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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL N° MFB/IGF

Un Peuple -Un But -Une Foi


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MINISTERE DES FINANCES DAKAR, LE
ET DU BUDGET

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INSPECTION GENERALE
DES FINANCES

Le Coordonnateur,
NOTE
A L’ATTENTION DE MONSIEUR LE MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET

Objet : Avis sur des projets de textes.

En perspective du Conseil des ministres du mercredi 12 avril 2023 vous avez bien voulu
faire parvenir à l’IGF, pour avis, les projets de textes ci-après :

- Projet de décret portant organisation du Ministère de la Femme, de la


Famille et de la protection des enfants ;
- Projet de décret portant sur la protection des données à caractère
personnel.

L’examen desdits projets de textes appelle les observations ci-après :

- Projet de décret portant organisation du Ministère de la Femme, de la


Famille et de la protection des enfants.

Au niveau du rapport de présentation


Au niveau du dernier paragraphe, il convient d’ajouter l’article : « le chapitre V vise les
dispositions finales ».
Au niveau des visas
Il sied de :
- citer le décret n° 2023-459 du 06 mars 2023 fixant le profil, le rôle et les missions
du Haut fonctionnaire de Défense au niveau des départements ministériels.
- revoir l’ordre d’énumération des décrets en replaçant le décret n°2020-2327 du 09
décembre 2020 relatif à l’organisation des cabinets des Ministres et des Secrétaires
d’Etat ;
- mettre un tiret entre l’année du décret et le numéro : « décret n°2020-1784 du 23
septembre 2020 portant Charte de la Déconcentration ».

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Sur le dispositif
Sur l’article 3 : Pour une meilleure lisibilité, il faut d’accord lister la composition du
Cabinet avant de décliner les attributions du Directeur de Cabinet.

Sur l’article 5 : ajouter aux missions citées: - de mettre en place un dispositif de


contrôle interne dans les structures du département ».
Sur l’article 6 : au second paragraphe, ajouter: "L'inspecteur des Affaires
administratives et financières ainsi que les Inspecteurs techniques sont nommés par
décret...".
Sur l’article 9 : A l’instar des autres structures rattachées au Cabinet, les modalités et
le profil du responsable du CENAF doivent être prévus.

Sur les articles 9 et 10 : à l’énoncé, il sied de mettre l’article avant « Centre » pour
un parallélisme des formes avec les autres services cités et pour être conforme à
l’énoncé de l’article 4.
Sur l’article 10 : au 2e paragraphe "le Centre est notamment chargé de: il est suggéré
de supprimer cette préposition pour répéter à chaque tiret soit "de", soit "d' " selon le
cas.
Sur l’article 11 : au premier tiret, il est indiqué de fermer la parenthèse à la fin ; au 3e
tiret, il convient de supprimer « de la situation » qui est répétée.
Sur l’article 13 : il y a lieu d’harmoniser l’écriture de « Ministre » tantôt en majuscule,
tantôt en minuscule.

Sur l’article 13 : Relativement aux attributions du Secrétaire général, les nouvelles
fonctions qui lui sont attribuées dans le pilotage de l’exécution budgétaire,
particulièrement comme « Coordonnateur des programmes » doivent être intégrées. A
cet effet, le projet de décret pourrait s’inspirer de la disposition telle qu’elle ressort de
l’article 14 du décret n° 2020-1020 du 06 mai 2020 portant sur la gestion budgétaire de
l’Etat. Il en est de même des attributions du DAGE prévues à l’article 30 qui doivent
comprendre ses nouvelles fonctions financières prévues aux articles 15 à 18 du décret
n° 2020-1020.

Sur l’article 14 : au sein du Secrétariat général, il convient d’ajouter la Cellule Genre
et Équité même si le Ministère dispose d’une Direction de l’Equité et de l’Egalité du
Genre. Ladite cellule est prévue par le décret n° 2022 – 1777 portant répartition des
services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et
des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature
et les ministères.
Sur l’article 15 : au 3e tiret, une coquille est relevée dans « an matière » qui doit être
remplacée par « en matière ».
Sur l’article 15 :

Concernant la cellule de passation des marchés, il conviendrait de s’assurer que


le poste est réservé aux agents de la hiérarchie B et non à ceux de la hiérarchie A.

Sur l’article 23 : il sied de revoir le contenu en rapport avec les deux premiers tirets ;

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Sur l’article 35 :

Le mode de nomination des Directeurs nationaux et régionaux ainsi que le profil requis
pour occuper ces postes ne devraient pas relever des dispositions finales, il s’agit de
modalités requises pour l’exercice des fonctions à intégrer dans les chapitres traitant
des différentes directions et non au niveau des dispositions finales.

Sur l’article 35 : la nomination des directeurs par décret n’est pas une disposition
finale. 

Sur le dispositif :

Considérer le Haut fonctionnaire de la Défense comme membre du cabinet ministériel


en cohérence avec le décret n° 2023-456 supra.

- Projet de loi portant sur la protection des données à caractère personnel.

Remarque liminaire :
L’analyse du dispositif n’assure pas une bonne lisibilité du cadre organisationnel de
l’ADDP avec, notamment, des organes délibérant et exécutif aux missions identifiées et
expressément circonscrites. De plus, les aspects liés au budget, à la comptabilité, au
contrôle et au personnel n’y sont pas également perceptibles. Si ce vide est motivé par
l’option d’un renvoi au décret d’application, le support normatif subséquent à prendre à
cette fin devrait, conséquemment, y faire droit conformément à la loi d’orientation n°
2022-08 du 19 avril 2022 relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de
l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours
financier de la puissance publique. 

