Vous êtes sur la page 1sur 9

EXPOSE DE PHILOSOPHIE

Thème : étude « du contrat social » livre 1 de


Jean-Jacques rousseau
Plan
Introduction
I. Biographie et bibliographie de l’auteur Jean-Jacques rousseau
1. Biographie
2. Bibliographie
II. Résumé « du contrat social » livre II par chapitre
III. Explication « du contrat social » livre II chapitre par chapitre
Conclusion

Groupe 7
NOMS DES EXPOSANTS

Oumou Ndiaye Yandé Ndiaye


Défa Souleymane Sy Massar Sarr
Ndeye Khady Diop
Classe : Tl2F

Professeur : Madame DIENE

ANNEE SCOLAIRE 2022 / 2023

1
Introduction
« L’homme est né libre et partout il est dans les fers ». (Cf. Livre I, chap. I). Cette célèbre
citation de Jean-Jacques Rousseau traduit sa pensée relative au principe de liberté de l'homme.
Selon lui, à l'état de nature l'homme est libre de disposer à sa guise de lui et des objets qui s'offre
à lui. Rousseau constate que l'homme n'est pas libre dans la société qu'il observe alors qu'il l'est
par nature. Cette aliénation est un fait millénaire et Rousseau ne prétend pas l'expliquer.
Néanmoins, dans les quatre premiers chapitres du Livre II « Du contrat social », il traite de
l'exercice du pouvoir du peuple par le peuple et les limites de ce pouvoir. Le livre II a
notamment pour objectif de parler des différentes caractéristiques et caractères de la
souveraineté.
I. Biographie et bibliographie de l’auteur Jean-Jacques rousseau
1. Biographie
Jean-Jacques Rousseau est né à Genève en juin 1712. Sa mère meurt lorsqu'il naît ; il est donc
élevé par son père, puis par un pasteur genevois, jusqu'à ce qu'il soit recueilli par Mme de
Warens à Annecy (Rousseau a alors seize ans). Il a d'abord été laquais chez un comte, puis
musicien et secrétaire d'ambassade à Venise.
Il s'installe à Paris en 1742. Là, il présente une méthode de notation musicale qu'il a inventée,
sans succès. Il fréquente le milieu littéraire et rencontre notamment Diderot, Condillac, Grimm,
d'Alembert avec qui il se lie. Rousseau rédige des articles de musique pour l'Encyclopédie. À
Paris également, il rencontre Voltaire en 1744 (avec qui il se brouillera plus tard).
En 1749, alors qu'il rend visite à Diderot emprisonné à Vincennes, il découvre dans le journal
(Le Mercure de France) le sujet d'un concours organisé par l'Académie de Dijon (→ lire cette
page) et remporte le prix. La thèse défendue par Rousseau est l'antagonisme entre la civilisation
et la vertu. C'est le début de l'œuvre philosophique de Rousseau. En 1753, l'Académie propose
un nouveau sujet de concours de là naît le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité
parmi les hommes.
Rousseau devient alors célèbre et se retire à Montmorency. En 1761, il publie La Nouvelle
Héloïse, un roman épistolaire puis, en 1762, Du Contrat social et Émile. Cette même année, le
Parlement condamne Émile pour ses idées religieuses. Rousseau s'enfuit alors en Suisse. Ses
ouvrages sont brûlés publiquement. Il commence la rédaction de ses Confessions en 1765 et
rentre à Paris en 1770, après avoir séjourné à Londres. Rousseau écrit les Rêveries du
promeneur solitaire.
Rousseau meurt à Ermenonville en juillet 1778. Ses cendres sont transférées au Panthéon en
1794.

2
2. Bibliographie
Les œuvres principales de Jean-Jacques Rousseau sont :
- Essais
• Discours sur les sciences et les arts (1750)
• Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755)
• Du Contrat social (1762)
• Émile ou de l'Éducation (1762)
- Roman
• La Nouvelle Héloïse (1761)
• Récits autobiographiques
• Les Confessions (1765-1770)
• Les Rêveries du promeneur solitaire (1776).

