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2.1 Introduction
En étudiant les fonctions d'une seule variable nous avons remarqué que l'analyse de
nombreux phénomènes nécessite l'emploi des fonctions de deux ou plusieurs variables
indépendantes. Citons quelques exemples.
Exemple 1 : L'aire S d'un rectangle de côtés x et y est donnée par la formule bien
connue
S=x.y
Exemple 2:
Une fonction de deux variables peut être exprimée soit à l'aide de tables, soit
analytiquement, à l'aide d'une formule comme nous l'avons fait dans les deux exemples
cités ci-dessus. La formule permet de dresser le tableau des valeurs que prend la fonction
pour chaque couple de valeurs des variables indépendantes.
Domaine de définition.
On appelle domaine de définition ou domaine d'existence de la fonction z = f (x, y)
l’ensemble des couples (x, y) des valeurs de x et de y pour lesquelles cette fonction est
définie.
Le domaine de définition peut être représentés géométriquement par l’ensemble des points
de coordonnées (x, y) dans le plan oxy. En particulier, ce domaine peut occuper le plan Oxy
tout entier. Par la suite, les domaines de définition, que nous aurons à considérer, seront
constitués par des parties du plan délimité par certaines courbes. La courbe qui délimite le
domaine de définition est appelée frontière de ce domaine. Les points du domaine qui
n'appartiennent pas à la frontière sont appelés points intérieurs du domaine. Tout domaine
constitué de points intérieurs s'appelle domaine ouvert.
Un domaine complété de sa frontière est dit domaine fermé. Le domaine est dit borné s'il
existe une constante C telle que la distance M de tout point de ce domaine à l'origine des
coordonnées O est inférieure à C, autrement dit, |𝑂𝑀| = 𝐶.
Exemple 1 :
Déterminer le domaine naturel de définition de la fonction
z = 2x – y.
L'expression analytique 2x – y est définie pour toutes les valeurs arbitraires de x et de y. Par
conséquent, le domaine naturel de définition de cette fonction coïncide avec le plan Oxy
entier.
Exemple 2 : Déterminer le domaine naturel de définition de la fonction
Pour que z soit réel il faut que le radical soit un nombre non négatif ou, en d'autres termes,
que x et y vérifient les inégalités
1 – x² - y² ≥ 0 ou, x² + y² ≤ 1.
L'ensemble des points M (x, y), dont les coordonnées vérifient cette inégalité, est la partie
du plan délimitée par le cercle de rayon 1 et de centre à l'origine des coordonnées (plus
exactement l'intérieur de ce cercle et sa circonférence).
Sur Matlab
>> x=-2:0.1:2;
>> y=-2:0.1:2;
>> [X,Y]=meshgrid(x,y);
>> z=sqrt((X.^2)+(Y.^2));
>> figure(1)
>> surf(X,Y,z)
2.4 Continuité
Définition.
Une fonction 𝑓 de deux variables est dite continue en (a, b) si
lim(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) = 𝑓(𝑎, 𝑏).
On dit que 𝑓 est continue sur 𝐷 si 𝑓 est continue en tout point (a, b) de 𝐷..
Si la condition (1) n'est pas remplie en un certain point N0 (x0 , y0 ) ce point est appelé point
de discontinuité de la fonction z = f (x, y).
Remarque
Tous les polynômes sont des fonctions continues sur 𝑅 2 . Semblablement, toutes fonction
rationnelle, en tant que quotient de fonction continues, est continue sur son domaine de
définition.
De manière analogue, si l’on considère x comme une constante, z n'est plus qu'une fonction
de y et l’on peut calculer la dérivée de z par rapport à y, si elle existe. La dérivée obtenue
dans ce cas est la dérivée partielle de z par rapport à y que l’on peut écrire :
On appelle dérivée partielle de la fonction z = f (x, y) par rapport à x la dérivée par rapport
à x calculée en supposant y constant. De même, on appelle dérivée partielle de la fonction
z = f (x, y) par rapport à y la dérivée par rapport à y calculée en supposant x constant.
Il résulte de cette définition que les règles de calcul des dérivées partielles sont les mêmes
que celles employées pour calculer la dérivée des fonctions à une variable ; il faut seulement
se rappeler par rapport à quelle variable on effectue la dérivation.
