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Du même auteur

Femmes, osons pour réussir ! Le guide d’autocoaching pour réussir

dans son job, Vuibert, 2017

L’Argent au féminin ? 10 conseils sur mesure pour bien choisir et

agir pas à pas, Ellipses, 2020, coécrit avec C. Lott-Vernet et

Th. Ohayon

Création de maquette et couverture : Trémas (Fanny Druïlle)

Crédits iconographiques p. 271 : Pikisuperstar / Freepik

© 2022 ESF Sciences humaines

Cognitia 37, rue Lafayette 75009 Paris

ISBN : 978-2-7101-4465-6

www.esf-scienceshumaines.fr

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5, 2° et 3° a), d’une part,

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utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple ou

d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de

l’auteur ou ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou

reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les

articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

S
Sommaire
Introduction
1. Réussir votre premier jour
2. Animer une réunion avec maestria
3. Préparer un entretien d’évaluation
4. Devenir un manager accompli
5. Maîtriser votre prise de parole en public
6. Vous positionner pour évoluer en interne
7. Postuler au job de vos rêves avec succès
8. Trouver votre équilibre de vie
9. 180 jours pour réussir votre prise
10. Devenir un leader inspiré et inspirant
Conclusion
Références

Kit de performance

Autodiagnostic
Êtes-vous prêt à manager ?
Évaluez vos lignes de force
Mesurez votre impact et votre influence
Déterminez vos motivations à changer d’entreprise
Quels comportements ou qualités de leadership admirez-vous ?
Comment gérez-vous votre temps ?
Challengez-vous !
Faites votre rapport d’étonnement
Préparez votre ODJ
Autoévaluez vos objectifs
Faites l’évaluation croisée de vos compétences
Évaluez les formations suivies
Élaborez votre feuille de route pour l’année
Déterminez vos besoins
Réalisez votre plan de carrière
Démarquez-vous avec votre TDA©
Apprenez de vos difficultés
Préparez vos réponses pour vos entretiens d’embauche
Optimisez la répartition de vos 4 sphères d’implication
Déterminez votre journée idéale
Représentez votre arbre de vie
Prenez conscience des gros cailloux de votre vie
Déterminez ce que vous aimeriez accomplir dans votre vie
Focus sur 10 années spécifiques de votre vie
Focus sur les 12 mois à venir
Préparez le deuil de votre ancien poste
Clôturez votre ancien poste
Pitchez-vous en 3 phrases

Coaching Booster
Les 5 P© de la réussite
Changez de point de vue
Les 3 P du manager coach
Les 6 C© de la communication
La méthode MERCI© Pour demander et faire savoir
Posez-vous les questions à l’envers
La méthode ACCÈS© pour être assertif
Les timbres-poste
La méthode PACTE© pour sceller l’alliance
Élaborez votre vision stratégique
Représentez le sociogramme de votre entité
5 astuces pour créer du lien
La méthode RCT© pour prendre vos décisions

Étude de cas
Rendre vos propos accessibles à tous
Clôturer votre poste précédent
Faire un sociogramme

Fiche pratique
Modèle de grille d’évaluation
Typologie des compétences professionnelles
Grille des compétences professionnelles
Les 4 types de manager
Les 4 degrés de maturité de l’équipe
Objectif SMART
Mots-clés des compétences
Rendez-vous avec vous-même
Liste de valeurs pour vous orienter

Mode d’emploi
Préparer votre CR de réunion
Structurer votre message
Les 4 clés de l’impact©
L’IA au service de votre projet
Présenter vos résultats
Modèle de lettre de motivation
Quick win
NU NI : abandonner
U NI : déléguer
U I : gérer vous-même
NU I : réfléchir pour anticiper
Décider
Schéma
Les 4 types de manager
Les 4 degrés de maturité d’une équipe
Management adapté à la maturité de l’équipe
Les 16 leviers de motivation d’après Reiss
Les 3 V de la communication
La roue des 6 C© de la communication
Les 3 grands types de comportement
Le cycle des 5 S©
L’arbre de vie
100 ans pour vous accomplir
Le sociogramme de Yann
La matrice d’Eisenhower

Texte et témoignage
Les premiers jours
Démarrer à distance
Donner du sens pour embarquer
Maîtriser la prise de parole en public
Churchill, silence et autorité
Créer un lien authentique et durable
Changer de métier, de société
L’importance du lien
La métaphore des cailloux
Se réveiller motivé
Élaborer sa stratégie
Faire rêver pour embarquer
Le nœud gordien
Manager le risque, trancher
Faire du lobbying

Remerciements
Je tiens à remercier chaleureusement Patrice Bégay,

Rédouane Bellefqih, Jimmy Benaudis, Fred Chesnais, Chiara

Corazza, Philippe Croizon, Diane Deperrois, Joana Edwards,

Alexis Karklins-Marchay pour leurs témoignages

authentiques et inspirants.

Mes remerciements vont également à mon éditrice Sophie

Courault ainsi qu’à Carole Fossati pour son accompagnement

pertinent et bienveillant.

Je dédie cet ouvrage à celui en qui j’ai toute confiance et qui

m’accorde pleinement la sienne.

Introduction
Cher lecteur,

En ouvrant ce livre, vous faites le choix de l’empowerment

des talents et de la réussite professionnelle.

Je suis passionnée par le potentiel présent en chacun de

vous, et vous tenez entre vos mains le fruit de dix années

d’expérience. J’aime à déceler les pépites encore enfouies, à

les révéler et à les polir pour qu’elles luisent de leur plus bel

éclat. C’est pourquoi j’ai embrassé le métier d’Executive Coach.

J’ai beaucoup de plaisir à accompagner dans leur

développement professionnel des hommes et des femmes

ambitieux, motivés, qui cherchent à se dépasser et à

progresser dans leur carrière tout en restant eux-mêmes. Et je

m’émerveille chaque fois de la richesse des talents présents

en chacun d’eux.

POURQUOI CE LIVRE ?
Chaque première fois est par essence unique.
Vous n’avez pas tous la même approche du changement et

de la nouveauté. Une première fois est grisante, source de

découvertes, de stimulations et également anxiogène par le

manque de repères et la peur de l’inconnu qu’elle engendre…

Pour ne pas vous sentir déstabilisé, le mieux est d’anticiper :

vous préparer et vous imprégner des conseils pragmatiques

et avisés de pionniers qui sont déjà passés par là.

Ouverture, préparation, anticipation : voilà trois socles sur

lesquels vous appuyer en confiance afin de vivre avec

sérénité les premières fois de votre vie professionnelle. Ainsi,

vous ne conserverez pour les défis que vous vous apprêtez à

relever qu’enthousiasme, curiosité et motivation.

LE COUP D’AVANCE FAIT-IL LA DIFFÉ‐


RENCE ?
Les grands leaders sont visionnaires, ils façonnent le monde

à leur image et parviennent à le transformer par leur brin de

folie, leurs efforts et leur énergie ! De même, cette

anticipation est maîtresse dans votre carrière. Elle vous

donne une longueur d’avance sur ceux qui se laissent vivre

sans se poser trop de questions.

Anticiper consiste à vous extraire du quotidien et à prendre

de la hauteur de vue. Vous cherchez de façon proactive

l’objectif suivant et vous vous y préparez. De fait, vous

clarifiez ce que vous voulez, vous vous fixez des buts et vous

déployez des moyens pour les atteindre.

C’est exactement le travail que vous feriez accompagné par

un coach professionnel. Ce dernier vous aiderait à prendre du

recul, il vous confronterait avec bienveillance pour faire

émerger pleinement votre potentiel et vous permettre de

performer dans votre poste.

Ce livre a la vocation de jouer le rôle du coach qui vous


guide dans 10 étapes déterminantes de votre carrière. Il

partage des apports théoriques, des codes, des repères, des

bonnes pratiques et surtout des outils simples et directement

opérationnels dans votre quotidien. À l’issue de votre lecture,

vous disposerez des atouts indispensables à votre réussite.

LES 3 PHASES DE VOTRE COACHING


Vous plonger dans 100 outils pour réussir dans votre job

nécessite de la réflexion. Chaque chapitre vous incite à

dresser un état des lieux de votre situation pour favoriser

votre prise de conscience, vous présente des outils

d’empowerment afin d’élargir vos connaissances, faire évoluer

vos comportements et votre mode de pensée, et enfin vous

accompagne pas à pas pour passer à l’action et opérer une

transformation durable.

PRISE DE CONSCIENCE
« VOTRE PIRE CAUCHEMAR » ET « POUR ÉCHOUER À
COUP SÛR, C’EST PAR ICI ! »
Vous sensibiliser aux peurs et aux écueils augmente votre

vigilance et vous incite à être plus attentif aux outils et aux

bonnes pratiques mis à votre disposition par la suite.

« LE SAVIEZ-VOUS ? »
Cette rubrique pose le contexte, les enjeux et fournit des

données chiffrées significatives.

« AUTODIAGNOSTIC »
Faire votre état des lieux personnel et avec honnêteté sur

des sujets professionnels majeurs vous aide à déterminer les

axes d’amélioration que vous souhaitez privilégier et à


orienter votre lecture en conséquence.

VOTRE EMPOWERMENT
 « COACHING BOOSTER »
Des moments de coaching vous sont régulièrement

proposés afin de vous faire réfléchir différemment. J’ai conçu

à votre intention de nombreux outils sous forme d’acronyme

pour vous en faciliter la mémorisation et l’appropriation.

 « FICHE PRATIQUE »,  « MODE D’EMPLOI » ET


« SCHÉMA »
Ces tableaux, encadrés et visuels synthétiques et explicites

vous permettent d’acquérir les fondamentaux avec clarté et

méthode. Vous pouvez ainsi mémoriser aisément des notions

essentielles.

 « ÉTUDE DE CAS » ET  « TEXTE »


Des mises en situation décryptées et des textes ciblés vous

rendent des concepts complexes accessibles.

ACTION : GO, GO, GO


Vous agissez en explorant peu à peu de nouvelles voies.

« CHALLENGEZ-VOUS ! »
Cette rubrique est une incitation à vous faire confiance. Elle

vous stimule pour que vous donniez le meilleur de vous-

même et que vous élargissiez progressivement votre zone de

confort.
« POUR JOUER VOTRE COUP D’AVANCE… »
La dernière page des chapitres est destinée à faire un bilan

de votre évolution, à recenser vos découvertes et vos

apprentissages les plus pertinents. Elle vous projette

également dans votre prochain challenge !

Je formule le vœu que cet ouvrage vous donne envie de

devenir acteur de votre carrière et qu’il vous ouvre des

perspectives d’évolution professionnelle motivantes. Puisse-t-

il vous inciter à aller de l’avant avec enthousiasme et

détermination.

Anticiper, c’est prendre en main les rênes de votre carrière

et vous donner les moyens de satisfaire vos ambitions.


Votre premier jour approche. Vous avez

hâte de commencer votre nouvelle aventure

professionnelle et pourtant vous avez la

boule au ventre ?

Pas de panique ! C’est normal d’être

partagé entre enthousiasme et inquiétude à

l’idée de démarrer un nouveau job.

Gardez en tête que vous avez passé avec

succès toutes les étapes du processus de

recrutement. Vous avez été choisi. Votre

singularité a plu. L’entreprise vous a

embauché non par charité, mais parce que

votre expertise et votre personnalité vont

lui être utiles. Elle a besoin de vous, de votre

contribution. Vous vous êtes démarqué des

autres candidats et vous avez su convaincre

de votre valeur ajoutée les personnes qui

vous ont fait passer les entretiens.

Bref, on vous attend avec impatience.

Ce chapitre vous permettra de

Vous approprier les 5 P© de la réussite.


Réaliser votre rapport d’étonnement.
Optimiser votre premier jour en télétravail.
Gérer votre retour de congé maternité.
Le premier jour, c’est quoi ?
Le premier jour est un temps fort, un

moment de découvertes et de

rencontres. Il sert à faire la connais-

sance de vos collègues, de votre

environnement de travail et à obtenir

les informations utiles pour vous

sentir bien et vous intégrer

rapidement.

Pourquoi vous préparer ?


Vous préparer vous aide à faire

diminuer la pression que vous vous

mettez. Cela vous permet également

de vous immerger dans la culture et

dans l’ambiance de l’entreprise que

vous rejoignez.

Quel est votre pire cauchemar ?


« Que personne ne soit au courant de mon arrivée. »
- Louis -

« Arriver au beau milieu d’une crise ou d’une dispute. »


- Anselm -

« Déjeuner solo. »
- Blandine -

N d d
« Ne pas avoir d’espace de travail où m’installer. »
- Jérôme -

« Ne pas pouvoir rencontrer mon manager, trop busy. »


- Estelle -

« Commencer en télétravail. »
- Térence -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Arriver très en retard.

Adopter une tenue vestimentaire décalée par rapport à

la culture de l’entreprise ou à votre fonction.

Ne pas saluer et ne pas regarder en face vos

interlocuteurs.

Ne pas savoir quoi dire et craindre de poser des

questions.

Avoir peur de vous présenter à vos futurs collègues.

Critiquer les locaux, l’accueil…

Avoir peur de demander à visiter les lieux.

Vous montrer renfrogné et distant.

La surjouer à la cool.

... Et en télétravail
Vous installer dans un lieu bruyant.

Avoir une connexion wifi insuffisante.

Négliger de mettre votre caméra et commencer à parler


avec le micro éteint.

Vous positionner trop près ou trop loin de la caméra.

Vous mettre dans une pièce dont le désordre est visible.

Vous faire oublier dans un coin et attendre que le temps

passe.

Difficile d’être
 LE « PETIT NOUVEAU » 
Votre candidature a été retenue et vous êtes attendu dans

votre nouvelle entreprise ou votre nouveau service dans

quelques jours. Vous avez savouré votre réussite, mais, à

l’aube de votre intronisation, vous ressentez des signes

d’inquiétude. Vous souhaitez être à la hauteur et faire en

sorte de réussir ce premier jour. Quel que soit votre niveau de

séniorité et de responsabilité, qu’il s’agisse d’une nouvelle

société ou d’une évolution en interne, réussir votre premier

jour est essentiel. Vous en connaissez les enjeux et, il faut

bien vous l’avouer, vous vous mettez un peu la pression.

Vous savez que la première impression que vous allez faire

sur vos collègues sera tenace. Elle tient davantage de

l’intuition que de l’analyse ou de la raison. Elle repose sur

quelques éléments auxquels les collaborateurs que vous

rencontrerez sont sensibles : un sourire, une poignée de main,

un regard, une façon d’occuper l’espace, de bouger, un

accessoire vestimentaire, un intérêt que vous leur portez, une

intonation, le timbre de votre voix, des points communs…

Chacun de nous a, de façon inconsciente, sa propre banque

d’analyse qui nous permet de catégoriser en quelques

secondes les personnes que nous rencontrons : intéressante,

pétillante, intelligente, curieuse, discrète, professionnelle,

laxiste, cool, passionnée, ouverte, sûre de soi… De là découle

une envie spontanée d’aller plus loin dans la relation… ou


pas. Vous allez probablement rencontrer des collègues déçus,

méfiants, voire hostiles, qui briguaient votre poste et ne vont

pas vous accueillir chaleureusement. D’autres vont chercher

à vous tester en tant que nouvel arrivant afin de cerner votre

personnalité et de calibrer les limites à ne pas dépasser.

La balle est en partie dans votre camp. Vous avez la

possibilité de choisir les signaux que vous envoyez à vos

collègues afin de faire en sorte qu’ils aient envie de mieux

vous connaître et de travailler avec vous. C’est pourquoi vous

avez intérêt à réfléchir à la juste posture à adopter selon le

secteur, la fonction que vous exercez, votre niveau

hiérarchique et, bien sûr, votre personnalité…

En vous préparant, en faisant preuve de curiosité et

d’ouverture le jour J, vous partirez du bon pied et optimiserez

votre arrivée.

LE SAVIEZ-VOUS ?
En tout, 13 % des salariés1 quittent leur job au bout de trois mois à cause
d’une mauvaise intégration qui peut être consécutive au manque
d’organisation de la société. Difficile de pouvoir agir en ce cas. Je vous
propose de vous intéresser davantage à ce qui dépend de vous, à ce que
vous pouvez mettre en œuvre pour faire de votre premier jour une journée
intéressante, riche et prometteuse.
1. Dares, études et statistiques, 2015.

Appropriez-vous
 LES 5 P© DE LA RÉUSSITE 
©
J’ai mis au point la méthode des 5 P pour vous permettre
de mémoriser plus facilement les étapes clés de votre

premier jour et de vous les approprier.

Coaching booster
LES 5 P© DE LA RÉUSSITE1

Préparez-vous.

Présentez-vous.

Posez des questions.

Prenez rendez-vous avec votre manager.

P’tits plus.

1. Concept créé par Sophie Muffang.

PRÉPAREZ-VOUS
Rien de tel pour diminuer le stress du premier jour de

travail et vous mettre dans les meilleures prédispositions que

de préparer votre arrivée. Cette anticipation vous aide à

maîtriser la nouvelle situation.

QUELQUES JOURS AVANT

Vous prenez soin de relire les informations que vous

avez collectées sur l’entreprise lors de votre recherche

d’emploi. Vous les enrichissez de ce que vous avez appris

lors de vos différents entretiens. Vous aurez ainsi

présents à l’esprit les fondamentaux sur l’entreprise :


secteur d’activité et concurrence, performance, valeurs,

mission, fonctionnement de l’équipe, collaborateurs que

vous avez rencontrés…

Vous contactez votre manager, s’il ne l’a pas fait, pour

obtenir des précisions sur les modalités de votre journée

d’accueil ainsi que quelques repères. Il peut également

partager avec vous des articles sur l’actualité récente de

l’entreprise, la dernière newsletter, ce qui vous permet

de vous immerger dans la culture de votre nouvel

environnement.

Préparez votre pitch : il s’agit de quelques phrases

destinées à vous présenter aux collègues que vous allez

rencontrer dans les premiers jours. L’art du pitch est

détaillé dans le chapitre 9 intitulé « 180 jours pour

réussir votre prise de poste ».

LA VEILLE
Vous préparez les aspects logistiques.

Vous choisissez la tenue vestimentaire adaptée à la

culture de votre entreprise et au code de votre métier.

Vous pouvez la sortir de votre placard la veille pour ne

pas avoir à le faire le matin.

Vous vérifiez votre itinéraire et calculez votre temps de

trajet en fonction du moyen de transport que vous

utilisez.

Vous fixez ainsi un horaire de départ de chez vous en

prenant soin de prévoir une marge de manœuvre

suffisante pour faire face à un imprévu. Pour ceux qui

ont du mal avec les horaires, pensez à vous mettre une

alarme cinq minutes avant l’horaire de départ idéal afin

de vous sécuriser !

Vous évitez de prévoir la veille une soirée bien arrosée

ou qui vous emmène jusqu’à l’aube. Une bonne nuit de


sommeil et un petit déjeuner équilibré compléteront

votre panoplie de premier jour idéal.

PRÉSENTEZ-VOUS
Vivez ce premier jour avec curiosité et considérez qu’il

s’agit de l’occasion de connaître les collaborateurs que vous

allez côtoyer désormais ainsi que les membres de votre

équipe. Pour vous, c’est un jour unique : celui de votre

intronisation. Pour eux, c’est la routine, voire l’urgence du

quotidien. Dans cette perspective, sortez de votre réserve et

allez à la rencontre de vos collègues, de vos homologues, des

personnes que vous croisez dans les couloirs, à la cafétéria…

En fonction de votre personnalité, vous allez plus ou moins

facilement au-devant de ceux que vous ne connaissez pas. Les

premiers jours, essayez de vous montrer ouvert, même si cela

vous coûte. Pour ce faire, il est important que vous circuliez

dans les couloirs, dans les open spaces, dans les bureaux en

étant prêt à être à l’initiative de l’échange.

ALLEZ DIRE BONJOUR


Vous pouvez ainsi aisément dire bonjour aux inconnus que

vous rencontrez dans l’ascenseur, dans les couloirs, devant la

machine à café. N’hésitez pas, prenez les devants et

présentez-vous au plus grand nombre ! Comme ce jour est

exceptionnel pour vous, mais pas pour les autres, il y a peu

de chance qu’on vienne spontanément vers vous. Les freins

sont multiples : vos collaborateurs n’ont pas le temps ou ont

une urgence à traiter, ils ne vous ont pas remarqué, ils n’osent

pas faire le premier pas, ils considèrent que c’est au nouvel

arrivant de se présenter… En vous mettant dans la

dynamique d’engager ce premier pas qui coûte, vous serez

agréablement surpris des marques d’intérêt manifestées

spontanément à votre encontre.

Le plus dur est de démarrer. Vous pouvez commencer par


vous rapprocher du groupe géographiquement le plus proche

de vous ou par saluer les collaborateurs avec qui vous serez

en interaction directe. Tout comme vous, ils sont à la fois

curieux et pleins d’appréhension. Ils espèrent que vous serez

agréable, compétent. Eux comme vous, vous inscrivez dans

une même dynamique de curiosité et d’observation. Vous

avez intérêt à commencer votre relation sur de bonnes bases,

puisque votre travail affectera le leur et vice versa.

BRISEZ LA GLACE
Vous avez préparé quelques phrases pour vous présenter, en

tant que nouvel arrivant. Cette étape est utile pour que vous

vous sentiez mieux armé et que vous soyez à même de

prendre les devants lorsque vous croiserez vos futurs

collègues. Cependant, il est probable qu’au-delà de cette

rapide présentation, vous ne sachiez pas très bien comment

poursuivre la conversation. Voici quelques suggestions afin

de vous aider à briser la glace.

Questions centrées sur la vie quotidienne : pluie et beau

temps, quartier, transports, endroits de prédilection

pour un café, pour déjeuner, acheter un sandwich,

prendre un afterwork entre collègues…

Questions centrées sur la personne : Comment tu

t’appelles ? Que fais-tu dans la boîte ? Quel a été ton

parcours jusque-là ? Depuis combien de temps es-tu là ?

Questions centrées sur l’entreprise ou sur le service :

Situation actuelle ou contexte ? Qu’est-ce qui marche

bien ? Quels sont les gros projets en cours ? Quelles

informations dois-je connaître absolument ?

LA MACHINE À CAFÉ : SOURCE D’INFORMATION DANS


UN CADRE INFORMEL
Lors de votre première journée, vous allez emmagasiner une

énorme quantité d’informations sur votre environnement de


travail, sur vos collaborateurs.

La machine à café, c’est tout un symbole. Ce n’est pas qu’un

objet ou un lieu de détente et de rencontres, elle est la clé

pour accéder à d’importantes informations sur une partie

implicite de la culture d’entreprise. Savoir où elle se trouve, à

quel rythme ont lieu les pauses, si elles sont individuelles,

collectives, qui fait la vaisselle, si les étagères sont

spécialement dédiées à quelqu’un ou à usage commun,

comment s’organise l’espace dans le frigo… C’est bien

anecdotique par rapport aux enjeux de ce premier jour, me

direz-vous ? Oui, mais pas que… Car ne pas respecter les

usages fait sortir de leurs gonds un certain nombre de

personnes pourtant bien intentionnées. Connaître les codes

et les règles tacites vous permet de vous intégrer plus

rapidement. Alors n’hésitez pas à demander comment

fonctionne la fameuse et précieuse machine à café !

Dans cette phase de présentation, gardez bien votre objectif

en tête. Vous souhaitez montrer votre capacité à aller à la

rencontre des autres et à vous faire connaître.

POSEZ DES QUESTIONS


Le jour de votre arrivée, il est possible que vous soyez le

centre de l’attention, surtout si vous intégrez une petite

structure… Mais il se peut également que vous passiez

inaperçu ! Quel que soit le cas de figure, voici quelques

bonnes pratiques pour faire en sorte que la première

impression que vous donnez soit la bonne.

OBSERVEZ
Le premier jour, il s’agit pour vous de comprendre le plus

possible votre nouvel environnement et de vous y couler.

Pour ce faire, un conseil : observez.

Observez ce qu’il se passe. Observez ce qui se joue. Vous


découvrirez ainsi les codes propres à votre entreprise.

Chaque écosystème a ses règles implicites : tenue

vestimentaire plus ou moins casual, fréquence des pauses-

café, horaires, rythme de travail, degré de formalisme des

relations entre collègues…

Aussi serait-il maladroit de proposer à la cantonade dans

tout l’open space à midi tapant « Qui vient déjeuner ? » Vous

attendrez plutôt que d’autres prennent l’initiative et

découvrirez ainsi les usages.

DEMANDEZ À VISITER LES LIEUX


En règle générale, votre manager ou une personne de votre

équipe vous accueille et vous fait découvrir les lieux clés de

l’entreprise : votre espace de travail, le bureau de la

responsable des ressources humaines (RH), la cafétéria et/ou

le restaurant d’entreprise, les commodités, les salles de

réunion, la photocopieuse, la conciergerie, les lieux de

détente, les bureaux pour s’isoler… Cette visite des lieux vous

aide à vous repérer et à prendre vos marques plus

rapidement. Vous pouvez demander à compléter ce tour

d’horizon en visitant les autres départements et les

différentes entités. C’est un excellent moyen de vous

familiariser avec les lieux et les métiers.

Ce tour du propriétaire vous permet d’appréhender

l’ambiance, l’organisation et la taille de votre nouvelle

entreprise. Et puis vous prenez un coup d’avance en sachant

où se trouvent les services dédiés pour le jour où vous aurez

besoin de vous adresser à eux.

ALLEZ À LA PÊCHE AUX INFORMATIONS


Lors de votre premier jour, tout est nouveau pour vous.

Votre objectif est de cerner le fonctionnement de la société,

de vous intégrer le plus rapidement possible à l’équipe. En

posant des questions, vous montrez votre intérêt et votre

désir de comprendre. Il ne s’agit pas de bombarder votre


interlocuteur de questions ni d’être intrusif, mais de chercher

à obtenir les informations qui vont faciliter votre

compréhension de votre écosystème : qui fait quoi, comment

fonctionne l’entreprise, comment sont incarnées ses valeurs…

Plus vous serez à l’aise dans votre nouvel environnement,

plus vous serez motivé pour venir travailler chaque matin.

Profitez des premiers jours pour poser toutes vos questions,

pour obtenir les informations et les éléments de clarification

qu’il vous faut. Inutile de prétendre savoir alors que vous ne

savez pas. Personne ne s’attend à ce que vous connaissiez les

outils utilisés, les process internes, les dossiers en cours.

Quelques semaines après votre arrivée, votre

méconnaissance sera moins compréhensible. Alors n’hésitez

pas, indiquez ce dont vous avez besoin pour prendre vos

marques. Poser des questions, demander de l’aide ou des

conseils vous fait gagner du temps. Cela envoie également le

message que vous avez envie d’apprendre. Et cet état d’esprit

est très valorisé.

PRENEZ DES NOTES


Munissez-vous d’un cahier papier ou virtuel – utilisez celui

qu’on vous a remis lors de votre arrivée – pour y consigner les

noms des personnes que vous avez rencontrées. Si vous avez

des difficultés à mémoriser les noms et les visages, vous

pouvez associer à la personne en question un détail

personnel qui la caractérise. Soyez particulièrement attentif à

retenir le prénom et le rôle de vos collaborateurs directs.

Pour briser la glace et créer un lien privilégié, vous pouvez

leur proposer de partager des informations un peu plus

personnelles.

Pensez également à indiquer dans votre bloc-notes les

questions que vous vous posez, les informations que vous

souhaitez obtenir, les réponses que vous avez reçues…

TÉMOIGNAGE
Les premiers jours

Quand je suis arrivée, d’abord, j’ai écouté, j’ai

essayé d’apprendre, j’ai essayé de comprendre, j’ai

regardé ce qu’il se faisait. J’ai fait un diagnostic,

c’est-à-dire un état des lieux pour voir où on allait.

Et puis je me suis demandé comment se servir de

l’existant pour faire avancer les choses. Où est-ce

qu’on veut aller ? Quelle est notre ambition, notre

vision ?

1
Chiara Corazza , Special Representative to the G7 and G20 at

the Women’s Forum for the Economy & Society

PRENEZ RENDEZ-VOUS AVEC VOTRE


MANAGER
Il est probable que votre manager réunisse son équipe pour

vous introduire. Généralement, il organise également un

entretien avec vous afin de partager ses attentes et de vous

présenter les grandes lignes de votre poste. S’il n’en a pas

l’initiative, demandez à le voir, au besoin, fixez un rendez-

vous formel en tête à tête. Ce moment est essentiel pour faire

connaissance, comprendre son mode de fonctionnement,

obtenir des précisions sur les contours de vos responsabilités,

les grandes échéances annuelles, les process en place, sa

vision du business et du management.

N’hésitez pas à préparer les questions pour lesquelles vous

souhaitez obtenir des informations, des précisions. À l’issue


de cette rencontre, soyez satisfait si vous avez clarifié les

horaires, le rythme et les habitudes de travail, les modes de

collaboration et de communication, les délais de réponse

pratiqués, la fréquence et le déroulé des réunions d’équipe,

les modalités de prise de décision et de partage

d’informations…

Lorsque ces éléments sont identifiés pour les jours à venir,

élargissez votre champ d’investigation. Cherchez à cerner les

attentes de votre manager pour votre première semaine, puis

pour le mois, le trimestre à venir.

Mettez également le sujet des méthodes de travail sur la

table. En fonction du style de management et de la

personnalité de votre manager, ses besoins ne seront pas les

mêmes. Validez avec lui son mode opératoire préféré :

discuter des dossiers de vive voix, par e-mail, par téléphone.

En étant au fait de son mode de communication préféré et de

la fréquence attendue, vous vous mettez plus aisément au

diapason.

Si vous occupez des fonctions managériales, vous avez

également à réunir vos équipes, à vous présenter, à indiquer

votre mode de fonctionnement et vos attentes. Cette première

réunion d’équipe donne le ton et fixe un cap. Vous trouverez

toutes ces informations pour démarrer dans de bonnes

conditions vos nouvelles responsabilités dans le chapitre 4,

« Devenir un manager accompli » (p. 103).

P’TITS PLUS
FAITES VIVRE VOTRE ACTUALITÉ
Profitez de votre première semaine pour donner quelques

nouvelles à vos anciens collègues et pour reprendre contact.

Lorsque vous avez de bonnes relations avec eux, vous pouvez

leur demander de vous écrire des recommandations sur

LinkedIn. Ils le feront d’autant plus volontiers que vous êtes


en bons termes et que vous n’êtes pas à la recherche d’un

nouvel emploi.

À l’issue de votre période d’essai, vous veillez à actualiser

votre profil LinkedIn ou sur le réseau professionnel de votre

choix. Vous indiquez l’intitulé précis de votre fonction. Vous

pensez aussi à entretenir votre réseau professionnel et à

ajouter vos nouvelles relations. Envisagez également de vous

abonner aux profils clés de votre entreprise et aux ressources

susceptibles de vous être utiles.

FAITES UN RESET
Profitez de vos nouvelles fonctions pour vous

« réinitialiser ». Saisissez cette évolution professionnelle pour

faire peau neuve et pour vous débarrasser de comportements

qui ont pu vous causer du tort par le passé. Si vous aviez par

exemple du mal à gérer votre temps, attachez-vous

particulièrement au cours de cette première semaine à

planifier le déroulement de vos journées. Cela vous aidera à

vous approprier de nouvelles pratiques. Vous prenez ainsi de

bonnes habitudes pour mieux vous organiser. Changer de

poste constitue une opportunité de développement

professionnel et de montée en compétences.

DEMANDEZ À ÊTRE PARRAINÉ OU MENTORÉ


Si ce n’est pas prévu dans votre entreprise, vous pouvez

demander à votre manager ou à votre RH d’être accompagné

par un parrain ou par un mentor, en vous assurant qu’il n’y a

entre vous aucun lien hiérarchique susceptible de biaiser la

relation. Son rôle consiste à faciliter votre intégration. Il

accepte de vous consacrer du temps pour répondre à vos

questions, déjeuner ou prendre un café virtuel avec vous.

Cette personne-ressource vous aide à régler vos petits maux

du quotidien (comment fonctionne l’imprimante, où sont

rangés les stylos, où sont partagés les dossiers…), mais elle

vous aide aussi à comprendre les codes et le fonctionnement


de l’entreprise :

Qui agit, qui leade ?

À quoi correspondent les acronymes ?

Quelles sont les histoires de bureau en termes

d’influence, de décision… ?

Votre parrain ou votre mentor travaille généralement dans

la société depuis plusieurs années. Il est à même de vous dire

ce qui est attendu, ce qui fonctionne ou pas et de répondre

aux questions qui vous viennent à l’esprit au fil de l’eau sans

que vous ayez besoin de les filtrer et, le cas échéant, de vous

mettre en contact avec d’autres collègues… Vous l’aurez

compris, un parrain ou un mentor vous fait gagner un temps

précieux… Ne vous privez pas de faire la demande de cet

accompagnement informel !

SOYEZ OUVERT
Vous aurez bien le temps de briller et d’obtenir des

résultats. Les premiers jours, soyez humble et positif.

Considérez que vous pouvez apprendre de chaque

collaborateur : aspect business, expertise métier, process,

relations, traditions… Échangez, posez des questions,

proposez votre aide… Vous démontrerez davantage de

leadership en privilégiant l’entraide et le partage des savoirs

qu’en cherchant à vous faire valoir et en vous inscrivant

d’emblée dans un esprit de compétition. Vous essaierez

également de vous intégrer en créant des liens plus

informels. Pour cela, montrez-vous disponible et n’hésitez pas

à accepter le premier jour un déjeuner, une pause-café, même

digitale, ou un afterwork entre collègues. C’est une bonne

occasion pour sympathiser et apprendre à faire connaissance

avec vos collègues dans un contexte plus détendu que

derrière un bureau.
 RÉALISEZ 
votre rapport d’étonnement
De plus en plus d’entreprises sont attachées à ce que vous

fassiez en tant que nouveau collaborateur votre rapport

d’étonnement. Elles attendent de vous que vous posiez un

diagnostic sur vos découvertes lors de votre intronisation. Ce

rapport se fait soit à l’oral lors d’un entretien formel avec

votre manager ou votre RH, soit sous la forme d’un rapport

écrit.

Que votre entreprise vous le demande expressément ou pas,

faites-le. Il s’agit à la fois d’un outil managérial utile à votre

entreprise qui appréciera votre initiative, et également d’un

accélérateur de votre prise de fonction, car élaborer ce

rapport d’étonnement aiguise votre sens de l’observation.

Pour être exhaustif, votre diagnostic passera en revue votre

accueil, l’organisation de l’entreprise et ses modes de

fonctionnement : la manière dont les décisions sont prises,

les modes de communication…

Soyez vous-même. Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises

réponses. L’essentiel est le regard neuf que vous apportez

alors que vous n’êtes pas encore conditionné par l’historique

de la société en termes de culture, de valeurs, de

management… Cette fraîcheur permet des validations de

pratique, des prises de conscience de culture et peut en outre

provoquer des déclics sur des axes d’amélioration.

Challengez-vous !
FAITES VOTRE RAPPORT D’ÉTONNEMENT
Voici quelques pistes de réflexion pour élaborer votre
rapport d’étonnement.
Votre accueil
Qu’avez-vous pensé de votre recrutement ?
Qu’est-ce qui a été mis en place pour vous
accueillir ?
Comment s’est passée votre première journée ?
Comment avez-vous été intégré à l’équipe ? 

Certaines sociétés, particulièrement vigilantes à la qualité


de l’accueil de leurs collaborateurs et à leur bien-être, font de
leur premier jour une véritable expérience.
Le contenu du «  kit  » d’accueil idéal qui mérite d’être
mentionné dans votre rapport d’étonnement :

recevoir un texto/e-mail de bienvenue quelques jours


avant votre arrivée ;
avoir la surprise de découvrir qu’on vous connaît
parce qu’un e-mail adressé à l’équipe vous a présenté ;
trouver à votre arrivée un welcome pack sur votre
bureau dans le but de créer un sentiment
d’appartenance : T-shirt ou mug aux couleurs de la
boîte, carnet et stylo pour recueillir les informations
collectées et vos impressions de ce premier jour, tote
bag au logo de la société, livret qui vous présente la
culture, les codes, la manière de travailler, les temps
forts, les règles de vie, les horaires de travail,
l’organigramme de la société…
recevoir des fournitures de bureau : bloc-notes, stylos
en signe de bienvenue ;
être invité à prendre un café, même virtuel, ou à
déjeuner pour faire connaissance et créer du lien ;
avoir un agenda de rencontres planifiées ;
recevoir un planning de tutoriels pour comprendre la
culture de la boîte et les attentes métier.

Votre poste
Quel décalage y a-t-il entre vos attentes et la réalité :
fiche de poste, responsabilités, tâches quotidiennes,
management… ?
Que pensez-vous des aspects organisationnels de
votre vie pro : autonomie, télétravail, réunions, rythme
de travail… ?
Comment qualifieriez-vous votre environnement de
travail ?
Comment voyez-vous votre métier : découvertes,
réserves, enjeux… ?

Votre entreprise
Qu’avez-vous appris sur le fonctionnement de
l’entreprise : valeurs, hiérarchie, prise de décision,
responsabilités, communication… ?
Quelles sont les règles explicites, implicites ?
Que pensez-vous des outils utilisés, des process mis
en place… ?

Votre bilan global


Quelles sont vos plus grandes sources
d’étonnement ?
Si vous deviez faire des propositions d’amélioration,
quelles seraient-elles ?
Gardez bien en tête que votre rapport d’étonnement a une

double utilité. Il sert à la fois vos intérêts en vous permettant

de vous intégrer plus rapidement et ceux de votre société qui,

grâce à votre précieux feedback, peut juger du décalage qui

existe entre ce qu’elle met en place et la façon dont ces

actions sont perçues au premier regard.

Dans tous les cas, montrez-vous constructif. Vous n’avez

aucun intérêt à critiquer, à vous braquer. Vous veillez à

présenter vos observations sous un jour positif en évitant de

juger.

Vous avez à travers cette action un rôle essentiel à jouer.

Grâce à votre rapport d’étonnement, votre entreprise collecte

des informations précieuses sur ce qui fonctionne bien, sur

les dysfonctionnements de certaines pratiques, sur des idées

d’innovation, sur des suggestions d’amélioration de process.

Et puis, profitez-en pour faire la différence. C’est aussi pour

vous une opportunité pour vous démarquer par la

profondeur et la qualité de vos observations et de vos

remarques. Saisissez cette occasion en or pour vous faire dès

le début identifier comme un talent que votre entreprise aura

à cœur d’accompagner dans son développement !

Certaines sociétés ou certains managers apprécient que

leurs nouveaux collaborateurs fassent un rapport

d’étonnement qui retrace leurs impressions, leurs

enthousiasmes, leurs incompréhensions et leurs doutes,

brosse les aspects positifs ou susceptibles d’amélioration.

Vous consignerez dans votre carnet vos constats et vos

interrogations. Seuls des yeux neufs sont à même d’observer

les pratiques bien ancrées, donc banalisées, et de les pointer

du doigt. Exprimer ce qui vous surprend en bien comme en

mal, expliciter l’implicite donne un retour intéressant à votre

manager et vous permet de mieux cerner les particularités de

votre nouvelle entreprise. Ce rapport d’étonnement est

important pour les deux parties qu’il permet de challenger

sur leurs pratiques et sur leur capacité à se remettre en


question pour évoluer.

 OPTIMISEZ 
votre premier jour en télétravail
Commencer un nouveau job est à la fois stimulant et

stressant. Le télétravail ajoute une dose de complexité à votre

prise de poste. En effet, au risque de faire une lapalissade,

tout se fait à distance. Pas évident dans de telles conditions

de prendre vos marques pour partir du bon pied.

MODE D’EMPLOI
Vous commencez cette première journée en télétravail ?

Certes, ce n’est pas idéal, mais cette pratique tend à se

généraliser depuis la crise sanitaire du Covid-19. Vous allez

gérer. Installez-vous dans un endroit calme dans lequel vous

vous sentez bien et où vous ne serez pas dérangé. Préparez

votre poste de travail, votre téléphone, vos écouteurs ou votre

casque, ayez un bloc-notes et quelques stylos à portée de

main. Procurez-vous également un siège confortable. À vous

de créer l’environnement qui vous donne envie de travailler.

Votre arrivée est attendue et a été préparée. Vous allez peut-

être recevoir le jour J votre matériel informatique,

ordinateur, souris, casque pour vous connecter. Ou bien votre

entreprise se sera assurée que vous disposez déjà d’un

équipement informatique satisfaisant ainsi que des logiciels

nécessaires à l’exercice de votre métier. Au besoin, vous serez

mis en contact avec le service informatique pour vous

dépanner le plus rapidement possible si vous rencontrez des

difficultés techniques pour accéder à la plate-forme, aux

dossiers partagés. Connaître la marche à suivre permet de ne

pas ralentir le processus de votre intégration. Un bug


informatique est bien vite arrivé, hélas. De votre côté, veillez

à avoir une bonne connexion wifi et au besoin à vous

raccorder directement à votre box par un cable RG45, vous

passez ainsi en connexion Ethernet et bénéficiez de toute la

puissance de votre réseau.

Il est d’usage que les ressources humaines préparent le

matériel nécessaire à votre intégration : documents,

informations, études de cas, guides, tutoriels, etc. Ce package

est destiné à vous faire comprendre la boîte, sa culture, ses

process… Vous apprenez ainsi par vous-même et vous vous

entraînez à votre rythme.

Il y a de fortes chances pour que votre manager prenne les

devants et vous prépare un calendrier d’intégration à

distance, réserve des plages horaires quotidiennes ou

hebdomadaires pour vous fixer des objectifs, faire des points

sur votre adaptation et vos besoins. S’il néglige de le faire par

manque de temps par exemple, demandez-le-lui ! Il est

essentiel que vous ayez une feuille de route claire, que vous

puissiez poser vos questions et obtenir des clarifications sur

des domaines techniques ou déroutants. Il est également

important que vous soyez présenté aux collaborateurs avec

qui vous serez en lien. Charge à votre manager de les

encourager à vous accueillir avec bienveillance et de les

inciter à prendre le temps d’échanger avec vous. Un des

challenges est de vous sentir partie prenante de l’équipe qui

se connaît déjà et qui a vécu des aventures professionnelles

qui l’ont soudée. À défaut de rencontrer ses membres en

présentiel, vous pourriez vite vous sentir éloigné du terrain et

de leur réalité si vous ne les avez pas très régulièrement en

call ou en réunion à distance.

LE TÉLÉTRAVAIL PLÉBISCITÉ
La crise sanitaire liée au Covid-19 a accéléré le recours au

télétravail que les générations Y et Z avaient tendance à


pousser. Les managers réticents, voire réfractaires avant

d’avoir franchi le pas, sont, dans une large mesure, revenus

sur leur position. Avec les outils disponibles (Zoom, Google

Meet, Teams, Cisco Webex…), force leur a été de constater que

le travail pouvait avancer.

En 2020, le télétravail est devenu la norme pour 66 % des

salariés français. Cette expérience a laissé un bon souvenir

dans 84 % des cas, soit l’immense majorité des personnes


2
interrogées. Et 51 % des salariés souhaitent même instaurer

le télétravail plusieurs jours par semaine, voire dans sa

totalité.

Un an plus tard en 2021, le travail hybride, mi-présentiel mi-

distanciel, semble devenu la nouvelle norme. Désormais, 75 %

des salariés et 66 % des dirigeants pensent que le télétravail

va continuer à se développer. La très grande majorité (86 %)

des télétravailleurs souhaitent le poursuivre. Pour les

salariés, le nombre idéal de jours télétravaillés par semaine


3
s’établit à 2 jours, contre 1,4 jour en novembre 2019 . En effet,

les collaborateurs ne sont pas prêts à renoncer au travail sur

site. Ils perçoivent que la dimension collective agit sur leur

engagement et leur bien-être. Ils se sentent plus efficaces

dans le travail d’équipe et apprécient de partager un moment

de convivialité avec leurs collègues quand ils se rendent dans

les locaux de l’entreprise.

Le télétravail offre une meilleure qualité de vie aux

collaborateurs qui adaptent leur rythme à leurs besoins et à

leurs contraintes personnelles. Le gain de temps qu’ils

réalisent en évitant les transports est réinvesti dans la sphère

personnelle, ce qui génère plus de satisfaction et de

motivation. Les salariés parviennent à traiter des dossiers

importants qui demandent réflexion et concentration.

Le télétravail favorise également le nomadisme qui consiste

à travailler dans des lieux différents : café, maison, espace de

coworking… Cette liberté de lieu incite à l’ouverture et à la

curiosité. Le collaborateur choisit un environnement


stimulant qui lui permet d’envisager ses missions sous un

angle nouveau. Ses adeptes soulignent que le télétravail est

source de créativité et d’efficacité.

SUJETS DE VIGILANCE
La majorité des Français plébiscitent le télétravail, il n’en

demeure pas moins qu’il existe un certain nombre


4
d’inconvénients révélés par l’étude Statista :

Une difficulté pour séparer les temps relevant de la vie

personnelle et ceux de la vie professionnelle.

Des échanges plus difficiles entre collaborateurs.

Des difficultés techniques plus importantes (maîtrise

des outils informatiques à distance, qualité du réseau,

supports non disponibles…).

Un risque d’addiction au travail.

Des risques pour la santé psychologique (isolement,

perte du lien collectif, non-déconnexion…).

Une charge de travail globale plus importante.

Un retard dans les possibilités d’évolution

professionnelle interne.

Des risques pour la santé physique.

Une difficulté de gestion et d’organisation du travail.

Un moindre engagement, implication dans le travail.

Vous trouverez trois conseils spécifiques pour y remédier.

FAITES DES COUPURES


Votre première journée de télétravail vous inscrit dans une

dynamique. Vous veillez à établir une coupure nette entre

votre vie privée et votre sphère professionnelle. Cela passe

par un changement de lieu ou, en cas d’impossibilité, par un


rituel qui vous permet symboliquement de passer de votre lit

à votre bureau. Vous vous inscrivez dans un rythme de travail

en vous fixant des horaires spécifiques tout en prévoyant

chaque jour une pause-déjeuner ou café. Sans ces

précautions, vous risquez de faire une journée continue à

force d’être concentré sur vos dossiers.Sachez que c’est une

pratique courante parmi ceux qui télétravaillent. Par ailleurs,

quand vous prenez vos fonctions à distance, vous ignorez

précisément quels sont les usages en matière de pause-

déjeuner, d’horaires et de rythme de travail… Dans ce cas,

vous êtes nombreux à hésiter à vous accorder une pause-

déjeuner, car vous craignez d’être sollicité pendant votre

absence. Ou bien vous rallongez excessivement vos journées

de peur de ne pas « en faire assez ». Inutile de négliger vos

besoins et votre vie personnelle pour « faire bien » ou par

méconnaissance. N’hésitez pas à demander les us et

coutumes pour faciliter votre intégration et votre bien-être.

DÉCULPABILISEZ
Tous les métiers ne sont pas éligibles au télétravail, c’est

pourquoi certains télétravailleurs, dont vous faites peut-être

partie, culpabilisent à l’idée de se sentir privilégiés. Dans ce

cas, il se peut que vous teniez à faire passer le message que

vous ne vous tournez pas les pouces. Vous compensez ce

sentiment de culpabilité en vous imposant une hyperactivité.

Vous risquez de vous mettre une pression excessive pour

répondre instantanément aux e-mails et pour satisfaire

toutes les demandes. Vous perdez de ce fait le sens des

priorités et diminuez votre efficacité.

Si vous avez cette tendance, soyez vigilant. Votre employeur

attend de vous que vous travailliez avec sérieux et efficacité.

Il n’est aucunement question de vous surinvestir et de

sacrifier votre santé. La juste mesure s’impose. Là encore,

échanger avec votre N+1, vos collègues ou un interlocuteur

des ressources humaines vous aide à calibrer votre journée.


TROUVEZ VOTRE ÉQUILIBRE
Un jour, deux jours en télétravail ? Davantage ? Il est

possible que vous ayez le choix… ou pas. Sachez qu’exercer

votre travail à 100 % à distance peut générer des quiproquos,

notamment dans les échanges d’e-mails. De là à ce qu’un

malentendu se transforme en tension, voire en conflit, il n’y a

qu’un pas. Une explication en face-à-face est bien plus

efficace qu’une escalade d’e-mails pour désamorcer une

tension. Afin de préserver la dimension collective du travail

et le sentiment d’appartenance à votre équipe, il est essentiel

de partager en présentiel des moments réguliers avec vos

collègues. Le télétravail à 100 % vous prive de cette

dynamique d’équipe. Adaptez vos conditions de travail à

l’exigence de vos tâches. Certaines requièrent de l’attention et

de la concentration, alors le télétravail est idéal. D’autres se

nourrissent de l’interaction avec vos pairs et des échanges du

groupe. Quantifier et classifier vos tâches en fonction de ces

critères vous aide à trouver le rythme de télétravail le plus

adapté à votre métier et à vos contraintes.

TÉMOIGNAGE

Démarrer à distance

J’ai cherché à comprendre comment l’entreprise

faisait son network et comment fonctionnaient les

interactions pour adapter mon style de

management.

J’ai pris du recul par rapport à ce que j’étais en

train de faire et j’ai cherché à me rapprocher de mon

comportement naturel.
J’ai également laissé davantage d’espace aux

autres personnes avant de m’exprimer, d’interagir et

de donner mon avis.

5
Joana Edwards , Contrôleur Financier d’Associated British

Foods

 GÉREZ VOTRE RETOUR 


de congé de maternité
Que vient donc faire le retour de congé de maternité dans

un chapitre consacré au premier jour en entreprise ?

Après un congé de maternité, s’offrent différents scénarios :

vous réintégrez votre poste, vous évoluez sur une autre

fonction, vous changez de société. Quoi qu’il en soit, vous

revenez travailler après plusieurs mois d’absence, et votre

retour a des airs de premiers jours : vous avez à (re)trouver

votre place et probablement aussi à vous organiser

différemment.

Tout d’abord, revenons quelques mois en arrière. Vous

attendez un heureux événement et vous réjouissez à la

perspective de devenir mère.

SÉCURISEZ VOTRE DÉPART


Efforcez-vous d’annoncer votre grossesse avec joie : il

s’agit d’un moment heureux pour lequel vous n’avez pas

à culpabiliser.

Ne partez pas avant de partir : pour cela, explicitez


clairement votre motivation et montrez que vous vous

projetez dans la société à votre retour.

Organisez votre remplacement : mettez vos dossiers à

jour et rendez-les facilement accessibles à ceux qui

prennent le relais.

Prenez rendez-vous avec votre manager et votre RH afin

de faire un point sur votre carrière (responsabilités,

dossiers en cours). Vous expliquez avec clarté ce que

vous avez mis en place pour votre remplacement. Vous

pouvez aussi considérer cet entretien comme une

opportunité de vous projeter dans une nouvelle fonction

à votre retour. Libre à vous d’indiquer votre ambition

professionnelle.

Prévenez vos clients de votre absence et présentez-leur

votre remplaçant.

METTEZ EN PLACE UNE NOUVELLE


ORGANISATION
Concevoir un enfant est un choix que l’on fait à deux. Le

porter neuf mois dans votre ventre ne vous destine pas à vous

en occuper seule toute votre vie. L’éducation de votre enfant

relève des deux parents.

Parlez-en en amont avec votre partenaire pour déterminer

le mode d’organisation que vous souhaitez mettre en place.

Répartissez-vous d’un commun accord les tâches et les

responsabilités : qui va se lever la nuit pour nourrir votre

cher ange ou le réconforter, qui va l’habiller, l’accompagner à

la crèche, le raccompagner à la maison le soir… Discutez

ensemble de la façon dont vous souhaitez vous investir l’un

et l’autre dans sa garde, ses activités, son éducation. Qui sera

prévenu en premier en cas de maladie, d’urgence ? Qui gérera

la nounou, les activités, les vacances, les repas, les tâches

ménagères… ? Le fait d’anticiper et de clarifier les aspects


« logistiques » vous aide à vous libérer d’une partie de votre

charge mentale et à gagner en sérénité quand vous retournez

au bureau.

Pendant votre congé de maternité, vous avez savouré la

découverte de votre bébé et créé de nouveaux liens avec

votre conjoint. Pensez également à rester en relation avec vos

collègues. Vous pouvez par exemple envoyer un e-mail pour

vous tenir informée de l’actualité de votre service, des

évolutions de poste, des arrivées, des départs. Vous pouvez

également prendre des nouvelles de la vie de votre équipe.

Bref, à vous de trouver les actions opportunes pour garder le

contact et témoigner de votre intérêt pour l’entreprise.

REVENEZ AU BUREAU SEREINE,


DISPONIBLE ET MOTIVÉE
Vous venez de devenir mère, et votre vie s’en est trouvée

transformée. Le fait d’agrandir votre famille vous impose de

remettre en question votre équilibre précédent. Vous vous

sentez fatiguée physiquement par le manque de sommeil, et

il peut vous arriver d’avoir des difficultés à accepter votre

palette nouvelle d’émotions. Vous avez rajouté, à votre vie

déjà bien rythmée, une bonne dose de charge mentale.

Pourtant, il ne fait aucun doute que vous aimez votre métier

et que vous avez envie de retrouver votre travail et vos

collègues.

Pour vivre votre retour dans les meilleures conditions et

minimiser le plus possible votre stress, quatre bonnes

pratiques sont clés.

Il est essentiel que vous soyez à l’aise avec l’organisation

que vous avez définie avec votre conjoint et que vous

vous sentiez sécurisée par le mode de garde que vous

avez adopté pour votre enfant. Ces deux éléments


contribuent à vous ôter un poids et à vous rendre

disponible quand vous êtes au bureau.

Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour diminuer au

maximum votre charge mentale. À titre d’exemple,

certains parents hyperorganisés, majoritairement des

mères, préparent des menus et des plannings d’activités

hebdomadaires le week-end. C’est le moyen qu’ils ont

trouvé pour se libérer l’esprit du sujet de l’intendance

pendant leur semaine de travail. D’autres acceptent de

ne pas être parfaits et délèguent vraiment. Ils adoptent

le CQFAR, acronyme de « celui qui fait a raison », prôné

par Marlène Schiappa, ex-secrétaire d’État chargée de

l’Égalité entre les femmes et les hommes. Cela signifie

que ces parents se focalisent sur le résultat sans se

rendre « malades » parce que leur enfant n’est pas habillé

comme ils l’auraient souhaité ou n’a pas mangé aussi

proprement, aussi bio, aussi frais que dans leur standard

de qualité. Vous aurez chacun votre liste de priorités et

le mode opératoire adapté à votre personnalité. Trouvez

la solution qui vous correspond et qui vous facilite la vie.

Soyez à la fois humble et déterminée. Dans un premier

temps, il convient de saluer vos collaborateurs, de

prendre des nouvelles de chacun et de remercier ceux

qui vous ont remplacée pendant votre absence. Vous

n’auriez pas fait avancer les dossiers de la même façon ?

Peu importe, montrez-vous positive et évitez la critique

systématique. Ensuite, observez les évolutions. Focalisez

votre attention sur ce qui a changé dans votre service au

niveau de l’organisation, de la gestion des dossiers, de la

répartition des tâches, de la relation entre vos collègues.

Enfin, « soyez sur la balle ». Faites savoir que vous avez

plaisir à réintégrer l’équipe et que vous êtes pleinement

opérationnelle. Vous évitez de mettre en avant vos

nouvelles contraintes personnelles : vous en faites votre

affaire, et elles n’ont pas à impacter l’entreprise.


Positionnez-vous pour la suite, en particulier si votre

carrière vous tient à cœur et que vous assumez

pleinement votre ambition. Vous prenez rendez-vous

assez rapidement avec votre patron et avec les RH afin

de leur signifier que vous êtes motivée, que vous avez

envie de continuer à vous investir et à contribuer au

développement de la société. Vous expliquez que vous

êtes prête à évoluer en fonction des opportunités

internes. Indiquez également dans quelle mesure vous

êtes mobile. Cette démarche de clarification est destinée

à ce que vous restiez dans la boucle de la pépinière des

talents et que les décideurs pensent à vous lorsqu’un

poste se libère. À défaut, il est probable que, compte tenu

des préjugés et des stéréotypes, ils ignorent votre profil,

considérant qu’en tant que jeune maman vous n’êtes pas

intéressée, ou pas disponible, ou pas mobile… En

formulant clairement vos attentes et vos aspirations,

vous vous donnez les moyens de votre réussite.

Pour jouer votre


COUP D’AVANCE…

Accordez-vous quelques minutes pour faire le


point sur votre première journée. Cette étape de
réflexion vous aide à capitaliser sur vos
réussites, vos apprentissages et à faire les
ajustements nécessaires. Elle est également
destinée à vous donner envie de préparer la
suite de vos actions.
DRESSEZ LE BILAN

Vous avez vécu votre premier jour avec

curiosité et ouverture.

Vous avez identifié vos proches collabo-

rateurs et avez retenu pour chacun un détail

distinctif.

Vous avez mémorisé quelques fondamentaux

de votre service.

Vous êtes parvenu à échanger avec plusieurs

collègues et à vous présenter avec clarté.

Vous avez obtenu des réponses à des

questions importantes pour vous.

Vous avez eu un entretien privilégié avec

votre manager.

En télétravail, vous avez réussi à vous

connecter aisément et à structurer votre

journée.

