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Le piège des probabilités du jeu de Monty Hall

On pourrait penser que le hasard, comme par exemple dans un tirage de pile ou face, se trouve en
dehors du champ des mathématiques. C’est sans compter la détermination des mathématiciens qui
théorisent dès le moyens âge étudient les probabilités. Au Xxeme, apparaît la théorie des
probabilités telle que nous la connaissons ajd. La théorie des probabilités est une mathématisation
de l'incertitude et du caractère imprévisible des phénomènes, c'est-à-dire la fréquence d'un
événement par rapport à l'ensemble des cas possibles. Question du Jury : qui sont les pionniers de
la modélisation du hasard ? Voir Pascal, Fermat et le chevalier de Méré
Maurice Halprin, dit Monty Hall (né 1921 mort 2017) est un acteur, un chanteur et un journaliste
sportif canadien, mais il était surtout connu pour avoir présenté des jeux télévisés aux États-Unis.
Il fut le présentateur vedette du jeu télévisé Let's Make a Deal de 1963 à 1986. Ce jeu,inspire un
paradoxe mathématique qui trompe l’instinct et auquel il donne son nom.

EN QUOI NOTRE INSTINCT NOUS TRAHIT-IL QUANT AU PROBLÈME DE MONTY


HALL ? OU POURQUOI PARLE T ON DU PARADOXE DE MONTY HALL ?

I_ Mise en contexte

A_ Rappel sur les proba


-née des jeux du hasard, plus précisément du désir de prévoir l'imprévisible ou de quantifier
l'incertain
-attribue à la probabilité d’un événement une valeur numérique comprise entre 0 et 1, où 0
correspond à impossible et 1 certain. Cette probabilité peut aussi s’exprimer en fraction comme un
tirage de pile ou face équilibré : il y a une chance sur 2 de tomber sur pile/face soit 0,5.
-préciser ce qu'elle n'est pas : elle ne permet pas de prédire le résultat d'une unique expérience,
valeur approximative qui s’avère vraie sur le long terme
- MAIS il existe des cas plus complexes : intet, union SURTOUT proba conditionnelles
- A QUOI CA SERT ? Trouver les liens cachés entre 2 éventements, comment un évènement A
influence-t-il un évènement B : proba conditionnelle de B sachant A
- se calcule : P (B sachant A) = P(A sachant B) ° P(B) / P(A) ← nom : formule de Bayse (nom au
programme de l’enseignement sceintifique)

B_ Explication du jeu
-Monty Hall présente jeu : let s make a deal (trouvons un accord) avec prix à gagner
- et en particulier la finale « The Big deal of the day » : gagner une cadillac
- pour cela : 3 portes derrière il place 2 chèvres et une voiture
- si le candidat choisi la bonne porte, il remporte la voiture, sinon il repart avec une chèvre
- il demande au candidat de choisir une porte
- il ouvre ensuite une des 2 autres portes qui contient une chèvres derrière
- il demande au candidat si il souhaite modifier son choix et changer de porte avant de révéler où se
trouve la voiture

II_ Résolution

A_ Ce que l’on pourrait penser


- à première vu, ce jeu est totalement du au hasard et les probabilités de gagner sont
- en effet, le candidat choisi au hasard 1 porte parmi les 3 en ayant conscience d’avoir une chance
sur 3 de choisir la bonne
- la solution la plus simple et instinctive nous pousse à penser qu’une fois l’autre porte ouverte, et
donc éliminée, il ne reste qu’une chance sur deux de gagner la voiture :
- 50 % de chance que la porte choisie initialement soit celle qui cache la cadillac

-50 % pour que ce soit l’autre


Ces observations ne permettent donc pas au candidat d’établir une stratégie à son avantage car les
chances paraissent être les mêmes pour chaque décisions.
- il ne servirait donc à rien pour le candidat de modifier son choix

B_ La solution
- en 1990, la journaliste Marilyn Vos Savant (surdouée 228 QI) fait scandale chez les
mathématiciens quand explique dans un de ces articles qu’en analysant plus finement la situation, il
nous est possible d’augmenter nos chances de gagner la voiture
- en effet, si l’on applique ce jeu à la formule des proba conditionnelles, on constate une différence
face à notre jugement initial :

ADMETTONS QUE LA PORTE A SOIT LE CHOIX INITIAL DU CANDIDAT


LE PRÉSENTATEUR OUVRE LA PORTE NUMÉRO 2 (DERRIÈRE LAQUELLE SE TROUVE
UNE CHÈVRE)
On a : Pa = la voiture se trouve derrière porte A
Pb= derrière porte B
Pc= derrière porte C (1/3 chacun )
Ob= le présentateur ouvre la porte B 1/2 selon règle des probabilités totales
(démonstration à savoir si questions : P(Ob)= P(ObinterPa) + P(ObinterPb) + P(ObinterP3)
= P(Ob sachant Pa)°P(Pa) + P(Ob sachant Pb)°P(Pb) + P(Ob sachant Pc)°P(Pc)
=1/2°1/3 + 0°1/3 + 1°1/3
=1/6 + 1/3 = 3/6 = 1/2)

On veut savoir si il a plus de chance de gagner en changeant d’avis en prenant la porte C


On cherche la probabilité de Pc sachant Ob.

P(Pc sachant Ob) = P(Ob sachant Pc) ° P(Pc) / P(Ob)


P(Ob sachant Pc) = 1 car le présentateur est obligé d’ouvrir la B sachant que derrière la C se trouve
la voiture (et la A est choisie par le candidat)
DONC P(Pc sachant Ob)= 1°1/3 // 1/2 = 2/3 et donc 1/3 pour la porte A choisie initialement

-il faut donc changer de porte pour maximiser ses chances de gagner la voiture
- l’expérience se démontre aussi intuitivement ( question : si je choisi porte A, je n’ai qu’une chance
sur 3 d’avoir la voiture alors que si je change, à part dans le cas ou j’avais choisi la bonne porte, j’ai
2 chances sur trois de gagner en changeant car Monty Hall montre une porte avec une chèvre) et ce
calcul a été prouvé car en renouvelant l’expérience plusieurs fois, on constate que les gains obtenu
sont plus nombreux en changeant de porte

Conclusion :
Expliqué de cet façon, le problème de Monty Hall n’a plus rien de paradoxal. Les mathématiques
l’emporte sur l’instinct qui crée une illusion d’équivalence entre les 2 dernières portes. Ce jeu
télévisé démontre que les probabilité sont un monde subjectif qui dépend des informations données
à l’observateur. Grâce aux formules mathématiques, ces informations peuvent être traités de la
bonne manière et maximiser les gains de celui qui s’en sert.
Malgré cette démonstration correcte, certains mathématiciens émettent encore des doutes et
contestent cette solution. En effet, même si la plupart des mathématiciens ayant critiqué la thèse de
Marilyn Vos Savant ont fait amende honorable, certains comme Paul Erdos (mathématicien
hongrois) à toujours réfuté cette façon d’aborder le problème. Mais ce constat nous renvoie vers un
autre problème du monde des mathématiques : Aurait-on donné plus de crédit à cette théorie dès le
départ si elle avait été exposée par un homme ?

Pour aller plus loin et au cas où questions du jury : voir les vidéos sur le raisonnement Baysien
(sur cahier de texte de la dernière séance d’enseignement scientifique) et aussi celle là qui parle
spécifiquement de Monty-Hall, de Marilyn et de Bayse :

https://youtu.be/VEWgOMPkXg0

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