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Plan du cours

Chap.2 Fonction de deux variables réelles


2.1 Introduction
2.2 Définition d’une fonction à deux variables
2.3 Représentations graphiques des fonctions de deux variables
2.4 Continuité
2.5 Calcul des dérivées partielles d'une fonction à deux variables
2.6 Calcul d’intégrale double
2.6.1 Calcul de l’intégrale double en coordonné cartésienne
2.6.2 Propriété des intégrale double
2.6.3 Changement de variables
2.6.3.1 Quelques cas particuliers
2.6.3.1.1 Coordonnées polaire
2.6.3.1.2 Coordonnées cylindrique
2.6.3.1.3 Coordonnées sphérique
Chap.2 Fonctions de deux variables réelles

2.1 Introduction
En étudiant les fonctions d'une seule variable nous avons remarqué que l'analyse de
nombreux phénomènes nécessite l'emploi des fonctions de deux ou plusieurs variables
indépendantes. Citons quelques exemples.

 Exemple 1 : L'aire S d'un rectangle de côtés x et y est donnée par la formule bien
connue
S=x.y
 Exemple 2:

est ici une fonction de quatre variables x, y, z, t.

2.2 Définition fonction de deux variables


Si à chaque couple (x, y) de valeurs de deux variables x et y, indépendantes, prises dans un
certain domaine de définition D correspond une valeur bien déterminée de la variable z, on
dit que z est une fonction de deux variables indépendantes x et y définie dans le domaine
D.
On désigne une fonction de deux variables par la notation :

Une fonction de deux variables peut être exprimée soit à l'aide de tables, soit
analytiquement, à l'aide d'une formule comme nous l'avons fait dans les deux exemples
cités ci-dessus. La formule permet de dresser le tableau des valeurs que prend la fonction
pour chaque couple de valeurs des variables indépendantes.

 Domaine de définition.
On appelle domaine de définition ou domaine d'existence de la fonction z = f (x, y)
l’ensemble des couples (x, y) des valeurs de x et de y pour lesquelles cette fonction est
définie.
Le domaine de définition peut être représentés géométriquement par l’ensemble des points
de coordonnées (x, y) dans le plan oxy. En particulier, ce domaine peut occuper le plan Oxy
tout entier. Par la suite, les domaines de définition, que nous aurons à considérer, seront
constitués par des parties du plan délimité par certaines courbes. La courbe qui délimite le
domaine de définition est appelée frontière de ce domaine. Les points du domaine qui
n'appartiennent pas à la frontière sont appelés points intérieurs du domaine. Tout domaine
constitué de points intérieurs s'appelle domaine ouvert.
Un domaine complété de sa frontière est dit domaine fermé. Le domaine est dit borné s'il
existe une constante C telle que la distance M de tout point de ce domaine à l'origine des
coordonnées O est inférieure à C, autrement dit, |𝑂𝑀| = 𝐶.

 Exemple 1 :
Déterminer le domaine naturel de définition de la fonction
z = 2x – y.
L'expression analytique 2x – y est définie pour toutes les valeurs arbitraires de x et de y. Par
conséquent, le domaine naturel de définition de cette fonction coïncide avec le plan Oxy
entier.
 Exemple 2 : Déterminer le domaine naturel de définition de la fonction

Pour que z soit réel il faut que le radical soit un nombre non négatif ou, en d'autres termes,
que x et y vérifient les inégalités
1 – x² - y² ≥ 0 ou, x² + y² ≤ 1.
L'ensemble des points M (x, y), dont les coordonnées vérifient cette inégalité, est la partie
du plan délimitée par le cercle de rayon 1 et de centre à l'origine des coordonnées (plus
exactement l'intérieur de ce cercle et sa circonférence).

2.3 Représentations graphiques des fonctions de deux variables


Soit z = f (x, y) (1)
Une fonction définie dans un domaine G du plan Oxy (ce domaine peut occuper, en
particulier, le plan tout entier) et soit Oxyz un système de coordonnées cartésiennes dans
l’espace. En chaque point (x, y) du domaine G élevons une perpendiculaire au plan Oxy sur
laquelle nous portons un segment égal à la valeur de f (x, y)
Nous obtenons alors un point P de l'espace dont les coordonnées sont
x, y, z = f (x, y)
Le lieu géométrique de tous les points P, dont les coordonnées vérifient l'équation (1), est
appelé le graphique de la fonction de deux variables.
Le graphique d’une fonction de deux variables est donc une surface dont la projection dans
le plan Oxy est le domaine de définition de cette fonction. Chaque perpendiculaire au plan
Oxy coupe la surface z = f (x, y) au plus en un seul point.
Exemple3 : Représentons graphiquement la fonction de deux variables z=𝑥 2 + 𝑦 2 dont le
graphe porte le nom de paraboloïde de révolution (Figure ci-dessus).
On peut dresser un tableau des valeurs que prend la fonction pour chaque couple (x ; y).

