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A :. L :.G :. D :.G :.A :. D :. L’U :. , V :. M :. et vous tous MM :. FF :.
La Lumière, c’est le but de chacun. En terme profane, nous dirions que c’est notre
destinée, notre mission, le « vers quoi » nous devons tendre. Chacun de nous, suivant son
éducation, suivant sa religion, ses croyances pourra donner un sens à cette Lumière.
D’Ormesson disait ; la Lumière c’est l’ombre de Dieu, pourquoi pas
Je passerais donc rapidement sur la Lumière qui, comme je viens de le dire, est
d’interprétation personnelle et m’attarderais plus longtemps sur cette marche qui elle, est
commune. Nous savons bien que : le chemin est toujours plus important que le but
Le chemin, la voie que nous avons décidé d’emprunter s’appelle la Maçonnerie et
c’est ce qui nous rassemble ici ce soir. Le moyen de transport qui va nous faire avancer sur ce
chemin, vers cette Lumière ; le Rite Ecossais Ancien et Accepté. Donc marcher vers la
Lumière, revient donc à utiliser le Rite dans toutes ses possibilités
La Maçonnerie - c’est la définition que nous en donnons - est Traditionnelle ou
Prophétique, Initiatique ou Sacerdotale et Chevaleresque ou Royale.
Nous nous intéresserons, ce soir, plus particulièrement à la partie Initiatique de la
Maçonnerie puisque c’est ce chemin que nous avons décidé de suivre pour nous mener vers la
Lumière. Cette marche n’est ni la marche du pèlerin, ni la marche du promeneur, c’est une
Marche Initiatique.
Je vais essayer dans cette planche, de donner des axes de réflexion pour confirmer ou
pas, le processus initiatique de la Maçonnerie en général et plus particulièrement du Rite
Ecossais Ancien et Accepté.
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considérés comme identiques, puisqu’il faut mourir pour renaitre. Le sacrifié n’est donc pas
une victime et le sacrifiant pas un assassin (Sacrifice humain chez les Incas, le sacrifice
d’abram, le sacrifice de Jésus sur la croix etc..). Lorsqu’il y a meurtre on utilise aussi le mot
victime, et pourtant, il y a un sacrifié et un sacrifiant également (les Maîtres voient de qui je
parle). Donc on pourrait rapprocher un sacrifice humain d’un meurtre et vis versa. On voit
bien l’importance de l’idée que véhicule les mots et de leur contexte en matière de
métaphysique. Si le langage symbolique est généralement utilisé et simplifie la
compréhension par analogie de ce qui est haut est comme ce qui est en bas. Seul il n’est pas
suffisant.
Le domaine de l’Initiatique, tout en pouvant être perçut à la lumière des philosophes anciens,
relève essentiellement de la métaphysique. Nous devons donc en préambule, nous accorder
sur le sens des mots. Je vous livre ici mes définitions, celles qui seront utiles pour comprendre
ce travail. Mais bien sur ce ne sont que mes définitions.
Une voie
Une voie n’est pas un chemin obligatoire et unique. D’une part vous verrez dans cette planche
que la succession des étapes initiatiques peuvent s’exprimer de mille manières. Vous verrez
que dans ce parcours symbolique, des symboles contiennent précisément l’idée de voyage, de
quête de soi, de libération, mais donne aussi la possibilité d’égarement, de faire des pas de
côté. (là ce sont les compagnons qui savent de quoi je parle). Vous conviendrez dès lors qu’une
voie qui incite à faire son propre chemin, à être soi-même au risque de s’égarer n’est pas de
nature contraignante mais est plutôt libératoire. Suivre ce processus ne peut se concevoir que
par une démarche résolument personnelle. Cette dernière phrase amène une conception de
réalisation personnelle c'est-à-dire centrée sur soi même.
La réalisation personelle
La similarité des deux racines de « réel » et « royal » atteint un tel point que dans certaines
langues latines ils sont désignés par le même mot : « real ». Se réaliser, c’est être le roi de son
propre territoire, de sa « réalité » ou de son « royaume ». Autrement dit, chacun de nous vit
dans un monde que les autres ne peuvent pas connaître et qui est SA réalité. Dans sa réalité,
pour se « réaliser », chacun doit « régner » être le roi. Alors, qu’entendons-nous par « régner »
? Cela signifie, tout simplement, mettre le Soi (le noyau de l’être, le centre de la conscience)
sur le trône du pouvoir. Cela implique aussi qu’il faudra chasser de ce trône les usurpateurs,
les imposteurs qui auraient pris notre pouvoir, ce qu’on pourrait succinctement définir par
l’ego. Une telle définition de la « réalisation » amène à distinguer le « Soi » de la «
personnalité ».
