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ISSAT Sousse Cours Analyse Numérique MR-GM-A1 2022-2023

Chapitre 1 Interpolation polynomiale

1 Introduction
Soient I un intervalle de R, (xi )0⩽i⩽n , (n + 1) réels deux à deux distincts de I et f : I −→ R une
fonction quelconque tels qu’on connaît ses valeurs aux points (xi )0⩽i⩽n et on ne connaît pas son
expression algébrique. Dans toute la suite on se propose d’approcher la fonction f, sur l’intervalle I,
par un polynôme P vérifiant :

f (xi ) = P (xi ), pour tout i = 0, · · · , n.

2 Formule d’interpolation de Lagrange


Dans la suite on note Pn l’ensemble des polynômes de dégré ⩽ n.
Soient f : [a, b] −→ R une fonction numérique et x0 , x1 , · · · , xn , (n+1) points de [a, b] deux à deux
distincts. On veut trouver un polynôme P de degré inférieur ou égal à n tel que :

P (xi ) = f (xi ), pour i = 0, · · · , n

le polynôme P s’appelle polynôme d’interpolation de f aux points x0 , · · · , xn (on dit également que P
interpole f en x0 , · · · , xn ).

Théorème 1 (Existence et unicité du polynôme d’interpolation de Lagrange)


Soient (xi )0⩽i⩽n une suite de (n + 1) réels deux à deux distincts et (yi )0⩽i⩽n une suite quelconque de
réels. Alors il existe un unique polynôme P de degré inférieur ou égal à n tel que

P (xi ) = yi , pour ; i = 0, · · · , n.

En particulier, pour toute fonction f définie sur un intervalle contenant les xi , il existe un unique
polynôme P de degré inférieur ou égal à n tel que

P (xi ) = f (xi ), pour i = 0, · · · , n.

Preuve
1. Unicité
Soient P et Q deux polynômes de degré ⩽ n tels que : P (xi ) = Q(xi ) = f (xi ), pour i = 0, · · · , n.
Posons R = P − Q, R est un polynôme de degré inférieur ou égal à n qui admet (n + 1) racines
distinctes ( R(xi ) = P (xi ) − Q(xi ) = 0, 0 ⩽ i ⩽ n), alors nécessairement R est le polynôme nul
et par la suite P = Q.
2. Existence :
La construction d’un polynôme P ∈ Pn telle que P (xi ) = f (xi ) pour tout i ∈ {0, 1, · · · , n}
prouvera l’existence.
On construit le polynôme P sous la forme :
n
X
P (x) = f (xi )Li (x) = f (x0 )L0 (x) + · · · + f (xn )Ln (x).
i=0

1
Pour tout i ∈ {0, · · · , n}, cherchons Li ∈ Pn telle que

1 si i = j
∀ j ∈ {0, · · · , n}, Li (xj ) = δij =
0 si i ̸= j

x0 , · · · , xi−1 , xi+1 , · · · , xn sont des racines de Li ,alors


n
Y
Li (x) = λ(x − x0 )(x − x1 ) · · · (x − xi−1 )(x − xi+1 ) · · · (x − xn ) = λ (x − xj )
j=0,j̸=i

1
Or Li (xi ) = 1 =⇒ λ = n , on en déduit que
Y
(xi − xj )
j=0,j̸=i

n
Y x − xj
Li (x) = , pour i = 0, · · · , n.
xi − xj
j=0,j̸=i

On vérifie que (L0 , L1 , · · · , Ln ) est une base de Rn [X]. On considère le polynôme P défini par :
n
X
P (x) = f (xi )Li (x) = f (x0 )L0 (x) + · · · + f (xn )Ln (x).
i=0
n
X
On a pour tout 0 ⩽ j ⩽ n : P (xj ) = f (xi )Li (xj ) = f (xj ).
i=0
Ainsi, P est un polynôme de degré ⩽ n vérifiant : P (xj ) = f (xj ), 0 ⩽ j ⩽ n, ce qui termine
la démonstartion.