Paraboloïde de révolution z=𝒙𝟐 + 𝒚𝟐

Sur Matlab
>> x=-2:0.1:2;
>> y=-2:0.1:2;
>> [X,Y]=meshgrid(x,y);
>> z=sqrt((X.^2)+(Y.^2));
>> figure(1)
>> surf(X,Y,z)

2.4 Continuité
Définition.
Une fonction 𝑓 de deux variables est dite continue en (a, b) si
lim(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏) = 𝑓(𝑎, 𝑏).
On dit que 𝑓 est continue sur 𝐷 si 𝑓 est continue en tout point (a, b) de 𝐷..
Si la condition (1) n'est pas remplie en un certain point N0 (x0 , y0 ) ce point est appelé point
de discontinuité de la fonction z = f (x, y).

Remarque
Tous les polynômes sont des fonctions continues sur 𝑅 2 . Semblablement, toutes fonction
rationnelle, en tant que quotient de fonction continues, est continue sur son domaine de
définition.

2.5 Calcul des dérivées partielles d'une fonction à deux variables


2.5.1 Définition.
Considérons la fonction de deux variables z = (x, y).
Si l’on considère y comme une constante, z n'est plus qu'une fonction de X et l’on peut
calculer la dérivée de z par rapport à x, si elle existe. La dérivée obtenue dans ce cas est la
dérivée partielle de z par rapport à x que l’on peut écrire de plusieurs façons :

La dérivée partielle de z par rapport à x est définie ainsi :

Lorsque la limite existe et qu'elle est finie.

De manière analogue, si l’on considère x comme une constante, z n'est plus qu'une fonction
de y et l’on peut calculer la dérivée de z par rapport à y, si elle existe. La dérivée obtenue
dans ce cas est la dérivée partielle de z par rapport à y que l’on peut écrire :

 Définition : La dérivée partielle de z par rapport à y est définie ainsi :

Lorsque la limite existe et est finie.


Notons qu'en général une fonction de n variables possède n dérivées partielles, chacune
étant prise par rapport à une variable.

On appelle dérivée partielle de la fonction z = f (x, y) par rapport à x la dérivée par rapport
à x calculée en supposant y constant. De même, on appelle dérivée partielle de la fonction
z = f (x, y) par rapport à y la dérivée par rapport à y calculée en supposant x constant.
Il résulte de cette définition que les règles de calcul des dérivées partielles sont les mêmes
que celles employées pour calculer la dérivée des fonctions à une variable ; il faut seulement
se rappeler par rapport à quelle variable on effectue la dérivation.

 Exemple : Soit la fonction de deux variables z= 3𝑥 2 + 𝑥𝑦 − 2𝑦 2; on peut calculer la


dérivée partielle de z par rapport à x et la dérivée partielle de z par rapport à y :

 Exemple : Calculons les deux dérivées partielles de z = 5x ln (1 + 2y)

Puisqu'en général, les dérivées partielles d'une fonction z=f (x, y) sont aussi des fonctions
de x et y, on peut les dériver partiellement une seconde fois par rapport à x et par rapport
à y. On appelle ces dérivées les secondes dérivées partielles de z et on les note :
 Exemple : Nous allons calculer les dérivées partielles de premier et second ordre de
la fonction

 Exemple : calculer

 Exercice :
2.6 Calcul d’intégrale double
2.6.1 Calcul de l’intégrale double en coordonné cartésienne
L'évaluation des intégrales doubles se fait par intégrations partielles successives, qui est
l’inverse de la dérivation partielle. Ainsi, pour calculer l’intégrale double d'une fonction de
deux variables indépendantes, on intègre tout d'abord par rapport à une des variables
tandis que l’autre variable est considérée comme constante ; le résultat de cette intégration
partielle est ensuite intégré par rapport à l’autre variable.
Une intégrale double se calcule en faisant deux intégrations successives :