Félicitations !
Vous pouvez être fier du chemin parcouru.
Restez dans cette dynamique d’observation,
d’apprentissage et d’anticipation.

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?


Déterminez votre prochain challenge.

1. https://www.youtube.com/watch?v=5cXlaldAOyY
2. Sondage Ipsos, avril 2020.
3. Quatrième édition du Baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis, 2021.
4. Étude menée en juillet 2020 par Statista : « Écueils du télétravail selon les salariés
français », https://fr.statista.com/statistiques/ 1130386/defauts-teletravail-employes-fr
ance
5. https://youtu.be/23B47Ffmg_g
Votre premier jour vous semble loin à présent. Vous

avez pris vos marques. Vous connaissez les rôles et les

missions de vos collègues, vous avez trouvé votre place

au sein de l’équipe et vous parvenez à mener à bien vos

projets… Vous avez noué une relation de qualité avec

votre N+1 qui est satisfait de votre travail et de votre

implication. Il vous fait confiance et a à cœur de

développer votre potentiel et de vous faire monter en

compétences. Un matin, il vous lance au beau milieu

d’une réunion : « Tu te chargeras d’animer la réunion la

prochaine fois. » Non, vous ne vous méprenez pas, ce

n’est pas une question. Vous allez devoir vous exécuter.

Vous êtes à la fois fier de la confiance que vous

manifeste votre manager et un peu stressé à l’idée de

vous lancer.

Quelques gouttes de sueur perlent dans votre dos et

sur vos tempes. Vous serrez les dents et regrettez de ne

pas avoir assez observé le déroulement des réunions

jusqu’alors organisées, alimentées et animées par votre

boss.

Pas de panique !

Ce chapitre vous permettra de

Choisir le type de réunion selon vos objectifs.


Préparer votre réunion et votre ordre du jour.
Animer votre réunion.
Élaborer votre compte rendu.
Piloter une réunion à distance.
Une réunion, c’est quoi ?
C’est un moment de partage et

d’échange qui rassemble des experts

au sein d’une entreprise.

Elle poursuit trois objectifs

principaux : informer, brainstormer

pour trouver de nouvelles idées,

prendre une décision.

Comment l’aborder ?
Pour vous sentir en confiance,

préparation et observation sont les

maîtres-mots. Revisitez vos prises de

paroles réussies, observez vos

collègues en réunion afin d’y puiser

les points forts auxquels vous êtes

sensible et les qualités qui vous

impactent. Cette première étape est

destinée à prendre conscience de vos

axes de travail et de développement

prioritaires.

Quel est votre pire cauchemar ?

J d d d
« Je suis terrorisée à l’idée de perdre mes moyens. »
- Amandine -

« Je détesterais qu’on ne me comprenne pas parce que je ne


suis pas claire, pas organisée. »
- Célia -

« J’ai peur de perdre le fil de mon message. »


- Augustin -

« Sentir le regard des autres se poser sur moi et les


entendre se moquer de moi entre eux. »
- JP -

« Je me suis couverte de honte lors d’un exposé à la fac. Je


ne veux revivre ce cauchemar pour rien au monde.. »
- Émilie -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Arriver en retard.

Venir les mains dans les poches.

Imaginer que des viennoiseries suffisent à créer une

bonne ambiance.

Vous exprimer à voix basse et inaudible, sans regarder

vos interlocuteurs.

Parler à partir d’un document obsolète.

Laisser chacun s’exprimer sur ce qui lui passe par la tête.

Critiquer ou vous moquer ouvertement d’une personne.

Laisser le contrôle de la situation vous échapper.


Laisser s’installer des règlements de compte.

Finir la réunion avec beaucoup de retard.

Ne rien décider.

Ne faire ni compte rendu, ni plan d’action, ni suivi.

Animer une réunion :


 UN SACRÉ CHALLENGE 
Une fois que vous vous sentez à l’aise dans votre poste et

que vous êtes intégré à l’équipe, vous pouvez demander à

votre manager d’intervenir à la prochaine réunion, à moins

qu’il n’ait pris les devants !

Quelle que soit votre séniorité, vous avez déjà passé des

entretiens dans votre vie, fait des exposés, des présentations…

Cette fois, cependant, c’est différent. Vous l’aurez compris,

que vous le vouliez ou non, plus vous obtenez de

responsabilités, plus vous passez de temps en réunion. Autant

vous familiariser avec cette idée et prendre le sujet à bras-le-

corps.

Il s’agit pour vous de franchir une marche supplémentaire,

soit parce que l’exercice est nouveau, soit parce que, compte

tenu des enjeux importants, vous comprenez que

l’improvisation a fait son temps. Vous souhaitez vous sentir à

l’aise et en maîtrise.

Pour relever votre défi, vous avez besoin de connaître les

règles du jeu (attentes, format, mise en œuvre) et de vous

entraîner.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Les cadres passent en moyenne 3  h  16 en réunion chaque jour1, soit
16 années au regard d’une carrière de 40 ans. Ils sont 98 % à estimer que
c’est un moment important même si 75 % regrettent d’y perdre leur temps.
Pour 82 %, une réunion idéale se déroule le matin entre 8 h et 12 h.

1. Institut de hautes études de l’entreprise, 2013.

Pour être profitable, une réunion se prépare tant sur la

forme que sur le fond. C’est pourquoi nous allons en explorer

ensemble toutes les facettes et faire en sorte que vous soyez

capable de mobiliser, le moment venu, les ressources

nécessaires. Avec de l’anticipation et de la pratique, vous

allez devenir un pro de la réunion. Alors, ne perdez pas de

temps, c’est à vous de jouer !

 CHOISISSEZ LE TYPE DE RÉUNION


selon vos objectifs
RÉUNION OU ENTRETIEN ?
On parle d’entretien quand deux personnes se réunissent

pour travailler. Dès lors qu’il y a trois personnes et plus, on

parle de réunion d’équipe.

Trop de réunions tue les réunions.

Les réunions trop fréquentes, mal préparées ou sans ordre

du jour ne servent pas à grand-chose et créent un malaise

chez les collaborateurs qui ont le sentiment de perdre leur

temps. On parle alors de réunionites, parfois même de

réunionites aiguës quand elles sont pléthoriques.

Cependant les réunions sont essentielles en entreprise, car

elles permettent de faire circuler l’information utile aux

collaborateurs de façon simultanée, de coordonner les

actions, d’innover, de créer un sentiment d’appartenance…


Une réunion peut à elle seule souder une équipe, motiver

les collaborateurs et créer des synergies. Pour être perçue

comme profitable, il est essentiel qu’elle aborde des questions

qui intéressent l’ensemble des participants.

Voici décodés les trois types de réunions les plus fréquents.

RÉUNION D’INFORMATION
Objectif : transmettre une information utile à tous de façon

simultanée.

Une des difficultés majeures des entreprises aujourd’hui

tient à la diffusion de l’information. Les réunions permettent

de la partager et de la recevoir. Qu’il s’agisse d’implémenter

un projet ou d’en partager l’avancée ou les difficultés, de

dresser le bilan des actions menées, de faire part de la

stratégie RSE (responsabilité sociétale des entreprises),

d’informer des progrès réalisés par tel service (nouveaux

contrats, dépassement des objectifs commerciaux…), de

communiquer sur le dernier produit innovant du groupe, de

réorganiser un service, de fixer les objectifs du prochain

semestre, de présenter le nouvel outil à adopter, d’annoncer

l’arrivée dans le service d’un nouveau responsable…, dans

une société, il y a mille et une informations à transmettre !

Plus l’entreprise est grande, plus les réunions sont

indispensables. Elles rassemblent les collègues qui travaillent

sur un projet spécifique et sont destinées à faire un point

d’étape sur les avancées réalisées, à avoir une vue d’ensemble

de ce qui se passe dans d’autres services. En fonction des

éléments recueillis, les collaborateurs peuvent prendre la

décision d’adapter les agendas ou de corriger certaines

trajectoires si nécessaire. La régularité de ces meetings est

gage de transparence et de motivation. C’est pourquoi ils se

déroulent généralement à date fixe et se tiennent, selon les

cas, chaque semaine, chaque mois.


BRAINSTORMING
Objectif : mener un travail collectif sur un sujet spécifique.

La réunion de brainstorming est plus informelle. Elle

favorise l’échange, le contact, la créativité. Chacun est libre

de contribuer de façon spontanée et sans se censurer. Pour

que les membres de l’équipe se sentent en confiance et osent

participer librement, il est essentiel de poser quelques règles.

La première concerne le respect de l’intervention d’autrui qui

ne doit pas être jugée, mais acceptée au même titre que

toutes les propositions des membres du groupe. Chaque

participant contribue à la réussite du brainstorming, c’est-à-

dire qu’il émet un avis, fait des suggestions, apporte du

contenu, pose des questions bienveillantes, propose des

pistes nouvelles…

Quand le cadre est clair et partagé, le brainstorming a

tendance à fluidifier les relations et à améliorer la cohésion

de l’équipe. En effet, les collaborateurs sont tous mis sur le

même plan. Expert ou non, manager ou non, le point de vue

de chacun est écouté et pris en considération sans jugement.

Les oppositions sachant versus non-sachant, junior versus

senior, disparaissent. C’est alors que la créativité bat son

plein. Des idées, auxquelles on ne pense pas tout seul dans

son bureau, jaillissent. Ces réunions aident à innover, à

élargir la perspective, à envisager un problème sous divers

angles afin de trouver des solutions inédites. Elles sont

particulièrement adaptées pour prendre la température sur

l’ambiance dans le service, pour challenger un process ou

une partie de projet. Alors n’hésitez pas à impulser ces

moments de remue-méninges dans votre organisation.

RÉUNION DÉCISIONNELLE
Objectif : prendre une décision, débloquer une situation.
Qu’il s’agisse de faire repartir un projet ou de lui donner

une nouvelle orientation, de résoudre un problème

important, de valider une embauche, les réunions de prise de

décision sont stratégiques. Les participants réfléchissent

ensemble à la meilleure option possible compte tenu de

l’évolution du contexte et de la confrontation à la réalité. La

problématique pour laquelle il faut trouver une solution est

partagée en amont. Chaque expert fait valoir son point de

vue, ses contraintes, fait ses préconisations. Risques et

opportunités business sont évalués à tour de rôle. Puisque la

parole est donnée à chacun, l’information circule, la parole

est libérée. Ce type de meeting donne accès à une vision plus

globale des enjeux. Il permet d’éviter la contestation dans la

mesure où la décision est prise alors que chacun a pu faire

valoir son opinion. Cette initiative a tendance à

responsabiliser les collaborateurs et à les embarquer

davantage.

Préparez votre réunion


 ET VOTRE ORDRE DU JOUR 
Que vous soyez manager ou leader sur un projet, préparer

votre réunion est indispensable. Vous montrez ainsi vos

capacités à être clair et structuré, à mobiliser vos collègues, à

responsabiliser les parties prenantes, à inciter les

participants à travailler ensemble pour atteindre un objectif

commun.

A contrario, négliger de communiquer, qu’il s’agisse de faire

un point d’étape ou de faire circuler des informations

essentielles, provoque un manque de visibilité qui peut se

traduire par un sentiment d’abandon, une perte de sens.

N’ayant pas accès à l’information, vos collaborateurs risquent

de perdre leurs repères et leur motivation. Ils auront


tendance à jeter le discrédit sur le projet auquel ils

collaborent, voire sur vous qui êtes dans la rétention

d’informations.

AYEZ PRÉSENT À L’ESPRIT LES


ASPECTS LOGISTIQUES
LIEU
Vous choisissez la taille et la disposition de la salle en

fonction du format de la réunion, du nombre de participants,

des intervenants…

Vous vous assurez que la salle est réservée, qu’il y a des

sièges et des documents pour chacun, que la connectique

fonctionne.

Si vous avez besoin d’un paperboard, d’un vidéoprojecteur ou

autre, pensez à vérifier que ce matériel est dans la salle et

fonctionne !

HORAIRE
Identifiez les bons créneaux horaires et alignez les agendas

des participants. Les entreprises dites family-friendly évitent

de commencer les réunions avant 9 h ou après 17 h 30. Cette

ligne de conduite laisse du temps pour se réunir dans la

journée tout en favorisant la parentalité et en préservant un

équilibre de vie pro-perso.

DURÉE
Pas facile de trouver la durée optimale. Vous l’adaptez en

fonction de la culture d’entreprise, de vos contraintes ainsi

que de l’ampleur du sujet à traiter. Connie Williams, experte

en process organisationnel, a calculé la durée optimale d’une

réunion. Elle est formelle, pour être pleinement efficace,

celle-ci doit durer 37,5 minutes. De plus en plus de sociétés


préconisent des réunions de 45 minutes, c’est la durée idéale,

selon les neuroscientifiques, pour maintenir un niveau de

concentration optimale.

BUDGET
Dans certains cas, vous devez louer une salle, rémunérer la

prestation d’un intervenant, prévoir des en-cas, un traiteur.

Budgétez-le !

PARTICIPANTS
Un de vos rôles consiste à cibler votre auditoire. Demandez-

vous qui est concerné par le sujet, qui peut contribuer à

atteindre l’objectif afin d’avoir des participants en phase avec

le sujet. Cela permet à chacun de se sentir impliqué, utile et

de ne pas avoir l’impression de ne pas être à sa place ou de

perdre son temps.

PAUSES
C’est à vous d’insuffler un rythme, d’organiser le

déroulement des échanges, les sujets abordés.

Si la réunion dure plusieurs heures, pensez à proposer des

pauses pour que les participants aillent se dégourdir les

jambes, prendre un café, aient un temps d’échange informel

ou tout simplement puissent se rendre aux toilettes !

PENSEZ AUX SUPPORTS DE


COMMUNICATION
INVITATION
Après vous être assuré de la disponibilité des participants,

vous envoyez une invitation officielle par e-mail en

demandant confirmation ou vous bloquez le créneau ad hoc

dans l’agenda partagé.


SUPPORT DE PRÉSENTATION
Regroupez au besoin les documents utiles à la réunion :

présentation PowerPoint, dossier…

PRÉPAREZ VOTRE ORDRE DU JOUR


Un ODJ (ordre du jour) constitue le fil rouge des débats. Il

donne un cadre et aide à gagner en efficacité. Cet agenda

envoyé en amont aux participants précise le lieu, le jour,

l’heure, la durée, la salle ainsi que l’objectif. Pour élaborer

l’objectif de la réunion, vous pouvez vous demander :

À quoi la réunion doit-elle aboutir ?

Pourquoi réunir ces personnes, ici, ce jour-là ?

Je serai satisfait de la réunion si…

L’ODJ précise le thème, les sujets abordés, le nom des

intervenants ainsi que la durée des interventions prévues. Il

permet à chacun de comprendre son rôle et le sens de sa

mission, prépare à ce qui va être dit et indique les objectifs

attendus.

Vous envoyez votre ODJ idéalement une semaine en amont

pour laisser à chacun la possibilité de le valider, de le

compléter le cas échéant et surtout de se préparer. Dans cette

perspective, vous intégrez également les documents supports

qui seront présentés pour que les participants aient le temps

d’en prendre connaissance et de s’appuyer dessus pour

élaborer leur contribution respective : documentations

techniques, prototypes, échantillons de produit…

Toutes ces étapes vous aident à être structuré, clair et à

faire de ces meetings des temps forts d’interaction et de

décision.

Associer chaque réunion à un ODJ peut vous sembler

contraignant de prime abord. Au final, chacun y trouve son


compte : gain de temps et efficacité, responsabilisation et

motivation des collaborateurs, dynamisme, transparence des

sujets abordés… En effet, quand vous positionnez les

participants sur le rôle qu’ils ont à jouer, ils contribuent et

s’impliquent davantage. Chacun prend en charge la

préparation de ce qui fait partie de son périmètre de

responsabilité ou d’expertise, qu’il s’agisse d’élaborer des

documents, de prévoir des réponses à des objections

éventuelles, de désamorcer les peurs et les réticences, de

challenger son idée, son projet…

Gardez en tête pour cette phase de préparation que votre

intervention est destinée à apporter votre regard d’expert et à

faire avancer le débat. Veillez à être clair, à faire preuve de

pédagogie, à respecter le temps imparti. Pour cela, laissez de

côté votre langage d’expert et utilisez un vocabulaire qui soit

accessible à tous.

Retenez qu’un ordre du jour embarque les participants et

les sort de leur ennui en leur faisant jouer un rôle actif au

sein de la réunion.

Challengez-vous !
PRÉPAREZ VOTRE ODJ

Type de réunion (information, brainstorming, prise de


décision…).

Date, horaire, lieu.


Objectif général.

Nom et rôle des participants.

Thèmes abordés et temps imparti.

Clôture de la réunion.

Prendre connaissance des thèmes vous permet de savoir si

votre présence est indispensable ou pas. Certaines

informations, techniques notamment, peuvent être envoyées

par e-mail afin de faire économiser du temps à chacun.

 ANIMEZ 
votre réunion
Tout est en place. Le grand jour arrive, et vous êtes fin prêt.

Il ne vous reste plus qu’à animer cette réunion que vous avez

si bien préparée.

PHASE D’INTRODUCTION
Votre rôle d’animateur est de faire en sorte que tout se passe
bien. Pour que chacun se sente à l’aise et même si vous êtes

tous là pour travailler, n’hésitez pas à mettre une touche de

convivialité. Boissons, fruits, collations sont toujours les

bienvenus !

Veillez à commencer à l’heure. Cette ponctualité envoie un

signe de respect pour le sujet abordé et pour les

collaborateurs présents. Vous faites ensuite un mot d’accueil

qui donne le ton et permet d’instaurer une atmosphère

agréable. Vous annoncez clairement le cadre de la réunion :

objectif, programme, durée, sujets abordés et temps imparti

pour chacun d’entre eux, règles de fonctionnement (gestion

des téléphones, règles d’écoute ou de prise de parole, respect

des horaires…).

En tant qu’animateur, vous avez un rôle essentiel. Vous êtes

le garant du temps et du cadre. Vous avez également à

trouver le ton juste pour faire preuve de dynamisme tout en

étant à l’écoute, respectueux de chacun.

AIDE À LA PRODUCTION
Votre mission consiste à guider et, au besoin, à stimuler les

participants. Vous permettez à chacun de donner son point

de vue étayé de son expertise métier, vous recadrez la

discussion si nécessaire, bref vous régulez les échanges. Vous

distribuez la parole, relancez le débat lorsqu’il s’enlise,

encouragez à approfondir une idée. Vous veillez à ce que

chacun s’exprime de façon équitable. Il vous faut aussi

parfois désamorcer les conflits latents. En un mot, vous

mettez tout en œuvre pour travailler efficacement et

atteindre l’objectif annoncé.

CONCLUSION
Vous faites la synthèse de la réunion et vous vous assurez
que chacun est sur la même longueur d’onde.

À l’issue de la réunion, la personne en charge rédige un

compte rendu destiné à être communiqué à l’ensemble des

participants. Informations, décisions, plan d’action,

responsables, échéances y sont consignés. Cela permet de

faire le suivi et de suivre les avancées d’une réunion à l’autre.

 ÉLABOREZ 
votre compte rendu
Après la phase de réflexion vient l’action. Le CR (compte

rendu) de réunion consigne les thèmes abordés et les

décisions prises. Explicite et clair, il permet à chacun de

partir sur des bases communes. Il s’accompagne

généralement d’un PA (plan d’action) : tâches

opérationnelles, approfondissement de points spécifiques…

Le CR sert de base de travail et de point de référence. Il est

réutilisé d’une réunion à l’autre et constitue un indicateur de

progression.

Toujours dans une dynamique d’efficacité, pensez à

l’envoyer rapidement, au maximum trois jours après votre

meeting, afin qu’il ait du sens pour les participants. Veillez

aussi à rester dans la boucle pour le suivi des actions.

Afin de progresser d’une fois à l’autre, demandez-vous :

si le timing a été respecté ;

si les objectifs ont été atteints ;

si chaque participant a pu s’exprimer ;

ce qui a bien fonctionné pour le reproduire ;

quelles erreurs ou maladresses ont été commises ;

ce que vous pouvez améliorer la prochaine fois…


Mode d'emploi
PRÉPARER VOTRE CR DE RÉUNION

Objectif

Date

Participants

Parties prenantes non présentes mais devant être


informées

Sujets abordés

Synthèse de chaque discussion


Présentations et documents en annexe si besoin
Conclusions et décisions prises
PA : nom du responsable qui assure la mise en place
et le reporting de chaque action
Échéancier pour chaque action

Date, horaire, lieu de la prochaine réunion

Bonus
Appréciation globale : efficacité et qualité du travail, ambiance…

 PILOTEZ 
une réunion à distance
Nomadisme, télétravail, équipes dispersées sur le territoire

ou aux quatre coins du monde, vous n’êtes pas tous au même

endroit au même moment. Les réunions à distance, conf call

(conférences téléphoniques) ou visioconférences deviennent

légion depuis la crise sanitaire liée au Covid-19.

Comme toutes les autres et pour être efficace, la réunion

virtuelle s’anticipe et se planifie. Prenez la précaution, si tous

les acteurs ne sont pas dans le même fuseau horaire, de

choisir une heure compatible avec tous les agendas !

Visio ou conf call, le choix dépend bien souvent de la culture

d’entreprise. Sachez cependant qu’il est plus aisé de travailler

lorsqu’on voit ses interlocuteurs. En effet, quand les

collaborateurs se voient, ils s’interrompent moins, perçoivent

qui prend la parole, ont la possibilité de mettre un nom sur

un visage ou de décoder le non-verbal des autres

participants… Autant d’avantages que n’offre pas la conf call.

En tant qu’organisateur de meeting virtuel, vous êtes encore

plus mobilisé que pour une réunion en présentiel. Vous vous

assurez que chacun sait qui fait quoi et dispose d’un temps de

parole équilibré. Vous êtes également vigilant à transmettre

les documents de travail soit en amont, soit en temps réel. À

vous d’orienter les débats, de les canaliser et de vérifier que

les messages clés sont clairs pour les participants.

Votre rôle se poursuit à l’issue de la réunion. Pour qu’elle

soit porteuse de sens, vous vous chargez d’envoyer le CR qui

récapitule ce qui s’est dit, les décisions prises, les actions à

mener, les délais de mise en œuvre. Plus vous gravissez les

échelons, plus vous êtes amené à vous exprimer en public, et

les occasions ne manquent pas : faire passer une information,

un message, motiver vos équipes, présenter un projet, animer

un séminaire… La première fois, cet exercice est anxiogène

pour bon nombre d’entre vous. Des outils associés à une


préparation solide vous permettent de faire de cette première

fois une réussite sur laquelle vous appuyer afin de progresser

tout au long de votre carrière. C’est parti !

Pour jouer votre


COUP D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques minutes pour faire le


point sur les réunions que vous animez. Cette
rubrique vous aide à recenser vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de vos
actions.
DRESSEZ LE BILAN

Vous avez présenté clairement votre ODJ et

l’avez transmis suffisamment en amont.

Vous avez identifié avec pertinence les

participants à la réunion.

Vous avez créé une ambiance conviviale

propice au travail.

Vous avez régulé les prises de parole.

Vous êtes parvenu à l’objectif de réunion que

vous vous étiez fixé.

Vous avez respecté l’ODJ et le timing.


Vous avez désigné un collaborateur pour la

rédaction du compte rendu.

Vous avez veillé au suivi des décisions et à

celui du plan d’action.

Bravo !
Vous avez intégré les fondamentaux des
réunions.
Pour poursuivre votre développement, prenez
un temps de recul et projetez-vous !

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.


Vous êtes en poste depuis bientôt un an ?

Vous allez vous frotter à votre premier

entretien d’évaluation. Ce chapitre vous

aide à faire le tour de cet exercice très

codifié et si souvent redouté.

Chaque année, vous avez la parole pour

faire un bilan de votre travail sur les mois

écoulés. Vous partagez vos réalisations,

exprimez vos sujets de satisfaction, clarifiez

vos ambitions.

Ne passez pas à côté de cette occasion !

L’essentiel pour vous est de comprendre ce

à quoi vous attendre afin de mieux vous y

préparer. Rien de tel qu’une bonne

anticipation pour désamorcer vos peurs et

aller de l’avant avec confiance et

détermination.

Ce chapitre vous permettra de

Faire le bilan
Suivre les étapes clés le jour J.
Être attentif au suivi post-entretien.
Compléter une grille d’évaluation type.
Un entretien, c’est quoi ?
Un entretien d’évaluation annuel ou

biannuel est un moment d’échange

privilégié entre vous, votre supérieur

hiérarchique et éventuellement un

responsable des ressources humaines.

Ses objectifs sont de faire un point

sur l’année écoulée, d’évaluer votre

performance par rapport à votre

description de poste et à vos missions

et d’aborder votre plan de carrière à

court et moyen terme.

Comment vous y préparer ?


Cet exercice codifié et exigeant

aborde les différentes facettes de

votre métier. Prenez soin de faire un

point en amont sur vos compétences,

votre performance et votre

personnalité. Veillez également à

identifier vos besoins en formation en

lien avec vos fonctions actuelles ou à

venir. Enfin, essayez de vous projeter

le plus loin possible afin de définir

vos nouveaux objectifs et fixer le cap

des années futures.


Quel est votre pire cauchemar ?
« Je n’ai rien noté de mes succès au fil de l’eau. Du coup, je
ne me souviens de rien et je ne sais pas quoi dire. »
- Antoine -

« Que je liste tout ce que j’ai fait de bien et qu’au final ce


ne soit pas reconnu comme des succès. »
- Steve -

« Cool, je verrai bien, je vais le faire en freestyle. »


- Greg -

« Me retrouver dans la même situation qu’à l’école, récolter


des images et des punitions. Ca ne m’enchante vraiment pas. »
- Julie -

« Tout ce que j'ai fait, c’est normal. ca fait partie de mon job.
Je ne vois pas l’intérêt de cet entretien ! »
- Jeanne -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Considérer que cet entretien n’a aucun intérêt.

Accepter un entretien devant la machine à café, dans un

couloir, entre deux réunions…

Arriver les mains dans les poches sans vous préparer.

Être d’accord avec tout ce que vous dit votre manager.


Ne rien avoir à dire, ne pas avoir d’idées, d’envie,

d’opinion.

Ne pas vous projeter dans l’avenir professionnel à court

et moyen terme.

Ne pas gérer votre temps et arriver au bout de l’entretien

sans avoir dit ce qui était essentiel pour vous.

Prendre les feedbacks de façon personnelle, les contester

ou chercher à les remettre en question.

Vous montrer vindicatif, agressif.

Régler vos comptes avec votre manager ou avec certains

collègues.

Sortir de l’entretien sans réponses à vos questions, sans

deadline, sans plan d’action.

Ne pas être factuel pour parler de vos réalisations et de

vos succès.

« La jouer » trop personnel et négliger les succès de

l’équipe.

Amoindrir vos initiatives et accomplissements

personnels en les cachant derrière des réussites

collectives.

L’entretien d’évaluation :
 UNE OPPORTUNITÉ À SAISIR 
Alors qu’il constitue une opportunité extraordinaire de

développement professionnel, l’entretien d’évaluation annuel

est vécu par beaucoup de collaborateurs comme un moment

de stress, désagréable à passer. Vous êtes trop nombreux à le

négliger par manque de temps ou parce que vous ne savez

pas comment vous y prendre. Or il s’agit d’un exercice

puissant destiné à booster votre motivation au quotidien et à

vous projeter dans de futures responsabilités.


Un entretien d’évaluation n’est pas une sanction !

Il représente une dimension clé de développement

professionnel. Il ne s’improvise pas au risque d’être

inefficace, voire un véritable fiasco. Il requiert du travail de

la part des deux parties en présence : le manager et le

collaborateur. Chacun de son côté se frotte à la même grille

d’évaluation et indique sa perception de l’année écoulée.

Chacun se prépare à l’aide d’exemples concrets pour

enclencher un dialogue constructif. Vous ne devez pas vous

laisser prendre de court !

Pour être constructif, l’entretien s’articule autour de trois

pôles :

l’appréciation mutuelle de votre performance ;

la communication de vos aspirations ;

l’accompagnement et l’orientation de votre carrière.

Il constitue donc une opportunité majeure de recevoir un

feedback sur vous, sur la qualité de votre travail. C’est

également un moment d’échange privilégié pour réfléchir à

votre carrière et pour construire un projet d’avenir

professionnel motivant.

Habituellement, ce rendez-vous vous est proposé par votre

manager. Si tel n’était pas le cas, prenez votre courage à deux

mains et sollicitez un entretien formel qui vous aide à

remettre du sens et de la perspective au cœur de votre

quotidien.

Pour être le plus à l’aise possible et ne pas oublier de poser

sur la table des sujets importants pour vous, une préparation

s’impose. Consacrez-y le temps nécessaire, il y va de votre

évolution professionnelle ! Considérez qu’elle se fait en deux

phases :

Un mouvement de fermeture : vous recensez le parcours


de l’année écoulée à travers vos réussites, vos

difficultés…

Un mouvement d’ouverture : cette mise en perspective

vous aide à vous projeter dans l’avenir à un, trois, voire

cinq ans.

Que vous soyez manager évaluateur ou collaborateur

évalué, vous trouverez dans ce chapitre les éléments

indispensables pour vous préparer au mieux et pour

appréhender l’exercice dans toute sa richesse.

LE SAVIEZ-VOUS ?
En moyenne, 60  % des salariés bénéficient d’un entretien individuel
annuel. Ils sont 86 % pour les entreprises de plus de 500 salariés. Au total,
94 % des évaluateurs considèrent avoir parfaitement préparé l’entretien, les
évalués ne sont que 62 % à le penser1.
1.  Enquête réalisée par l’école universitaire du management, Lyon-III.

Faites le bilan
La première étape de votre préparation consiste à vous

autoévaluer. Votre manager ou votre responsable des RH vous

adresse en général une grille préétablie destinée à vous

guider dans votre réflexion et à aborder les mêmes points

d’évaluation que lui.

Cette grille habituellement conçue par les RH est partagée à

l’ensemble des salariés de l’entreprise. Elle permet de

mesurer la performance individuelle avec davantage

d’objectivité et de transparence. Vous trouverez un exemple

de grille plus loin dans le chapitre. Considérez-la comme un


outil pour vous aider et pour vous entraîner.

Voici les incontournables qui donneront un cadre à votre

préparation.

PRENEZ DU TEMPS
La préparation de votre entretien nécessite que vous y

consacriez du temps : pour recenser vos succès et les

contextualiser, pour concevoir votre plan de carrière idéal.

Plus vous réfléchissez avec soin et sérieux à l’année écoulée,

plus vous êtes capable de savoir où vous en êtes de votre

mission et d’évaluer votre performance individuelle. Cela

vous donne des arguments pour vous démarquer des autres.

FAITES VALOIR VOS SUCCÈS AVEC


OBJECTIVITÉ
Le fait de dresser un bilan de l’année factuel et précis

donne plus de force à vos propos. Veillez à ne pas minimiser

vos réussites à travers votre langage : « on a décidé », « je

crois », « petit projet », « petite mission ou équipe ». Dites plutôt

si vous en avez la responsabilité, « j’ai décidé », « je suis

convaincu », « le projet phare ou le projet avec le client Y d’un

CA de », « la mission X », « mon équipe soudée ou motivée »...

La façon dont vous avez mené à bien votre mission est unique

en termes de délai, de réussite, de communication,

d’attention à l’autre, de résultat… Faites valoir ces éléments

différenciants dès lors qu’ils vous sont favorables. Donnez des

résultats qualitatifs et quantitatifs. Indiquez vos sources de

satisfaction, les retours positifs que vous avez obtenus de

collègues, de supérieurs, de clients…

APPRENEZ DE VOS ERREURS


Inutile d’évincer les difficultés auxquelles vous avez été

confronté. Reconnaissez-les et montrez comment vous avez

su les surmonter. Votre manager a aussi pour mission de

jauger votre capacité à vous remettre en question et à tirer

des leçons de vos erreurs. Il prend en considération votre

désir d’apprendre et de vous développer à travers les

challenges que vous avez relevés. Et puis il tient également

compte de votre propension à trouver des solutions pour

faire avancer les projets ou à prendre des initiatives, de votre

capacité à régler des problèmes et à gérer les urgences…

Sachez que cette dimension de savoir-être est de plus en

plus valorisée en entreprise.

 SUIVEZ LES ÉTAPES CLÉS 


le jour J
Vous êtes fin prêt. Passons à présent au déroulé de ce

fameux entretien. En voici les grandes étapes :

bilan global de l’année écoulée ;

atteinte des objectifs fixés ;

réussites, projets menés, résultats chiffrés, amélioration,

initiatives, cohésion d’équipe… ;

évaluation de vos compétences ;

savoir-faire et savoir-être à l’aide de la grille

d’évaluation ;

définition de vos objectifs pour l’année suivante et plan

d’action ;

points de suivi réguliers, formation, ressources, moyens,

coaching…

votre plan de carrière ;

conclusion ;
avis sur le déroulé de l’entretien, formalisation des

objectifs et des décisions, cosignature de validation.

Sur la forme, vous veillez à :

conserver une attitude positive ;

raisonner en termes de solutions et de propositions ;

accepter de vous remettre en question de façon

constructive ;

respecter le temps imparti.

Cet entretien est utile à double titre. Non seulement il vous

invite à dresser un bilan de l’année écoulée et à vous projeter

dans l’avenir, mais encore il est utile à votre employeur pour

connaître les talents dont il dispose. Il constitue à l’aide de

ces éléments un vivier de hauts potentiels auquel il fait appel

en fonction des besoins recensés en interne.

Il est de votre ressort de vous faire identifier comme un

collaborateur sur lequel l’entreprise peut compter et qu’elle a

envie de faire évoluer.

Dans cette perspective, le suivi de cet entretien annuel est

essentiel. Votre supérieur hiérarchique, votre interlocuteur

RH vous aident à mettre en place les mesures décidées lors

de l’entretien. Toutefois, soyez vigilant et investi de votre

côté : comme tous deux encadrent plusieurs collaborateurs

en plus de leur mission quotidienne, ils risquent d’être

« submergés ». Pensez à rappeler régulièrement les

engagements ou les deadlines que vous avez déterminés

ensemble.

Si vous avez prévu des points d’étape avec votre N+1,

montrez-vous proactif en calant les rendez-vous, en indiquant

une durée et un ordre du jour. Préparez-vous et venez avec

vos réussites, vos questions, vos difficultés. Prenez bonne

note des conseils prodigués par votre manager et restez dans


une démarche constructive, surtout si vous ne partagez pas le

feedback que vous recevez. Ayez bien en tête que le feedback,

quel qu’il soit, est un cadeau. En effet, il constitue pour vous

une information précieuse, car il vous donne la perception

que l’autre a de vous dans une situation précise. Et ce retour

qui se fait au niveau du ressenti est indiscutable.

La clé de la réussite ? Le dialogue et l’implication de votre

manager, dont l’envie de vous emmener le plus loin possible

est souvent proportionnelle à votre fiabilité, à votre

proactivité et à votre investissement. Faites en sorte qu’il

s’aperçoive que vous prenez en considération ses remarques,

que vous mettez en œuvre les moyens pour vous développer

et que vous progressez sur les axes que vous avez déterminés

ensemble.

Votre engagement et votre motivation alliés à une attitude

positive font toute la différence !

Complétez
 UNE GRILLE D’ÉVALUATION TYPE 
Vous trouverez un modèle de trame pour vous préparer et

vous entraîner. Sachez qu’il en existe de multiples variantes.

Elles sont toutefois conçues sur un schéma assez similaire.

Fiche pratique
MODÈLE DE GRILLE D’ÉVALUATION
Période évaluée :
Date de l’entretien :
Évaluateur :
Salarié :
Date d’entrée dans la société :
Qualification :
Fonction :
Date d’entrée en fonction :

Contexte spécifique

Bilan global de l’année écoulée

Vos objectifs et vos réalisations

Vos compétences

Formations suivies

Vos nouveaux objectifs

Vos besoins

Votre plan de carrière

Conclusion

CONTEXTE SPÉCIFIQUE
Cette section mentionne les événements marquants

intervenus au cours de la période évaluée : prise de fonction

en cours d’année, changement de service, de manager, cumul

de postes, absence longue durée…


BILAN GLOBAL DE L’ANNÉE ÉCOULÉE
D’un point de vue général, prenez l’habitude de changer de

focale plusieurs fois par jour : apprenez à zoomer et à

dézoomer, passez d’une vue d’hélicoptère à une vue détaillée

d’une situation.

Pour ce bilan global, considérez l’année écoulée dans son

ensemble et attachez-vous à l’impression générale qu’elle

vous laisse. Vous pensez notamment à indiquer :

ce qui vous a plu ;

ce qui vous a déplu ;

ce qui vous a agréablement surpris ;

ce qui vous a manqué…

FOCUS OBJECTIFS ET RÉALISATIONS


Il s’agit de revisiter les objectifs que vous avez atteints

pendant l’année écoulée.

Pour vous préparer au mieux, vous vous appuyez sur votre

fiche de poste ainsi que sur la synthèse de votre évaluation

de l’année précédente. Vous y trouvez les contours de votre

mission, les objectifs associés et les performances de vos

réalisations. Vous rassemblez également les e-mails de

félicitations de votre écosystème (manager, pairs,

prestataires…) que vous aurez pris soin de mettre de côté afin

de bâtir votre argumentaire.

Challengez-vous !
AUTOÉVALUEZ VOS OBJECTIFS
À vous de récapituler les objectifs fixés pour la période
évaluée. Pour chacun d’eux, évaluez sur une échelle de 1 à 3
dans quelle mesure vous les avez atteints.
1  : objectif non atteint | 2  : objectif atteint | 3  : objectif
dépassé
Pensez également à lister les objectifs non prévus, ajoutés
au fil de l’eau soit parce que vous avez fait preuve d’initiative,
soit parce que vous avez remplacé un collègue absent, soit
pour répondre à une urgence business… Vous les
contextualisez par souci de clarté et de rigueur.
Astuce
Profitez-en pour identifier pour chacun des objectifs les
compétences mobilisées. C’est un vrai plus qui vous fait
gagner du temps pour la suite.

Objectifs
Autoévaluation
de 1 à 3
Contexte
Compétences

FOCUS COMPÉTENCES
En vue de votre évaluation croisée, restez factuel et objectif.

Chaque mission menée fait appel à des compétences

spécifiques. Indiquez et justifiez le degré de performance que

vous avez atteint pour chacune d’elles.

Votre responsable est invité à en faire de même. En vous

préparant, vous avez tous les éléments en tête et, en cas de

décalage d’évaluation, il vous est plus facile de faire valoir


votre point de vue et de vous placer dans une dynamique

d’échanges positifs.

QU’EST-CE QU’UNE COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE ?


Une compétence professionnelle est une capacité qui

repose sur trois dimensions complémentaires. Elle tient au

savoir, au savoir-faire et au savoir-être du collaborateur. Il

s’agit de processus cognitifs que vous activez lors de la


1
planification et de l’exécution de tâches professionnelles .

Chaque compétence est créatrice de valeur pour une

entreprise.

Fiche pratique
TYPOLOGIE DES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES
Savoir
Connaissances
Il s’agit des connaissances métiers indispensables à la
conduite de vos missions. Vous les acquérez chaque fois que
vous êtes en situation d’apprendre : vos études, vos lectures,
votre expérience professionnelle.
Ce savoir est en perpétuelle évolution. Selon votre degré
de curiosité et votre envie de vous développer, vous
choisissez d’enrichir vos connaissances… ou vous les
laissez s’étioler si vous ne les sollicitez pas.
Votre déclic : ............
Je connais :............
Le savoir-faire est fondamentalement lié à l’expérience
pratique. Il s’agit de votre capacité et de votre habileté à
mettre en œuvre votre connaissance au service de votre
métier et de votre entreprise.
C’est ce qui vous permet de dire si vous maîtrisez un
domaine, une technique…
Votre déclic : ...............
Je sais :.............
Savoir-être
Attitudes et comportements
Le savoir-être correspond à vos qualités personnelles et à
l’attitude dont vous faites preuve face aux missions qui vous
sont confiées. Ces compétences ne s’apprennent pas à
l’école, elles sont le reflet de votre éducation, de vos valeurs,
de votre personnalité, de votre culture.
Ces qualités comportementales témoignent de la manière
dont vous réagissez dans votre sphère professionnelle d’un
point de vue organisationnel et relationnel : écoute, politesse,
sens du collectif, rigueur, fiabilité…
Votre déclic : ..............................
Je suis (+ adjectif)......................
J’ai (+ nom).................................

COMPÉTENCES LES PLUS PRISÉES EN ENTREPRISE

Fiche pratique
GRILLE DES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES
Compétences Votre capacité à
Techniques Maîtriser diverses techniques
En fonction de votre Achat, gestion, informatique,
profession et de votre juridique, marketing, qualité RH…
secteur d’activité
Personnelles Prendre des initiatives et être force
de proposition
Vous adapter et gérer le
changement
Gérer votre stress et travailler sous
pression
Vous remettre en question et
actualiser vos connaissances
Être autonome et savoir résoudre
des problèmes
Être responsable et fiable
Communicationnelles
écrites Rédiger des e-mails, des rapports,
des dossiers
orales Animer des réunions, organiser des
débats, prendre la parole en public
digitales Créer et animer un blog, faire des
vidéos, utiliser les réseaux sociaux

Relationnelles et Connaître et respecter les règles


comportementales Travailler en équipe
Développer un réseau et créer des
partenariats
Faire preuve d’écoute
Gérer les conflits
Organisationnelles Vous organiser
Respecter les délais, gérer votre
temps, prioriser les tâches
Réussir la gestion de projets
Définir le projet, constituer et
motiver l’équipe
Organiser des événements
Lancer un produit, organiser un
salon, un forum, des formations,
une conférence de presse, un
séminaire…
Commerciales Instaurer une bonne relation client
Rédiger une proposition
commerciale
Répondre à un appel d’offres
Faire un benchmark de la
concurrence, une étude de marché,
la veille de la concurrence
Négocier
Managériales Recruter, encadrer, faire grandir et
évoluer ses collaborateurs
Définir et tenir un planning
Gérer les projets et les budgets

Challengez-vous !
FAITES L’ÉVALUATION CROISÉE DE VOS
COMPÉTENCES
Complétez ce tableau en autoévaluant vos compétences et
leurs mises en oeuvre. Croisez cette évaluation avec celle de
votre manager.
1 : pas maîtrisé
2 : en cours d’acquisition : accompagné
3 : autonome
4 : expert

Compétences
Mise en œuvre :
contexte (où, quand, com‐
ment)
Autoévaluation de 1 à 4
Évaluation du manager

SYNTHÈSE DE VOS COMPÉTENCES


VOS LIGNES DE FORCE
Il est essentiel d’avoir à l’esprit vos lignes de force, car elles

constituent votre socle et votre ADN. En vous appuyant sur

elles, vous gagnez en confiance et vous vous sentez plus

solide pour vous développer sur d’autres axes.

VOS AXES DE DÉVELOPPEMENT


Il s’agit du cap à fixer d’un commun accord avec votre

manager : points forts à optimiser ou axes de progrès à

réaliser.

N’oubliez pas que l’on progresse à tout âge. Vous avez

toujours la possibilité de vous améliorer, de vous dépasser.

« Sky is the limit ! »

FOCUS FORMATIONS SUIVIES


Les formations sont destinées à développer vos

compétences ou à en acquérir de nouvelles. Certaines

entreprises proposent des teams building, des séminaires

d’intégration, des formations techniques. Vous pouvez les


mentionner en indiquant le bénéfice que vous en avez tiré à

titre personnel. Cette capacité à analyser et à prendre du

recul est souvent appréciée.

De façon plus générale, vous avez accès à des formations

collectives ou individuelles. Destinées à vous aider dans

votre développement professionnel, elles peuvent être

ciblées : expertise, développement de compétences

managériales ou de CPR (compétences professionnelles

relationnelles).

Challengez-vous !
ÉVALUEZ LES FORMATIONS SUIVIES
À vous de montrer en quoi la formation suivie a été
l’occasion d’apprentissage, de prise de conscience. Si elle a
fait évoluer votre pratique, dites-le !

Intitulé de la formation
Date et durée
Apports
Prise de conscience
Connaissances
Compétences
Mise en œuvre
Changement de pratique

FOCUS NOUVEAUX OBJECTIFS


Il est temps de préparer la partie prospective de votre

entretien. Pour y parvenir, vous vous appuyez sur les

objectifs que vous avez atteints et vous en fixez de nouveaux

en vue d’assurer la continuité de votre mission et d’accroître

le périmètre de vos responsabilités.

Il est fréquent que l’objectif principal paraisse très, voire

trop abstrait. Pour le rendre plus accessible et l’ancrer dans


2
la réalité, utilisez la méthode SMART et n’hésitez pas à le

décomposer en sous-objectifs. Ces derniers que vous adossez

à des échéances précises constituent autant de repères sur

lesquels vous appuyer pour évaluer votre progression. Ces

jalons garantissent un cadre et sécurisent votre succès.

Challengez-vous !
ÉLABOREZ VOTRE FEUILLE DE ROUTE POUR L’ANNÉE
Plan de progression annuel
Objectif principal

Objectifs intermédiaires

Échéances

Compétences et expertises mobilisées

Compétences et expertises manquantes

FOCUS BESOINS : MOYENS, RES‐


SOURCES, FORMATION
Maintenant que vous avez clarifié vos objectifs pour l’année

à venir, il est indispensable que vous mettiez toutes les

chances de votre côté pour les atteindre dans les meilleures

conditions. Il vous incombe d’identifier vos besoins pour

réussir. Il peut s’agir de temps, de priorisation, d’allocation

de moyens financiers ou de ressources humaines, de recours

à des prestations externes…

À vous d’évaluer de façon réaliste et précise ce qui vous

manque en l’état actuel des choses pour tenir le cap et

parvenir à vos fins.

Cette projection à un an vous invite également à déterminer

vos besoins de formation pour vous aider à franchir la

marche de vos nouveaux défis avec plus de confort et

d’assurance. Renseignez-vous auprès de votre RH ou de votre

manager afin de connaître les options qui s’offrent à vous :

coaching sur mesure, formation individuelle, collective, en

interne ou pas… Et puis impliquez-les !

Informez-vous sur votre CPF (compte personnel de

formation) pour connaître vos droits acquis. Pensez à des

formations de développement personnel ainsi qu’à des

formations réglementaires pour acquérir de nouvelles

compétences : habilitation, sécurité, normes comptables,

fiscales ou juridiques, RSE (responsabilité sociétale des

entreprises), santé…

Challengez-vous !
DÉTERMINEZ VOS BESOINS
Budget

Ressources humaines

Prestataire externe

Formation
Compétences et expertises ciblées

Programme souhaité – durée – coût

Avis de votre hiérarchie

FOCUS PLAN DE CARRIÈRE


Cette partie est essentielle. Elle peut vous paraître difficile

et vous demande un effort de réflexion et de projection à

moyen et long terme. Sachez que c’est VOUS qui construisez

votre carrière. Il est donc de votre ressort de faire savoir quel

est le poste que vous convoitez et à quelle échéance. En étant

clair et précis sur les contours de votre ambition, vous vous

montrez déterminé et vous simplifiez la tâche de votre

manager en lui suggérant le type de responsabilités

auxquelles vous souhaitez accéder. II pensera ainsi plus

facilement à vous quand il entendra parler d’opportunités en

interne.

COURT TERME

Où souhaitez-vous être d’ici à un an ?

Indiquez notamment le type de fonction, le niveau de


responsabilité que vous convoitez et précisez le cas

échéant votre degré de mobilité géographique.

À quelle augmentation/prime prétendez-vous ?

MOYEN ET LONG TERME

Quel poste, quelles responsabilités, quel salaire

souhaitez-vous obtenir d’ici à trois, cinq, dix ans ?

Vous projeter à un an, trois ans et plus vous donne une ligne

directrice. Selon le contexte, votre personnalité, les moyens

que vous mettrez en œuvre, vous atteindrez votre but, le

dépasserez, le réajusterez en cours de route… Toujours est-il

qu’y réfléchir vous donne une cartographie de vos ambitions

professionnelles en fonction de votre contexte personnel à

l’instant T. À vous de l’affiner chaque année selon les

évolutions que vous avez constatées et les opportunités qui se

dégagent, car une carrière est rarement linéaire.

Challengez-vous !
RÉALISEZ VOTRE PLAN DE CARRIÈRE

Court terme

Moyen terme

Long externe

Pensez à impliquer votre hiérarchie afin qu’elle vous aide à


parvenir à vos fins. Outre qu’il est de la responsabilité de

votre manager de faire grandir les membres de son équipe,

celui-ci est également le partenaire de votre réussite. En lui

demandant de vous accompagner et de vous soutenir dans ce

projet, vous élaborez avec lui le menu personnalisé

nécessaire pour gagner en expérience, monter en

compétences. Vous définissez ainsi des axes d’amélioration

incontournables, vous déterminez ensemble les actions et les

moyens à mettre en œuvre pour y parvenir : mentorat,

tutorat, coaching individuel, formation, points d’étape

hebdomadaires, mensuels, mise en relation, mécénat de

compétences…

FOCUS CONCLUSION
L’entretien se clôture également de façon codifiée.

Habituellement, vous avez la possibilité de faire un

commentaire général et aurez accès à la synthèse de votre

manager. Ce document cosigné est réalisé en deux ou trois

exemplaires : un pour vous, un pour votre N+1 et/ou pour

votre dossier administratif.

Inutile de vous rappeler qu’il faut le garder précieusement.

Il est votre aide-mémoire pour vos objectifs à venir et le fil

rouge dans la construction de votre carrière. Vous pouvez

vous y référer à des moments clés de l’année et, surtout, le

consulter pour préparer l’entretien d’évaluation de l’année

suivante.

LES MISSIONS DU MANAGER


Habituellement, c’est votre manager qui est à l’initiative de

l’entretien d’évaluation. Comme vous, il a tout un travail de

préparation à réaliser en vue de celui-ci. Voici ses six

missions principales :
MISSION NO 1
Programmer la réunion dans son agenda et vous informer

au moins une semaine à l’avance de ce rendez-vous.

MISSION NO 2
Vous demander de remplir votre autoévaluation. Votre

entretien est l’occasion de confronter vos deux perceptions

sur le travail réalisé dans l’année écoulée. Pour vous, ce

feedback est instructif, car il vous donne un autre éclairage

du travail que vous avez réalisé. Il vous permet de

comprendre également comment vous êtes perçu par votre

hiérarchie. C’est aussi l’occasion pour vous de percevoir son

degré de satisfaction sur la qualité de votre travail, de votre

engagement. Son prisme vous ouvre votre horizon.

MISSION NO 3

Préparer de son côté votre entretien. Solliciter vos

collègues en amont pour avoir leur perception de la

qualité de votre travail, de votre implication dans

l’équipe, de votre respect des délais…

Recenser vos réussites et vos axes de développement.

Préparer des questions pour clarifier certains points.

MISSION NO 4

Choisir un lieu calme dans lequel vous ne serez pas

dérangé. Rappeler le cadre de votre entretien, la

confidentialité de vos échanges.

Conduire l’entretien et faire en sorte que le dialogue est

équilibré.

MISSION NO 5
S’assurer que les messages sont passés de part et d’autre et
que vous êtes d’accord. Vous faire signer le compte rendu

d’évaluation partagé pour validation.

MISSION NO 6

Tenir compte de votre évaluation dans sa gestion des

ressources humaines et dans ses propositions de

promotion. Cerner vos compétences, votre potentiel,

votre degré de mobilité, votre envie d’évoluer afin de

vous augmenter, de vous gratifier d’une prime

exceptionnelle, d’un avantage en nature…

Vous positionner sur le job qui correspond à vos attentes

et à vos capacités.

Le cas échéant, décider de procéder à votre licenciement

pour faute grave ou pour insuffisance.

Coaching booster
CHANGEZ DE POINT DE VUE
À présent, changez de costume. Faites « comme si » vous

étiez votre manager : quelle évaluation feriez-vous de votre

travail ?

Que vous apporte ce changement de perspective ?

À quels ajustements souhaitez-vous procéder ?

Quel message clé tenez-vous à faire passer ?


Pour jouer votre COUP
D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques minutes pour faire le


point sur les entretiens d’évaluation que vous
passez ou faites passer à vos collaborateurs.
Cette étape de réflexion vous aide à capitaliser
sur vos réussites et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de votre
développement professionnel.
DRESSEZ LE BILAN

Vous avez consacré le temps nécessaire à la

préparation de votre évaluation.

Vous êtes agréablement surpris de l’étendue

et de la qualité de vos réalisations et de vos

projets.

Vous avez réussi à dire ce que vous

souhaitiez et à faire passer vos messages.

Vous considérez les feedbacks de votre

manager comme des cadeaux sur lesquels

vous appuyer pour poursuivre votre dévelop-

pement professionnel.

Vous êtes plutôt satisfait de la qualité de vos

échanges.

Vous êtes parvenu à engager votre N+1 et

vous allez fixer des points d’étape pour

parler de vous et de votre carrière.


Vous êtes gonflé à bloc et prêt à vous

mobiliser pour l’année à venir.

Prenez conscience de toutes vos victoires et


savourez-les. Et, surtout, restez dans cette
dynamique de proactivité et d’apprentissage.
Pour poursuivre votre développement,
enrichissez votre journal de bord !

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.

1. Inspiré de www.welcometothejungle.com/fr/articles/savoir-savoir-etre-savoir-faire-le-
trio-gagnant-en-entreprise
2. Méthode SMART détaillée dans le chapitre 4, « Devenir un manager accompli », p.
139.
Vous maîtrisez à présent le périmètre de

votre fonction et vous aspirez à un autre

challenge pour acquérir de nouvelles

compétences et pour transmettre une partie

de votre savoir et de votre savoir-faire. Voilà

un moment que vous trépignez et que vous

vous sentez prêt à encadrer des

collaborateurs.

Eh bien, vous avez été entendu et, lors de

votre entretien d’évaluation, votre N+1 vous

a fait part de sa confiance. Ça y est, vous

allez devenir ce manager prêt à éclore et qui

sommeille en vous.

Ce chapitre vous permettra de

Désamorcer vos peurs.


Préparer votre premier jour.
Découvrir les 4 types de manager.
Vous familiariser avec les 4 degrés de maturité de
l’équipe.
Développer votre agilité managériale.
Intégrer vos enjeux et vos missions.
Manager à distance.
Manager, c’est quoi ?
L’entreprise est pyramidale. Le

pouvoir et les salaires vont crescendo

jusqu’au sommet. Manager est la

première étape vers des

responsabilités plus importantes.

Aucune définition de ce mot

emprunté à l’anglais n’est précise et

satisfaisante. Manager consiste à

gérer, diriger, organiser. Cela fait

surtout référence à l’encadrement des

personnes dont vous accompagnez la

mission.

Vous accédez à davantage

d’informations et avez ainsi une

vision plus complète et plus large de

l’organisation. Vous pesez plus lourd

dans les décisions, les préconisations,

les projets…

Plus vous évoluez, plus vous gagnez

en autonomie et en impact.

Comment procéder ?
Manager est une histoire d’hommes

et de femmes. Soyez prêt à vous

tourner résolument vers les autres.

Vous avez la responsabilité de faire

réussir votre équipe à la fois sur un

plan collectif en atteignant les

objectifs fixés et également à titre


individuel, en donnant à chacun de

ses membres les moyens adaptés pour

parvenir à ce succès.

Quel est votre pire cauchemar ?


« Qu’on me dise que je suis trop jeune pour manager. Moi, j’ai
très envie d’encadrer des collaborateurs. »
- Jérémie -

« On va me juger en permanence sur ce que je vais dire,


faire : je déteste ca. »
- Béné -

« Je n’aime pas donner des ordres. »


- Axel -

« Je trouve que les managers sont politiques et carriéristes, et


je n’ai aucune envie de leur ressembler. »
- Quentin -

« Je ne tiens pas à être mise en avant. Je préfère mener à


bien les tâches qui me sont confiées. »
- Soline -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici
Ne jamais sortir de votre bureau.

Ne pas communiquer.

Ne pas tenir compte des remarques et des besoins de vos

collaborateurs.

Imposer des tâches, des échéances, des projets sans les

expliquer.

Être imprévisible dans vos réactions et vous emporter

facilement.

Ne pas prendre de décision ou changer trop souvent de

cap.

Manipuler les chiffres.

Ne pas prendre vos responsabilités et accuser les autres

face à un échec ou devant une situation tendue.

Récolter seul les lauriers en cas de succès.

Vouloir tout contrôler et ne pas déléguer.

Fixer des objectifs imprécis, trop ambitieux ou

inadaptés.

Ne pas vous soucier du développement professionnel de

vos collaborateurs.

Ne pas les accompagner dans leur plan de carrière.

Exiger beaucoup plus des autres que de vous-même.

Mettre la pression à vos équipes.

Être toujours en retard : réunions, délais, disponibilité,

rendez-vous, projets…

Réprimander un collaborateur en public.

Ne pas donner de feedback à vos collaborateurs.

Ne pas leur faire confiance.

La jouer copain-copain.

Avoir vos petits « chouchous » et vos « boucs émissaires ».


... Et en télétravail
Omettre de clarifier les règles du jeu.