Cette méthode est dite méthode d’interpolation de Lagrange. Les (n + 1) polynômes Li , 0 ⩽ i ⩽ n,


forment une base de Rn [X] dite base de Lagrange.

A Rétenir
• Le polynôme P de Lagrange qui interpole f aux points x0 , x1 , · · · xn est
n
X
P (x) = f (xi )Li (x) = f (x0 )L0 (x) + · · · + f (xn )Ln (x).
i=0
n
Y x − xj
• Li (x) = , pour i = 0, · · · , n.
xi − xj
j=0,j̸=i

Exercice 1

1. Donner la base de Lagrange de P2 associés aux trois points −1, 0 et 1.

2. Soit f (x) = ex , trouver l’interpolant de f de dégré 2 aux points −1, 0 et 1.

3 Méthode de différences divisées et formule de Newton


Dans ce pragraphe, on s’intéresse à donner une méthode pratique pour le calcul du polynôme d’inter-
polation Pn associé à (n + 1) points distincts (x0 , y0 ), · · · , (xn , yn ).

Définition 1 (Différence divisée)


Soient (xi , yi )0⩽i⩽n , (n + 1) couples donnés où xi ̸= xj pour tout i ̸= j. On note :

• f [xi ] = yi , 0 ⩽ i ⩽ n.

2
f [xi+1 ] − f [xi ]
• f [xi , xi+1 ] = (différence divisée du premier ordre),
xi+1 − xi
f [xi+1 , xi+2 ] − f [xi , xi+1 ]
• f [xi , xi+1 , xi+2 ] = (différence divisée du second ordre),
xi+2 − xi
f [xi+1 , · · · , xi+k ] − f [xi+1 , , · · · , xi+k−1 ]
• f [xi , xi+1 , · · · , xi+k ] = · (différence divisée d’ordre k).
xi+k − xi

Remarque 1 La différence divisée d’ordre k, f [xi , xi+1 , · · · , xi+k ] est indépendante de l’ordre des
points xi , xi+1 , · · · , xi+k

Théorème 2 (Formule de Newton)


L’unique polynôme d’interpolation de dégré inférieur ou égal à n qui passe par les (n + 1) points
(x0 , y0 ), · · · , (xn , yn ) où les xi sont deux à deux distincts est donné par :

P (x) = f [x0 ] + f [x0 , x1 ](x − x0 ) + · · · + f [x0 , x1 , · · · , xn ](x − x0 )(x − x1 ) · · · (x − xn−1 )

Remarques 1

1. Le système suivant {1, (x − x0 ), (x − x0 )(x − x1 ), · · · , (x − x0 ) · · · (x − xn−1 )} est appelé base de


Newton.

2. D’après la formule de Newton, f [x0 , x1 , ..., xn ] est le coefficient de xn du polynôme d’interpola-


tion aux points (x0 , y0 ), ..., (xn , yn ).

3. f [x0 , x1 , ..., xk ] ne change pas si on permute l’ordre des abscisses x0 , x1 , ..., xk .

Exercice 2 Considérons une fonction f dont le graphe passe par les points M0 (0, 0), M1 (1, 2), M2 (2, 16)
et M3 (3, 36).

1. Déterminer le polynôme d’interpolation de Newton coïncidant avec f aux points M0 , M1 et M2 .

2. En se servant des calculs de question précédente, déterminer le polynôme d’interpolation P3


coincidant avec f aux points M0 , M1 , M2 et M3 .

3. Donner une estimation de la valeur de f (1.5).

4 Etude de l’erreur d’interpolation


On rappelle que les valeurs de f et de son polynôme d’interpolation P coïncident aux nœuds d’interpo-
lation (f (xi ) = P (xi ), pour i = 0, ..., n), elles diffèrent en général en tout autre point. Il convient donc
d’étudier l’erreur d’interpolation f − P sur l’intervalle I. En supposant la fonction f est suffisamment
régulière, on établit le résultat suivant, qui donne une estimation de l’erreur.

