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I

Certu

La normalisation
du mobilier urbain
Recueil des références des textes

U3

<C

Collections du C e r t u
j Le groupe espace public-paysage urbain
s'attache à rassembler les connaissances,
à valoriser les réussites et à diffuser des
éléments de méthode concernant la
conception, la réalisation et la gestion de
l'espace public urbain.
Au cœur des préoccupations d'urbanisme
et des problématiques de déplacement,
l'activité du groupe s'inscrit dans une
approche globale de l'espace.
Les thèmes de réflexion portent sur l'usage
et la fonctionnalité des lieux, leur forme et
leur convivialité, leur image, l'accessibilité,
mais aussi sur la programmation des pro-
jets et leur articulation dans la ville, l'orga-
nisation de la maîtrise d'ouvrage, les
méthodes de travail avec les maîtres
d'œuvre et la population...

Illustration de couverture :
L Mathieu
Certu

La normalisation
du mobilier urbain
Recueil des références des textes

juin 1999

Ministère de l'Équipement,
des Transports et du Logement

Centre d'études sur les réseaux, les transports, /^/7fJr\A


l'urbanisme et les constructions publiques ^<__- I
Collection Dossiers

Ouvrages faisant le point sur un sujet précis assez limité, correspon-


dant soit à une technique nouvelle, soit à un problème nouveau non
traité dans la littérature courante.
Le sujet de l'ouvrage s'adresse plutôt aux professionnels confirmés.
Le Certu s'engage sur le contenu mais la nouveauté ou la difficulté
des sujets concernés implique un certain droit à l'erreur.
Ce sont des documents permettant une transmission rapide de l'in-
formation grâce une mise en page standardisée.

Le Certu publie aussi les collections: débats, références, rapports


d'étude, enquêtes et analyses.

Catalogue des publications disponible sur http://www.certu.fr.

Cet ouvrage a été rédigé par Nicolas Wiplier (Certu) à partir d'un
document établi par Jean-François Maillard (LREP - Laboratoire régio-
nal de l'est parisien).
Nous remercions tout particulièrement pour leur contribution Pascal
Bar et Yvette Marjou (BNSR - Bureau de normalisation sols et routes),
Jean Schwander et Jérôme Weyd (BNEVT - Bureau de normalisation
de l'exploitation de la voirie et des transports), Jean-François
Bedeaux, Maurice Benaya, Isabelle Vallance et André Oustric (Certu).
Sommaire

Introduction

PREMIÈRE PARTIE

Le pourquoi et le comment de la normalisation


du mobilier urbain

DEUXIÈME PARTIE

Les conditions générales de conception et d'implantation


du mobilier urbain

TROISIÈME PARTIE

Le catalogue des normes existantes

QUATRIÈME PARTIE

Quelques projets de normes

Conclusion

Annexes

Adresses utiles

Bibliographie

Table des matières


Introduction

Il y a quelques années, un garçon de onze ans trouve la mort à la suite du

basculement d'un banc public en béton. Alerté, le ministre délégué auprès

du ministre de l'Intérieur, chargé des collectivités locales, réunit élus, tech-

niciens et représentants du monde associatif. Objectif du groupe de travail :

conduire une réflexion sur la sécurité du mobilier urbain. Un guide publié

en 1988 propose ainsi «aux élus et aux techniciens qui les conseillent l'ins-

tauration d'une démarche pour plus de sécurité. Cette préoccupation sera

ainsi prise en compte dès la conception, l'implantation, la mise en œuvre ou

l'entretien du mobilier urbain»1.

En 1989, le bureau de normalisation de l'exploitation de la voirie et des

transports (BNEVT2) anime une commission de normalisation du mobilier

urbain dit «d'ambiance et de propreté». Nous lui devons les normes sur les

bancs et les sanitaires publics, la maintenance du mobilier urbain d'am-

biance et de propreté et les conteneurs de collecte sélective de l'huile

moteur usagée.

Parallèlement, d'autres commissions avaient normalisé - o u normali-

seront- des constituants d'équipements divers (supports de signalisation

verticale ou d'éclairage public, feux tricolores, jeux pour enfants...).

1 Mobilier urbain et sécurité, guide pratique de l'élu, n°20, ministère de l'Intérieur, février 1988, p. 1.
2 Le BNEVT, agréé en 1990 par les ministres de l'Industrie et de l'Équipement et des Transports, est piloté conjoin-
tement par son hôte, le Setra (service d'études techniques des routes et autoroutes) et le Certu.
Ainsi, le mobilier urbain3 se voit progressivement doté d'un important réfé-

rentiel normatif.

S'il est un aspect qui coiffe l'ensemble du mobilier, c'est bien la prise en

compte croissante de la question du handicap dans l'aménagement urbain.

L'Afnor4 et le Cetur5 proposent des mesures destinées à faciliter au

maximum le cheminement des personnes à mobilité réduite (PMR) et, ce

faisant, de tous les piétons. Un fascicule définit notamment les conditions

générales à respecter lors de la conception et de l'implantation du mobilier

urbain, quel qu'il soit (1988).

La présente note vous informe sur la normalisation du mobilier urbain: les

principales normes en vigueur au 1 er janvier 1999, les tendances ainsi que

quelques projets en cours d'élaboration. Nous vous proposons, pour chaque

référence, une présentation concise du document normatif. Leur texte inté-

gral, non publié au Journal officiel, est disponible auprès de l'Afnor6.

3 Mobilier urbain: tout objet placé dans l'espace public, ou dans l'espace privé ouvert au public, d'usage collectif, fixe
ou amovible, permanent ou temporaire, destiné à assurer la sécurité et le confort - dans son acception la plus large
- de l'ensemble des usagers.
4 Association française de normalisation, association de droit privé (loi de 1901), créée en 1926 et déclarée d'utilité
publique (décret de 19411.
5 Le Certu est né en 1994 de la fusion du Centre d'études des transports urbains (Cetur) et d'une partie du Service tech-
nique de l'urbanisme (Stu).
6 Sur internet, par courrier ou par fax (voir adresses utiles p. 73). Nous vous indiquons, à titre indicatif, les tarifs hors
taxes en francs et en euros- la T.V.A. est de 5,5%. À signaler également «Noémie», CD-ROM présentant l'ensemble
des normes du domaine routier (en vente uniquement au Setra au prix public - exonéré de T.V.A. - de 12960F, soit
1975,73 € , plus 3600 F, soit 548,81 € , pour les deux mises à jour suivantes).
Le pourquoi et le comment
de la normalisation
du mobilier urbain
Le pourquoi et le comment
de la normalisation du
mobilier urbain
La normalisation souffre d'un défaut d'image dû sans doute à une méconnaissance
de sa définition et de sa portée réelle. «La "norme technique" lato sensu1 est une
sélection de données techniques qui méritent d'être érigées au rang de références
pour l'homme de l'art»8. Elle prendra plus tard le «sens restreint de document
normatif émanant d'un organisme de normalisation»9.

1,1. Les objectifs de la normalisation

La normalisation du mobilier urbain obéit aux mêmes mécanismes qui régissent


la normalisation en général. Rappel.
Sans référence objective à la qualité des produits qui leur sont proposés, les
clients exercent leurs choix selon d'autres critères, notamment le prix.
Conformément aux dispositions du décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 fixant le
statut de la normalisation10, les industriels établissent donc «des documents de
référence comportant des solutions à des problèmes techniques et commerciaux
concernant les produits, biens et services qui se posent de façon répétée dans des
relations entre partenaires économiques, scientifiques, techniques et sociaux»
(art. 1). Ce faisant, ils baissent aussi leurs coûts de production et, en obtenant
précisément la marque NF de conformité, cherchent à valoriser leur production.
Clairement, la normalisation «doit donc présenter un caractère opérationnel»11
et le processus d'élaboration d'une norme repose sur le consensus des divers
partenaires.
Cependant, activité volontaire et privée à l'origine, la normalisation est aujour-
d'hui en forte évolution. En effet, l'Union européenne a adopté une politique très
volontariste consistant à utiliser la normalisation pour accélérer l'unification du
marché européen. La résolution du 7 mai 1985 développe cette «nouvelle
approche en matière d'harmonisation technique et de normalisation». «Désormais
les directives communautaires ne fixeront plus que des objectifs précis à atteindre

7 Lat. «norma», équerre, règle.


8 Franck Gambelli, Définitions et typologies des normes techniques, Petites affiches, n° 18, 11 février 1998, p. 5.
9 Franck Gambelli, ibid., p. 6.
10 Décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 fixant le statut de la normalisation (J0 du I e ' février), modifié par les décrets
n° 90-653 du 18 juillet 1990 (JO du 25 juillet), 91-283 du 19 mars 1991 (JO du 20 mars), 93-1235 du 15 novembre 1993
(JO du 17 novembre). Le texte du décret modifié figure en annexe.
11 Franck Gambelli, ibid., p. 7.
en matière de sécurité, en laissant aux normes européennes ou à défaut nationales
le soin d'en tirer les moyens techniques pour y parvenir»12. Le respect de ces normes
européennes harmonisées13, dès lors qu'elles sont publiées au JOCE1*, apporte une
«présomption de conformité» aux exigences, essentielles, liées à la sécurité, à la
santé et à l'environnement).

La normalisation devient donc progressivement un outil politique, dont les objec-


tifs principaux, selon les produits, biens ou services concernés, peuvent être les
suivants:
- définir clairement des références de qualité, donc garantir que les prestations ont
une certaine qualité;
- permettre à plusieurs équipements de fonctionner ensemble, d'être compatibles;
- rationaliser la commande publique;
- améliorer la lisibilité des produits;
- favoriser l'interopérabilité entre systèmes et services des pays membres.
Il existe essentiellement des normes de produits et des normes d'essais. Mais la
normalisation peut aussi porter sur la conception, la mise en œuvre ou la mainte-
nance lorsque c'est nécessaire et qu'un besoin en la matière est exprimé par la
profession ou par les utilisateurs-prescripteurs que sont les maîtres d'ouvrage
publics, les collectivités locales... Une des difficultés est de déterminer, au cas par
cas, le moment opportun pour normaliser en matière de techniques nouvelles, car
le risque existe, sinon, de freiner l'innovation - bien qu'il n'y ait pas d'incompati-
bilité de principe...

1.2. Les structures de normalisation

L'organisation internationale de normalisation (International Organisation for


Standardisation: ISO) est, au niveau mondial, l'organisme de base, créé en 1946.

12 BNEVT, Télématique routière et normalisation, exploiter des voies nouvelles, Setra-BNEVT-Certu, 1996, p. 28.
13 Une définition européenne de la norme est donnée dans... la norme IMF EN 45020 (mai 1998) « Normalisation et acti-
vités connexes. - Vocabulaire général» (identique guide ISO/CEI 2 : 1996; cette norme homologuée remplace
NF EN 45020 de février 1984). Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor (520 F, soit 79,27€).
14 JOCE: Journal Officiel des Communautés Européennes.
Au niveau européen, le comité européen de normalisation (CEN) regroupe depuis
1961 les instituts de normalisation des pays membres de l'Union européenne et de
l'Agence européenne de libre échange15.

Dans le cadre de sa mission de coordination du processus normatif en France


-véritable mission de service public-, l'Afnor a mis en place une organisation
particulière. C'est ainsi que chacun des 31 bureaux de normalisation (dont le BNEVT,
précédemment cité, et le BNSR, bureau de normalisation sols et routes16) est
chargé, dans son domaine de compétence, d'animer les commissions de normali-
sation française qui élaborent les normes.

Les différents documents normatifs

Les normes sont classées par sujet en domaines, groupes et sous-groupes selon la
classification internationale pour les normes (ICS) élaborée par l'ISO.
La référence est l'identifiant principal de la norme. En fonction de l'origine du docu-
ment, quatre cas sont à considérer:
- les normes françaises d'origine purement nationale, ou équivalentes à une norme
internationale ou européenne, sans qu'elles en soient nécessairement la repro-
duction intégrale (NF, XP, FD ou PR) ;
- les normes françaises reproduisant intégralement une norme européenne
(NFEN);
- les normes françaises reproduisant intégralement une norme internationale
(NFISO);
- les normes françaises reproduisant intégralement une norme européenne issue
d'une filière internationale (NF EN ISO).
S'il est différent de leur référence normative, nous préciserons l'indice de classe-
ment Afnor (IC) des documents normatifs français.

15 CEN: Comité européen de normalisation (secrétariat central: rue de Stassart36, B-1050 Bruxelles). Les membres du
CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark,
Esifâgnë^inlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République
/Tchèque, Rqyaume-Uni, Suède et Suisse.
TC: Comitéytechnique.
16 Membre du réseau national de normalisation française agréé par décision interministérielle du 10 juin 1986, le
BNSR est piloté conjointement par le Setra, qui l'héberge, et le LCPC (laboratoire central des ponts et chaussées).
Notons que le préfixe précise le statut du document normatif:
- NF pour les normes homologuées ou les normes enregistrées - qui sont appelées
à disparaître - encore en vigueur;
- XP pour les normes expérimentales;
- FD pour les fascicules de documentation ;
- PR pour les projets de norme.
Parmi les différents types de documents européens, les normes européennes (EN)
sont des ensembles de spécifications techniques établies en collaboration et avec
l'approbation des parties impliquées dans les différents pays membres du CEN.
Toutes les normes européennes sont reprises dans la collection des normes fran-
çaises avec la référence NF EN et l'Afnor est tenue de retirer les normes nationales
qui les contredisent17.
Parmi les différents types de documents internationaux, citons les normes interna-
tionales ISO ou CEI (élaborées par l'ISO ou la CEI), qui peuvent être reprises dans la
collection française avec la référence NF ISO ou NF CEI, ou encore NF ISO/CEI pour
les publications communes ISO et CEI.

La portée juridique de la normalisation

Le principe général est que l'utilisation de la norme est volontaire. Mais la situation
diffère suivant qu'il s'agit de normes homologuées ou de normes européennes
d'une part, de normes expérimentales, de normes enregistrées ou de fascicules de
documentation d'autre part.

L'obligation de référence aux normes homologuées ou aux normes


européennes

Sont adoptés sous la forme de normes homologuées les documents à contenu


normatif dont la valeur technique est suffisamment reconnue et pour lesquels une
sanction officielle des pouvoirs publics est nécessaire ou souhaitable en raison de
leur destination (par exemple, pour les documents susceptibles d'être utilisés pour

17 Un État membre peut toutefois contester son existence en engageant contre la norme une procédure de «clause de sau-
vegarde ».
régler des litiges ou d'avoir des effets juridiques importants). L'utilisation «volon-
taire» d'une norme consiste à se baser sur son contenu pour écrire un contrat ou
un marché. C'est donc habituellement le maître d'ouvrage qui utilise la norme.
Cependant, en France, les pouvoirs publics ont décidé de rendre la référence à la
norme obligatoire dans les marchés publics d'un certain montant18. C'est la signifi-
cation de la norme «homologuée»: en principe, tout marché public faisant appel à
des produits visés par une telle norme doit être basé sur les spécifications qui y sont
contenues. La question de la référence aux normes dans les marchés publics a fait
l'objet d'une circulaire19. Ainsi, «la référence aux normes françaises homologuées
dans les clauses, spécifications et cahiers des charges des marchés publics s'impose
aux collectivités relevant des dispositions des livres II et III du code des marchés
publics20, c'est-à-dire:

- l'État et ses établissements publics autres que ceux ayant le caractère industriel
et commercial;
- les collectivités locales et leurs établissements, en application du décret n° 86-450
du 13 mars 1986».
De la même façon, la reprise automatique et in extenso dans la collection française
de toute norme européenne «entraîne son caractère obligatoire dans les marchés
publics et lui donne donc un certain degré de coercition»21. Il en va de même de
toute norme applicable en France en vertu d'un accord international.
Cependant, l'obligation de se référer à la norme est largement entamée par l'article
18-2° du décret du 26 janvier 1984, qui permet précisément d'y déroger. À tel point
qu'en définitive « la norme ne porte jamais en son propre sein un caractère obligatoire
vis-à-vis de l'homme de l'art»22...