Négliger les liens informels et oublier de « prendre des

nouvelles » tout simplement.

Ne pas caler de points réguliers dans les agendas.

Penser que les rôles et les attentes de l’équipe et de

chacun sont évidents.

Estimer que les retours sur la qualité du travail de vos

collaborateurs sont inutiles.

 DEVENIR MANAGER : 
un sacré challenge !
Lorsque vous sentez que vous avez pris la pleine mesure de

votre poste, il est temps pour vous d’évoluer et d’accéder à de

plus fortes responsabilités. Si votre manager a remarqué

votre aisance et vous a proposé officiellement d’encadrer des

collègues, dites que vous êtes motivé et prêt à relever le défi.

S’il est discret sur la question, demandez un rendez-vous pour

faire clairement savoir votre aspiration. Votre détermination

alliée à la qualité de votre travail devraient le convaincre.

Que vous soyez pressenti ou que vous ayez fait la demande,

devenir manager constitue une étape professionnelle

intéressante. Même si vous êtes satisfait de cette évolution,

vous pouvez vous sentir tendu à cette perspective et vous

interroger sur votre rôle, sur l’impact que ces nouvelles

fonctions vont avoir sur votre quotidien.

Fierté et inquiétude vont souvent de pair dans une carrière :

fierté de vous développer, inquiétude liée à l’inconnu.


LE SAVIEZ-VOUS ?
Les managers forment en France une communauté de 3  millions de
personnes. Voici quelques chiffres clés révélés par l’enquête réalisée par
OpinionWay : 30 % des managers ont entre trois et cinq ans d’expérience,
8  % moins d’un an  ; 40  % des salariés vivant en Île-de-France sont
managers ; 45 % des managers sont issus de la génération Y, 48 % de la
génération X et 7 % des baby-boomers ; 54 % des managers n’ont jamais
demandé à le devenir ; 59 % des managers n’ont pas le statut de cadre ;
63 % des managers sont des hommes ; 71 % des managers ont un niveau
d’études supérieur au bac  ; manager ne fait pas rêver les jeunes
générations.

1. Enquête menée par OpinionWay pour la Maison du management, 2017.

2. Étude ManpowerGroup, 2014.

Autodiagnostic !
ÊTES-VOUS PRÊT À MANAGER ?
Vous vous demandez peut-être si vous avez l’étoffe d’un
manager ou tout simplement si vous en avez l’envie. Voici
10 questions à vous poser pour savoir où vous en êtes. Voici
quelques pistes de réflexion pour élaborer votre rapport
d’étonnement.

Oui Non
Vous aimez accompagner et encadrer des collaborateurs. ☐ ☐
Vous appréciez de travailler avec vos collègues et de
développer leurs compétences.
☐ ☐
Vous avez envie d’évoluer régulièrement ☐ ☐
Vous souhaitez continuer à apprendre, à acquérir de ☐ ☐
nouvelles compétences.
Vous avez l’ambition d’accéder à plus de responsabilités. ☐ ☐
Vous trouvez important de défendre vos convictions. ☐ ☐
Vous tenez à avoir des tâches variées. ☐ ☐
Vous désirez avoir plus d’autonomie et de pouvoir de
décision.
☐ ☐
Vous aspirez à avoir une vision plus large des problématiques
de l’entreprise.
☐ ☐
Vous voulez avoir davantage d’impact. ☐ ☐
Ces questions vous permettent de vous familiariser avec
les enjeux et les missions du manager. Vous avez plus de six
« oui », alors ne bridez pas vos envies et foncez.
Pour les autres, à ce stade, le nombre de « oui » que vous
avez obtenu est indicatif. Il importe que vous sachiez écouter
vos désirs  : prendre davantage de responsabilités, assumer
vos ambitions professionnelles, vous développer…

Ce chapitre vise non seulement à vous donner envie de

devenir manager, mais aussi à vous permettre de le devenir

dans les meilleures conditions. Bien outillé, vous vous

sentirez plus à l’aise pour franchir le pas, vous aurez les

moyens de motiver et de faire grandir vos collaborateurs.

Tout le monde y gagne !

Désamorcez
VOS PEURS 

LES 1 001 PEURS DU FUTUR MANAGER


1
Manager ne fait pas rêver les jeunes . Seuls 6 % des actifs de
20 à 34 ans souhaitent encadrer une équipe. Ce n’est pas

qu’une question de génération, car les salariés sont en

majorité réticents à accéder à une fonction managériale,

indépendamment du nombre de personnes à encadrer ! Qu’il

s’agisse de manager une, dix ou des centaines de personnes

produit le même effet.

Certes la nouveauté a de quoi vous effrayer, mais vous

collectionnez également un florilège de peurs intérieures : ne

pas savoir faire, ne pas être à la hauteur, être jugé, avoir


2
atteint votre seuil de Peter et prendre des responsabilités

trop lourdes pour vos épaules, ne pas savoir gérer votre

ancien collègue qui convoitait le poste, perdre en qualité de

vie, avoir trop de pression ou de stress…

Sur un plan personnel aussi, vous pouvez redouter de devoir

faire des horaires à rallonge, de ne plus avoir de temps libre,

de ne plus avoir l’esprit tranquille, d’être connecté

24 heures/24, de perdre votre âme, de mettre en péril votre

couple…

APPRÉHENDER, C’EST NATUREL


La peur est une émotion spontanée face au danger et face à

l’inconnu. Elle témoigne de votre implication et du fait que

vous prenez à cœur la mission d’encadrer et de développer

les compétences de vos collaborateurs. Elle montre que vous

vous questionnez sur des situations inédites auxquelles vous

n’avez pas été confronté jusqu’à présent. Vous pouvez être

partagé entre deux émotions contradictoires : le plaisir ou la

fierté d’avoir un nouveau défi à relever, d’avoir une

opportunité d’acquérir de nouvelles compétences. Et la boule

au ventre à l’idée d’entrer en territoire inconnu.

COMMENT GÉRER VOS PEURS ?


Le fait de reconnaître vos peurs, de les nommer, de les

accepter est un premier pas permettant d’en faire baisser en

intensité. Vous informer sur le poste, sur votre équipe, sur le

management est une deuxième étape destinée à ouvrir votre

horizon et à acquérir des connaissances théoriques que vous

réinvestissez au quotidien et en fonction de vos besoins dans

votre mission. Enfin, passer à l’action vous aide à reléguer

vos peurs en arrière-plan. Vous l’avez probablement

expérimenté lors de l’animation de réunions ou de prises de

parole en public, les premières secondes de stress diminuent

une fois que vous êtes plongé dans l’action. Alors que vous

êtes concentré sur votre objectif, la peur finit par s’estomper.

Faites ce qu’on appelle en coaching un PPP (premier petit

pas), destiné à vous positionner comme manager : organiser

une réunion d’équipe, rencontrer vos collaborateurs, préparer

un e-mail pour vous présenter… Vous avez toute latitude pour

trouver l’acte symbolique qui vous permet d’agir.

Rétrospectivement, lorsque vous vous retournez, que

découvrez-vous ?

Vous vous apercevez que vous avez réussi ! Encouragez-

vous, acceptez l’idée que, finalement, votre objectif n’était

pas insurmontable ! Élargir votre zone de confort est souvent

à ce prix.

Recensez vos succès, même modestes. Ils vous serviront à

bâtir le socle de vos accomplissements futurs : votre

intronisation auprès de votre équipe, le cadre que vous fixez,

votre qualité d’écoute, les rôles et responsabilités que vous

confiez à vos collaborateurs, l’identification de leurs

besoins…

Vos peurs s’estomperont progressivement à chaque étape

réussie et vous gagnerez en assurance et en aisance.

 PRÉPAREZ 
votre premier jour
Votre premier jour en tant que manager est fondamental,

car vous envoyez des signaux forts par la façon dont vous

vous présentez à votre équipe. En étant clair et explicite, vous

amorcez une relation de travail qui pose les bases de la

confiance avec vos collaborateurs.

PRÉSENTEZ-VOUS LORS D’UNE


RÉUNION D’ÉQUIPE
Vous allez vous présenter à votre équipe ? Ce moment

s’anticipe par une solide préparation.

Songez bien au fait que vos collaborateurs se posent des

questions sur vous et s’inquiètent, car ils ne vous connaissent

pas. Au mieux, ils ont entendu parler de vous pour peu que

votre réputation vous ait précédé. Ils vous auront

probablement googlisé sur le Net afin de glaner des

informations sur votre parcours, vos responsabilités, votre

expérience et parfois même sur votre vie privée.

Lors de votre présentation aux membres de votre équipe,

votre objectif est double : non seulement vous devez les

rassurer, mais encore il tient à vous de créer du lien pour

enclencher un climat de confiance. Indiquez qui vous êtes,

quelle est votre mission. Vous envoyez ainsi le message que

vous savez ce que vous avez à faire, que vous savez où vous

allez. Vous pouvez partager votre ambition individuelle et

collective en expliquant ce que vous souhaitez mettre en

place avec eux.

La confiance se bâtit peu à peu. Elle repose sur l’attention

que vous portez à la culture d’entreprise ainsi qu’aux

hommes et aux femmes avec lesquels vous allez désormais

collaborer. Veillez à respecter les codes de la société et la


distance appropriée : les collaborateurs se tutoient,

s’appellent par leur prénom… Il n’est pas toujours aisé

d’adopter le juste comportement. Par exemple, si vous êtes

jeune, vous montrer trop familier pourrait vous desservir. Il

ne s’agit pas de faire copain-copain avec vos collaborateurs,

de les alimenter en blagues ou d’afficher du favoritisme. Trop

de distance peut être tout aussi nuisible et envoyer le

mauvais message. Si vous ne demandez jamais de nouvelles à

vos collaborateurs et que vous vous intéressez seulement à

leurs livrables et à leurs résultats, vous risquez de les

démotiver.

Pour montrer l’intérêt que vous leur portez, proposez de

faire un tour de table. L’objectif est de briser la glace et de

faire connaissance. En vous montrant ouvert et d’humeur

régulière, vous envoyez le signal que vous êtes en maîtrise et

confiant. Poser un cadre, sourire, vous montrer disponible

pour chacun, faire preuve d’ouverture, tout cela rassure.

ET SI VOUS MANAGEZ D’ANCIENS


COLLÈGUES ?
Vous venez d’être nommé au poste, c’est vous qui avez été

choisi. Vous êtes vraiment heureux d’entamer une nouvelle

mission. Cependant, il y a une ombre au tableau. Vous n’étiez

pas seul sur les rangs et vous allez encadrer d’anciens

collègues. Il vous faut accepter le fait de percevoir votre

écosystème de façon plus large – vous avez accès à davantage

d’informations – et d’être vous-même perçu différemment.

Outre la gestion des tensions, des jalousies, des résistances,

vous avez à trouver un juste positionnement. Vous faites les

ajustements nécessaires à votre nouveau périmètre de

responsabilités. À titre indicatif, vous évitez les trop grandes

familiarités et vous ne critiquez plus ouvertement les

décisions hiérarchiques.
Votre force tient à vos compétences, à votre capacité à vous

adapter ainsi qu’à votre fine connaissance de l’entreprise et

de vos collaborateurs. Et c’est précieux. Vous prenez soin

d’établir les priorités de votre feuille de route managériale.

Dans un premier temps, vous êtes plus vigilant à la gestion

de l’humain. Il est essentiel de rencontrer en entretien

individuel chaque collaborateur et de façon prioritaire les

anciens collègues inquiets, déçus ou sceptiques, afin d’avoir

un discours constructif avec eux.

Cet entretien est destiné à poser cartes sur table, à clarifier

la situation, à laisser un espace à votre interlocuteur pour

qu’il puisse verbaliser ses émotions, ses ressentis ou ses

différences de vues. Vous cadrez cette conversation en vous

montrant disponible, ouvert et rassurant. Faites savoir à votre

collaborateur que vous comptez sur lui, que vous avez besoin

de ses talents, de ses compétences et de son expertise, car la

réussite de la mission tient au collectif. Cependant, soyez

ferme sur le principe que vous êtes en position de

responsabilité. Vous cherchez à comprendre ses leviers de

motivation pour qu’il se mette dans une démarche de

collaboration vertueuse. Vous lui faites exprimer ses besoins

pour avoir envie de se mobiliser pleinement : autonomie,

prise d’initiatives, validation… L’essentiel est qu’il ait le

sentiment d’être entendu et pris en considération. Vous

partagez également avec lui vos attentes. Ce va-et-vient vous

permet de rassurer vos anciens collègues, de poser ensemble

les bases de la confiance et de trouver un modus vivendi. Soyez

patient. Bâtir votre légitimité par votre professionnalisme et

par l’attention que vous portez aux autres prend du temps.

ORGANISEZ UN ENTRETIEN
INDIVIDUEL AVEC CHAQUE COLLABO‐
RATEUR
Lors de vos premières interactions, veillez à alterner des

moments collectifs et individuels. Ainsi, vous complétez

votre réunion de présentation par des entretiens individuels

que vous planifiez. Ils ont pour vocation de faire

connaissance, de mieux comprendre le mode de

fonctionnement de chacun, de vous faire une idée de la

réalité opérationnelle et de l’implication du collaborateur en

question.

Voici une liste non exhaustive des questions que vous

pouvez poser pour faire connaissance avec les hommes et les

femmes avec qui vous travaillez. Leurs réponses vous aident à

comprendre leurs leviers de motivation : argent, autonomie,

fierté, promotion, utilité, reconnaissance sociale…

Quelle est votre mission ?

Quels sont vos objectifs ?

Quel est le sens de votre travail ?

En quoi est-il utile et à qui profite-t-il ?

En quoi les moyens dont vous disposez sont-ils adaptés ?

Quels tâches, missions, aspects de votre travail vous

intéressent en particulier ?

Avez-vous suffisamment de responsabilités ? Si non,

quelles initiatives aimeriez-vous prendre ? Quelles

missions supplémentaires pourriez-vous réaliser ?

Quels signes de reconnaissance comptent le plus à vos

yeux ?

Comment voyez-vous votre métier dans un, deux, cinq

ans ?

Et vous, comment vous projetez-vous dans un, trois, cinq

ans ?

Avez-vous une amélioration à proposer ?

Si vous étiez à ma place, quel serait votre premier acte

symbolique ? Quel changement majeur opéreriez-vous ?


DONNEZ UN CADRE
Consacrez vos premières réflexions personnelles à la

représentation que vous vous faites de votre fonction en vous

appuyant notamment sur votre description de poste.

Cherchez à définir le plus clairement et explicitement

possible les objectifs de l’entreprise, ses valeurs. Ces étapes

vous aident à élaborer votre vision à court, moyen et long

terme. Vous aurez d’autant plus d’aisance à la partager et à

en expliquer la pertinence à votre équipe.

Donner le cadre consiste à partager ou à élaborer ensemble

les règles permettant à l’équipe de se sentir bien et de

travailler avec efficacité. Pensez à aborder des sujets aussi

vastes que les horaires, la sécurité, la fréquence et le format

des réunions, l’usage des smartphones, le temps de réactivité

attendu, les process, le niveau de qualité des livrables, les

attentes, contraintes et besoins de chacun… Le fait de

partager des règles du jeu claires favorise le respect mutuel

et l’implication de chacun. Cette transparence de la

communication facilite la réussite de la mission de chaque

collaborateur.

Expliciter vos exigences, votre mode de fonctionnement,

votre mission est une attente essentielle des membres de

votre équipe. Il n’est pas toujours facile de communiquer

clairement, cependant c’est une étape incontournable à

laquelle vous devez consacrer le temps de préparation

nécessaire. La transparence facilite la confiance et rassure. A

contrario, les non-dits dans l’équipe représentent un danger.

Des consignes qui manquent de clarté sont sujettes à

interprétations. Lorsque chacun y va de sa compréhension, il

y a une déperdition de temps, d’énergie, d’efficacité, voire de

motivation. Pour vous assurer que votre message est compris

et entendu par tous, pensez à favoriser la prise de parole des

uns et des autres et à faire reformuler vos propos. Vous serez

ainsi tous alignés sur les informations, les décisions, les


plans d’action…

En tant que manager, vous êtes comme un chef d’orchestre

ou un commandant de navire. Vous êtes la balise qui indique

la direction à suivre, mais aussi le phare, point de repère dans

la tempête. Vos collaborateurs attendent de vous que vous

soyez solide, que vous défendiez les intérêts de chacun, que

vous donniez des indications précises et que vous demeuriez

constant dans votre vision et votre stratégie. Si vous donnez

l’impression de changer régulièrement de direction, vous

perdrez vos collaborateurs en route. Ils auront tendance à

vous considérer comme une girouette qui change de

direction au gré des aléas du vent. N’ayant ni les instruments

ni le décodeur pour comprendre le cap à suivre, ils risquent

de s’inquiéter, voire de remettre en question le sens de leur

travail. À terme, ces changements de cap peuvent entraîner

une forte démotivation de vos équipes et vous décrédibiliser

à leurs yeux. Alors, prenez garde ! Vous avez un rôle de

« capitaine pédagogue ». Le changement est nécessaire ?

Expliquez-le simplement et avec humilité. Cela vous permet

de désamorcer les appréhensions, de redonner une vision

d’ensemble et d’embarquer vos collaborateurs dans la suite

de votre aventure collective.

ADOPTEZ LA POSTURE DU MANAGER


COACH
Le manager coach a le vent en poupe. Si le parallélisme

entre le coach et le manager est intéressant, il s’avère biaisé

sur deux aspects essentiels.

Le coach est un professionnel de l’accompagnement. Il a

suivi une formation spécifique et maîtrise plusieurs

approches : TCC (thérapie cognitivo-comportementale),

systémique ou école de Palo Alto, Gestalt, MBTI (Myers

Briggs Type Indicator), DISC… Il adopte le code de


déontologie de la profession. Bienveillant, sans être

complaisant, il œuvre au développement professionnel de

son client. Il le fait progresser et réfléchir différemment à

travers des questionnements, des changements de points de

vue, des pistes d’exploration, des expérimentations. Il joue en

quelque sorte un rôle de poil à gratter ou de miroir

déformant.

Le manager n’est pas un professionnel de

l’accompagnement. Il a pu se former à des outils de

développement personnel comme l’écoute active, le feedback

constructif, la communication… Il les a plus ou moins

assimilés et il fait de son mieux pour interagir avec ses

collaborateurs en composant avec l’urgence du quotidien.

Un manager occupe une position hiérarchique sur ses

collaborateurs et se retrouve, de facto, à la fois juge et partie.

Aussi lui est-il difficile d’offrir systématiquement une

neutralité bienveillante propice au développement personnel

et professionnel de ses équipes.

A contrario, le coach n’évalue pas, ne juge pas, ne donne pas

de conseils.

Ces réserves étant faites, le manager coach a de belles

perspectives devant lui. Il peut intégrer dans sa pratique

quotidienne l’écoute active, donner des retours sur le travail

ou le comportement de ses collaborateurs, proposer des axes

de développement individualisés et aussi… s’inspirer de

l’outil qui permet au coach de déployer sa pleine puissance :

les 3 P.

Coaching booster
LES 3 P DU MANAGER COACH
Permission

Protection

Puissance

PERMISSION
Vos collaborateurs ont besoin de permissions : permission

de s’exprimer, d’être reconnus, de participer aux décisions, de

proposer des idées, d’avoir des initiatives, d’innover, de faire

différemment de vous…

PROTECTION
Protéger vos collaborateurs, c’est déterminer et partager un

cadre dans lequel ils accomplissent leur mission de façon

sécurisée. Donnez des consignes claires, des deadlines

précises, des règles de fonctionnement explicites, connues de

tous et indiscutables.

Protéger, c’est également assumer votre rôle de manager :

valoriser les réussites collectives, faire un feedback

personnel ou recadrer si nécessaire. Il s’agit surtout d’éviter

de pointer du doigt un individu s’il y a faute ou défaillance et

ne pas prétexter l’erreur d’Untel pour justifier un

manquement, un mauvais résultat, un objectif non atteint.

En chapeautant votre équipe, vous prenez la responsabilité

de sa performance. Vous jouez le rôle d’un « tampon » entre

vos collaborateurs et vos supérieurs hiérarchiques.

Reconnaissez votre part de responsabilité sans vous

défausser et veillez à corriger le tir avec votre équipe pour

apprendre des difficultés rencontrées et progresser.

PUISSANCE
Vous avez un rôle de régulateur ou d’équilibriste. En

donnant des autorisations dans un cadre protégé de façon

équilibrée et à bon escient, en protégeant vos collaborateurs


pour qu’ils se sentent en confiance et donnent le meilleur

d’eux-mêmes, vous mettez toutes les conditions en œuvre

pour déployer la pleine puissance de vos collaborateurs et

optimiser la performance du collectif.

TÉMOIGNAGE

Donner du sens pour embarquer

Si on a la jambe droite structurée autour de la

bienveillance et la jambe gauche structurée autour

de l’exigence, qu’on se dit que, dans ce qu’on fait, on

doit être crédible, lisible et inspirationnel, vous

obtenez une forme de management très qualitatif

qui va plutôt libérer les énergies, les talents,

développer la confiance, la lucidité, la critique

constructive et le team spirit.

Je pense qu’on peut être à la fois profondément

humain, profondément bienveillant, profondément

exigeant et, en même temps, avoir une ambition de

développement, une ambition de contribution à la

société, une ambition de faire bouger les lignes.

3
Rédouane Bellefqih , Managing Partner Deloitte Consulting et

membre du comité exécutif de Deloitte France

Découvrez
 LES 4 TYPES DE MANAGER 
Le système pyramidal de l’entreprise fait que, en tant que

manager, vous encadrez des collaborateurs d’un niveau

hiérarchique inférieur et que, en même temps, vous êtes

rattaché à un N+1. Peut-être avez-vous eu la chance d’avoir un

manager inspirant. Il est possible également qu’aucun role

model ne vous vienne à l’esprit. Ce chapitre va vous aider à

comprendre quel manager vous aspirez à être sachant qu’il

n’y pas de bon ou de mauvais style.

UN PEU D’HISTOIRE
Dans les années 1960, Blake et Mouton, docteurs en

psychologie et en droit, établissent une grille à deux

dimensions destinée à mettre en évidence quatre styles de

management de proximité. Les deux axes prennent en

compte le degré d’intérêt porté aux relations humaines et

celui centré sur l’organisation et les résultats.

Paul Hersey et Ken Blanchard, experts en management,

mettent au point un modèle de leadership situationnel en

ajoutant à ces deux dimensions la maturité de l’équipe que le

manager encadre. En fonction des tâches spécifiques à

réaliser et du degré de maîtrise du collaborateur sollicité, le

manager met davantage l’accent sur la relation ou sur le

résultat. C’est ainsi qu’il obtient la qualité du travail désiré.

Il convient à chacun de vous de trouver votre propre style

en fonction de votre caractère et de vos appétences. Ensuite

vous l’adapterez aux situations, à vos fonctions, à la culture

de votre entreprise ainsi qu’au niveau d’expertise,

d’autonomie et d’expérience de vos collaborateurs.

Les 4 types de manager


Fiche pratique
LES 4 TYPES DE MANAGER
Le manager directif
Organisationnel - Non relationnel
Ce mode de management a longtemps prédominé dans les
entreprises. Il met en place une communication descendante,
appelée top down. Il insiste sur l’organisation, la structuration
des tâches, les résultats.
Le manager directif donne des instructions mais fournit peu
d’explications sur les tâches, sur ses décisions. Il planifie,
indique les procédures, a tendance à surveiller et à être dans
le contrôle. Peu centré sur la personne, il limite les initiatives
de ses collaborateurs.
Ce management s’avère utile lorsque les décisions sont à
prendre dans un contexte d’urgence, lorsque l’enjeu est
stratégique, ou encore lorsque les collaborateurs sont peu
autonomes dans leur pratique professionnelle.
Le manager persuasif
Organisationnel - Relationnel
Le manager persuasif recourt à un mode managérial à la fois
organisationnel et relationnel.
À l’écoute de ses collaborateurs, il cherche davantage à les
convaincre qu’à leur imposer des règles, des procédures, des
idées, des comportements… Il instaure des échanges, fournit
des explications, donne des arguments, écoute les
propositions, les réticences, les questions.
Fédérateur, il veille à ce que chacun comprenne les attentes.
Il capte les indicateurs de motivation, valorise les
contributions et les résultats positifs.
Le manager participatif
Non organisationnel - Relationnel
Le manager participatif privilégie le lien, l’harmonie,
l’ambiance au sein de ses équipes. Pour lui, la relation
l’emporte sur l’organisation et sur le résultat.
Il sollicite les idées, les suggestions et en tient compte, il
développe ainsi la participation active de chacun et
encourage les prises d’initiatives. Il implique des
collaborateurs dans le processus de décision et dans
l’élaboration du plan d’action. Il fait comprendre que chacun a
sa place.
Il cherche à équilibrer les intérêts généraux et particuliers, à
favoriser la collaboration et tend à abolir le lien hiérarchique.
Le manager délégatif
Non organisationnel - Non relationnel
Le manager délégatif accorde d’emblée sa confiance à ses
collaborateurs. Il leur délègue la gestion des affaires
courantes, car il s’appuie sur leurs compétences. Il sollicite
leurs suggestions et les pousse à prendre des initiatives.
Il partage les informations utiles, indique les missions et les
résultats à obtenir. Il laisse chacun mettre en œuvre ses
propres plans d’action et méthodes pour y parvenir. Comme il
responsabilise et délègue volontiers, il est peu présent au
quotidien. Il évalue ponctuellement ses collaborateurs. Il leur
appartient de le solliciter, de lui demander des orientations,
des conseils, des précisions, des feedbacks…
Ce mode de management qui partage la responsabilité est
particulièrement adapté à des collaborateurs expérimentés.

Familiarisez-vous avec
 LES 4 DEGRÉS DE MATURITÉ DE L’ÉQUIPE 
L’autonomie des collaborateurs renvoie à la fois à la

compétence acquise et à l’implication et à la motivation dans

le travail. Les compétences se développent tout au long de la

carrière. Elles s’acquièrent par l’expérience et par la

formation. Elles sont de l’ordre du savoir et du savoir-faire. La

motivation relève quant à elle de l’envie et de la volonté de

réaliser ses tâches. Elle dépend beaucoup du collaborateur,

du sens de sa mission et de la façon dont ses objectifs lui sont

communiqués.

Lorsque vous devenez manager, il est donc essentiel de

prendre connaissance de l’expérience et de la motivation de

vos collaborateurs. Vous adaptez ainsi votre style de

management aux besoins de l’équipe et mieux encore aux

besoins de chacun. Le seul type de management idéal est

situationnel, autrement dit il dépend des hommes, du

contexte et des tâches à réaliser. En tant que manager, vous

avez pour mission de créer des conditions favorisant le

développement de l’autonomie de vos équipes. Selon les


circonstances et les tâches, vous apprenez peu à peu à jouer

sur toute la gamme qui va du manager directif au manager

délégatif.

Quand vous devenez manager, il est important de réaliser

un audit de la maturité de votre équipe. Pour ce faire, vous

observez vos collaborateurs dans leur pratique quotidienne

et vous vous entretenez avec chacun afin de déterminer son

niveau d’expertise, de compétence et d’autonomie dans

l’exercice de son métier. Vous évaluez également son

implication et sa motivation. Ces dernières jouent un rôle clé

pour déterminer l’évolution de son degré d’autonomie.

Les 4 degrés de maturité d’une équipe

Fiche pratique
LES 4 DEGRÉS DE MATURITÉ DE L’ÉQUIPE
Équipe très peu mature
Les collaborateurs sont très peu expérimentés. Ils n’ont pas
encore acquis les compétences nécessaires pour accomplir
leur mission. Ils se montrent de plus peu motivés. Leur niveau
d’autonomie est faible.
Équipe peu mature
Les collaborateurs sont peu compétents même s’ils sont très
motivés. De fait, ils ont un faible niveau d’autonomie.
Désireux de se développer professionnellement, ils aiment
réaliser de nouvelles missions, mais ils ont besoin d’être
supervisés régulièrement pour apprendre et réussir.
Équipe mature
Les collaborateurs sont très compétents mais manquent de
motivation, si bien qu’ils ont un niveau d’autonomie
intermédiaire.
Équipe très mature
Les collaborateurs connaissent leur métier et sont très
compétents. Par ailleurs, ils se montrent très motivés. Leur
autonomie est très forte.

Une de vos missions de manager consiste à développer les

compétences de vos collaborateurs et donc à augmenter leur

degré d’autonomie. Pour y parvenir, vous adaptez votre mode

de management en fonction de votre personnalité ainsi que

du stade de développement de votre équipe.

COMMENT ACCORDEZ-VOUS VOTRE


CONFIANCE ?
Il existe deux types d’individus :

ceux qui accordent d’emblée leur confiance et qui la

retirent au fur et à mesure que les événements viennent


l’entacher ;

ceux dont il faut gagner la confiance étape par étape.

Aucune typologie de personnalité n’est meilleure que

l’autre.

En tant que manager, vous avez tout intérêt à indiquer

clairement à vos équipes votre mode de fonctionnement afin

qu’aucun membre ne se sente floué.

La confiance donnée, gagnée, méritée… est essentielle pour

libérer le potentiel et la créativité de vos collaborateurs.

Méfiez-vous des actes qui peuvent être interprétés comme

de la défiance, car ils sont rapidement source de malaise, de

démotivation :

vouloir tout contrôler ;

ne pas autoriser d’autres façons de faire que la vôtre ;

déclarer « Super présentation ! » et la recommencer

entièrement.

Développez
 VOTRE AGILITÉ MANAGÉRIALE 
La faculté d’adaptation, ou agilité managériale, devient un
e
atout incontournable dans les entreprises du XXI siècle qui

font la part belle aux soft skills ou aux compétences

professionnelles relationnelles. Adapter votre style de

management au degré de maturité de votre équipe vous aide

à mettre vos collaborateurs en confiance. Vous les faites

progressivement monter en puissance en leur déléguant des

tâches de plus en plus nombreuses et complexes, et en

favorisant leur prise d’initiatives.

À titre d’illustration, face à un collègue très peu autonome,


vous adoptez en première intention, un mode managérial

directif. Vous veillez à lui fournir les informations, le cadre et

les process nécessaires pour qu’il mène à bien sa mission.

Quand vous le sentez en maîtrise, vous introduisez

graduellement une dimension plus relationnelle. Vous

sollicitez, par exemple, son avis sur un sujet relevant de son

périmètre de responsabilité. Vous tendez alors vers un

management persuasif.

Veillez à alterner votre type managérial en fonction des

missions, du contexte, des individus et à ajuster votre posture

à l’évolution, à l’appétence de chacun. Votre objectif est de

révéler au mieux le potentiel de vos collaborateurs et de les

rendre le plus autonome possible.

Management adapté à la maturité de l’équipe

Intégrez
 VOS ENJEUX ET VOS MISSIONS 
L’EXEMPLARITÉ : UNE QUESTION DE
POSTURE
Votre équipe attend que vous soyez exemplaire. Cela passe

par votre adhésion aux valeurs et au projet de l’entreprise. Si

tel n’était pas le cas et qu’il y avait un décalage, vous ne

seriez pas crédible. Votre message sonnerait faux, et vos

collaborateurs le ressentiraient. Ils auraient du mal à

s’impliquer. À titre d’exemple, si vous êtes responsable du

RSE, vous seriez malavisé de multiplier les déplacements au

lieu de recourir aux visioconférences lorsque c’est possible,

d’imprimer chaque document et e-mail sous prétexte qu’ils

sont plus lisibles sur le papier… Ces maladresses pourraient

vous mettre en difficulté.

Quand vous êtes en phase avec la culture, les valeurs et le

projet d’entreprise, vous partagez un socle commun et

affichez une cohérence porteuse de sens et d’impact. Votre

alignement vous confère une colonne vertébrale solide. Ainsi

vous incarnez cette culture, ces valeurs, ce projet et vous

embarquez vos collaborateurs qui se sentent portés et

inspirés.

Être exemplaire consiste aussi à avoir le même niveau

d’exigence et de professionnalisme pour votre équipe que

pour vous-même. Horaire, deadlines, réponse aux e-mails,

gestion des émotions, respect des prises de parole, qualité

des documents et des présentations…, tout compte !

PARTAGEZ L’INFORMATION
Vous avez à divulguer l’information : les objectifs de votre

entité, vos réflexions, les changements opérés, les décisions

prises par votre société. Vous et vos collaborateurs formez un

équipage embarqué sur le même bateau. En tant que

capitaine, vous savez que chaque membre d’équipage compte


et joue un rôle essentiel. Le barreur n’est rien sans le régleur

de grand-voile ou le tacticien. Chacun donne le meilleur de

soi pour parvenir à destination dans les meilleures

conditions possible. Coopération, respect, sécurité et

performance sont étroitement liés. Alors faites savoir à

chacun que sa contribution apporte une pierre importante à

l’édifice de votre réussite collective.

Certains managers craignent, en partageant l’information,

de voir leur pouvoir diminuer. Or cette rétention vous expose

à deux risques majeurs.

Les collaborateurs vous court-circuitent et s’arrangent

pour se procurer l’information utile à la compréhension

de leur mission auprès d’autres sources.

La qualité de l’information ainsi collectée risque de ne

pas être pertinente par rapport à la mission de votre

équipe, voire manquer de fiabilité.

Tout l’art du management consiste en un savant dosage

entre juste distance, clarté de la communication, proximité

des collaborateurs afin d’éviter les rapports de force, les jeux

d’influence, de manipulation, voire d’emprise.

LE FEEDBACK : UN OUTIL EFFICACE


POUR FAIRE GRANDIR VOS COLLABO‐
RATEURS
Le management est une affaire de relations humaines qui se

jouent au jour le jour ainsi que dans la durée. Faire des

retours à vos collaborateurs aide à bâtir la confiance et à

créer de la motivation. Vous avez tout intérêt à prendre le pli

de leur donner régulièrement du feedback. Ces signes de

reconnaissance évitent les frustrations et ont la vertu de


débloquer bon nombre de situations. De plus, ils constituent

un carburant puissant qui implique et met en énergie.

Pour cela, vous pouvez dire à vos collaborateurs :

tout simplement « merci » pour leur contribution, leur

engagement, un projet réussi…

quand le travail est bien fait ;

que vous avez confiance en eux, que vous comptez sur

eux…

Quelques bonnes pratiques managériales à retenir :

Un retour positif peut se faire en public.

Une critique se fait en privé et s’accompagne de pistes

d’amélioration.

Un entretien d’évaluation annuel ne se substitue

aucunement aux feedbacks qu’il vous convient de

donner tout au long de l’année.

MOTIVEZ ET DONNEZ ENVIE


Un de vos rôles clés de manager est de donner envie. Il vous

incombe de connaître les ressorts et les leviers de motivation

de chacun, c’est ainsi que vous amenez vos collaborateurs à

s’investir et à prendre des initiatives de leur plein gré. Il vaut

bien mieux pour eux comme pour vous qu’ils ne se sentent

pas contraints de réaliser leurs tâches mais qu’ils soient

suffisamment impliqués pour qu’ils aient envie de se

dépasser. Or, la différence d’état d’esprit tient souvent à une

attitude managériale sur laquelle vous avez la capacité d’agir.

Les salariés se disent motivés quand ils se sentent compris,

valorisés et qu’ils reçoivent des signes de reconnaissance

adaptés à leurs leviers motivationnels. A contrario, ils

manquent de motivation quand ils comprennent mal l’utilité


de leur travail, ne partagent plus les valeurs d’entreprise, sont

trop peu sollicités… Cela induit une baisse d’efficacité

associée à une ambiance de travail qui se détériore. Les taux

de turnover ou d’absentéisme élevés constituent deux indices

plutôt révélateurs d’un dysfonctionnement managérial ou

d’un malaise au sein du service.

Vos collègues ont, tout comme vous, besoin de sens pour se

sentir motivés. La motivation, c’est l’envie d’un collaborateur

de s’investir dans son travail associée aux efforts qu’il déploie

pour atteindre un résultat. La cerner n’est pas toujours facile.

Pour vous y aider, vous pouvez vous appuyer sur les travaux

du psychologue américain Steven Reiss qui recense 16 leviers

motivationnels.

Les 16 leviers de motivation d’après Reiss


Il est essentiel que les personnes que vous encadrez

comprennent l’utilité des tâches que vous leur demandez de

réaliser. N’oubliez pas qu’elles n’ont pas accès au même

niveau d’information que vous et qu’elles n’ont donc pas la

vision globale des enjeux et des défis qui sont les vôtres. En

leur expliquant que chaque contribution est une pièce d’un

vaste puzzle, vous leur permettez de se sentir valorisées,

utiles, voire fières, de participer à l’élaboration de la mission

de l’entreprise. Un salarié s’investit d’autant plus dans son


travail qu’il en comprend le sens et que sa mission lui semble

claire. Impliqué et motivé, il est non seulement plus efficace

mais également moins stressé. Sa qualité de vie au travail

s’améliore.

ÉLABORER LE PLAN DE CARRIÈRE DE


VOS COLLABORATEURS : UN ACTE
MANAGÉRIAL FORT
Une de vos autres responsabilités consiste à montrer de

l’intérêt pour la carrière, pour l’évolution de vos équipes.

Considérez-vous comme des partenaires, vous gagnez

ensemble des victoires et perdez ensemble des combats. En

tant que manager, une grave erreur serait de « la jouer

perso », c’est-à-dire de vous approprier individuellement

chaque succès et de vous défausser de votre responsabilité

dès qu’un problème survient. Vos collègues ne sont pas des

« instruments » au service de votre réussite personnelle. Dans

le prolongement, empêcher un collaborateur fiable et

talentueux d’évoluer relève de la faute professionnelle. Tôt ou

tard, on pourrait vous reprocher de sacrifier la carrière d’un

de vos bras droits par peur de perdre des compétences, du

temps, du confort, de la sécurité…

Un poste est un tremplin vers plus de responsabilités. À

chaque fonction qu’ils occupent, les compétences de vos

collaborateurs s’accroissent. Tout comme les vôtres au poste

de manager. Il est de votre devoir d’écouter leurs désirs

d’évolution et de les inciter à se former pour acquérir celles

qui leur manquent. Votre rôle consiste à les soutenir, à les

faire grandir, à les pousser le plus loin possible. En les

accompagnant dans leur carrière, vous aidez chacun à

s’épanouir et à révéler sa pleine puissance.


LA CRÉATIVITÉ : UN OUTIL INNOVANT
POUR UN MANAGER DE SON TEMPS
La créativité offre l’avantage de doper la vitalité et

l’implication de vos collaborateurs. Ce moment vitaminé aide

à échapper à la routine, à interagir autrement, à supprimer

les barrières hiérarchiques. En effet, les contributions de

chacun pèsent le même poids dans la balance des

propositions. En confrontant votre équipe à des modalités

opératoires innovantes, vous lui permettez de se familiariser

avec le changement de façon sécurisée. En définitive, la

créativité vous prépare progressivement à gérer l’inconnu

avec pertinence. Elle facilite le choix de la réponse à apporter

aux urgences qui sont votre lot quotidien.

Voici quelques pistes pour vous ouvrir à un management

créatif. Le maître-mot de la créativité est le fait de penser

différemment, « think out of the box ». Alors faites preuve de

curiosité et d’imagination afin de vous ouvrir à des pratiques

inédites.

THINK TANK CRÉATIF-RÉCRÉATIF


Durée : 1 h - 1 h 30

Libre à vous de déterminer la fréquence des réunions de

créativité que vous allez instaurer. Vous le ferez en fonction

de votre appétence, de la culture d’entreprise, du temps dont

vous disposez. Pour que ces réunions soient efficaces, vous

les dédierez à des thématiques ciblées et partagées en amont.

Vous posez également la règle du jeu qui prévaut : personne

ne se censure. Les idées les plus farfelues sont accueillies au

même titre que les plus pragmatiques. Chacun écoute sans

juger et est invité à rebondir sur l’idée émise par l’autre.

Exemples de sujets à mettre au menu : process,

organisation, gestion du stress, partage d’informations,


collaboration, transposition des talents personnels de chacun

dans la sphère professionnelle, gestion des congés ou des

absences, vision à trois ans, réponses aux clients, cohésion

d’équipe, ambiance, boîte à idées, jeu du « et si », inversion

des rôles et des fonctions, partage de la vision du présent, du

business, de l’avenir…

Si vos collaborateurs expriment le désir de créer davantage

de liens sociaux entre eux, accompagnez-les dans ce projet.

Peut-être souhaiteront-ils désigner un chief of happiness

(« chef du bonheur ») ou un responsable du fun committee

(« comité chargé du divertissement ») pour organiser des

événements ou des activités fédératrices. Leur laisser la main

sur de telles initiatives fait partie de la dynamique impulsée

par les réunions de créativité que vous aurez mises en place.

Vous pouvez également choisir ensemble des citations

inspirantes, des photos de rôles modèles qui accueillent

chaque jour vos collaborateurs dans les couloirs, les salles de

réunion, sur les écrans de bienvenue à l’entrée de votre

société… En matière de créativité, dites-vous bien que « sky is

the limit » !

CÉLÉBRATION DES ERREURS


Durée : 15-30 minutes

Prendre le contre-pied de ce que votre éducation vous a

conditionné à sanctionner depuis votre plus jeune âge : en

voilà une gageure. Et pourtant ce genre de réunion offre bien

des vertus. En effet, il ne s’agit en aucune façon de

stigmatiser une personne ou de désigner un coupable devant

ses collègues. Cette humiliation publique susciterait une

démotivation de vos collaborateurs et instaurerait un climat

de défiance. La chasse aux sorcières rend impossible toute

cohésion d’équipe. Les personnes vivraient avec la peur au

ventre de commettre des erreurs et plus encore d’oser vous

les annoncer.

L’erreur fait partie de votre développement. Souvenez-vous


que « l’erreur est humaine », qu’« on apprend de ses erreurs ».

Nelson Mandela le formule avec génie : « Je ne perds jamais,

soit je gagne, soit j’apprends. » L’erreur est essentielle à notre

connaissance du monde et à notre apprentissage.

En tant que manager, vous instaurez le droit à l’erreur à

condition d’en faire quelque chose et de la transformer en

apprentissage individuel et collectif. De plus en plus, dans

l’évaluation du potentiel des talents, les décideurs et les RH

sont sensibles à cette faculté de se remettre en question et de

dépasser un échec, de progresser par test and learn (« essai-

erreur »). Les erreurs aident à comprendre, à apprendre, à

s’améliorer.

Dans ces réunions, il s’agit plutôt de partager une erreur qui

impacte la qualité du service sans stigmatiser la personne ou

le service qui l’a commise. Il convient de la présenter de

façon factuelle et de la revisiter. L’objectif est de retrouver

l’enchaînement des événements, des décisions prises ou des

non-décisions afin de comprendre ce qui s’est passé. Ces

réunions permettent de tirer des leçons destinées à éviter

que l’erreur ne se reproduise et à prendre des mesures

idoines pour améliorer la sécurité, les process et endiguer les

défaillances.

Identifier les hiatus, trouver des solutions ensemble, co-

construire des solutions pour pallier les dysfonctionnements

crée de la valeur sur un plan business comme sur un plan

humain.

Managez
 À DISTANCE 
Le confinement dû à la crise sanitaire du Covid-19 a

accéléré la pratique du télétravail. L’organisation ainsi que les

modes de collaboration sont revisités. Encadrer des


collaborateurs qui ne sont pas physiquement au bureau et

s’assurer de la cohésion de l’équipe n’a rien d’évident. Une

telle situation ajoute même une petite dose de pression

supplémentaire.

En tant que manager, vous avez à vous adapter à cette

nouvelle donne et à faire évoluer vos pratiques vers cette

évolution sociétale. Faites preuve d’ouverture et

d’imagination pour trouver des solutions afin que

l’information circule au bon niveau, que chacun dispose des

ressources nécessaires pour atteindre ses objectifs. Déployez

des trésors d’inventivité pour créer un sentiment

d’appartenance, motiver vos collaborateurs et développer

leur potentiel. Ou plus simplement, explorez les pistes que je

partage avec vous pour que vous arriviez à conjuguer ce

nouveau mode d’organisation du travail avec une

amélioration de la performance bénéfique à toute l’équipe et

à l’entreprise.

DÉFINISSEZ ENSEMBLE LES RÈGLES


DU JEU
Il est important d’élaborer ensemble des règles du jeu

claires et partagées par tous. Vous impliquez vos équipes

pour mettre en place un savoir-vivre du télétravail. Faites

passer en amont de ce travail collaboratif trois messages

essentiels.

Le télétravail demande des capacités d’autonomie à

valider avec chacun.

Le virtuel, ça marche et c’est bien. Le réel, c’est mieux !

Si les télétravailleurs doivent caler leur agenda sur les

besoins de l’équipe, la réciproque n’est pas vraie. Soyez

vigilant sur le nombre de journées de télétravail que vous


accordez. Sachez que, majoritairement, les RH s’accordent

pour limiter cette possibilité à deux jours hebdomadaires. En

tant que manager, vous gagnerez à être présent dans les

locaux de l’entreprise au moins trois jours par semaine.

À chaque tâche, sa stratégie de lieu !

Réservez les journées de télétravail pour la

production : réflexion, gestion de dossiers, rédaction.

Venez au bureau pour les échanges et les projets

transverses.

Cette mise au point faite, vous commencez à définir les

règles du jeu. Pour ce faire, vous abordez notamment les

points suivants :

jours de télétravail fixes et mobiles ;

jours et horaires des réunions d’équipe en présentiel ;

plages de joignabilité : téléphone, visio-conférence ;

canal de diffusion des informations ;

délais de réponse attendus ;

fréquence des points d’étape ;

droits : demander de l’aide et alerter (possibilité

d’appeler quand vos collaborateurs rencontrent des

difficultés), poser des questions sur le modèle

américain : « There are no stupid questions. »

Cette charte pose les bases d’un contrat de confiance. Les

plages de joignabilité clairement partagées, vous avez plus de

facilité à laisser de la flexibilité à vos collaborateurs sur

l’organisation de leur journée de travail et sur leurs horaires.

Ils peuvent ainsi adopter le rythme qui leur convient. Le

temps gagné dans les transports, le fait de ne pas être

dérangé par des interruptions intempestives de collègues, les

réunions ponctuelles et timées rendent les journées de


télétravail particulièrement productives.

Comme ces règles du jeu ont été élaborées collectivement,

vos collaborateurs les adoptent plus facilement. De la même

manière, vous les rappelez aisément si nécessaire.

MANAGEZ PAR OBJECTIF ET PAR


RÉSULTAT
Télétravail et micromanagement ne font pas bon ménage.

Vous apprenez à ne pas tout contrôler pour faire le bonheur

de vos collaborateurs. En effet, 71 % des employés déclarent

que ce type de management intrusif a eu un impact négatif

sur leurs performances professionnelles.

Pour parvenir à lâcher du lest, vous avez intérêt à fixer des

objectifs SMART à chaque collaborateur en particulier et à

l’équipe en général. Des objectifs se préparent avec attention

et précision. S’ils s’appellent SMART, c’est-à-dire littéralement

« intelligents », c’est parce qu’ils créent de la motivation et

génèrent des résultats concrets. L’absence du caractère

SMART dans un objectif peut provoquer les effets contraires :

frustration, démotivation, contre-productivité… Il est en votre

pouvoir de faire que les objectifs que vous fixez soient

producteurs de sens et de valeur.

Les recherches de Victor Vroom, professeur à Yale, ont

abouti à la théorie de la motivation qui établit une

corrélation entre les efforts fournis, le résultat obtenu et la

performance. Vos collaborateurs atteignent d’autant plus

facilement le résultat visé qu’ils satisfont un besoin

important en le réalisant.

En manageant par objectifs, vous vous sécurisez. Inutile de

contrôler le temps de travail de chacun, attachez votre

énergie à la mesure des résultats attendus.


Fiche pratique
OBJECTIF SMART
Spécifique
Un objectif pour être compris et motivant doit être clair,
spécifique, compréhensible et sans ambiguïté. Plus il est
précis et concret, plus il est facile à atteindre et à contrôler.
Mesurable
Pour embarquer vos collaborateurs dans les meilleures
conditions, il est important de déterminer les étapes à franchir
ainsi que les indicateurs de réussite. Proposez-leur des
repères, des balises qui les aident à savoir où ils en sont et
s’ils avancent dans la bonne direction et à la bonne vitesse.
Ils mesurent ainsi les progrès réalisés et restent motivés tout
au long de leur mission.
Acceptable
Cette notion revêt une double réalité : acceptable pour soi et
pour les autres. Autrement dit, il est indispensable que
l’objectif fixé préserve les intérêts de toutes les parties
concernées par sa réalisation. Il est donc éthique, légal,
moral, non manipulateur. Un objectif qui satisfait à ces
exigences est aussi appelé écologique. Par ailleurs, il est
essentiel que les résultats attendus dépendent de celui qui
les réalise.
Les objectifs que vous fixez doivent être réalistes, donc
réalisables. Plus généralement, ils s’intègrent dans une
logique globale et cohérente de l’entreprise. Leur pertinence a
un impact positif sur la performance du collaborateur et, par
ricochet, sur celle de votre service et de l’entreprise.
Réaliste ne veut pas dire pour autant dénué d’ambition. Il
s’agit bien de fixer un objectif pour encourager le
dépassement de soi, pour accroître la zone de confort. S’il est
ambitieux, l’objectif reste réaliste en fonction des capacités,
de l’énergie, des contraintes, de la personnalité des membres
de l’équipe… Vous devez être lucide sur leur potentiel. Il ne
s’agit pas de leur faire entreprendre l’ascension de l’Everest
sur un coup de tête, mais de mesurer avec discernement leur
capacité à mener à bien ces objectifs en fonction de leurs
ressources.
Un objectif trop ambitieux peut vite devenir effrayant et
paralysant. Dialoguez avec chacun pour déterminer ensemble
le degré d’ambition qui convient. Au-delà d’une certaine
limite, cela peut devenir une épreuve insurmontable
génératrice de stress, de procrastination. Gardez en tête que
le but de l’objectif SMART est de motiver et de mettre en
action !
Temps limité
Un objectif SMART possède un début et une fin. Sans
échéance précise, il n’est plus porteur. « Il faut absolument
qu’on déjeune ensemble, qu’on cale une visioconférence »
débouche rarement sur du concret. Sortir votre agenda et
fixer une date marche bien mieux…
Fixez un délai suffisamment long pour éviter une pression
inutile et suffisamment court pour qu’il ne soit pas dilué dans
le temps.

JOUEZ LA CARTE DE LA TRANSPA‐


RENCE
Afin que chacun se sente investi et ait de la visibilité sur le

fonctionnement de l’équipe, vous pouvez :

adopter un agenda partagé qui permet à chacun de


savoir ce que font les autres. C’est pratique pour

organiser des réunions puisque vous avez accès aux

disponibilités des participants et que vous pouvez

réserver directement les plages horaires retenues. Vous

aussi, vous jouez le jeu et êtes transparent sur votre

emploi du temps. Vous mentionnez vos horaires de

travail, vos réunions, vos pauses ainsi que vos plages de

réflexion personnelle destinées à avancer sur les sujets

stratégiques. Vous donnez ainsi le ton. Exemplaire, vous

impulsez une discipline dans les horaires pour instaurer

un cercle vertueux de collaboration ;

recourir à l’application Trello qui permet à chaque

collaborateur de visualiser les projets en cours ainsi que

la répartition des responsabilités de chacun. Tout le

monde peut ainsi suivre en temps réel l’état

d’avancement des dossiers ;

utiliser une plate-forme interne ou un serveur dédié

pour partager outils, templates, procédures, documents

utiles à tous…

créer un groupe de discussion via WhatsApp ou toute

autre application pour permettre aux collègues de

s’entraider, de poser des questions, de partager de

bonnes pratiques…

lancer une boîte à idées au service du bien-être, de la

coopération de chacun et de la performance collective.

Vos collaborateurs ont besoin de votre soutien. Faites en

sorte d’être facilement joignable et montrez-vous réactif en

répondant à leurs e-mails et à leurs appels. Par exemple,

quand vous recevez un message, pensez, si vous ne pouvez

pas le traiter immédiatement, à en accuser réception : « Bien

reçu, je regarde ça dans la journée, dans la semaine… » Ce

sont autant de signaux indiquant que vous êtes disponible et

concerné, cela donne un peu l’impression d’être au bureau.


INSTAUREZ DES RITUELS POUR
CULTIVER L’ESPRIT D’ÉQUIPE
Rien de tel que des rendez-vous réguliers pour instaurer une

dynamique d’équipe. Sollicitez vos collaborateurs pour

trouver des idées. Vous pouvez par exemple :

commencer la semaine par un morning coffee ou un café

virtuel de quinze minutes pour stimuler la convivialité.

Vous prenez soin de demander des nouvelles de chacun.

Il est interdit pendant ce laps de temps de parler

« boulot » ;

faire un brief tous les lundis matin, un point tous les

vendredis après-midi ;

proposer des réunions en mode récréatif : avec une

perruque, un accessoire, une photo de vous enfant dans

votre profil ;

célébrer les anniversaires ;

organiser un déjeuner digital tous ensemble ;

4
instaurer des office hours . Vous calez un créneau dont

vous déterminerez la durée et la fréquence (une demi-

heure, une heure par semaine, par quinzaine ou par

mois) où vous êtes totalement disponible pour répondre

à tout type de questions. Cela envoie le message que

vous êtes accessible et que vous vous souciez de vos

collaborateurs.

Le but de ces rituels est de retrouver les échanges informels

qui ont lieu traditionnellement devant la machine à café, lors

d’une pause-cigarette, au détour d’un couloir. C’est également

un moyen précieux de maintenir le lien social. Les réunions

hebdomadaires fixées à l’avance favorisent la dynamique de

groupe et vous permettent de prendre le pouls des membres

de l’équipe. Vous pouvez ainsi capter les signaux faibles qui


indiquent leur état émotionnel et alertent sur les difficultés

qu’ils rencontrent : démotivation, baisse de moral,

désinvestissement, inquiétude, stress, anxiété, inconfort, mal-

être, isolement, solitude…

Vous saurez ainsi ajuster votre management aux besoins de

vos collaborateurs. Vous pourrez notamment varier vos

modalités de communication en fonction des besoins de

chacun : e-mail, téléphone, visioconférence… Vous

décrocherez expressément votre téléphone en cas d’urgence

ou si vous percevez un changement de comportement, des

indices de potentiel mal-être chez l’un d’entre eux. Les

contacts réguliers par téléphone et visioconférence les aident

à se sentir soutenus et à s’impliquer. Profitez de ces moments

pour envoyer les signaux dont ils ont individuellement

besoin : encouragement, connivence, enthousiasme, soutien,

acquiescement, empathie, approbation, accusé de réception

(hum, hochement de tête)…

Ayez l’humilité de penser que vous n’êtes pas indispensable.

Vous pouvez ainsi proposer à vos collaborateurs d’organiser

des réunions sans vous. C’est une solution innovante pour

favoriser la cohésion du groupe.

Pour jouer votre COUP


D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques minutes pour faire le


point sur votre rôle de manager. Cette étape de
réflexion vous aide à recenser vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de vos
actions.
DRESSEZ LE BILAN

Vous avez réussi à vous présenter à votre

équipe avec assertivité.

Vous avez pris des rendez-vous avec chaque

collaborateur, compris leurs principales

missions, cerné quelques leviers de

motivation.

Vous avez partagé clairement les objectifs à

atteindre, à la fois individuellement et

collectivement.

Vous avez instauré des rituels pour préserver

un esprit d’équipe en télétravail.

Vous faites régulièrement des retours à vos

collègues pour développer leurs

compétences.

Vous adaptez votre style de management à la

maturité de votre équipe.

Vous avez à cœur de faire grandir vos

collaborateurs.

Keep going !
Vous avez impulsé une belle dynamique
d’équipe et vous êtes en passe de devenir un
manager coach.

Votre journal de bord


j
Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.

1. Étude ManpowerGroup, 2014.


2. Seuil d’incompétence. Le principe de Peter est une loi empirique proposée par
Laurence J. Peter. « Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau
d’incompétence », avec pour corollaire que, « avec le temps, tout poste sera occupé par
un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».
3. https://youtu.be/0dKJTm7c3_Q
4. Ce sont des plages de travail intégrées dans votre agenda durant lesquelles chacun
vient à sa guise poser des questions, obtenir des informations…
On vient de vous solliciter pour participer

à un événement. Ça ne se refuse pas. Vous

êtes plutôt flatté : votre profil a intéressé, et

c’est précisément votre expertise et votre

personnalité qui ont été retenues.

Cette intervention va vous donner

l’opportunité de partager la passion de votre

métier, d’être l’ambassadeur de votre

entreprise et de développer votre visibilité.

Que demander de plus ?

Oui, mais voilà… Vous n’êtes pas rompu à

l’exercice et, force est de vous l’avouer, vous

avez un peu peur !

Ce chapitre vous permettra de

Dépasser vos peurs.


Vous initier aux 3 V pour être congruent.
Découvrir les 6 C© pour communiquer efficacement.
Vous approprier 4 clés pour gagner en impact©.
Anticiper vos bugs pour les déjouer.

PPP, c’est quoi ?


La prise de parole en public (PPP)

est la capacité à transmettre un

message par la maîtrise des

compétences clés de la communi-

cation.

Elle vise à informer, convaincre,

distraire, émouvoir, instruire les

personnes réunies pour l’occasion.