Où a et b sont des constantes. Cette expression représente deux intégrales simples définies
et évaluées dans un ordre bien déterminé : f(x, y) est d'abord intégrée partiellement par
rapport à y (en prenant x constant), entre les bornes 𝑦1 (𝑥) et 𝑦2 (𝑥), les limites inférieures,
respectivement supérieure de la région G; le résultat est une fonction de x qui est ensuite
intégrée par rapport à x entre les bornes x = a et x = b, les points à l’extrême gauche
respectivement a l’extrême droite de G.
Remarque Si l’ordre d'intégration est inverse, de nouvelles bornes d'intégration doivent être
déterminées :

Ici, f (x, y) est d'abord intègre partiellement par rapport à x, puis par rapport à y. On peut
montrer que les deux manières d'intégrer conduisent au même résultat.
 Exemple : Soi à calculer l’intégrale double

Où G est la religion limitée par les droites x=1, y=2 et 2x+3y=14.

Domaine G : région limitée par les droites x = 1, y = 2 et 2x + 3y = 14


Pour un x fixé, l’intégration en y s’effectue à partir de la borne 𝑦1 =2 jusqu’à la borne
14−2𝑥
𝑦2 = . L’intégration suivant x se fait à partir de la borne x=1 jusqu’à la borne x=4. Ainsi :
3
Le résultat est donc le même si l’on intègre d'abord par rapport à y puis par rapport à x, ou
si l’on intègre d'abord par rapport à x, puis par rapport à y. Dans chacun des cas, il faut
déterminer soigneusement les bornes d'intégration respectives.

 Théorème de Fubini
Le théorème de Fubini est un outil clé pour le calcul d’intégrales multiples. Il permet de
calculer des intégrales doubles à l’aide d’intégrales simples, et les triples à l’aide de doubles.

Théorème (Fubini en piles. Soit 𝑓: 𝐷 ⊂ 𝑅 2 → 𝑅 continue sur un domaine élémentaire « en


pile » du type

Autrement dit, pour calculer l’intégrale double sur D, on commence par


calculer l’intégrale simple sur chaque tranche verticale (pile) Dx de D, et on
intègre de nouveau les valeurs obtenues pour x 2 [a,b].
Cas particulier important. UN cas particulier important de ce théorème se
produit lorsque D est un rectangle plein D=[𝑎, 𝑏] × [𝑐, 𝑑] et que la fonction 𝑓
est à variables séparables, c'est-à-dire

 Exemple :

Exemples : calculer

D’après le principe précèdent de séparation des variables, on a

Par linéarité des intégrales :

NB Si le domaine d’intégration n’est pas un rectangle, on ne peut pas aller


aussi vite. Pour appliquer le théorème de fubini, il faut commencer par dessiner
D pour déterminer les bornes de chaque pile 𝐷𝑥 d’abscisse donnée (i.e. les
fonctions 𝜑 𝑒𝑡 𝜓 de l’énoncé).

2.6.2 Propriété des intégrale double

2.6.3 Changement de variables


Imaginons que l’on veuille intégrer la fonction f : (x; y)→ √x 2 + y 2 sur le disque D = {(x, y) ∈
R2 ∕ x 2 + y 2 ≤ 1}. On n’a pas très envie d’intégrer ni sur des tranches verticales ni sur des
tranches horizontales. Comme la valeur de f ne dépend que de la distance (euclidienne) du
point (x; y) à l’origine, f est constante sur les cercles de centre O. Ainsi il est très facile
d’intégrer f sur ces cercles. De plus il est très facile de voir le domaine D comme union de
tels cercles. Pour ce type d’exemples on a donc tout intérêt à introduire et utiliser les
coordonnées polaires. Pour cela on devra faire un changement de variables. C’est l’objet de
cette partie.
Bien sûr pour d’autres exemples on préférera utiliser d’autres coordonnées. Physiquement,
le choix des coordonnées est directement lié aux symétries du problème étudié. Toutefois
il peut arriver pour certains problèmes que l’expression de la fonction incite à utiliser
certaines coordonnées tandis que la forme du domaine d’intégration incite à en préférer
d’autres. La vie est parfois affaire de compromis.

Les intégrations successives peuvent conduire à des calculs fastidieux si la fonction


ou le domaine sont compliqués. La technique du changement de variables permet
de les simplifier.