18 Cf. art. 13-1°, du décret n" 84-74 du 26 janvier 1984.


19 Circulaire du 5 juillet 1994 relative à la référence aux normes dans les marchés publics et les contrats soumis à
certaines procédures communautaires (voir texte en annexe p. 65-67).
20 Code des marchés publics, art. 75, 2° alinéa, et art. 272, 2° alinéa.
21 BNEVT, Télématique routière et normalisation, Setra-BNEVT, 1996, p. 37.
22 Anne Penneau, Respect de la norme et responsabilités civile et pénale de l'homme de l'art, Petites affiches n° 18,11 février
1998, p. 28-34.
Le cas des autres documents normatifs

Contrairement aux normes homologuées, la mention explicite des normes expéri-


mentales ou des fascicules de documentation n'est pas obligatoire.
Un avant-projet ou un projet de norme peut être publié sous forme de norme expé-
rimentale lorsqu'il est nécessaire de le soumettre à une période probatoire (au plus
cinq ans) avant d'en conserver le contenu tel quel ou révisé... ou de le retirer.
Les fascicules de documentation sont des documents à caractère essentiellement
informatif situés en amont de la normalisation, ou en parallèle, et que l'Afnor juge
utile de faire figurer dans sa collection.
Au catalogue peuvent également figurer des documents de référence, qui, eux, ne
sont pas publiés sous la responsabilité de l'Afnor; par exemple, les documents UTE,
DTU23...
Quant aux normes enregistrées, dont le statut a été supprimé par le décret de 1984
fixant le statut de la normalisation, elles vont à terme disparaître24. En tout état de
cause, les rares normes enregistrées «survivantes» ont une faible portée juridique
(cf. jurisprudence25).

Que peut-il se passer en cas de recours consécutif à un accident?

En cas d'accident mettant en jeu des produits non couverts par les normes en
vigueur, le maire doit assumer la responsabilité de son choix et s'expliquer... En
tout état de cause, il ne peut être sanctionné pour le simple fait de ne pas y avoir
fait référence. A contrario, s'il est prouvé qu'il s'est référé et conformé à une
norme, sa responsabilité sera en principe limitée. Car toute norme est réputée -
sauf erreur technique 26 - représenter l'état de l'art ou l'état des connaissances,

23 Recueil de spécifications particulières publié par l'Union technique d'électricité ou document technique unifié
publié par le Centre scientifique et technique du bâtiment.
24 Avant 1984 étaient adoptées sous ce statut les documents à contenu normatif dont la destination ne rendait pas
nécessaire ou souhaitable une homologation.
25 Citée par Franck Gambelli, op. cit. p.10.
26 En cas d'erreur - ou d'insuffisance - technique dans le contenu de la norme et s'il y a contentieux, l'Afnor, le prési-
dent de la commission et le bureau de normalisation peuvent avoir à se justifier.
pour un produit donné. Toutefois, le respect de la norme ne I exonère pas «d une
responsabilité fondée sur l'obligation de résultat»27.
Quoiqu'il en soit, si la norme représente bien une garantie que les prestations ont
une certaine qualité au départ, cela ne préjuge pas par la suite d'éventuels
problèmes de gestion. En cas de litige relatif à un dommage causé par un ouvrage
public, l'usager bénéficie en effet d'une présomption de «défaut d'entretien normal
de l'ouvrage public»28, notion très large qui s'étend à la conception. À charge pour
la collectivité de prouver qu'il y a eu effectivement entretien.
La normalisation ne permet donc pas seulement d'exiger une certain niveau de
qualité connu à l'avance: la référence à la norme constitue, en cas de recours, un
arbitre. Pour autant, elle ne constitue qu'une indication et n'est pas suffisante pour
apprécier les responsabilités civile et pénale29.
Enfin, notons qu'«à l'égard des utilisateurs privés, fabricants et producteurs, les
normes n'ont en principe pas d'effet obligatoire»30.

27 Anne Penneau, op. cit., p.12.


28 Cf. jurisprudence du juge administratif (tribunal administratif ou Conseil d'État).
29 Anne Penneau, op. cit., p.12.
30 Andrée Brunet et Fabienne Péraldi-Leneuf, Les recours juridictionnels des utilisateurs en cas de normes défec-
tueuses, Petites affiches, n° 18,11 février 1998, p. 39-47.
Les conditions générales
de conception et
d'implantation
du mobilier urbain
Les conditions générales de
conception et d'implantation
du mobilier urbain
Le «caractère propre» à chaque type de matériel (conception, implantation) peut
générer des situations de handicap auxquelles tout un chacun - et pas seulement
les handicapés- doit s'adapter. Heureusement, une prise de conscience s'opère
petit à petit, qui élargit le champ du handicap de l'usager en fauteuil roulant (UFR)
à l'utilisateur de poussette ou de béquilles, de l'aveugle à la personne portant des
bagages ou tenant un vélo à la main... Dès lors, nous sommes tous, un jour ou
l'autre, temporairement ou définitivement, une «personne à mobilité réduite»
(PMR). Que les professionnels qui agissent dans le domaine du mobilier urbain
-designers, maîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvre- ne l'oublient pas...

La prise en compte du handicap


dans l'aménagement

Cette préoccupation n'est pas nouvelle. Dès 1975, la loi d'orientation en faveur des
personnes handicapées, en préambule, édicté que «la prévention et le dépistage des
handicaps, les soins, l'éducation, la formation et l'orientation professionnelle, l'em-
ploi, la garantie d'un minimum de ressources, l'intégration sociale et l'accès aux
sports et aux loisirs du mineur et de l'adulte handicapés physiques, sensoriels ou
mentaux constituent une obligation nationale».
La norme NF P 91-201 «Construction -Handicapés physiques» comporte un
ensemble de prescriptions dont l'application permet aux personnes handicapées
d'accéder à leur logement et d'y vivre aussi aisément que possible.
C'est dans l'esprit de ces travaux qu'il convient de situer le fascicule de documen-
tation P 98-350.
2.2. Le fascicule de documentation P 98-350

P 98-350, février 198831


Cheminements - Insertion des handicapés - Cheminement piétonnier urbain -
Conditions de conception et d'aménagement des cheminements pour l'insertion
des personnes handicapées.
Ce fascicule de documentation précise les conditions générales à respecter lors de
la conception et de l'aménagement des cheminements piétonniers, afin de per-
mettre aux personnes handicapées de les emprunter aussi aisément que possible
compte tenu de leurs aptitudes. Il constitue un objectif à atteindre lors de la création de
sites neufs et lors de l'adaptation (réhabilitation, amélioration) de sites existants. Il
permet une amélioration de l'accessibilité et du confort des cheminements, élé-
ments favorables à l'insertion des personnes handicapées et à la prévention des
situations de handicap auxquelles se trouvent bien souvent confrontées les
personnes valides.
En matière de conception et d'implantation du mobilier urbain, les règles de l'art
sont dictées par les critères suivants:
- la sécurité est prépondérante;
- la fonction doit être explicite (forme, couleur) ;
- tout mobilier doit être facilement détectable par une canne d'aveugle: ainsi
une hauteur faible sera compensée par une surface réelle au sol et un volume
relativement grands; inversement, si la surface réelle au sol est relativement
faible, celle-ci sera compensée par une hauteur relativement grande ;
- le mobilier doit être implanté avec soin, de manière à respecter les conditions de
sécurité du cheminement et à ne pas entraver la fluidité des circulations
piétonnes.
À un moment où s'effectue une prise en compte croissante du handicap dans
l'aménagement urbain, ce document normatif apparaît comme fondateur de l'en-
semble des normes à venir en matière de mobilier urbain.

31 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 335 F, soit 51,07 € . Il figure également dans un
document Cetur-Afnor: « Cheminement piétonnier urbain, conditions de conception et d'aménagement des chemi-
nements pour l'insertion des personnes handicapées P 98-350. Dispositifs podo-tactiles au sol d'éveil de vigilance
pour les personnes aveugles ou malvoyantes NF P 98-351 », 1990. En vente au Certu au prix de 95 F, soit 14,63 € .
Le catalogue
des normes existantes
Le catalogue
des normes existantes

Le fascicule de documentation P 98-350 sur le cheminement piétonnier urbain


constitue un référentiel normatif pour l'ensemble du mobilier urbain. Mais, bien
entendu, chaque famille de matériel présente des caractéristiques susceptibles de
faire l'objet d'une norme.

3.1. Les normes relatives au mobilier urbain


d'ambiance et de propreté

Comme nous l'avons vu en introduction, des normes ont été établies pour les bancs
et les sanitaires publics, la maintenance du mobilier urbain d'ambiance et de
propreté et les conteneurs à déchets.
Il est envisagé la création d'une nouvelle commission pour normaliser d'autres
équipements de la rue; un projet de norme est d'ores et déjà en cours d'élaboration
pour les bornes escamotables (cf. § 4.1).

"i. Les caractéristiques de robustesse et de stabilité des bancs publics

NF P 99-610, juin 199132


Mobilier urbain d'ambiance et de propreté - Bancs publics - Caractéristiques de
robustesse et de stabilité des bancs publics.
Cette norme homologuée prescrit les caractéristiques de robustesse et de stabilité
auxquelles doivent satisfaire les bancs dans des conditions normales d'utilisation et
définit les méthodes d'essai correspondantes.
Elle s'applique aux bancs publics avec ou sans dossier, avec ou sans accotoir, posés,
scellés ou encastrés. Mais elle vise également les mobiliers multifonctionnels
comportant une fonction de banc prévue par le fabricant et équipant des lieux
publics, couverts ou non.
Un organisme accrédité par le réseau national d'essais (RNE) réalise des tests afin
de contrôler les caractéristiques de robustesse du siège et du dossier et la stabilité
avant, arrière et latérale de l'ensemble. Les résultats de ces contrôles figurent dans
un procès-verbal d'essais.

32 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 235 F, soit 35,83 € •
De plus, la norme précise en annexe les conditions générales d'implantation des
bancs et certaines informations à fournir au client.

La classification, les spécifications et les essais relatifs aux sanitaires


publics

NF P 99-611, juillet 199233


Mobilier urbain d'ambiance et de propreté - Sanitaires publics - Classification,
spécifications et essais.
Le champ de cette norme homologuée s'étend à toutes les installations sanitaires
destinées au public et dont les accès donnent directement sur l'espace accessible
au public.
La norme précise la classification à employer pour répertorier les sanitaires publics
non assujettis à la réglementation de la construction et entrant dans la catégorie
du mobilier urbain d'ambiance et de propreté. Elle définit en outre les exigences
fonctionnelles et précise les caractéristiques et les méthodes d'essai correspon-
dantes permettant de répondre aux besoins naturels d'hygiène et de propreté de la
population.
L'accessibilité des sanitaires aux personnes à mobilité réduite est garantie par un
dimensionnement adéquat (largeurs de passage, surface, aire d'utilisation et aire de
manœuvre).
La norme fixe, en outre, l'implantation et les caractéristiques des différents acces-
soires.
Les essais portent sur la résistance au basculement, à l'écrasement, au feu, à la
corrosion, au vandalisme et à l'effraction.

33 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Atnor au prix de 310 F, soit 47,26 € •
L'organisation et le suivi de la maintenance

NF P 99-650, 2' tirage, juillet 1991 ™


Mobilier urbain d'ambiance et de propreté - Maintenance du mobilier urbain d'am-
biance et de propreté - Organisation et suivi de la maintenance.
Cette norme homologuée s'applique à tous les types de mobilier urbain dits d'am-
biance ou de propreté, préfabriqués ou non, installés et réceptionnés, à savoir: les
bancs, les bacs à fleurs, les corbeilles à déchets, les conteneurs, les mobiliers
d'information, de publicité et de signalétique (panneaux, enseignes lumineuses ou
non, colonnes, plaques de rues), les sanitaires publics, les fontaines, les points d'eau,
les boîtes aux lettres, les cabines téléphoniques, les mobiliers d'arrêt de transport en
commun (poteaux, abris), les barrières, les bornes, lés chaînettes, les «potelets», les
arceaux, les clôtures. Ne sont donc pas concernés par la norme les équipements
d'aires de jeux, le mobilier d'éclairage public, le mobilier à usage temporaire, le
mobilier de signalisation verticale, le mobilier et les accessoires de voirie et de
réseaux divers - regard, grille d'assainissement...
Cette norme s'adresse aux gestionnaires d'espaces collectifs accueillant du public,
qu'ils soient privés, publics ou parapublics.
Pour répondre au souci de se prémunir contre différentes causes de dépréciation
comme le vieillissement, le vandalisme ou certains détournements d'usage, la
norme définit les règles et conditions que doivent remplir les opérations de main-
tenance concernant le mobilier urbain susvisé:
- organisation;
- suivi et surveillance;
- maintenance corrective et préventive;
- programmation des interventions.
Elle précise, de plus, les conditions générales de sécurité, d'usage et de durabilité
auxquels doivent répondre les mobiliers urbains, et ceci depuis leur implantation
jusqu'à leur dépose.

34 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 235 F, soit 35,83 € •
3,1.4, Les spécifications techniques et les essais relatifs aux conteneurs de
collecte sélective

La commission de normalisation de mobilier d'ambiance et de propreté s'est


intéressée à la normalisation de trois types de conteneurs de collecte sélective de
matériaux usagés : verre, papier et carton, huile moteur. Des trois normes expéri-
mentales seule subsiste celle concernant les conteneurs de collecte sélective d'huile
moteur usagée. Les normes expérimentales P 99-612 pour le verre usagé, publiée
en juillet 1992, et P 99-613 pour le papier et le carton usagés, publiée en avril 1993,
ont en effet été annulées en juin 1998. Elles seront remplacées, dans un premier
temps, par une norme expérimentale française (sur 5 ans, XP H 96-115, publication
prévue: fin mars 1999) et, dans un deuxième temps, par une norme européenne sur
les conteneurs de collecte sélective du verre et du papier, mais aussi des matières
plastiques, des fers blancs et des métaux, des déchets de jardins et des légumes, des
«déchets humides de cuisine» (EN 13000-71, IC H 96-115, publication prévue
courant 2000).

XP P 99-614, octobre 199535


Mobilier urbain d'ambiance et de propreté - Conteneurs de collecte sélective
d'huile moteur usagée.
Cette norme expérimentale fixe les spécifications techniques des conteneurs de
collecte sélective d'huile moteur usagée et les essais auxquels ils doivent satisfaire.
Elle concerne les conteneurs à poste fixe que l'on ne peut pas déplacer en service
et en charge, mis à disposition du public en extérieur, de toutes formes et dont la
capacité de stockage est comprise entre 200 et 2 000 litres.
Elle donne des prescriptions techniques, à l'exclusion des conditions de localisation
qui, dans l'attente de dispositions réglementaires, ne font l'objet que de recom-
mandations figurant en annexe.