Comment faire ?
Demandez-vous ce que vous

appréciez dans les interventions des

autres. Vous êtes sensible à la clarté,

aux gestes, à la voix, à la structure du

discours de l’intervenant ?

Faites en sorte de reproduire les

aspects auxquels vous êtes attaché. Ils

favorisent la compréhension et la

bonne réception de votre message.

Votre prise de parole en sortira

renforcée.

Quel est votre pire cauchemar ?


« Voir tous ces regards posés sur moi me met très mal à
l’aise. Je déteste me retrouver au centre de l’attention. »
- Claire -

« J’ai peur de ne pas être clair et de m'emmêler les


pinceaux. »
- Joshua -

« Je ne veux pas me couvrir de ridicule, un point c’est


tout ! »
- Hélène -

« Je n'aime pas parler devant les gens et puis je ne sais pas


faire. Il y a ceux qui savent et je n’en fais pas partie. »
- Éric -

« La seule idée d’avoir un gros blanc me terrifie. »


- Bérénice -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Arriver en retard.

Dire tout et son contraire.

Improviser totalement.

Vous imaginer vous en sortir avec deux ou trois blagues

bien senties.

Être désorganisé et fouillis.

Regarder vos chaussures.

Parler dans votre barbe.

Jouer avec vos cheveux, les boutons de votre veste, vos

lunettes.

Faire des allers-retours rapides sur la scène.

Faire des gestes désorganisés et sans ampleur.

Vous adresser à un auditoire inconnu de façon familière


et sans gêne.

Parler très vite pour vous débarrasser de cette épreuve.

Faire des gestes en tenant le micro dans la main.

Porter une tenue décalée ou négligée par rapport à votre

audience.

... Et en visioconférence
Avoir une mauvaise connexion Internet.

Ne pas allumer votre micro quand vous parlez.

Laisser votre micro branché et faire du bruit quand vous

n’intervenez pas.

Avoir un fond d’écran trop intime.

 PRENDRE LA PAROLE EN PUBLIC, 


un vrai casse-tête
Plus vous accédez à des fonctions managériales et gravissez

les échelons de la pyramide, plus vous êtes amené à vous

exprimer en public. Dans la vie professionnelle, les occasions

de prendre la parole en public ne manquent pas : animer un

séminaire, être keynote speaker dans une conférence, faire

passer une information, un message, motiver vos équipes

quand vous êtes manager, pitcher votre projet pour le lancer,

participer à une émission de radio ou de télévision, et

pourquoi pas intervenir à un TED Talk…

Cet exercice, anxiogène pour bon nombre d’entre vous, ne

doit pas devenir un frein à votre évolution. Prise de parole en

public et prise de responsabilité étant intimement liées, si

vous êtes ambitieux, vous ne pouvez faire l’impasse ! Des

outils associés à une préparation solide vous permettent de


faire de ces premières fois une réussite sur laquelle vous

appuyer pour progresser tout au long de votre carrière. C’est

parti !

LE SAVIEZ-VOUS ?
Vous n’êtes pas un extraterrestre. Prendre la parole en public effraie.
Figurez-vous que c’est même une des premières peurs citées au monde.
En tout cas, elle est loin devant la phobie des insectes ou des seringues.
Elle intervient même avant la peur de mourir !
Vous n’êtes donc pas seul à être stressé à l’idée de vous exprimer devant
un grand nombre de personnes. En France, cette appréhension est même
culturelle. On n’est que très peu exposé dans notre enfance à ce genre de
situation, si bien que 70  % des cadres ont peur d’intervenir en public.
Pourtant ils y sont souvent confrontés.

1. Chapman University Survey on American Fears, 2018, et étude réalisée par le cabinet Bruskin-
Golding en 1993.

Dépassez
 VOS PEURS 

POURQUOI AVEZ-VOUS PEUR ?


Chaque fois que vous êtes confronté à une situation

nouvelle ou inhabituelle, votre cerveau archaïque a tendance

à prendre le dessus, et vous avez peur. Cette émotion liée à

votre instinct de survie vous pousse à vous méfier de

l’inconnu perçu comme un danger et donc à le fuir. En clair,

il est normal d’avoir peur des premières fois ! Mais ce n’est

pas parce que vous aurez pris la parole une fois que vous

vous sentirez pleinement serein. Le manque d’habitude

engendre également un sentiment d’inconfort, voire


d’insécurité.

Le regard de l’autre, au sens propre comme au sens figuré, a

tendance à terrifier. Vous trouvez difficile de sentir des

dizaines ou des centaines d’yeux braqués sur vous et, plus

difficile encore, le jugement que ces personnes peuvent

porter sur vous : vous juger ridicule, se moquer de vous, ne

pas vous comprendre, ne pas être d’accord, vous trouver

terne, excessif… Vous pouvez aller jusqu’à vous sentir

humilié. Votre être profond se sent fragilisé et attaqué. Vous

êtes tétanisé à la seule idée de ce que les autres vont penser

de vous parce que vous ne connaissez pas la réponse. Vous

êtes sur ce point face à une autre forme d’inconnu. Vous

ressassez dans votre tête des questions importantes pour

vous qui virent à l’obsession : De quoi ai-je l’air ? Vont-ils

aimer ma tenue, mes idées ? S’aperçoivent-ils que je rougis,

bafouille, tremble ? Que vont-ils penser de moi, de ma

prestation ?

QUELLES SONT LES MANIFESTATIONS


DE VOTRE PEUR ?
La peur s’exprime chez chacun de vous de façon différente.

La langue française rend d’ailleurs très bien la richesse de la

palette de la peur : être mort de peur, avoir une peur bleue,

avoir la gorge nouée, trembler comme une feuille, frissonner

de peur, avoir le cœur qui bat la chamade, sentir son sang se

glacer dans ses veines, n’avoir aucun son qui ne sort de sa

bouche, hurler de terreur, être livide de peur ou devenir

blanc comme un linge… Sans parler des expressions

argotiques des plus expressives.

La peur a donc chez chacun une manifestation physique

privilégiée, même si plusieurs peuvent se combiner. Le corps

somatise : boule au ventre, souffle court, mains moites,

sueurs froides, tremblements, bégaiement… À chacun son


expression. Il n’en demeure pas moins que c’est très

désagréable. Alors comment faire pour s’en débarrasser ?

DES PISTES POUR APPRIVOISER


VOTRE STRESS
La peur de l’inconnu et le manque d’expérience se

combattent par la curiosité et le courage. Pour vaincre vos

démons, rien de tel que de vous y confronter. Il ne s’agit pas

de partir comme des kamikazes, mais de bien vous préparer,

de vous entraîner et de pratiquer l’exposition progressive.

Vous commencez dans un environnement sécurisé et vous

montez progressivement en puissance en fonction des

progrès réalisés. Vous ne vous en souvenez probablement pas,

mais tous vos apprentissages (marcher, manger, nager, faire

du vélo, parler…) vous ont demandé beaucoup de

persévérance. Et, aujourd’hui, quand vous pratiquez ces

activités, vous ne vous posez plus de questions, et vous

excellez même !

Songez que ce manque de pratique de la prise de parole en

public est en grande partie culturelle. En effet, le système

éducatif français laisse peu de place à cet exercice. On ne

nous habitue pas à parler devant la classe pour exprimer une

opinion, raconter une histoire. A contrario, les Anglo-Saxons

sont à l’aise à l’oral, car ils sont confrontés à la prise de parole

dès leur plus jeune âge. En maternelle déjà, tout est prétexte

à raconter. Les show and tell (littéralement « montre et

raconte ») incitent les enfants à s’exprimer librement à partir

d’un objet. Les plus jeunes sont également invités à raconter

régulièrement un événement, un week-end, des vacances… En

France, ces récits passent par l’écrit, les fameuses rédactions.

Vous exprimer à l’oral est loin d’être une faculté innée ! C’est

un art qui se cultive. Si vous n’avez pas eu suffisamment

d’incitations à parler devant les autres dans votre enfance, il


n’est pas trop tard ! Parvenir à une aisance dans la prise de

parole en public passe par la répétition, source de nouveaux

apprentissages et d’ancrage de nouveaux comportements. En

faisant preuve de curiosité et en sortant de votre zone de

confort, vous grandirez et serez fier des progrès accomplis.

Pour commencer, saisissez toutes les occasions de faire vos

débuts pour présenter un sujet qui vous tient à cœur ou pour

faire part de votre opinion : en famille, entre amis, au bureau,

autour d’un bon repas, d’une réunion, d’une discussion

amicale, d’une soirée réseau.

Ensuite, fixez-vous des challenges accessibles. Imposez-vous

par exemple lors de vos prochaines réunions d’intervenir

systématiquement au moins une fois pour apporter une

précision, poser une question. À vous de juger ce qu’il vous

est possible de faire tout en vous sentant en sécurité. Puis

ajoutez une couche de difficulté en vous intimant de soulever

la première question ou de donner clairement votre opinion.

L’essentiel est que vous adoptiez cette démarche de façon

régulière et que vous avanciez par paliers successifs. Chaque

fois que vous vous sentez à l’aise, ajoutez une marche et

avancez. C’est ainsi que vous atteindrez le sommet de cette

montagne intérieure. Conservez votre envie d’apprendre et

de vous dépasser. En pratiquant régulièrement, vous éloignez

peu à peu votre sentiment de malaise et dépasserez votre

inconfort.

CENTREZ VOTRE ATTENTION SUR LES AUTRES, NON


SUR VOUS-MÊME
Pour pallier la peur du regard d’autrui, il est indispensable

de vous décentrer. Cessez de vous regarder le nombril et de

diriger votre attention du mauvais côté, car vous créez ainsi

un fossé entre votre auditoire et vous. Vous vous envisagez

comme deux entités indépendantes et hostiles. Votre

audience ne se sent pas incluse et donc pas rassurée, encore

moins embarquée. Tout se retourne contre vous !


Au lieu d’imaginer ce que les autres peuvent penser,

cherchez plutôt à vous ouvrir, à faire preuve de curiosité et

d’intérêt à leur égard. Pour cela, concentrez-vous sur votre

audience et non sur vous-même. Montrez-vous disponible,

témoignez de votre envie d’être avec l’assemblée présente et

du plaisir que vous avez à faire part de votre message. Gardez

à l’esprit que vous n’êtes pas là pour faire une performance,

sauf si votre profession est d’être acteur ou comique. Vous

êtes là pour faire valoir vos idées. En changeant de regard sur

l’enjeu de la prise de parole en public, en centrant votre

attention non pas sur vous ni sur la qualité de votre

prestation, vous vous sentirez mieux. Montrez-vous ouvert et

profitez de ce moment de partage. Allez à la rencontre de

l’autre. Cherchez à savoir quel est votre auditoire, quelles

sont ses attentes, ce que vous pouvez lui apporter… Votre

peur est mise à distance par cet élan vers l’autre et par la

curiosité dont vous faites preuve à son encontre.

UTILISEZ VOS LIGNES DE FORCE COMME TREMPLIN


Pour dépasser vos peurs, vous pouvez puiser dans vos

forces, dans vos ressources afin de les transposer. Vous

appuyer sur ce que vous savez déjà faire vous aide également

à gagner en confiance.

Autodiagnostic !
ÉVALUEZ VOS LIGNES DE FORCE
Livrez-vous spontanément à l’exercice qui vous est
proposé et évaluez vos talents. Vous recensez ainsi les
compétences utiles pour une prise de parole en public.
Mettez 1 pour les aptitudes que vous n’avez pas du tout et
5 pour celles dont vous avez la parfaite maîtrise. Pensez à
indiquer concrètement les circonstances dans lesquelles
vous les déployez.

Vos talents Évaluation Contexte


Verbal

Phrase d’amorce percutante


Clarté de votre message
Conclusion qui embarque
Qualité d’analyse
Qualité de synthèse
Idées structurées
Sens de la repartie
Humour
Pédagogie
Art du conte

Voix
Voix qui porte
Débit modéré
Intonation et modulation de la
voix
Recours au silence

Non-verbal
Posture
Visage ouvert, maintien droit,
ancrage des pieds au sol…
Contact visuel avec vos inter‐
locuteurs
Gestes amples au service de
votre discours
Maîtrise du support de
présentation
Connaître vos points forts vous donne de l’assurance et
vous permet de déterminer les axes d’amélioration
nécessaires pour devenir impactant et embarquer davantage
vos collaborateurs.

LES PETITS PLUS POUR MIEUX GÉRER


VOTRE STRESS
Les TED Talks sont des conférences filmées d’une quinzaine

de minutes au cours desquelles des experts, des

entrepreneurs, des passionnés font part de leurs découvertes

dans tous les domaines possibles et imaginables.

Outre que ces conférences peuvent vous inspirer quant à

l’art de la prise de parole en public, vous y trouverez

notamment deux interventions bénéfiques dans la gestion du

stress.

FAITES DE VOTRE STRESS VOTRE MEILLEUR ALLIÉ


1
L’étude menée par Kelly McGonigal , psychologue de la

santé, établit une corrélation forte entre les risques liés au

stress et la « croyance » qu’il est nuisible à la santé. Elle vous

amène ainsi à reconsidérer votre rapport au stress. Les

manifestations physiques (palpitations, accélération du

rythme cardiaque…) constituent des alertes de votre corps

auxquelles il est essentiel que vous soyez attentif. En effet,

ces indicateurs vous notifient votre sensibilité à la pression

liée à la situation que vous êtes en train de vivre. Ces

manifestations sont les indices que votre corps se prépare à

relever un défi.
Le simple fait de considérer ces signes comme utiles change

tout.

Le seul fait d’être conscient de ce travail préparatoire de

votre corps est la solution miracle qui modifie votre réponse

corporelle. En acceptant l’idée que votre corps se prépare à

relever un challenge, Kelly McGonigal a découvert que les

vaisseaux sanguins demeurent dilatés au lieu de se

contracter. Certes les battements cardiaques restent forts,

mais la dilatation des vaisseaux ainsi obtenue équivaut à des

moments de joie et de courage.

En changeant votre « croyance » sur le stress, votre corps

met en place un système interne de régulation, et votre

réponse s’améliore. Vous avez le pouvoir de considérer le

stress autrement que comme un ennemi juré, mais aussi de

faire en sorte qu’il devienne votre allié !

CES GESTES QUI VOUS RENDENT PLUS FORT


2
Amy Cuddy , psychologue sociale américaine, met au jour

l’idée que votre langage corporel façonne votre confiance.

S’appuyant sur des observations de primates, elle présente

deux types de posture.

Le repli sur soi

Le fait de se faire tout petit et de se recroqueviller sur soi

traduit le manque de confiance, l’impuissance et la

soumission dans le monde animal.

Le déploiement

Le fait de s’étirer au maximum et de se grandir le plus

possible y symbolise la confiance, la bravoure et la puissance.

En transposant ses recherches à l’homme, Amy Cuddy

révèle que vos comportements non verbaux influencent ce

que vous pensez. Vous disposez donc de la capacité de


modifier le degré de confiance à l’aide de gestes au pouvoir

magique ! Le simple fait de tenir la posture de la bravoure, en

faisant par exemple le V de la victoire pendant deux minutes,

influence directement votre affirmation de soi en même

temps que votre impact sur autrui. En effet, non seulement ce

geste change votre perception de vous-même, mais encore il

influence le regard que les autres portent sur vous. Il amorce

donc le double cercle vertueux de la confiance : avoir

confiance et inspirer confiance.

Pensez à y recourir aussi souvent que possible en amont de

vos prises de parole en public, mais aussi avant les échéances

importantes pour vous : entretiens, rendez-vous qui

comptent, réunions… Cette gestuelle vous aide à vous

affranchir du syndrome de l’imposteur et à booster votre

estime de soi… Alors plus d’hésitation, étendez-vous au

maximum et faites le V de la victoire, comme le font

spontanément les vainqueurs lors des compétitions sportives.

TÉMOIGNAGE

Maîtriser la prise de parole en public

Pour gagner en confiance et en visibilité, donnez

des cours ! Le fait de transmettre, de parler,

d’écouter, d’être parfois mis en difficulté, de trouver

des réponses permet d’apprendre beaucoup sur soi

et de progresser.

On est meilleur en prise de parole quand on est

dans le moment présent. Il faut toujours garder la

conscience de ce qui est en train de se passer par

une petite décharge électrique mentale et aussi se


forcer à garder le contact visuel avec ses

interlocuteurs.

x 3
Ale is Karklins-Marchay ,Associé chez Eight Advisory, auteur

Initiez-vous aux 3 V
 POUR ÊTRE CONGRUENT 
Communiquer s’apprend ! Les « pros » ne sont pas tombés

dans la marmite de la « comm’ » quand ils étaient petits. Ils se

sont entraînés, ont appris, ont enrichi leurs présentations en

s’appuyant sur des outils, un message fort et leur

personnalité. Ils ne laissent aucune place à l’improvisation.


4
Steve Jobs excellait dans cet art au prix de nombreuses

heures de préparation, de scénarisation et de répétition pour

des présentations au cordeau. Que de labeur pour qu’une

prise de parole en public coule de source et revête des airs de

spontanéité et de naturel !

La difficulté de la prise de parole en public (PPP) réside

dans le fait de présenter vos idées de façon qu’elles soient

comprises, convaincantes, légitimes. C’est un tour de force à

réaliser, surtout si votre auditoire n’adhère pas spontanément

à votre point de vue.

Pour parvenir à vos fins, vous disposez des 3 V de la

communication : le verbal, la voix, le non-verbal.

Les 3 V de la communication
LE VERBAL
Si le contenu du discours ou le verbal est important, il ne

fait pas tout. Les études du psychologue américain Albert

Mehrabian, professeur au MIT, ont démontré que les mots

influent seulement à 7 % sur le discours.

Vous l’avez tous vécu à travers l’humour notamment, quand

vous accueillez un ami ou un collègue malheureux qui fait

une tête de six pieds de long et que vous lui dites : « Eh bien,

quelle mine réjouie tu fais ! » Personne n’est dupe. Chacun,

vous captez le contraire du message qui a pourtant été bel et

bien prononcé. Les mots ne sont pas tout ! Ils sont

accompagnés de la voix (intonation, débit, modulation) et du

non-verbal (gestuelle).

Votre message est parfaitement reçu si les 3 V sont alignés,

autrement dit si les mots, les gestes et le ton se complètent

pour se renforcer les uns les autres. En coaching, cette


cohérence se nomme congruence. C’est elle qui confère de la

force et de l’impact à votre prise de parole.

LA VOIX OU LE PARAVERBAL
SOIGNEZ VOTRE DÉBIT
Pas facile de ne parler ni trop vite ni trop lentement. Le bon

débit, c’est tout un art ! Il ne doit être ni trop rapide, ni trop

lent. Lors de votre préparation, vous pouvez compter le

nombre de mots que vous employez en une minute. Pour

information, lors d’une conversation entre adultes, le débit

moyen est de 200 mots à la minute. Pour vos interventions

orales, vous devez ralentir ! Plus ou moins 150 mots à la

minute, tel doit être votre objectif pour que votre auditoire ne

décroche pas, mais qu’il vous écoute avec facilité et attention.

PARLEZ HAUT ET CLAIR


Cela va de soi, mais c’est mieux en le rappelant, votre voix

doit être suffisamment forte pour porter dans toute la salle. Si

cela paraît évident, ce n’est pas si simple à réaliser. Hors de

question de parler avec votre voix de tous les jours. Cela ne

suffirait pas, surtout si la salle est grande. Parler haut et fort

demande un gros travail au niveau du lâcher-prise et du

souffle.

Pour vous aider, retenez que la voix se porte où le regard se

porte. Alors évitez de regarder vos pieds ou de concentrer

votre attention sur les premiers rangs et entraînez-vous à

regarder loin devant vous !

LE NON-VERBAL
PLANTEZ PROFONDÉMENT VOS DEUX PIEDS DANS LE
SOL
Quand vous prenez la parole, vous devez donner à

l’auditoire le sentiment de votre force. Votre posture

témoigne de votre solidité. En ancrant fermement vos pieds

dans le sol, vous envoyez le message que vous avez confiance

et êtes solide.

Évitez de vous balancer d’une jambe sur l’autre, d’arpenter

la salle de long en large comme si vous étiez dans la fosse aux

lions. Ces attitudes témoignent de votre malaise et distraient

l’attention du public ! Si vous faites le choix de parler devant

un pupitre, la tentation est forte de vous y accrocher ou de

lire votre texte in extenso. Veillez à exploiter vos mains et

votre regard pour donner une impression de détente et de

souplesse.

REGARDEZ VOTRE AUDITOIRE DANS LES YEUX


Bien sûr, vous ne pouvez pas regarder tout le monde si votre

public est nombreux. Il s’agit pour vous d’accrocher certains

regards ou de fixer attentivement des points dans votre

auditoire qui se sentira ainsi impliqué. Il y a toujours dans la

salle des personnes bienveillantes, fixez votre attention sur

elles, surtout au début pour vous sentir plus à l’aise. Rien de

pire que de regarder vos pieds, vos notes ou de baisser les

yeux !

FAITES PARLER POSITIVEMENT VOS MAINS


Vos gestes sont là pour donner plus de force à votre

intervention. Évitez les gestes parasites : jouer avec vos

lunettes et plus spécifiquement pour vous, messieurs,

boutonner et déboutonner votre veste, pour vous, mesdames,

remettre votre mèche en place… Sortez également les mains

de vos poches, les emprisonner vous priverait de leur force et

aurait tendance à décrédibiliser votre discours. Le public le

perçoit comme une faiblesse et ressent votre malaise.

Pour supprimer vos tics, rien de tel que la confrontation à

votre image, elle vous fait prendre conscience du brouillage


opéré. À l’aide d’enregistrements vidéo en situation, vous

pouvez travailler sur chacun d’entre eux à tour de rôle afin de

vous en défaire.

Cette étape réalisée, concentrez-vous sur des gestes qui font

sens. Certains gestes descriptifs font ressortir une idée :

mimer la taille de l’objet dont vous faites la promotion

fournit une information complémentaire et utile à votre

propos ;

lever le bras mobilise la salle, la fait se positionner sur un

sujet.

Quand le geste est justifié, le mouvement lui-même passe

inaperçu. Seul demeure l’effet de sens qui lui est attaché.

Veillez à rester dans une attitude d’ouverture : vos bras sont

le reflet de cette posture.

Sachez que la taille de vos gestes doit être proportionnelle à

celle de votre auditoire : plus ce dernier est nombreux, plus

vos gestes sont amples. Dans cette perspective, vous avez tout

intérêt à mobiliser l’ensemble de votre bras en faisant partir

vos gestes du niveau des épaules au lieu de les concentrer au

niveau du poignet. De petits gestes passent inaperçus ou

paraissent étriqués !

Retenez bien que, pour gagner en expressivité et en impact,

vous prêtez de l’intention et de l’ampleur à votre gestuelle.

Lorsque vous vous déplacez sur scène, vous le faites

également avec un objectif précis. Voici une sélection de

codes :

un pas en avant fait passer le message que vous abordez

un point capital ;

un pas en arrière signifie que vous en avez terminé avec

le point en question ;

un pas sur le côté ménage une transition.


Il vous reste à vous entraîner et à trouver les gestes fluides

qui viennent en renfort de vos propos.

 DÉCOUVREZ LES 6 C © 


pour communiquer efficacement
Pour donner de la force à votre prise de parole, nous l’avons

vu, les 3 V doivent être alignés. Les mots, la façon dont vous

les dites ainsi que votre langage corporel se renforcent.


©
Intéressons-nous à présent aux 6 C de la communication qui

vous aident à gagner en impact.

Prenez soin de distinguer 3 C relatifs au contenu du

message et 3 C associés à sa mise en œuvre ainsi que le

représente le schéma ci-après.

Coaching booster
LES 6 C© DE LA COMMUNICATION
CONTENU DU MESSAGE

Courant

Concision

Clarté

MISE EN ŒUVRE DU MESSAGE

Contact visuel

Connexion aux besoins de l’auditoire


Conviction

© 5
La roue des 6 C de la communication

CONTENU DU MESSAGE
Votre message gagne en impact s’il est accessible à tous,

court et clair.

COURANT
Veillez à employer un vocabulaire courant et à vulgariser

votre intervention. Il est rare que votre auditoire soit aussi

expert que vous sur le sujet que vous présentez.


Votre mission ?

Rendre votre discours intelligible à tous. En étant

didactique et en vous montrant pédagogue, vous permettrez

au plus grand nombre de vous comprendre. Pour cela,

bannissez le vocabulaire spécialisé, les abréviations internes,

les termes techniques… Vous aurez parfaitement réussi votre

mission si vous parvenez à la simplicité et si les personnes

repartent en se sentant plus intelligentes.

Astuce
Pour vous mettre sur la voie de la simplicité, imaginez que

vous expliquez votre concept à votre grand-mère ou à un

enfant. Mettez-vous à la portée de tous !

CONCISION
Vous le savez, on n’écrit pas comme on parle et vice versa. À

l’oral, privilégiez les phrases courtes et n’oubliez pas de

prendre position en disant « je ». Par ailleurs, vous veillerez à

respecter le temps imparti, vous en êtes le garant. Vous et

votre public, vous seriez frustrés si vous vous arrêtiez au

milieu de votre allocution ou de la même façon si elle

s’éternisait « à en râle-mourir ».

Astuce
Vous pouvez vous inspirer des TED Talks qui, à cet égard,

sont instructifs. Les intervenants délivrent un message

inspirant en quinze minutes chrono avec force conviction.

CLARTÉ
La clarté consiste à bannir mots parasites et tics de langue.

Ces mots dénués de sens relâchent l’attention du public.

Évitez les « alors » et les « donc » en tout début de phrase, les

« euh », « bon », « genre », « voilà »… qui polluent votre

discours et éloignent l’attention de l’auditoire de son

contenu.
Pour que le public suive aisément votre prise de parole,

votre message doit également être structuré. Si vos propos

partent dans tous les sens, vous risquez de perdre votre

auditoire en route sans compter que vous-même pouvez

perdre le fil de votre pensée et ne plus savoir où vous en êtes !

Astuce
Enregistrez de courts messages sur votre téléphone et

comptez le nombre de vos « euh ». Cette prise de conscience

vous aide à les chasser progressivement.

Étude de cas
RENDRE VOS PROPOS ACCESSIBLES À TOUS
Henri doit présenter ce que sont les data devant les
membres du Codir (comité de direction).
Sa proposition
«  La data science est un mélange disciplinaire entre la
data inference, le développement d’algorithmes et la
technologie. Son objectif est la résolution de problèmes
analytiques complexes. Au cœur de tout cela, on retrouve
les données, les quantités massives d’informations brutes
stockées dans les data warehouses des entreprises.
Concrètement, la science des données permet d’utiliser
les données de façon créative pour générer une valeur
pour les entreprises. »
Or Henri doit rendre son domaine d’expertise accessible
à tous les non-spécialistes.
Pour réussir sa mission, il doit donner l’impression à ses
interlocuteurs de tout comprendre avec aisance.
Ce qu’il dit finalement
«  La data science est la science des données. Cette
discipline permet d’explorer et d’analyser les données
brutes d’une entreprise pour les transformer en
informations exploitables. Ces informations permettent de
résoudre les problèmes de l’entreprise  : prévisions de
ventes, gestion des stocks, remontée de chiffres… »

Mode d'emploi
STRUCTURER VOTRE MESSAGE
Un discours structuré est plus facile à suivre et plus
convaincant. Du début à la fin de votre allocution, vous vous
concentrez sur l’idée essentielle, le fil rouge de votre
intervention.
L’accroche pour capter l’attention du public
Les premières minutes sont les plus difficiles. Outre une
respiration profonde que vous pouvez faire en coulisse,
pensez à dire bonjour avec un large sourire. Le sourire est
vertueux, car il montre à l’autre que vous êtes ouvert et
disponible. Il libère de la dopamine, l’hormone du plaisir et
des émotions positives. Il stimule votre métabolisme en
réduisant le cortisol, l’hormone du stress, et diminue la
tension que vous pouvez ressentir.
Le sourire est votre superpouvoir. Il est absolument magique,
car ses effets bénéfiques se produisent même s’il est forcé !
Vous pouvez aussi recourir à une anecdote, histoire de
détendre l’atmosphère et de mettre l’auditoire dans de
bonnes dispositions.
Vous veillez dans votre introduction à annoncer clairement
votre sujet et à expliquer le pourquoi de votre intervention.
Apprendre ces éléments par cœur vous fait gagner en
sérénité.
Des arguments qui portent
Variez les arguments que vous utilisez pour étayer vos
propos. En ayant recours alternativement au rationnel, à la
logique, au factuel, à l’imaginaire, à l’anecdote, à l’humour,
aux émotions, vous couvrez l’éventail des besoins de votre
auditoire. Donner des éléments qualitatifs, quantitatifs,
factuels et imagés, c’est la garantie que votre message soit
entendu par le plus grand nombre.
Si vous savez qu’il y aura des réticences, désamorcez-les
d’emblée en en présentant quelques-unes. En montrant ainsi
votre connaissance du sujet et du contexte, les personnes sur
la réserve se sentent entendues, prises en considération. De
fait, leur opposition, voire leur animosité, diminue d’un cran.
Des reformulations
Formuler votre message de façon différente vous permet là
encore d’être compris par la majorité de votre auditoire. Parmi
celui-ci, se trouvent des personnes plus visuelles, d’autres
plus auditives, d’autres encore plutôt analytiques ou
synthétiques, d’autres enfin plus concrètes ou imagées…
Reformuler vos propos selon des modalités différentes est
donc essentiel pour faire passer votre message au plus grand
nombre.
La répétition de vos idées fortes
Faire une pause, puis répéter mot pour mot un message clé
le renforce. Utilisez cette possibilité sans en abuser : pas plus
de trois fois dans votre intervention. Le recours mécanique à
ce procédé lui fait perdre de son effet et risque de lasser votre
auditoire !
Des silences
Pour une immense majorité, le silence fait peur. Chacun
essaie de le remplir à sa façon. Et pourtant…
Le silence utilisé à bon escient amplifie vos propos, leur
donne de la consistance et du poids.
Votre discours a besoin de temps de respiration, sans quoi il
peut rapidement devenir monocorde et ronronner
tranquillement.
Pensez à émailler votre prise de parole de brefs silences. Ces
temps de suspension aident votre public à s’imprégner de vos
idées, à scénariser l’anecdote que vous venez de partager, à
argumenter vos propos. Le silence aide les personnes à
dialoguer avec vous dans leur espace intérieur. Un moment
de pause de trois secondes avant un message fort ou pour
montrer que vous passez à un autre thème est une arme
puissante afin de capter l’attention de votre auditoire et le
mobiliser.
La conclusion
Tout est important dans une prise de parole. Cependant,
l’entrée en matière et la conclusion sont deux temps forts.
Vous avez tout intérêt à reprendre un élément phare de votre
allocution. Si vous en êtes capable, un trait d’humour
contribue à ce que votre auditoire parte avec un ressenti
positif. Vous pouvez aussi terminer par une citation inspirante
ou par un call to action pour embarquer le public et l’engager
à agir à vos côtés.
Au même titre que votre introduction, vous avez tout intérêt à
connaître par cœur votre conclusion. Cela vous tranquillise et
vous aide à capter l’attention de votre audience. Vous gagnez
ainsi en impact.

Churchill, silence et autorité


Quand Chamberlain a compris qu’il n’était pas

le Premier ministre capable d’être le chef de

l’Angleterre en guerre, il a choisi lui-même son

successeur, comme c’était alors la tradition au sein

du parti conservateur anglais. Et il a désigné Lord

Halifax.

Pour donner le maximum d’atouts au

gouvernement, il a souhaité que Churchill fasse

partie du cabinet. Il l’a convoqué et lui a dit :

« Halifax est le meilleur, mais nous avons besoin de

vous. Acceptez-vous d’être le numéro deux ? »

Churchill, par patriotisme, par devoir, par cette

authentique grandeur qu’est l’abnégation devant

l’intérêt supérieur, a dit oui. Quelques heures après,

un homme qui avait un peu de génie, Lord

Beaverbrook, le tycoon de la presse anglaise,

demande à Churchill de le recevoir d’urgence et lui

dit : « Il paraît que vous avez accepté que Halifax

soit Premier ministre ? Ce n’est pas possible ! »

Churchill répond qu’il s’agit là d’une affaire d’État et

qu’il n’en discutera pas avec lui. Beaverbrook insiste.

Churchill remarque qu’il ne pouvait pas faire

autrement.

Beaverbrook dit : « C’est un crime contre la nation.

Il n’y a que vous qui puissiez mobiliser la Grande-

Bretagne », il insiste, il discute ; Churchill est au

fond convaincu de ce que dit Beaverbrook, mais

objecte : « J’ai donné ma parole, je ne la reprendrai


pas. » Alors Beaverbrook dit : « Je vous demande une

seule chose. Quand vous serez convoqué par

Chamberlain avec Halifax et qu’il vous demandera

de confirmer votre acceptation, restez silencieux

trois minutes. Trois vraies minutes. Cent quatre-

vingts secondes. Avant de dire oui. Au nom de

l’Angleterre, je vous le demande ! »

Churchill trouve cela saugrenu et ne voit pas

comment ça pourrait changer la situation, mais il a

de l’amitié et de l’estime pour Beaverbrook. Il

promet. Le lendemain, Churchill et Halifax sont

dans le bureau de Chamberlain, à Downing Street.

Et Chamberlain dit : « Voulez-vous, je vous prie,

confirmer à Lord Halifax que vous acceptez d’entrer

dans son cabinet ?… » Et Churchill se tait. Une

minute. Il se tait. Une minute et demie, il se tait.

Avant que les trois minutes se soient écoulées, Lord

Halifax disait : « Je crois que c’est Winston Churchill

qui doit être Premier ministre. » Le moins que l’on

puisse dire, c’est que ces trois minutes ont joué un

rôle majeur dans l’histoire de la Deuxième Guerre.

Extrait de Si je mens..., Françoise Giroud

MISE EN ŒUVRE DE LA PRISE DE


PAROLE EN PUBLIC
CONTACT VISUEL
Regarder droit dans les yeux le public auquel vous vous

adressez est un excellent moyen d’établir un contact.

Évidemment, plus la salle est grande et plus l’auditoire est

important, plus l’exercice revêt un caractère artificiel. Il se

peut même que vous ne voyiez pas votre public pour peu que

vous soyez sur scène, les projecteurs braqués sur vous.

Alors vous allez apprendre à faire « comme si ». Vous faites

« comme si » vous fixiez imaginairement une personne qui

vous est tout acquise au fond de la salle. Vous balayez

également l’assistance du regard, pas trop rapidement mais

régulièrement, pour donner l’impression à chacun que vous

vous adressez spécifiquement à lui. Vous portez loin votre

regard, ce qui vous oblige à lever la tête. Puisque vous êtes

désireux d’être entendu par la fameuse personne du fond de

la salle, vous parlez plus fort, votre thorax s’ouvre et votre

voix porte plus loin.

Astuce
Votre voix se synchronise, c’est-à-dire qu’elle s’aligne

automatiquement avec la distance que vous évaluez.

CONNEXION AUX BESOINS DE L’AUDITOIRE


Pour capter l’attention et l’intérêt de votre auditoire, vous

avez intérêt à prendre ses besoins en considération. Pourquoi

est-il venu : pour être informé, rassuré, distrait…?

Les questions proposées ci-dessous vous aident à mieux

connaître votre auditoire et à calibrer votre message.

À quel public allez-vous vous adresser ?

Dans quel contexte ?

Quelles sont ses attentes ?

Quel est son cadre de référence ?

Quels vocabulaire, images, langage utilise-t-il ?


Cette connaissance en amont vous permet d’adopter le

langage et les références susceptibles de parler à votre

public, de désamorcer d’éventuelles réticences.

Poser des questions rhétoriques est un autre outil pour

rester en lien avec votre auditoire. Ces questions formelles

pour lesquelles vous n’attendez aucune réponse facilitent la

structuration de votre propos et le relancent avec plus de

vivacité. Elles simulent une interaction, si bien que le public

est plus attentif et se sent davantage sollicité. Interpellé, il

cherche à répondre lui aussi à la question. Ce procédé rend

votre intervention plus vivante et supprime l’ennui, tout en

suscitant l’intérêt.

Changer de rythme est votre troisième botte. Jouez avec la

large palette que vous offre votre voix. Vous pouvez accélérer

votre débit sur des énumérations par exemple, faire une

pause avant ou après des points essentiels, ralentir sur les

éléments à mettre en relief, parler bas quand vous souhaitez

faire une confidence ou fort si vous voulez insister sur un

point en particulier. Faites preuve d’imagination !

Astuce
N’hésitez pas à demander en amont à l’organisateur de

l’événement des informations sur le public. Cette

connaissance préalable vous permet d’intégrer une anecdote

qui vous rapproche de votre auditoire.

CONVICTION
Quand vous parlez avec « vos tripes » et pour peu que vous

soyez passionné par le sujet que vous présentez, vous êtes

beaucoup plus convaincant. La conviction se travaille, elle

consiste à aborder votre sujet sous un angle qui vous est

personnel et pour lequel vous êtes en parfaite maîtrise. C’est

grâce à cette approche que vous aurez des « étoiles dans les

yeux », une intonation dynamique, des gestes plus spontanés

et en lien avec vos propos.


Astuce
En étant vous-même convaincu, vous êtes plus convaincant.

Appropriez-vous
 4 CLÉS POUR GAGNER EN IMPACT 
Vous rêvez de faire une prise de parole en public qu’on

retienne ? Vous trouverez quelques incontournables recensés

dans le tableau ci-dessous. Ils vous aideront à gagner en

impact.

Mode d'emploi
LES 4 CLÉS DE L’IMPACT©6

Impact Évitez Préférez


Positif Tournures néga‐ Tournures affir‐
tives matives
Le cerveau ne prend pas Ne voulez-vous pas ? Voulez-vous ?
en compte la négation. Si Ne pensez-vous pas ? Pensez-vous ?
je vous dis « Ne pensez
Je n’aime pas. J’apprécie.
pas à votre boss ! »,
Je ne veux pas. Je veux.
l’image mentale qui se
forme est précisément Ce n’est pas mal, pas C’est bon, bien.
celle de votre patron. mauvais.

Factuel Généralisations Précisions


Toujours/ Jamais Faits situés dans le
Souvent temps et l’espace 
Tout le temps Il y a deux jours une
Partout semaine
Tous les mois, jours
Lors de la dernière
réunion

Pronoms neutres Termes précis


On/Ils Je/Nous/Untel

Assertif Doute Certitude


Je crois C’est
Il me semble Je constate
Peut-être Je propose
Conditionnel Présent ou futur
Ce serait intéressant C’est intéressant
Nous pourrions étudier Étudions

Mots qui affaiblis‐ Mots qui renfor‐


sent cent
Je suis assez confiant Je suis confiant
Je suis un petit peu rassuré Je suis rassuré
Quelques personnes Untel et Untel
Une certaine somme La somme en question

Agile Injonctions Souplesse


Il faut Je vous conseille Je vous
Vous devez propose

Vous n’avez qu’à Le mieux, c’est de

Anticipez vos bugs


 POUR LES DÉJOUER
Comment réagir face à un imprévu embarrassant ?

Le mieux est d’envisager quelques scénarios catastrophes

afin de trouver en amont une réponse appropriée. Plus vous

anticiperez et réfléchirez à des parades, plus vous créerez de

nouveaux encodages neuronaux dans votre cerveau qui sera

capable de faire le lien et de trouver des solutions adaptées à

des événements que vous n’auriez pas envisagés.

QUE FAIRE SI…


VOUS ÊTES MORT DE TRAC
Parlez vrai et expliquez que vous êtes impressionné, que

vous avez le trac, car c’est votre première fois, par exemple.

Le public est généralement bienveillant et compréhensif. Il

est probable qu’une majorité n’est pas des plus à l’aise avec la

prise de parole en public. Ce peut être aussi une façon de

vous connecter !

VOUS BAFOUILLEZ
Vous avez à votre disposition deux stratégies. Soit vous

poursuivez l’air de rien, surtout si cela ne nuit pas au sens de

votre discours. Soit, et cette solution vous permet de relâcher

plus facilement votre tension intérieure, vous verbalisez pour

reprendre le fil de votre discours de façon plus sereine.

VOUS FAITES UN LAPSUS EMBARRASSANT, VOUS AVEZ


UN TROU DE MÉMOIRE
Faites preuve de spontanéité et dites avec simplicité ou

avec humour que vous venez de faire un lapsus révélateur ou

que vous avez un trou de mémoire mal placé. Souvenez-vous

que l’autodérision vous aide à détendre l’atmosphère et à

reprendre le contrôle.

VOUS AVEZ BESOIN DE VOS NOTES


Comme Dumbo a besoin de sa plume magique pour voler,

vous avez le sentiment d’être perdu sans vos notes. C’est bien

compréhensible, surtout au début. Si vous en avez la

possibilité, intervenez devant un pupitre. Vous y déposez vos

notes avec une relative discrétion, surtout si vous n’y jetez un

œil que ponctuellement. Vous pouvez faire placer devant

vous un prompteur sur lequel votre discours se déroule en

temps réel. Cette technique demande de la préparation afin

que le rythme de lecture soit calé, que vous vous soyez

entraîné pour que votre intonation paraisse naturelle. Enfin,

dans certains cas, vous n’avez pas le choix et vous devez vous

lancer au milieu de la scène, assis ou debout, peu importe.

Munissez-vous de vos notes, faites en sorte d’écrire

simplement le plan de votre intervention ainsi que quelques

mots-clés ou les idées fortes. Pour vous y retrouver

facilement, imprimez votre document plutôt que d’avoir des

notes manuscrites. Privilégiez un petit format A5 au lieu

d’une feuille A4, ce sera plus discret. Surtout, regardez-les le

moins souvent possible ! À force de pratiquer, vous serez plus

à l’aise et vous apprendrez à vous en détacher

progressivement.

VOS MAINS TREMBLENT


Comprenez bien que votre public vous voit dans un

ensemble et qu’il ne se focalise pas sur vos mains ou sur les

gouttes de sueur qui perlent sur vos tempes. Vous avez le

sentiment de provoquer un raz de marée ? Et pourtant il est

peu probable que la salle perçoive ces signaux, car ils sont

minimes à leur échelle.

Cependant, comme deux précautions valent mieux qu’une,

si vous avez besoin de notes, veillez à les écrire sur des fiches

cartonnées de petit format afin de limiter la portée de vos

tremblements.

ON VOUS INTERROMPT OU VOUS PREND À PARTIE


Il peut arriver que le sujet dont vous parlez mette les nerfs

de certaines personnes à vif, parce que cela fait écho à une

situation émotionnellement chargée. Gardez présent à l’esprit

que, dans un tel cas, cette réaction n’est pas dirigée contre

vous, mais que seuls vos propos sont visés.

Évitez d’entrer sur le terrain de l’émotion.

Prenez suffisamment de hauteur pour envisager

l’interruption ou l’interpellation avec calme. Vous rappelez à

la personne en question le cadre de votre intervention ainsi

que les règles de bienséance. Vous faites valoir avec fermeté

et courtoisie que vous n’évincez pas le débat et que vous êtes

disposé à échanger plus tard sur la question. Vous avez

d’ailleurs prévu à cet effet une session de questions-réponses

à l’issue de votre prestation.

« Y A PLUS QU’À » VOUS ENTRAÎNER


Vous connaissez à présent les outils et les ingrédients pour

réaliser un discours qui marque les esprits et qui embarque

votre audience. Il vous reste à vous échauffer !

SEUL
Le plus simple dans un premier temps est de vous entraîner

seul. Vous pouvez vous enregistrer sur votre smartphone en

audio ou mieux encore en vidéo, répéter votre discours

devant un miroir, le dire et le redire dans votre tête. Tous les

moyens sont bons. Soyez imaginatif pour trouver la formule

qui vous correspond le mieux et qui vous aide à progresser.

La visualisation, technique utilisée par les grands sportifs,

est utile et intéressante. La veille de votre intervention,

visualisez la salle, le public et vous-même en train de

prononcer votre discours sous une pluie d’applaudissements.

Vous détaillez le plus possible votre image mentale : message,

débit, tenue vestimentaire, posture, visages de personnes


connues dans l’auditoire, ressenti, configuration de la salle…

Plus votre visualisation a l’air réelle et plus elle est efficace.

Cela vous met dans une dynamique positive et dans une

situation de déjà-vu que votre cerveau analyse comme une

expérience vécue. Il la retient d’autant mieux. Vous y gagnez

en sérénité et en aisance.

DEVANT LES AUTRES


Vous pouvez répéter votre discours en situation, devant un

coach, devant des collègues, devant des amis ou devant votre

famille. Tous les terrains de jeu sont à explorer. L’avantage de

cette formule tient au feedback extérieur qui vous est offert.

Connaître la perception que l’autre a de votre prestation n’a

pas de prix. Considérez son retour comme un cadeau qui vous

motive pour réaliser des ajustements.

Pour jouer votre COUP


D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques minutes pour faire le


point sur vos prises de parole en public. Cette
rubrique vous aide à vous remémorer vos
réussites et à faire les ajustements nécessaires.
Elle est également destinée à vous projeter
dans l’avenir.
DRESSEZ LE BILAN
Vous avez consacré le temps que vous

souhaitiez à la préparation de votre

présentation.

Vous vous êtes entraîné plusieurs fois.

En vous enregistrant, vous êtes parvenu à

améliorer votre prestation.

Vous avez clairement identifié et mis en

pratique des techniques qui vous aident à

gagner en aisance et en confort.

Vous connaissez à présent clairement vos

lignes de force et vous vous appuyez dessus

pour vos PPP.

Vous parvenez à moduler votre voix et à

renforcer vos propos par quelques gestes.

Vous avez expérimenté la puissance du

silence.

À l’issue de votre intervention, vous avez

reçu des retours positifs qui vous

encouragent à poursuivre.

Au final, cette première intervention ne s’est

pas révélée aussi terrible que vous

l’imaginiez et vous êtes plutôt fier d’avoir

surmonté vos réticences.

Bravo !
Vous avez les cartes en main pour faire de vos
prises de parole des moments intenses et
mémorables.
Entraînez-vous jusqu’à ce que vous parveniez
à y trouver un certain plaisir, si ce n’est un plaisir
certain !

V b
Votre journal de bord
Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.

1. Kelly McGonigal, « How to make stress your friend » : https://www.youtube.com/wat


ch?v=RcGyVTAoXEUwww.ted.com/talks/kelly_mcgonigal_how_to_make_stress_your_fri
end
2. Amy Cuddy « Your body language may shape who you are » : www.ted.com/talks/am
y_cuddy_your_body_language_may_shape_who_you_are
3. https://youtu.be/0ciq1bhrNg4
4. Carmine Gallo, Les Secrets de présentation de Steve Jobs, Télémaque, 2010.
5. Concept créé par Sophie Muffang.
6. Concept créé par Sophie Muffang.
Vous occupez vos fonctions actuelles

depuis deux ans et demi. Les premiers mois

de découvertes ont été excitants et

challenging. Depuis un an à présent, vous êtes

en parfaite maîtrise, et il vous arrive parfois

de vous ennuyer un peu. Il n’y a plus

vraiment de surprise et vous manquez

d’adrénaline ?

C’est probablement le signal qu’il est

temps pour vous d’évoluer.

Sortez vos antennes, renseignez-vous sur

les opportunités d’évolution en interne. Un

poste vous intéresse en particulier : allez à

la pêche aux infos et ouvrez-vous à votre

N+1 sur votre besoin d’évoluer. Votre

entreprise a besoin de collaborateurs

comme vous, fonceurs, investis et fiables

pour poursuivre sa croissance.

Ce chapitre vous permettra de

Construire votre parcours professionnel.


Faire savoir vos aspirations.
Développer votre assertivité.
Étendre votre réseau.

É
Évoluer, c’est quoi ?
Évoluer signifie tantôt progresser

dans la hiérarchie, tantôt changer de

fonction de façon horizontale ou

transversale. Dans les deux cas, il

s’agit d’accéder à un nouveau poste et

à de nouvelles responsabilités.

Quel est votre moteur ?


Il est primordial que vous ayez de
1
bonnes raisons pour évoluer :

découvrir un autre métier, continuer

d’apprendre, acquérir de nouvelles

compétences, collaborer à de

nouveaux projets, prendre davantage

de responsabilités, manager une plus

grande équipe, relever des challenges

et accroître votre zone de confort,

stimuler votre motivation, sortir de la

routine, obtenir plus de pouvoir, plus

d’argent, plus de reconnaissance…

Quel est votre pire cauchemar ?


« J’ai appris qu’il y a un poste qui se libère. Il me tente
bien, et j’ai les compétences, mais je n’ose pas me positionner. »
- Aurélie -

« J’aime bien ce que je fais et j’aime bien maîtriser mon job.


d d
Mais je redoute de faire la même chose toute ma vie. »
- Jimmy -

« À force de demander, je crains de n’être plus crédible. »


- Alexandre -

« J’ai appris qu’Antoine a obtenu le poste de directeur


régional et que le boss n’a même pas pensé à moi sous prétexte
que j’ai des enfants en bas âge. Ca me rend folle ! »
- Flora -

« Je m’investis énormément et j’obtiens de très bons résultats,


mais on ne me propose pas d’évoluer. »
- Nina -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Ne pas communiquer sur vos aspirations et sur vos

ambitions.

Travailler sans sortir le nez de votre bureau.

Estimer que, parce que vous obtenez de très bons

résultats, on vous fera nécessairement évoluer.

Ne pas faire savoir ce que vous valez : compétences,

expertise, résultats qualitatifs et quantitatifs.

Vous mettre en retrait parce que vous êtes enceinte.

Vous montrer nonchalant, peu réactif.

Considérer que « tout vient à point à qui sait attendre ».

Postuler à un poste bien trop surdimensionné pour vous.

Accepter de dépanner systématiquement vos collègues


pour rendre service.

Demander à évoluer poussé par votre conjoint, un ami,

un parent, alors que vous n’en avez pas envie.

Évoluer en interne,
 UN CHALLENGE DYNAMISANT 
Lorsque vous restez plusieurs années dans la même

entreprise, vous êtes amené à y occuper des fonctions

différentes. Il arrive que spontanément on pense à vous…

Mais dites-vous bien que, dans la majorité des cas, il est

essentiel que vous fassiez passer des messages clairs sur vos

aspirations à votre N+1 ainsi qu’aux RH.

Nous n’avons pas tous la même ambition et ne prétendons

pas tous aux mêmes responsabilités. Évoluer est une

démarche personnelle pour laquelle vous devez être motivé.

Vous ne vous y engagez pas pour « faire plaisir ». De plus, les

entreprises ayant une structure pyramidale, plus vous vous

rapprochez du sommet, moins il y a de postes. Vous veillez

donc à ne pas claironner sur les toits que vous souhaitez une

promotion et à rester discret envers vos collaborateurs… du

moins tant que vous n’êtes pas au clair sur le poste que vous

convoitez.

Le fait de souhaiter avancer dans votre carrière est bon

signe ! Cela signifie que vous avez envie de continuer à

grandir dans l’entreprise. Alors, si vous avez l’impression

d’avoir fait le tour de votre poste et que vous appréciez vos

collaborateurs et l’ambiance qui règne dans votre société,

n’hésitez plus : demandez à être promu en interne.

Le simple fait de vous positionner ainsi change la donne. On

pense plus volontiers à ceux qui savent ce qu’ils veulent et

sur qui on peut compter.


Si, pour rester motivé et pleinement mobilisé, vous avez

besoin de changement et si, pour vous, l’évolution

professionnelle n’est pas une option mais simplement une

aspiration et un besoin, alors vous êtes au bon endroit.

LE SAVIEZ-VOUS ?
En Europe, 42  %1 des cadres aspirent à évoluer dans leur entreprise
dans les trois années à venir, à la fois pour développer de nouvelles
compétences et avoir plus de responsabilités, mais aussi pour découvrir un
nouveau métier et négocier une augmentation de salaire. Les jeunes ne
sont pas en reste, puisque 55 % de ces cadres ont moins de 30 ans.
1. Étude menée par Statista en 2017 : https://fr.statista.com/statistiques/914914/freins-evolution-
carriere-europe

CONSTRUISEZ
votre parcours professionnel
Au bout de deux ans et demi à votre poste, vous avez des

attentes implicites d’évolution. Cependant, vous trouvez

difficile, voire rabaissant, de devoir aller « quémander » une

promotion. Pour vous, la démarche n’est pas naturelle. Vous

estimez que vous avez suffisamment fait vos preuves et que

c’est à votre supérieur hiérarchique de penser à vous

proposer un autre poste.

Sachez tout d’abord que votre ancienneté seule ne suffit pas.

Construire votre carrière prend du temps et s’apprend.

Quatre critères alignés permettent de satisfaire votre

ambition :

Que vous soyez « exceptionnel » dans votre domaine.


Que les décideurs sachent que vous êtes ambitieux et

que vous avez envie d’évoluer.

Que vous soyez prêt à accroître votre périmètre de

responsabilité et que vous en ayez encore « sous le pied ».

Qu’il y ait un besoin ou une opportunité en interne.

En coaching, on parle d’obligation de moyens et non

d’obligation de résultat. Il en est de même pour vous. Cela

signifie qu’il est essentiel que vous fassiez porter vos efforts

sur ce qui dépend de vous, en l’occurrence les trois premiers

critères. En effet, vous n’avez généralement pas la possibilité

de créer la fonction dont vous rêvez dans votre société…

Quoique, avec beaucoup d’enthousiasme, de conviction et de

vision, cela arrive parfois ! Si vous ne pouvez pas inventer un

métier sur mesure, vous pouvez en revanche vous tenir

informé des opportunités en interne.

FAITES UNE VEILLE ACTIVE


Il est souvent de votre responsabilité de repérer le poste que

vous convoitez. C’est peut-être plus facile si vous êtes dans

des PME, car vous avez tout loisir d’échanger avec vos

collègues dans un couloir, devant la machine à café, au cours

d’une visioconférence… Vous pouvez ainsi avoir vent d’un

départ, d’une évolution qui par ricochet crée une

opportunité. Vous pouvez également obtenir auprès de

collègues des informations sur les tâches, les rôles et les

responsabilités, les attentes…

Dans une grande entreprise, vous vous mettez en éveil et

cherchez à activer le réseau interne que vous vous êtes

constitué au fil des ans. Vous prenez également contact avec

des collègues qui vous expliquent leur métier, leurs missions.

Vous consultez aussi les bulletins d’information qui vous

donnent une idée de l’éventail des postes qui existent au sein


de la structure.

PARLEZ DE VOTRE ENVIE À VOTRE


N+1
Vous complétez cette pêche à l’information par une

discussion avec votre N+1 et/ou avec votre responsable des

ressources humaines. Vous leur faites part de votre envie

d’évoluer et envisagez ensemble les différentes options.

Comme ils ont une vision plus macro de la situation, il est

possible, voire probable, qu’ils aient connaissance de

mouvements internes, de postes ouverts à plus ou moins long

terme. Ils peuvent ainsi vous aider à rencontrer d’autres

interlocuteurs pour affiner votre recherche et/ou vous

indiquer la marche à suivre.

Fort de tous ces éléments, vous parvenez à avoir une vision

plus fine des promotions potentielles. Vous entamez alors des

démarches pour vous positionner… à moins qu’il ne vous

manque quelques cordes à votre arc et que vous ayez besoin

de passer par la case « formation ». Si vous ne possédez pas

encore toutes les compétences requises et que l’une d’entre

elles est rédhibitoire, demandez à votre manager la

possibilité d’apprendre ce qui vous manque. C’est tout à votre

honneur que de vouloir vous former pour acquérir une

compétence clé. Vous envoyez le signal de votre forte

motivation.

PENSEZ AUX AVANTAGES DE LA


PROMOTION INTERNE CÔTÉ
EMPLOYEUR
Faire évoluer des employés est intéressant pour les
entreprises.

La promotion interne est source d’économie de coût et de

temps. Inutile pour la société de passer par l’intermédiaire

d’un cabinet de recrutement ou de poster des annonces sur

des plates-formes spécialisées pour trouver le « mouton à

cinq pattes ». Le processus de sélection est entièrement géré

sur place, et le nombre d’entretiens est raccourci.

Par ailleurs, l’entreprise gagne aussi le temps lié à

l’intégration d’un nouveau collaborateur qui a besoin de

quelques mois pour découvrir la boîte et pour prendre la

pleine mesure de son poste. En cela, elle diminue également

les risques d’erreur de casting liés à tout recrutement et qui

sont une perte de temps pour les deux parties que sont

l’employeur et l’employé.

L’évolution interne montre que l’entreprise tient à

accompagner le développement professionnel de ses

collaborateurs performants et motivés. Elle envoie également

à l’ensemble des salariés des signes positifs de

reconnaissance, ce dont nous avons tous besoin. Elle favorise

ainsi la motivation et donc la rétention des talents.

Alors ne l’oubliez pas, votre connaissance de la culture et

des rouages au niveau de la décision, de la communication

sont des atouts précieux pour votre société.

 FAITES SAVOIR 
vos aspirations
Si vous ne dites pas ce que vous souhaitez, il y a peu de

chances que d’autres le fassent pour vous. À moins que vous

ne travailliez en toute harmonie et transparence dans une

entreprise libérée, vous aurez expérimenté à divers degrés

que le monde professionnel est un vrai panier de crabes où il

est utile, tel Lucky Luke, de savoir dégainer plus vite que son
ombre. Il est donc essentiel de communiquer vos aspirations.