Théorème 3 Soient f : [a, b] −→ R une fonction de classe C n+1 , a ⩽ x0 < x1 < ... < xn ⩽ b, Pn
le polynôme d’interpolation de f aux points xi , i ∈ {0, · · · , n}. Alors, pour tout x ∈ [a, b], il existe
ξx ∈]a, b[ tel que :

Vn (x) (n+1)
en (x) = f (x) − Pn (x) = f (ξx ),
(n + 1)!

3
n
Y
où Vn (x) = (x − xi ) = (x − x0 )(x − x1 ) · · · (x − xn ).
i=0

Démonstration :
1)Si x ∈ {x0 , · · · , xn }, alors f (x) − Pn (x) = 0 : le résultat est vérifié.
2) Soit x ∈ [a, b] fixé tel que x ∈ / {x0 , x1 , · · · , xn }. Posons

ϕ : [a, b] −→ R
  Vn (t)
t 7−→ ϕ(t) = f (t) − Pn (t) − f (x) − Pn (x)
Vn (x)

ϕ est donc une fonction en t de classe C n+1 sur [a, b] verifiant ϕ(xi ) = 0 pour tout i ∈ {0, · · · , n} et
ϕ(x) = 0, donc elle admet aux moins (n + 2) racines. En appliquant le théorème de Rolle entre deux
zéros consécutifs de ϕ, on en déduit que ϕ′ possède aux moins (n + 1) racines. On recommence pour
ϕ′′ , · · · , ϕ(n) , et on en deduit qu’il existe ξx ∈ [a, b] tel que ϕ(n+)1 (ξx ) = 0.
(n+1)
D’autre part, on a : Pn ≡ 0 et V −(n+1) (t) = (n + 1)!. On obtient alors

(n + 1)! 
ϕn+1 (ξx ) = f (n+1) (ξx ) −

f (x) − Pn (x) = 0.
Vn (x)
Ce qui achève la démonstration.

Remarques 2

1. L’erreur est nulle aux points d’interpolation.

2. f est de classe C n+1 sur [a, b], donc elle est bornée, par suite on peut majorer l’erreur d’inter-
polation :
|Vn (x)| Mn+1
|en (x)| = |f (x) − Pn (x)| ⩽ Mn+1 ⩽ sup |Vn (x)|,
(n + 1)! (n + 1)! x∈[a,b]
n
Y
où Mn+1 = sup f (n+1) (x) et Vn (x) = (x − xi ) = (x − x0 )(x − x1 ) · · · (x − xn ).

x∈[a,b] i=0

Exercice 3
Soit f (x) = (x + 2)ex .

1. Donner P (x), polynôme d’interpolation de f aux point x0 = −1, x1 = 0 et x2 = 1.

2. Donner la formule d’erreur d’interpolation e(x) = f (x) − P (x) pour x ∈ [−1, 1] et déterminer
une constante C tel que |f (x) − P (x)| ⩽ C, pour tout x ∈ [−1, 1].

5 Interpolation d’Hermite
En plus des valeurs de la fonction f aux (n + 1) points distincts xi , i ∈ {0, · · · , n} on fixe les valeurs
de sa derivée f ′ en ces mêmes points, on cherche donc un polynôme P tel que :

P (xi ) = f (xi ), i = 0, · · · , n
(H) :
P ′ (xi ) = f ′ (xi ), i = 0, · · · , n

Théorème 4 Si les points d’interpolation (xi )0⩽i⩽n sont deux à deux distincts, alors il existe un unique
polynôme d’interpolation P de degré au plus (2n + 1) vérifiant le problème (H) : Le polynôme P est
appélé polynôme d’interpolation d’Hermite et s’écrit comme suit :