35 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor an prix de 269 F, soit 41,01 € •
La conformité à la norme est basée sur quatre types d'essais:
- des essais sur conteneur vide :
- de résistance au basculement,
- de résistance à des chocs résultant de chutes,
- de résistance aux contraintes de vibrations dues au transport,
- de résistance aux impacts latéraux,
- de résistance à la pluie;
- des essais sur conteneur plein portant sur :
- l'étanchéité et la stabilité dimensionnelle de la cuve,
- l'inaccessibilité à l'huile moteur usagée,
- la perforation localisée;
- un essai complémentaire sur l'organe de levage si le conteneur en est équipé;
- un essai de résistance à la corrosion saline sur éléments et composants.

L Les dimensions et la conception des conteneurs roulants à déchets

Six normes européennes sur les conteneurs roulants à déchets ont enrichi la collec-
tion française. Divers conteneurs, à 2 ou 4 roues, de capacité comprise entre 80 et
1700 I, à couvercle(s) plat(s) ou bombé(s), pour lève-conteneurs par tourillon et/ou
à peigne... sont décortiqués: conception, dimensions, exigences de performance,
d'hygiène et de sécurité, méthodes d'essais...

NF EN 840-1, juillet 1997, IC H 96-110-136


Conteneurs roulants à déchets - Partie 1 : conteneurs à 2 roues de capacités
comprises entre 80 I et 390 I pour lève-conteneurs à peigne - Dimensions et
conception (remplace NF H 96-110, 1982.)

NF EN 840-2, juillet 1997, IC H 96-110-23'


Conteneurs roulants à déchets - Partie 2: conteneurs à 4 roues de capacités
comprises entre 500 I et 1200 I à couvercle(s) plat(s), pour lève-conteneurs par
tourillon et/ou à peigne - Dimensions et conception (remplace NF H 96-110, 1982).

36 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 235 F, soit 35,83 € •

37 W, 235 F, soit 35,83 e


NF EN 840-3, juillet 1997, IC H 96-110-33»
Conteneurs roulants à déchets - Partie 3: conteneurs à 4 roues de capacités
comprises entre 770 I et1300 I à couvercle(s) bombé(s), pour lève-conteneurs par
tourillon et/ou à peigne - Dimensions et conception (remplace NF H 96-110, 1982).

NF EN 840-4, juillet 1997, IC H 96-110-439


Conteneurs roulants à déchets - Partie 4: conteneurs à 4 roues de capacités
comprises entre 750 I et 1700 I à couvercle(s) plat(s), pour lève-conteneurs par
tourillon large ou BG-basculeurs et/ou lève-conteneurs à peigne large-
Dimensions et conception.

NF EN 840-5, juillet 1997, IC H 96-110-5"0


Conteneurs roulants à déchets - Partie 5: exigences de performance et méthodes
d'essais (Remplace NF H 96-111, 1981).

NF EN 840-6, juillet 1997, IC H 96-110-6"1


Conteneurs roulants à déchets - Partie 6: exigences d'hygiène et de sécurité.

3,2, Les normes relatives au mobilier de signalisation


verticale

Parmi les normes relatives à la signalisation routière verticale (panneaux et


supports), extrêmement nombreuses (39 depuis 1991), citons:

NF P 98-530, mars 1991 «


Signalisation routière verticale permanente - Panneaux de signalisation et
supports - Caractéristiques techniques et spécifications.

38 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor an prix de 269 F, soit 41,01 £ .
39 ld., 269 F, soit 41,01 € •
40 W, 335 F, soit 51,07 € •
41 W, 235 F, soit 35,83 € .
42 W, 235 F, soit 35,83 € •
Cette norme homologuée:
- énumère les performances des panneaux de signalisation ;
- spécifie les caractéristiques techniques correspondantes à prendre en considération ;
- énumère les modalités des méthodes de mesure et des méthodes d'essai à
utiliser;
- fixe les spécifications correspondantes.
Les dimensions principales des panneaux et les tolérances dimensionnelles font
l'objet de la norme NF P 98-531.

NFP 98-531, mars 1991 «


Signalisation routière verticale permanente - Dimensions principales des panneaux
de signalisation - Valeurs et tolérances dimensionnelles.
Cette norme homologuée fixe les dimensions principales des panneaux de signali-
sation routière verticale permanente et en spécifie les tolérances dimensionnelles.
Par contre, les variations dimensionnelles consécutives à des déformations d'ordre
mécanique sont traitées dans la norme NF P 98-530.

NF P 98-533, mars 1991 «


Signalisation routière verticale - Panneaux de signalisation - Méthodes de mesure
des dimensions.
Cette norme homologuée définit les méthodes de mesure des dimensions des
panneaux de signalisation, c'est-à-dire leurs valeurs et la conformité des écarts
dimensionnels aux spécifications.

NF P 98-537, mars 1991 «


Signalisation routière verticale - Mâts pour panneaux de type SD2 - Essai de résis-
tance au vent.
Cette norme homologuée définit la méthode d'essai permettant d'évaluer la résistance
mécanique d'un mât aux effets du vent.

43 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 269 F, soit 41,01 € -

44 M, 189 F, soit 28,81 € •


45 W, 269 F, soit 41,01 € -
XP P 98-540, juin 1997«
Signalisation routière verticale temporaire - Panneaux et supports - Performances,
caractéristiques techniques et spécifications.
Cette norme expérimentale:
- énumère les performances des panneaux de signalisation temporaire ;
- spécifie les caractéristiques techniques correspondantes à prendre en consi-
dération;
- énumère les modalités, les méthodes de mesure et les méthodes d'essai à utiliser;
- fixe les spécifications correspondantes.
Les observations relatives à cette norme expérimentale sont à adresser à l'Afnor
avant le 30 avril 2000.

XPP 98-541, juin 199747


Signalisation routière verticale temporaire - Panneaux et supports - Dimensions
principales et tolérances dimensionnelles.
Cette norme expérimentale concerne les dimensions principales des panneaux de
signalisation routière verticale temporaire et spécifie les tolérances dimensionnelles
applicables.

XP P 98-550, août 1996'8


Signalisation routière verticale - Portiques, potences et hauts mâts -
Spécifications de calcul, mise en œuvre, contrôle.
Cette norme expérimentale définit les hypothèses de calcul, la fabrication, la véri-
fication, la mise en place et le contrôle des structures métalliques supports de
signalisation.

46 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 310F, soit 47,26 € •

47 M, 269F, soit 41,01 € •


48 W, 405F, soit 61,74 €
P 98-551, juillet 1993«
Signalisation routière verticale - Panneaux de grandes dimensions de type SD3
posés sur portiques, potences, hauts mâts et ouvrages d'art - Caractéristiques et
spécifications techniques.
Cette norme expérimentale fixe les caractéristiques techniques et les spécifications
auxquelles doivent satisfaire les panneaux de type SD3 fixés sur portique, potences,
haut mâts et ouvrages d'art. Elle indique ou décrit les méthodes d'essais permettant
de les vérifier.

P 98-560, novembre 1992™


Signalisation routière verticale - Panneaux à messages variable - Terminologie et
caractéristiques générales.
Cette norme expérimentale traite de la terminologie des panneaux à messages
variables de la signalisation routière. Elle précise les catégories de panneaux et
définit les spécifications concernant leurs caractéristiques fonctionnelles, leur
tenue à l'environnement ainsi que leurs performances colorimétriques et photomé-
triques.

Les normes relatives au mobilier d'éclairage

Le champ de l'éclairage public est couvert par un ensemble considérable de textes


et de normes. Vous trouverez ci-dessous la plupart des normes relatives aux
luminaires, c'est-à-dire les appareils d'éclairage, ou aux candélabres, supports
destinés à porter un ou plusieurs luminaires51.

49 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 269F, soit 41,01 € •
50 M, 335 F, soit 51,07 €
51 Cette liste a été publiée dans un ouvrage édité par le Certu en 1997, Éclairage public, répertoire des textes officiels
et des normes (collection « Références »), p.33 pour les luminaires, p.39-40 pour les candélabres. Le texte de ces
normes est disponible auprès de l'Afnor.
SÊÊÊÊAL: '-MV ,"

*• -^ J ;
Les normes relatives aux luminaires

NF EN 60598-1 + AMDT. 1 + C. 1, novembre 1996,


non équivalent CEI*2 598-1 M
Luminaires - Partie 1 : prescriptions générales et essais.
Cette norme remplace NF C 71-000. Elle est applicable aux luminaires équipés de
lampes à filament de tungstène, de lampes tubulaires fluorescentes et d'autres
lampes à décharge, alimentés sous une tension au plus égale à 1000 volts.
Elle définit les règles de sécurité applicables aux luminaires. La première partie
donne un ensemble de règles et d'essais considérés comme généralement appli-
cables à la plupart des types de luminaires.

Les règles particulières sont définies dans la deuxième partie. La partie 1 de la


norme internationale CEI 598 spécifie des règles générales pour la classifi-cation et
le marquage des luminaires, ainsi que pour leur construction mécanique et élec-
trique et les essais correspondants.

NF EN 60598-2-2, juin 1997"


Luminaires - Partie 2: règles particulières - Section 2: luminaires encastrés.
Cette norme homologuée, qui remplace NF C 71-002, précise les prescriptions
auxquelles doivent satisfaire les luminaires d'éclairage public ainsi que les essais de
vérification correspondants. Cette section de la CEI 598-2 spécifie les prescriptions
applicables aux luminaires encastrés à utiliser avec des lampes à filament de tung-
stène, des lampes tubulaires fluorescentes et autres lampes à décharge pour des
tensions d'alimentation ne dépassant pas 1000 volts.

52 C'est à la commission électrotechnique internationale (CEI), créée en 1906, compétente à l'échelon mondial, qu'ont
été confiés les travaux relatifs au secteur électrotechnique. Le comité européen de normalisation électrotech-
nique (CENELEC), créé en 1959, et l'union technique de l'électricité (UTE), créée en 1906, sont les organismes équi-
valents respectivement pour l'Europe et la France.
53 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 1160 F, soit 176,84 € •
54 ld., 189 F, soit 28,81 € •
NF EN 60598-2-3 + C. 1, janvier 1995, identique CEI 598-2-355
Luminaires - Partie 2: règles particulières - Section 3: luminaires d'éclairage
public.
Cette norme homologuée, qui remplace NF C 71-003, précise les prescriptions
auxquelles doivent satisfaire les luminaires d'éclairage public ainsi que les essais de
vérification correspondants. Cette section de la deuxième partie de la CEI 598 s'ap-
plique aux luminaires d'éclairage public à utiliser avec des lampes à filament de
tungstène, des lampes tubulaires fluorescentes et autres lampes à décharge pour
des tensions d'alimentation ne dépassant pas 1000 V. Elle doit être lue conjoin-
tement avec les sections de la première partie auxquelles il est fait référence.

NF EN 60598-2-5 + AMDT 2, novembre 1994»


Luminaires - Partie 2: règles particulières - Section 5: projecteurs.
Cette norme homologuée, qui remplace NF C 71-005, précise les prescriptions
auxquelles doivent satisfaire les projecteurs ainsi que les essais de vérification
correspondants. Cette section de la deuxième partie de la publication 598 de la
CEI détaille les prescriptions applicables aux projecteurs à utiliser avec des lampes
à filament de tungstène, des lampes tubulaires fluorescentes ou autres lampes à
décharge, pour des tensions d'alimentation ne dépassant pas 1000 V. Elle doit
être lue conjointement avec les sections de la première partie auxquelles il est fait
référence.

NFC 71120 + ADDITIF l.août 198157


Méthodes recommandées pour la photométrie des lampes et des appareillages
d'éclairage.
Cette norme homologuée a pour objet de définir les méthodes recommandées pour
la photométrie des lampes et des appareils d'éclairage ou luminaires, la représen-
tation plane de la répartition des intensités lumineuses et le calcul des flux lumi-
neux émis par les luminaires.

55 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 189F, soit 28,81 € .
56 W, 338F, soit 51,53 € •
57 W., 504 F, soit 76,83 € •
NFC 71-121, mai 199358
Méthode simplifiée de prédétermination des éclairements dans les espaces clos et
classification correspondante des luminaires (2e tirage corrigé).
Cette norme homologuée, qui remplace UTE C 71-121, définit une méthode rela-
tive à la prédétermination des éclairements dans les espaces clos de forme parallé-
lépipédique rectangle et la classification correspondante des luminaires.

Les normes relatives aux candélabres

La norme européenne EN 40 sert de support, dans sa forme actuelle, aux normes


françaises sous-visées. Signalons qu'elle est en cours de réécriture, sauf 40-7 ; un
projet PR P 97-405 a même été publié.

NF EN 4 0 - 1 , mars 199259
Candélabres - Partie 1 : définitions et termes.
Cette norme homologuée, qui remplace NFP 97-101, définit la terminologie utilisée
pour les candélabres, en anglais, français et allemand.

NF P 97-401, février 1977, identique EN 40-26°


Candélabres d'éclairage public - Dimensions et tolérances.
Cette norme enregistrée fixe les dimensions et tolérances admissibles pour une
série sélectionnée de candélabres adoptée par le CEN. Elle s'applique aux candé-
labres droits pour luminaire droit ainsi qu'aux candélabres à crosse pour luminaire
à entrée latérale.
Actuellement en révision, elle renvoie au projet PR P 97-401, non publié.

NF P 97-402, novembre 1982, identique EN 40-3 61


Candélabres d'éclairage public - Matériaux.
Cette norme enregistrée spécifie les matériaux utilisés pour les candélabres
d'éclairage public. Elle s'applique aux candélabres droits d'une hauteur nominale

58 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Atnor au prix de 405 F, soit 61,74 € •
59 / d , 235 F, soit 35,83 € •
60 W, 149 F, soit 22,71 £.
61 ld, 68 F, soit 10,37 € •
inférieure ou égale à 20 m et aux candélabres à crosse de hauteur nominale infé-
rieure ou égale à 18 m.

NF P 97-403, novembre 1982, identique EN 40-462


Candélabres d'éclairage public - Protection de surface des candélabres d'éclairage
public métalliques.
Cette norme enregistrée donne des recommandations pour des procédés de protec-
tion contre la corrosion après fabrication des candélabres d'éclairage public. Elle
s'applique aux candélabres droits de hauteur nominale inférieure ou égale à 20 m
et aux candélabres à crosse de hauteur nominale inférieure ou égale à 18 m63.

NF P 97-404, mars 1983, identique EN 40-5 M


Candélabres d'éclairage public - Compartiments électriques et passages des câbles.
Cette norme enregistrée fixe les exigences relatives aux compartiments électriques,
aux passages des câbles et aux bornes de mise à la terre des candélabres d'éclairage
public.
Actuellement en révision, elle renvoie, comme la norme NF P 97-401, au projet PR
P 97-401, non publié.

NF P 97-405, décembre 1980, identique EN 40-665


Candélabres d'éclairage public - Charges de calcul.
Cette norme enregistrée spécifie les charges à prendre en compte dans la concep-
tion des candélabres d'éclairage public. Elle s'applique aux candélabres droits de
hauteur nominale inférieure ou égale à 20 m et aux candélabres à crosse de
hauteur nominale inférieure ou égale à 18 m.