Demander ne vous assure pas d’obtenir ce que vous

souhaitez. Toutefois, cette démarche supprime une bonne

part de votre frustration potentielle et augmente

considérablement vos chances de succès. A contrario, ne pas

demander vous préserve certes d’un refus, mais vous éloigne

considérablement de vos objectifs professionnels.

©
La méthode MERCI que j’ai mise au point vous permet à

travers cinq étapes de formuler une demande claire pour

augmenter vos chances d’obtenir une réponse favorable.

Cet acronyme est un clin d’œil. J’ai conscience que la

démarche de demander et de faire savoir coûte à bon nombre

d’entre vous. C’est pourquoi je me plais à dire que vous serez

heureux de vous remercier d’avoir réussi à l’engager et que

vous serez encore plus heureux de vous féliciter des succès

que vous obtiendrez.

Coaching booster
LA MÉTHODE MERCI©4 POUR DEMANDER ET FAIRE
SAVOIR

Choisissez le bon Moment.

Ayez Envie pour donner Envie.

Soyez Réaliste.

Ayez Confiance pour inspirer Confiance.

Impliquez votre manager.

Plus la montagne à gravir est haute, plus belle est la


victoire !

Ce n’est pas parce que vous demandez à évoluer que vous

obtiendrez votre promotion. Toutefois, on donne plus à ceux

qui demandent qu’à ceux qui ne se manifestent pas.

Marshall Rosenberg, à l’origine de la communication non

violente ou CNV, insiste sur ce point : « Pour atteindre tous

vos objectifs, il faut demander, demander, demander. Et, si

vous ne voulez pas être le seul à le faire, il faut demander à

d’autres de vous aider à demander. »

Si vous savez fort bien défendre les intérêts de vos

collaborateurs, de votre société, mais que vous êtes bien plus


©
pudique lorsqu’il s’agit de parler de vous, MERCI vous aide à

passer un message clair pour être identifié comme potentiel

et pour qu’on se souvienne de vous.

Astuce
Il ne s’agit pas de vous vendre, mais de vous légitimer en

faisant connaître votre valeur et vos réalisations. Vos

réussites sont peut-être évidentes pour vous. Pour vos

patrons, elles passent souvent sous le radar.

CHOISISSEZ LE BON MOMENT


Quand vous êtes décidé à rencontrer votre N+1 ou votre RH

pour aborder votre évolution de carrière, mettez toutes les

chances de votre côté en choisissant le meilleur moment.

Vous prenez soin de demander un entretien spécifique.

Le bon moment, ce n’est pas :

entre deux portes, dans un couloir, devant la machine à

café ;

un lundi ou un jour de retour de congé. Votre manager

risque d’être préoccupé entre les e-mails du week-end

auxquels il doit répondre et l’organisation de la semaine


à actualiser…

un vendredi ou une veille de départ en vacances : votre

manager peut se montrer moins réceptif, car il aura à

cœur de boucler ses projets avant de partir ;

un e-mail que vous envoyez pour vous débarrasser du

sujet qui vous met mal à l’aise ;

une période de récession propre à votre entreprise. Une

crise contraint votre société à des économies de coûts, à

des restructurations. Elle a d’autres urgences à gérer…

même si parfois ce peut être l’occasion de saisir de

nouvelles opportunités internes ;

un moment de stress particulièrement intense.

Le meilleur moment, c’est :

un rendez-vous formalisé : vous demandez un entretien

consacré au seul sujet de votre évolution professionnelle

et indépendant de votre entretien d’évaluation annuel ;

une formation validante : vous venez d’obtenir un

diplôme ou une certification qui vous donne des

compétences supplémentaires différenciantes, profitez-

en !

un succès professionnel exceptionnel :

vous venez de décrocher un contrat « juteux », de

remporter un appel d’offres significatif,

vous avez largement dépassé vos objectifs alors que

l’année n’est pas terminée ,

vous avez désamorcé un conflit avec un client qui

menaçait de rompre un gros contrat.

AYEZ ENVIE POUR DONNER ENVIE


Montrez ce que vous voulez et ce que vous valez.
Pour ce faire, vous devez être au clair avec l’avantage

concurrentiel que vous offrez à votre entreprise. Vous avez

intérêt à construire un argumentaire précis. Vous vous

présentez sous votre jour le plus avantageux. Sans tricher ni

mentir, vous vous attachez à faire ressortir ce que vous avez

fait de mieux et à indiquer dans quel contexte spécifique

vous parvenez à exceller ou à vous dépasser. Votre envie,

votre énergie, votre enthousiasme sont également des atouts

vous permettant de démarquer votre profil. Plus vous

montrez que vous êtes motivé, adaptable, compétent et plus

vous mettez les chances de votre côté, car vous donnez envie

à votre interlocuteur de vous confier de nouvelles

responsabilités.

Vous risquez d’être en concurrence avec d’autres postulants

internes ou externes sur le poste en question. C’est la raison

pour laquelle vous devez donner la meilleure version de vous-

même pertinente par rapport au poste que vous convoitez.

Faire valoir que vous avez accompli votre mission et atteint

vos objectifs ne suffit pas.

Les décideurs attendent de vous que vous alliez au-delà des

attentes et des résultats. Pour convaincre que vous êtes la

personne qui doit être choisie, vous préparez soigneusement

votre argumentaire. Afin de légitimer votre demande, vous

mettez l’accent sur les atouts différenciants de votre profil


©2
qui fondent votre TDA (totalement différent des autres),

votre singularité.

Pour montrer ce que vous valez, vous pouvez vous aider de

ces pistes de réflexion :

vos compétences professionnelles ;

vos sources de motivation ;

les enseignements que vous avez retirés de difficultés

et/ou d’échecs ;

vos réussites professionnelles et managériales


exceptionnelles que vous présentez de façon qualitative

et quantitative ;

vos objectifs atteints et dépassés ;

vos atouts personnels : capacité à faire face à une

surcharge de travail, résistance au stress, moteur dans

l’équipe, prise de responsabilités, gestion du temps,

organisation, prise d’initiatives, force de proposition…

soft skills ou qualités professionnelles relationnelles :

communication, force de conviction, capacité à fédérer,

capacité à vous remettre en question…

Il vous faut sortir du lot pour être distingué et vous

démarquer des autres candidats.

Challengez-vous !
DÉMARQUEZ-VOUS AVEC VOTRE TDA©

Votre TDA© Vos accomplis-


Vos atouts différenciants sements
qualitatifs et
quantitatifs
Compétences professionnelles
Sources de motivation
Apprentissages
Réussites professionnelles
Réussites managériales
Objectifs atteints et dépassés
Atouts personnels

Surcharge ponctuelle de travail


assumée
Résistance au stress, à la
pression
Moteur dans l’équipe
Prise de responsabilités
Gestion du temps
Organisation
Prise d’initiatives
Force de proposition

Soft skills ou CPR

Communication
Force de conviction
Capacité à fédérer
Capacité à vous remettre en
question

Autres atouts

SOYEZ RÉALISTE
Élaborer un benchmark des pratiques en vigueur vous aide à

connaître votre valeur sur le marché en fonction de votre

secteur d’activité, de votre métier, de votre niveau

hiérarchique…

Outre les grilles de salaire de la société disponibles auprès


de votre comité d’entreprise ou dans la convention collective

dont elle dépend, vous pouvez aussi échanger sur ce sujet

avec des homologues ou dans des réseaux professionnels

pour vous faire une idée précise des rémunérations

pratiquées. Enfin, pensez à consulter des chasseurs de têtes

qui ont une bonne connaissance du marché.

Fort de cet état des lieux, vous serez plus à l’aise pour savoir

ce à quoi vous pouvez prétendre en matière de titre, de

salaire, de responsabilités… Cette phase vous aide à clarifier

votre positionnement, à déterminer vos prétentions, à

identifier votre marge de manœuvre et à élaborer vos leviers

de négociation.

AYEZ CONFIANCE POUR INSPIRER


CONFIANCE
Recruter et former un nouveau collaborateur a un coût

financier et humain important. C’est un investissement qui

nécessite également du temps. C’est pourquoi votre

entreprise a tout intérêt à vous retenir, dès lors que vous êtes

motivé et compétent. Gardez cela présent à l’esprit pour

booster votre estime de soi. Vous n’êtes pas arrivé là par

hasard !

Votre patron, votre société ont besoin d’être en confiance.

Ils sont plus enclins à investir sur vous s’ils savent qu’ils

peuvent compter sur vous. Pour les rassurer, je vous propose

de bâtir votre argumentation selon trois axes – passé, présent,

futur – qui correspondent à la ligne du temps.

PASSÉ
Exposez les réalisations significatives des derniers mois.

Faites part des changements, des résultats et des signes de

reconnaissance obtenus, des apprentissages que vous avez

faits, de vos accomplissements personnels…


PRÉSENT
Exprimez combien vous aimez votre travail, montrez votre

capacité à embarquer vos collaborateurs, vos initiatives et

grands projets en cours, vos réussites…

FUTUR
Expliquez que vous avez du potentiel et que vous êtes en

mesure de mettre un coup d’accélérateur. Projetez-vous dans

le poste d’après (responsabilités, niveau de salaire…) et

indiquez avec conviction comment vous souhaitez contribuer

au succès de votre société.

La ligne du temps rassure, elle montre votre confiance en

vos capacités, en votre expertise ainsi que votre faculté à

prendre la pleine dimension de votre futur poste. Votre envie

de rester dans l’entreprise et d’y grandir, de contribuer à son

développement est déterminante dans votre promotion.

La partie projective met la lumière sur votre potentiel, à

l’aune duquel vous êtes évalué et sélectionné. Elle est donc

clé !

IMPLIQUEZ VOTRE MANAGER


Le soutien de votre patron est un des facteurs du succès de

votre demande de promotion. N’hésitez pas à lui faire

reformuler votre demande pour vous assurer qu’il l’a bien

comprise. Demandez-lui son avis sur votre expertise, sur vos

lignes de force, sur votre plan de carrière.

Si vous le sentez frileux, qu’il se retranche derrière un « Tu

sais, ce n’est pas moi qui décide », cherchez à comprendre ce

qui bloque : « Je comprends que ce n’est pas toi qui décides.

Cependant, c’est bien toi qui proposes. Qu’est-ce qui

t’inciterait à appuyer ma candidature à ce poste ? » Mieux

vous comprendrez les motivations de ses réserves vis-à-vis de

votre projet, plus vous aurez d’éléments sur lesquels agir et


vous développer. Demandez-lui ce qu’il vous manque pour

obtenir l’évolution convoitée : formation, compétence,

expérience, visibilité… Vous définissez ensemble un

programme vous permettant d’acquérir ces incontournables

selon un calendrier précis. Pensez également à prévoir des

points d’étape pour vérifier que vous avancez dans la bonne

direction. Ces rendez-vous réguliers vous aident, le cas

échéant, à ajuster votre développement à l’objectif. Cette

dynamique d’échanges implique votre manager dans la

construction de votre carrière. Ne perdez pas de vue qu’une

de ses missions concerne votre développement professionnel.

BONUS : REMERCIEZ
Quelle que soit l’issue de votre entretien, vous remerciez

votre interlocuteur pour le temps accordé, pour ses conseils,

pour son soutien…

En cas de réponse négative, ne vous découragez pas. Vous

heurter à un refus à l’instant T n’est pas définitif et ne

présage en rien de l’avenir. Persévérez dans votre motivation

et dans la qualité de votre travail, et acceptez de formuler à

nouveau votre demande de promotion plus tard, quand le

contexte aura évolué.

Coaching booster
POSEZ-VOUS LES QUESTIONS À L’ENVERS
Une des techniques de coaching consiste à brouiller les

repères pour amener le coaché à réfléchir différemment. Il

peut s’agir de changer de point de vue, prendre de la

hauteur, vous mettre dans les chaussures de l’autre, faire


des détours par l’imaginaire ou par l’absurde…

Pour préparer au mieux votre demande et optimiser vos

chances d’obtenir gain de cause, une technique consiste à

vous poser des questions à l’envers c’est-à-dire destinées à

comprendre les ingrédients qui vous mèneraient tout droit

à l’échec.

Demandez-vous par exemple :

Que faire pour inquiéter mon manager, RH ?

Que puis-je faire pour échouer à coup sûr :

communication, attitudes, arguments ?

Quelles personnes ont intérêt à me mettre des

bâtons dans les roues ?

De la même façon, au lieu de vous demander « Qui

est au courant de mes aspirations ? », changez de

perspective et interrogez-vous pour identifier qui

devrait l’être.

Cette gymnastique intellectuelle vous aide à mieux

bâtir votre argumentaire et à faire face plus

aisément aux réactions imprévues de vos

interlocuteurs.

 DÉVELOPPEZ 
votre assertivité
L’assertivité est un concept introduit par le psychologue

américain Andrew Salter qui distingue trois grands types de

comportement dans les relations humaines : l’agressivité

(dont la manipulation est une variante), la passivité et

l’assertivité.

Vous êtes assertif quand vous êtes capable de donner


posément votre point de vue, de faire passer un message

difficile sans passivité et sans agressivité. Vous acceptez

l’idée que votre interlocuteur peut ne pas avoir le même avis

que vous et aussi celle de ne pas plaire à tout le monde.

Deux axes permettent de comprendre ces trois

comportements.

L’ESTIME DE SOI
Elle va de pair avec la connaissance de soi et la confiance

en soi. Quand vous avez une bonne estime de vous-même,

vous vous acceptez comme vous êtes et vous êtes au clair sur

ce que vous voulez, sur vos besoins, vos limites. Vous êtes

également capable de le dire aux autres avec clarté et

assurance.

L’ÉCOUTE DES AUTRES


Quand vous êtes dans une posture d’ouverture, vous prenez

l’autre en compte, vous respectez son avis, ses contraintes,

ses besoins…

Les 3 grands types de comportement


Afin de vous démarquer de vos pairs, il convient que vous

soyez capable de faire preuve d’assertivité, de mobiliser et

d’embarquer vos équipes. Pour y parvenir et pour gagner en

impact, vous recourez à différents leviers : 3 V de la

communication, posture, assertivité, écoute active, éléments

de langage…
Autodiagnostic
MESUREZ VOTRE IMPACT ET VOTRE INFLUENCE
Prenez quelques instants pour réaliser votre autodiagnostic
permettant d’évaluer votre degré d’impact et d’influence en
interne.

Oui Non
Vous aimez accompagner et encadrer des
collaborateurs.
☐ ☐
Votre posture témoigne d’assurance.
☐ ☐
Vous connaissez votre débit optimal et vous
utilisez les silences à bon escient.
☐ ☐
Vous faites part de vos convictions et vous les
défendez.
☐ ☐
Vous savez identifier le bon moment pour
intervenir.
☐ ☐
Vous préparez avec soin vos arguments avant
une réunion.
☐ ☐
Votre argumentation
logique et factuelle.
est essentiellement
☐ ☐
Vous revoyez vos arguments en cas de blocage
et vous êtes rarement à court d’arguments.
☐ ☐
Vous savez sur qui vous appuyer.
☐ ☐
Vous n’hésitez pas à rencontrer les décideurs en
amont pour les embarquer.
☐ ☐
Vous savez vous adapter aux réactions de vos
interlocuteurs.
☐ ☐
Vous faites appel à des experts pour soutenir
votre position.
☐ ☐
Vous jouez sur différents registres pour convaincre :
logique, humour, émotion… ☐ ☐
Si vous avez obtenu plus de sept « oui », vous êtes assertif
et impactant. Vous pouvez toujours trouver des axes de
développement pour vous inscrire en role model en interne
et inspirer vos collaborateurs.
Si votre autoévaluation ne vous satisfait pas pleinement,
réfléchissez à des pistes pour augmenter votre sens politique
et votre visibilité en interne.

Votre impact se mesure par votre capacité à embarquer les

autres et à les fédérer autour de vos décisions de manière

directe ou indirecte. Il passe par votre assertivité, par

l’utilisation d’arguments adaptés à la situation et aux

interlocuteurs, par les alliances que vous avez nouées avec

d’autres acteurs clés de l’entreprise. Il est d’autant plus fort

que votre message et la façon dont vous le portez seront en

phase. Ainsi ils se renforcent l’un l’autre. C’est précisément

cet alignement qui vous permet de capter l’attention des

autres et d’obtenir leur adhésion.

Vous l’avez remarqué, quand vous parlez avec confiance et

conviction, vous êtes plus convaincant et impactant.

L’assertivité est un mode de communication et un état


©
d’esprit. C’est trouver un ACCÈS à l’autre, c’est-à-dire

transmettre une information avec clarté, conviction, de façon

à ce qu’elle soit comprise par vos interlocuteurs et qu’elle

leur paraisse acceptable parce que respectueuse de leur

personne.

b
Coaching booster
LA MÉTHODE ACCÈS©5 POUR ÊTRE ASSERTIF
Je vous propose cinq étapes pour trouver un accès à

l’autre !

ACCUSÉ DE RÉCEPTION DU MESSAGE


Vous montrez que vous vous intéressez à votre

interlocuteur et que vous cherchez à le comprendre.

CLARTÉ
Vous dites précisément ce que vous souhaitez.

COCONSTRUCTION
Vous élaborez des solutions communes et satisfaisantes

pour les parties en présence.

ÉCOUTE ACTIVE
Vous écoutez votre interlocuteur avec l’intention de le

comprendre et non avec l’intention de répondre.

SENTIMENTS
Vous dites ce que vous éprouvez, ressentez.

ACCUSÉ DE RÉCEPTION DU MESSAGE


Objectif : montrer que vous comprenez.

Accuser réception des propos de votre interlocuteur ne

consiste pas à dire des phrases toutes faites, de façon

automatique ou sans les penser. Des « je comprends ce que

vous ressentez », « j’imagine très bien ce que vous vivez » ne

permettent pas à celui à qui vous parlez de se sentir pris en

considération.

Pour montrer que vous écoutez votre interlocuteur et que


vous comprenez la situation, vous lui donnez des accusés de

réception. Différentes possibilités s’offrent à vous pour

montrer que vous suivez le fil du raisonnement : hochement

de tête, « oui », « hum »…

Prenez également le temps de reformuler ou de résumer ce

qui vient d’être dit. Cela vous permet de vous assurer que

vous avez bien compris la pensée de votre interlocuteur.

Accusés de réception et reformulations valident que vous

parlez de la même chose et que vous ne déformez pas ses

propos. Vous lui laissez un espace : la possibilité de rectifier,

de préciser, d’acquiescer, de nier…

CLARTÉ
Objectif : dire précisément ce que vous souhaitez.

Plus vous êtes clair sur ce que vous voulez et ce que vous

dites, plus vous augmentez vos chances de vous faire

comprendre. Évitez l’implicite et communiquez clairement.

Être assertif, c’est être cohérent et explicite. Vous dites ce que

vous pensez, vous pensez ce que vous dites.

CO CONSTRUCTION DE SOLUTION
Objectif : trouver une troisième voie.

Dès qu’il y a un écart entre ce que vous voulez et ce que

votre interlocuteur veut, vous avez à trouver ensemble une

solution satisfaisante pour vous deux. Il ne s’agit ni d’un bras

de fer où le plus fort gagne, ni d’un compromis. Ce dernier en

général ne satisfait ni l’un ni l’autre, car chacun risque d’en

sortir frustré.

Coconstruire une solution consiste à trouver une troisième

voie en prenant en compte les besoins, les contraintes, les

enjeux de chacun, en faisant preuve d’assertivité en


s’exprimant dans le respect de soi et de l’autre.

ÉCOUTE ACTIVE
Objectif : être centré sur votre interlocuteur.

L’empathie est un outil de coaching qui consiste à vous

« mettre dans les chaussures » de l’autre. Autrement dit,

quand vous échangez avec un collègue, vous écoutez avec

l’intention de comprendre sa problématique, son ressenti, ses

préoccupations, ce qu’il vit. Vous cherchez à identifier ses

difficultés, ses besoins, ses contraintes, ses peurs, ses

réticences. Cela ne signifie pas que vous êtes d’accord avec

lui, ni que vous compatissez. Cela ne signifie pas non plus

que vous vous substituez à lui, ni que vous cherchez à sa

place une solution pour résoudre son problème. Non,

l’empathie n’est rien de cela.

Elle consiste à accueillir l’autre, simplement. Vous ne lui

prodiguez pas de conseils, vous l’écoutez et au besoin

l’accompagnez dans sa réflexion.

Les personnes qui réussissent sont assertives et savent

écouter. Vous savez probablement écouter la plupart du

temps. Mais vous avez expérimenté qu’il est difficile

d’écouter dans certaines circonstances et notamment quand :

vous n’êtes pas d’accord ;

une personne baratine, bavarde ;

votre interlocuteur livre des émotions fortes ;

vous trouvez la personne agressive ;

il y a des distractions autour de vous ;

vous pensez à autre chose ;

vous réfléchissez déjà à la réponse que vous allez faire.

L’écoute active demande un réel effort pour :


être calme à l’intérieur ;

réduire les distractions ;

être attentif à ce qu’il se dit, même en cas de désaccord ;

poser des questions pour clarifier et comprendre la

situation ;

être ouvert et donc prêt à écouter les émotions, les

ressentis, les intentions de l’autre ;

montrer que vous comprenez ;

donner la parole à votre interlocuteur sans

l’interrompre.

SENTIMENTS-ÉMOTIONS
Objectif : accueillir vos émotions.

Pour avoir un accès à l’autre, vous avez intérêt à développer

votre capacité à identifier vos émotions et à les

communiquer.

Pourquoi est-il important d’exprimer vos émotions ?

Dire ce que vous pensez et avez sur le cœur est essentiel, car

ce que vous éprouvez ne peut pas être remis en question. Un

ressenti est toujours personnel et donc vrai par essence.

Quand vous refoulez vos émotions, vous gardez en vous des

colères, des déceptions… Vous prenez le risque de les

accumuler. Or, comme tout un chacun, vous avez un seuil de

tolérance qui vous est propre. Chaque frustration génère un

peu plus de pression et de malaise. C’est un peu comme pour

une cocotte-minute. La pression s’accumule et, si vous n’y

prenez garde, vous risquez un jour d’exploser.

b
Coaching booster
LES TIMBRES-POSTE
Un timbre-poste désigne par analogie une déception, une

colère rentrée, une frustration, un non-dit qui coûte.

Chaque fois que vous vivez une situation dans laquelle

vous ne parvenez pas à exprimer votre émotion, vous

collez un timbre sur votre enveloppe personnelle.

Au début, les timbres sont clairsemés, et puis, un jour, à

force de s’accumuler, il n’y a plus un espace vide sur

l’enveloppe ! Et vous explosez.

Sur le coup, cette manifestation de colère peut vous

soulager. Sortir de vos gonds vous fait du bien… dans un

premier temps.

Plus tard, quand vous recouvrez votre calme, vous

regrettez vos emportements. La portée de vos propos, de

vos agissements, de vos gestes dépasse votre pensée et est

bien éloignée de votre intention.

De là à ce que vous éprouviez de la culpabilité, voire de la

honte, il n’y a qu’un pas !

L’assertivité passe par le fait d’être capable d’exprimer vos

émotions de façon dépassionnée et factuelle. Cela permet à

votre interlocuteur de vous écouter, de vous comprendre, de

vous répondre, de vous donner un feedback…

 ÉTENDEZ 
votre réseau
Dans network, il y a work !

Ce constat a une double implication :


vous constituer un réseau de qualité prend du temps et

est un véritable travail ;

nouer des liens fait partie de votre job. Quand vous

réseautez, vous êtes à la fois l’ambassadeur de votre

fonction et de votre société.

UN RÉSEAU EST INÉPUISABLE OU


PRESQUE
Vos connaissances relationnelles dépassent très largement

votre cercle de vie déjà très vaste : famille, amis, relations,

prestataires ou clients, anciens collègues, collaborateurs,

pairs, réseau de votre conjoint… Vous pouvez également

tisser des liens avec des personnes dont vous aimeriez vous

rapprocher.

Quelle que soit votre situation, le réseau est une formidable

opportunité pour échanger, obtenir des informations, tester

votre projet et le faire évoluer, vous positionner sur des

postes spécifiques…

Tandis que les liens formels se tissent lors de réunions, de

collaborations, d’entretiens, les liens informels se déroulent

plus spontanément autour d’un déjeuner, autour de la

machine à café ou d’une pause complice pour les fumeurs,

d’un apéritif digital… Des décisions se prennent, des

recommandations se font lors de ces rapides échanges.

Mobiliser votre réseau en interne est essentiel pour évoluer.

En effet, tous les postes disponibles ne sont pas dans la

sphère d’influence de votre N+1, ni dans celle du RH qui gère

votre carrière.De nombreux dirigeants recrutent directement

des personnes de confiance avec qui ils ont déjà travaillé ou

qui sont identifiées comme experts par leurs pairs.

DÉVELOPPEZ VOTRE RÉSEAU


INTERNE
Pour évoluer à des postes à fortes responsabilités, vous avez

intérêt à sortir le nez de votre bureau ou de vos

visioconférences et à contacter le plus grand nombre

d’acteurs clés de la société. En développant votre réseau, vous

accédez à davantage d’informations de première main et

vous accroissez votre visibilité. Plus vous êtes identifié en

interne – c’est-à-dire qu’on sait qui vous êtes, ce que vous

faites, quelle est votre expertise –, plus vous êtes dans la

boucle des talents auxquels on pense lorsque se présente une

opportunité de mobilité en France ou à l’international.

UN ENTRETIEN RÉSEAU SE PRÉPARE


Lorsque vous contactez une personne que vous êtes

désireux de rencontrer, vous trouvez le motif approprié pour

l’intéresser et lui donner envie de faire votre rencontre. Vous

pouvez faire appel à son expertise, demander un partage

d’expérience relatif à son parcours ou à sa mission, un conseil

pour une décision que vous vous apprêtez à prendre, ou tout

simplement engager la démarche en tant que collègue, pair…

Avant votre entretien réseau, vous avez tout intérêt à

préparer les questions que vous souhaitez poser pour créer

du lien et obtenir les informations désirées.

Pendant votre rencontre, témoignez de l’intérêt et faites

part de votre enthousiasme. Gardez un œil sur votre montre

afin de respecter le temps qui vous est alloué. Soyez à l’aise,

le moment venu, de conclure l’entretien en faisant une rapide

synthèse, en remerciant et en invitant la personne à garder le

contact.

Certains moments sont propices au networking : les

séminaires, les événements festifs comme les vœux, les pots

de départ, de bienvenue, la thank you party… Participez à ces


événements et allez à la rencontre de collègues que vous

connaissez de vue afin d’amorcer ou d’approfondir la

relation.

Ce premier pas vous coûte ?

Sachez qu’il est difficile pour une large majorité. Osez

engager cette démarche… et vous constaterez avec

satisfaction que vous soulagerez d’un poids la personne à la

rencontre de qui vous allez !

TÉMOIGNAGE

Créer un lien authentique et durable

Le lien entre les hommes est fondamental pour

pouvoir exercer notre métier et avoir du succès. Si on

essaie uniquement de se reposer sur une base

technique pour créer des relations fortes avec nos

clients, on arrive très vite à des limites. La technique,

ce n’est qu’un langage commun pour passer à une

autre dimension, et cette dimension, c’est la

dimension humaine.

L’écoute, le sourire, montrer de manière proactive

que, si quelque chose te semble utile à cette

personne, spontanément tu vas l’appeler pour lui

dire : « Tiens, j’ai pensé à toi, à mon avis, ça pourrait

t’être utile. » Peu de gens font ça. Et pourtant, ça

apporte beaucoup et ça montre à la personne qu’on

s’en occupe, qu’on l’a en tête.

3
Jimmy Benaudis , Global Head du French Business Network
chez EY

Pour jouer votre COUP


D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques minutes pour faire le


point sur la façon dont vous vous positionnez
pour évoluer en interne. Cette étape est
destinée à capitaliser sur vos réussites, vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle vous invite à déterminer la
suite de vos actions.
DRESSEZ LE BILAN

Vos motivations pour évoluer en interne sont

positives.

Vous avez construit votre benchmark,

recensé vos réalisations et préparé vos

arguments.
©
Vous avez identifié votre TDA et vous en

êtes plutôt fier.

Vous avez pris un rendez-vous spécial avec

votre N+1.
©
Vous avez utilisé la méthode MERCI et êtes

parvenu à impliquer votre manager.

Vous utilisez régulièrement des outils pour

être plus assertif.

Vous pratiquez davantage l’écoute active et

cherchez à comprendre vos interlocuteurs

au lieu de préparer votre réponse.

Vous parvenez à reconnaître ou à exprimer

vos émotions quand c’est nécessaire.

Vous avez pris des rendez-vous afin de

développer votre réseau interne.

Que d’accomplissements  ! Vous pouvez vous


féliciter du chemin parcouru.
Vous êtes désormais proactif et aux
commandes de votre carrière. Restez dans cette
dynamique d’anticipation et ne relâchez pas vos
efforts. Si vous n’avez pas encore obtenu
satisfaction, cela ne saurait tarder !

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.


1. Voir les 16 leviers de motivation d’après Reiss dans le chapitre 4, « Devenir un
manager accompli ».
2. Concept créé par Sophie Muffang.
3. https://youtu.be/G6hV_Amql0U
4. Concept créé par Sophie Muffang.
5. Concept créé par Sophie Muffang.
Vous êtes dans la même société depuis

huit ans. Vous êtes plutôt satisfait, car vous

avez régulièrement évolué. Mais vous

constatez que votre motivation baisse et que

vous avez fait le tour.

Aujourd’hui, vous êtes en parfaite

maîtrise. Vous aspirez à sortir de votre zone

de confort, à retrouver un peu d’adrénaline.

Les fourmillements que vous ressentez dans

les jambes sont pour vous le signe qu’il est

temps d’explorer de nouveaux horizons.

Vous êtes prêt à franchir le pas et à

postuler dans une autre entreprise, mais il y

a bien longtemps que votre CV n’est plus à

jour et que vous n’avez pas passé d’entretien

d’embauche…

Ce chapitre vous permettra de

Tester votre degré de motivation à changer d’entreprise.


Faire le CV qui vous ressemble.
Rédiger votre lettre de motivation personnalisée.
Préparer vos entretiens d’embauche.
Penser aux chasseurs de têtes.
Postuler ailleurs, c’est quoi ?
Candidater ailleurs consiste à vous

confronter à de la nouveauté.

Vous changez à la fois de fonction et

d’entreprise.

Tout est différent et neuf : repères,

collègues, culture, secteur, métier,

cadre de travail, responsabilités,

salaire, rythme et charge de travail,

horaires, statut social, style de

management…

Comment faire ?
Postuler dans une autre entreprise

est chronophage. Cette démarche

requiert de votre part une forte

motivation, une grande faculté

d’organisation et du temps afin de

vous préparer aux trois étapes clés

pour postuler.

Ajoutez à ces ingrédients une touche

de diplomatie pour être convaincant

lors de vos entretiens ainsi que de la

discrétion. Il serait maladroit de faire

part de votre recherche à vos collabo-

rateurs.
Quel est votre pire cauchemar ?
« Les autres m’impressionnent. J’ai peur de ne pas être à la
hauteur. »
- Pauline -

« Je me sens perdu. Je ne sais pas par où commencer ! »


- Thibault -

« On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne. J’ai


peur du miroir aux alouettes. »
- Céline -

« On me demande d’avoir déjà des années d’expérience dans


la fonction. C’est du grand n'importe quoi. »
- Lucy -

« Je déteste l’idée d’être jugé. Je suis sûr que je vais


perdre mes moyens »
- Anton -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Procrastiner : remettre toujours au lendemain.

Envoyer un CV :

sans vos coordonnées pour vous contacter ;

négligé, froissé, avec des fautes d’orthographe…

qui ne vous ressemble pas ;

mal structuré et sans unité de polices de caractères ;

trop détaillé, trop rédigé ;


approximatif ou flou sur vos expériences ;

non étayé par des éléments qualitatifs et quantitatifs.

Envoyer une lettre de motivation qui :

ne respecte pas les codes : mal présentée ou peu

soignée ;

est un copier/coller d’une lettre qui n’est pas de vous ;

est identique pour tous les postes auxquels vous

postulez.

Être convié à un entretien et :

ne pas vous présenter ou être en retard ;

arriver les traits fatigués ou tout essoufflé ;

adopter une tenue vestimentaire inadaptée au poste

ou à la culture d’entreprise ;

vous montrer familier dans votre vocabulaire et dans

votre attitude ;

faire preuve d’arrogance ;

manquer de curiosité ;

critiquer la fiche de description du poste ou la

société ;

parler de but en blanc salaire, congés, RTT…

Quand relever
 CE NOUVEAU CHALLENGE ? 
Cela fait un moment que vous pensez à changer d’entreprise

mais, très investi à votre poste actuel, vous disposez de peu

de temps. Et puis vous avez noué des relations satisfaisantes

avec des collègues, vous maîtrisez les process, les rouages de

l’organisation, les circuits de décision… Vous vous êtes bâti

votre solide réputation d’expert, fiable, investi et ouvert. Bref,

vous êtes tiraillé et hésitez à repartir de zéro.

Mettre à jour votre CV, postuler, vous avez conscience que


cela prend du temps et de l’énergie. Il y a bien longtemps que

vous ne vous êtes pas personnellement prêté à l’exercice.

Vous avez bien recruté des collaborateurs, sélectionné des CV

de candidats, fait passer des entretiens. Vous avez jaugé,

soupesé, comparé, choisi des profils… Mais, cette fois, il s’agit

de vous. Il faut bien vous l’avouer, être jugé ne vous

enthousiasme pas. Et reconnaissez que vous ne savez pas très

bien par où commencer, ni si c’est le bon moment.

Alors, pas à pas, vous allez redécouvrir les étapes

incontournables pour que votre CV, votre lettre de motivation

soient lisibles, clairs, pour qu’ils vous ressemblent. Votre seul

objectif est qu’ils vous ouvrent les portes d’un entretien pour

vous démarquer des autres postulants et être retenu !

LE SAVIEZ-VOUS ?
Les générations  Y et Z ont lancé une nouvelle tendance au XXIe  siècle
en changeant de métier et d’entreprise comme de chemise. C’est pourquoi
les Anglo-Saxons les ont baptisés les job hoppers, littéralement « ceux qui
sautent d’un emploi à l’autre  »  ! Par ces changements fréquents, ils
diversifient leurs compétences, musclent leur expertise et renforcent leur
degré de désirabilité sur le marché. Ils envoient le message qu’ils ont envie
d’apprendre, sont prêts à se dépasser, à se remettre en question et à sortir
de leur zone de confort.

Deloitte1 révèle dans une enquête que les cadres changent en moyenne
de poste ou d’entreprise tous les quatre ans. Ils sont 79 % à rester attentifs
au marché en étant satisfaits de leur poste actuel, et 65 % actualisent leur
profil chaque année.
Changer d’entreprise constitue une manne financière. Une évolution
interne est l’occasion d’une revalorisation de 2,5 % tandis qu’elle s’élève en
moyenne à 15 % en externe !
1. Enquête Mobicadres, réalisée par Deloitte et Nomination, sur la mobilité des cadres, en 2018.

T
Testez votre degré de motivation
 À CHANGER D’ENTREPRISE 
Vous consacrez la majorité de votre quotidien au travail. Il

est donc essentiel de pouvoir vous épanouir dans votre

métier et de vous sentir bien dans votre société. Vous avez eu

plaisir à travailler pendant un temps dans votre entreprise,

mais, pour des raisons qui vous sont propres, vous sentez

qu’il est temps pour vous de refermer cette page

professionnelle et d’en ouvrir une autre.

Autodiagnostic !
DÉTERMINEZ VOS MOTIVATIONS À CHANGER
D’ENTREPRISE
Mettez-vous dans un endroit calme afin de faire votre
autodiagnostic et déterminez les raisons qui vous poussent à
envisager de changer d’entreprise. Vous saurez ainsi si
l’heure du changement a sonné.

Oui Non
Vous n’apprenez plus rien.
☐ ☐
Vous ne vous entendez pas avec votre N+1.
☐ ☐
Vous ne partagez plus les valeurs de votre
entreprise.
☐ ☐
Le contexte interne génère trop de stress.
☐ ☐
Vous manquez de reconnaissance.
☐ ☐
Vous voulez évoluer, et il n’y a aucune
perspective en interne.
☐ ☐
Votre cadre de travail ne vous plaît plus.
☐ ☐
Vous avez besoin de nouveauté,
découvertes, de piment professionnel.
de
☐ ☐
Vous voulez accéder à plus de responsabilités.
☐ ☐
Vous souhaitez rejoindre une entreprise de taille
différente.
☐ ☐
Vous avez envie de passer de l’opérationnel au
fonctionnel ou vice versa.
☐ ☐
Vous aimeriez travailler dans une entreprise
family-friendly.
☐ ☐
Vous souhaitez vous rapprocher de chez vous.
☐ ☐
Vous aspirez à un gap financier significatif :
salaire, prime, actions, voiture de fonction,
☐ ☐
ordinateur, autres avantages en nature…
Vous y voyez plus clair à présent ?
Faites le compte de vos motivations à changer de société.
Il est important de vous inscrire dans une dynamique
vertueuse. Il ne s’agit pas de vouloir quitter votre boîte pour
fuir un problème. Plus votre motivation est positive (envie de
plus de responsabilités, d’apprendre) et plus votre initiative a
de chances d’aboutir.

Vous avez envie de sauter le pas ? Vous êtes prêt à relever

un double challenge : changer de poste et d’entreprise.

Ce chapitre présente toutes les étapes destinées à

entreprendre la démarche en confiance.

La balle est dans votre camp. Décrocher le poste qui vous

fait vibrer nécessite beaucoup d’investissement en temps,

travail et énergie. À vous de faire preuve de proactivité et de

vous mettre dans un état d’esprit positif. Cela signifie que


vous avez intérêt à chasser de votre tête les ritournelles auto-

limitantes du style : « On ne me prendra pas parce que je n’ai

pas assez d’expérience », « Ils sont tous meilleurs que moi »…

Allez-y avec votre enthousiasme, votre envie. N’oubliez pas

que les recruteurs misent sur votre expérience, sur votre

expertise, mais également sur votre potentiel : votre capacité

à apprendre, à vous adapter aux nouvelles situations, à vous

intégrer dans l’équipe déjà constituée…

Vous allez devoir dresser l’état des lieux de ce que vous

savez faire et adapter ces compétences aux besoins et aux

contraintes du marché.

Coaching booster
LA MÉTHODE PACTE©1 POUR SCELLER L’ALLIANCE
Cet outil est un acronyme qui sert à désigner les cinq

ingrédients utiles pour sceller un pacte d’alliance avec

votre interlocuteur et futur employeur. Pour obtenir le

poste de vos rêves, votre état d’esprit est déterminant.

P POUR PASSIONNÉ
Parlez de vos expériences et de vos apprentissages avec

enthousiasme. Les étoiles qui brillent au fond de vos yeux

renforcent votre pouvoir de conviction.

A POUR AUTHENTIQUE
Vous n’êtes pas là pour jouer le rôle d’une personne que

vous n’êtes pas. Ce masque ne tiendrait pas sur la durée et

risquerait à terme de vous rendre bien malheureux. Soyez

vous-même en plus grand. La meilleure version de vous est

celle qui a le plus d’impact sur autrui.


C POUR CLAIR
Les Anglos-Saxons, qui ont le goût de la formule, disent

« Keep It Simple and Short ». L’acronyme KISS désigne une

formulation simple associée à des phrases courtes. Tel est

le comble de la clarté et… de l’impact.

T POUR TDA©
©
Votre TDA (totalement différent des autres) est votre

atout majeur. Votre histoire, votre parcours, votre

personnalité font de vous une personne unique. Assumez

votre singularité qui est votre carte maîtresse.

E POUR ENVIE
Changer d’entreprise est dynamisant, mais demande

également beaucoup d’investissement au démarrage.

Votre envie, formidable source d’énergie, est essentielle.

Elle constitue un moteur puissant qui vous aide à lever les

obstacles et à trouver des solutions innovantes.

©
La méthode PACTE vous permet de mettre toutes les

chances de votre côté.

Soyez convaincu pour être convaincant !

1. Concept créé par Sophie Muffang.

Faites le CV
 QUI VOUS RESSEMBLE 
Votre CV est votre carte d’identité professionnelle. Ce

document permet en un clin d’œil d’indiquer qui vous êtes,

votre formation, votre parcours, vos compétences, votre

expertise… Il recense vos expériences professionnelles ainsi

que les postes que vous avez occupés. Il est essentiel qu’il

révèle le meilleur de vous-même, qu’il soit clair et lisible et


qu’il soit adapté au job auquel vous postulez.

Destiné aux recruteurs, le CV leur permet de repérer le

profil idéal susceptible de répondre à l’offre d’emploi à

pourvoir. Les maîtres-mots pour ne pas décevoir ni être déçu :

authenticité et sincérité. Autrement dit, faites valoir votre

singularité et soyez vous ! Tel est le conseil formulé avec

humour et pertinence par Oscar Wilde : « Soyez vous-

même, les autres sont déjà pris. »

Le meilleur CV reflète qui vous êtes et met en valeur votre


©
TDA !

Pour le rédiger, il est nécessaire de vous poser afin de

revisiter votre parcours professionnel et sélectionner les

expériences les plus pertinentes. Les codes, le fond, la forme :

tout compte !

LA FORME
QUEL FORMAT CHOISIR ?
Il existe différents supports possibles : papier, numérique,

vidéo. Pensez à adapter le format de votre CV au secteur visé

et à la façon dont vous postulez : CV remis en mains propres

ou transmis via une relation, déposé sur une plate-forme ou

via les réseaux sociaux, réponse à une annonce en ligne…

Souvenez-vous que le PDF est le format le plus accessible, car

il peut être ouvert par tous.

QUELLE TYPOGRAPHIE ADOPTER ?


Sauf cas particulier, vous veillez à utiliser une police de

caractères facilement lisible. Avec le classique Times New

Roman de taille suffisamment grande 10-12, vous ne ferez pas

d’erreur.

CHOISISSEZ VOS MOTS-CLÉS AVEC LE PLUS GRAND


SOIN
De plus en plus de CV passent à la moulinette des ATS

(applicant tracking system). Ces super-robots repèrent les mots-

clés pour lesquels ils ont été programmés et opèrent une

première phase de sélection en réalisant un matching

pertinent entre le poste à pourvoir et les meilleurs profils.

Pour cela, relisez l’annonce de l’offre d’emploi ou la fiche de

description de poste avec attention, surlignez les termes

importants des missions et des savoir-faire attendus.

Réintroduisez-les dans les différentes rubriques de votre CV.

Dans la deuxième partie de l’annonce, vous trouvez

généralement les CPR (compétences professionnelles

relationnelles) et les soft skills requis. Vous les faites figurer

noir sur blanc dans votre lettre de motivation.

Sachez que les logiciels les plus performants sont capables

de déduire vos compétences de vos expériences, de repérer la

cohérence chronologique de votre parcours. À la suite de

quoi, ils retiennent votre candidature ou la rejettent

d’emblée.

Réemployer les mots-clés vous aide à passer plus facilement

la première étape de sélection réalisée par le super-

algorithme. Vous pouvez ainsi vous préparer à l’étape

suivante : l’entretien.

Retenez que, si votre CV est lu par un recruteur, il sera

balayé du regard en quelques secondes : sa clarté et sa

structure sont là encore primordiales !

Mode d'emploi
L’IA AU SERVICE DE VOTRE PROJET
VMOCK1 se présente comme un assistant de carrière. Cette
plate-forme entièrement basée sur l’IA est susceptible de
vous aider à optimiser l’élaboration de votre CV. En effet, par
le jeu d’algorithmes sophistiqués, votre CV est évalué selon
trois critères sur un total de 100 points.
Impact (40 points)
Quatre critères sont pris en compte :

fait d’être orienté action ;


capacité à être spécifique ;
fautes de langue, répétitions ;
mots vides de sens ou imprécis.

Présentation (30 points)
Cinq critères prévalent :

nombre de pages ;
présentation générale ;
grandes sections ;
sous-rubriques ;
orthographe correcte.

Compétences (30 points)
Elles sont au nombre de cinq :

analyse ;
communication ;
leadership ;
travail d’équipe ;
initiative.

Une fois que vous avez terminé votre CV, vous le passez « à
la moulinette  » de VMOCK qui lui attribue un score et
mentionne les items sur lesquels retravailler pour l’améliorer.
Après l’avoir remanié en tenant compte des indications
fournies, vous le soumettez à nouveau afin d’obtenir une
nouvelle évaluation.
Vous ne pouvez qu’être satisfait du résultat qui est tout
simplement impressionnant !

Pour vous aider pleinement, vous trouverez dans le tableau

ci-dessous, des verbes d’action afin d’illustrer vos

compétences tout en variant votre vocabulaire.

Fiche pratique
MOTS-CLÉS DES COMPÉTENCES
Analyser

Analyser
Bench marker
Collecter
Comparer
Définir
Étudier
Extraire
Identifier
Préparer
Repérer
Rechercher
Structurer

Cohésion d’équipe

Animer
Collaborer
Contribuer à
Encourager à
Fidéliser
Participer à
Rassembler
Soutenir

Communiquer

Animer
Convaincre
Éditer
Élaborer
Exposer
Faire part
Motiver
Partager
Publier
Présenter
Proposer
Relayer
Soutenir
Transmettre

Initiatives et résultats

Accroître
Améliorer
Atteindre
Augmenter
Concevoir
Conduire
Créer
Dépasser
Être à l’initiative de
Développer
Designer
Élaborer
Être responsable de
Gagner
Gérer
Mettre en place
Mettre en œuvre
Obtenir
Organiser
Performer
Proposer
Piloter
Réaliser
Suivre

Leadership

Coordonner
Conduire
Définir
Encadrer
Évaluer
Gérer
Inspirer
Leader
Manager
Motiver

LE FOND
SOIGNEZ VOS RUBRIQUES
Concentrez-vous sur les fondamentaux et évitez les

présentations atypiques ou excessivement originales, sauf si


le secteur convoité invite à la créativité. Vous organisez les

informations collectées par rubriques. Voici celles qui sont

attendues : informations personnelles, formation et langues

parlées, expériences professionnelles, compétences et

centres d’intérêt.

EN-TÊTE
Personnalisez votre en-tête en fonction de l’offre à laquelle

vous postulez. Vous adaptez votre titre en tenant compte de

l’intitulé ou des mots-clés de l’annonce.

INFORMATIONS PERSONNELLES
Nom, prénom, coordonnées : adresse, e-mail, téléphone a

minima. Une photo soignée de vous peut être un plus.

FORMATION
Études poursuivies, diplômes, langues parlées. Vous

mentionnez le libellé, les dates d’obtention et les distinctions

reçues…

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE
Objectif 1 : valoriser votre parcours, c’est-à-dire montrer la

meilleure version de vous-même sans toutefois mentir !

Vous mettez en relief chaque expérience professionnelle en

indiquant l’intitulé précis des fonctions que vous avez

occupées, les années, le nom de la société.

Pour chaque expérience, vous détaillez vos principales

missions (entre deux et quatre) et vous les introduisez par

des bullet points.

Objectif 2 : faire ressortir vos compétences clés alignées

avec celles de l’emploi auquel vous postulez.

Vous fournissez des résultats qualitatifs et quantitatifs de

votre travail : montant du budget géré, nombre de personnes

encadrées, chiffre d’affaires réalisé, économies générées…

Soyez concret, précis et surtout veillez à ce que vos


responsabilités et vos compétences aillent crescendo au fur

et à mesure de votre parcours. Il est important de montrer

qu’il y a une progression dans votre carrière.

Mode d'emploi
PRÉSENTER VOS RÉSULTATS

Évitez Préférez
Gestion d’un important projet de Leader du projet de transformation
transformation. digitale du pôle finance du groupe,
formation et suivi des 40 responsables
financiers, budget 300 000 €.

Animation d’une grande communauté. Mise en place de 35 actions


mensuelles pour fédérer en 6 mois une
communauté de 15 000 followers
engagés.

Gestion de comptes clients importants Responsable de 5 comptes clients


premium, CA généré de 2 M€ en
hausse de 10 % sur une année.

CENTRES D’INTÉRÊT, PASSIONS, HOBBIES, LOISIRS,


ACTIVITÉS
Choisissez l’intitulé qui vous parle. Cette rubrique est

destinée à mieux vous connaître : pratique d’un sport en

compétition, engagement bénévole, activités artistiques…

Mentionnez tout ce qui vous distingue et vous confère une

valeur spécifique.

Évitez de dire que vous aimez voyager : c’est bateau… à

moins que vous n’ayez mené un projet particulier. De


manière générale, vous devez être capable de détailler vos

centres d’intérêt et d’en parler avec passion avec votre

interlocuteur. Ils sont destinés à renforcer vos compétences.

Préparez-vous à établir une passerelle et à montrer dans

quelle mesure ces « petits plus » constituent également une

valeur ajoutée dans l’exercice de votre futur métier.

PETITS PLUS
Vous pouvez aussi accompagner votre CV d’une courte

vidéo dans laquelle vous vous présentez ; ajouter des liens

vers vos réalisations, vos projets, votre blog ; des vidéos que

vous avez conçues, indiquer vos références si vous avez des

recommandations pertinentes et élogieuses…

QUE FAIRE EN CAS D’INTERRUPTION DE CARRIÈRE ?


Vous avez des « trous » dans votre CV : pas de panique !

Cherchez à les combler par un engagement dans une

association par exemple afin qu’ils ne constituent pas un

obstacle pour décrocher votre entretien. Car ces

interruptions ont tendance à inspirer méfiance aux

recruteurs.

Rédigez
 VOTRE LETTRE DE MOTIVATION PERSON‐
NALISÉE 
La lettre de motivation est le deuxième volet de votre

candidature. Cet exercice codifié témoigne de votre capacité

à écrire une lettre formelle ainsi qu’à faire valoir vos

expériences, vos qualités et ce qui vous pousse à postuler.

Adressée aux recruteurs, cette lettre doit les convaincre de

la pertinence et de la solidité de votre candidature. C’est une


opportunité unique de vous démarquer des autres candidats.

Elle a pour objectif de vous aider à décrocher un premier

entretien. Soignez-la, car elle constitue votre premier contact

avec le recruteur.

Une lettre de motivation, c’est du sur-mesure ! Vous en

faites autant que de candidatures… ou presque, car chaque

lettre reflète à un moment donné l’intérêt particulier que

vous avez pour un secteur d’activité ou une société

spécifique.

Décryptons les incontournables de la lettre de motivation.

LA FORME
PRÉSENTATION FORMELLE

En haut à gauche

Vos coordonnées : nom, prénom, adresse, e-mail,

téléphone.En dessous, l’objet de votre lettre reprend l’intitulé

de l’emploi auquel vous candidatez et au besoin la référence

de l’annonce.

Au centre

Une formule de politesse : Madame, Monsieur.

En haut à droite

Les coordonnées du recruteur.

En dessous, le lieu et la date de la lettre.

À la fin de la lettre

Une formule de politesse.

Par exemple : « Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur,


l’expression de ma considération distinguée. »

Votre signature manuscrite

ÊTRE IMPACTANT
Pour capter l’attention du recruteur, simplifiez-lui la vie.

Vous utilisez une seule police de caractères, en général

du Arial 12 ou un équivalent.

Vous disposez d’une page maximum pour convaincre.

Ne perdez pas une ligne. Entrez d’emblée dans le vif du

sujet.

Privilégiez un style clair et direct.

Évitez les longues phrases compliquées ainsi que les

termes trop techniques.

Adoptez un registre de langue courant.

Employez le présent et le passé composé pour présenter

vos expériences professionnelles. Évitez le passé simple,

trop littéraire.

Montrez que vous êtes engagé et actif !

Pour cela, assumez votre « je », privilégiez les verbes

d’action et évitez les tournures passives.

Vous vérifiez votre orthographe en vous aidant du

correcteur de votre ordinateur, mais vous demandez

également à des proches de relire votre lettre pour faire

la chasse aux fautes qui ont un mauvais effet.

Vous passez une ligne à la fin de chaque paragraphe.

LE FOND : 4 PARAGRAPHES POUR


CONVAINCRE
Votre lettre de motivation n’est pas la redite de votre CV.

Inutile donc de détailler votre parcours complet. Vous allez


au contraire effectuer une sélection d’informations ciblées et

pertinentes par rapport à l’offre d’emploi visée.

Le corollaire est que vous faites des lettres différentes pour

chacune de vos candidatures.

1ER PARAGRAPHE : VOUS (L’ENTREPRISE)

Cette entrée en matière montre que vous avez compris les

besoins et les attentes du recruteur, que vous avez une

connaissance de l’entreprise et de son secteur d’activité.

2E PARAGRAPHE : MOI

Vous présentez les grandes lignes de votre parcours et

indiquez les qualités et compétences que vous avez

développées. Vous montrez en quoi votre profil est pertinent

et en quoi il correspond aux attentes du recruteur. Pour cela,

soyez pragmatique et donnez des exemples précis de vos

réalisations et de vos accomplissements. Ces preuves

apportent de la crédibilité et servent à convaincre.

3E PARAGRAPHE : NOUS = VOUS + MOI

Vous montrez qu’il y a complémentarité. Vous mettez

l’accent sur les bénéfices et les apports mutuels de votre

collaboration. Vous faites part de vos motivations et insistez

sur ce que vous allez apporter à l’entreprise. Pensez à adopter

le point de vue du recruteur en mettant votre expertise et

votre appétence en lien avec les besoins spécifiques du poste

convoité.

4E PARAGRAPHE : CONCLUSION

Vous demandez que le recruteur considère votre

candidature et indiquez que vous êtes disponible pour le

rencontrer lors d’un entretien.


Mode d'emploi
MODÈLE DE LETTRE DE MOTIVATION
Préparez
 VOS ENTRETIENS D’EMBAUCHE 
En décrochant votre premier entretien, vous avez franchi

une belle étape : bravo ! La prochaine étape, c’est une

discussion avec un ou plusieurs recruteurs, qui évaluent à la

fois vos compétences et votre motivation.

À la joie de la victoire succède le stress de l’entretien, ou

plutôt des entretiens qui sont destinés à opérer une sélection

entre plusieurs candidats. Il va falloir vous mobiliser

pleinement pour convaincre que vous êtes la bonne

personne.

Afin de paraître naturel et à l’aise lors de vos entretiens,

vous devez consacrer beaucoup de temps à vous préparer et à

vous entraîner.

COLLECTEZ UN MAXIMUM D’INFOR‐


MATIONS
RENSEIGNEZ-VOUS SUR L’ENTREPRISE, SI CE N’EST PAS
DÉJÀ FAIT !
Pour cela, consultez le site de la société en question,

informez-vous sur son actualité, abonnez-vous à sa newsletter

ou suivez-la sur les réseaux sociaux. Bref, multipliez vos

sources d’information sur l’entreprise et sur son secteur

d’activité. Soyez au fait de sa vision, de ses valeurs, des

lancements qu’elle fait, de sa taille (régionale, nationale,

internationale). Ayez en tête quelques chiffres clés :

croissance, chiffre d’affaires, nombre de salariés… Si vous

connaissez le nom de la personne qui vous interviewe, allez

consulter son profil sur LinkedIn pour avoir une idée de son

poste et de son parcours. Vous pouvez aussi solliciter votre


réseau ou le réseau de votre réseau, afin d’entrer en contact

avec une personne qui travaille ou a travaillé dans la société

en question. N’hésitez pas à demander des informations sur

l’ambiance, le recrutement et les perspectives de carrière, le

salaire…

RELISEZ AVEC ATTENTION L’ANNONCE À LAQUELLE


VOUS AVEZ RÉPONDU
Surlignez les mots, les missions et les compétences clés.

Retenez l’intitulé précis du poste ainsi que les

caractéristiques du profil recherché : formation, expérience,

compétences, parcours… Renseignez-vous sur les différents

aspects du métier.

REVISITEZ VOTRE CV
IDENTIFIEZ LES POINTS DE CONCORDANCE ENTRE LES
COMPÉTENCES ATTENDUES ET LES VÔTRES
Munissez-vous de deux Stabilo de couleurs différentes pour

surligner, d’une part, vos lignes de force, d’autre part, vos

points faibles relativement à votre formation, votre

expérience, vos compétences et votre motivation. Pour faire

preuve d’objectivité, vous confrontez votre vision avec une

personne de confiance ou recourez au changement de point

de vue en faisant « comme si » vous étiez le recruteur. Cette

démarche a le mérite de pointer du doigt les éléments à

mettre en valeur auprès de votre interlocuteur : expérience,

secteur, projet, initiative…

PRÉPAREZ VOTRE PRÉSENTATION PERSONNELLE


Au début de l’entretien, vous avez la parole pour vous

présenter en quelques minutes. Vous profitez de ce moment

privilégié pour faire passer vos messages : les grandes lignes

de votre parcours, les qualités saillantes de votre


personnalité, par exemple votre détermination, votre esprit

d’équipe, votre curiosité, votre dimension internationale…

PARLEZ DE VOS EXPÉRIENCES


Vous êtes jugé sur votre capacité à parler de votre parcours

avec clarté et pertinence. Vos interlocuteurs n’attendent pas

de vous que vous redisiez votre CV, ni que vous récitiez une

leçon apprise par cœur. Veillez à insister sur un aspect

majeur en relation avec une compétence clé du secteur et du

poste auquel vous candidatez.