II. Résumé « du contrat social » livre II par chapitre


L'ouvrage Du Contrat social est composé de quatre livres (ou parties). La partie qui nous
concerne aujourd'hui, le livre II, est composée, à son tour, de 12 chapitres. Chaque chapitre
s'appuie sur un des principes.
Chapitre I : Que la souveraineté est inaliénable, chapitre II : Que la souveraineté est indivisible,
chapitre III : Si la volonté générale peut errer, chapitre IV : Des bornes du pouvoir souverain,
chapitre V : Du droit de vie et de mort, chapitre VI : De la loi, chapitre VII : Du législateur,
chapitres VIII, IX et X : Du peuple, chapitre XI : Des divers systèmes de Législation chapitre
XII : Division des Lois
Chapitre I : Que la souveraineté est inaliénable
Rousseau parle ici de la souveraineté en tant que peuple souverain. C'est le peuple qui prend ce
rôle, il s'agit d'une personnification de la souveraineté. Si elle est inaliénable, c'est parce que
cette souveraineté ne peut en aucun cas être enlevée, car le peuple existe ; c'est une société
ensemble qui vit. La question qui se pose, pour Rousseau, est celle du caractère particulier et
du caractère général de la souveraineté.
Chapitre II : Que la souveraineté est indivisible
Étant donné que la souveraineté est un acte volontaire, elle ne peut jamais être divisée, elle ne
peut pas être partagée. Nous sommes encore dans le cas de l'opposition entre particulier et
général. Rousseau aborde ici la différence entre la force et la volonté.
Chapitre III : Si la volonté générale peut errer

3
Il est question ici de l'erreur. Si la souveraineté est une volonté du peuple, il est impossible de
faire erreur, car le peuple ne désire jamais son propre mal.
Chapitre IV : Des bornes du pouvoir souverain
L'intérêt général ou le pacte social doit être raisonné, car le souverain ne peut, en aucun cas,
s'occuper des faits particuliers, raison pour laquelle le pouvoir souverain est borné.
Chapitre V : Du droit de vie et de mort
Il s'agit ici de parler du droit de la vie et de la mort, du droit détenu par le souverain. En réalité,
le souverain ne peut pas prescrire la mort, mais il peut donner ce droit. Les souverains qui ont
souscrit le pacte doivent être prêts à risquer la vie.
Chapitre VI : De la loi
Tout doit être légiféré. C'est la loi qui permettra au corps politique de se maintenir. Bien que la
justice vienne de Dieu, elle n'est jamais suffisante et il faut faire les lois. La question est de
savoir à qui appartient cette tâche.
Chapitre VII : Du législateur
Tout naturellement, Rousseau aborde dans ce chapitre la question du législateur. Quelles sont
les qualités que le législateur doit avoir ?
Chapitres VIII, IX et X : Du peuple
Rousseau a regroupé ces trois chapitres sous un même intitulé afin de développer l'idée
précédemment amorcée sur la figure du législateur. Il parle de la forme que le peuple devrait
adopter pour constituer un état qui soit correctement gouvernable.
Chapitre XI : Des divers systèmes de Législation
La liberté et l'égalité doivent être les bases d'un système de législation. D'une part, la liberté qui
assure l'indépendance des membres et d'une autre, l'égalité que cette liberté doit assurer. Ici
pour Rousseau, égalité ne signifie pas le même niveau pour tout le monde, mais il veut plutôt
s'assurer que les différences seront correctes.
Chapitre XII : Division des Lois
Enfin, dans le dernier chapitre, Rousseau traite d'un point très important de la législation : la
séparation des lois. Il doit y avoir des lois politiques, des lois civiles et des lois criminelles.

III. Explication « du contrat social » livre II chapitre par chapitre


- Chapitre I : Que la souveraineté est inaliénable
La volonté générale est le seul principe qui doit guider l'action de l’État. Elle doit le guider dans
le sens du bien commun. Le lien social est formé par ce qu'il y a de commun dans les différents

