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Chapitre 1

RAPPELS MATHEMATIQUES

« Great hopes make great men »

Thomas Fuller

1
CHAPITRE 1. RAPPELS MATHEMATIQUES

1.1 Dérivées
Soit la fonction y = f (x), de graphe (C) définie dans un intervalle I ; deyx point M0 [x 0 , y 0 = f (x 0 )] et
M[x, y = f (x)](voir la figure ci-dessous).

On appelle dérivée de la fonction au point M0 d’abscisse x 0 la


limite si elle existe du rapport :

y − y 0 f (x 0 + ∆x) − f (x 0 ) ∆y
= =
x − x0 (x 0 + ∆x) − x 0 ∆x
∆x→0

dy
µ ¶
0
Ou f =
dx x0

0 0 dy
Par extension, on note : y = f (x) =
dx
la dérivée de la fonction y = f (x) en tout point M d’abscisse x de l’intervalle I.

1.1.1 Dérivée partielle


la dérivée partielle d’un champ scalaire de plusieurs variables est sa dérivée par rapport à l’une de ses
variables, les autres étant gardées constantes.

1.1.2 Dérivée premières (d’order 1)


∂f
Soit la fonction f (x, y, z), la dérivée partielle première de f par rapport à ces variables x i est notée ∂x i .
Pour simplifier, on utilise parfois f x0 . on écrit :


¢ f x0 h
∂f
i
∂f
f x0 =
¡
f x, y, z → =

∂x y, z =Const ∂x









∂f ∂f ∂f

 ¢ f y0 h
∂f
i
∂f
f y0 =
¡
f x, y, z → ∂y x, z =Const = ∂y
⇒ d f (x, y, z) = dx + dy + dz (1.1)


 ∂x ∂y ∂z





 ¢ f z0 h
∂f
i
∂f
f z0 =
¡
f x, y, z → =


∂z x, y =Const ∂z

Ex. 1 : Calculer les dérivées partielles de f (x, y, z) = 2(x y +y z +xz) qui associe à la surface du parallélépipède
dont les longueurs d’arêtes sont x, y, z.

∂f


 f x0 = ∂x = 2(y + z)
∂f

f y0 = ∂y = 2(x + z) (1.2)
∂f

f z0

 = ∂z = 2(x + y)

1.1.3 Dérivée partielle d’order 2


Soit la fonction f de trois variables x, y et z, la dérivée partielle seconde (d’ordre 2) de f est ’ecrit :

∗ f’x (x, y, z) se dérivée en :

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CHAPITRE 1. RAPPELS MATHEMATIQUES

∂f ∂2 f
³ ´ h i


00


 f xx (x, y, z) = ∂x ∂x = ∂x 2





∂f ∂2 f
 ³ ´ h i

f x00y (x, y, z) = ∂y ∂x = ∂y∂x
(1.3)






∂f ∂2 f
³ ´ h i


 00
 f xz (x, y, z) = ∂z ∂x = ∂z∂x

∗ f’ y (x, y, z) se dérivée en :

∂f ∂2 f
³ ´ h i




 f y00x (x, y, z) = ∂x ∂y = ∂x∂y





∂f ∂2 f
 ³ ´ h i

f y00y (x, y, z) = ∂y ∂y = ∂y 2
(1.4)






∂f ∂2 f
³ ´ h i


f y00z (x, y, z) =


∂z ∂y = ∂z∂y

∗ f’z (x, y, z) se dérivée en :

∂f ∂2 f
³ ´ h i


00


 f xz (x, y, z) = ∂x ∂z = ∂x∂z





∂f ∂2 f
 ³ ´ h i

f y00z (x, y, z) = ∂y ∂z = ∂y∂z
(1.5)






∂f ∂2 f
³ ´ h i


 00
 f zz (x, y, z) = ∂z ∂z = ∂z 2

Ex. 2 : Calculer les dérivées partielles d’ordre 2 pour le même exemple f (x, y, z) = 2(x y + y z + xz).