Pour être compris, annoncez d’emblée le thème général,

puis détaillez les points saillants. Cette technique permet à

ceux qui ont tendance à perdre le fil de leur pensée ou à trop

entrer dans les détails de rester concentré sur le message

essentiel à faire passer. Alternez des éléments objectifs

(résultats quantitatifs et qualitatifs) avec des soft skills que

vous avez mis en œuvre ou développés au fur et à mesure de

votre parcours professionnel.

TÉMOIGNAGE

Changer de métier, de société

J’ai eu la chance de rencontrer des patrons qui

m’ont proposé de sortir de ma zone de confort, de

capitaliser sur ce que j’avais appris et de le mettre

au profit d’un autre job.

On part toujours d’une expérience qui a de la

valeur et qui représente un atout pour le manager

qui va recruter la personne. Il s’agit de bien

identifier la façon dont on capitalise et augmente à


la fois les connaissances et les compétences que l’on

a et comment on peut les illustrer. Et aussi, il faut

transposer, aider à projeter ses compétences dans

un autre contexte et montrer que, même si la

matière est peut-être différente, en capitalisant sur

les compétences qu’on a développées et les

expériences qu’on a eues, on peut apporter quelque

chose.

Changer de métier, c’est apprendre et oser sortir

de sa zone de confort, ce n’est pas toujours facile et

ça demande du courage.

2
Diane Deperrois , Directrice Générale d’AXA Santé et

Collectives

EXPLOITEZ POSITIVEMENT VOS ÉCHECS


De plus en plus d’entreprises attachent de l’importance au

développement personnel et évaluent si vous parvenez à vous

remettre en question. Elles tiennent à identifier votre

capacité à apprendre des situations difficiles auxquelles vous

avez été confronté ou des échecs que vous avez subis.

Challengez-vous !
APPRENEZ DE VOS DIFFICULTÉS
Retrouvez deux exemples concrets, factuels et précis de
ces expériences désagréables. Vous les contextualisez et
vous dégagez ce que vous en avez retiré  : changement de
pratique, de comportement, de pensée, plus grande
tolérance, meilleure affirmation de soi, communication
explicite, respect ou gestion des délais, délégation…
Il n’y a pas une bonne réponse, seul compte
l’apprentissage qui correspond à votre vécu. Trouvez
également des arguments pour expliquer un changement
d’orientation, un trou dans votre CV, un manque
d’expérience… L’essentiel est de parvenir à montrer ce que
vous avez retiré de positif de cette étape et comment cette
mésaventure vous a, au final, nourri, fait grandir.

RASSUREZ
Vos recruteurs ont besoin d’être convaincus et de savoir

répondre à la question du « Pourquoi vous et pas un autre ? »

Les informations collectées sur l’entreprise, la

réappropriation de votre parcours à travers le décodage de

votre CV vous confèrent plus d’assurance pour montrer que

vous correspondez aux attentes, pour présenter vos atouts de

façon cohérente et logique, pour faire valoir vos arguments,

pour désamorcer les doutes ou les réticences, pour rebondir

avec aisance sur un sujet par un point de vue ou un exemple

concret. Votre mission est de rassurer vos interlocuteurs et de

leur montrer que vous êtes l’homme ou la femme de la

situation sur qui ils peuvent compter pour faire le job et qui

saura s’intégrer à l’équipe !

FAITES PREUVE D’ENTHOUSIASME


Sachez parler de vos passions. Les activités

extraprofessionnelles indiquées sur votre CV aident à vous

connaître sous un angle différent. Choisissez-les avec soin

afin qu’elles révèlent des aspects de votre personnalité

valorisants pour le poste ou en lien avec l’esprit d’entreprise.


Il est essentiel que vous sachiez parler de ce que vous aimez

de façon factuelle, en donnant des exemples précis, le nom de

personnes qui vous inspirent dans le domaine, les émotions

que ces activités vous procurent.

Vous devez être capable de dégager les compétences

acquises grâce à ces passions et de les mettre en perspective

avec celles qui sont utiles pour le poste convoité.

Vous serez d’autant plus passionnant que vous serez

passionné !

À QUELLES QUESTIONS VOUS


PRÉPARER ?
Les premières minutes d’un entretien sont généralement

réservées à vos présentations mutuelles. Puis, rapidement, le

recruteur vous pose des questions pour mieux vous

connaître, comprendre votre parcours et vos sources de

motivation.

Challengez-vous !
PRÉPAREZ VOS RÉPONSES POUR VOS ENTRETIENS
D’EMBAUCHE
Vous trouverez ci-dessous des questions pour vous
préparer à vos entretiens d’embauche, répertoriées selon
trois axes.

Vous : il s’agit de connaître votre parcours à travers


vos expériences et vos compétences.
Poste convoité : ces questions sont destinées à
cerner vos motivations et votre ambition.
Poil à gratter : le but de ces questions
déstabilisantes est de mieux vous connaître. Votre
interlocuteur vous en pose pour voir votre réaction et
pour cerner ainsi certains traits de votre personnalité.

Vous
Votre drive personnel

Présentez-vous.
Qu’est-ce qui vous motive dans votre vie
professionnelle ?
Quelles sont vos valeurs ?
Quelles sont vos qualités ? Vos défauts ?
Quelles sont les qualités que vous n’avez pas ?
Que dit-on de vous ?
Quel est votre plus grand accomplissement ? Quel
est celui dont vous êtes le plus fier ?
Racontez un échec qui vous a fait grandir. Comment
l’avez-vous surmonté ? Qu’en avez-vous appris ?
Faites-moi part d’un objectif que vous avez atteint
alors que vous le jugiez hors de portée.
Citez un exemple où vous êtes sorti de votre zone de
confort ? Qu’en avez-vous appris ?
Décrivez une situation où vous vous êtes opposé à
une décision de votre équipe ou de votre manager.
Racontez un moment où il vous est arrivé de ne pas
réussir à atteindre un de vos objectifs.
Comment réagissez-vous face à une situation
stressante ?
Quelles sont les dernières initiatives que vous avez
prises ?
Travail en équipe

Préférez-vous travailler seul ou en équipe ?


Comment qualifiez-vous vos relations avec vos
collaborateurs, avec vos pairs, avec votre N+1 ?
Qu’est-ce qui est important pour vous dans un travail
en équipe ?
Décrivez un moment où vous avez décidé d’aider un
collaborateur qui rencontrait des difficultés.
Comment motivez-vous vos collègues ?
Que faites-vous des feedbacks négatifs que vous
recevez ?
Faites-moi part d’une expérience d’équipe que vous
n’avez pas aimée.
Comment gagnez-vous la confiance de vos
collaborateurs, de vos pairs, de votre boss ?
Comment fixez-vous et communiquez-vous les
objectifs aux membres de votre équipe ?
Racontez un moment où vous êtes parvenu à
convaincre un de vos pairs d’adopter un point de vue
différent.

Votre leadership

Comment se manifeste votre leadership quand vous


menez des projets, quand vous encadrez des équipes,
quand vous rencontrez des clients ?
Quel est le challenge dont vous êtes le plus fier ?
Donnez l’exemple d’un projet que vous avez mené
dans un délai très court.
Comment faites-vous pour prendre vos décisions ou
une décision difficile ?
Quel leader êtes-vous ?
Quelles qualités de leadership valorisez-vous ?
Comment prenez-vous du recul ?
Si vous obtenez le poste, quel sera votre premier
acte symbolique ?

Poste convoité
Pourquoi postulez-vous à ce job ?
Qu’est-ce qui vous a attiré dans notre annonce ?
Que savez-vous de notre entreprise ?
Pourquoi voulez-vous exercer ce métier ?
Comment imaginez-vous ce poste ?
Si nous vous confions ces responsabilités, que
ferez-vous en premier ?
Comment vous projetez-vous dans trois, cinq, dix
ans ?

Poil à gratter
Vous êtes beaucoup trop jeune/inexpérimenté pour
ce type de poste, pour manager, pour intégrer ce
Codir…
J’ai l’impression que vous n’avez pas du tout le profil
recherché, qu’en pensez-vous ?
De nombreux candidats ont postulé. Pourquoi
devrais-je vous choisir, vous ?
Si vous aviez un superpouvoir : lequel ce serait et
qu’en feriez-vous ?
Quelle question n’aimeriez-vous pas que je vous
pose ?
Racontez-moi une anecdote…
Comment voyez-vous votre équilibre de vie ?
À quoi consacrez-vous vos temps libres ?
PRÉPAREZ VOTRE Q&A3
Un entretien est un double moment d’évaluation.

De son côté, le recruteur veut savoir si vous êtes la personne

idéale pour remplir la mission destinée à couvrir un besoin

en interne. De votre côté, vous évaluez l’intérêt du poste, la

culture d’entreprise, l’ambiance, le mode de

fonctionnement… Les deux parties en présence jaugent s’il y

a un fit.

Vous profitez de ces entretiens pour sonder votre envie

réelle de rejoindre la nouvelle entreprise. Posez toutes les

questions nécessaires pour vous aider à prendre votre

décision.

À titre indicatif, vous pouvez balayer les thèmes suivants :

la nature et la variété des missions ;

une journée type ;

les objectifs et les modalités d’évaluation ;

le type de reporting ;

l’animation des hommes : autonomie, initiatives, prises

de décision, augmentation, gestion de carrière…

l’équipe : collaboration, ambiance…

les enjeux clés du secteur, de l’entité ;

votre interlocuteur : ses sources de motivation, sa

conception managériale, un succès mémorable, ce qu’il

apprécie le plus chez ses collaborateurs, dans la société…

Ces entretiens successifs sont destinés à tout clarifier.

N’hésitez pas à poser sur la table tous les sujets qui vous

permettent de prendre votre décision. Une fois que vous

serez en poste, il sera trop tard pour certaines d’entre elles !


ENCORE DEUX MOTS

Face à une question dérangeante, une piste est d’adopter

l’humour… mais ce n’est pas donné à tout le monde ! À

défaut, retournez la question adroitement, c’est très

puissant !

Si vous avez plusieurs offres, vous pouvez gentiment

« mettre la pression » pour obtenir un avantage :

demandez à votre interlocuteur de vous convaincre, de

vous fixer une date butoir pour obtenir une réponse,

négociez un salaire plus élevé ou des avantages

spécifiques…

RÉPÉTEZ, RÉPÉTEZ, RÉPÉTEZ


Il n’y a plus qu’à vous entraîner !

Seul, face à votre miroir, en vous enregistrant en audio sur

votre smartphone, en vidéo sur votre ordinateur par exemple.

Pas de panique. La première fois est cruelle et douloureuse.

Mais vous enregistrer est un moyen extrêmement efficace

pour vous améliorer. Vous cesserez de vous enregistrer

lorsque vous serez satisfait de vous : message, expression,

clarté, débit, volume sonore, intonation, gestuelle… Passez

tout au crible.

Soyez attentif à votre débit. Sous l’effet du stress, certains

accélèrent leur rythme. Avec de l’entraînement, vous

parviendrez à ne parler ni trop vite, ni trop lentement. La

régulation de votre débit est également utile pour

diminuer significativement vos hésitations et faire

disparaître vos « euh ». Une astuce : remplacez chaque

tentation de « euh » par une inspiration.

Surveillez vos tics de langue, évitez les « genre », « alors »

qui n’ont pas de sens et polluent votre discours.


Pensez à ménager des pauses. Faire entendre ce que vous

avez à dire ne consiste pas à réciter une leçon

fraîchement apprise. Vous devez incarner votre discours.

Cela passe par des temps de respiration, des mini-pauses

destinées à mettre en valeur un point clé.

Répétez avec des amis, des relations ou des spécialistes avec

pour objectif à la fois de vous rendre à l’aise et de vous

challenger. Les feedbacks que vous obtiendrez ainsi sont de

précieux leviers de progrès.

PRÉPAREZ VOS AFFAIRES LA VEILLE


Choisissez avec soin votre tenue en respectant les codes

vestimentaires du poste, du secteur, de l’entreprise. Étudiez

votre itinéraire et prévoyez suffisamment de temps pour

pallier tout imprévu et pour arriver dix minutes avant votre

entretien. Mettez dans une pochette cartonnée les papiers à

emporter : convocation et nom de la personne que vous allez

rencontrer, autant de CV papier que d’interlocuteurs, un stylo

et un carnet pour prendre des notes.

Un rappel de bon sens : vos CV sont soignés et propres, c’est-

à-dire ni pliés, ni tachés, ni froissés. Protégez-les en les

glissant dans une pochette en plastique !

LE JOUR J
LES ÉCUEILS À ÉVITER

RÉCITER VOTRE CV

Le recruteur sait lire, il n’a pas besoin de vous pour cela.

Vous répéter mot pour mot n’est pas la finalité de l’entretien.


DIRE « COMME JE L’AI ÉCRIT SUR MON CV OU DANS MA
LETTRE DE MOTIVATION »

Vous adresseriez un message contre-productif à votre

interlocuteur tenté de traduire vos propos au mieux par

« T’as pas lu ma lettre ou quoi ? »

Par ailleurs, cette phrase témoignerait d’une

méconnaissance des codes de l’entretien. Il est évident qu’on

ne vous demande pas d’inventer, mais on attend que vous

présentiez votre parcours avec d’autres formulations que

celles utilisées dans votre CV et dans votre lettre, que vous en

approfondissiez certains éléments.

RÉPONDRE « COMME JE VOUS L’AI DÉJÀ DIT »

Cette formulation est extrêmement maladroite. Vous avez

l’impression de ne pas avoir été écouté, car la question qu’on

vous pose ressemble étrangement à celle à laquelle vous

venez de répondre. Pourtant, vous vous en donnez du mal

pour être clair, précis, faire preuve d’enthousiasme.

Or, si votre interlocuteur vous pose à nouveau la question,

c’est avec un but spécifique en tête. Il peut vouloir : clarifier

un point, obtenir des précisions, observer votre réaction,

tester votre agilité à vous faire comprendre ou mettre en

œuvre votre capacité à vous adapter à une situation

déstabilisante…

NE PAS OUBLIER
À la fin de l’entretien, pensez à demander quand vous

connaîtrez la réponse et quelle est l’étape suivante, afin

d’augmenter votre degré de désirabilité et comprendre

comment va être prise la décision. Si vous avez d’autres

propositions, n’hésitez pas à le faire savoir, indiquez la date

pour laquelle il vous faut une réponse. Dans la mesure du

possible, gardez ouvertes toutes les opportunités afin d’avoir


un véritable choix. Enfin, demandez combien il y a de

postulants et quels sont les autres profils retenus afin de vous

situer parmi les candidats. Il est également intéressant

d’obtenir les coordonnées de la personne à contacter pour

avoir un feedback de votre entretien. Cela vous aidera à

progresser !

Cette préparation vous donne une meilleure connaissance à

la fois de la société, mais aussi de vous-même. Vous êtes ainsi

mieux armé, plus réactif et plus impactant. Vous montrez

également votre motivation et votre curiosité.

Souvenez-vous : l’éclat qui brille au fond de vos yeux fait

toute la différence !

 AVEZ-VOUS PENSÉ AUX 


chasseurs de têtes ?
Vous avez envie de changer de société : avez-vous pensé à

passer par un cabinet de recrutement ?

Cette option vous permet de gagner du temps et d’obtenir

un poste en adéquation avec vos aspirations. Quand vous

entrez en contact avec un chasseur (qu’il vous sollicite ou

que vous fassiez appel à lui), il vous pose de nombreuses

questions afin de cerner votre profil de candidat. Vous entrez

ensuite dans sa base de données. Il vous positionne dès qu’un

de ses clients le sollicite pour une mission qui correspond à

votre parcours.

POURQUOI FAIRE APPEL À UN


CABINET DE RECRUTEMENT ?
Un chasseur de têtes est un expert qui a une grande

expérience sectorielle, qui a une base clients importante et


qui a développé des capacités à cerner les individus dans

leurs multi-dimensions : personnelle, professionnelle,

motivationnelle. Le fait de recourir à ses services offre trois

avantages notoires.

MOINS DE CONCURRENCE
Le travail d’un chasseur de têtes consiste à bien connaître

ses clients et ses talents-ressources. C’est pourquoi il ne

présente à l’entreprise qui le sollicite que quelques candidats

soigneusement sélectionnés. Pour vous, la compétition moins

vive représente un avantage non négligeable.

GAIN DE TEMPS
Inutile de vous cacher ou de poser des demi-journées pour

vous rendre à des entretiens prospectifs. Le consultant

sélectionne lui-même les postes susceptibles de vous

intéresser et vous les propose. Vous pouvez obtenir des

précisions qui vous aideront à savoir si vous êtes intéressé

pour vous positionner sur le poste ou pas.

ACCÈS À DAVANTAGE D’OFFRES


Certains postes stratégiques ne passent que par

l’intermédiaire des cabinets de recrutement. C’est le cas des

entreprises qui souhaitent rester discrètes ou qui, par

exemple, veulent recruter spécifiquement en externe…

CV, lettre de motivation, entretiens : vous disposez à présent

de toutes les clés pour obtenir le job de vos rêves. La balle est

dans votre camp. Informez-vous, préparez-vous et… lancez-

vous !
Pour jouer votre COUP
D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques instants pour faire le


point sur la façon dont vous candidatez en
externe. Cette rubrique vous aide à identifier vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle vous aide à préparer la suite
de vos actions.
DRESSEZ LE BILAN

Vous avez identifié des motivations positives

qui vous décident à franchir le pas.

Vous avez élaboré un CV structuré en

veillant à employer des verbes valorisant vos

compétences et en étayant vos expériences

d’éléments qualitatifs et quantitatifs.

Vous avez personnalisé vos lettres en

fonction du poste et de la société où vous

candidatez.

Votre lettre de motivation respecte le format

« vous + moi = nous ».

Votre CV et votre lettre de motivation


©
reflètent votre TDA .
©
Vous avez mis à profit la méthode PACTE .

Vous vous êtes entraîné sur des questions


déstabilisantes en prévision de vos

entretiens et vous vous sentez plutôt à l’aise.

Vous savez montrer que vous avez appris de

vos difficultés et de vos échecs.

Pour la fin de vos entretiens, vous avez

préparé des questions afin de satisfaire votre

curiosité sur le métier, le service, la société.

Prenez le temps d’apprécier le chemin


parcouru…
Lorsque vous commencerez vos nouvelles
fonctions, le chapitre 1, « Réussir votre premier
jour », et le chapitre 9, « 180 jours pour réussir
votre prise de poste  », vous seront
particulièrement utiles.

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.

1. VMOCK : www.vmock.com
2. https://youtu.be/hIFCZ0hFljA
3. Q&A : Questions and Answers, FAQ : foire aux questions
La crise sanitaire liée au Covid-19 a accéléré la

généralisation du télétravail. Bon nombre de salariés

ont ainsi pris conscience de la nécessité de parvenir à

un juste équilibre entre leurs deux sphères de vie

(personnelle et professionnelle) qui n’étaient dès lors

plus clairement séparées.

Ce changement sociétal profond est une opportunité

pour évaluer vos besoins, vos contraintes et pour les

mettre en regard sur le plateau de la balance.

Généralement, ce rééquilibrage se renouvelle à des

moments clés de votre vie : premier job, promotion,

changement de situation familiale, naissance,

séparation, éducation des enfants, gestion des

adolescents, maladie, échéance des 30, 40, 50 ans…

Trouver des moments de déconnexion, du temps pour

votre vie personnelle ou privée est essentiel afin de

conserver bien-être, motivation et efficacité.

Ce chapitre vous permettra de 

Prendre rendez-vous avec vous-même pour faire un


point.
Mieux répartir votre implication.
Recharger vos batteries avec les 5 S©.
Apprendre à mieux vous connaître avec votre arbre de
vie.
Déterminer vos priorités de vie.
Réfléchir à ce que vous aimeriez accomplir.
Votre équilibre de vie, c’est quoi ?
Votre équilibre de vie est atteint

quand vous parvenez à trouver

suffisamment de temps pour assumer

toutes vos sphères de vie et pour faire

face à toutes vos responsabilités avec

sérénité, sans vous sentir fatigué,

tiraillé ou stressé.

Comment procéder ?
Vous avez de nombreux pans de vie

à concilier : professionnel, social,

personnel, familial, amical,

administratif…

Pour trouver votre équilibre, vous

déterminez vos priorités, vous les

hiérarchisez afin de faire des

arbitrages. Vous allouez ainsi votre

temps et votre énergie en fonction de

vos choix fondamentaux. Vous vous

sentez alors à l’aise dans vos sphères

de vie sans culpabiliser.

Concilier votre vie pro et perso est

indispensable pour votre santé

physique et psychologique. De cet

équilibre découlent votre épanouis-

sement et votre motivation.


Quel est votre pire cauchemar ?
« Être mal vu si je demande à commencer ma journée à
10 heures. »
- Guillaume -

« Bosser tout le temps et ne pas avoir de vie. »


- Paul -

« Je n’ai aucune envie de finir comme mon père qui a bossé


comme un fou et s’est fait licencier comme une vieille chaussette
à 50 balais. ! »
- Benoît -

« Ne pas savoir dire non ou le dire quand il est trop tard. »


- Léa -

« Ne pas m’en sortir et courir après le temps, coincée entre le


boulot, le mari, les enfants, l’intendance. »
- Adèle -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Rester seul dans votre coin et vous isoler.

Manger n’importe quand, n’importe quoi.

Faire la fête en permanence et tirer sur la corde

concernant votre sommeil.


Penser que vous ne comptez pas et que seuls les autres

sont importants.

Attacher trop d’importance au regard de l’autre.

Vivre dans la crainte du jugement d’autrui.

Avoir peur de vous affirmer, de faire valoir votre avis,

d’être vous-même.

Rester passif et vous résigner sans mettre en œuvre les

moyens d’atteindre vos objectifs.

Vous installer dans une posture de victime et considérer

que la vie est injuste.

Ne jamais vous remettre en question.

Ne pas avoir de projet de vie : personnelle,

professionnelle, sociale.

... Et en télétravail
Travailler de votre lit.

Ne pas mettre le nez dehors et vivre en vase clos.

Ne pas instaurer de routine.

Être connecté 24 heures/24, week-end compris.

Ne pas prendre de pause-café.

Sauter des repas.

Trouvez votre équilibre de vie :


 UN DÉFI PERMANENT 
Vous venez d’endosser de nouvelles responsabilités et vous

savez que vous devez vous investir à 200 % pour cerner la

culture de votre entreprise et pour prendre la pleine mesure

de votre poste.
Vous avez une famille et êtes attaché à votre équilibre de

vie.

Vous avez l’impression d’être au sommet d’une montagne et

de marcher sur la ligne de crête. D’un côté, il y a le précipice

de ceux qui « n’ont pas de vie » et qui se consacrent corps et

âme à leur travail. Ils mettent entre parenthèses ou en danger

(c’est selon) leur couple, leurs relations amicales, familiales,

leur santé… De l’autre, il y a le gouffre de ceux qui « ne font

rien de leur vie ». Ces épicuriens invétérés cueillent la vie à

pleines dents et relèguent la sphère professionnelle au

second plan, quitte à se mettre en difficulté financière.

Il n’existe pas de recette miracle. À chacun de chercher la

réponse individuelle et sur mesure qui correspond à sa

personnalité, son histoire, ses contraintes, ses valeurs, sa

santé… Trouver votre équilibre consiste à concilier

harmonieusement vos différentes sphères de vie et à garder

dans chaque domaine du temps de qualité.

Ce chapitre recèle six pistes destinées à vous aider à

concilier vos temps de vie. Certaines vous parleront plus que

d’autres. Piochez, butinez, explorez et challengez-vous. Le but

est que, selon votre personnalité et vos responsabilités, vous

trouviez votre juste équilibre.

LE SAVIEZ-VOUS ?
L’étude menée en 2019 par Grant Thornton1 révèle que :
● 32 % des chefs d’entreprise estiment n’avoir pas assez de temps libre ;
● 33  % rencontrent des difficultés pour concilier vie professionnelle et
personnelle ;
● pour 93  % des employés, cet équilibre reste une préoccupation
importante ;
● 66 % ne sont pas convaincus par les mesures mises en place par leur
entreprise en faveur de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle2.

1. . www.grantthornton.fr
2. . Enquête réalisée en 2019 par l’Unaf (Union nationale des associations familiales).

Prenez rendez-vous avec vous-même


 POUR FAIRE UN POINT 
Vous accorder du temps est une démarche qui vous permet

de vous adresser deux messages essentiels directement

captés par votre cerveau.

Vous êtes important à vos yeux et vous avez de la valeur.

Preuve en est que vous prenez un temps de réflexion rien

que pour vous et que vous vous mettez sur le même plan

que vos autres rendez-vous.

Vous avez le désir de prendre votre vie en main et de

devenir proactif au lieu d’être dans une forme de

réaction.

Ces deux signaux vous installent dans une dynamique

positive de confiance et d’action.

QUEL EST LE BON MOMENT POUR


COMMENCER ?
Ce rendez-vous est d’autant plus bénéfique que vous le

commencez alors que tout va plutôt bien et que les voyants

de vos sphères de vie sont au vert. Vous instaurez une routine

qui vous aide à garder en ligne de mire vos objectifs et à les

réajuster en fonction des nouvelles données de votre vie.

Vous pouvez également commencer ces rendez-vous quand

vous vous sentez tiraillé, que votre petite voix intérieure vous

souffle que vous en avez assez. Votre corps s’y met lui aussi et
fait tout son possible pour tirer la sonnette d’alarme ?

Écoutez ces signaux précurseurs avant qu’ils ne soient trop

forts, trop violents.

Enfin, vous pouvez profiter d’un grand chamboulement de

votre vie (évolution de votre situation familiale, personnelle,

professionnelle, changement de vie, quête de sens…) pour

mettre les choses à plat et caler ces rendez-vous avec vous-

même afin de clarifier la situation, faire des arbitrages…

Ces changements majeurs de votre vie constituent des

moments privilégiés pour engager cette démarche.

ET CONCRÈTEMENT ?
Vous êtes prêt, alors commencez par mettre une alerte dans

votre agenda. Afin de rendre ce rendez-vous plus plaisant

faites-en un moment de fête en l’associant, par exemple, à un

joli carnet, une boisson réconfortante, un cadre chaleureux...

Privilégiez un lieu calme où vous vous sentez bien et où vous

ne serez pas dérangé.

Ces rendez-vous, pour être bénéfiques, doivent s’inscrire

dans la durée. Libre à vous d’en déterminer la fréquence qui

vous convient. Vous la définissez en fonction de vos

possibilités et de vos besoins : hebdomadaire, mensuelle…

Vous notez vos réflexions, vos décisions, votre plan d’action,

vos jalons, vos ressentis, tout ce qui sera en relation avec le

sujet choisi en amont.

Vous ajoutez un rendez-vous d’étape annuel destiné, comme

un entretien d’évaluation, à faire un point sur votre

cheminement, vos satisfactions, vos progrès, les nouveaux

objectifs que vous vous fixez…

Lors de ces rendez-vous, vous pouvez mettre au menu de

nombreux thèmes liés à votre vie personnelle, relationnelle,

professionnelle : votre quotidien, vos relations familiales, vos

habitudes, vos obligations et contraintes, vos objectifs, vos


automatismes, votre hygiène de vie, votre job, vos

perspectives d’évolution, vos envies…

Ce moment décalé vous incite à changer de perspective.

Vous faites un pas de côté pour sortir de l’urgence du

quotidien et envisagez la situation sous un jour différent.

Vous apprenez ainsi à hiérarchiser vos tâches et à les

prioriser. Vous discernez mieux ce qui est important sur le

long terme et définissez plus clairement le cap à suivre. Dans

l’anticipation plus que dans la réaction, vous diminuez par là

même le stress et la pression.

À QUOI SERVENT CES RENDEZ-


VOUS ?
Ces moments vous apprennent à prendre de la hauteur et à

évaluer ce qui vous satisfait, ce qui vous motive, vous inhibe,

vous ennuie…

Vous élaborez ainsi un plan d’action concret pour atteindre

les objectifs que vous vous fixez à la fois de façon qualitative

et quantitative.

Dans un premier temps, vous regardez où vous en êtes, ce

que vous avez accompli. Vous vous félicitez de vos succès de

la semaine, du mois : démarche commerciale, conférence

brillamment réussie, contrat avec un nouveau client… Vous

êtes parvenu à vous déconnecter samedi, à déjeuner avec

votre collègue ou votre ami d’enfance que vous vouliez voir

depuis longtemps, à apprécier de vous être occupé des

devoirs ou des activités sportives de votre fils… Savourez ces

succès !

Vous vous focalisez sur votre intention. Où souhaitez-vous

aller dans les différentes sphères de votre vie ? Réfléchissez

aux actions à mener pour vous faire du bien et pour tenir

votre cap ainsi qu’à la façon dont vous mobilisez votre


énergie pour avancer vers votre objectif prioritaire.

Ce dialogue honnête avec vous-même vous aide à réaliser

un état des lieux des sphères de votre vie. Cette prise de

conscience est un premier pas vers le changement. Conscient

des enjeux, vous vous centrez davantage sur le présent et

développez progressivement votre faculté à vous projeter

dans l’avenir avec une vraie intention. Vous comprenez

mieux ce qui vous anime, vous identifiez les changements

souhaités et trouvez des moyens de les mettre en œuvre. Vous

réfléchissez également à ce qui peut vous aider à atteindre

vos objectifs et aux personnes sur lesquelles vous pouvez

compter.

Au final, vous reprenez les rênes de votre vie, vous vous

sentez mieux, plus équilibré.

Fiche pratique
RENDEZ-VOUS AVEC VOUS-MÊME

Date et heure

Thème abordé

Votre intention

Vos décisions

Votre plan d’action

Ce qui peut vous aider


Sur qui pouvez-vous compter ?

Date du prochain rendez-vous

Vous pouvez très bien aborder lors de vos premiers rendez--

vous avec vous-même les réflexions proposées dans ce

chapitre pour équilibrer votre vie pro et perso.

 RÉPARTISSEZ MIEUX 
votre implication
Un équilibre est un savant dosage entre les différentes

composantes de votre vie. À chacun de vous de déterminer

les sphères qui vous font vous sentir épanoui et serein. Il y a

autant de modèles qu’il y a d’individus ou presque, même si

on peut dégager de grandes tendances : vie professionnelle,

familiale, amicale, sociale et loisirs.

Challengez-vous !
OPTIMISEZ LA RÉPARTITION DE VOS 4 SPHÈRES
D’IMPLICATION
Vous indiquez dans le tableau ci-dessous le pourcentage
qui constitue votre réalité aujourd’hui et le mettez en
perspective avec ce qui vous conviendrait dans un monde
idéal. Outre la meilleure connaissance de vous que cette
évaluation génère, elle favorise votre prise de décision pour
réaliser les rééquilibrages nécessaires ou tout du moins pour
faire les premiers pas dans cette direction.

Vos 4 sphères d’im- % actuel % souhaitable


plication
Vie professionnelle
Vie familiale
Vie amicale, sociale et de
loisirs
Vie personnelle, privée,
intime

TÉMOIGNAGE

L’importance du lien

La crise du Covid nous a forcés à nous adapter et

surtout à nous réinventer. Il faut toujours voir le

positif dans chaque situation. Le digital nous a

sauvés en nous permettant de continuer à travailler,

à échanger. C’est un formidable outil qui transforme

les freins en nouvelles opportunités. Mais le digital

ne remplacera jamais l’humain.

1
Patrice Bégay , Directeur Exécutif de la communication et de

Bpifrance Excellence.

Rechargez vos batteries


 AVEC LES 5 S© 
Vous êtes un écosystème à part entière, une horloge au

mécanisme particulièrement complexe. Vous ne maîtrisez

pas tout, mais vous avez à votre disposition cinq sources

d’énergie pour recharger vos batteries, huiler votre précieux

mécanisme et réaliser un beau travail d’orfèvre.

Pour ce faire, vous avez besoin de mieux vous connaître et

de comprendre quelles ressources énergétiques vous sont

nécessaires afin de parvenir à votre équilibre de vie et à votre

bien-être. Comme vous êtes en perpétuel devenir, prenez le

temps de faire les rééquilibrages qui s’imposent en fonction

de votre évolution personnelle, de vos nouvelles

responsabilités, de vos contraintes, de vos choix de vie…

©2
Le cycle des 5 S
L’énergie est un flux. Votre corps en crée et en dépense.

Trouver votre équilibre, c’est faire en sorte que l’énergie

produite reste supérieure ou égale à l’énergie dépensée. C’est

être capable de puiser quand nécessaire dans les ressources

qu’il vous faut. Chacun d’entre vous a un corps unique et

donc des besoins spécifiques. À vous de vous concocter le

cocktail sur mesure qui vous convient à partir des cinq

ingrédients de votre énergie vitale.


S’ALIMENTER
Sans nourriture, pas de vie. Les aliments sont le carburant

de votre corps qui est votre allié le plus précieux. Vous avez le

devoir d’en prendre soin et de lui apporter ce dont il a besoin.

Une bonne nutrition repose sur la variété des aliments

absorbés.

Respectez ces deux fondamentaux simples pour que votre

alimentation vous apporte de l’énergie au lieu de vous en

faire inutilement dépenser. Pour en limiter ainsi la

déperdition :

mangez varié à satiété, sans vous priver mais sans excès ;

hydratez-vous régulièrement. Consommez de 1 à 3 litres

d’eau par jour en fonction de votre métabolisme. Le

corps est composé à 60 % d’eau, et les études montrent

qu’une personne de taille moyenne élimine

quotidiennement 2 litres d’eau sous diverses formes :

respiration, urine, transpiration, larmes… Il est donc

indispensable de vous hydrater tout au long de la

journée, avant même d’en ressentir le besoin. Vous

pouvez boire de l’eau sous toutes ses formes : plate,

gazeuse, chaude, froide…

SOMMEIL
Le sommeil est magique. Il joue un rôle majeur dans la régé-

nération de vos capacités physiques et mentales. Il consolide

vos apprentissages, améliore la mémoire, aide à résoudre des

problèmes complexes, facilite la prise de décision, stimule la

créativité. Bref, pendant que vous dormez, non seulement

vous rechargez votre énergie mais encore vous entrez dans

une phase de grande productivité.

Dans l’idéal, vous dormez entre six et neuf heures. Cette


fourchette varie en fonction de vos caractéristiques

génétiques spécifiques. Vous êtes de plus en plus nombreux à

être adeptes des siestes. Attention, pour être bénéfiques, elles

ne doivent pas excéder trente-cinq minutes, selon ce que

s’accordent à dire les scientifiques. Alors, pour les gros

dormeurs, n’hésitez pas à programmer une alarme ! La sieste

joue un rôle de régulation et facilite le sommeil la nuit.

Certains d’entre vous vous endormez peut-être

difficilement. Les spécialistes préconisent de vous coucher à

des heures régulières et de développer des rituels apaisants :

activité calme telle que la lecture, pas d’écran, relaxation,

respiration profonde…

Comme l’équilibre thermique de votre corps est à 37 °C, une

astuce pour vous aider à vous endormir consiste à retrouver

cette température idéale en prenant une douche fraîche qui

fait baisser votre température corporelle et qui vous détend.

Vous veillez également à éviter café, thé, chocolat, viande

rouge et œufs en fin de journée. Privilégiez un dîner léger

ainsi que des féculents pour faciliter votre phase

d’endormissement.

SPORT
Vous connaissez le slogan « Mangez, bougez ! » Il est associé

à la vitalité, à l’exercice physique : marche, course à pied,

vélo, gymnastique, sport cardio ou yoga… Toute activité

sportive est bonne à prendre. Marcher est généralement

facile à mettre en œuvre pour peu que vous acceptiez de vous

en donner la peine. Il s’agit par exemple de monter de

préférence les escaliers à pied au lieu d’emprunter les

escalators ou l’ascenseur.

Sachez que bouger aide à activer votre cerveau. C’est

pourquoi vous avez intérêt à faire de petites pauses

régulières : vous lever de votre chaise et vous dégourdir les


jambes par exemple. Votre activité physique est un allié

précieux : elle libère de la dopamine qui facilite la

concentration. En vous levant de votre bureau et en faisant

régulièrement quelques pas, vous devenez plus efficace à

votre retour.

SOCIALISER
Les relations sociales constituent une source d’énergie

étonnante ! C’est ce que révèle l’étude démarrée en 1938 par

la Harvard Medical School pour identifier les facteurs du

bonheur. Il s’agit de la plus longue recherche jamais menée :

724 hommes répartis en deux groupes ont été suivis pendant

soixante-quinze ans. L’un est composé d’étudiants en

deuxième année à Harvard, l’autre de jeunes hommes issus

du quartier le plus pauvre de Boston. Tous les deux ans, les

participants devaient répondre à une enquête pour évaluer

leur ressenti sur leur vie : mariage, relation, travail, activités

sociales…

e
Lorsque Robert Waldinger, 47 directeur de cette vaste

étude, rend ses conclusions en 2015, il en ressort que la clé du

bonheur n’est ni l’argent, ni la célébrité a contrario de ce que

pense à 80 % la génération Y. Ce qui compte par-dessus tout,

c’est d’avoir de bonnes relations sociales : être proche de sa

famille, de ses amis, de sa communauté. La recherche va plus

loin puisqu’elle insiste sur le fait que ces liens sont

déterminants pour se sentir plus heureux, être en meilleure

santé et même vivre plus longtemps !

Peu importe le nombre de vos relations, ce qui compte, c’est

leur qualité. Pour trouver votre équilibre, fuyez les personnes

toxiques ou définissez le cadre précis de votre relation si vous

ne pouvez pas faire autrement que de les fréquenter. Si les

liens sociaux sont vertueux, par opposition les conflits

nuisent et vous font perdre de l’énergie. Vous pouvez a minima

verbaliser ce que vous ressentez pour ne pas vous laisser


dévorer de l’intérieur : déception, insatisfaction, colère,

injustice…

Afin de trouver votre équilibre et être heureux, socialisez et

reliez-vous aux autres !

SE RELAXER
Rien de tel pour trouver votre équilibre que de vous offrir

une bulle de détente rien que pour vous. Une parenthèse qui

vous fait du bien et qui vous fait plaisir. Ne vous méprenez

pas. Selon votre type de personnalité, ce peut être un moment

convivial partagé avec des personnes qui comptent pour

vous : amis, famille… Pour d’autres, il s’agit de déconnecter et

de ne plus réagir aux sollicitations de votre environnement

stressant pour vous recentrer. Quelle que soit la formule qui

vous convient, mettez-la au menu de votre journée, car vous

relaxer vous aide à recharger vos batteries. Voici en vrac des

pistes d’exploration : pleine conscience, petit break entre deux

tâches ou deux rendez-vous, hobby, musique, massage,

méditation, promenade, moment à surfer sur le Net, film,

lecture, jeu, yoga, moment en famille, rapport sexuel,

jardinage, appel à un ami, pause gourmande…

Et puis pensez à rire. Le rire a un impact sur votre équilibre

et votre performance. Ne vous en privez pas !

Challengez-vous !
DÉTERMINEZ VOTRE JOURNÉE IDÉALE
Vous indiquez dans le tableau ci-dessous le pourcentage
qui constitue votre réalité aujourd’hui et le mettez en
perspective avec ce qui vous conviendrait dans un monde
idéal. Outre la meilleure connaissance de vous que cette
évaluation génère, elle favorise votre prise de décision pour
réaliser les rééquilibrages nécessaires ou tout du moins pour
faire les premiers pas dans cette direction.
Livrez-vous spontanément à l’exercice suivant.
Demandez-vous quelle serait pour vous la journée idéale.
L’énergie est un flux. Vous disposez en effet chaque jour de
vingt-quatre heures pour régénérer vos batteries, mais
également pour dépenser votre énergie.
Évaluez le nombre d’heures que vous aimeriez consacrer à
chacune des cinq sources d’énergie pour vous sentir au top
de votre forme et pour être capable de faire face à vos
activités quotidiennes qui ont également une part importante
dans votre journée.
Jouez le jeu et faites «  comme si  » vous viviez dans le
monde de tous les possibles, afin d’estimer au mieux vos
besoins physiologiques et psychologiques.
Vous pouvez reproduire l’exercice en évaluant vos
dépenses et apports énergétiques sur une journée type de
travail.
Vous comparez ensuite ces deux roues de vingt-quatre
heures. Cette étape vous invite à prendre conscience du
décalage entre vos aspirations et votre vécu sous
contraintes. C’est également une incitation à réaliser des
ajustements judicieux pour retrouver votre équilibre.
Apprenez à mieux vous connaître
 AVEC VOTRE ARBRE DE VIE 
L’arbre de vie est un outil de créativité.

Son intérêt ?

Faire un détour par l’imaginaire stimule votre cerveau droit

et contribue à dénouer une situation à laquelle vous avez

cogité, dans tous les sens et de façon rationnelle, sans


parvenir à un résultat satisfaisant. Cet exercice vous aide à

mieux vous connaître et à trouver le juste équilibre dont vous

avez besoin.

L’arbre de vie

Fiche pratique
LISTE DE VALEURS POUR VOUS ORIENTER

Abnégation
Adaptabilité
Altruisme
Ambition
Assurance
Audace
Authenticité
Autonomie
Aventure
Beauté
Bienveillance
Bravoure
Calme
Cordialité
Coopération
Créativité
Créativité
Détermination
Discipline
Discrétion
Disponibilité
Dynamisme
Efficacité
Empathie
Excellence
Fiabilité
Flexibilité
Franchise
Générosité
Gentillesse
Habileté
Honnêteté
Indépendance
Intégrité
Justice
Liberté
Loyauté
Modération
Modestie
Paix
Partage
Patience
Performance
Persévérance
Plaisir
Pouvoir
Réputation
Respect
Responsabilité
Réussite
Richesse
Rigueur
Sacrifice
Sagesse
Satisfaction
Savoir
Sécurité
Sérénité
Solidarité
Spiritualité
Spontanéité
Succès
Tolérance
Tradition
Tranquillité
Travail
Utilité
Vérité
Vivacité
Volonté

Votre mission consiste à dessiner l’arbre qui vous


ressemble. Vous vous appuyez sur les éléments suivants pour

le réaliser. Que vous ayez des talents artistiques ou non

importe peu. Ce qui compte, c’est votre représentation

personnelle, votre interprétation, votre réalité. Dessinez votre

arbre tel que vous êtes et avec une spontanéité enfantine.

Couleur ou pas, réalisme ou pas, proportions respectées ou

pas, sentez-vous libre de faire ce qui vous vient, sans

jugement. Soyez vous-même, soyez honnête envers vous-

même et laissez-vous surprendre par les souvenirs tendres ou

difficiles qui (re)jaillissent au cours de cette expérience.

Votre arbre de vie se compose de plusieurs éléments.

RACINES
Ce sont les ramifications qui s’étendent dans le sol.

Les spécialistes disent qu’elles sont aussi étendues que le

ramage de l’arbre. Cela signifie l’importance qu’elles ont pour

apporter les nutriments et la stabilité dont l’arbre a besoin.

Dimension symbolique : elles constituent le socle sur lequel

vous vous appuyez.

Questions à vous poser

D’où venez-vous ?

Quels sont vos traditions, votre héritage familial, social ?

Quelle est votre culture d’appartenance ?

Quelle a été votre éducation ?

Quelles sont vos valeurs ?

TRONC
Le tronc est la partie principale de l’arbre qui relie les

racines aux branches. Il est la partie la plus visible.

Dimension symbolique : le tronc représente votre essence


même.

Questions à vous poser

Quels sont vos qualités, vos talents ?

Que savez-vous faire avec aisance, avec plaisir ?

Quelles compétences, expériences, expertises avez-

vous ?

Qu’avez-vous appris de la vie ?

Comment vos amis, votre famille, vos collègues parlent-

ils de vous ?

GROSSES BRANCHES
Les longs bras de l’arbre sont puissants, bien visibles et

s’étendent depuis le tronc. Ils se ramifient en fonction de la

topographie, de la lumière, des nutriments, de l’écosystème

ambiant.

Dimension symbolique : les grosses branches sont le grand

but vers lequel vous tendez.

Questions à vous poser

Quels sont vos objectifs ?

Quels projets vous tiennent à cœur, à court et à long

terme ?

Quelles sont vos aspirations secrètes, profondes ?

Quelle intention mettez-vous dans vos gestes du

quotidien ?

Quels sont vos rêves les plus grands, les plus audacieux,

les plus fous ?

Et si vous osiez… ?

PETITES BRANCHES
Dans le prolongement des grosses, ces petites ramifications

sont à la fois plus fines et plus souples.

Dimension symbolique : elles représentent les objectifs

secondaires qui jalonnent votre vie quotidienne.

Questions à vous poser

Quels sont vos petits objectifs, facilement accessibles ?

De quels défis du quotidien avez-vous besoin ou envie ?

Par quel plus petit pas pourriez-vous commencer à

avancer, à changer ?

De quelle petite impulsion avez-vous besoin pour vous

mettre en action ?

FEUILLES
Attachées sur les tiges des branches par des nœuds, les

feuilles sont les organes spécialisés dans la photosynthèse.

Les feuilles captent la lumière du soleil, absorbent le gaz

carbonique qui se trouve dans l’air pour le transformer en

oxygène, avec l’aide de l’eau puisée par les racines de l’arbre.

Leur rôle est majeur pour la survie de l’espèce.

Dimension symbolique : les feuilles sont la métaphore de

vos rencontres et de leur impact dans votre vie.

Questions à vous poser

Quelles sont les personnes importantes de votre vie ?

Qui compte le plus pour vous ?

À qui aimez-vous vous confier ?

Quelles personnes vous inspirent ?

Quelles belles rencontres ont émaillé votre chemin ?

Quelles rencontres ont été déterminantes pour vous ?

Quelles personnes clés ont influencé le cours de votre

vie ?
Quel a été votre mentor, votre sponsor ?

Quel est votre role model ?

FRUITS ET FLEURS
Comme tout être vivant, les arbres ne sont pas éternels et

doivent se reproduire pour perpétuer l’espèce. C’est aux fruits

et aux fleurs que ce rôle est dévolu. Ils jouent un rôle majeur

dans le cycle de la vie.

Dimension symbolique : dans votre vie, les fleurs et les

fruits se situent au niveau de la transmission, de vos

réussites, de votre impact sur les autres. Ils fertilisent le

terreau de la société et des personnes que vous rencontrez.

Questions à vous poser

Quels sont vos réussites, vos accomplissements, vos

sujets de fierté ?

Quel événement clé a eu un effet positif dans votre vie ?

Quelles graines semez-vous autour de vous ?

Quel message, quelles valeurs souhaiteriez-vous

transmettre ?

Quel héritage voudriez-vous laisser ?

Qu’aimeriez-vous léguer à ceux que vous aimez, aux

autres ?

Que souhaitez-vous qu’on dise ou qu’on retienne de

vous ?

COMPOST
Dans la forêt, avec le temps, les matières organiques,

feuilles, fruits, branchages tombent et se décomposent. Ce

processus de compost contribue à fertiliser le sol.

Dimension symbolique : votre compost personnel, ce sont


vos déceptions, vos amertumes, vos douleurs.

Nommez-les pour mieux les laisser partir et pour que la

magie du compost opère.

Questions à vous poser

Quelle expérience vous a fait mal ?

Quelle parole, quelle personne vous a blessé ?

Quelle douleur vous fait mal aujourd’hui encore ?

Quelle est votre déception la plus grande, douloureuse ?

Quelle maladie vous a meurtri dans votre chair, dans

votre âme ?

Ce dernier acte symbolique de lâcher prise, de laisser partir

est essentiel. En jetant vos douleurs, vos déceptions, vos

amertumes dans le compost, vous vous en débarrassez

symboliquement. Vous les laissez délibérément derrière vous.

Vous dites « merci » à cette expérience qui se transforme en

source d’apprentissage, en un cadeau qui permet une

nouvelle fertilisation et devient de l’engrais pour votre vie.

Challengez-vous !
REPRÉSENTEZ VOTRE ARBRE DE VIE
Vous dessinez votre vie de façon métaphorique.
Pour vous préparer, prenez des stylos, des feutres, des
crayons de couleur multicolores  ; vous avez également
besoin d’une feuille blanche. Si un fond musical vous détend
et vous inspire, ne vous en privez pas !

L’arbre de vie vous permet de faire un point d’étape. Vous


comprenez où vous en êtes de votre parcours de vie et

percevez ce qui est essentiel pour vous. Ce détour par

l’imaginaire vous incite à prendre conscience de vos

fondamentaux, prérequis essentiel afin de trouver votre juste

équilibre.

Déterminez
 VOS PRIORITÉS DE VIE 
La métaphore des cailloux
Un jour, un vieux professeur émérite fut engagé pour

dispenser une formation sur la gestion efficace de son temps

auprès de dirigeants de multinationales. Ce cours constituait

l’un des cinq piliers de leur journée de formation. Le vieux

professeur disposait en tout et pour tout d’une heure pour faire

passer son enseignement.

Se tenant debout devant ce groupe d’élite motivé et exigeant,

il regarda un par un chacun de ses membres, lentement, puis

leur dit : « Nous allons réaliser une expérience. » De dessous la

table qui le séparait d’eux, il sortit un immense pot de verre de

plus de 4 litres qu’il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il

sortit environ une douzaine de cailloux gros comme des balles

de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot.

Lorsque le pot fut rempli jusqu’au bord et qu’il fut impossible d’y

ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers son

auditoire et demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? »

Tout le monde répondit : « Oui. »

Il attendit quelques secondes et ajouta : « Vraiment ? »


Alors, il se pencha de nouveau et sortit de dessous la table un

récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur

les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de

gravier s’infiltrèrent entre les cailloux… jusqu’au fond du pot. Le

vieux professeur leva à nouveau les yeux vers son auditoire et

demanda à nouveau : « Est-ce que ce pot est plein ? »

Ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.

L’un d’eux répondit : « Probablement pas. »

« Bien ! », répondit le vieux professeur.

Il se pencha de nouveau pour sortir cette fois de dessous la

table un seau de sable. Avec attention, il versa le sable dans le

pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le

gravier. Encore une fois, il demanda : « Est-ce que ce pot est

plein ? »

Sans hésiter et en chœur, les éminents élèves répondirent :

« Non ! »

« Bien ! », répondit le vieux sage.

Et, comme s’y attendait son prestigieux auditoire, il prit le

pichet d’eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu’à ras

bord.

Le vieux professeur leva alors les yeux vers son groupe et

demanda : « Quelle grande vérité nous démontre cette

expérience ? »

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce

cours, répondit : « Cela démontre que, même lorsque l’on croit

que notre agenda est complètement rempli, si on le veut

vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses

à faire. »
« Non, répondit le vieux professeur. Ce n’est pas cela. La

grande vérité que nous démontre cette expérience est la

suivante : si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le

pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous par la suite. Si on

donne la priorité aux peccadilles, aux bricoles (le gravier, le

sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n’aura plus

suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments

importants de sa vie.

Alors, n’oubliez pas de vous poser à vous-mêmes la question :

“Quels sont les gros cailloux dans ma vie ?” Ensuite, mettez-les

en premier dans votre pot… » D’un geste amical de la main, le

vieux professeur salua son auditoire et, lentement, quitta la

salle.

Anonyme

Ce conte vous propose de réfléchir à votre équilibre de vie

en faisant un détour par l’imaginaire et en abordant le sujet

sous un angle nouveau.

Vous pouvez aisément vous représenter votre vie comme un

grand récipient. Il est facile de le remplir ou de le laisser se

remplir. Or, pour avoir la vie que vous désirez, la vie que vous

choisissez, vous devez également vous montrer acteur de vos

choix : définir ce que vous souhaitez faire entrer de façon

prioritaire et non négociable dans le vase, afin d’être sûr et

certain de retrouver ces ingrédients essentiels à votre

épanouissement et à votre équilibre – les gros cailloux de

votre vie.

Votre pot a vite fait de se remplir d’événements que vous

subissez : déception, maladie, restructuration et perte

d’emploi, inondation, accident… Il n’existe pas de recettes

miracles pour y faire face en dehors du lâcher-prise, c’est-à-

dire accepter de ne pas avoir le contrôle sur ce qui ne dépend


pas de vous. En revanche, vous avez la main sur vos choix

fondamentaux de vie. Ce conte vous incite à les déterminer.

Challengez-vous !
PRENEZ CONSCIENCE DES GROS CAILLOUX DE VOTRE
VIE
Prenez le temps nécessaire pour répondre à cette série de
questions.

Quels sont les gros cailloux de votre vie ?


Qu’est-ce qui est essentiel pour vous ?
Qu’est-ce qui fait le suc et le sel de votre existence ?
Qu’est-ce qui lui donne son sens ?

En revenant à ces fondamentaux, vous repositionnez à leur


juste place les tâches accomplies par habitude, par peur
d’être jugé, de ne pas être aimé, pour rendre service… et
vous remettez au centre ce qui est essentiel à vos yeux.
Déterminez vos gros cailloux en évaluant l’importance des
items proposés sur une échelle de 1 (pas important du tout) à
10 (absolument indispensable). Puis indiquez les
circonstances qui vous amènent à faire ces choix et précisez
le contexte dans lequel vous pouvez faire pleinement vivre
les gros cailloux qui comptent pour vous afin de retrouver
satisfaction et équilibre.

Importance Circonstances
de 1 à 10 et contexte
personnel
Votre santé
Votre famille
Votre travail
Vos passions
Vos amis
Prendre votre temps
Aller à votre rythme
Réaliser votre rêve
Faire ce que vous
aimez
Apprendre
Changer le monde
à votre niveau
Donner du sens
Défendre une cause
Être utile
Et aussi…

Réfléchissez à
 CE QUE VOUS AIMERIEZ ACCOMPLIR 
Toute votre vie tient en 100 cercles !

Cela peut vous paraître dérisoire, si petit, si fini… et

pourtant !

Cette métaphore hautement symbolique vous permet de

vous pencher sur les trois dimensions temporelles (passé,


présent, futur) de votre naissance N jusqu’à votre mort M.

Vous en profitez pour revisiter votre passé, analyser votre

présent et vous projeter dans l’avenir afin de travailler sur

vos aspirations profondes.

Vous avez 100 ronds ! C’est tout.

Chaque cercle représente 1 an de votre vie. Vous disposez de

100 ans pour vous accomplir et vous réaliser pleinement.

Dans votre monde idéal, qu’aimeriez-vous accomplir au

cours de votre passage sur Terre ?

100 ans pour vous accomplir

!
Challengez-vous !
DÉTERMINEZ CE QUE VOUS AIMERIEZ ACCOMPLIR
DANS VOTRE VIE
Prenez le temps nécessaire pour répondre à ces questions.

Qu’avez-vous réalisé jusqu’à présent ?


Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Votre trajectoire vous satisfait-elle ?
Que souhaiteriez-vous améliorer ?
Comment pourriez-vous vous y prendre pour engager
le premier changement sans que cela vous coûte trop ?
Que souhaitez-vous accomplir dans les années qui
vous restent à vivre ?
Quels ajustements devriez-vous faire pour y
parvenir ?
Quelles décisions souhaitez-vous prendre ?
Comment les mettre en œuvre ?
Qu’est-ce qui peut vous y aider ?
Sur qui pouvez-vous compter pour parvenir à
atteindre vos objectifs ?

POUR ALLER PLUS LOIN


Il se peut que vous ressentiez le besoin de zoomer sur une

période spécifique de votre vie, soit pour revisiter un

événement fondateur, soit pour vous projeter sur du plus

court terme. Vous avez alors besoin de revenir plus en détail

sur des années précises afin de rendre votre projection plus

accessible. Ne vous en privez pas !


Challengez-vous !
FOCUS SUR 10 ANNÉES SPÉCIFIQUES DE VOTRE VIE
Reprenez le tableau à partir de cet événement clé  E et
détaillez les années à venir.

Pour approfondir, répondez aux questions suivantes :

Quel est le jour, l’année où votre vie a changé ?


Quel est l’acte fondateur de votre vie et quand a-t-il
eu lieu ?
Vous n’en seriez pas là si…

POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN


Si cela vous semble utile et pertinent, continuez à zoomer et

procédez selon la même méthode pour l’année à venir.

Détailler chaque mois rend votre projet plus concret et vous

installe dans une dynamique d’action destinée à trouver

votre équilibre idéal à l’instant T.

Challengez-vous !
FOCUS SUR LES 12 MOIS À VENIR

Si vous avez besoin de vous projeter dans un horizon plus


proche, répondez à cette série de questions.

Où souhaitez-vous être dans six mois ? Dans un an ?


Que désirez-vous faire évoluer ?
Comment vous y prendre pour y parvenir ?
Quel changement cela demande-t-il ?
Comment démarrer le début de ce changement ?
Quelles étapes intermédiaires vous fixer pour y
parvenir ?

Vous l’avez compris, la vie est à la fois très longue et très

courte : longue certains jours de douleur, de solitude,

d’indécision, d’ennui, de somnolence, et courte de joie,

d’actions et de l’impression que chaque jour qui s’écoule

inexorablement passe de plus en plus rapidement. À mesure


3
qu’on prend de l’âge, le temps semble s’accélérer !

