bloc de l'Est.

Conclusion
La Chute du Mur de Berlin, entre le 9 et 11 novembre 1989, permet l'année suivante la
réunification des deux Allemagne, après vingt-huit de séparation. Cet évènement, annonce
aussi l'effondrement du communisme.
On peut donc en conclure que l'Allemagne et Berlin ont longtemps étaient les symboles des
rivalités européennes, de la bipolarisation de l’Europe et du monde.
Aujourd'hui et cela depuis 1990, l'Allemagne est un Etat fédéral, dont l'unité récente reste
marquée par cette ancienne division est-ouest.

Source :
- https://books.openedition.org/psn/3624?lang=fr
- https://www.jeanperrin.org/portail/IMG/pdf/Berlin_pendant_la_guerre_froide.pdf

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