4
n
X n
X
P (x) = f (xi )Hi (x) + f ′ (xi )Ki (x),
i=0 i=0

où pour tout i ∈ {0, 1, · · · , n}

Hi (x) = 1 − 2(x − xi )L′i (xi ) L2i (x) Ki (x) = (x − xi )L2i (x),


 
et

n
Y x − xj
Li (x) = : Les fonctions de base de Lagrange
xi − xj
j=0,j̸=i

(H0 , H1 , · · · , Hn , K0 , K1 , · · · , Kn ) est une base de R2n+1 [X] (base d’Hermite)

Démonstration :
Unicité
Soient P et Q deux polynômes de degré ⩽ 2n+1 tels que : P (xi ) = Q(xi ) = f (xi ) et P ′ (xi ) = Q′ (xi ) =
f ′ (xi ), pour i = 0, · · · , n.
Posons R = P − Q, R est un polynôme de degré inférieur ou égal à 2n + 1 qui admet (n + 1) racines
distinctes doubles :

R(xi ) = P (xi ) − Q(xi ) = 0 et R′ (xi ) = P ′ (xi ) − Q′ (xi ) = 0, 0 ⩽ i ⩽ n,

alors nécessairement R est le polynôme nul et par la suite P = Q.


Existence :
Pour construire le polynôme P vérifiant :

P (xi ) = f (xi ), i = 0, · · · , n
(H) :
P ′ (xi ) = f ′ (xi ), i = 0, · · · , n

Il suffit de construire une base (H0 , H1 , · · · , Hn , K0 , K1 , · · · , Kn ) de R2n+1 [X] dans la quelle


n
X n
X
P (x) = f (xi )Hi (x) + f ′ (xi )Ki (x)
i=0 i=0

n
X n
X
=⇒ P ′ (x) = f (xi )Hi′ (x) + f ′ (xi )Ki′ (x)
i=0 i=0

Soit j ∈ {0, · · · , n} les conditions (H) donnent



1 si i = j
P (xj ) = f (xj ) =⇒ Hi (xj ) = δij = , et Ki (xj ) = 0, ∀ i ∈ {0, · · · , n}
̸ j
0 si i =

′ ′ 1 si i = j
P (xj ) = f (xj ) =⇒ Hi′ (xj ) = 0 et Ki′ (xj ) = δij = , ∀ i ∈ {0, · · · , n}
0 si i ̸= j
Les polynômes (Hi )0⩽i⩽n et (Ki )0⩽i⩽n verifient :
 
Hi (xj ) = δij Ki (xj ) = 0
(1) et (2) j = 0, 1, · · · , n.
Hi′ (xj ) = 0 Ki′ (xj ) = δij ,

On a : x0 , x1 , · · · , xi−1 , xi+1 , · · · , xn sont des racines doubles de Hi , alors


n
Y
Hi (x) = (ax + b) (x − xj )2 = (αx + β)L2i (x)
j=0,j̸=i

Hi (xi ) = 1 =⇒ αxi + β = 1 =⇒ β = 1 − αxi ,

Hi′ (x) = αL2i (x) + (αx + β)2L′i (x)Li (x)

5
Hi′ (xi ) = 0 =⇒ α + 2L′i (xi )(αxi + β) = 0 =⇒ α = −2L′i (xi ) =⇒ β = 1 + 2xi L′i (xi ), alors

Hi (x) = −2xL′i (xi ) + 1 − 2xi L′i (xi ) L2i (x) = 1 − 2(x − xi )L′i (xi ) L2i (x)
  

De même : x0 , x1 , · · · , xi−1 , xi+1 , · · · , xn sont des racines doubles de Ki et xi racine simple, alors

Ki (x) = λ(x − xi )L2i (x), λ ∈ R, comme Ki′ (xi ) = 1 =⇒ λ = 1,

Ki (x) = (x − xi )L2i (x)


On vérifie ensuite que (H0 , H1 , · · · , Hn , K0 , K1 , · · · , Kn ) est une base de R2n+1 [X] et que
n
X n
X
P (x) = f (xi )Hi (x) + f ′ (xi )Ki (x).
i=0 i=0