La vie est bien trop courte pour :

la subir au lieu de la choisir ;

vivre en surface ;

jouer la Belle au bois dormant et vous réveiller trop

tard ;

trouver qu’elle est injuste ;

ne pas l’affronter à bras-le-corps ;

vous plaindre et vous dire que vous n’avez pas de

chance ;

ne pas assumer la personne que vous êtes vraiment ;

ne pas oser être vous ;


ne pas aller jusqu’au bout de vos rêves ;

vous soucier du qu’en-dira-t-on et vous laisser influencer

malgré vous ;

avoir peur d’avoir peur ;

vivre votre vie en petit et en étriqué.

La vie est trop courte pour ne pas en tirer le maximum, et la

balle est dans votre camp. Déterminer ce qui est essentiel

pour vous, équilibrer les différentes sphères de votre vie, c’est

vous donner la chance de croquer la vie à pleines dents et

d’être satisfait de ce que vous accomplissez parce que vous

faites en conscience les arbitrages qui vous conviennent.

Votre quotidien vous nourrit et vous rend heureux.

Vous avez la capacité de changer votre dynamique, alors

profitez-en. En passant de « J’ai de la chance » à « J’aide la

chance », vous œuvrez pour atteindre vos objectifs, vous

faites preuve de proactivité. Vous le constaterez par vous-

même, la vie vous sourira d’autant plus !

TÉMOIGNAGE

Se réveiller motivé

Les rêves sont faits pour être réalisés. Pourquoi se

fixer des limites ?

Nos limites, c’est juste nous, c’est personne d’autre,

c’est juste nos peurs, nos limites.

Ce qui me fait sortir de mon lit tous les matins,

c’est l’envie, l’envie de réaliser des trucs, de

partager.

Le matin, quand je me réveille, je me fais un large


sourire et je me dis « Allez, bonne journée ! ».

4
Philippe Croizon , Conférencier, auteur, sportif de l’extrême.

Pour jouer votre COUP


D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques instants pour faire le


point sur votre équilibre de vie. Cette étape de
réflexion vous aide à valoriser vos réussites, vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de vos
actions.
DRESSEZ LE BILAN

Vous avez inséré des rendez-vous avec vous-

même dans votre agenda et vous vous y

tenez.

Vous avez exploré des solutions créatives

pour vous aider à définir votre équilibre.

Vous avez mis en place des routines qui vous

aident à maintenir votre équilibre.


Vous avez rééquilibré vos sphères

d’implication.

Vous avez appris à mieux cerner vos besoins

et avez développé une meilleure

connaissance de vous-même.

Vous avez clarifié vos priorités de vie.

Vous vous sentez plus en harmonie avec

vous-même, avec les autres, avec votre

écosystème.

Le travail que vous avez accompli est énorme.


Prenez le temps de vous en féliciter.
Puis restez dans cette dynamique de remise
en question, cet équilibre de vie vaut à
l’instant T.
Prenez l’habitude de vous poser pour réfléchir
à ce que vous avez déjà réalisé et à ce que
vous aimeriez encore accomplir !

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.


1. https://youtu.be/vbMiKvNk_FI
2. Inspiré de K. Kogon et al., The 5 choices.
3. « Comment “ralentir” le temps qui passe », tribune de Sophie Muffang publiée le
16 novembre 2017 in Les Échos. https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/comment
-ralentir-le-temps-qui-passe-1009906
4. https://youtu.be/xUO4P07et0E
Vos efforts ont été remarqués et

récompensés. Ça y est, vous avez décroché

la promotion pour laquelle vous vous êtes

tant battu.

Vous êtes fier du chemin parcouru et avez

hâte de prendre vos nouvelles fonctions

dans un autre service ou dans une autre

entreprise.

Profitez de cette nouvelle page profession-

nelle à écrire pour acquérir de nouvelles

pratiques, pour partir du bon pied et pour

adopter une posture adaptée à votre

fonction et à vos responsabilités.

Ce chapitre vous permettra de

Clôturer votre ancien poste.


Décoder les enjeux de votre prise de fonction.
Élaborer le sociogramme de votre organisation.
Vous pitcher.
Créer du lien.
Poser un acte symbolique : quick win.
La prise de poste, c’est quoi ?
La prise de poste consiste à prendre

la pleine mesure de votre fonction

lorsque vous acceptez de relever un

nouveau challenge professionnel.

Plus vous accédez à des responsabi-

lités stratégiques en haut de la

pyramide et plus vous êtes attendu

sur l’élaboration de votre vision ainsi

que sur votre dimension politique

pour la déployer et embarquer vos

collaborateurs.

Comment vous y prendre ?


Vous disposez de 100 jours pour

prendre vos marques et pour vous

intégrer. Vous avez un crédit de

confiance de 180 jours pour fédérer et

pour agir.

Quel est votre pire cauchemar ?


« Je n’aimerais pas qu’on remette en cause ma légitimité. »
- Maxence -

« Comme je quitte l’organisationnel, j’ai peur de ne plus rien


avoir à faire. »
- Héloïse -

« Je redoute de ne pas être capable de m’organiser. »


- Maxime -

« Je crains de faire des jaloux et qu’on me mette des bâtons


dans les roues. »
- Myriam -

« J’ai horreur des tensions et je redoute la dimension


politique liée au siège. »
- Hervé -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Ne pas vous présenter à vos collègues.

Arriver en conquérant.

Gérer votre image et vous désintéresser de

l’opérationnel.

Être dans l’hypercontrôle.

Ne pas respecter la culture de l’entreprise.

Agir tête baissée sans prendre le temps de décrypter

votre environnement.

Passer au chausse-pied vos décisions et vos points de

vue.

Exiger beaucoup plus de votre équipe que de vous-

même.

Changer souvent d’avis sans justification.

Faire de la rétention d’informations.


Vouloir être cool et « la jouer copain-copain ».

Chercher à plaire.

Critiquer : l’organisation, votre prédécesseur, votre

ancienne boîte…

... Et en télétravail
Ne pas allumer votre caméra pour les meetings.

Ne pas organiser de réunions d’équipe ou de team

building.

Ne pas inciter votre équipe à se voir physiquement une

ou deux fois par semaine.

Ne pas être attentif aux signaux faibles envoyés par vos

collaborateurs.

Prise de poste :
 MÊME PAS PEUR ! 
Vous venez de prendre des responsabilités managériales ou

un poste de direction ?

Exercer de nouvelles fonctions est à la fois galvanisant et

exigeant. Démarrer une aventure professionnelle requiert de

grandes facultés d’observation et d’adaptation. C’est une

source de découvertes, d’ajustements. On attend de vous, non

pas que vous adoptiez un modèle organisationnel et

managérial prédéfini, mais que votre mode de

fonctionnement soit en adéquation avec les hommes, la

culture, les valeurs et l’histoire de votre nouvelle entreprise.

Vous bénéficiez d’un état de grâce momentané. Vous

disposez de 180 jours pour décoder votre environnement et

pour vous fondre dans la culture de l’organisation. Votre


regard neuf porté sur l’écosystème vous permet de

remarquer, voire de corriger des dysfonctionnements. Vous

avez le pouvoir de faire de cette période unique un tremplin

vers votre réussite.

Arriver les mains dans les poches ? C’est un style qui

fonctionne pour certains, même s’ils sont très peu nombreux.

L’immense majorité a besoin de se préparer. Les entreprises

l’ont bien compris, c’est pourquoi elles sont de plus en plus

nombreuses à offrir un coaching dans les premiers mois de

prise de fonction qui sont déterminants. Cet

accompagnement surmesure permet aux collaborateurs

d’adopter le recul nécessaire pour se positionner et pour

prendre la pleine mesure de leur poste dans les meilleures

conditions.

Ce chapitre vous offre l’opportunité d’être votre propre

coach et de vous familiariser avec les incontournables axes

de réflexion à couvrir afin d’optimiser votre prise de fonction.

LE SAVIEZ-VOUS ?
53 % des salariés sont à l’initiative de leur départ.
75  % des cadres et des managers choisissent de changer de job pour
gagner plus, 72  % pour avoir des missions intéressantes, 49  % pour
préserver leur équilibre de vie pro-perso1.
Parmi les autres sources de motivation, sont aussi évoqués les
perspectives d’évolution et un meilleur cadre de travail.
Enfin, les hommes changent plus souvent de poste que les femmes.
1. . Communiqué Robert Walters, 2019.

 CLÔTUREZ 
votre ancien poste
Pour partir sur de bonnes bases et ne pas traîner des

boulets derrière vous, il est intéressant de clôturer

mentalement le poste que vous occupez encore quelque

temps ou que vous venez de quitter. Cet acte métaphorique a

son importance, car il vous permet de faire un état des lieux

de ce qui a fonctionné et de ce qui a moins bien marché.

Prendre de nouvelles fonctions consiste à ouvrir une

nouvelle page professionnelle. Mais, avant cela, il s’agit de

fermer proprement celle que vous avez écrite afin de ne pas

laisser de place à l’amertume. Vous faites le deuil symbolique

de votre dernière expérience professionnelle.

FÊTEZ VOTRE PROMOTION


Une promotion, cela se fête. En règle générale, une

évolution professionnelle est une démarche dans laquelle la

famille est partie prenante et investie. Quand vous avez fait

acte de candidature, vous vous êtes assuré du soutien

psychologique de vos proches et, en cas de mobilité nationale

ou internationale, vous avez validé avec votre conjoint ou

partenaire que vous étiez tous deux prêts à vivre cette

aventure.

Il est donc essentiel de fêter votre réussite avec ceux qui

comptent pour vous. De même, célébrez votre promotion avec

vos proches, vos amis, vos collègues ; organisez un pot ou un

dîner de départ… Cette initiative envoie le message que vous

êtes reconnaissant des années passées aux côtés d’hommes et

de femmes avec qui vous avez eu plaisir à travailler. Et aussi

celui que vous envisagez l’avenir de façon positive. Il est

préférable de quitter votre entreprise en bons termes, que ce

soit pour obtenir des recommandations, ou dans la

perspective de collaborations futures, d’un come-back, d’un


rachat… Vous ne savez pas ce que l’avenir vous réserve !

FAITES LE DEUIL DE VOTRE POSTE


PRÉCÉDENT
Tourner cette page professionnelle consiste à recenser les

événements et les personnes qui ont marqué vos années de

collaboration. Pour ce faire, vous cherchez à aborder les

différents pans de votre vie affectés par cette promotion.

Challengez-vous !
PRÉPAREZ LE DEUIL DE VOTRE ANCIEN POSTE
Vous consignez dans un premier temps tout ce qui vous
pèse et que vous êtes soulagé de quitter. Puis, plus
généralement, vous listez tout ce à quoi vous allez renoncer.

Soulagement Regret
Ambiance de travail
Routine
Boss
Autonomie
Maîtrise du poste
Relation entre collègues
Reconnaissance de vos pairs
Qualité de vie
Horaires, transport, déplace‐
ments pro, télétravail, RTT,
équilibre vie pro-perso,
rythme de travail…
Avantages
Bureau, voiture de fonction,
ordinateur, téléphone
portable, mutuelle, cotisation
retraite, salaire, prime,
intéressement, participation,
actions gratuites…

Faire le deuil de votre ancien poste équivaut peu ou prou à

faire votre mue. Vous pouvez en profiter pour changer de

peau, en d’autres termes endosser un costume plus en

adéquation avec vos nouvelles responsabilités. Dans cette

perspective, demandez-vous quels sont vos

accomplissements et vos sujets de fierté :

dépasser les objectifs de votre mission ;

fédérer votre équipe ;

étendre votre zone de confort ;

développer des compétences professionnelles et

communicationnelles ;

équilibrer vie pro-perso…

Les énumérer, les détailler et les formuler vous aide à bâtir

le socle sur lequel vous appuyer pour prendre vos fonctions.

Vous évaluez dans quelle mesure ces compétences sont

pertinentes ou ont besoin d’être renforcées. Ce petit travail

vous aide à identifier les changements de comportements, de

pensées, d’interactions que vous devez envisager pour

performer dans vos nouvelles responsabilités. Cette analyse

offre le mérite de hiérarchiser vos axes de développement.

Accordez-vous le temps nécessaire pour dresser ce bilan.

Sentez-vous libre de vous inspirer du tableau proposé pour

étayer votre réflexion. Balayez le plus grand nombre de


thèmes possible : ambiance et environnement de travail,

intérêt du job, pouvoir, argent, reconnaissance, relation entre

collègues, flexibilité, qualité de vie, équilibre de vie,

transport, perspective d’évolution, développement

professionnel, responsabilités, autonomie, prise de décision,

source de motivation, style de management, réaction face à

l’urgence, gestion du stress…

Gardez à l’esprit que vous avez des lignes de force sur

lesquelles prendre appui et des vulnérabilités, des points

faibles. Les connaître vous permet de les compenser en vous

entourant par exemple de profils complémentaires. Pour

mieux déterminer vos axes de développement, pensez à

solliciter le feedback de vos collaborateurs ainsi que celui de

vos proches, ce qui vous donnera un nouvel éclairage. Fiez-

vous également aux retours de vos entretiens d’évaluation et

à votre intuition.

Surtout, appuyez-vous sur ce que vous savez faire, sur ce

que vous faites bien et dont vous êtes fier. Revivez deux

succès professionnels en vous en remémorant le plus

précisément possible les circonstances à l’aide des 5 W

questions : where, why, who, how, when (« où, pourquoi, qui,

comment, quand »). Vous en déduisez les expertises que vous

avez mobilisées dans ces situations précises. Cette étape est

intéressante, car elle ancre vos réussites à un niveau de

conscience supérieur. Ainsi vous vous les appropriez et les

mobilisez plus aisément par la suite. Considérer le regard que

les autres portent sur vos succès à travers les retours qu’ils

vous font est un cadeau. Positif, il vous conforte dans vos

talents. Associé à des axes de développement, il vous nourrit

et vous incite à extraire des apprentissages pour aller encore

plus loin !

!
Challengez-vous !
CLÔTUREZ VOTRE ANCIEN POSTE
Changer de poste est le moment idéal pour prendre appui
sur vos lignes de force, explorer de nouvelles pistes et faire
deux ou trois ajustements utiles !

Ce que vous allez regretter Ce dont vous êtes fier et


que vous voulez garder
Ce que vous êtes content Compétences que vous
de quitter, ne plus faire… aspirez à développer

Faire le deuil de votre ancien poste est clé, ce mouvement

de fermeture réalisé, vous êtes au clair avec vos pertes et avec

vos gains. Vous prenez ainsi conscience de ce que vous tenez

à :

abandonner ;

changer ;

garder ;

développer et adapter.

Dès lors, vous êtes prêt à ouvrir une nouvelle page et à

écrire la suite de votre aventure professionnelle. Vous vous

projetez dans une dynamique vertueuse et motivante en vous

focalisant sur les attentes et les exigences de votre nouvelle

position.

Étude de cas
CLÔTURER VOTRE POSTE PRÉCÉDENT
Voici les grandes lignes de la clôture réalisée par
Jeanne, pour son job de responsable IT d’un groupe
leader du secteur hôtelier.
Elle a appris :

à manager une équipe de 37  personnes et à


s’adapter aux besoins de chacun ;
à désamorcer des conflits au sein de son
équipe.

Elle a apprécié :

la relation de confiance qu’elle a réussi à


instaurer avec son N+1 ;
les valeurs de la société dans laquelle elle a
travaillé pendant huit ans.

Elle va regretter :

l’autonomie dont elle bénéficiait sur certains


sujets ainsi que la prise d’initiatives qui était
encouragée et valorisée ;
la flexibilité dans l’organisation de ses
horaires ;
la proximité de son lieu de travail.

Elle aimerait :

être plus assertive et avoir plus de leadership


sur des sujets stratégiques ;
maintenir son attention aux autres et continuer
à développer le potentiel de ses
collaborateurs ;
conserver sa faculté de ne pas se sentir sous
pression ;
accentuer sa capacité à décider rapidement.

Cette prise de poste est pour Jeanne l’occasion de poser


son jeu cartes sur table et de trouver des axes
d’amélioration pour progresser encore et changer de
costume.
Son objectif majeur est de gagner en assertivité et en
leadership. Pour elle, cela passe par l’acquisition d’une
plus grande confiance en soi, par la multiplication des
prises de parole en public ainsi que par un avis plus
tranché sur les sujets qui relèvent de son expertise et de
son périmètre de responsabilité.

 DÉCODEZ LES ENJEUX 


de votre prise de fonction
Vous avez été recruté pour vos compétences et votre

expérience, mais surtout pour votre potentiel. À votre arrivée,

on n’attend pas de vous que vous soyez directement

opérationnel. Vous disposez de trois mois qui vous laissent le

temps de comprendre votre environnement et de vous y

adapter. Avoir en tête ce délai vous donne la possibilité de

faire porter vos efforts sur ce qui compte : votre intégration.

À l’issue de cette période, vous serez soumis à un premier

bilan critique. Alors ne perdez pas de temps !

D’un point de vue métaphorique, un changement de poste

s’assimile à un lancement de fusée. Celle-ci consomme 80 %

de son carburant au décollage et presque rien une fois qu’elle

est mise sur orbite et qu’elle a atteint sa vitesse de croisière.

Une prise de fonction demande pareillement un déploiement

d’énergie considérable les 180 premiers jours, pour asseoir

votre expertise et votre légitimité.


Raisonner en termes d’enjeux favorise votre compréhension

de l’entreprise dans ses différentes facettes et facilite votre

intégration.

ENJEU CULTUREL DES 100 JOURS


Au début, vous n’êtes pas opérationnel, vous êtes dans une

phase de découverte active. Observer vous aide à collecter les

informations utiles pour comprendre l’histoire et la culture

de l’écosystème que vous intégrez. Renseignez-vous sur les

fondateurs et leur histoire, sur la mission et les valeurs de la

société.

La culture est un ensemble de références partagées dans

l’organisation. Elle est la représentation des croyances, des

pensées et des actions en vigueur dans l’entreprise. Cet

ensemble de règles explicites et implicites régit le

fonctionnement du groupe et doit être appris, accepté et

appliqué.

Hervé Laroche, Frédéric Fréry, Aurélien Acquier, tous trois

professeurs à l’ESCP Europe, proposent de cartographier

votre environnement culturel à l’aide de cinq éléments.

LES ROUTINES
Ce sont les manières d’agir des collaborateurs à l’intérieur

et à l’extérieur de l’entreprise dans leurs rôles de

représentation. Ces règles formelles ou informelles régissent

les personnes entre elles : hiérarchie, prénom, tutoiement,

code vestimentaire, codes et modes de communication (oral,

écrit, délai de réactivité, usage des abréviations…), horaires

et rythme de travail, pause-café, format et ponctualité des

réunions, afterworks, organisation du télétravail…

LES RITES
La vie de l’entreprise est ponctuée d’événements qui sont
considérés comme des rituels par le personnel. Ces repères

psychologiques contribuent à l’appartenance au groupe :

thank you party, journée de kick off, fête de fin d’année,

célébration des promotions, réunion annuelle d’information,

déjeuner d’équipe, pot de départ, séminaire, team building…

LES MYTHES
C’est l’imaginaire de l’entreprise, le mythe du fondateur, les

événements heureux, les succès de l’époque « glorieuse ». Ce

sont tout aussi bien les rumeurs faisant partie de l’histoire,

petite et grande. Imprégnez-vous de la dimension historique

de votre société pour mieux comprendre son fonctionnement.

LES SYMBOLES
Ce sont les codes représentant l’état d’esprit de l’entreprise :

style, taille, disposition des bureaux, code vestimentaire

propre à une fonction ou à un secteur d’activité, place de

parking réservée, crèche d’entreprise, conciergerie, panier

bio, gymnastique…

LE SYSTÈME DE CONTRÔLE
Ce sont les KPI (key performance indicator) ou indicateurs de

performance utiles aux différents acteurs pour situer la façon

dont ils sont évalués et appréciés. Ces éléments permettent

de comprendre la culture et le fonctionnement du groupe.

En 100 jours, vous faites tout pour réussir votre intégration,

vous cherchez à adopter la culture, à décrypter les attentes et

les priorités maison.

Cela vous laisse le temps de vous approprier les modalités

de travail, les méthodes et les outils de l’entreprise. Peu

importe qu’ils soient différents, que vous les trouviez moins

performants, plus compliqués d’utilisation que ceux dont

vous avez l’habitude. Inutile de faire vos comparaisons à voix

haute ou de tenter de reproduire le schéma dont vous êtes


familier. Montrez-vous ouvert et curieux. Cherchez à voir en

quoi ces « nouvelles » pratiques sont performantes,

intéressantes, innovantes.

Mettez à profit cette période pour découvrir de nouvelles

méthodes de travail et pour les intégrer, car vous êtes

également attendu sur votre faculté d’adaptation.

N’hésitez pas non plus à demander de l’aide. Les RH

mettront volontiers à votre disposition des tutoriels, des

collègues seront heureux de vous accorder du temps pour

répondre à vos questions. Inutile dans les 100 premiers jours

de faire preuve d’orgueil mal placé. Il y a des sujets que vous

ignorez, que vous comprenez mal, des outils que vous avez du

mal à vous approprier, c’est normal ! Dites-le. Plus vite vous

obtiendrez des clarifications, plus vite vous serez

opérationnel. Après cette période d’adaptation, on pourrait

vous tenir grief de ne pas savoir utiliser les outils et

méthodes « maison ».

Il est impératif de comprendre ce qu’on attend de vous et

quels sont les contours de votre mission. À vous de tout

mettre en œuvre pour définir avec clarté vos objectifs avec

votre N+1. Rappelez-vous que lui aussi a tout intérêt à vous

accompagner dans cette étape et à être partenaire de votre

intégration et de votre réussite.

ENJEU STRATÉGIQUE DES 180 JOURS


Les 100 jours vous permettent d’appréhender la culture et le

fonctionnement de l’entreprise. Mais vous disposez de

180 jours pour donner la pleine mesure de votre potentiel !

En effet, vous avez besoin de davantage de temps pour

définir votre vision du poste et pour la mettre en œuvre.

À votre arrivée, vous élaborez au fil de l’eau un agenda pour

aborder les sujets qui dessinent le contour de votre mission.


Vous partagez explicitement les règles de

fonctionnement avec vos équipes.

Vous dressez la liste des parties prenantes à rencontrer

en priorité : homologues, clients, partenaires… Et vous

faites un planning de rencontres.

Vous recensez les points principaux à communiquer et

en définissez le format, la fréquence : réunion, e-mail,

intranet…

Vous identifiez les sujets à traiter en priorité.

Vous mettez en place les process pour faire face aux

urgences.

Vous constituez votre équipe : profils à déplacer, à

pourvoir en priorité.

Vous définissez les indicateurs de progrès : les vôtres,

ceux de vos collaborateurs.

UN AGENDA N’EST PAS UN PLANNING !


Avec votre agenda, vous gérez de façon réactive et au jour le

jour les sujets.

Avec un planning, vous programmez des actions ciblées sur

la durée. Vous fixez le cap avec des objectifs. Vous définissez

un plan d’action et un calendrier pour les atteindre. Vous

n’êtes plus dans la réaction à l’urgence, vous êtes dans

l’anticipation et dans l’élaboration de la vision. Cette étape

exige concentration et réflexion. Elle prend du temps et vous

demande de vous extraire du quotidien.

Vous pouvez, pour y parvenir seul, vous fixer des rendez-

vous avec vous-même que vous inscrivez dans votre agenda

au même titre que vos autres réunions. Ce créneau est destiné

à mettre à plat les informations et les moyens dont vous

disposez. Il sert également à faire des projections à moyen et

long terme et à élaborer votre stratégie.

Au cours de ces rendez-vous, vous veillez à envisager les


thématiques suivantes pour apporter une véritable valeur

ajoutée à votre mission.

Identité de votre entreprise : mission, valeur, histoire, ce

qu’elle fait.

Où en est votre service : benchmark par rapport au

marché, aux pratiques et aux résultats de la

concurrence…

Avenir : quels sont vos objectifs majeurs, quels résultats

souhaitez-vous obtenir ? Acteur clé du marché, niche,

transformation digitale…

VISION STRATÉGIQUE
La vision consiste à imaginer le futur de l’entreprise à votre

niveau et en fonction de vos responsabilités.

Vous cherchez à percevoir les activités business sur un

horizon d’un, trois, cinq ans.

Vous n’êtes ni Madame Irma ni Nostradamus. Personne ne

vous demande de prédire l’avenir avec certitude. Vous avez à

fixer un cap par rapport aux contraintes du marché, à la

concurrence, à vos objectifs, à vos aspirations personnelles, à

votre énergie.

Cette vision est essentielle pour donner un sens et donc

pour embarquer vos équipes.

Si votre vision n’est pas claire pour vous, elle restera floue

pour vos collaborateurs qui, en dépit de leur meilleure

volonté, ne sauront pas où faire peser leurs efforts, dans

quelle direction aller, comment coordonner leurs actions, ni

comment se mobiliser.

Osez faire preuve d’audace. L’avenir que vous envisagez se

doit d’être suffisamment ambitieux pour inspirer et faire

rêver vos collègues. Il doit cependant rester réaliste pour ne

pas les démotiver.


Votre rôle est non seulement de définir une vision claire,

mais aussi de la partager avec l’ensemble des membres de vos

équipes.

STRATÉGIE
La stratégie est au service de la vision. Ce sont toutes les

actions à mener pour tendre vers cette vision.

Pour y parvenir, vous pouvez passer en revue les champs

d’exploration suivants.

1
Fixer à vous et à vos équipes des objectifs SMART .

Définir des missions spécifiques et claires.

Évaluer et analyser les nouveaux enjeux :

mondialisation, concurrence, contexte économique.

Classer et déterminer les priorités par ordre

d’importance.

Recenser les moyens à disposition et évaluer les

investissements nécessaires.

Évaluer les résultats obtenus tous les mois, trimestres,

semestres en fonction de KPI spécifiques.

Piloter la transformation en procédant aux ajustements

nécessaires.

Coaching booster
ÉLABOREZ VOTRE VISION STRATÉGIQUE
1RE ÉTAPE : PROJECTION MOYEN ET LONG TERME
Envisagez l’avenir de votre entreprise sur un horizon d’un,

trois, puis cinq ans.


2E ÉTAPE : BRAINSTORMING CRÉATIF
Faites « comme si », à l’issue de la deadline que vous vous

êtes fixée, vous aviez réalisé votre ambition business

alignée avec la mission et les valeurs de votre entreprise.

3E ÉTAPE : RÉSULTATS
Que s’est-il passé ?

Qu’est-ce qui a changé ?

Quels résultats avez-vous obtenus ?

Envisagez le plus grand nombre d’aspects possible :

résultats quantitatifs : part de marché, CA, marge,

progression…

résultats qualitatifs : développement personnel,

gestion de vos collaborateurs, image de votre entité,

notoriété, expertise…

Qu’avez-vous accompli ?

De quoi êtes-vous fier ?

Quelles difficultés avez-vous réussi à surmonter ?

Quelles réalisations vous ont procuré de la satisfaction,

du plaisir, de la fierté, du stress ?

4E ÉTAPE : CHANGEMENTS À OPÉRER


Pour passer de l’état actuel à l’état désiré à moyen-long

terme, listez toutes les modifications que vous avez à

réaliser. À ce stade, ne vous censurez pas. Qu’elles soient

raisonnables ou fantaisistes, notez-les. Vous ferez le tri

plus tard.

Pistes de réflexion :

process ;

ressources financières, matérielles ou humaines ;

transformation digitale, métier, produit ;

croyances : les vôtres, celle de l’équipe, de


l’entreprise ;

habitudes ;

comportements.

5E ÉTAPE : PLAN D’ACTION STRATÉ‐


GIQUE
Après avoir fait le tri de ce qui est possible ou non, vous

vous intéressez aux moyens à mettre en œuvre et aux

outils à déployer pour parvenir à réaliser au plus près

votre vision. Pour ce faire, il sera probablement utile de

reconsidérer vos pratiques, de faire évoluer vos méthodes

de travail.

POURQUOI TROUVER DE NOUVELLES


VOIES ?
Selon l’école de Palo Alto, l’être humain a tendance à faire

appel à une solution qui a fonctionné pour lui par le passé.

Face à une difficulté, il reproduit un schéma connu. Si la

difficulté s’aggrave, il augmente en conséquence la

solution initiale. C’est pourquoi, en coaching, on dit « faire

mieux ou plus de la même chose ». Il en découle à ce

moment-là que « la solution devient le problème ».

Au départ, ces solutions sont adaptées, mais, quand la

situation évolue, elles deviennent inopérantes. Il est

nécessaire d’envisager la situation sous un jour nouveau et

de lui apporter une solution différente.

Albert Einstein formule cette idée en termes percutants :

« La folie, c’est de se comporter de la même manière et de

s’attendre à un résultat différent. »

TÉMOIGNAGE
Élaborer sa stratégie

La stratégie, ça se fait en demandant : quel est

mon objectif final ? Mais pas le mien, celui de la

société dans laquelle on travaille. D’abord, il faut

regarder, faire un diagnostic, puis savoir où on veut

aller et garder le cap. Il ne faut pas zigzaguer.

Garder le cap contre vents et marées.

2
Chiara Corazza , Special Representative to the G7 and G20 at

the Women’s Forum for the Economy & Society

Élaborez le sociogramme
 DE VOTRE ORGANISATION 
Pour réussir au mieux votre mission, il est intéressant de

vous doter d’une vision globale de la situation et d’adopter

une posture d’ouverture et de curiosité. Il s’agit pour vous

d’apprécier votre nouvel environnement et d’en comprendre

les spécificités. Pour cela, vous avez intérêt à établir une

grille d’analyse qui permet de faire le diagnostic de votre

entreprise à la lumière de votre expérience terrain.

On vous a probablement fourni, quand vous êtes arrivé, un

organigramme. Il ne coïncide probablement pas entièrement

avec la réalité du quotidien. Observer la vie de l’intérieur

vous permet de décrypter votre environnement. Attachez-

vous à en décoder l’organisation, le fonctionnement, les

enjeux…

Au-delà de cet organigramme officiel, vous allez chercher à


comprendre comment l’entreprise organise les lignes

hiérarchiques, les zones de délégation, le degré de

responsabilité et/ou de liberté de chacun. Tous ces non-dits,

ces zones d’influence officieuses constituent le sociogramme

de votre organisation.

Dresser un sociogramme est important parce que tout le

monde ne vous veut pas du bien et que vous devez connaître

les rouages de l’entreprise pour mener à bien votre mission.

Plus vous montez en responsabilité, plus vous êtes amené à

jouer finement et à développer un sens politique. À vous de

savoir sur qui vous pouvez compter ou avec qui cela risque

d’être tendu. Vous n’avez pas que des alliés. Ceux qui

convoitaient votre poste risquent de vous attendre au

tournant pour vous mettre en difficulté dès que l’occasion se

présente.

Le sociogramme est l’organigramme officieux qui fournit la

clé de compréhension des instances qui comptent en

entreprise. Il découle de multiples facteurs humains,

historiques, conjoncturels : « On travaille ensemble depuis

vingt ans, on se connaît par cœur », « On a fait la même

école », « On se voit en dehors dans des réseaux externes »,

« On fait du sport ensemble », « On est cousins »…

Pour vous représenter les lieux exacts du pouvoir et être

capable de décoder les positions en dehors même de

l’organigramme officiel, vous pouvez répondre à ces

questions :

Qui est moteur dans la société ?

Qui a de l’influence ?

Qui conseille ?

Qui agit ?

Quels sont les relais d’information ?

Quels sont les responsables de la décision ?

Qui prend la décision finale ?


Qui est discrédité, sur la touche ?

Coaching booster
REPRÉSENTEZ LE SOCIOGRAMME DE VOTRE ENTITÉ
MATÉRIEL
Feuille et stylos de couleurs différentes.

ACTIVITÉ
Vous vous représentez au centre de la feuille.

Vous vous entourez des collaborateurs avec lesquels vous

êtes en interaction. Vous tracez entre vous et chaque

individu un trait en qualifiant votre relation.

Vous disposez de trois possibilités :

les alliés ;

les neutres ;

les opposants.

Cette cartographie dessine les jeux humains

interpersonnels. Elle va vous aider à mieux

comprendre votre environnement et à savoir

comment gérer votre énergie et vos ressources.

Vous serez ainsi mieux armé pour prendre les

bonnes décisions.

Élaborer le sociogramme de votre organisation

nécessite du temps, de l’observation et de la

réflexion. N’hésitez pas à y revenir plus tard, au

calme pour poser les choses à plat.


Étude de cas
FAIRE UN SOCIOGRAMME
Yann devient DG (directeur général), responsable du
développement business dans une société informatique. Il
a été recruté par Luc, l’un des trois fondateurs dont il a le
soutien. Il perçoit d’emblée que les fondateurs évoluent
dans des périmètres distincts et très définis.
Pierre, l’un d’entre eux, semble très contrôlant. Yann se
demande comment nouer une relation de confiance avec
lui. Il trouve étonnant que les deux autres s’accommodent
de ce qu’il ressent comme une intrusion.
André, le troisième fondateur, fait preuve d’ouverture. Il
accorde sa confiance de prime abord et se montre
disponible pour répondre aux questions de Yann.
Louise a le même niveau hiérarchique que Yann. Tous
deux ont des relations courtoises. Yann obtient des
informations sur le business et sur certains collaborateurs.
Louise semble disposée à échanger, mais Yann ne sait
pas encore si sa courtoisie est naturelle ou à des fins de
manipulation. Il se pourrait qu’elle souhaite profiter du
changement de collègue pour étendre son périmètre.
Sylvain, désormais le N-1 de Yann, convoitait son poste.
Ce dernier doit nouer une relation particulière avec Sylvain
pour mettre les choses cartes sur table et poser un cadre.
Il veut comprendre également ses besoins afin de le
garder motivé.
Julie, sa N-1, semble investie et autonome. Elle n’hésite
pas à partager de bonnes pratiques et à initier Yann à
l’historique client. Elle semble loyale.
Yann observe que Julie a de bonnes relations avec
Louise et semble respectée par Sylvain. Il comprend que
cela pourra être un moyen de rallier Sylvain à sa cause à
plus ou moins long terme…
Le sociogramme de Yann

Vous percevez l’intérêt et la complexité de l’exercice. Vous

pouvez affiner votre sociogramme en précisant les relations

qui unissent les collaborateurs entre eux et le faire évoluer au

fil du temps en fonction des nouvelles informations dont

vous disposez et du décryptage que vous faites de votre

organisation.

Pitchez-vous
La première impression que vous laissez dans l’esprit de

votre interlocuteur est rapide. Seules les trois premières

secondes suffisent à vous faire d’autrui une idée tenace.

Ensuite vous réduisez l’autre à deux ou trois mots : le stressé,

le sérieux, l’amuseur public, l’effronté, le coincé, Lucky Luke,

tonton flingueur, le boss…

Il en est de même pour vous !

Or, vous pouvez vous prémunir de laisser une empreinte qui

ne correspond pas à l’image que vous souhaitez faire passer

et décider en partie de l’étiquette qui vous sera ensuite

attachée. Autant en maîtriser le contenu et l’impact.

L’elevator pitch est fait pour cela.

Le nom de cet outil de communication destiné à façonner la

première impression provient de l’idée que vous prenez

l’ascenseur avec le directeur de votre société. Vous disposez

alors d’un laps de temps privilégié et unique avec lui entre le

moment de la fermeture des portes au rez-de-chaussée et la

montée jusqu’à l’étage où vous descendez. La balle est dans

votre camp pour susciter la curiosité du big boss et pour lui

donner envie de savoir qui vous êtes. Vous avez à peine deux

minutes pour faire la différence et sortir de l’anonymat en

décrochant le rendez-vous qui va changer votre vie

professionnelle.

Imaginez que vous possédez une carte mémoire de vous-

même et que vous avez la faculté de la distribuer à votre gré

aux personnes que vous rencontrez. Elle contient une série

d’informations sur vous, votre parcours, votre spécificité, vos

atouts, mais aussi comporte des éléments de l’ordre du

ressenti et du non verbal. Cette carte mémoire stocke tout de

vous, un peu comme si vous étiez scanné : votre expression,

votre ton, votre gestuelle…, votre sourire ! L’expérience

relationnelle ainsi vécue s’inscrit, en toile de fond, dans

l’esprit de votre interlocuteur.

L’elevator pitch est la carte mémoire de votre identité. Il est le


sésame par lequel vous faites émerger une image positive de

vous-même et que vous laissez en souvenir.

Vous le devinez, pour être impactant et juste, le pitch ne

s’improvise pas et nécessite beaucoup de préparation. Il se

travaille et se retravaille. Comme deux minutes, c’est très

court, tous les mots ou presque sont comptés, et leur choix

s’avère essentiel. Il s’agit pour vous non seulement d’être

percutant et clair, mais aussi de faire en sorte que votre

interlocuteur retienne de vous l’étiquette que vous vous êtes

choisie. Partez de là.

Challengez-vous !
PITCHEZ-VOUS EN 3 PHRASES
Si vous souhaitiez qu’on retienne de vous trois adjectifs,
quels seraient-ils ?
Quel « surnom » aimeriez-vous avoir ?
Entraînez-vous à présenter en trois phrases :

Qui vous êtes.


Ce que vous faites.
Pourquoi vous êtes là. Quelle est votre intention ?

Pensez à préparer plusieurs pitchs adaptés aux


circonstances et aux personnes que vous rencontrez  : en
interne auprès de vos homologues, de votre équipe, de vos
N+1 ou 2, à une soirée réseau ; en externe auprès de clients,
de fournisseurs, de prestataires et même pour les amis afin
qu’ils comprennent avec clarté les contours de votre métier…
Créez du lien
L’humain est la clé de voûte de l’entreprise. Votre réussite

dépend de votre faculté à décoder l’organisation, à créer du

lien avec vos collègues et à construire une relation

satisfaisante avec votre N+1.

Vous allez à présent faire connaissance des acteurs de votre

écosystème en interne comme en externe. Que vous soyez

réservé ou sociable, foncez, cette étape est incontournable.

Soignez votre posture, restez ouvert et prenez l’initiative de la

rencontre !

QUI RENCONTRER ET POURQUOI ?


Plusieurs collaborateurs peuvent vous aider à identifier des

personnes clés : votre prédécesseur pendant la période de

passation, un mentor ou un responsable des ressources

humaines… Prenez le temps de rencontrer chacun. Vous

chercherez à identifier le mode de fonctionnement des uns et

des autres et à comprendre leurs attentes. Ne soyons pas trop

idéalistes. Cette étape ne vous permet pas de satisfaire tout le

monde, mais vous envoyez le message que vous écoutez et

que vous vous intéressez. C’est déjà beaucoup !

Voici quelques pistes pour engager votre démarche et savoir

de qui faire connaissance.

Vers le haut de la hiérarchie : votre patron direct, votre

patron indirect dans une organisation matricielle, votre

N+2, les membres du Codir, du Comex, l’assistante de

votre patron…

Latéralement : vos pairs, vos homologues. Fixez-vous

comme mission de faire également la connaissance de

votre écosystème externe : clients, fournisseurs,

concurrents, partenaires…
Vers le bas : vos collaborateurs directs et indirects, les

équipes support…

Orientez vos questions de façon à connaître le mode de

communication le plus approprié avec chaque collègue et

particulièrement avec votre N+1. Vous définissez ainsi le

canal et la fréquence les plus appropriés : e-mail, téléphone,

visioconférence, réunion, style de communication direct ou

indirect… Il va également de votre intérêt de comprendre ce

que votre supérieur hiérarchique attend en termes de

livrable, de management, de fonctionnement. Plus les règles

sont explicites et partagées, plus votre prise de fonction est

facilitée. Profitez-en pour partager vos futurs objectifs, les


3
IPR (indicateurs personnels de réussite) ainsi que les

critères de performance sur la base desquels vous êtes

évalué.

Ces actions sont incontournables pour poser les premiers

jalons de la confiance.

Quand vous rencontrez vos collaborateurs, observez le

niveau de pertinence de leurs réponses, leur enthousiasme,

leur motivation, leur implication, leurs compétences… Ce

sont les prémices vous permettant de jauger sur qui vous

pourrez compter. Il y a deux autres avantages à ces

rencontres : vous mettez tout en œuvre pour qu’on sache qui

vous êtes et vous acquérez de la crédibilité aux yeux de vos

interlocuteurs avant même de commencer à être pleinement

opérationnel.

ET, CONCRÈTEMENT, QUE FAIRE ?


D’un point de vue pratique, vous gagnerez à être proactif et

à adopter un rythme régulier de rencontres. Vous vous devez

de connaître les hommes et les femmes avec qui vous êtes en

relation de travail. Retenez leurs nom, prénom, rôle et notez-

les au besoin. Montrez-vous ouvert et disponible. Bien sûr,


des collègues peuvent vous devancer, mais, d’une manière

générale, c’est à vous d’avoir l’initiative de la rencontre.

Vous avez tout intérêt à instaurer des routines pour créer du

lien : dire bonjour, faire des one to one, déjeuner en équipe,

célébrer les succès, les erreurs, les initiatives, lancer des

réunions de créativité… Que ce soit en face-à-face ou au

téléphone, vous posez des questions pour chercher à

comprendre le métier, les enjeux, les contraintes de chacun.

Mieux vous connaîtrez vos collaborateurs, plus vous pourrez

agir sur leurs leviers motivationnels et établir une relation de

confiance. En fonction des individus et des situations, vous

adoptez un mode opératoire différent qui répond aux besoins

et aux aspirations de chacun : plus de formel ou d’informel,

plus d’autonomie ou de mesures d’accompagnement…

Faites preuve d’agilité !

Il est de votre intérêt de préparer la rencontre avec soin afin

que ce soit plus efficace pour vous. Créez à cet effet une

courte liste de questions ouvertes afin d’obtenir des

informations. Ne commencez pas vos questions par « est-ce

que », car la réponse possible est « oui » ou « non », ce qui

bloque la discussion et laisse davantage penser à un

interrogatoire. Vous complétez les questions proposées dans

le chapitre 4 consacré au management, notamment par :

Qu’espérez-vous que je fasse ?

Que craignez-vous que je fasse ?

Que craignez-vous que je ne fasse pas ?

Que faut-il absolument préserver et pourquoi ?

Poser les mêmes questions à vos collègues offre l’avantage

de ne pas orienter les réponses et de pouvoir les comparer

par la suite. Cela vous facilite la collecte et le décryptage de

toutes ces informations.


Coaching booster
5 ASTUCES POUR CRÉER DU LIEN
Quand vous rencontrez quelqu’un, adoptez la bonne

posture, faites preuve d’ouverture !

SOURIEZ
Le sourire influence votre état d’esprit et votre

environnement. Communicatif et expressif, il s’entend

même au téléphone, vous en avez probablement déjà fait

l’expérience !

BRISEZ LA GLACE
Chercher des points communs avec votre interlocuteur

facilite la relation, aide à créer du lien et à détendre

l’atmosphère : région d’origine, études, famille, passion,

sport, métier…

SOIGNEZ VOTRE POSTURE


En vous redressant et en rejetant vos épaules vers l’arrière,

vous ouvrez vos poumons et vous respirez mieux. Vous

tenir droit vous aide à dégager plus de charisme.

SYNCHRONISEZ-VOUS
La synchronisation consiste à adopter le rythme, le débit,

les gestes de votre interlocuteur. Vous le reflétez comme le

ferait un miroir. Accompagnez ses gestes, ne les singez

pas. La caricature est contre-productive : tout est une

affaire de dosage et de doigté.

ÉCOUTEZ VRAIMENT
Poser des questions puissantes est un art. Vous poursuivez
le but de vous intéresser à la personne à qui vous vous

adressez. N’hésitez pas à faire parler vos interlocuteurs

d’eux-mêmes. Rares sont ceux qui n’aiment pas ça ! Veillez

à poser des questions pour obtenir des informations, non

pour satisfaire votre propre curiosité, ni en pensant à votre

réponse ou à la prochaine question que vous allez poser !

Ces cinq astuces servent à poser les premiers jalons de la

confiance.

Posez un acte symbolique :


 QUICK WIN 
Dans les 180 jours de votre prise de fonction, vous observez,

structurez votre vision, proposez des pistes d’action pour

améliorer le fonctionnement de votre service et atteindre les

objectifs fixés. La communication sur votre travail et sur vos

réalisations doit se faire mais sans excès. Cependant, rien de

tel qu’un succès rapide ou quick win pour fédérer et mobiliser

vos collaborateurs, vous légitimer dans votre nouveau poste,

impulser une dynamique vertueuse. Inutile de chercher à

accomplir un exploit extraordinaire. Vous n’avez pas besoin

de jeter de la poudre aux yeux, de vous lancer à la conquête

de l’Everest, ni de faire un remake de La Guerre des étoiles.

Soyez moins ambitieux et, pour être efficace, contentez-vous

d’imaginer un scénario pragmatique, clair et simple !

Les succès rapides concernent tout ce qui a trait à la vie de

votre équipe : faciliter la communication, améliorer

l’organisation, partager des documents, clarifier un process...

Mise en œuvre d’un groupe WhatsApp réservé à votre

équipe pour diffuser les bonnes pratiques, vous

entraider.

Organisation d’un événement pour fêter une arrivée, une


nouvelle organisation de structure, un succès : signature

d’un contrat, atteinte ou dépassement d’un objectif…

Élaboration collective et mise en place de nouveaux

process.

Inutile d’aller chercher midi à 14 heures, un quick win est un

acte symbolique destiné à amorcer un cercle vertueux et

collaboratif. C’est un maillon important qui vise à faire de

vous le leader inspiré et inspirant que vous aspirez à devenir.

Mode d'emploi
QUICK WIN
4 composantes
Rapidité
Par définition, il est rapide à la fois par sa mise en œuvre et
par sa réalisation.
Il ne doit pas générer trop d’effort de votre part ni de celle de
vos collègues.
Il s’agit de sécuriser de « petites » victoires qui vous
légitiment et créent un momentum.
Moyen terme
Comme ces succès sont destinés à poser les bases de la
confiance et à créer du lien, il est essentiel de les renouveler
dans la période de vos 180 jours.
Vous inscrivez ainsi les quick wins dans du moyen terme et
les mettez au service de votre vision.
Coût
Le quick win ne nécessite pas de déployer des moyens
financiers inconsidérés, ni d’amputer significativement le
budget de l’équipe. Soyez raisonnable !
Visibilité
Comme il est porteur de changement au niveau de la
communication, d’un process…, il est visible de l’équipe
entière au minimum et idéalement d’autres parties prenantes,
que ce soit en interne ou en externe : clients, autres services,
partenaires…

Pour jouer votre COUP


D’AVANCE…
c’est par ici

Prenez quelques minutes pour faire le point


sur votre prise de fonction. Cette réflexion vous
aide à valoriser vos réussites, vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de vos
actions.
DRESSEZ LE BILAN

Vous avez pris le temps de clôturer votre

poste précédent.

Vous avez identifié des ajustements de

comportement et de pratique pour monter

en puissance.

Vous vous êtes approprié la culture de votre

nouvelle entreprise.
Vous êtes parvenu à gérer votre agenda et à

construire votre planning.

Vous avez dressé le sociogramme de votre

société.

Vous avez plusieurs pitchs dans votre besace

pour vous présenter en toutes circonstances.

Vous avez pris contact avec les acteurs clés

de votre écosystème ou vous les avez

rencontrés.

Vous avez posé des actes symboliques, quick

wins.

Vous avez déployé les moyens afin de réussir

votre prise de fonction, et vous pouvez être

satisfait.

Poursuivez dans cette voie pour performer et


pour laisser une empreinte durable dans la
structure.

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.


1. Voir les détails de cette méthode dans le chapitre 4, « Devenir un manager accompli »,
p. 138.
2. https://youtu.be/5cXlaldAOyY
3. Variante : IPS, indicateurs personnels de succès.
Vous vous fixez pour mission suprême

d’apporter une amélioration significative au

monde. Vous visez loin et voyez loin ! Vous

êtes doté d’une capacité d’anticipation qui

vous permet de percevoir les opportunités

business comme les risques potentiels ?

Vous êtes passionné, enthousiaste et

persévérant. Vous aspirez à dégager force de

conviction, énergie pour embarquer vos

collaborateurs et les mobiliser au service

d’un objectif commun ?

Alors vous avez l’âme d’un leader et

pouvez continuer à développer votre

posture !

Ce chapitre vous permettra de

Vous adapter à la marche du monde.


Découvrir 3 clés pour inspirer.
Recruter vos collaborateurs.
Gérer votre temps et vos priorités.
Trancher.
Intégrer un Codir, un Comex.

d
Un leader, c’est quoi ?
C’est une personne qui ose sortir de

sa zone de confort et se fixe des

objectifs ambitieux pour faire bouger

les lignes.

C’est une personne qui a compris la

force du collectif et sait s’entourer des

meilleurs pour réussir.

Comment faire ?
Tel un chef d’orchestre, le leader

choisit la partition et en donne le

sens. Attentif à obtenir le meilleur de

chacun, il fédère les énergies du

collectif au service d’un objectif

commun : la juste interprétation de

l’œuvre qu’il a choisie et dont il a la

responsabilité.

Quel est votre pire cauchemar ?


« Dans l'urgence, je redoute de me tromper et de prendre
les mauvaises décisions. »
- Thierry -

« J’ai peur d’avoir le nez dans le guidon et de ne pas


savoir prendre du recul ! »
- Sylvie -

« Je risque d’être dans l’hypercontrôle et je redoute de


d d
y j
démotiver mes troupes à force de vouloir tout maîtriser. »
- Joanna -

« Le syndrome de l'imposteur, vous connaissez ? Je crains de


ne pas être à la hauteur. »
- Alexandra -

« Je me sens menacé quand je m’entoure de meilleurs que moi


ou que je délègue. »
- Vincent -

Pour échouer à coup sûr,


c’est par ici

Ne pas sortir de votre bureau et sembler inaccessible.

Exiger davantage des autres que de vous-même.

Dévaloriser vos collaborateurs et reprendre leurs idées à

votre compte.

Vous accorder le mérite des succès.

Rejeter la faute des échecs sur les autres.

Être paralysé par la prise de décision.

Ne pas avoir de plan B.

Gérer les urgences et négliger de lever le nez pour

organiser le moyen terme.

Vous fier aux chiffres, rien qu’aux chiffres.

Ne pas fixer d’objectifs clairs.

Ne pas partager votre vision ou votre stratégie.

Mal prendre les objections ou les feedbacks négatifs.

Ronronner dans une routine rassurante.


Ne pas vous remettre en question.

Négliger votre vision à long terme.

 LE FUNAMBULE,  leader éclairé


Dans votre carrière, il est possible que vous ayez rencontré

un collègue ou un N+1 charismatique dont vous avez admiré,

à la fois, la vision, la capacité de décision et l’attention qu’il

manifestait envers ses collaborateurs. Il a su vous faire

grandir et vous donner envie de vous dépasser. D’autres n’ont

pas eu cette chance, mais s’inspirent de personnalités ou de

héros de leur quotidien pour développer leur posture de

leader : businessman, sportif, aventurier, homme politique,

journaliste, entrepreneur, personnage historique, artiste, ami,

figure familiale… Chacun, vous avez votre propre

représentation du leadership.

L’image qui me vient à l’esprit pour caractériser un leader

est celle du funambule marchant sur un fil tendu au-dessus

d’un précipice et désireux d’atteindre l’autre rive.

Comme lui, le leader prend de la hauteur, considère le

risque comme un challenge et garde les yeux rivés sur

l’objectif ambitieux qu’il s’est fixé. Il observe son écosystème

– toponymie, météorologie, équipe, public – pour prendre ses

décisions et s’adapter à son environnement. Il déploie des

stratégies originales et ajuste en permanence son balancier

pour se maintenir en perpétuel équilibre et avancer avec

détermination. Il s’appuie sur la force du collectif et

embarque ses équipes pour réussir son exploit.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Entretenir des valeurs et une éthique est la compétence clé plébiscitée
par 67 % des leaders. En outre, 59 % considèrent qu’une de leur mission
consiste à favoriser l’autonomie de leurs collaborateurs, à leur fixer des
objectifs tout en les laissant libres sur la manière de les atteindre. Enfin,
56 % ont à cœur d’instaurer une relation de confiance avec leurs collègues.
Pour cela, le leader joue la transparence et communique clairement ses
attentes1.

1. . Étude publiée dans la Harvard Business Review en mars 2016.

Autodiagnostic !
QUELS COMPORTEMENTS OU QUALITÉS DE
LEADERSHIP ADMIREZ-VOUS ?
L’autodiagnostic suivant vous aide à poser les qualités
auxquelles vous êtes sensible et qui vous serviront de point
de départ pour bâtir votre propre style de leadership.

À l’écoute Disruptif Réactif

Accessible Empathique Respectueux

Audacieux Énergique Solidaire

Bienveillant Engagé Stimulant

Brillant Enthousiaste Stratège


Combatif Exemplaire Visionnaire

Compétitif Fonceur .....

Confiant Inspirant .....

Confrontant Intuitif .....

Convaincant Persévérant .....

Créatif Politique .....

Curieux Positif .....

À présent, vous y voyez plus clair. Les qualités et

compétences que vous admirez chez les autres reflètent vos

valeurs. Ce chapitre est destiné à vous aider à devenir à votre

tour ce leader inspirant pour vos équipes tout en restant en

adéquation avec vos fondamentaux.

Adaptez-vous
 À LA MARCHE DU MONDE 
Nous vivons une époque historique où les grandes

découvertes scientifiques, médicales, technologiques ont fait

un bond spectaculaire en l’espace de quelques années. Pour

remettre les choses en perspective :


8 000 ans séparent la révolution agricole de la révolution

industrielle ;

120 ans, la révolution industrielle de l’invention de

l’ampoule ;

90 ans, l’invention de l’ampoule du premier voyage sur la

Lune ;

seulement 22 ans séparent le premier voyage sur la Lune

de la création d’Internet.

Ces dernières décennies, les progrès technologiques se sont

accélérés de façon exponentielle, parallèlement leur

adoption par l’utilisateur est de plus en plus rapide. À titre

indicatif, le téléphone a mis 80 ans pour pénétrer dans 80 %

des foyers français, le téléphone portable 30 ans et le

smartphone seulement 10 ans !

Depuis sa création en 1991, Internet ne cesse de se

transformer pour offrir toujours plus d’opportunités.

1991, Web 1.0 : pages Web avec hypertexte qui rend

possible la navigation d’une information à l’autre.

2000, Web 2.0 : interactif et social. Naissance des réseaux

sociaux Facebook, Twitter et des sites de partage comme

YouTube.

2010, Web 3.0 : sémantique. L’analyse et l’interprétation

des données permettent d’adapter le contenu contextuel

au profil de l’utilisateur.

2020, Web 4.0 : symbolique avec l’intelligence artificielle.


1
Internet des objets et cloud computing : possibilité de

travailler avec des outils uniquement en ligne.

En tant que leader, vous êtes au cœur de cette

transformation, à la fois visionnaire et doer, acteur de

changement.
 DÉCOUVREZ 
3 clés pour inspirer
2
Je partage avec vous trois pistes de réflexion issues de mes

accompagnements de coach pour vous aider à devenir ce

leader inspiré et inspirant qui contribue à retenir et à faire

grandir les talents.

ADAPTEZ VOTRE POSTURE


Pas facile de déterminer ce qui se cache derrière la posture.

Et pourtant elle change tout. C’est en effet à l’aune de la

posture que les autres déterminent quel leader est

charismatique, a de l’impact, inspire et fidélise ses équipes

ou, au contraire, fait flop !

La posture est constituée d’un ensemble de signaux presque

impalpables adressés à votre écosystème : un sourire, un

prénom, un bonjour chaleureux, une prise de parole claire et

assertive, un regard franc et ouvert adressé aux

collaborateurs, des épaules dégagées, une démarche posée ou

dynamique, une qualité d’écoute centrée sur l’apport de la

proposition de l’autre…

La posture tient à l’alignement de trois dimensions clés en

matière de communication : le verbal, le paraverbal (la voix)


3
et le non-verbal . Votre force en tant que leader tient à la

cohérence des mots que vous employez, à l’expressivité que

vous mettez dans votre discours (débit, intonation,

accentuation de certains mots) et aux gestes avec lesquels

vous illustrez vos propos. Cela se nomme la congruence.

Quand ces trois composantes sont au service de votre

message, elles le renforcent et démultiplient votre impact.


AYEZ ENVIE POUR DONNER ENVIE
Un leader inspirant cultive un état d’esprit conquérant si

bien qu’il a envie d’aller chaque matin relever un nouveau

défi : avancer sur un projet, décrocher un nouveau contrat,

développer les compétences d’un collaborateur, présenter la

vision de la structure à moyen et long terme, finaliser le

projet de développement international…

Pour embarquer vos collaborateurs, rien de tel que

l’enthousiasme que vous manifestez au quotidien. Il leur

insuffle une énergie positive et leur donne envie de se

dépasser.

Les découvertes récentes des neurosciences font état du

rôle essentiel des neurones miroirs qui s’activent non

seulement quand vous accomplissez une action, mais

également quand vous regardez cette même action. L’étude

menée par le professeur Vaughan Macefield de l’école de

médecine de Sydney révèle qu’« observer des images de

sportifs en activité augmente l’activité musculaire, le rythme

cardiaque, la respiration, la circulation sanguine » au même

titre que chez ceux qui sont en pleine séance de sport.