∂2 f
  
∂2 f ∂2 f



00
f xx = ∂x 2 = 0 

 f x00y = ∂x∂y = 2 


00
f xz = ∂x∂z = 2

 
 


 
 

∂f ∂f ∂2 f ∂f ∂2 f
  
∂2 f
f x0 = ∂x = 2(y + z) f y00x = ∂y∂x =2; f y0 = ∂y = 2(x + z) f y00y = ∂y 2 = 0 ; f z0 = ∂z = 2(x + y) f y00z = ∂y∂z = 2

 
 


 
 

  
 f 00 = ∂2 f = 2  f 00 = ∂2 f = 2  f 00 = ∂2 f = 0

 
 

zx ∂z∂x zy ∂z∂y zz ∂z 2

1.2 OPERATEURS
La plupart des phénomènes physiques sont décrits par des équations différentielles qui impliquent des
opérateurs différentielles. Nous allons nous attacher dans cette partie à étudier leurs significations et à éta-
blir leurs expressions dans divers systèmes de coordonnées.



1.2.1 Opérateur Nabla ∇
C’est le plus simple des opérateurs différentiels. Il se note : ∇, s’appelle nabla. L’opérateur nabla se défi-
nit :

— En coordonnées cartésiennes

− ∂→− ∂ →
− ∂→ −
∇= i + j + k (1.6)
∂x ∂y ∂z
— En coordonnées cylindriques

− ∂− 1 ∂− ∂→ −
∇= u→ρ + u→θ + k (1.7)
∂ρ ρ ∂θ ∂z

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CHAPITRE 1. RAPPELS MATHEMATIQUES

— En coordonnées sphériques


− ∂− →+ 1 ∂ − 1 ∂ −→
∇= u r u→θ + uϕ (1.8)
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ

1.2.2 Gradient
Etant donné un champ scalaire f (x, y, z). On appelle gradient du champ f (x, y, z), le vecteur :
−−−−→ →

g r ad . f = ∇ . f (1.9)

— En coordonnées cartésiennes

− ∂f →
− ∂f → − ∂f → −
∇.f = i + j + k (1.10)
∂x ∂y ∂z
— En coordonnées cylindriques

− ∂f − 1 ∂f − ∂f →

∇.f = u→ρ + u→θ + k (1.11)
∂ρ ρ ∂θ ∂z
— En coordonnées sphériques


− ∂f −
→+ 1 ∂f − 1 ∂ f −→
∇.f = u r u→θ + uϕ (1.12)
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ

1.2.3 Divergence
→− →−
Soit A (A x , A y , A z ), On appelle divergence du vecteur A , le scalaire :

− → − →−
d i v. A = ∇ . A (1.13)

— En coordonnées cartésiennes
− ∂A x ∂A y ∂A z
− →

∇. A = + + (1.14)
∂x ∂y ∂z
— En coordonnées cylindriques
− 1 ∂(Aρ ) 1 ∂Aθ ∂A z
− →

∇. A = + + (1.15)
ρ ∂ρ ρ ∂θ ∂z
— En coordonnées sphériques

− →
→ − 1 ∂(r 2 Ar ) 1 ∂(Aθ sin θ) 1 ∂Aϕ
∇. A = 2 + + (1.16)
r ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ϕ

1.2.4 Rotation
→− →−
champ de vecteurs A (A x , A y , A z ), on appelle rotationnel du vecteur A (A x , A y , A z ), le vecteur :

−−→ → − → − →−
r ot . A = ∇ ∧ A (1.17)
— En coordonnées cartésiennes
∂A y ∂A z → ∂A x ∂A z → ∂A x ∂A y →
µ ¶ µ ¶ µ ¶
−−→ → − − − −
r ot . A = − i + − j + − k (1.18)
∂z ∂y ∂z ∂x ∂y ∂x

— En coordonnées cylindriques

1 ∂Aθ ∂A z − ∂Aρ ∂A z − 1 ∂(ρAθ ) ∂Aρ −


µ ¶ µ ¶ µ ¶
−−→ → − → →
r ot . A = − uρ + − uθ + − u→z (1.19)
ρ ∂z ∂θ ∂z ∂ρ ρ ∂θ ∂ρ

— En coordonnées sphériques

∂(sin θAθ ) ∂Aϕ 1 ∂Ar 1 ∂(r Ar ) −→ + 1 ∂(r Aθ ) − ∂Ar −


µ ¶ µ ¶ µ ¶
−−→ → − 1 − →+
r ot . A = − u r − u θ u→
ϕ (1.20)
∂ϕ ∂θ r sin θ r sin θ ∂ϕ r ∂ϕ r ∂r ∂θ