62 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 99F, soit 15,09 € •
63 Le procédé do protection à utiliser devrait faire l'objet d'un accord entre l'acheteur et le fournisseur. Un certain
nombre de procédés, dont certains encore au stade de l'étude, ne sont pas décrits dans cette norme. Leur exclu-
sion ne signifie pas qu'ils ne conviennent pas aux candélabres. Tout procédé supplémentaire de protection contre
la corrosion, dépendant du site d'exploitation par exemple, n'entre pas dans le domaine d'application de cette
norme.
64 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 68 F, soit 10,37 £.
65 ld., 149 F, soit 22,71 € •
PR P 97-405, juin 1996<*
Candélabres d'éclairage public - Conception et vérification - Partie 3-1 : spécifi-
cations pour charges caractéristiques.
Ce projet de norme spécifie les charges de calcul des candélabres d'éclairage public.
Elle s'applique aux candélabres droits n'excédant pas 20 m et aux candélabres à crosse
n'excédant pas 18 m. Les calculs structurels particuliers pour fixer des panneaux de
signalisation, des fils aériens, etc., ne sont pas traités dans la norme.

XP P 97-406-1, juin 19986'


Candélabres d'éclairage public métalliques - Méthode de calcul du candélabre.
Cette norme expérimentale porte sur la méthode de calcul des candélabres d'éclai-
rage public métalliques.

NF P 97-407, décembre 1980, identique EN 40-868


Candélabres d'éclairage public - Vérification du projet au moyen d'essais.
Cette norme enregistrée fixe les critères à prendre en compte pour la vérification
de la conception d'un candélabre au moyen d'essais types. Elle ne traite pas des
essais de contrôle de qualité. Elle s'applique aux candélabres droits n'excédant pas
20 m et aux candélabres à crosse n'excédant pas 18 m.

NF P 97-408, novembre 1982, identique EN 40-969


Candélabres d'éclairage public - Prescriptions spéciales pour les candélabres
d'éclairage public en béton armé et en béton précontraint.
Cette norme enregistrée fixe les spécifications particulières des candélabres en
béton armé et en béton précontraint. Elle s'applique aux candélabres droits n'excé-
dant pas 20 m et aux candélabres à crosse n'excédant pas 18 m.

66 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 405 F, soit 61,74 € •
67 W, 269 F, soit 41,01 €
68 ld, 149 F, soit 22,71 € •
69 W., 149F, soit 22,71 € •
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Les normes relatives aux feux de signalisation

Parmi les normes actuellement en vigueur en matière de carrefours à feux, citons


celles qui concernent le mobilier en tant que tel :

P 99-000, décembre 1991™


Régulation du trafic routier - Feux de circulation - Terminologie.
Cette norme expérimentale définit les termes spécifiques au champ technique des
carrefours à feux.

NF P 99-050, septembre 1992"


Régulation du trafic routier - Carrefours à feux - Principes de maintenance.
Cette norme homologuée définit les principes généraux à mettre en œuvre pour
assurer la maintenance des équipements de carrefours à feux dans les meilleures
conditions, en particulier vis-à-vis des exigences de sécurité routière.

P 99-060, mars 1994'2


Régulation du trafic routier - Carrefours à feux - Conditions de mise en œuvre des
équipements.
Cette norme expérimentale définit les conditions de mise en œuvre des équipe-
ments de carrefour à feux pour répondre aux exigences de résultat.

NFP 99-100, juin 1990"


Régulation du trafic routier - Contrôleurs de carrefours à feux - Caractéristiques
des sécurités fonctionnelles d'usage.
Cette norme homologuée a pour objet de définir les spécifications minimales d'un
contrôleur de carrefour à feux en matière de sécurité pour les usagers de la route
conducteurs de véhicules et piétons. Cette sécurité consiste à empêcher la présen-
tation aux usagers, sur les signaux d'intersection, de messages lumineux erronés,
donc susceptibles de les mettre en danger.

70 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 405 F, soit 61,74 € •
71 M, 269F, soit 41,01 € •
72 M, 369F, soit 56,25 € •
73 W, 269 F, soit 41,01 € •
À cette norme est rattachée une norme d'essais, X P 99-022 (juillet 1998).

NF P 99-105, mai 1991 "


Régulation du trafic routier - Contrôleur de carrefours à feux - Caractéristiques
fonctionnelles.
Cette norme homologuée définit les fonctionnalités des contrôleurs de carrefours à
feux. Elle traite des modes de fonctionnement pour l'allumage des signaux trico-
lores, des signaux piétons et des signaux d'anticipation, ainsi que du vocabulaire.

NF P 99-200, juin 1990"


Régulation du trafic routier - Signaux lumineux d'intersection - Caractéristiques
techniques.
Cette norme homologuée s'applique aux signaux lumineux d'intersection perma-
nents ou temporaires implantés sur les voies de circulation ouvertes au public. Elle
définit les caractéristiques techniques limites que doivent présenter les signaux
lumineux d'intersection pour assurer la circulation des usagers dans les meilleures
conditions de sécurité.
À cette norme se rattachent deux normes homologuées qui définissent les règles
de contrôle: NF P 99-020 (mai 1991) pour la tenue aux conditions d'environne-
ment et NF P 99-021 (juin 1991) pour les caractéristiques optiques des signaux.

Les normes relatives au mobilier de jeu

Parce qu'il nous paraît difficile de dissocier le mobilier de jeu des aires collectives
de jeux pour enfants dans lesquelles il s'inscrit, nous leur avons étendu notre
présentation de référentiel normatif.
Sont appelées aires collectives de jeux toutes zones, y compris celles implantées
dans un parc aquatique ou parc d'attraction, spécialement aménagées et équipées
pour être utilisées par des enfants à des fins de jeux (décret 96-1136 du
18 décembre 1996). Situées dans des endroits divers, en extérieur ou à l'intérieur

74 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 310 F, soit 47,26 € •
75 W., 335F, soit 51,07 € •
d'un bâtiment, publics ou privés -jardins publics, aires de repos d'autoroutes,
établissements scolaires...- elles comprennent au moins un équipement d'aires
collectives de jeux au sens du décret du 10 août 1994. Observons que les terrains
de sport, les parcours de santé ou les aires de pique-nique ne sont pas des aires
collectives de jeux.
Les équipements d'aires collectives de jeux s'entendent des matériels et ensembles
de matériels destinés à être utilisés par des enfants (jusqu'à 14 ans) à des fins de
jeux, quel que soit le lieu de leur implantation (décret 94-699 du 10 août 1994).
Exemples d'équipements d'aires collectives de jeux: les toboggans, les tourniquets
et les balançoires. À l'inverse, les structures gonflables, les bacs à sable, les trampo-
lines, les tables de ping-pong, les rampes de skate-board, les sols amortissants...
n'en sont pas.
Les 53500 aires de jeux recensées par le ministère des Finances76 sont régies par un
ensemble de textes de portée variable, selon qu'il s'agit de textes réglementaires tels
que décrets, arrêtés... ou de documents normatifs tels que normes, fascicules de
documentation...
La réglementation en vigueur se réfère à deux textes essentiels, déjà cités, qui impo-
sent aux collectivités locales des «prescriptions essentielles de sécurité».
Les équipements d'aires collectives de jeux installés après le 1 er janvier 1995
doivent être conformes aux «exigences de sécurité» fixés par le décret 94-699 du
10 août 1994 (JO du 18 août 1994)". Deux avis le complètent. Le premier (JO du
15 décembre 1998) précise la liste des normes pouvant être utilisées en application
de son article 5-2°. Le second (JO du 11 novembre 1997) précise les références de
deux fascicules de documentation, FD S 54-211 et FD S 54-212, publiés par
l'Afnor en réponse aux interrogations suscitées par les spécifications et méthodes
d'essais prévues par certaines normes (cf. ci-dessous).

Par ailleurs, les équipements ou éléments d'équipements d'aires collectives de jeux


en bois sont concernés par l'arrêté du 7 août 1997 (JO du 17 août 1997) relatif aux
limitations de mise sur le marché et d'emploi de certains produits contenant

76 Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).


77 Les équipements d'aires collectives de jeux installés avant le l Br janvier 1995 relèvent de l'obligation générale de
sécurité énoncée à l'article L 221-1 du code de la consommation.
des substances dangereuses. Leur importation et leur mise sur le marché est inter-
dite lorsque le produit de traitement utilisé comprend certaines substances à une
concentration supérieure à certaines valeurs (art. 2).
Quant au décret n° 96-1136 du 18 décembre 1996, il fixe les prescriptions de sécu-
rité relatives aux aires collectives de jeux ; ses dispositions s'appliquent à toute zone
spécialement aménagée et équipée pour être utilisée, de façon collective, par des
enfants à des fins de jeux (JO du 28 décembre 1996).
Pour autant, ces deux décrets «n'imposent pas, stricto sensu, la mise en conformité
aux normes», lesquelles sont, mieux que des outils, «des juges de paix»78.
Les équipements d'aires collectives de jeux-au sens du décret du 10 août 1994-, les
bacs à sable, les sols amortissants... nourrissent un arsenal normatif en constante
évolution, qui laisse parfois les collectivités gestionnaires perplexes. Des guides
pour l'application de telle ou telle norme sont publiés et, dans certains cas, des
normes sont retirées79.

Les normes portant sur les équipements d'aires collectives de jeux au


sens du décret du 10 août 1994

La référence aux normes constitue un bon moyen pour s'assurer qu'un équipement
d'aires collectives de jeux bénéficie de la présomption de conformité aux exigences
essentielles de sécurité énoncées par le décret du 10 août 1994.

NF 54-100, octobre 198380


Portiques de plein air à usage familial - Exigences de sécurité et essais.
Cette norme homologuée fixe les exigences de sécurité des portiques à usage
collectif et en précise les essais correspondants.

78 Marie-José Gava, Hygiène et entretien des bacs à sable, Enjeux n c 178, octobre 1997.
79 Josette Deqnéant, dans Le Moniteur (10 avril 1998, n° 4924}, rendait compte de ces difficultés: «les normes sur les
jeux dans les espaces publics paraissent inapplicables au point que ceux-ci semblent condamnés à être retirés sans
être remplacés».
80 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 99 F, soit 15,09 € .
NF S 54-201, février 1992"
Équipements d'aires de jeux - Équipements de jeux à usage collectif pour enfants
- Exigences de sécurité.
Cette norme homologuée fixe les exigences de sécurité des équipements de jeux à
usage collectif pour les enfants. Elle est destinée à être remplacée par les normes
européennes NF EN 1176-1, NF EN 1176-7 et NF EN 1177, déjà publiées, une fois les
décrets modifiés en conséquence.

FD S 54-211, octobre 1997»


Équipements d'aires de jeux - Guide pour l'application de la norme NF S 54-201.
Ce fascicule de documentation, cité dans un avis publié au JO du 11 novembre
1997, précise et développe les exigences de sécurité des équipements de jeux à
usage collectif pour les enfants auxquelles se confrontent les maîtres d'ouvrage. En
effet, ayant constaté certaines difficultés d'utilisation de la norme NF S 54-201
susvisee, l'Afnor a décidé de regrouper dans ce document l'ensemble des réponses
apportées aux demandes d'interprétation.

Dans le même temps, des normes européennes préparées par le CEN/TC 136/SC 1
«Équipements d'aires de jeux pour enfants» se substituaient aux normes françaises:

NF EN 1176-1, octobre 1998, IC S 54-201-1"


Équipements d'aires de jeu - Partie 1 : exigences de sécurité et méthodes d'essai
générales.
Cette norme homologuée est destinée à remplacer avec NF EN 1176-7 et NF EN
1177 de novembre 1997 la norme NF S 54-201 de février 1992 et remplace
NFS 54-203 (HOM, novembre 1995, «Équipements d'aires de jeux - Contrôle de la
solidité et de la résistance des produits»). Le terme «remplacer» signifie qu'il y a
refonte des documents constitutifs des anciennes normes.

81 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 269 F, soit 41,01 € •
82 M, 269 F, soit 41,01 € •
83 W, 520 F, soit 79,27 € •
NF EN 1176-2, novembre 1998, IC S 54-201-2"
Équipements d'aires de jeux - Partie 2: exigences de sécurité et méthodes d'essai
complémentaires spécifiques aux balançoires.
Par rapport à la précédente édition, il y a eu refonte du document.

NF EN 1176-3, novembre 1998, IC S 54-201-385


Équipements d'aires de jeux - Partie 3 : exigences de sécurité et méthodes d'essai
complémentaires spécifiques aux toboggans.
Cette norme homologuée, refonte de la norme NF S 54-202 de novembre 1995
qu'elle remplace, fixe les exigences de sécurité des toboggans à usage collectif pour
enfants et installés dans des aires de jeux.
Ajoutons qu'en réponse à un certain nombre d'interrogations suscitées par la
norme d'origine, l'Afnor avait publié à l'intention des collectivités locales le fasci-
cule de documentation suivant:

FD S 54-212, octobre 1997®


Équipements d'aires de jeux - Guide pour l'application de la norme NF S 54-202.
Ce fascicule de documentation, cité dans un avis publié au JO du 11 novembre
1997, précise les exigences de sécurité des toboggans à usage collectif pour les
enfants.

NF EN 1176-4, novembre 1998, IC S 54-201-487


Équipements d'aires de jeux - Partie 4: exigences de sécurité et méthodes d'essai
complémentaires spécifiques aux téléphériques.
Cette norme homologuée fixe les exigences de sécurité et les méthodes d'essai
complémentaires spécifiques aux téléphériques.

84 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 310 F, soit 47,26 £.
85 W., 310F, soit 47,26 € •
86 Ici., 189 F, soit 28,81 € •
87 W., 310 F, soit 47,26 € •
NF EN 1176-5, décembre 1998, IC S 54-201-5"
Équipements d'aires de jeux - Partie 5: exigences de sécurité et méthodes d'essai
complémentaires spécifiques aux manèges.
Cette norme homologuée, refonte de la norme NF S 54-204 sur les tourniquets de
novembre 1995 qu'elle remplace, fixe les exigences de sécurité des manèges pour
enfants - terme quia remplacé « tourniquet» - installés à des fins de jeux dans des
aires de jeux.

NF EN 1176-6, novembre 1998, IC S 54-201-689


Équipements d'aires de jeux - Partie 6: exigences de sécurité et méthodes d'essai
complémentaires spécifiques aux équipements oscillants.
Cette norme homologuée fixe les exigences de sécurité et les méthodes d'essai
complémentaires spécifiques aux équipements oscillants.

NF EN 1176-7, novembre 1997, IC 5 54-201-7»


Équipements d'aires de jeux - Partie 7 : guide d'installation, contrôle, maintenance
et utilisation.
Cette norme homologuée spécifie les exigences pour l'installation, le contrôle, la
maintenance et l'utilisation des équipements d'aires de jeux. Avec les normes
NF EN 1176-1 d'octobre 1998 et NF EN 1177 de novembre 1997, elle est destinée
à remplacer la norme homologuée NF S 54-201 de février 1992. Par rapport à ses
articles 6 et 7 et au paragraphe 8.1, le contrôle et la maintenance des équipements
d'aires de jeux à usage collectif pour enfants sont précisés.

En complément et à titre informatif, nous donnons également les références des


normes anglaises citées dans un avis paru au JO du 22 février 199691:

- BS 5696, part. 1, 1986


Équipements de jeux de plein air à usage permanent- Partie 1 : méthodes d'essai92.