 Théorème
Soient D et D’ deux domaines du plan 𝑅2 et Ф et D’ une application injective. Nous
écrirons pour tout (u, v) ∈ D’ ,
Ф (u, v) = (x (u, v), y (u, v))
Supposons également que les deux fonctions (u, v)→x(u,v) et (u, v)→y(u, v) possèdent
des dérivées partielles continues dans D’ ; enfin, nous supposons que Ф(D’)=D. Alors
pour toute fonction 𝑓 continue sur D, on a

𝐷(𝑥,𝑦)
On trouve également la notation suivante our le jacobien : .
𝐷(𝑢,𝑣)

C’est que
 Le domaine-image D’est plus simple que D (par exemple un rectangle, etc)
 Ou la fonction à intégrer 𝑓(𝑥(𝑢, 𝑣), 𝑦(𝑢, 𝑣)|𝐽𝜙 (𝑢, 𝑣)|𝑑𝑢 𝑑𝑣 est plus simple que la
fonction initiale 𝑓(𝑥, 𝑦) ;
 Ou le deux à la fois
2.6.3.1 Quelques cas particuliers
On introduit maintenant des changements de variables particulièrement utiles. En
fonction des symétries du problème étudié, ces changements de variables peuvent
permettre de considérablement simplifier l’expression des intégrales à calculer.

2.6.3.1.1 Coordonnées polaire


Le calcul de l’intégrale double se simplifie souvent si l’on passe des coordonnées
rectangulaire x et y aux cordonnées polaire r et θ à l’aide des formules classiques x=rcos θ
, y=rsin θ, où r ≥ 0, 0 ≤ θ ≤ 2π.
Ainsi, le déterminant jacobien de ce changement de variables est :

𝑐𝑜𝑠𝜃 −𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑗Ф (𝑟, 𝜃)=| |=r
𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃

On obtient l’expression d’aire élémentaire en coordonnées


polaire : dxdy=rdrd𝛉.
On a intérêt à passer en coordonnées polaires si le domaine d’intégration s’exprime
plus simplement de cette manière. Par exemple, le disque x 2 + y 2 ≤ 𝑎2 devient en
coordonnées polaires 0 ≤ 𝜃 ≤ 2𝜋, 0 ≤ 𝑟 ≤ 𝑎. Tout se passe dans ce cas comme si
le domaine d’intégration était un rectangle.

 Exemple 1 :

2.6.3.1.2 Coordonnées cylindrique

Dans R3 , les coordonnées cylindriques sont utiles lorsque le problème étudié présente une
symétrie autour d’un axe.
Un point M=(x, y, z) de R3 peut s’écrire sous la forme
M=(x=r cosθ, y = rsinθ,z) avec r≥ 0 et θ ∈ [0,2π[ ou ]−π, π] et z ∈ R.
Ainsi, le déterminant jacobien de ce changement de variables est :

cosθ −rsinθ 0
jФ (r, θ, z)= | sinθ rcosθ 0|= r
0 0 1
Nous retiendrons donc la formule :
dxdydz=rdrd𝛉dz

 Théorème : (Passage en coordonnés cylindriques). Soient 𝑓 :D⊂ 𝑅 3 →R une


fonction continue sur D=𝜑(∆) domaines réguliers. On a alors

Exercice

2.6.3.1.3 Coordonnées sphérique

Les coordonnées sphériques sont adaptées aux problèmes qui présentent une symétrie
autour du centre du repère. Il s’agit du système des coordonnées (r, θ, φ) définit par
x = rsinθ cosφ, y = rsinθ sinφ et z = rcosθ où r∈ ]0, +∞] ;θ ∈ [0, π] et φ ∈ [0,2π[.
Ф(r,θ, φ)=(x(r, θ, φ),y(r, θ, φ), z(r, θ, φ) = (rsinθ cosφ, rsinθ sinφ, rcosθ)
Est un C1 -diffeomorphisme de déterminant jacobien

sinθ cosφ rcosθ cosφ −rsinθ sinφ


jФ (r, θ, z)= | sinθ sinφ rcosθ sinφ rsinθ cosφ |=𝑟 2 sinθ
cosθ −𝑟sinθ 0

Nous retiendrons donc la formule :


dxdydz=𝐫 𝟐 𝐬𝐢𝐧𝛉 𝐝𝐫 d𝛉 d𝝋
Théorème (Passage en cordonnées sphériques). Soient 𝑓 :D⊂ 𝑅3 →R une fonction
continue sur D=𝜑(∆) domaines réguliers. On a alors

× 𝐫 𝟐 𝐬𝐢𝐧𝛉 𝐝𝐫 d𝛉 d𝝋

Exercice :

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