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La personnalité
Nous entendrons « personnalité » au sens dérivé du mot latin « persona », qui désigne le
masque porté par les acteurs de tragédie grecque. La personnalité n’est donc pas l’être lui-
même, mais ce dont il s’est couvert du fait du rôle qu’il joue dans le monde sensible. Associé
généralement à la somme de toutes les influences extérieures.
L’initiation n’est pas une réalisation aux yeux des autres. Elle peut amener à aller dans la
direction opposée à ce qu’attend de nous notre entourage. C’est une démarche que nous
exercerons du fait de notre seule volonté et sous notre responsabilité pleine et entière. Cet
entourage, inclut évidemment les individus qui exercent sur nous une autorité acceptée, je
pense aux parents, conjoint, employeur, amis qui constituent par définition une partie des
usurpateurs qui exercent le pouvoir, qui occupent le trône de notre volonté.
L’Initiation n’est nullement une méthode dite de « bien-être » : se réaliser est un travail qui
demande de se faire un peu violence. Un chemin difficile qui peut nous mettre en face de nos
contradictions et face à l’absurdité du monde. L’initié n’admet aucun maître que lui-même,
mais faut-il encore avoir fait le ménage auparavant, avoir chasser les usurpateurs de notre
trône intérieur. Les ennemis les plus redoutables, on le sait bien, sont intérieurs Il s’agit bien
de la reconquête du territoire intérieur.
Initiation
L’initiation, peut être pris, au sens d’initialiser, de nouveau départ, de retour à l’instant initial,
l’instant d’avant la chute, d’avant l’erreur décrit dans la Genèse. L’instant initial correspond à
l’état édénique où tout est en ordre avec l’Univers. (C’est la devise du Rite Ecossais Ancien et
Accepté ; Ordo ab Chao) S’initier pourrait vouloir dire : se mettre en phase avec l’Ordre
Universel par les re-créations successives décrites dans nos Rites, ainsi que dans les mythes et
certaines légendes. Dans initiation nous pouvons entendre également unir, allez vers l’Un,
retourner vers le Principe, vaincre le dualisme, unir les opposés.
Nous voyons bien maintenant qu’une voie initiatique nous incite à se tenir debout et à
faire son propre chemin et que nous devons nous méfier d’un ésotérisme fourre tout qui ne
nous apporterait que des béquilles et surtout un danger de dépendance. Attention je ne dis pas
qu’il faut se détacher des voies de réalisation comme la sophrologie, le Reiki, le Yoga ou encore les
arts martiaux, je dis simplement qu’il faut les considérer pour ce qu’elles sont c’est dire des adjuvants
à la voie Initiatique.
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principe unique supérieur, qu’il n’existerait rien. Encore que le rien étant le contraire du tout,
accepter qu’il n’y ait rien revient à accepter un tout. Mais bon ce n’est pas le sujet aujourd’hui.
Un dernier mot sur la pensée psychologique et la pensée initiatique. Certes elles ont des
points communs, comme, nous inciter à une introspection, au regard intérieur pour mieux
nous connaitre pour mieux maitriser nos émotions, le V∴I∴T∴R∴I∴O∴L∴ vieil adage
alchimique. (Au passage je préfère dire ; V∴I∴T∴R∴I∴O∴L∴ car c’est un sigle et non un
acronyme et ce, pour éviter toutes confusion avec le nom commun de vitriol). Si la
psychologie avec Jung nous permet d’extérioriser nos émotions, ou prendre conscience de
leur cause, l’Initiation nous engagera à ne pas les juger, à demeurer silencieux et à tourner nos
désirs vers des réalités d’Ordres Supérieures
On peut aussi considérer que trois critères séparent ces deux formes de pensée ;
Le premier, l’objet de l’étude. La psychologie est la personne en tant que somme d’influences
émotionnelles reçues. L’Initiation n’est rien de plus que le noyau de l’homme, le Soi,
l’Homme Primordial. On voit bien que ces deux approches sont certes intéressantes, mais
différentes du fait qu’elles ne s’intéressent pas au même objet.
Et enfin le troisième critère est que l’Initiation n’est pas une réalisation personnelle mais une
réalisation du Soi, ce qui implique une réalisation qui dépasse l’individu. L’initié doit non
seulement se réaliser mais enfanter un autre que lui, c’est une nouvelle naissance. (Après la
mort du vieil homme.