4
intérêts particuliers. La volonté générale est donc l’accord des intérêts particuliers, bien qu'elle
puisse ne pas être unanime. Il suffit que toutes les voies soient comptées.
Le souverain, étant un collectif, peut s’accorder provisoirement avec la volonté d’un homme,
mais ne saurait se soumettre dans la durée à sa volonté. Il ne peut donc être représenté que par
lui-même. Dès lors qu'il « promet simplement d'obéir, il se dissout par cet acte, il perd sa qualité
de peuple ; à l'instant qu'il y a un maître, il n'y a plus de Souverain, & dès-lors le Corps politique
est détruit ».
- Chapitre II – Que la souveraineté est indivisible
Le souverain est un être collectif. Il ne peut être divisé où exclure quiconque, sans quoi il ne
serait plus que l’expression d’une volonté particulière. Seul l’exécutif peut être segmenté, mais
ses parties restent subordonnées à la loi, et donc au souverain. Ainsi, « toutes les fois qu'on croit
voir la souveraineté partagée, on se trompe ».
Rousseau critique Grotius et son traducteur, Barbeyrac. Selon lui, ces deux personnes ont
tergiversé et plié leur pensée pour la rendre présentable, car Grotius « voulait faire sa cour à
Louis XIII à qui son livre est dédié ». Cela l'a conduit à présenter une pensée qui vise
à « dépouiller les peuples de tous leurs droits & pour en revêtir les rois avec tout l'art possible ».
Grotius aurait pu écrire la vérité, mais « la vérité ne mène point à la fortune, & le peuple ne
donne ni ambassades, ni chaires, ni pensions ».
- Chapitre III – Si la volonté générale peut errer
Rousseau soutient que « la volonté générale est toujours droite & tend toujours à l'utilité
publique ». Toutefois, « il ne s'ensuit pas que les délibérations du peuple aient toujours la même
rectitude ». En effet, si on veut toujours notre bien, il arrive qu'on se trompe à son sujet. Le
peuple peut donc paraître vouloir ce qui est mal.
Le philosophe distingue la volonté de tous et la volonté générale. La première vise l'intérêt privé
et n'est la somme que des volontés particulières, quand la deuxième est l'intérêt commun. Les
délibérations du peuple peuvent aboutir à l’erreur si, au lieu de comptabiliser chaque voix et
chaque volonté on les laisse se dissoudre dans des associations partielles : la somme de ces
associations n’aboutit pas alors à la volonté générale et au bien commun.
De plus, si l’une de ces associations « est si grande qu’elle l’emporte sur toutes les autres », la
délibération n’aboutit qu’à un avis particulier : ces associations doivent être évitées ou, si elles
existent, suffisamment nombreuses pour refléter la volonté générale. Il faut prendre
garde « qu'il n'y ait pas de société partielle dans l'Etat ».
- Chapitre IV – Des bornes du pouvoir Souverain

5
Le pacte social donne au souverain un droit absolu sur tous ses sujets, « comme la nature donne
à chaque homme un pouvoir absolu sur tous ses membres ». Ce droit du souverain doit toutefois
être raisonné : la volonté du souverain a toujours une cause et « ne peut charger les sujets
d’aucune chaîne inutile à la communauté ». Aussi, ce qui est aliéné par chacun au souverain, ce
n'est pas tout, « mais seulement la partie de tout cela dont l'usage importe à la communauté ».
Le Souverain est, à ce titre, « seul juge de cette importance ».
Le souverain ne peut agir que sur les cas généraux et doit laisser les faits ou les droits
particuliers à l’exécutif : « par la nature du pacte, tout acte de souveraineté […] oblige ou
favorise également tous les Citoyens, en sorte que le Souverain connaît seulement le corps de
la nation et ne distingue aucun de ceux qui la composent ». C'est là que se rencontre la limite
du pouvoir souverain. En effet, « tout absolu, tout sacré, tout inviolable qu'il est, ne passe ni ne
peut passer les bornes des conventions générales ».
- Chapitre V – Du droit de vie et de mort
Il peut sembler étrange que le Souverain puisse disposer de la vie des particuliers qui le
composent. Le Souverain a pour fin la conservation des contractants. Cela nécessite des
moyens, que l’État doit s'octroyer.
Les contractants du pacte doivent accepter le risque d’être condamnés à mort pour assurer leur
propre sécurité vis-à-vis des assassins potentiels. Rousseau résume la chose sous une
formule : « c’est pour n’être pas la victime d’un assassin que l’on consent à mourir si on le
devient ». Tout personne qui s'attaque à la patrie, c'est-à-dire cesse d'être membre du Souverain,
rend incompatible sa conservation avec celle de l’État. A ce moment-là, il faut qu'un des deux
périsse.
Le souverain ne peut ordonner de tuer mais pourra conférer ce droit, et le droit de grâce lui
appartient car il est seul à être au-dessus du juge et de la loi. Nonobstant cela, « dans un État
bien gouverné il y a peu de punitions, non parce qu'on fait beaucoup de grâces, mais parce qu'il
y a peu de criminels ».
- Chapitre VI – De la loi
Le corps politique se conserve et fonctionne grâce à la législation. La justice vient certes de
Dieu, mais elle n’est pas en soi suffisante, car il s'agit d'une justice universelle émanant de la
raison seule, et non de la justice des hommes qui vaut réciproquement entre eux. De plus, il est
nécessaire pour la justice de disposer de sanctions afin de garantir l'égalité entre tous et pour
prévenir les comportements déviants (« faute de sanction naturelle les lois de la justice sont
vaines parmi les hommes »).