88 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 310 F, soit 47,26 € •
89 là., 310F, soit 47,26 € •
90 M, 189 F, soit 28,81 € •
91 NOR : FCEC9500173V. Cet avis compte, en annexe, une liste établie au 15 décembre 1995 des références des normes
pouvant être utilisées en application de l'article 5-1° du décret n° 94-699 du 10 août 1994 sus-visé.
92 Play equipment intended for permanent installation outdoor — Part. 1 : methods of test.
- BS 5696, part. 2, 1986
(à l'exception du paragraphe 11 relatif aux tourniquets)
Équipements de jeux de plein air à usage permanent - Partie 2 : spécifications rela-
tives à la construction et au fonctionnement93.

- BS 5696, part. 3, 1979


Équipements de jeux de plein air à usage permanent - Partie 3: guide pratique
pour l'installation et la maintenance94.

- BS 7188, 1989
Revêtements de surface d'aires de jeux absorbant l'impact - Méthodes95.

Les aires collectives de jeux

La seule référence normative concernant les aires de jeux est une norme déjà citée,
qui remplace NF S 54-201, annexes A et B:

NF EN 1176-7, novembre 1997, IC S 54-201-7


Équipements d'aires de jeux - Partie 7 : guide d'installation, contrôle, maintenance
et utilisation.

Les documents normatifs relatifs aux bacs à sable

FD S 54-206, septembre 1998*


Hygiène des bacs à sable - Aménagement, conception et entretien des bacs à sable.
Ce fascicule de documentation remplace la norme homologuée d'avril 1995
NF S 54-206 (Hygiène des bacs à sable - Implantation et conception des bacs,

93 Play equipment intended for permanent installation outdoors — Part. 2: spécification for construction and
performance.
94 Play equipment intended for permanent installation outdoors — Part. 3: code of practice for installation and main-
tenance.
95 Methods of test for impact absorbing playground surfaces.
96 Le texte de ce fascicule est disponible auprès de l'Afnor au prix de 189 F, soit 28,81 € •
choix et entretien du sable). Non publiée au Journal officiel97, cette norme spéci-
fiait les exigences pour l'implantation et la conception des bacs à sable et pour le
choix et l'entretien du sable, dans le but de contribuer à assurer l'hygiène des bacs
à sable. Le fascicule fait suite à une évaluation par l'Afnor des difficultés rencon-
trées par les services techniques des municipalités lors de l'application de ce texte.

XP S 54-207, mars 199698


Hygiène des bacs à sable - Exigences et méthodes d'essai.
Cette norme expérimentale, non publiée au Journal officiel, s'adresse, entre autres,
aux exploitants d'aires collectives de jeux équipées de bacs à sable et aux labora-
toires chargés d'effectuer des examens parasitologiques ou bactériologiques de
surveillance de ces bacs.
Notons au passage que les gestionnaires ont donc toute latitude -théoriquement-
pour choisir les moyens par lesquels ils assurent l'hygiène des bacs à sable.

Les normes relatives aux sols amortissants

Deux normes britanniques citées dans l'avis publié au JO du 22 février 1996


apportaient des éléments d'appréciation, avant qu'une norme européenne ne
vienne enrichir la collection française.

- BS 5696-3, 1979
Équipements de jeux de plein air à usage permanent - Partie 3: code de bonne
pratique pour l'installation et l'entretien.

- BS 7188, 1989
Méthodes d'essai des surfaces d'aires de jeux absorbant les chocs.

97 Parce que non citée parmi les référentiels retenus pour l'application du décret de 1994, dans la mesure où un bac
à sable n'est pas un équipement d'aires collectives de jeux au sens du décret précité.
98 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 189F, soit 28,81 € -
NF EN 1177, novembre 1997, IC S 54-205*"
Revêtements de surface d'aires de jeux absorbant l'impact - Exigences de sécurité et
méthodes d'essai.
Cette norme homologuée fixe les exigences de sécurité des revêtements de surface
d'aires de jeux absorbant l'impact ainsi que les méthodes d'essai correspondantes.
Elle est destinée à remplacer avec les normes NF EN 1176-1 d'octobre 1997 et
NF EN 1176-7 de novembre 1997 la norme homologuée NF S 54-201de février
1992. Par rapport à son paragraphe 5.2.3., les dispositions relatives à l'adaptation
des sols aux équipements d'aires de jeux à usage collectif pour enfants sont
précisés.

Une norme relative au mobilier sportif en accès libre

Pour accompagner le développement des pratiques sportives autonomes dans les


rues piétonnes, sur les places publiques ou les parkings, les municipalités installent
des équipements sportifs tels que : panneaux de basket, buts de football, structures
pourskatesou rollers... Elles peuvent se référer depuis septembre 1998 à une norme
générale française.

NF S 52-901, septembre 1998™


Équipements sportifs de proximité - Équipements de plein air en accès libre -
Exigences de sécurité et méthodes d'essai.
Notons que cette norme homologuée fait état de mentions sur les rampes, et
qu'une commission de normalisation élabore depuis septembre 1998 un document
de référence pour les structures dédiées à la pratique du skate et du roller
(cf § 4.6.).

99 Le texte de la norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 269F, soit 41,01 € •
100 /rf, 520 F, soit 79,27 € •
Quelques projets de normes
Quelques projets
de normes

Il nous a semblé intéressant de présenter quelques unes des nombreuses normes en


préparation tant européennes que françaises; certains projets ont déjà été évoqués
précédemment.
Comme nous l'avons vu, le mobilier urbain est, selon sa nature, normalisé par
diverses commissions. La commission de normalisation «mobiliers d'ambiance et de
propreté» ne s'est plus réunie depuis 1992. Par ailleurs, certains mobiliers dont on
envisage la normalisation ne relève d'aucune commission existante.
C'est pourquoi le BNSR enquête actuellement sur l'opportunité de créer une
commission de normalisation pour traiter de l'ensemble des produits liés à la voirie
en milieu urbain et qu'aucune des commissions existantes n'a examiné à ce jour.
L'Afnor conduit une étude de faisabilité dans ce sens. L'association des maires de
France sera consultée, le cas échéant, pour accord préalable, avant mise en place de
cette «commission de normalisation des équipements de la rue».
Parmi les éléments du mobilier urbain «pressentis» se trouvent les barrières, fixes
ou pivotantes, les bornes, fixes ou amovibles manuellement; les bornes escamo-
tables font d'ores et déjà l'objet d'un projet de norme.

Une norme relative aux bornes escamotables

En réponse à des demandes d'industriels, l'Afnor a confié au BNSR la rédaction d'un


projet de norme concernant les bornes escamotables. Pour mettre en œuvre ce
projet, celui-ci a réuni un groupe de travail composé de représentants des indus-
triels concernés, de villes et du ministère de l'Équipement, des transports et du
logement. La future norme doit définir les critères auxquels doivent satisfaire les
bornes escamotables automatiques, semi-automatiques et manuelles ainsi que les
méthodes d'essai correspondantes. Avant publication par l'Afnor, le projet définitif
sera soumis à une enquête probatoire.
Rappelons que ces dispositifs sont destinés à la maîtrise de l'accès à un espace
public (aire piétonne, marché...) ou privé (entrée charretière, voie privée...). La gêne
pour les piétons doit être limitée, particulièrement pour les personnes à mobilité
réduite (PMR) - malvoyants, usagers en fauteuil roulant (UFR)... Parce que le fonc-
tionnement intermittent des bornes escamotables aggrave le danger potentiel pour
un piéton ou un automobiliste de les heurter, il est recommandé de les signaler
conformément à l'instruction interministérielle sur la signalisation routière101.
Une norme relative au mobilier urbain et de jardin
préfabriqué en béton

Le comité technique CEN/TC 229 «Produits préfabriqués en béton»102 s'est inté-


ressé récemment au mobilier urbain et de jardin préfabriqué en béton. Une gamme
de produits largement utilisés dans notre environnement quotidien et qui ont une
fonction décorative importante doit faire l'objet d'une norme européenne. Elle
spécifiera les prescriptions relatives aux performances du mobilier urbain et de
jardin préfabriqué en béton (à titre d'exemples: bancs, jeux, jardinières et poubelles).
Un avant-projet -PR NF EN 13198 (IC P 19-826)- a été soumis aux membres
du CEN pour enquête probatoire, sa publication est prévue pour la fin de l'an 2000.

Des normes relatives aux conteneurs

Comme annoncé au 3.1.4., une norme expérimentale française (sur 5 ans, XP H


96-115, publication prévue: fin mars 1999) remplacera les normes expérimentales
P 99-612 (conteneurs de collecte sélective pour le verre usagé, publiée en juillet
1992) et P 99-613 (papier et carton usagés, publiée en avril 1993), annulées en juin
1998... Avant qu'à son tour une norme européenne ne se substitue à celle-ci
courant 2000, avec une portée étendue aux conteneurs de collecte sélective des
matières plastiques, des fers blancs et des métaux, des déchets de jardins, des
légumes et des «déchets humides de cuisine» (EN 13000-71, IC H 96-115).

Des normes relatives aux candélabres

Nous avons déjà évoqué au chapitre 5 la réécriture de la norme européenne


NF EN 40.
Sont également en révision les normes enregistrées NF P 97-401 et NF P 97-404,
lesquelles renvoient au projet PR P 97-401, non publié.

101 Cf. La protection des trottoirs contre le stationnement, Certu, 1997, p. 61.
102 Dont le secrétariat est tenu par l'Atnor.
Des normes relatives aux feux de signalisation

La normalisation des signaux destinés aux personnes aveugles ou


malvoyantes en traversée de carrefours à feux

Avant de traverser un carrefour à feux, une personne déficiente visuelle doit


analyser le carrefour (forme, sens de circulation), trouver le passage piéton,
s'orienter dans l'axe de celui-ci et, enfin, déterminer le bon moment pour traverser...
À cet égard, «les signalisations tactiles et auditives peuvent grandement contribuer
à assurer la sécurité des piétons souffrant de handicaps d'ordre sensoriel et à
renforcer la confiance»103.
Une norme expérimentale (NF S 32-002)-publiée par l'Afnor en 1983-a permis
de donner des principes d'utilisation des systèmes sonores. Mais, inadaptée en
raison des progrès technologiques, elle n'a pas été validée à l'issue de sa période
probatoire. Signalons qu'en 1992, un projet de norme internationale sur le sujet
(ISO/TC 173/SC 4) n'a pas abouti non plus.
Animé par le Certu avec le concours de l'AIVF104 et des Cete105, un groupe de travail
a commencé à réfléchir à des possibilités d'évolution du contenu de cette norme,
dont l'objectif, à ce jour, est de préciser :

- les dispositions techniques des messages sonores codés (fréquence, émetteurs) ;


- les dispositions techniques relatives aux messages tactiles;
- les dispositions techniques des systèmes d'activation, à savoir:
- les boutons-poussoirs (hauteur, couleur, forme et branchement sur le contrôleur),
- les télécommandes (type infrarouge ou radio, codages) ;
- le branchement général des dispositifs sur les contrôleurs à feux.

103 Conférence européenne des ministres des transports, Comité des suppléants, Groupe sur les transports pour les
personnes à mobilité réduite. Signalisations tactiles et auditives, 1996.
104 Association des ingénieurs des villes de France.
105 Centre d'études techniques de l'Équipement.
Des normes relatives aux carrefours à feux

Un nombre significatif de normes européennes sont appelées à se substituer à


certaines normes françaises actuellement en vigueur. Parmi ces projets, publiés,
nous citerons:

PR NF EN 50278, IC C 70-308i°6
Régulation du trafic routier - Systèmes de signaux de circulation routière.

PR NF EN 50293, IC C 70-2031»'
Régulation du trafic routier - Compatibilités électromagnétiques - Systèmes de
signaux de circulation routière - Norme de produit.

La publication de ces normes est prévue en octobre 2002.


En conséquence, la norme NF EN 12368 «Régulation du trafic routier - Têtes de
feux et supports» (IC P 98-202) n'est plus diffusée.
Par ailleurs, des travaux sont en cours pour mettre à niveau dans de futures normes
nationales les spécificités françaises non traitées au niveau européen.

Une norme sur les structures pour skates et rollers

Le développement des sports de glisse urbaine a incité les municipalités à créer des
lieux adaptés, limitant la pratique «sauvage», donc les risques d'accident, pour les
pratiquants comme pour les piétons, les nuisances sonores pour les riverains, la
dégradation des sols et du mobilier urbains... Les parties prenantes ont voulu
fixer des exigences de sécurité portant sur le choix du matériau utilisé, l'assemblage
des différents éléments de la structure, la protection contre les risques de chute ou
de coincement de tête. La future norme homologuée devrait être publiée en avril
2000 sous la référence NFS 52-401.

106 Le texte de ce projet de norme est disponible auprès de l'Afnor au prix de 335F, soit 51,07 € •
107 W, 235F, sort 35,83 € •
.

Conclusion

Le mobilier urbain, par sa conception bien sûr, mais aussi par son implantation,
son entretien et sa maintenance, contribue à la qualité générale de l'espace public.
Sa normalisation peut donc, le plus souvent, aller dans ce sens.
L'inventaire qui vient d'être dressé montre à l'évidence que les préoccupations
normatives sont extrêmement diverses. Certains mobiliers sont normalisés en tant
que tels, dans un souci constant de sécurité (bancs, mobilier de jeu...). À d'autres
sont attachés, dans un but de compatibilité des équipements ou de rationalité des
commandes publiques, des ensembles de normes relatives à chacun de leurs
composants. Il en va ainsi de l'éclairage public ou de la signalisation routière
verticale. Les normes relatives aux carrefours à feux relèvent des deux exigences,
compatibilité des équipements et sécurité des usagers.
Par ailleurs, de nouvelles normalisations sont envisagées (bornes, barrières, etc.)
afin d'améliorer le confort et la sécurité des usagers -avec pour effet d'abaisser
les coûts de production et d'utilisation.

Dès lors, il nous paraît indispensable que les aménageurs -élus, techniciens,
maîtres d'ouvrage ou maîtres d'œuvre- aient connaissance de la normalisation
existante et, mieux encore, comprennent les raisons qui ont conduit industriels et
pouvoirs publics à rédiger ces normes.
Annexes

Décret n°84-74 du 26 janvier 1984, modifié par les décrets n° 90-653 du


18 juillet 1990, 91-283 du 19 mars 1991 et 93-235 du 15 novembre 1993, fixant
le statut de la normalisation.

Circulaire du 26 janvier 1984, modifiée par la circulaire du 13 février 1991,


portant sur la référence aux normes dans les marchés publics et dans la régle-
mentation.

Circulaire du 5 juillet 1994 relative à la référence aux normes dans les marchés
publics et les contrats soumis à certaines procédures communautaires.