(Petit exemple que nous avons rencontré lors de notre dernière tenue, au sujet du labyrinthe. Je me
demandais comment on pouvait sortir du labyrinthe ? un Frère a proposé le fil d’Ariane. Un fil que
qu’il suffit de trainer derrière soi et de suivre pour ressortir. (la corde lors de l’initiation, dont le bout
est vers l’arrière) Là nous sommes dans la pensée psychologique puisque nous nous appuyons sur le
passé pour aller vers l’avenir. L’autre solution pourrait consister à atteindre de centre du labyrinthe
puis de s’élever comme Icare pour en sortir, là nous serions dans la pensée initiatique, idée de
transcendance. Dans le conte initiatique du petit poucet, ce dernier sème d’abord des bouts de pain
puis des cailloux (fil d’Ariane) avant de monter à la cime d’un arbre pour apercevoir une lumière
(élévation par le centre), bien sur il s’agissait de la lumière de la maison de l’ogre comme Icare se
brule les ailes en s’élevant car la voie initiatique n’est pas de tous repos)
Il serait dommage de ne pas continuer ces définitions des mots utilisés en maçonnerie, sans
parler du monde extérieur et du monde intérieur auxquels nous faisons souvent allusion
dans nos planches. Alors quelle différence entre ces deux mondes ?
R Guénon a écrit dans la crise du monde moderne, je cite : si les hommes comprenaient ce
qu’est vraiment le monde moderne, celui-ci cesserait aussitôt d’exister, car son existence est
purement négative, ce n’est que la négation de la Vérité Traditionnelle.
Ce que nous voyons du monde extérieur, ce que nous voyons chez l’autre n’est que le reflet de
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notre monde intérieur, le reflet de nous même. Le monde extérieur que décrivent les légendes,
les mythes et surtout notre Rite Ecossais est en réalité notre monde intérieur. Lorsque l’Islam
invite au grand Jihad, il s’agit du jihad du cœur, un combat intérieur. Lorsque Hercule combat
les animaux, c’est le bestiaire de son monde intérieur. Les légendes décrites dans notre Rite
Ecossais Ancien et Accepté sont les réalités de notre monde intérieur, chacun à vocation à
être le chevalier de son monde intérieur.
Après avoir largement expliqué ce que je considère comme une Voie Initiatique, voyons si le
Rite Ecossait Ancien et Accepté s’inscrit dans ce processus de marcher vers la Lumière.
Les travaux d’Hercule (voir les excellents livres d’Alice Bailey), l’Evangile de Jean, les
Noces Chymiques de Christian Rosenkreutsz, le culte de mithriaque des Romains, les Mystère
d’Eleusis des Grecques (organisée en 7 étapes : Petits Mystères étape purification. Grands Mystères, étape
de libération de la matière. Epoptie étape d’aspiration aux réalité supérieurs. Holoclères, Sacerdoce, étapes des
épousailles avec soi-même. Initiation royale étape de l’appréhension la véritable Vie, celle de l'Esprit. Initiation
suprême, étape de la réalisation de l'Unité), le mythe égyptien d’Isis et Osiris, les mésaventures
islandaises du dieu Thor, les ouvrages alchimiques le Mutus Liber et ceux de Nicolas Flamel,
le conte du Graal, et bien d’autres textes encore à travers le monde nous décrivent quasiment
le même scénario. Ces scénarios pourraient correspondre à une démarche initiatique que nous
allons essayer de voir succinctement.
Ce scénario de l’initiation se déroule en huit étapes. Je vais les nommer en les comparant avec
les degrés maçonniques de notre Rite et sans rien dévoiler d’extraordinaire au niveau des
degrés, puisque comme je l’ai dit au début de cette planche, tout ce que vais dire, vous l’avez
déjà vécu inconsciemment au moment de votre initiation.
1er Etape : Il faut vider la coupe et laisser place à une nouvelle manière de voir les choses.
(Premier, deuxième et troisième degré)
2ème Etape : Le feu du désir pour la matière est orienté vers les Réalités Supérieurs ouvrant
ainsi une nouvelle vision (4ème au 11ème degré)
3ème Etape : Une voix qui vient du cœur, l’accès au centre de l’Etre permet d’entendre son
guide intérieur (du 12ème au 14ème degré)
4ème Etape : C’est la montagne touchant le ciel, l’action s’inscrit en harmonie avec les Lois
d’Amours Universelles (du 15ème au 18ème degré)
5ème Etape : Une lumière va surgir de l’intérieur, un être nouveau est créé et nourri en soi (du
19ème au 27ème degré)
6ème Etape : c’est une pousse à travers la terre ; le véritable Soi apparait, fait son chemin vers
la Lumière (28ème au 29ème degré)
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8ème Etape : C’est de l’eau fertile qui va courir sur la terre, la Réalisation qui donne un sens au
monde. (33ème degré)
Nous venons de voir 4 étapes de libération, puis 3 étapes ; gestation, accouchement, naissance
et enfin une huitième étape pour aider les hommes, pour aider l’Humanité.
Le tout se résumant à libérer le trône de l’usurpateur et concevoir l’enfant roi pour le faire
grandir et l’installer à la place qui lui revient. Concevoir (je vous crée, constitue et reçois,
moment important et final de l’initiation).