6
Rousseau veut définir la loi pour échapper au piège, dans lequel tombent beaucoup de penseurs,
qui est « de n'attacher à ce mot que des idées métaphysiques ». La loi est le fruit de la volonté
générale ; or, la volonté générale ne traite pas d'un objet particulier, mais du commun ; donc, la
loi traite donc du général, du commun. Le philosophe précise sa pensée : « quand je dis que
l'objet des lois est toujours général, j'entends que la loi considère les sujets en corps & les actions
comme abstraites, jamais un homme comme individu ni une action particulière ».
Parce qu'elle est issue de la volonté générale, cette volonté est celle de « tout le peuple […] sur
tout le peuple ». Elle est faite par tout le peuple qui ne saurait « être injuste avec lui-même ».
Pour l’aider à faire les bons choix concernant lui-même, le peuple sera aidé dans ses choix par
le législateur qui lui fera « voir les objets tels qu’ils sont, quelquefois tels qu’ils doivent lui
paraître, lui montrer le bon chemin qu’[il] cherche, [le] garantir de la séduction des volontés
particulières, rapprocher à ses yeux les lieux et les temps, balancer l’attrait des avantages
présents et sensibles, par le danger des maux éloignés et cachés ». Il n'en reste pas moins que si
la volonté est toujours droite, « le jugement qui la guide n’est pas toujours éclairé », car on peut
se tromper sur ce qui est bon.
Parce que le Prince fait partie de l’État, la loi et la volonté générale s'imposent tout autant à lui
qu'à n'importe qui d'autre.
- Chapitre VII – Du Législateur
Qu'en est-il du législateur, qui fait les lois en conformité avec la volonté générale ? Rousseau
décrit le législateur comme quelqu'un qui possède des qualités extraordinaires, pour ne pas dire
inhumaines. Il dit « qu’il faudrait une intelligence supérieure, qui vît toutes les passions des
hommes, & qui n'en éprouvât aucune, qui n'eût aucun rapport avec notre nature, & qui la connût
à fond ». Le philosophe admet qu'une personne aussi parfaite puisse difficilement exister : « Il
faudrait des Dieux pour donner des lois aux hommes ».
Il a pour but d’éclairer la volonté générale, et pour cela devra modifier les hommes qui la
composent et faire d’eux, à partir d’unités isolées, des parties indivisibles du tout. Il a un emploi
à part dans l’État : il constitue la république mais « n’entre point dans sa constitution », ses lois
commandent les hommes mais lui n’en commande aucun. Il ne fait que suggérer, n’exerce
aucun pouvoir législatif ou exécutif. Si le peuple n’est pas en mesure de l’entendre, il peut
utiliser la force de conviction et le prestige de la religion en mettant « les décisions dans la
bouche des immortels ».
- Chapitre VIII, IX et X – Du peuple
La bonne législation ne peut être adoptée par n’importe quel peuple ou État. Les coutumes et
les préjugés ne doivent pas être trop enracinés, il faut attendre que le peuple soit assez mûr, et