L’envie est donc communicative ! Vos équipes sont d’autant

plus enclines à s’investir et à agir qu’elles vous voient vous

engager pleinement et avec plaisir dans un projet. Le

corollaire est l’amélioration du bien-être des salariés et de la

QVT (qualité de vie au travail) ainsi que celle de la

performance de l’entreprise.

PASSEZ DE L’IMPLICITE À L’EXPLICITE


Un leader inspirant fait preuve de transparence. Il écoute

les recommandations des experts pour prendre ses décisions

en conscience. C’est à lui que revient la responsabilité de

trancher et d’assumer les conséquences de ses choix. En cela,


il assume ses erreurs, annonce les faits et fait des promesses

qu’il tient… ou n’en fait pas ! Il partage l’information

nécessaire pour donner du sens et de la vision à ses

collaborateurs, il formalise les enjeux, aborde les problèmes

liés au marché et à la concurrence.

En passant de l’implicite à l’explicite, le leader montre le

chemin dans lequel il incite chacun à tracer ses propres

empreintes. La suppression du non-dit a la double vertu de

diminuer la pression et d’embarquer les équipes !

Posture, envie, explicite : vous disposez à présent de trois

clés pour devenir à votre tour un leader inspirant. En

développant ces soft skills, vous vous apercevrez que vous

vous sentirez plus en phase avec vous-même.

TÉMOIGNAGE

Faire rêver pour embarquer

Le leadership, c’est convaincre les gens que vous allez dans

une direction, que cette direction est la bonne, fédérer les

meilleures énergies, faire adhérer les gens à votre projet, les

faire rêver et faire en sorte qu’ils donnent le meilleur d’eux-

mêmes pour y arriver.

Le leadership, ce n’est pas être capable de faire des choses

tout seul, c’est de faire en sorte, de façon collective, qu’on croie

à une ambition, à une stratégie, à un projet et qu’on y va tous

ensemble.

4
Chiara Corazza , Special Representative to the G7 and G20 at

the Women’s Forum for the Economy & Society


 RECRUTEZ 
vos collaborateurs
Si bien recruter est essentiel, ce n’est pourtant pas si simple.

En effet, 20 % des embauches se soldent par un échec, et ce,

quel que soit le secteur envisagé. C’est beaucoup !

Trois motifs font que les salariés ne finissent pas leur

période d’essai. Il s’agit de l’inadéquation entre :

la fiche descriptive du poste et sa réalité quotidienne ;

les compétences recherchées et celles sollicitées par le

poste ;

les valeurs entre le salarié et l’entreprise.

Recruter, c’est accepter de se tromper.

Il vous arrivera nécessairement de vous tromper dans un

recrutement parce que vous aurez pris votre décision sur la

base de mauvais critères.

Cette erreur a un coût, à la fois humain et financier.

Embaucher un collaborateur demande du temps : vous faites

passer les entretiens, proposez des formations ou des

tutoriels pour faciliter son intégration, accueillez, mentorez,

consacrez du temps pour répondre aux questions… Une

erreur de casting peut s’avérer également onéreuse. Se

séparer d’un collaborateur coûte de l’argent : négociation en

amont d’un package attractif (salaire, prime, avantages en

nature, compensations…), formation investie à perte,

indemnités liées à la rupture du contrat…


Quand vous en arrivez au stade de la séparation, vous vivez

une relation déceptive, voire de la frustration de part et

d’autre. Le contrat gagnant-gagnant devient perdant-perdant.

Sans compter le dommage collatéral : la démotivation de vos

équipes privées de repères, qui peuvent se sentir fragilisées,

voire menacées.

Il va donc de votre intérêt de réduire le risque lié au

recrutement en faisant preuve d’organisation, d’anticipation,

d’humilité et d’intuition. Certes, vous vous devez d’être

exigeant, n’oubliez pas cependant de rester réaliste. Le

mouton à cinq pattes n’existe que dans votre imagination !

ANTICIPEZ
En tant que leader, vous ne devez pas recruter sur du court

terme, c’est-à-dire que vous ne cherchez pas à identifier les

compétences manquantes à l’instant T, ni à vouloir régler

une problématique opérationnelle à court terme. Non ! A

contrario, vous levez le nez pour regarder la ligne d’horizon et

pour identifier les besoins de votre structure sur du moyen et

long terme ainsi que la pérennité des besoins de votre

entreprise.

Afin de ne pas vous tromper, vous avez intérêt à définir le

profil que vous recherchez en fonction de besoins spécifiques

clairement identifiés.

RÉDIGEZ UNE FICHE DE POSTE OBJECTIVE ET RÉALISTE


Vous indiquez sur cette fiche les missions, les

responsabilités, les objectifs, les compétences requises, les

contraintes, les horaires, les moyens alloués…

SOYEZ OBJECTIF
Pour prévenir l’effet déceptif de votre futur collaborateur,

vous évitez de survendre le poste ou d’édulcorer les tâches


ingrates, les aspects difficiles. Il vous incomberait ensuite de

gérer sa démotivation.

DÉTERMINEZ LE PROFIL DU CANDIDAT IDÉAL


Vous calibrez l’expérience, la formation, les qualités

requises pour le poste. Certes les diplômes sont importants,

mais vous ne devez pas vous fier exclusivement à eux !

DÉLÉGUEZ
Vous avez la possibilité de vous faire accompagner dans

l’étape du recrutement par votre RH ou par un cabinet de

chasseurs de têtes. Ils s’occupent de présélectionner les

candidats en fonction du profil que vous avez déterminé et

validé ensemble. Non seulement ils vous font gagner du

temps, mais encore le recul qu’ils ont sur la situation leur

permet de rester davantage objectifs.

Quand vous embauchez, vous misez sur un potentiel, sur un

talent à accompagner dans son développement

professionnel. Vous recherchez surtout un état d’esprit et une

énergie. L’enthousiasme, la motivation, la fiabilité sont autant

de critères déterminants pour une embauche réussie.

RECRUTEZ MEILLEUR QUE VOUS


Vous faites peut-être partie des dirigeants réticents à vous

entourer de profils plus experts que vous. Sans vous l’avouer,

vous vous sentez menacé et refusez de prendre le risque

d’être dépassé ou détrôné. Il y va de votre légitimité et de

votre notoriété, pensez-vous !

Quand vous connaissez vos lignes de force et vos faiblesses,

vous comprenez que vous entourer des meilleurs est un levier

de développement extraordinaire pour votre équipe et pour

votre entreprise.

Alors faites preuve d’humilité et visez la complémentarité


en matière de compétences, d’expérience, de personnalité… À

votre niveau, il ne s’agit plus simplement de vous décharger

de tâches ponctuelles, mais de faire monter en puissance un

pan du business dont vous n’avez pas la pleine expertise ou

dont votre entreprise a besoin pour poursuivre son

développement.

Si vous avez encore des réticences, gardez en tête ce qui

suit.

Vous ne pouvez pas être le meilleur partout, tout le

temps. Il y a nécessairement des compétences, des

qualités que vous n’avez pas.

Embaucher meilleurs que vous est une opportunité de

développer vos propres compétences en étant challengé

au quotidien par des experts qui enrichissent votre

vision.

Il est extrêmement stimulant de travailler avec des

hommes et des femmes brillants, réactifs, qui savent de

quoi ils parlent et sur les compétences desquels vous

pouvez vous appuyer en confiance.

Les talents vont au-delà de leurs tâches, cherchent à

comprendre les enjeux, sont force de proposition,

étendent leur périmètre. Bref, ils tendent à créer une

émulation positive de dépassement de soi. L’ensemble

des collaborateurs en bénéficie !

Les équipes les plus performantes sont constituées des

talents les plus divers.

À l’instar de Mark Zuckerberg, vous avez intérêt à

recruter une personne si vous pouvez imaginer travailler

pour elle.

Ça y est, vous êtes prêt à vous entourer de meilleurs que

vous ?

Dites-vous bien que c’est un faible prix à payer pour


combiner excellence et performance.

FIEZ-VOUS À VOTRE INTUITION


L’ultime étape, celle du choix, n’est pas toujours évidente ! Il

vous incombe de départager les candidats en fonction des

critères que vous avez retenus. Il peut arriver que la personne

coche toutes les cases des compétences, de l’expérience, que

le courant passe bien lors des entretiens, et que, cependant,

sans comprendre vraiment pourquoi, vous « ne sentez pas

cette embauche ». Accordez-vous l’autorisation de vous fier à

votre intuition. Dites-vous bien que, si vous ressentez le

moindre doute, de quelque nature que ce soit, cela signifie au

fond que vous n’en avez pas : ne recrutez pas le candidat en

question ! Prenez le temps d’en recevoir d’autres au lieu de

risquer d’être déçu et de vous dire plus tard : « Ah, je savais

que ça ne marcherait pas ! »

Au-delà des qualités requises, prenez soin d’évaluer la

personnalité du candidat ainsi que sa capacité à s’intégrer à

l’équipe déjà constituée.

Gérez votre temps


 ET VOS PRIORITÉS 
Plus que jamais, en tant que leader, vous êtes confronté à

des situations inédites et à devoir prendre des décisions

ultrarapides. Les sociologues voient deux causes

d’accélération du rythme et de la complexité du monde dans

lequel nous vivons.

La démultiplication des transports a ouvert la

concurrence à l’international. Cette mondialisation exige

une forte réactivité et impose la compétitivité.


Internet et la digitalisation rendent certes l’information

accessible instantanément à tous, mais requièrent des

réponses et des prises de décision immédiates.

Nous vivons dans un monde VUCA (volatil, uncertain –

incertain –, complexe, ambigu), terme hérité de l’armée

américaine qui s’adapte en permanence à l’imprévu et veille

à assurer la double sécurité des civils et des troupes. Pour se

développer, entreprises et leaders doivent eux aussi faire face

à des bouleversements rapides :

2000 : éclatement de la bulle Internet qui provoque une

crise financière mondiale ;

2008 : faillite de Lehman Brothers et crise des subprimes.

2020 : crise sanitaire et économique liée au Covid-19.

Cette accélération fait que vous avez tendance à travailler

de plus en plus. En 2003, vous faites en moyenne des

semaines de 42 heures ; en 2019, elles font désormais


5
50 heures . Vos défis ne cessent d’augmenter, vos objectifs

sont chaque année plus ambitieux. Difficile avec une telle

pression de rester efficace et performant. Comment ne pas

penser que vous manquez de temps !

Bref, en tant que leader, vous êtes challengé sur votre

gestion du temps, sur votre capacité à prendre du recul et sur

votre agilité pour faire face aux imprévus de plus en plus

fréquents.

Il est probable que certains d’entre vous tiennent à tout

maîtriser et à contrôler. Or vous ne pouvez et ne devez pas

tout faire.

!
Autodiagnostic !
COMMENT GÉREZ-VOUS VOTRE TEMPS ?

Oui Non
Vous avez votre objectif en tête quand vous réalisez
une tâche.
☐ ☐
Vous ne perdez pas de vue l’essentiel. ☐ ☐
Vous vous sentez rarement stressé. ☐ ☐
Vous avez tendance à laisser vos soucis au bureau. ☐ ☐
Vous ne répondez ni immédiatement
systématiquement à vos e-mails.
ni ☐ ☐
Vous finissez votre journée de travail avec
l’impression d’avoir terminé ce que vous aviez à faire.
☐ ☐
Vous avez une vision plutôt claire de votre travail à un
mois, trois mois, six mois.
☐ ☐
Vous pouvez facilement indiquer vos trois missions
clés au sein de votre entreprise.
☐ ☐
Vous obtenez de bons résultats en dépensant une
quantité d’énergie raisonnable.
☐ ☐
Vous évaluez plutôt bien le temps nécessaire à une
tâche spécifique.
☐ ☐
Si vous avez répondu «  oui  » à sept affirmations ou plus,
vous possédez de belles qualités d’organisation et de gestion
du temps. Vous avez compris qu’un de vos devoirs de leader
est d’optimiser votre temps pour déployer au mieux votre
valeur ajoutée.
Si vous avez une majorité de «  non  », c’est probablement
que vous tenez à tout maîtriser, à tout contrôler et que vous
estimez que vos journées sont trop courtes par rapport à la
quantité de travail à fournir. Vous trouverez des pistes pour
vous aider à reprendre la main sur votre agenda. Car dites-
le-vous bien : vous ne pouvez et ne devez pas tout faire !
RECOUREZ À LA MATRICE
EISENHOWER
La matrice d’Eisenhower est l’outil stratégique

incontournable pour réussir vos missions. On l’attribue à

Dwight Eisenhower, chef des armées américaines pendant la

Seconde Guerre mondiale, artisan du débarquement en


e
Normandie et 34 président des États-Unis. Ce dernier

indique lors d’une conférence en 1954 : « J’ai deux types de

problèmes : les problèmes urgents et les problèmes

importants. Les problèmes urgents ne sont, en général, pas

importants, et les problèmes importants ne sont jamais

urgents. »

Cet outil d’aide à la gestion du temps et à la prise de

décision vous invite à classer et à prioriser vos tâches à

accomplir selon deux axes.

L’urgence : elle concerne les activités qui requièrent une

action immédiate. Ne pas les faire peut avoir des

conséquences à brève échéance. Elles sont généralement

liées aux objectifs d’un autre collaborateur.

L’importance : elle se rapporte aux tâches qui font partie

de vos objectifs ou dont la réalisation permet de les

atteindre. On les reconnaît au fait qu’il y a des

conséquences importantes si on ne les fait pas.

La matrice d’Eisenhower vous aide à faire les arbitrages

nécessaires pour vous concentrer sur l’essentiel : la vision et

la croissance de votre entreprise. Elle permet de lutter contre

une tendance naturelle à vous focaliser sur l’urgence. En

effet, le cerveau reptilien ou archaïque, dès qu’il est stimulé,

apporte une réponse réflexe immédiate.

POURQUOI ÊTES-VOUS SPONTANÉMENT ATTIRÉ PAR


L’URGENCE ?

La réaction immédiate qui en découle ne demande pas

de réflexion.

La réponse à l’urgence ne consomme pas d’énergie au

niveau de votre cerveau.

La réaction maintient une activité valorisante : vous êtes

occupé.

Cette réaction réflexe procure une satisfaction

immédiate. D’un point de vue physiologique, elle

favorise la sécrétion de dopamine, l’hormone du plaisir

qui génère une forme de dépendance. Si vous ne vous

méfiez pas, vous risquez d’entrer dans une spirale

épuisante et vaine qui vous rend « accroc » à l’urgence.

La matrice d’Eisenhower
6
En tant que leader, vous êtes un chef d’orchestre , vous

connaissez la partition, vous en avez votre propre

interprétation. Vous la communiquez aux musiciens, mais

vous n’êtes en aucun cas spécialiste de chaque instrument.


Si traditionnellement le chef d’orchestre tourne le dos au

public et se tient sur une estrade face à l’orchestre, c’est pour

prendre la hauteur nécessaire et être en mesure de

coordonner les actions de chacun. En effet, il veille à ce que

les musiciens adoptent le même tempo, écoutent et

respectent le travail des autres et enfin produisent en équipe

une œuvre musicale accomplie. En tant que chef d’orchestre

de votre société ou de votre département, il est indispensable

que vous soyez focus sur votre mission : organiser et

anticiper. Vous avez besoin de prendre du recul pour vous

extraire du quotidien et pour mener votre mission à bien.

C’est là que la matrice d’Eisenhower devient votre boussole.

NON URGENT (NU)-NON IMPORTANT (NI) : PERTE DE


TEMPS. ABANDONNEZ !
En clair, les tâches de cette section ne vous aident pas dans

la réalisation de vos objectifs.

Un report de leur réalisation n’aura aucun impact.

Les situations non urgentes et sans importance, il y en a en

permanence. Elles ne prêtent pas à conséquence si vous ne

les réalisez pas. Elles constituent un divertissement inutile

qui a tendance à vous éloigner de votre mission. Plus vous y

prêtez attention et plus elles se multiplient. Alors prenez

garde à ne pas vous y engouffrer.

Mode d'emploi
NU NI : ABANDONNER

Discussions avec des collègues sans relation avec le


travail.
Appels téléphoniques personnels.

Consultation des réseaux sociaux, interruptions


intempestives…

Gloria Mark, professeur d’informatique à l’université de


Californie, révèle, dans une étude de 2016 consacrée à
l’interaction des hommes et des machines, que l’attention
humaine est profondément affectée par les nouvelles
technologies. Il en ressort une diminution de la durée de
concentration ininterrompue (durée moyenne de 3  minutes
en 2004 contre 1 minute 45 secondes en 2012) ainsi qu’une
corrélation entre l’augmentation des e-mails et la baisse de
productivité.
Une interruption ne prend pas beaucoup de temps en soi.
Cependant, les études démontrent que vous mettez jusqu’à
20  minutes pour retrouver une concentration optimale vous
permettant de reprendre votre tâche après avoir été distrait.
La perte de temps réelle va bien au-delà de la micro-
interruption initiale.

Relaxation excessive.

Négligence.

Vous attarder sur Internet alors que vous avez trouvé


l’information dont vous avez besoin.

Hors périmètre.

Activités sur un projet auquel vous ne participez pas, sur un


sujet dont vous n’êtes pas partie prenante.

Optimiser votre emploi du temps passe par la réduction

drastique du volume des activités ni importantes et ni

urgentes. En pratique, il n’est pas forcément possible ni


souhaitable de faire disparaître toutes ces activités, qui

peuvent servir à décompresser, ou à vous aérer. L’objectif est

donc d’y consacrer le moins de temps possible et de contrôler

la part accaparée par ce qui est inutile.

URGENT (U)-NON IMPORTANT (NI) : DISTRACTION.


DÉLÉGUEZ !
Les tâches de cette rubrique vous tendent le double piège

de l’urgence et de la facilité !

Un retard dans leur réalisation a un impact mais souvent

sans conséquence.

Ces tâches n’ont pas de relation directe avec vos objectifs

et ne participent pas à la réussite de votre mission.

De façon pragmatique, toute tâche a un coût financier. Dès

que vous quittez votre sphère de valeur ajoutée, vous perdez

du temps et faites perdre à votre entreprise des sommes

considérables. Alors concentrez-vous sur votre mission et

n’hésitez pas à vous délester de toutes ces scories qui

demandent à être réalisées, mais pas par vous. Il est temps

d’accepter de déléguer.

Ces tâches correspondent typiquement à des interruptions

d’autres personnes. Appels téléphoniques, SMS, e-mails,

demandes pressantes, il est facile de vous faire piéger, car

elles ont toutes l’air importantes et… le sont bien souvent

pour le demandeur. Elles sont concrètes, puisque vous

répondez à une sollicitation, et ont un côté gratifiant puisque

le demandeur vous remercie. De plus, vous obtenez des

résultats immédiats et vous sentez utile. Cela vous donne

l’impression d’abattre beaucoup de travail… même si, à la fin

de la journée, vous n’avez, somme toute, pas fait grand-chose

de productif.

Mais ces activités correspondent à une perte de temps très

importante et vous détournent de vos objectifs, car :


elles interrompent régulièrement les activités

importantes pour vous. Vous perdez du temps, à chaque

reprise de votre activité initiale ;

même si individuellement elles sont courtes, elles

peuvent représenter une perte de temps de plusieurs

heures à la fin d’une journée.

Mode d'emploi
U NI : DÉLÉGUER

La gestion de vos rendez-vous et de vos e-mails, le


filtrage de vos appels, des tâches répétitives à
moindre valeur ajoutée.

Appuyez-vous dans un premier temps sur votre assistant


dont la mission est de vous simplifier la vie et sur les
collaborateurs responsables de ces sujets.

Les réunions inutiles ou à faible valeur ajoutée.

Où mettre le curseur dès lors qu’il s’agit de réunions ? Vous


voulez avoir accès à l’information, suivre l’avancée des
projets, et cependant vos journées ne sont pas extensibles.
L’enquête OpinionWay de 2017 indique qu’une personne sur
cinq est inutile en réunion, et que trois réunions sur quatre
n’aboutissent à aucune prise de décision. Seuls 52  % des
sondés trouvent les réunions productives.
Cet état des lieux vous aide à relativiser la nécessité de
votre présence. Soyez prêt à refuser d’aller à une réunion.
Pour vous aider à faire votre choix, vous pouvez vous
demander s’il serait nécessaire de la reprogrammer si vous
étiez malade ce jour-là  ! En cas de réponse négative,
apprenez à refuser d’y assister. Vous n’avez pas de valeur
ajoutée et vous n’êtes pas indispensable. Vous consulterez le
relevé des décisions et le plan d’action dans le compte rendu.
Vous pouvez également transposer dans votre entreprise
cette technique qui a fait ses preuves dans les start-up  :
transformer cette réunion en one to one de trois à cinq
minutes. Vous captez ainsi les problématiques et les enjeux
essentiels.

Les comptes rendus de réunion, les rapports


superflus.

Vous pouvez aisément demander à un participant de se


charger de la rédaction et de l’envoi du CR de réunion. Si
vous le souhaitez, jetez-y un œil avant la diffusion à
l’ensemble des parties prenantes.

Les problèmes des autres.

Ce ne sont par définition pas vos problèmes. Vous devez


donc vous garder de vouloir trouver une solution à la place
de la personne en charge.
À intervenir et à vous positionner sur tous les sujets, vous
devenez rapidement responsable de tous les problèmes
connexes. Quant au temps que vous pensez gagner, il n’en
est rien. Vous ne faites que créer un précédent qui incite ce
collègue à revenir vers vous à chaque dilemme rencontré. Il
trouve quand même plus facile et confortable de vous
« refiler le bébé ». En réglant le problème à sa place, vous le
privez des moyens d’apprendre et d’aller vers plus
d’autonomie, alors que faire grandir vos équipes fait partie de
votre devoir de manager et encore plus de leader.
Que faire à la place ?
Vous écoutez, vous aidez votre collaborateur à trouver une
solution par lui-même sans vous substituer à lui. Vous avez le
sentiment de gagner du temps en apportant une solution clé
en main. Or il n’en est rien sur du moyen terme. À chacun
son job et son périmètre de responsabilité.

Consacrez le plus de temps possible à progresser sur vos

propres objectifs. L’optimisation de votre gestion du temps

consiste donc à réduire le volume des activités urgentes non

importantes. Vous allez passer du pilote automatique à la

réflexion afin d’amorcer un changement. Pour ce faire,

demandez-vous : « Que puis-je changer dans ma façon de

travailler pour éviter de me retrouver une nouvelle fois dans

cette situation ? » Qu’il s’agisse de subir une réunion inutile,

de faire vous-même une tâche ingrate au lieu de former un

collaborateur pour qu’il s’en occupe, de supprimer

manuellement une newsletter au lieu de vous désabonner de

la liste de diffusion, vous devez procéder de la même

manière. Vous investissez du temps à court terme pour

obtenir un bénéfice sur du moyen terme. Pensez également à

structurer vos actions.

Ne lisez pas vos e-mails en temps réel, mais organisez

des lectures périodiques. Définissez votre rythme pour

les consulter et tenez-vous-y : chaque heure, par demi-

journée…

Vous lisez les e-mails qui concernent vos activités en

cours et vous reportez la lecture des autres à des

moments précis.

Prenez l’habitude de ne pas répondre aux appels

téléphoniques lorsque vous êtes déjà focalisé sur une

activité. Votre boîte vocale répondra très bien pour vous

et vous rappellerez plus tard si nécessaire.

Apprenez à dire non aux sollicitations qui augmentent

au fur et à mesure de votre progression dans les arcanes

du pouvoir.
En tant que leader, vous vous attachez à agir sur l’important

et non à réagir à l’urgence. Pour ce faire, vous prendrez le

contre-pied de la réaction spontanée héritée de vos ancêtres.

FranklinCovey rapporte que 60 % de nos activités au bureau

sont importantes et exigent de la réflexion. Elles font appel

au cortex préfrontal, spécialiste de l’anticipation, de la prise

de décision et de la concentration. Ces processus

consomment beaucoup d’énergie.

Passer du mode réflexe au mode réflexion et anticipation

est très difficile, au début du moins… Mais concentrer vos

efforts sur l’important est source de plus grande

performance.

URGENT (U)-IMPORTANT (I) : FAITES-VOUS MÊME


IMMÉDIATEMENT !
Les tâches de cette section :

sont importantes, car elles participent à la réalisation de

vos objectifs ;

sont urgentes, car les remettre à plus tard a des

conséquences significatives dans votre écosystème sur

du court terme.

Il est nécessaire que vous vous occupiez immédiatement et

personnellement de ces sujets imprévus qui vous « tombent

dessus » et qui sont importants.

Mode d'emploi
U I : GÉRER VOUS-MÊME
Demandes de votre boss.

Problèmes urgents et gestion de crise.

Problème avec un client, de transport ou de livraison de


marchandises, atteinte à la sécurité, accident…

Événements imprévus.

Intempéries, problème de santé, gestion d’un risque lié à un


projet pour éviter un accident, panne d’un équipement…

Échéances à court terme.

Finalisation d’un livrable dont l’échéance approche.

L’inconvénient de cette rubrique tient à l’urgence. Elle ne

devrait donc contenir, autant que possible, que des tâches

liées à des problèmes ou des incidents qui sont, par

définition, non planifiables ainsi que des activités à courte

échéance qui ne laissent aucune marge de manœuvre.

Optimiser votre gestion du temps consiste à anticiper le plus

possible. Vous réduisez ainsi le nombre d’incidents et vous

libérez du temps pour la réflexion stratégique.

L’optimisation de la gestion de votre temps passe par votre

capacité à vous remettre en question régulièrement. Vous

entrez ainsi dans une logique d’amélioration continue :

monter en compétences, étendre votre zone de confort,

augmenter votre performance, bref être meilleur de jour en

jour.

NON URGENT (NU)-IMPORTANT (I) : PLANIFIEZ ET FAITES


VOUS-MÊME !
Le secret des leaders qui réussissent consiste à consacrer du

temps aux tâches de cette rubrique qui sont :


importantes, car elles participent à l’atteinte de vos

objectifs ;

non urgentes, car leur réalisation n’a pas d’incidence à

court terme.

En insérant dans votre agenda des plages de réflexion

stratégique, vous renversez votre tendance spontanée de la

dépendance à l’urgence. Cela envoie un signal rassurant à vos

équipes et aux investisseurs : vous êtes en maîtrise et,

surtout, vous avez une vraie vision de l’évolution business.

Sur du long terme, cette meilleure planification permet de

récupérer du temps qui peut être réinvesti dans la gestion

des urgences, traitées ainsi avec davantage de sérénité.

Mode d'emploi
NU I : RÉFLÉCHIR POUR ANTICIPER

Organiser les tâches d’un projet.


Définir le périmètre et la vision de votre poste.
Vous développer, suivre une formation.
Produire votre plan d’action stratégique.
Élaborer la stratégie de développement de votre entité,
de votre entreprise.
Construire la vision de votre entreprise à trois, cinq,
dix ans.
Envisager une expansion internationale.
Réévaluer les risques d’un projet et mettre en place
les actions correctives pour les éviter.

Au quotidien, il est difficile de travailler dans la section NU


I de la matrice Eisenhower. En effet, dans le flot, parfois

imposant, de tâches, il est complexe d’identifier celles qui

sont importantes. De plus, comme les activités importantes

ne sont pas urgentes, une tendance naturelle est de

procrastiner et de les remettre à plus tard. Enfin, cela tient de

la tendance de votre cerveau à réagir immédiatement face

aux urgences. Les neurosciences ont démontré que le cerveau

reptilien primitif assure votre protection et fournit une

réponse réflexe destinée à faire face au danger. Vous n’activez

pas les mêmes zones du cerveau en mode réflexe ou en mode

réflexion. Dans ce dernier cas, vous mobilisez le cortex

préfrontal. Cette partie du cerveau permet d’analyser la

situation et d’évaluer les risques. Elle propose des stratégies

alternatives et détermine le comportement à adopter : le plus

efficace ou le mieux adapté à la situation donnée. Recourir au

cortex préfrontal au lieu de faire face aux urgences est un

peu contre nature. Cela vous demande des efforts et

consomme davantage d’énergie.

PLANIFIER, POURQUOI, COMMENT ?


Vous avez tout intérêt à allouer la plus grande partie de

votre temps aux activités de la section NU I, source de grande

productivité et surtout à les faire vous-même. Comme elles

demandent de la réflexion, vous les planifiez et les faites

figurer dans votre agenda au même titre que vos autres

réunions. Elles requièrent du temps et de l’attention. Vous

pouvez bloquer des plages d’une heure ou des demi-journées

en fonction de l’ampleur du sujet à traiter. C’est la garantie

pour vous de ne pas être dérangé et de pouvoir réaliser un

travail de fond. Cette étape de réflexion et d’anticipation est

la plus importante dès que vous atteignez un niveau de

responsabilité élevé.

Lorsque vous bookez des plages de travail, mais plus encore

que vous structurez vos semaines et même vos journées, vous

avez une vue d’ensemble de vos actions et suivez plus


facilement les résultats obtenus. Le fait de poser votre

planning dans un agenda digital vous polarise sur ce qui est

important et vous évite des oublis, des sources de distraction

et même de la charge mentale. Ce qui est écrit, votre mémoire

s’en préoccupe moins et peut se concentrer ailleurs ! Au fil

des jours, vous gagnez en sérénité et vous prenez conscience

des tâches importantes accomplies en vue de la réalisation

de votre mission. Vous pouvez compléter cet agenda par une

to-do list. Libre à vous de vous fixer chaque matin les trois

tâches prioritaires à réaliser dans la journée avant de rentrer

chez vous, ou de recourir à des listes hebdomadaires que

vous actualisez régulièrement. Bref, chacun, vous trouverez

la méthode qui vous correspond et qui s’adapte à la culture

de votre entreprise, à vos besoins et à votre personnalité !

Passer par le relais de l’écrit vous amène de facto à faire des

choix et à préciser vos objectifs. Vous prenez ainsi la

responsabilité de privilégier certaines activités et d’en

écarter d’autres. Pour sélectionner au mieux vos tâches, vous

pouvez rapidement répondre à ces questions :

En quoi servent-elles ma mission, l’entreprise ?

Combien de temps nécessitent-elles ?

Quels bénéfices vais-je/le business va-t-il en retirer ?

Lorsque vous bloquez une heure dans votre agenda, vous

indiquez le plus précisément possible votre objectif. Ce

processus simple vous aide à transformer un concept encore

vague en un résultat concret que vous souhaitez atteindre.

Vous fournissez à votre cerveau une image mentale

motivante. Docile, il se met dans la dynamique que vous lui

demandez et focalise son attention sur le résultat souhaité.

Vous avancez plus vite et gagnez en performance.

FIXEZ-VOUS DES LIMITES DE TEMPS !


Avec l’expérience, vous savez de combien de temps vous
avez besoin pour traiter un dossier, mener un projet.

Décomposez chaque grande mission en la saucissonnant par

tâches. Vous fixez une borne temporelle aux activités qui en

découlent et programmez dans votre agenda des plages

horaires précises pour les traiter. Si cela vous aide,

chronométrez-vous et mettez-vous une alarme qui indique la

fin du temps que vous aviez prévu d’y consacrer. Sans cette

précaution, vous risquez de passer plus de temps que

nécessaire à accomplir les tâches en question.

Peut-être en avez-vous fait l’expérience, concentré sur la

rédaction d’un rapport, il vous est arrivé de le traiter en deux

heures ; dispersé, d’abattre le même travail en une journée,

voire davantage.

En clair, il ne s’agit pas de vous ajouter une pression

supplémentaire en vous fixant des timings impossibles à

tenir, mais de vous aider à vous concentrer sur votre objectif.

Soyez réaliste dans vos projections. Si vous vous trompez,

ajustez. Ce mode de fonctionnement contribue à vous

focaliser sur l’important. L’effet est tout simplement

saisissant !

Tranchez
Diriger, c’est décider et accepter la part de risques qui y est

corrélée. En tant que leader, vous prenez des décisions

quotidiennement, c’est-à-dire que vous vous positionnez par

rapport à une problématique qu’on vous soumet. Il convient

de comprendre le contexte, d’identifier les enjeux et de

choisir la meilleure option. Certaines décisions sont faciles,

d’autres sont complexes. Et rares sont celles qui font

l’unanimité. Vous vous exposez donc nécessairement à la

critique.

Toutes les décisions ne sont pas aisées à prendre, c’est

pourquoi vous pouvez mettre en regard de votre prise de


décision des critères spécifiques tels que la fiabilité, la

rapidité, la facilité. Sans compter que vous avez intérêt à vous

fier également à votre intuition.

Le nœud gordien7
Il y a fort longtemps, le roi de Phrygie mourut sans

descendant. Un oracle avait prédit alors que lui succéderait la

première personne qui arriverait dans la ville sur un char à

bœufs. Le paysan Gordias fut le premier à se présenter sur son

drôle d’équipage, et c’est ainsi que, tout esbaudi, il fut acclamé

roi. Avant de monter sur le trône, il noua ensemble le timon et le

joug de son char, symboles de royauté et de divinité, par un

nœud inextricable, gage de longévité.

Chacun comprit que ce nœud était tout simplement impossible

à dénouer. Et, pourtant, un oracle s’avisa de prédire que celui

qui y parviendrait conquerrait l’Asie. Il n’en fallut pas

davantage pour que tous les braves et les conquérants des pays

avoisinants ne viennent relever le défi… en vain.

Alexandre le Grand, roi de Macédoine, était particulièrement

déterminé à accomplir l’oracle pour poursuivre sa conquête du

monde. Malgré sa force, son adresse et sa détermination, il n’y

parvint pas mieux que les autres postulants.

À bout de patience, saisissant son épée aiguisée, il trancha le

nœud rebelle et, rayonnant de gloire, il fut acclamé.

« Trancher le nœud gordien » signifie résoudre un problème

compliqué par une action expéditive et radicale. En tant que

leader, vous êtes confronté à ce genre de situation : trancher.

Comme Alexandre le Grand, il vous suffit d’être déterminé et

de savoir ce que vous voulez !


TÉMOIGNAGE

Manager le risque, trancher

Je n’ai jamais fait de très grands bonds. Je suis

toujours parti de quelque chose et j’ai fait une

évolution qui était plus un petit pas. J’ai gardé dans

les évolutions au moins un ancrage sur ce que je

connaissais. Je rajoutais une touche au fur et à

mesure. Ce qui permet de tester l’expérience et de

réfléchir à l’étape d’après.

Le plus dur, quand on est dans la création, dans la

prise de risque ou dans l’innovation, c’est de dire

« on s’est trompé », d’admettre qu’on n’a clairement

pas retenu la bonne idée. Dans ce cas, il faut le

courage d’arrêter, et il faut arrêter très vite.

8
Fred Chesnais , PDG d’Atari, Producteur de jeux vidéo

FAITES PREUVE DE BON SENS


Le bon sens est un ingrédient essentiel que vous devez

absolument préserver, car il facilite amplement votre prise

de décision. Gardez présent à l’esprit votre objectif global et

demandez-vous ce que vous voulez vraiment et quelle est

votre mission. Cette clarification est destinée à identifier le


meilleur moyen d’atteindre votre objectif.

Chaque décision suit un rythme propre. Ainsi décider

rapidement ne veut pas nécessairement dire sur-le-champ.

Chaque type de décision requiert sa propre unité de temps. Si

une urgence exige une réponse immédiate, une décision

opérationnelle prend quant à elle plus de temps. Vous pouvez

vous accorder un délai de réflexion de plusieurs jours, voire

de quelques semaines. L’essentiel est d’être clair et

transparent sur votre délai de réponse, surtout si vous vous

êtes engagé auprès de vos collaborateurs, de vos clients, du

board… Vous avez à charge de revenir en temps et en heure

faire part de la décision que vous avez prise. Le flou, le

louvoiement, les non-dits suscitent la méfiance et sont à

bannir. Une décision stratégique ne se prend pas à la légère.

Si elle nécessite un mois de réflexion, accordez-vous ce délai !

Face à une problématique, il existe une multitude de

réponses possibles, c’est pourquoi le processus rationnel de

prise de décision est un indicateur intéressant mais pas

suffisant. Vous pouvez vous appuyer sur votre expérience, vos

émotions, vos valeurs et celles de votre société ainsi que sur…

votre intuition.

COMMENT DÉCIDER ?
Vous trouverez dans le tableau ci-contre des méthodes à

explorer en fonction des situations auxquelles vous êtes

confronté.
Mode d'emploi
DÉCIDER

Situation Méthode
Vous êtes face à Décidez seul.
une urgence. Vous êtes acculé par le temps si
bien que vous faites un choix
personnel après avoir envisagé
plusieurs alternatives.
Évitez de systématiser cette
technique certes rapide, mais peu
inclusive et très subjective.
Ce n’est pas Déléguez au responsable.
votre périmètre Soyez suffisamment précis sur vos
de responsa‐ raisons et sur vos attentes afin de
bilité. ne pas passer pour quelqu’un de
frileux, d’hésitant ou de peu
courageux.
Vous êtes dans Commencez par agir.
une impasse. Vous tranchez et donc vous prenez
un risque. Vos premiers pas vous
permettent d’obtenir des résultats et
de dessiner des tendances. Vous
ajustez vos actions au fur et à
mesure. Cette technique est rapide
et demande de la vigilance pour le
pilotage. Il s’agit de repérer
rapidement les erreurs et de les
désamorcer avant qu’elles ne
deviennent irréversibles.
Vous disposez Sollicitez les avis d’experts pour
de temps. vous permettre de clarifier un
contexte obscur et d’en comprendre
les implications. Cette prise de recul
vous donne une vision globale de la
problématique.
À vous de trancher ensuite, car les
conseilleurs ne sont pas les
payeurs !
Analysez les chiffres et faites-les
parler lorsque vous devez prendre
une décision purement technique.
Soyez toutefois vigilant aux facteurs
humains qui sont exclus de ce mode
de décision.
Décidez collectivement.
Quand vous avez du temps et que
vous souhaitez impliquer vos
collaborateurs, songez à les
solliciter. Envisagez avec eux les
contraintes, les besoins, les choix et
les alternatives. Intégrés et pris en
considération, ils auront tendance à
être plus motivés et à s’impliquer
davantage. Les décisions prises
collectivement s’en trouvent
renforcées.
La dynamique collective est source
de plus grande motivation !

b
Coaching booster
LA MÉTHODE RCT©1 POUR PRENDRE VOS DÉCISIONS

1. PRENEZ DU RECUL
Il s’agit de vous poser afin d’envisager la situation sous un

jour différent. Pour ce faire, vous avez trois outils à votre

disposition.

Zoomez-dézoomez

Grâce à cette stratégie, vous remettez le contexte en

perspective à partir d’éléments de tailles différentes.

Point de vue macro : explicitez les enjeux qui concernent

le problème auquel vous êtes confronté (économique,

politique, concurrence internationale, sanitaire, humain,

contraintes techniques…).

Point de vue micro : vous procédez de même sur une toute

petite échelle (service, produit, un client spécifique, un

métier en particulier…).

Changez de point de vue

Il s’agit d’une incitation à vous mettre « dans les

chaussures » d’un autre, c’est-à-dire à embrasser ses

besoins, ses contraintes, ses enjeux métier.

Par exemple, faire comme si vous étiez tour à tour un

client, un prestataire, un de vos homologues, un N+1, un N-

1.

Cette alternance d’échelle ou de regards vous aide à tenir

compte de nouveaux aspects pour prendre votre décision.

Faites une pause


Rien de tel pour divertir votre cerveau de ses

préoccupations, voire de ses ruminations, que de le

divertir au sens étymologique de « dé-tourner » son

attention vers autre chose.

Pour y parvenir, libre à vous de marcher, bouger, prendre

une pause sociale, changer de dossier, vous imprégner de

musique, écouter un podcast, dormir, rêvasser… Le tout est

de changer de tempo et de faire porter votre attention sur

une autre chose. Pendant ce temps de « leurre », votre

cerveau reste en éveil et continue à travailler sans que

vous en ayez conscience. La solution, en l’occurrence la

bonne décision, risque de surgir comme une évidence

fulgurante !

2. CLARIFIEZ LE CONTEXTE
Les conseils d’experts, de consultants externes peuvent

être un plus à cette étape, surtout si vous avez besoin

d’informations ou que le contexte manque de clarté.

Restez toutefois vigilant, car chaque partie défend ses

propres intérêts dans cette consultation. Prendre l’avis

d’experts pour obtenir des informations et des

clarifications sans vous laisser influencer, voire

manipuler, requiert la capacité à prendre du recul ainsi

que de l’expérience.

À l’aide des nouvelles données collectées et des éléments

de clarification, vous cherchez à comprendre les tenants

et les aboutissants du problème à régler.

Voici quelques questions à vous poser pour y parvenir :

Quelle est la deadline pour rendre votre décision ?

Quel est l’impact sur le projet, le service, le CA… ?

Quelles sont les ressources que vous êtes capable

de mobiliser (moyens humains, financiers,

techniques, technologiques, digitaux…) ?


Comment cette décision s’insère-t-elle dans vos

autres priorités ?

3. TRANCHEZ
Vous avez à présent toutes les cartes en main pour poser

votre verdict. Dans cette étape ultime, souvenez-vous de

deux essentiels : la métaphore du nœud gordien vous aide

à trancher, et votre intuition est un puissant allié de

décision.

©
Et si, malgré cette méthode RCT , vous n’avez pas pris la

bonne décision ?

Considérez cette expérience comme une source

d’apprentissage, revisitez les étapes par lesquelles vous

êtes passé et tirez-en les conséquences pour faire les

ajustements nécessaires la fois suivante. Albert Einstein

ne dit pas autre chose : « Apprendre est l’expérience. Tout

le reste n’est que de l’information. » Il ajoute même : « Dès

que tu cesses d’apprendre, tu commences à mourir. »

1. Concept créé par Sophie Muffang.

 INTÉGREZ 
un Codir, un Comex
Le Graal du leader est d’accéder à un poste de cadre

dirigeant et d’entrer dans un Codir ou un Comex.

Les comités de direction et plus encore les comités

exécutifs sont les lieux de décision stratégiques de la société.

Ils ont pour vocation d’aller vers un but commun quand bien

même chacun de ses membres a des objectifs et des

contraintes spécifiques. Ils se tiennent à une fréquence

régulière, souvent mensuelle.

Les Codir et les Comex regroupent les différentes instances


du pouvoir. Chaque département dresse un bilan qui fait état

de ses réussites, de ses déconvenues, de ses enjeux. Chaque


9
directeur présente ses indicateurs de performance ou KPI en

fonction de son expertise. Ce temps fort est essentiel, car il

permet de prendre du recul sur votre activité propre. En effet,

ces comités sont des invitations à lever le nez de votre propre

périmètre de responsabilité pour vous intéresser à toutes les

facettes de l’entreprise : commercial, marketing, financier,


10
RH, R&D , juridique, logistique, communication…

Vous arborez une double casquette : expert de votre

domaine et membre du comité. Cela signifie que vous vous

exprimez de manière à rendre accessibles toutes les

informations que vous donnez et que vous vous intéressez

également aux domaines d’expertise de vos pairs. En prenant

connaissance des objectifs, des résultats, des contraintes des

autres, vous accédez à une vision à 360° du business, et vous

êtes amené à vous positionner, à donner votre point de vue.

Ce tour de table d’experts et de décideurs permet de prendre

des décisions et de procéder aux ajustements des actions à

mener.

OBSERVEZ
Intégrer un Codir ou un Comex est l’aboutissement d’un très

beau parcours professionnel. Pour y occuper pleinement

votre place, dans un premier temps soyez prudent et ne vous

mettez pas en avant. Avant de participer à une discussion,

vous veillez à observer les codes, le fonctionnement, la

culture du comité en question. Soyez particulièrement

attentif au mode de communication employé, à la manière

dont sont prises les décisions, au jeu des alliances, aux

arguments qui prévalent.

La parole est-elle ritualisée selon un ordre précis ?

Des voix ont-elles plus de poids que d’autres pour emporter


la décision ?

Soyez à l’affût, engrangez des informations. Repérez tous les

indices du plus explicite au plus subtil.

Au-delà des processus, intéressez-vous aux personnes. Plus

vite vous comprendrez leur mode de fonctionnement et leurs

leviers motivationnels, plus vite vous aurez les cartes en

main pour interagir au bon niveau avec chacun de vos pairs.

Cherchez également à connaître ce qui est essentiel pour

eux : leurs contraintes et leurs enjeux business, ce qui les

anime et ce qui les hérisse, les signes de reconnaissance

auxquels ils sont attachés. En repérant leur ressort, vous avez

plus de facilité à trouver des voies communes en dépit des

intérêts et des aspirations différentes que vous avez.

SOYEZ STRATÉGIQUE
Une fois que vous avez compris le fonctionnement du

groupe, vous pouvez et vous devez intervenir. On attend de

vous que vous apportiez progressivement votre patte et que


©
vous assumiez votre TDA , votre singularité. Vous devez être

attentif à calibrer votre prise de parole. Parler trop ou trop

peu clairement nuit à votre image. Vous pouvez ainsi

rapidement apparaître comme un prédateur désireux

d’étendre son territoire ou a contrario passer pour un Don

Quichotte manquant de drive et de conviction. Il y a une juste

mesure à trouver, car on attend de vous que vous fassiez

valoir votre point de vue avec clarté, conviction et

simplicité ! Évitez absolument le jargon d’experts et les

acronymes propres à votre métier et que vous seul

comprenez.

Sachez que ces réunions sont davantage des chambres

d’enregistrement de décisions déjà prises en amont. Lorsque

vous souhaitez emporter l’adhésion sur un sujet, il convient

de développer votre sens politique et de consulter au


préalable et un à un tous les membres du Codir ou du Comex.

C’est ainsi que vous jaugerez leur degré de résistance ou

d’adhésion. À l’aune de ces informations, vous pourrez

trouver des parades, apporter des arguments susceptibles de

faire évoluer leur point de vue, toucher du doigt le point

d’intersection de vos intérêts communs… Ce travail de

lobbying en amont, cette anticipation sont clés pour faire

avancer vos sujets et pour embarquer vos pairs.

TÉMOIGNAGE

Faire du lobbying

Dans un poste fonctionnel, on a besoin d’aller voir les

différentes parties prenantes pour recueillir leurs avis,

comprendre les freins, se nourrir des idées pour monter les

projets ou une décision qu’on fera prendre à un Comex.

Le temps passé à écouter est très important et, plus on est

dans des systèmes complexes, plus il faut y passer du temps.

C’est ce que j’appelle aussi « syndiquer » en amont d’une

décision. La prise de décision sera plus nourrie, et vous aurez

déjà fait un pas dans l’exécution le jour où la décision sera prise.

C’est comme ça qu’on emmène les gens avec soi.

11
Diane Deperrois , Directrice Générale d’AXA Santé et

Collectives
Pour jouer votre COUP
D’AVANCE…
c’est par ici

Accordez-vous quelques instants pour cerner


votre style de leadership. Cette réflexion vous
aide à capitaliser sur vos réussites, vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires pour devenir un leader éclairé.
DRESSEZ LE BILAN

Vous connaissez vos qualités de leadership

sur lesquelles vous appuyer.

Vous avez la capacité de vous remettre en

question.

Vous savez communiquer votre

enthousiasme et embarquer vos

collaborateurs.

Vous êtes dans l’explicite et communiquez

avec clarté les informations clés, les

objectifs, la vision.

Vous recrutez des collaborateurs pour leur

complémentarité, leur expertise et leur

capacité à s’intégrer dans l’équipe.

Vous acceptez de vous fier à votre intuition.

Vous parvenez à vous dégager du temps que

vous consacrez à votre réflexion stratégique.

Vous avez mis en place des relais fiables de


délégation.

Vous êtes capable de prendre des décisions

difficiles, rapides… et de les communiquer

avec conviction.

Félicitations pour cet accomplissement


exceptionnel !
En devenant un leader inspiré et inspirant,
vous contribuez à faire bouger les lignes.
Puissiez-vous rester dans cette dynamique
d’action et de partage et continuer à éclairer le
monde de votre éclat personnel, votre TDA©
pleinement assumé.

Votre journal de bord


Quels sont vos sujets de satisfaction ?

Qu’est-ce qui vous a coûté ?

Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?

Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?

Déterminez votre prochain challenge.

1. IoT : Internet of things.


2. Inspirées de la tribune de Sophie Muffang parue dans Les Échos en février 2020 : ww
w.lesechos.fr/amp/1169032
3. Voir les 3 V de la communication dans le chapitre 5, « Maîtriser votre prise de parole
en public », p. 163.
4. https://youtu.be/5cXlaldAOyY
5. Étude Cadremploi, 2019.
6. Itay Talgam décrypte différents types de leadership à travers l’image du chef
d’orchestre, TED Talk : www.ted.com/talks/itay_talgam_lead_like_the_great_conductors
7. Mythe librement adaptée par l’auteur de ce livre.
8. https://youtu.be/t2u4WTmf3kc
9. Key Performance Indicators.
10. Recherche et développement.
11. https://youtu.be/hIFCZ0hFljA

Conclusion
Je vous remercie d’avoir pris du temps pour vous et d’être

parvenu à vous extraire de l’urgence du quotidien afin

d’anticiper et de réfléchir à la gestion de votre carrière. Vous

êtes arrivé au bout des 10 étapes de ce voyage consacré à

votre réussite professionnelle, qui se construit de façon

proactive.

Je formule le souhait d’avoir pu vous aider à clarifier vos

aspirations, à vous enrichir d’une palette d’outils pour

penser, agir et vous projeter différemment. J’espère que, fort

de nouveaux apprentissages, d’une meilleure connaissance

de vous, d’une plus grande agilité à changer de perspective et

à vous remettre en question, vous avez fait émerger des

ressources encore inexplorées et déployé votre potentiel.

Si vous parvenez à conjuguer votre réussite professionnelle

et votre épanouissement personnel et si vous vous sentez

mieux armé, plus confiant et motivé pour aller de l’avant et

pour préparer les grandes étapes de votre carrière, j’aurais


mené à bien ma mission de coach consacrée à l’empowerment

des talents !

À présent, c’est à vous de jouer ! Vous êtes acteur et

responsable de votre carrière.

N’hésitez pas à me faire part de vos réussites…

Sophie Muffang

sophiemuffang@executivecoach.im

Références
LIVRES
ALLAN, David, Getting Things Done. The Art of Stress-free

Productivity, Piatkus, 2019

BANDLER, Richard, GRINDER, John, Les Secrets de la

communication. Les techniques de la PNL, J’ai lu, 2011

e
DECLAIR, Guillaume, DINH, Bao, DUMONT, Jerôme, La 25 Heure.

Les secrets de productivité de 300 startuppers qui cartonnent, éd.

Jérôme Dumont, 2018

DEMETRESCOUX, Radu, Lean Management. Pour une performance

solide et durable, Dunod, 2017

ENDERS, Giulia, Le Charme discret de l’intestin. Tout sur un organe

mal aimé, Actes Sud, 2017

GALLO, Carmine, Les Secrets de présentation de Steve Jobs,

Télémaque, 2010

GARDNER, Howard, Les Intelligences multiples, Retz, 1996

GILL, Lucy, Comment réussir à travailler avec presque tout le


monde ?, Retz, 2006

KOGON, Kory, MERRILL, Adam, RINNE, Leena, The 5 Choices: The

Path to Extraordinary Productivity, Franklin Covey Co., 2016

MUFFANG, Sophie, Femmes, osons pour réussir ! Le guide d’auto-

coaching pour réussir dans son job, Vuibert, 2017

RUSSO, J. Edward et SCHOEMAKER, Paul J.-H., Les Chausse-trappes

de la prise de décision, Les Éditions d’Organisation, 1994

SELIGMAN, Martin, La Fabrique du bonheur. Vivre les bienfaits de la

psychologie positive au quotidien, InterEditions, 2011

ÉTUDES
Baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis, 2021 :

https://newsroom.malakoffhumanis.com/barometre.html

Baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis, 2021 : https://newsroo

m.malakoffhumanis.com/barometre.html

Dares, études et statistiques du ministère du Travail :https://dares.travail-

emploi.gouv.fr/

Deloitte, Mobicadres, l’indicateur de la mobilité des cadres, 2018 : www2.

deloitte.com/fr/fr/pages/talents-et-ressources-humaines/articles/mobicadr

es-indicateur-mobilite-des-cadres-2018.html

Grant Thornton, Observatoire de la vie du chef d’entreprise, juillet 2019 :

https://www.grantthornton.fr/fr/

Ipsos, sondage sur le télétravail, avril 2020 : www.ipsos.com/fr-fr/quel-ave

nir-pour-le-teletravail-apres-le-deconfinement

OpinionWay, L’art du management en France, 2017 : www.opinion-way.co

m/fr/inside-by-opinionway/come-inside/77-leadership-management/203-le-

point-sur-l-etat-de-l-art-du-management-en-france-avec-opinionway.html

Statista, étude sur les inconvénients du télétravail et étude sur les frein à

l’évolution : https://fr.statista.com/statistiques/1130386/defauts-teletravail-

employes-France et https://fr.statista.com/statistiques/914914/freins-evoluti
on-carriere-europe

SITES
7’Chrono « pour vous aérer et pour vous former »

Capsules de microformation de sept minutes en libre accès sur YouTube :

www.youtube.com/playlist?list=PLGonrucFdidwzt8s7jgJYW15mBx11dhnk

Action CO

Le site des managers commerciaux et du développement commercial.

www.actionco.fr

Prise de poste

www.actionco.fr/Thematique/management-1214/Breves/Quelques-cles-reu

ssir-prise-poste-315219.htm#Vf8M4zCu7WQPqOuI.97

Équilibre vie pro-perso

www.actionco.fr/Thematique/methodologie-1246/fiche-outils-10181/Harm

oniser-Vie-Pro-Vie-Perso-325062.htm?recherche=vie+pro+perso#tCYCROlpj

ySXAdGP.97

Harvard Business Review

Articles écrits par des experts de l’entreprise pour les acteurs de

l’entreprise.

www.hbrfrance.fr

Prise de poste

www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2014/09/3248-six-conseils-pour-une

-prise-de-poste-reussie

TALENT Talk « Partager pour inspirer »

Conversations de sept minutes avec des talents issus de l’entreprise et de

l’entreprenariat.

www.youtube.com/playlist?list=PLGonrucFdidylBG08Z4uevDLSxMsL_9K

TED Talks

Conférences « Ideas worth spreading », sous-titrées dans la langue de

votre choix.

www.ted.com

Alain de Botton, « A kinder, gentler philosophy of success » : www.ted.co

m/talks/alain_de_botton_a_kinder_gentler_philosophy_of_success

Brené Brown, « The power of vulnerability » : www.ted.com/talks/brene_b


rown_on_vulnerability?

Susan Cain, « The power of introverts » : www.ted.com/talks/susan_cain_t

he_power_of_introverts?language=fr

Amy Cuddy, « Your body language may shape who you are » : www.ted.co

m/talks/amy_cuddy_your_body_language_may_shape_who_you_are

Scott Dinsmore, « How to find work you love » : www.ted.com/talks/scott_

dinsmore_how_to_find_work_you_love/up-next

Adam Galinsky, « How to speak up for yourself » : www.ted.com/talks/ada

m_galinsky_how_to_speak_up_for_yourself

Kelly McGonigal, « How to make stress your friend » : www.ted.com/talks/

kelly_mcgonigal_how_to_make_stress_your_friend

Carl Honoré, « In praise of slowness » : www.ted.com/talks/carl_honore_p

raises_slowness/up-next

Pico Iyer, « The art of stillness » : www.ted.com/talks/pico_iyer_the_art_of

_stillness

Nigel Marsh, « How to make work-life balance work » : www.ted.com/talk

s/nigel_marsh_how_to_make_work_life_balance_work

Muriel Mayette, « Petit précis d’oralité pour mieux s’exprimer en public » :

https://www.youtube.com/watch?v=tu7srT2vWyE

Susan Pinker, « The secret to living longer may be your social life » : www.

ted.com/talks/susan_pinker_the_secret_to_living_longer_may_be_your_so

cial_life

Tony Robbins, « Why we do what we do » : www.ted.com/talks/tony_robbi

ns_why_we_do_what_we_do

Sheryl Sandberg, « Why we have too few women leaders » : www.ted.com/

talks/sheryl_sandberg_why_we_have_too_few_women_leaders

Simon Sinek, « How great leaders inspire action » : www.ted.com/talks/si


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Anne-Marie Slaughter, « Can we all “have it all” » : www.ted.com/talks/an

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Rory Sutherland, « Perspective is everything » : www.ted.com/talks/rory_s

utherland_perspective_is_everything

Itay Talgam, « Lead like the great conductors » : www.ted.com/talks/itay_t

algam_lead_like_the_great_conductors

Astro Teller, « The unexpected benefit of celebrating failure » : www.ted.c

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Rory Vaden, « How To Multiply Your Time » : www.youtube.com/watch?v=

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Laura Vanderkam, « How to gain control of your free time » : www.ted.co

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Robert Waldinger, « What makes a good life? Lessons from the longest

study on happiness » : https://www.ted.com/talks/robert_waldinger_what_

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Natalie Warne, « Beeing young and making impact » : www.ted.com/talks/

natalie_warne_being_young_and_making_an_impact

Welcome to the jungle

Site et webmagazine consacré aux jeunes actifs.

www.welcometothejungle.com

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