En conclusion, nous voyons bien que le processus initiatique n’est pas une invention
maçonnique ni d’autre chose, mais bien une transmission de la Tradition Une. De la Tradition
Primordiale comme l’appelle Guénon.
Lorsque je fais allusion aux 8 étapes avec en parallèle avec les 33 degrés, cela ne signifie en
rien que le frère arrivé au 33ème degré par exemple, ait accomplit la 8ème étape, et ceci est
valable pour les autres degrés, je ne parle là que d’enseignement qui pourrait être dispensé
dans ces degrés. Car comme je l’ai annoncé en début de cette planche, l’initiation ne peut se
concevoir que comme une démarche absolument personnelle.
Mes Frères, en nos degrés respectifs nous pouvons aller à la recherche des marqueurs,
des indices qui nous conforteraient dans une voie initiatique
Il est donc très important de comprendre ce que nous faisons, ce que nous transmettons, il est
très important de ne pas toucher au rituel sans en ressentir au plus profond de nous, la
métamorphose que propose le Rite. A chaque phase du rituel prenons le temps, posons-nous la
question, est ce que cette phase respecte bien le processus Initiatique ? Si oui alors que dois-je
en retirer pour me libérer, et si par hasard la réponse est non, est-elle alors de nature contre
initiatique et vient-elle perturber le processus ?
Tailler concrètement sa pierre et ne pas simplement le lire dans le manuel fait mal et
cela demande du courage, de la persévérance, cela nous oblige, comme nous le montre le fil à
plomb, à cheminer profondément en nous en ayant suffisamment d’amour pour soi-même
pour pouvoir accepter et se pardonner ce que l’on pourrait découvrir.
La voie initiatique propose de nous transformer pour nous faire remonter vers l’Homme
Primordial, l’Homme d’avant la Chute. N’oublions pas que nous sommes des Êtres humains,
le mot Être est placé en premier, montrant que le chemin du retour va de l’humain vers l’Etre.
J’ai dit
Ph D le 09/11/2018
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Patrick Geay :
Le Temple Maçonnique
Annexe 1
ETAPE 1: PREMIERE LIBERATION : Il faut vider la coupe et laisser
place à une nouvelle manière de voir les choses.
Elle évoque l'emprise d'un savoir exclusivement orienté vers la matière et lié à un
mode de pensée dualiste. C'est de ce faux savoir, pensée moderne qui a pour seul objet le
monde sensible et qui nie la réalité spirituelle, qu'il faut se libérer en tout premier. C'est à
la pensée dualiste, qui juge, attire et rejette sans cesse, qu'il faut dès le départ renoncer.
Une image fréquente pour la matière est celle de l'eau, une eau inférieure symbolisée par
la mer. Celle-ci, éloignée de la source et rendue amère par son séjour en bas, exprime
parfaitement un milieu inférieur dans les profondeurs duquel la lumière ne pénètre pas,
mais aussi un milieu stérilisant puisque son sel est hautement toxique pour les cultures, et
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enfin un substrat qui ballotte les hommes par son agitation permanente, à la manière de la
pensée cérébrale qui attire et rejette sans cesse.
Ainsi Osiris, symbole du Nil fécondant, une eau douce et fertilisante, est détrôné par
Typhon, le « principe brûlant ».
Le candidat à l'initiation maçonnique doit encore vider une coupe d'une eau amère (coupe des
libations) Cette eau inférieure, brûlante, stérilisante, est une image de la détérioration de la
connaissance qui, issue de la source unique, est vouée, avec le temps, à descendre, à se
corrompre, à se mêler à la matière comme.
Ainsi l'Enfer de Dante commence-t-il dans -la forêt obscure.
La pensée dualiste à proprement parler, quant à elle, sera symbolisée par la division et par
la multiplicité, puisqu'elle fonctionne en séparant et en analysant : nous rencontrerons
l'image du fouillis de la forêt, naturellement, qui exprime une prolifération et un milieu
sombre où la lumière a du mal à pénétrer, mais aussi l'acte de couper les hommes en
morceaux comme le démembrement d'Osiris par Typhon.
Ce seront aussi des pensées totalement désordonnées à l'image de Perceval, bavard qui
n'écoute rien des propos des chevaliers qu'il rencontre mais envoie ses javelots dans toutes
les directions Le démembrement du corps du héros et l'éparpillement, caractéristique du
mythe d'Isis et Osiris -qui date d'au moins sept mille ans, puisqu'il était déjà répandu en
Egypte avant la première dynastie-, est en fait, selon Mircea Eliade, l'un des principaux
marqueurs de l'initiation chamanique, et par conséquent une constante héritée du
Néolithique qui constitue, depuis des millénaires, le moyen de remodeler l'homme pour
lui permettre l'accès aux réalités supérieures.