Puisqu'en général, les dérivées partielles d'une fonction z=f (x, y) sont aussi des fonctions
de x et y, on peut les dériver partiellement une seconde fois par rapport à x et par rapport
à y. On appelle ces dérivées les secondes dérivées partielles de z et on les note :
Exemple : Nous allons calculer les dérivées partielles de premier et second ordre de
la fonction
Exemple : calculer
Exercice :
2.6 Calcul d’intégrale double
2.6.1 Calcul de l’intégrale double en coordonné cartésienne
L'évaluation des intégrales doubles se fait par intégrations partielles successives, qui est
l’inverse de la dérivation partielle. Ainsi, pour calculer l’intégrale double d'une fonction de
deux variables indépendantes, on intègre tout d'abord par rapport à une des variables
tandis que l’autre variable est considérée comme constante ; le résultat de cette intégration
partielle est ensuite intégré par rapport à l’autre variable.
Une intégrale double se calcule en faisant deux intégrations successives :
Où a et b sont des constantes. Cette expression représente deux intégrales simples définies
et évaluées dans un ordre bien déterminé : f(x, y) est d'abord intégrée partiellement par
rapport à y (en prenant x constant), entre les bornes 𝑦1 (𝑥) et 𝑦2 (𝑥), les limites inférieures,
respectivement supérieure de la région G; le résultat est une fonction de x qui est ensuite
intégrée par rapport à x entre les bornes x = a et x = b, les points à l’extrême gauche
respectivement a l’extrême droite de G.
Remarque Si l’ordre d'intégration est inverse, de nouvelles bornes d'intégration doivent être
déterminées :
Ici, f (x, y) est d'abord intègre partiellement par rapport à x, puis par rapport à y. On peut
montrer que les deux manières d'intégrer conduisent au même résultat.
Exemple : Soi à calculer l’intégrale double
Théorème de Fubini
Le théorème de Fubini est un outil clé pour le calcul d’intégrales multiples. Il permet de
calculer des intégrales doubles à l’aide d’intégrales simples, et les triples à l’aide de doubles.
Exemple :
Exemples : calculer
Théorème
Soient D et D’ deux domaines du plan 𝑅2 et Ф et D’ une application injective. Nous
écrirons pour tout (u, v) ∈ D’ ,
Ф (u, v) = (x (u, v), y (u, v))
Supposons également que les deux fonctions (u, v)→x(u,v) et (u, v)→y(u, v) possèdent
des dérivées partielles continues dans D’ ; enfin, nous supposons que Ф(D’)=D. Alors
pour toute fonction 𝑓 continue sur D, on a
𝐷(𝑥,𝑦)
On trouve également la notation suivante our le jacobien : .
𝐷(𝑢,𝑣)
C’est que
Le domaine-image D’est plus simple que D (par exemple un rectangle, etc)
Ou la fonction à intégrer 𝑓(𝑥(𝑢, 𝑣), 𝑦(𝑢, 𝑣)|𝐽𝜙 (𝑢, 𝑣)|𝑑𝑢 𝑑𝑣 est plus simple que la
fonction initiale 𝑓(𝑥, 𝑦) ;
Ou le deux à la fois
2.6.3.1 Quelques cas particuliers
On introduit maintenant des changements de variables particulièrement utiles. En
fonction des symétries du problème étudié, ces changements de variables peuvent
permettre de considérablement simplifier l’expression des intégrales à calculer.
𝑐𝑜𝑠𝜃 −𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑗Ф (𝑟, 𝜃)=| |=r
𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃
Exemple 1 :
Dans R3 , les coordonnées cylindriques sont utiles lorsque le problème étudié présente une
symétrie autour d’un axe.
Un point M=(x, y, z) de R3 peut s’écrire sous la forme
M=(x=r cosθ, y = rsinθ,z) avec r≥ 0 et θ ∈ [0,2π[ ou ]−π, π] et z ∈ R.
Ainsi, le déterminant jacobien de ce changement de variables est :
cosθ −rsinθ 0
jФ (r, θ, z)= | sinθ rcosθ 0|= r
0 0 1
Nous retiendrons donc la formule :
dxdydz=rdrd𝛉dz
Exercice
Les coordonnées sphériques sont adaptées aux problèmes qui présentent une symétrie
autour du centre du repère. Il s’agit du système des coordonnées (r, θ, φ) définit par
x = rsinθ cosφ, y = rsinθ sinφ et z = rcosθ où r∈ ]0, +∞] ;θ ∈ [0, π] et φ ∈ [0,2π[.
Ф(r,θ, φ)=(x(r, θ, φ),y(r, θ, φ), z(r, θ, φ) = (rsinθ cosφ, rsinθ sinφ, rcosθ)
Est un C1 -diffeomorphisme de déterminant jacobien
× 𝐫 𝟐 𝐬𝐢𝐧𝛉 𝐝𝐫 d𝛉 d𝝋
Exercice :