7
le temps de cette attente dépend des types de gouvernement ayant précédé et des attentes du
peuple. Le peuple doit concevoir la nécessité de sa propre liberté assez tôt pour ne pas qu'on la
lui retire. Rousseau conseille : « Peuples libres, souvenez-vous de cette maxime : on peut
acquérir la liberté ; mais on ne la recouvre jamais ».
Le législateur, aussi bon soit-il, ne pourra réussir que s'il prend en compte les caractéristiques
du Souverain :
L’État devra être « ni trop grand pour être bien gouverné, ni trop petit pour pouvoir se maintenir
par lui-même », trop grand il serait administrativement trop lourd, incapable d’agir partout et
n’aurait pas un patrimoine commun à tous ses membres, trop petit il serait faible par rapport
aux autres États.
Il faut que l’État ait la bonne proportion entre le nombre d’habitants qui l’occupent et sa
superficie, « que la terre suffise à l’entretien de ses habitants, et qu’il y ait autant d’habitants
que la terre en peut nourrir ». L’État doit être ordonné dans un moment de jouissance et de paix
et non de crise politique ou de famine.
Rousseau résume ces chapitres : « Quel peuple est donc propre à la législation ? Celui qui, se
trouvant déjà lié par quelque union d’origine, d’intérêt ou de convention, n’a point encore porté
le vrai joug des lois; celui qui n’a ni coutumes, ni superstitions bien enracinées ; celui qui ne
craint pas d’être accablé par une invasion subite; qui, sans entrer dans les querelles de ses
voisins, peut résister seul à chacun d’eux, ou s’aider de l’un pour repousser l’autre ; celui dont
chaque membre peut être connu de tous et où l’on n’est point forcé de charger un homme d’un
plus grand fardeau qu’un homme ne peut porter; celui qui peut se passer des autres peuples, et
dont tout autre peuple peut se passer ; celui qui n’est ni riche ni pauvre, et peut se suffire à lui-
même ; enfin celui qui réunit la consistance d’un ancien peuple avec la docilité d’un peuple
nouveau. ».
- Chapitre XI – Des divers systèmes de Législation
La fin de toute législation doit être la liberté et l'égalité. La liberté car ses membres doivent être
indépendants de l’État pour faire sa force, l’égalité pour maintenir la liberté.
Rousseau explicite ce qu'il entend par le mot égalité : « il ne faut pas entendre par ce mot que
les degrés de puissance & de richesse soient absolument les mêmes, mais que, quant à la
puissance, elle soit au-dessous de toute violence, & ne s'exerce jamais qu'en vertu du rang &
des lois ; & quant à la richesse, que nul citoyen ne soit assez opulent pour en pouvoir acheter
un autre, & nul assez pauvre pour être contraint de se vendre ». Les différences doivent être
décentes ; et si l'on veut que la société soit consistante, il est nécessaire de « rapproche[r] les
degrés extrêmes autant qu'il est possible ».

8
La législation doit tendre vers l’égalité, et s’adapter à l’État auquel elle est destinée, à
sa géographie, son économie et la densité de sa population. Rousseau considère donc que si un
pays a un sol ingrat ou une superficie faible, alors il faut se tourner « du côté de l'industrie &
des arts, dont [le pays] échanger[a] les productions contre les denrées qui [leur] manquent ».
- Chapitre XII – Division des Lois
Rousseau distingue trois types de lois que le Souverain peut imposer à lui-même :
Les lois politiques, relatives à l’État lui-même (les seules dont traite le Contrat social).
Les lois civiles, qui régissent le rapport des membres entre eux ou envers l’État.
Les lois criminelles, qui concernent les sanctions liées à la désobéissance aux autres lois.
Une quatrième loi, à part bien que très importante peut être ajoutée : il s’agit « des mœurs, des
coutumes et surtout des opinions ». Dédiée au législateur elle garantit les autres lois.

Conclusion
Du Contrat social n'est qu'une partie d'un ouvrage qu'il voulait plus ambitieux, intitulé Les
Institutions politiques. Rousseau avouera d'ailleurs que la force lui manque pour aller au bout
de son ambition ; la conclusion liste tout ce qu'il resterait à traiter : « Après avoir posé les vrais
principes du droit politique et tâché de fonder l'État sur sa base, il resterait à l'appuyer par ses
relations externes ; ce qui comprendrait le droit des gens, le commerce, le droit de la guerre et
les conquêtes, le droit public, les ligues, les négociations, les traités, etc. Mais tout cela forme
un objet trop vaste pour ma courte vue : j'aurais dû la fixer toujours plus près de moi ».

Sources :
- https://www.etudier.com/fiches-de-lecture/du-contrat-social/livre-2/
- https://www.ladissertation.com/Philosophie/La-Libert%C3%A9/Du-contrat-social-
Livre-II-chapitres-I-II-295177.html
- https://www.superprof.fr/ressources/langues/francais/autres-niveaux-fr1/tout-niveau-
fr1/essai-philosophique-rousseau.html
- https://www.etudes-litteraires.com/rousseau-biographie.php

Vous aimerez peut-être aussi