108 Extraits du Code Permanent Construction et Urbanisme (Éditions Législatives).


DECRET N° 84-74 partenaires économiques, scientifiques, tech-
niques et sociaux.
DU 26 JANVIER 1984
fixant le statut de la normalisation (1) Art. 2 (D. n° 91-283 du 19 mars 1991,
art. ler-I). - Le ministre chargé de l'industrie
er
(JO du 1 février 1984) assure, après consultation du groupe inter-
Le Premier ministre, ministériel des normes prévu à l'article 3 du
présent décret, la définition de la politique
Sur le rapport du ministre de l'économie, des des pouvoirs publics en matière de normes
finances et du budget et du ministre de l'in- pour l'ensemble des produits, biens et
dustrie et de la recherche, services, et s'assure de la cohérence des
Vu la loi du 24 mai 1941 relative à la norma- actions des différents intervenants dans ce
lisation; domaine.
Vu la loi n° 64-1360 du 31 décembre 1964 sur Il fixe notamment les directives générales
les marques de fabrique, de commerce ou de qui doivent être suivies dans l'établissement
service ; des normes. Il contrôle les travaux des orga-
Vu la loi n° 78-23 du 10 janvier 1978 sur la nismes français de normalisation.
protection et l'information des consomma-
teurs de produits et de services, modifiée par Art. 3 (D. n° 91-283 du 19 mars 1991,
la loi n° 83-660 du 21 juillet 1983 relative à la art. ler-II). - Il est institué un groupe inter-
sécurité des consommateurs; ministériel des normes chargé d'assister le
ministre chargé de l'industrie dans la défini-
Vu le décret du 24 mai 1941 définissant le tion des orientations de la politique natio-
statut de la normalisation; nale et internationale des pouvoirs publics
Vu le décret du 5 mars 1943 portant recon- en matière de normes et dans l'évaluation
naissance d'utilité publique de l'Association des résultats de cette politique.
française de normalisation; Le groupe interministériel des normes
Vu le décret n° 55-733 du 26 mai 1955 comprend, sous la présidence d'une person-
modifié portant codification, en application nalité qualifiée désignée par le Premier
de la loi n° 55-360 du 3 avril 1955, et aména- ministre, les responsables ministériels pour
gement des textes relatifs au contrôle écono- les normes prévus à l'article 14 désignés par
mique et financier de l'État, chaque ministre intéressé ainsi que des
Vu le décret n° 80-524 du 9 juillet 1980 représentants des organismes interministé-
modifié relatif aux certificats de qualifica- riels intéressés par les normes, désignés par
le Premier ministre.
tion afférents aux produits industriels, aux
produits agricoles non alimentaires trans-
formés et aux biens d'équipement; Art. 3-1 (D. n° 91-283 du 19 mars 1991,
art. ler-ll). - Un délégué interministériel aux
Vu le décret n° 84-73 du 26 janvier 1984 normes, nommé par décret en conseil des
relatif au Conseil supérieur de la normali- ministres, est placé auprès du ministre
sation, chargé de l'industrie pour l'exercice des
attributions confiées à celui-ci par l'article 2.
Décrète : Il peut recevoir délégation de signature de
ce ministre dans les conditions prévues par
Article premier. - La normalisation a pour le décret du 23 janvier 1947 susvisé. Il exerce
objet de fournir des documents de référence les fonctions de rapporteur général du
comportant des solutions à des problèmes groupe interministériel des normes. Un
techniques et commerciaux concernant les délégué adjoint désigné par arrêté du
produits, biens et services qui se posent de Premier ministre et du ministre chargé de
façon répétée dans des relations entre l'industrie assiste le délégué interministériel
aux normes et le supplée en cas d'absence
ou d'empêchement.
(1) Modifié par les décrets nos 90-653 du 18
juillet 1990 5JO du 25 juill.), 91-283 du 19
mars 1991 (JO du 20 mars), 93-1235 du 15 Art. 4 (D. n° 91-283 du 19 mars 1991,
novembre 1993 (JO du 17 nov.). art. ler-III). - Le délégué interministériel aux
normes remplit les fonctions de commissaire et des autres ministres intéressés, prise
du Gouvernement auprès de l'Association après avis du conseil d'administration de
française de normalisation. l'Association française de normalisation.
Cette décision fixe le champ de compé-
Art. 5. - Sous le contrôle du ministre chargé tence du bureau de normalisation ainsi
de l'industrie, une mission générale de constitué.
recensement des besoins en normes L'agrément peut être retiré après que son
nouvelles, de coordination des travaux de
bénéficiaire a été mis à même de présenter
normalisation, de centralisation et d'examen
ses observations:
des projets de normes, de diffusion des
normes, de promotion de la normalisation, a) Au cas où l'existence de ce bureau de
de formation à la normalisation et de repré- normalisation ne répond plus à un besoin;
sentation des intérêts français dans les b) Au cas où il n'est plus en mesure d'exé-
instances internationales non gouvernemen- cuter les travaux qui lui incombent;
tales de normalisation est confiée à
l'Association française de normalisation. c) Au cas où il ne respecte pas les disposi-
tions du présent décret ou les directives
Art. 6. - Le programme général des travaux générales prévues à l'article 2 ci-dessus.
de normalisation est arrêté chaque année La liste des bureaux de normalisation exis-
par l'Association française de normalisation tant à la date de publication du présent
en fonction des besoins recensés par elle décret et maintenus en activité est fixée dans
auprès des partenaires économiques et les formes prévues à l'alinéa 1 er .
sociaux et des bureaux de normalisation. Il
tient compte des priorités nationales, expri- Art. 9 (D. n° 91-283 du 19 mars 1991,
mées notamment dans le Plan. art. ler-lll). - Pour chaque avant-projet de
(2e alinéa supprimé par D. n° 91-283 du norme prévu dans le programme général
19 mars 1991, art. 1"-IV.) mentionné à l'article 6 ci-dessus ou pour
lequel une demande a été formulée par le
Art. 7. - Les avant-projets de normes fran- délégué interministériel aux normes,
çaises sont préparés par des commissions de l'Association française de normalisation
normalisation comprenant des représen- désigne le bureau de normalisation au sein
tants des différentes catégories de parte- duquel siégera la commission chargée de
naires intéressés par leur utilisation, et l'élaboration.
notamment des organisations représenta- En l'absence de bureau de normalisation
tives de consommateurs. Ces commissions compétent ou lorsque ce bureau n'est pas
siègent au sein de bureaux de normalisation en mesure de transmettre en temps utile
à compétence sectorielle. les avant-projets qui lui incombent,
L'Association française de normalisation est l'Association française de normalisation
chargée de fournir aux commissions de peut constituer elle-même des commissions
normalisation les informations techniques et de normalisation.
économiques nécessaires à leurs travaux.
Art. 10. - Lorsqu'un avant-projet de norme
Elle veille à ce que les principales parties est établi, il peut être soumis par l'Asso-
intéressées soient représentées dans les ciation française de normalisation, après
commissions de normalisation. vérification, à une instruction qui fait
Elle assiste de plein droit à toute commis- l'objet d'une publication au Journal officiel
sion de normalisation. de la République française et au Bulletin
officiel de la normalisation, afin de
Art. 8. - Tout organisme, doté ou non de la contrôler sa conformité à l'intérêt général
personnalité juridique, justifiant de sa capa- et de vérifier qu'il ne soulève aucune objec-
cité technique à animer les travaux de tion de nature à en empêcher l'adoption.
commissions de normalisation dans un L'Association française de normalisation
secteur donné, peut être agréé comme fixe, en fonction de l'objet de la nonne, la
bureau de normalisation par décision durée de l'instruction, qui ne peut être infé-
conjointe du ministre chargé de l'industrie rieure à quinze jours.
(D. n° 91-283 du 19 mars 1991, art. 1«-II1) lente applicable en France en vertu d'ac-
L'Association française de normalisation est cords internationaux peut être rendue obli-
tenue de soumettre à ladite instruction les gatoire par arrêté du ministre chargé de l'in-
avant-projets prévus dans le programme dustrie et, le cas échéant, des autres
général mentionné à l'article 6 ci-dessus et ministres intéressés, sous réserve des déro-
ceux pour lesquels le délégué interministé- gations particulières accordées dans les
riel aux normes le demande. conditions précisées à l'article 18 ci-après.
Les observations formulées au cours de
l'instruction sont examinées par la commis- Art. 13 (D. n° 93-1235 du 15 nov. 1993,
sion de normalisation compétente qui en art. 1er). - 1° Sans préjudice de la réglemen-
tation applicable, l'introduction ou la
tient compte pour l'élaboration du projet
mention explicite des normes homologuées
définitif. A défaut d'accord, les conflits sont
ou d'autres normes applicables en France en
tranchés par le conseil d'administration de vertu d'accords internationaux est, sous
l'Association française de normalisation ou réserve des dérogations prévues à l'article 18
par l'instance désignée par le conseil à cet du présent décret, obligatoire dans les
effet. clauses, spécifications et cahiers des charges :
(D. n° 91-283 du 19 mars 1991, art. l"-lll)
Les départements ministériels font part à a) Des marchés d'un montant égal ou supé-
l'Association française de normalisation, au rieur aux seuils prévus aux articles 123 (1°)
cours de l'instruction, des modifications et 321 (1°) du code des marchés publics
qu'ils souhaitent voir apporter aux avant- passés par les personnes soumises aux dispo-
projets de normes. Les difficultés qui sitions des livres II et III de ce code;
peuvent résulter de cette disposition sont b) Des contrats soumis aux obligations de
portées devant le délégué interministériel publicité et de mise en concurrence définies
aux normes. au titre II de la loi n° 91-3 du 3 janvier 1991.
Sauf dans le cas où les normes visées à
Art. 11. - L'homologation des normes est l'alinéa précédent constituent la transposi-
prononcée au vu des résultats de l'instruc- tion d'une norme européenne ou d'une
tion prévue à l'article 10 par le conseil d'ad- spécification technique commune, l'obliga-
ministration de l'Association française de tion prévue au précédent alinéa n'autorise
normalisation, qui peut déléguer cette attri- pas les personnes responsables du marché
bution au directeur général. ou du contrat à écarter les soumissions
(D. n° 91-283 du 19 mars 1991, art. l"-IIl) conformes à des normes en vigueur dans un
Le délégué interministériel aux normes peut autre État membre de la Communauté
s'opposer à l'homologation d'un projet de économique européenne et justifiant d'une
norme. équivalence avec les normes françaises
homologuées.
La liste des normes homologuées au cours
de chaque mois est publiée le mois suivant 2° Sans préjudice de la réglementation
au Journal officiel de la République fran- applicable, l'introduction ou la mention
çaise. explicite des normes homologuées transpo-
sant des normes européennes est, sous
Art. 12 (D. n° 91-283 du 19 mars 1991, réserve des dérogations prévues à l'article
art. ler-V). - Si des raisons d'ordre public, de 18, obligatoire dans les documents généraux
sécurité publique, de protection de la santé ou dans les cahiers des charges des contrats
et de la vie des personnes et des animaux ou définis par la loi n° 92-1282 du 11 décembre
de préservation des végétaux, de protection 1992 relative aux procédures de passation de
des trésors nationaux ayant une valeur artis- certains contrats dans les secteurs de l'eau,
tique, historique ou archéologique, ou des de l'énergie, des transports et des télécom-
exigences impératives tenant de l'efficacité munications.
des contrôles fiscaux, à la loyauté des tran-
sactions commerciales et à la défense du 3° Les clauses, spécifications techniques et
consommateur rendent une telle mesure cahiers des charges des marchés et contrats
nécessaire, l'application d'une norme homo- visés au présent article ne peuvent
loguée ou d'une norme reconnue équiva- mentionner des produits d'une fabrication
ou d'une provenance déterminée, ou des Art. 1 8 . - 1 ° (D. n° 90-653 du 18 juill. 1990,
procédés particuliers à certaines entre- art. 2 et D. n" 91-283 du 19 mars 1991,
prises, et ne peuvent se référer à des brevets art. ler-III) En cas de difficulté dans l'appli-
ou types, indications d'origine ou de prove- cation des normes rendues obligatoires en
nance, marques au sens du titre I er du vertu de l'article 12, des demandes de déro-
livre VII du code de la propriété intellec- gation peuvent être adressées par les repré-
tuelle, sauf lorsqu'il n'est pas possible de sentants qualifiés des producteurs, importa-
donner une description de l'objet du teurs ou distributeurs, par les administra-
marché ou du contrat sans ces références. tions publiques, ou par tout intéressé, à
Dans ce dernier cas, de telles références l'Association française de normalisation.
sont autorisées lorsqu'elles sont accompa- La dérogation est accordée par décision du
gnées de la mention «ou équivalent». ministre chargé de l'industrie sur proposi-
tion du délégué interministériel aux
Art. 14 (D. n" 91-283 du 19 mars 1991, normes, au vu d'un rapport de présentation
art. ler-VI). - Dans chaque département établi par l'Association française de norma-
ministériel intéressé par les normes et figu- lisation. Elle fait l'objet, le cas échéant,
rant à ce titre sur une liste établie par le d'une décision conjointe de ce ministre et
Premier ministre et le ministre chargé de des autres ministres intéressés.
l'industrie, un ou plusieurs responsables 2° (D. n° 90-653 du 18 juill. 1990, art. 2,
ministériels pour les normes sont désignés D. n" 91-283 du 19 mars 1991, art. 1«-VII et
pour assurer la liaison entre leur départe- D. n° 93-1235 du 15 nov. 1993, art. 4-1 à III)
ment et le ministère chargé de l'industrie. En cas de difficulté dans l'application des
Ils veillent à la bonne utilisation des normes homologuées dans les marchés et
normes par les divers services de leur contrats mentionnés à l'article 13, il peut
ministère. être dérogé à l'obligation d'introduire ou de
mentionner explicitement les normes homo-
Art. 15. - La conformité aux normes est loguées et les autres normes applicables en
attestée, à la demande du producteur, par France en vertu d'accords internationaux :
l'apposition d'une marque nationale
accordée par l'Association française de a) Lorsqu'un projet comporte une innova-
normalisation. tion pour laquelle le recours à des normes
existantes serait inapproprié, la dérogation
(D. n° 93-1235 du 15 nov. 1993, art. 2) Le ne concernant dans ce cas que l'innovation
bénéfice de cette marque est réservé aux correspondante ;
produits et services pour lesquels les dispo-
sitions édictées par l'Association française b) Lorsque l'application des normes condui-
de normalisation ont été respectées. rait à acquérir des fournitures incompatibles
avec des installations déjà en service, ou
Toute infraction à ces dispositions peut entraînerait des coûts ou des difficultés tech-
entraîner le retrait du bénéfice de la niques disproportionnés, à condition toute-
marque. fois que soient précisés les délais dans
lesquels lesdites normes seront appliquées ;
Art. 16 (D. n° 93-1235 du 15 nov. 1993, c) Lorsque ces normes ne sont assorties
art. 3). - Les marques nationales de norma- d'aucune disposition concernant la vérifica-
lisation sont déposées et leurs règles tion de la conformité des produits ou qu'il
d'usage sont fixées par l'Association fran- n'existe pas de moyens techniques d'établir
çaise de normalisation, dans les conditions cette conformité de façon satisfaisante ;
déterminées par le titre I e r du livre VII du
code de la propriété intellectuelle et par les d) Lorsque le marché public porte sur
articles L. 115-21 à L. 115-33 du code de la l'étude et la production d'armes, munitions
consommation. et matériels de guerre.
3° (D. n" 93-1235 du 15 nov. 1993, art. 4-IV)
Art. 17. - L'Association française de norma- En cas de difficulté dans l'application des
lisation est soumise au contrôle économique normes homologuées transposant les nor-
et financier de l'État organisé par le décret mes européennes dans les contrats men-
n° 55-733 du 26 mai 1955. tionnés au 2° de l'article 13, en complément
des cas de dérogations prévues au 2° du CIRCULAIRE
présent article, il peut être dérogé à l'obliga-
tion d'introduire ou de mentionner explici- DU 26 JANVIER 1984
tement les normes homologuées transposant portant sur la référence aux normes
des normes européennes, lorsque celles-ci
sont impropres à l'application particulière dans les marchés publics
envisagée, ou ne tiennent pas compte des et dans la réglementation (1)
développements techniques survenus depuis (JONC du 1er févrjer igs4)
leur adoption.
Le Premier ministre
La personne partie au contrat qui a recours
à cette dérogation en informe l'Afnor en à Mesdames et Messieurs les ministres et
précisant les motifs de cette dérogation. secrétaires d'Etat