Théorème 5 Erreur d’interpolation d’Hermite


Soient f une fonction de classe C 2n+2 sur [a, b] et soit P le polynôme d’interpolation d’Hermite

 f associé aux points (xi , f (xi )) pour i = 0, · · · , n. Alors, pour tout x ∈ [a, b] il existe ξx ∈
de
min (x, xi ), max (x, xi ) tel que :
0⩽i⩽n 0⩽i⩽n

Vn2 (x) (2n+2)


en (x) = f (x) − Pn (x) = f (ξx ),
(2n + 2)!
n
Y
où Vn (x) = (x − xi ) = (x − x0 )(x − x1 ) · · · (x − xn ).
i=0

1
Exercice 4 Soit f (x) = 1+x2
·

1. Déterminer le polynôme d’Hermite Q vérifiant :

Q(0) = f (0), Q(5) = f (5), Q′ (0) = f ′ (0), Q′ (5) = f ′ (5).

2. Déterminer et montrer la formule d’erreur d’interpolation.

Correction :
1. x0 = 0, x1 = 5, f (x) = 1
1+x2
, f ′ (x) = − (1+x
2x
2 )2

1 10
Q(x) = f (0)H0 (x) + f (5)H1 (x) + f ′ (0)K0 (x) + f ′ (5)K1 (x) = H0 (x) + H1 (x) − K1 (x)
26 676
(x − x1 ) 1 1
H0 (x) = 1 − 2(x − x0 )L′0 (x0 ) L20 (x), L0 (x) = = − (x − 5), L′0 (x) = − .
 
(x0 − x1 ) 5 5
 
2 1
H0 (x) = 1 + x (x − 5)2
5 25
(x − x0 ) 1 1
H1 (x) = 1 − 2(x − x1 )L′1 (x1 ) L21 (x), L1 (x) = = x, L′1 (x) = .
 
(x1 − x0 ) 5 5
 
2 1 2
H1 (x) = 1 − (x − 5) x
5 25
1
K0 (x) = (x − x0 )L20 (x) = x(x − 5)2 ,
25
1
K1 (x) = (x − x1 )L21 (x) = (x − 5)x2 ,
25

6
2. Formule d’erreur d’interpolation : f est de classe C 4 sur [0, 5] Alors, pour tout x ∈ [0, 5] il existe
ξx ∈ [0, 5] tel que :
V 2 (x) (4)
e(x) = f (x) − Q(x) = f (ξx ),
4!
où V 2 (x) = x2 (x − 5)2 .
Démonstration :
• Si x = 0 ou x = 5, e(x) = 0 : la rélation est vrai.
• Si x ̸= 0 et x ̸= 5. Posons

ϕ : [0, 5] −→ R
  V 2 (t)
t 7−→ ϕ(t) = f (t) − Q(t) − f (x) − Q(x) 2
V (x)

ϕ est de classe C 4 sur [0, 5], ϕ(0) = 0, ϕ(5) = 0 et ϕ(x) = 0.


En appliquant le théorème de Rolle entre deux zéros consécutifs de ϕ, on en déduit qu’il existe
c1 et c2 distincts et differents de 0 et 5 tels que ϕ′ (c1 ) = ϕ′ (c2 ) = 0.
ϕ′ s’annule en x0 = 0, x1 = 5, c1 et c2 . (distincts)
En appliquant le théorème de Rolle entre deux zéros consécutifs de ϕ′ :
ϕ′′ possède au moins 3 racines distincts .....
Donc ϕ(4) admet au moins une racine ξx : il existe ξx ∈ [0, 5] tel que ϕ(4) (ξx ) = 0. On a
(4)
V 2 (t) (t) = 4!, Q(4) (t) = 0

4!  V 2 (x) (4)
ϕ(4) (ξx ) = 0 ⇐⇒ f (4) (ξx ) −

f (x) − Q(x) = 0 ⇐⇒ f (x) − Q(x) = f (ξx )
V 2 (x) 4!

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