Sur l’expose des motifs:

Dès l’instant qu’il est créé une APDP, on ne peut pas citer comme innovation majeure,
le réaménagement de la composition de l’APDP. Il convient plutôt d’en fixer sa nouvelle
composition relativement à celle de la Commission de Protection des Données
personnelles (CDP). A ce sujet, le projet d’expose des motifs clairement indiquer que
l’APDP est appelée à remplacer la CDP.
Sur le paragraphe relatif aux limites actuelles du système de protection des données
personnelles (5ème paragraphe), le 3ème tiret « la mise en œuvre des procédures de
sanctions des manquements à la loi » n’annonce pas une limite et semble traiter
d’un constat. Il convient de le reformuler afin de faire ressortir les lacunes ou les
insuffisances du système de sanctions en vigueur.

Le besoin d’adaptation du cadre normatif des données à caractère personnel à l’Acte


additionnel A/SA.1/01/10 de la CEDEAO rappelé au paragraphe n° 7 est un élément de
contexte qui devrait être pris en compte pour justifier la nécessité de réactualiser le
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cadre légal actuel. Il doit donc se placer avant le paragraphe 6 qui annonce la mise à
jour de la loi n°2008-12.

Au paragraphe 8, il convient d’employer la préposition « de » en lieu et place de « à »


devant « l’internet » et « l’intelligence » au niveau du 5ème tiret.

Sur le dispositif :
- Sur la forme

Il convient de mettre en cohérence les chapitres prévus dans le dispositif avec ceux
indiqués dans l’exposé des motifs. A ce titre, les libellés des chapitres II, III, IX, XI
dans les deux parties du texte doivent être rapprochés.

- Sur le fonds

Le chapitre II est dédié à l’Autorité de protection et prévoit que la structure est une
autorité administrative indépendante dotée de la personnalité morale, de l’autonomie
administrative et financière. Faudrait-il rappeler que l’exposé des motifs du projet de loi
évoque parmi les insuffisances du dispositif actuel « l'inadaptation du régime
financier de la Commission ». Malgré l’importance de ces données, le texte ne
précise pas le régime financier auquel serait soumis la structure et les règles
budgétaires et comptables n’y sont pas traitées. Il en est de même du contrôle auquel
la structure doit être soumis. Ainsi, des compléments sont nécessaires.
Il est à souligner que si les autorités administratives sont dotées de personnalité
morales, elles restent soumises à l’article 8 de la loi d'orientation n° 2022-08 du 19 avril
2022 relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de l'Etat et au contrôle des
personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance
publique et relèvent des autres structures administratives similaires ou assimilées aux
organismes publics. Le texte reste également muet sur la désignation des tutelles
technique et financière.
Une observation particulière concerne l’article 14 relatif aux ressources de l’entité
alors que cet article ne prévoit aucune charge. Aussi, la première ressource
« dotation budgétaire de l'État » peut être remplacée par « transferts du
budget de l’Etat », le vocable « dotation » pourrait être confondu à l’unité de vote
s’opposant au programme dans le cadre de la ventilation des crédits budgétaires. De
même, la rubrique « subventions et concours de l'État » pourrait tout aussi
inclure les transferts, dès lors le maintien de deux rubriques ne se justifie pas.
Relativement « recettes provenant de l'exercice de ses activités », la lecture du
texte ne laisse pas apparaitre d’activités susceptibles de générer des ressources
propres au profit de l’Autorité de protection, d’où la nécessité de revoir la rubrique de
recettes intitulée. S’il s’agit de simples recettes occasionnelles sans caractère
permanent, elles pourraient être prises en compte dans la dernière rubrique « toute
autre recette autorisée par les lois et règlements ».

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Sur l’article 11 : Relativement aux missions de l’ADDP, il convient, à la fin des points
1, 2 et 11, de mettre un point-virgule en lieu et place du point pour rester dans la
logique énumérative de la disposition.
Par ailleurs, il y a lieu de corriger sur les missions qui renvoient à l’article 87 pour
prononcer des sanctions à l’égard d’un responsable de traitement. Ledit article traite
plutôt de généralités concernant le système d’intelligence artificielle.
Sur l’article 13 : relativement à la prestation de serment, enlever l’acronyme APDP
dans le texte et mettre en extension Autorité de Protection des Données à caractère
personnel.
Sur l’article 14 : le texte est muet sur les modalités de gestion des ressources issues
de dotations budgétaires et de subventions et concours de l’Etat notamment, et ne
renvoie pas à un texte infra pour en définir les contours. Incidemment, se pose la
question de savoir si un agent comptable particulier ne doit pas être affecté à l’APDP
même si elle jouit d’une autonomie administrative et financière.
Sur le même article, la présente disposition énumère les différentes ressources de
l’APDP. Toutefois, à l’effet de faire prévaloir la logique binaire de programmation
budgétaire, il apparait nécessaire, parallèlement aux ressources, de décliner les
dépenses qu’elles sont appelées à couvrir.
Cette présentation binaire est, entre autre référentiel, retenue par la loi d’orientation
sur le secteur parapublic susvisée ; lequel schéma devant permettre, même à titre
indicatif, une identification des dépenses de fonctionnement et d’investissement.
En outre, une des dispositions du texte devrait déterminer le régime juridique
applicable aux dépenses obligatoires.
Sur l’article 35 : Le présent article fait référence à un délégué à la protection des
données personnelles tout en renvoyant à l’article 29. Ce renvoi mérite d’être
reconsidéré puisqu’au niveau de l’article 29 il n’est pas fait mention dudit délégué.
Sur l’article 55 : il est suggéré de revoir également le renvoi opéré par qui demande
de nommer un délégué à la protection des données dans les conditions requises par
l’article 29. Or, l’article 29 traite des catégories de traitement concernées par la
demande d’avis.

A
Monsieur le Ministre
des Finances et du Budget
-MFB-

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