4° (D. n° 93-1235 du 15 nov. 1993, art. 4-V) Les conseils des ministres du 16 mars et
a) Il est fait mention expresse dans les du 29 juin 1983 ont adopté les principes
marchés, ou contrats visés au 1° de l'article d'une réforme de la normalisation française.
13, des normes homologuées auxquelles ils L'objectif principal de cette réforme est,
dérogent au titre du présent article, et des je vous le rappelle, de doter notre pays
motifs de ces dérogations. d'un système de normes complet, cohérent
et de haut niveau, permettant d'accroître
Ces dérogations sont portées sans délai à la la cohésion de notre tissu industriel et de
connaissance de l'Association française de renforcer l'image de qualité de nos produits.
normalisation qui fait rapport chaque année
au groupe interministériel des normes. Cet objectif ne peut être atteint que si les
normes, dont l'application n'est obligatoire
b) Il est fait mention du recours à une déro- que dans des cas exceptionnels, sont néan-
gation au titre du présent article dans les avis moins largement utilisées, notamment dans
de mise en concurrence pour les contrats les marchés publics et les réglementations
visés au 2° de l'article 13. techniques.
Art. 19. - Le décret du 24 mai 1941 définis- 1. RÉFÉRENCE AUX NORMES
sant le statut de normalisation est abrogé, à DANS LES MARCHÉS PUBLICS
l'exception de son article 21 (1 e r alinéa).
Les normes dont les projets ont donné lieu à 2. RÉFÉRENCE AUX NORMES
enquête publique avant la date de publica- DANS LES RÉGLEMENTATIONS TECHNIQUES
tion du présent décret peuvent être homolo- De nombreuses administrations ont la
guées sans nouvelle instruction. charge de préparer des décrets et arrêtés
imposant, au titre de diverses finalités d'in-
Art. 20. - Le présent décret ne peut.être térêt général, des contraintes techniques à
modifié que par décret en Conseil d'Etat. des catégories de produits industriels ou de
biens d'équipements. Ces produits font
souvent, d'autre part, l'objet de normes.
Deux inconvénients majeurs apparaissent
lorsque norme et règlement sont élaborés
sans lien entre eux.
D'abord, le fait que l'administration et
l'Afnor, organisme subventionné par l'État,
établissent sur les mêmes produits des
spécifications techniques parfois voisines,
bien que partielles dans un cas, globales dans
l'autre, constitue un double emploi et donc
une source de gaspillage.

(1) Modifiée par la circulaire du 13 février


1991.
Ensuite, il arrive qu'un même produit soit CIRCULAIRE
soumis à plusieurs réglementations dont
aucune procédure ne permet d'assurer la DU 5 JUILLET 1994
cohérence.
relative à la référence aux normes
C'est pourquoi je demande que les textes
dans les marchés publics et
réglementant des produits industriels ou des
biens d'équipement, sous réserve des dispo- les contrats soumis à certaines
sitions relatives à la sécurité du travail, se procédures communautaires
réfèrent désormais aux normes en vigueur et
qu'ils soient, dans toute la mesure du
(JO du 26 août 1994)
possible, exempts de spécifications tech- (NOR : PRMX9400134C)
niques. On trouvera en annexe des exemples
de textes rédigés selon ce principe. Le Premier ministre
Outre la suppression des deux inconvénients à Mesdames et Messieurs les ministres
évoqués ci-dessus, cette procédure a l'avan-
tage de garantir la prise en compte de tous Objet. - Référence aux normes dans les
les intérêts en cause et donc de mieux faire marchés publics et les contrats soumis à
respecter la réglementation, puisqu'elle aura certaines procédures communautaires.
fait l'objet d'une large concertation.
Le décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 fixant
Je précise par ailleurs que les marques le statut de la normalisation ainsi que la
de conformité aux normes, certificats de circulaire du 4 juillet 1986 sur les normes et
qualification délivrés conformément à la loi spécifications techniques dans les marchés
n° 78-23 du 10 janvier 1978 et au décret du publics ont établi l'obligation de référence
9 juillet 1980, peuvent constituer un mode de aux normes dans ces marchés.
preuve de conformité à la réglementation
qu'il convient de privilégier, dans la mesure Les décrets n° 90-653 du 18 juillet 1990 et
où il permet d'éviter à l'administration n° 93-1235 du 15 novembre 1993 modifiant
d'exercer un contrôle au premier degré du les articles 13 et 18 du décret du 26 janvier
respect de cette réglementation. 1984 ont pour objet, à la lumière de l'expé-
rience et en cohérence avec la réglementa-
Lorsqu'il n'existe pas de normes ou que les tion communautaire, de préciser la portée
normes existantes sont insuffisantes pour de cette obligation, tout en assouplissant la
atteindre les objectifs visés par le service procédure de dérogation correspondante.
prescripteur, il incombera à celui-ci de saisir
l'Afnor d'une demande de norme nouvelle L'objectif principal de ces modifications est
en indiquant les exigences minimales qu'il d'adapter le dispositif de référence mis en
souhaite voir prendre en compte et en place en 1984 aux nouvelles obligations
impartissant un délai d'élaboration. Il est communautaires, l'ensemble visant à doter
évidemment indispensable, en pareil cas, que notre pays d'un système de normes
le service participe activement aux travaux complet, de haut niveau et harmonisé au
de la commission de la normalisation. En niveau communautaire, permettant d'ac-
tout état de cause, le droit de veto accordé croître la cohésion de notre tissu industriel
au commissaire du gouvernement permet et de renforcer l'image de qualité de nos
d'éviter l'homologation de normes qui ne produits.
seraient pas acceptables par l'administra-
tion. I. - Portée de l'obligation de référence
aux normes
En vue de faciliter l'exécution de cette
mesure, le ministre de l'industrie et de la 1° Champ d'application
recherche sera systématiquement contresi- 1. La référence aux normes françaises homo-
gnataire ou cosignataire des textes tech- loguées dans les clauses, spécifications et
niques réglementant des produits industriels cahiers des charges des marchés publics
ou des biens d'équipement. s'impose aux collectivités relevant des dispo-
J'attire votre attention personnelle sur l'im- sitions des livres II et III du code des
portance de ces dispositions. marchés publics, c'est-à-dire :
— l'État et ses établissements publics entre les spécifications techniques étran-
autres que ceux ayant le caractère industriel gères invoquées et les normes françaises
et commercial ; auxquelles il a été fait référence dans le
— les collectivités locales et leurs établisse- cahier des charges. Il peut notamment se
ments, en application du décret n° 86-450 du référer à un document attestant une recon-
13 mars 1986. naissance entre les instituts nationaux de
normalisation ou entre les autorités adminis-
Le décret du 18 juillet 1990 prévoyait déjà tratives compétentes.
que les documents d'appel d'offres ainsi
que les documents contractuels propres à Dès lors qu'il fera référence à des normes
chaque marché devront imposer, sauf nationales non issues de normes euro-
recours aux procédures de dérogation défi- péennes, l'acheteur public devra donc
nies ci-dessous, la conformité des offres aux mentionner dans le cahier des charges les
normes applicables aux types de fourni- termes: «ou autres normes reconnues équi-
tures ou de prestations considérées. valentes».
L'obligation de référence aux normes fran- 2. Le champ d'application défini ci-dessus
çaises homologuées prend bien en compte dans le cadre de la réglementation nationale
les dispositions de la réglementation euro- ne couvrait cependant pas l'ensemble des
péenne, qui impose que les spécifications organismes soumis à la directive commu-
techniques soient définies par référence nautaire n° 93/37/CEE portant coordination
aux normes nationales transposant les des procédures de passation des marchés
normes européennes. De par les statuts des publics de travaux. Cette directive s'ap-
organismes européens de normalisation, plique en effet aux «organismes de droit
toutes les normes européennes sont trans- public», dont l'action et la gestion sont
posées en normes françaises homologuées. contrôlées par des personnes publiques, sans
Cette obligation confère donc aux normes qu'ils soient eux-mêmes nécessairement des
européennes, lorsqu'elles existent, le rôle personnes de droit public au sens du droit
de référence commune à tous les acheteurs français.
publics de la Communauté.
L'obligation de référence aux normes fran-
En l'absence de normes européennes, la çaises homologuées selon les modalités
réglementation communautaire invite les identiques à celles prévues ci-dessus a été
acheteurs publics à se référer prioritaire- en conséquence étendue, par le décret
ment aux normes nationales transposant les n° 93-1235 du 15 novembre 1993, aux
normes internationales (ISO, CEI), ou, à contrats soumis à des obligations de publi-
défaut, aux autres normes nationales. Cette cité et de mise en concurrence en applica-
orientation est d'ores et déjà suivie au tion du titre II de la loi n° 91-3 du 3 janvier
niveau national, dans la mesure où la 1991 relative à la transparence et à la régu-
normalisation française s'appuie très large- larité des procédures de marchés et soumet-
ment sur la normalisation internationale, tant la passation de certains contrats à des
bien qu'il n'y ait aucune obligation de règles de publicité et de mise en concur-
reprise des normes internationales en rence.
normes nationales.
3. Enfin, la directive n° 90/531/CEE relative
Par ailleurs, lorsque des normes étrangères aux procédures de passation des marchés
sont applicables en France en vertu d'un dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des
accord international, l'acheteur public y fait transports et des télécommunications, à
référence. laquelle s'est substituée le 1 e r juillet 1994
De plus, au stade du dépouillement des la directive n° 93/38/CEE étendue aux
offres, et en l'absence de normes euro- marchés de service, vise des catégories
péennes, l'acheteur public ne peut écarter encore plus larges d'organismes, dont
a priori les soumissions conformes à des certains de droit privé, pour lesquelles la
normes étrangères en vigueur dans d'autres référence aux normes homologuées transpo-
Etats membres de l'Union européenne. Une sant les normes européennes est rendue
telle offre est en effet recevable si le soumis- obligatoire pour tous les contrats définis par
sionnaire peut justifier d'une équivalence la loi n° 92-1282 du 11 décembre 1992
relative aux procédures de passation de dures de dérogation définies, la conformité
certains contrats dans les secteurs de l'eau, des offres à ces normes, prises dans leur
de l'énergie, des transports et des télécom- intégralité.
munications.
Cependant, pour les contrats visés au 2° de
Pour ces organismes, le Gouvernement a l'article 13 du décret du 26 janvier 1984
souhaité s'en tenir aux obligations résultant précité et conformément au deuxième
de la directive, sans imposer de référence alinéa de l'article 3 du décret du 3 août
aux normes françaises non issues de normes 1993 relatif aux procédures de passation
européennes (cf. 2° de l'article 13 du décret des contrats et marchés dans les secteurs
n° 84-74 du 26 janvier 1984 dans sa rédaction de l'eau, de l'énergie, des transports et des
issue du décret n° 93-1235 du 15 novembre télécommunications, l'acheteur peut, lors
1993). qu'il l'estime nécessaire, définir les spécifi-
cations supplémentaires pour compléter
Par ailleurs, à titre d'exception reconnue par les spécifications ou les normes ; dans ce
la Commission européenne, cette obligation cas, il accorde une préférence aux spécifi-
de référence aux normes homologuées cations qui indiquent des exigences de
transposant des normes européennes performance plutôt que des caractéris-
n'existe pas pour les contrats passés par les tiques conceptuelles ou descriptives, à
organismes détenteurs de titres miniers de moins qu'il ne considère que, pour des
charbon, d'autres combustibles solides ou raisons objectives, le recours à ces spécifi-
d'hydrocarbures liquides ou gazeux délivrés cations serait inapproprié pour l'exécution
conformément aux dispositions du code du contrat.
minier (art. 3 de la loi n° 92-1282 du 11
décembre 1992). Toutefois, l'organisme doit
vérifier que les normes et spécifications 2. À l'inverse, si l'acheteur n'estime pas
techniques qu'il utilise ne présentent pas de nécessaire d'imposer un certain niveau
caractère discriminatoire. d'exigence technique pour une partie des
éléments du marché ou contrat, étant
entendu que toute solution proposée par le
2° Signification de l'obligation soumissionnaire est a priori acceptable,
de référence aux normes l'existence de normes applicables relatives
L'obligation d'introduire ou de mentionner à ce type d'exigences n'entraîne pas l'obli-
explicitement les normes homologuées dans gation pour l'acheteur d'y faire référence.
les marchés ou contrats s'apprécie de la Ainsi, à titre d'exemple, l'existence d'une
manière suivante : norme relative à des boulons de haute
performance n'impose pas à l'acheteur d'y
1. Lorsque l'acheteur souhaite que les faire référence si la nature de son marché ou
éléments du marché ou contrat respectent contrat ne nécessite pas le recours à de tels
certaines exigences techniques, il doit en boulons.
premier lieu rechercher, en s'adressant
éventuellement à l'Association française de De la même façon, lorsque le responsable
normalisation : d'un marché ou d'un contrat veut imposer à
ses fournisseurs la mise en place d'un
— pour les contrats visés au 1° de l'article système d'assurance de la qualité, il doit le
13 du décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 faire en imposant la conformité du système
modifié, toutes les normes applicables qui d'assurance de la qualité du soumission-
couvrent ce type d'exigences ; naire aux normes françaises transposant les
— pour les contrats visés au 2° de l'article normes européennes de la série EN 29 000.
13 du décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 Mais, bien entendu, rien ne l'oblige à
modifié, toutes les normes transposant les imposer à tous ses fournisseurs la mise en
normes européennes applicables qui place d'un système d'assurance de la
couvrent ce type d'exigences. qualité.
Si de telles normes existent, les documents En d'autres termes, la mention de la norme
d'appel d'offres ainsi que les documents est obligatoire dès lors qu'elle couvre une
contractuels propres à chaque marché exigence du cahier des charges du marché
doivent imposer, sauf recours aux procé- ou contrat.
II. —Simplification 1 de l'article 13 du décret précité, la
de la procédure de dérogation personne responsable du marché ou du
contrat fait mention dans les marchés ou
Seule la dérogation aux normes rendues contrats du recours aux dérogations aux
d'application obligatoire en vertu de l'article normes françaises homologuées, qu'elles
12 du décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 soient d'origine européenne ou non, ainsi
précité continue de relever du régime de que des motifs de ce recours.
l'autorisation préalable, accordée par déci-
sion conjointe du ministre chargé de l'indus-
trie et du ministre dont relève l'acheteur 2° Information de l'Afnor
public. Le maintien de cette autorisation se a) Contrats visés au 1° de l'article 13
justifie par les considérations de sécurité du décret n° 84-74
attachées à ces normes, ces dernières étant du 26 janvier 1984 modifié précité
d'ailleurs peu nombreuses.
La personne responsable du marché ou du
Pour les autres normes, le responsable du contrat transmet à l'Afnor les informations
marché ou contrat prend seul la décision de relatives aux dérogations introduites dans
déroger à l'obligation d'y faire référence les marchés ou contrats.
sous réserve de répondre à l'un des cas de
dérogation limitativement énumérés en Cette remontée d'informations doit
partie III de la présente circulaire. permettre à l'Afnor de prendre en compte
les besoins des acheteurs dans le cadre des
En cas de recours à cette procédure, il est révisions de normes mises en oeuvre régu-
important d'en informer les soumission- lièrement.
naires et l'Afnor.
D'un point de vue pratique, lorsque le
responsable du marché ou contrat déroge à
1 ° Information des soumissionnaires une ou plusieurs normes homologuées dans
a) Lorsqu'il s'agit d'une dérogation à l'obli- le cadre des trois premiers cas de dérogation
gation de référence aux normes françaises énumérés en partie III de la présente circu-
homologuées transposant les normes euro- laire :
péennes : — il remplit, pour chaque norme à laquelle
— pour les marchés ou contrats visés au 1° il déroge, une fiche de dérogation dont le
de l'article 13 du décret n° 84-74 du 26 modèle figure en annexe à la présente circu-
laire et l'adresse à l'Afnor ;
janvier 1984 modifié, la personne respon-
sable du marché ou du contrat informe dans — il indique, dans les pièces contractuelles
les appels d'offres publiés au Journal officiel du marché, les normes auxquelles il déroge.
des communautés européennes des déroga-
tions auxquelles elle a recours et, sauf si cela b) Contrats visés au 2° de l'article 13
n'est pas possible, de leurs motifs. Dans le du décret n° 84-74
cas des contrats de travaux, l'acheteur peut du 26 janvier 1984 modifié précité
se soustraire à cette obligation s'il indique Lorsqu'il est recouru à la dérogation
les raisons de ces dérogations dans le cahier mentionnée au 3° de l'article 18 du décret,
des charges. la personne responsable du contrat informe
l'Afnor en indiquant les motifs de déroga-
Dans tous les cas, il indique les raisons de ces
dérogations dans sa documentation interne tion.
et fournit cette information sur demande Des fiches de dérogation peuvent être obte-
aux États membres et à la Commission nues :
européenne ; — auprès des responsables ministériels de
— pour les contrats visés au 2° de l'article la normalisation ;
13 du décret précité, il est fait mention du — auprès des commissions départemen-
recours aux dérogations dans les avis de tales de coordination de la commande
mise en concurrence publiés au Journal offi- publique ;
ciel des communautés européennes.
— au siège de l'Afnor et de ses délégations
b) Par ailleurs, pour les contrats visés au régionales ;
— auprès de l'Imprimerie nationale. et matériels de guerre. L'obligation de réfé-
Le délégué interministériel aux normes et le rence aux normes reste inchangée pour les
secrétaire général de la commission centrale autres fournitures commandées par le
ministre de la défense qui ne sont pas spéci-
des marchés sont chargés de faciliter la mise
fiquement destinées à la protection des inté-
en œuvre de ces procédures.
rêts essentiels de la sécurité nationale.
III - Les cas de dérogation Enfin, en application du 3° nouveau du
même article, les contrats mentionnés dans
Conformément à l'article 18 du décret le 2° de l'article 13 du décret du 26 janvier
n° 84-74 du 26 janvier 1984 précité dans sa 1984 peuvent déroger à l'obligation de réfé-
rédaction issue du décret n° 93-1235 du 15 rence aux normes homologuées transposant
novembre 1993, il n'est possible de déroger les normes européennes lorsque celles-ci
à l'obligation de référence aux normes que sont impropres à l'application particulière
dans les cas suivants : envisagée ou ne tiennent pas compte des
a) Lorsque le caractère innovant d'une ou développements techniques survenus depuis
plusieurs dispositions du projet rend inap- leur adoption.
proprié le strict respect des normes exis- Cette circulaire annule et remplace la circu-
tantes ; la dérogation se limite alors aux laire du 13 février 1991 relative à la réfé-
normes qui s'appliqueraient à la partie inno- rence aux normes dans les marchés publics.
vante du projet ; cette situation pourra en
particulier se rencontrer en ce qui concerne
les normes de conception, de calcul et de
mise en œuvre ;
b) Lorsqu'il y a nécessité d'assurer la ANNEXE
continuité opérationnelle des systèmes exis-
tants ou l'homogénéité d'un parc ; néan- Fiches de dérogation aux normes
moins, le recours à cette dérogation ne peut dans les marchés et contrats
s'exercer, pour un système donné, que soumis à des obligations particulières
pendant un certain délai, qui devra être selon le décret n° 84-74
défini dans le cadre d'une stratégie claire- du 26 janvier 1984 modifié
ment affichée en vue du passage à des fixant le statut de la normalisation
normes homologuées ; (À retourner à l'Afnor
c) Lorsque les normes qui devraient s'appli- [direction Normes/Stratégies normatives]
quer ne sont assorties d'aucune disposition unité coordination Gestion,
concernant la vérification de la conformité tour Europe, Cedex 07,
des produits ou qu'il n'existe pas de moyen 92049 Paris-La Défense)
technique d'établir cette conformité de Désignation de l'acheteur:
manière satisfaisante (absence de méthodes
d'essais ou de référence à des méthodes Objet du marché :
d'essais normalisées) ; cette dérogation est Norme à laquelle il déroge (veuillez indi-
conforme à la décision n° 87/95/CEE du quer s'il est dérogé à tout ou partie de la
Conseil des communautés européennes du norme et, dans ce dernier cas, indiquez
22 décembre 1986 relative à la normalisation laquelle) :
dans le domaine des technologies de l'infor-
mation et des télécommunications, dont l'ar- Nature de la dérogation :
ticle 5 dispose que le respect de la norme ou Raison de la dérogation :
de la spécification fonctionnelle ne s'impose Nota. - En cas d'espace insuffisant, utiliser
pas lorsqu'il n'existe pas de moyen permet- une feuille séparée.
tant d'établir de manière satisfaisante la
conformité d'un produit à cette norme ou à
cette spécification ;

d) Lorsque le marché public porte sur


l'étude et la production d'armes, munitions
Adresses utiles

Association française de normalisation (Afnor)


Tour Europe 92 049 Paris La Défense Cedex
• tél. :
de8H30à 17H30
- accueil Afnor 01 42 91 55 55, fax 01 42 91 56 56;
- info normes 01 42 91 55 33, fax 01 42 91 56 56;.
- info ventes 01 42 91 55 34.
• internet:
- http://www.afnor.fr
(consultation du catalogue; toutes les références sont mises à jour quotidienne-
ment, ainsi que sur minitel).
• minitel:
- 36 16 AFNOR;
- 08 36 29 00 78rubriqueN0RIANE.
(fonds documentaire sur les normes françaises, européennes, internationales, ainsi
que les textes réglementaires français et communautaires).
• publications:
- Enjeux, le mensuel français de la normalisation ;
- L'essentiel, la lettre d'information d'Afnor, trimestrielle, orientée vers les collec-
tivités locales et les grosses entreprises.

Bureau de normalisation de l'exploitation de la voirie et des transports


(BNEVT)
46, avenue Aristide Briand, B.P. 100, 92 225 Bagneux cedex
tél. 01 46 11 35 50, fax 01 46 11 36 50

Bureau de normalisation des sols et des routes (BNSR)


46, avenue Aristide Briand, B.P. 100, 92 225 Bagneux cedex
tél. 01 46 11 33 12, fax 01 46 11 36 50
Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton (Cerib)
(organisme accrédité par le réseau national d'essais [RNE] pour réaliser les essais de
stabilité et de robustesse)
B.P. 59, 28 231 Épernon cedex (rue Longs réages 28 230 Épernon)
tél. 02 37 18 48 00, fax 02 37 83 67 39

Laboratoire national d'essais (LNE)


(organisme accrédité par le réseau national d'essais [RNE] pour réaliser des essais)
1, rue Gaston Boissier, 75 015 Paris (siège social)
5, avenue Enrico Fermi - 78197 Trappes cedex
tél. 01 30 69 10 00, fax 01 30 69 12 34

Service d'études techniques des routes et autoroutes (Setra)


46, avenue Aristide Briand, B.P. 100, 92 223 Bagneux cedex
tél. 01 46 11 31 31, fax 01 46 11 31 69
Bibliographie

• Le Moniteur, enquête Mise aux normes, 29 août 1997, n° 4892, p. 36.

• Institut de droit économique, fiscal et social de l'université de Paris IX-


Dauphine, Fédération des industries mécaniques, Aspects juridiques de la nor-
malisation technique, Petites affiches, n° 18, 11 février 1998.

• PÉRALDI-LENEUF (Fabienne), La politique communautaire d'harmonisation


technique et de normalisation - Étude d'une nouvelle modalité de régulation
(thèse), Strasbourg, 1996.

• GAMBELLI (Franck), Aspects juridiques de la normalisation et de la réglemen-


tation technique européenne, Eyrolles, Paris, 1994.

• IGALENS (Jacques) et PENAN (Hervé), La normalisation, Que sais-je?, n°


1954, PUF.

• GAVA (Marie-José), Questions de normes. Hygiène et entretien des bacs à


sable, Enjeux, n° 178, octobre 1997.

• GIGON (Laurence), Sécurité des aires de jeux. Réglementation et normes: une


assurance tous risques pour les élus, Vie publique, n° 284, avril 1998, p. 34-37.

• OCHSENBEIN (Hugues), Réglementation: aires de jeux collectives, Le territo-


rial, n° 104, septembre 1997.
Table des matières

Introduction

PREMIÈRE PARTIE Le pourquoi et le comment


de la normalisation
du mobilier urbain

1.1. Les objectifs de la normalisation a


1.2. Les structures de normalisation 9
1.3. Les différents documents normatifs 10
1.4. La portée juridique de la normalisation 11
J.4.1. L'obligation de référence aux normes
homologuées ou aux normes européennes 11
1.4.2. Le cas des autres documents normatifs 13
1.4.3. Que peut-il se passer en cas de recours
consécutif à un accident? 13

DEUXIÈME PARTIE Les conditions générales


de conception et d'implantation
du mobilier urbain

2.1. La prise en compte du handicap


dans l'aménagement 18
2.2. Le fascicule de documentation P 9 8 - 3 5 0 19

TROISIÈME PARTIE Le catalogue


des normes existantes

3.1. Les normes relatives au mobilier urbain


d'ambiance et de propreté 22
3.1.1. Les caractéristiques de robustesse
et de stabilité des bancs publics 22
3.1.2. La classification, les spécifications
et les essais relatifs aux sanitaires publics 24
3.1.3. L'organisation et le suivi de la maintenance 25
3.1.4. Les spécifications techniques et les essais
relatifs aux conteneurs de collecte sélective 26
3.1.5. Les dimensions et la conception des conteneurs
roulants à déchets 27
m

3.2. Les normes relatives au mobilier


de signalisation verticale 28
3.3. Les normes relatives
au mobilier d'éclairage 32
3.3.1. Les normes relatives aux luminaires 34
3.3.2. Les normes relatives aux candélabres 36
3.4. Les normes relatives
aux feux de signalisation 40
3.5. Les normes relatives au mobilier de jeu 4i
3.5.1. Les normes portant sur les équipements d'aires
collectives de jeux au sens
du décret du 10 août 1994 44
3.5.2. Les aires collectives de jeux 48
3.5.3. Les documents normatifs relatifs
aux bacs à sable 48
3.5.4. Les normes relatives aux sols amortissants 49
3.5.5. Une norme relative
au mobilier sportif en accès libre 50

QUATRIÈME PARTIE Quelques projets de normes 4@&

4.1. Une norme relative aux bornes escamotables 54


4.2. Une norme relative au mobilier urbain
et de jardin préfabriqué en béton 55
4.3. Des normes relatives aux conteneurs 55
4.4. Des normes relatives aux candélabres 55
4.5. Des normes relatives
aux feux de signalisation 56
4.5.1. La normalisation des signaux destinés
aux personnes aveugles ou malvoyantes
en traversée de carrefours à feux 56
4.5.2. Des normes relatives aux carrefours à feux 57
4.6. Une norme sur les structures
pour skates et rollers 57

Conclusion f$p
Annexes (décret, circulaires) <3J>
Adresses utiles *S*
Bibliographie
©Certu - 1999
Ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement.
Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme
et les -constructions publiques

Toute reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement du


Certu est illicite (loi du 11 mars 1957). Cette reproduction par quelque
procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les
articles 425 et suivants du code pénal.

Coordination : Service Éditions du Certu


Mise en page : Marie-Paule Compo ® 04 78 76 04 35
Crédit photos : Nicolas Wiplier
Photogravure : Accord Image © 04 72 73 00 31
Impression : Imprimerie Brailly ® 04 78 44 37 37
Achevé d'imprimer: juin 1999
Dépôt légal : 2e trimestre 1999
ISSN: 0247-1159
Collection Dossiers n° 92

Cet ouvrage est en vente au Certu


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Internet: http://www.certu.fr
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Force est de constater que la conception, la mise en œuvre et la maintenance du mobilier urbain
font l'objet d'un nombre croissant de normes. La référence et la conformité aux normes sont
-en principe- un gage de qualité et de sécurité pour tous les usagers et, en cas de recours suite à
un dommage, un arbitre.
En élaborant l'ensemble des normes françaises, l'Afnor assure une véritable mission de service
public. Via l'Union européenne, la normalisation est aujourd'hui en forte évolution. Autrefois simple
outil technique, elle se met progressivement au service de la mise en œuvre des politiques européennes.
Pour vous, aménageurs - élus et techniciens, maîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvre -, ce document
fait le point sur la normalisation du mobilier urbain, état actuel et tendances, et comprend notamment
un recueil des principales références normatives.

Standardising street furnishing


It must be said that the design, installation and maintenance of street furnishing are covered
by an increasing number of standards. Norms and compliance with standards are - in principle -
a measure of quality and safety for ail users and, in the event of a daim following injury, an

By putting together the French standards, AFNOR (French industrial standards authority) is
undertaking a true public service. Via the European Union, standardisation is now changing
fast. Once a simple technical tool, it is progressively being used to implement European policies.
For you, planners - elected représentatives and engineers, project managers and developers -
this document reviews the current standardisation of street furnishing and trends, and in
particular includes a compendium of the main standard références.

La normalizaciôn del mobiliario urbano


Estamos obligados a constatar que la concepcion, la ejecuciôn y el manteni-
miento del mobiliario urbano son objeto de un numéro creciente de normas.
La referencia y la conformidad con las normas son, en principio, una prueba de
calidad y de seguridad para todos los usuarios y un arbitra, en easo de reeurso
tras un perjuicio.
En la elaboraciôn del conjunto de las normas francesas, el Afnor (asociaciôn
francesa de normalizaciôn) asegura una verdadera misiôn de servicio pûblico.
Con la Union Europea, la normalizaciôn esta en fuerte evoluciôn en la actualidad.
Lo que en otro tiempo era una simple herramienta técnica, se pone progresi-
vamente al servicio del establecimiento de las politicas europeas.
Para ustedes, especialistas en organizaciôn- elegidos y técnicos, supervisores y
directores de obra- este documento résume la normalizaciôn del mobiliario
urbano, el estado actual y las tendencias, y comprende, en especial, un compendio
de las principales referencias normativas.

3 Service technique placé sous l'autorité


du ministre chargé de l'Équipement
des Transports et du Logement, le Certu
U Centre d'études sur les réseaux, les transports,
l'urbanisme et les constructions publiques
a pour mission de contribuer au développement
des connaissances et des savoir-faire et à leur diffusion
dans tous les domaines liés aux questions urbaines.
Partenaire des collectivités locales et des professionnels
publics et privés, il est le lieu de référence
où se développent les professionnalismes ISSN 0 2 4 7 - 1 1 5 9
au service de la cité. Prix 96 F 14,64€

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