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1.2.5 Laplacien ∆
Laplacien vectoriel

Le laplacien s’applique également à un champ vectoriel. Dans ce cas il renvoie un autre champ vectoriel


et se note ∆ A (M, t ).
∂2 ∂2 ∂2
∆=→ −
5.→−
5 = 52 = 2 + 2 + 2
∂x ∂y ∂z


En coordonnées cartésiennes, les vecteurs unitaires étant fixes, le laplacien vectoriel d’un champ A est


tout simplement, un vecteur dont les composantes sont les laplaciens scalaires des composantes de A :


− →
− ¡ ¢→
− →

∆ A = (∆A x ) i + ∆A y j + (∆A x ) k (1.21)

Laplacien scalaire

L’opérateur laplacien scalaire est un opérateur différentiel d’ordre deux qui transforme un champ sca-
laire en un autre champ scalaire. Le laplacien scalaire s’obtient en prenant la divergence du gradient et se
note ∆f (M, t ). ³−−−−→ ´
∆f (M, t ) = d i v g r ad f (M, t ) = 52 f (M, t ) (1.22)

— En coordonnées cartésiennes
∂2 f ∂2 f ∂2 f
∆f = + + (1.23)
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
— En coordonnées cylindriques
1 ∂ ∂f 1 ∂2 f ∂2 f
µ ¶
∆f = ρ + 2 2+ 2 (1.24)
ρ ∂ρ ∂ρ ρ ∂θ ∂z
— En coordonnées sphériques

1 ∂ 2 ∂f ∂ ∂f ∂2 f
µ ¶ µ ¶
1 1
∆f = 2 r + 2 sin θ + (1.25)
r ∂r ∂r r sin θ ∂θ ∂θ r 2 sin2 θ ∂ϕ2
−−→
Ex. 5 : Un point M(x, y, z) étant repéré par le rayon vecteur →

r = OM, de module r :
°→ ° q
°−
r ° = x2 + y 2 + z2
−−−−→ −−−−→ −−→−
Calculer : 1) g r ad r , g r ad 1
r, 2) d i v →

r , r ot →
r
−−−−→
g r ad r


− →
− →
− →

On a : r = x i +y j +z k et r 2 =x 2 + y 2 +z 2

Les composantes du gradient sont :

x→ →

−−−−→ − y→− z→− r
g r ad r = i + j + k = °→
− ° =→

u
r r r ° r °

Le vecteur →

u représente le vecteur unitaire de la direction du vecteur r.
−−−−→ 1
g r ad r

Ses composantes sont :

∂ 1 ∂ 1 ∂r 1 x x ∂ 1 y ∂ 1 z
µ ¶
= =− 2 =− 3 , = − 3 et =− 3
∂x r ∂x r ∂x r r r ∂y r r ∂z r r

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CHAPITRE 1. RAPPELS MATHEMATIQUES

d’où :
−−−−→ 1
µ ¶
x→ y→ z→
− →
−r →

u
− −
g r ad = −( 3 i + 3 j + 3 k ) = − ° °3 = − 2
r r r r →

°r ° r

d i v→

r
∂x ∂y ∂z
d i v→

r = + + =3
∂x ∂y ∂z

C’est bien un scalaire. La divergence définit un champ de vecteurs divergent à partir de l’origine O.

−−→→ −−→→ →

r ot −
r → r ot −
r = 0

1.3 Moment d’un vecteur


Moment d’un vecteur par rapport à un point :

−→
Le moment d’un vecteur OA par rapport à un point O est donnée
par :
−→ −→ −→
M/O (AB) = OA ∧ AB (1.26)
Moment d’un vecteur par rapport à un axe : F IGURE 1.1 – Moment d’un vectuer

−→
Le moment du vecteur OA par rapport à un axe ∆ est la mesure algébrique de la projection sur l’axe du
moment par rapport au point O (Fig.1.1) :
−→
M/∆ (AB) = M/O ∧ →

u (1.27)

1.3.1 Flux d’un vecteur




Soit un champ de vecteurs V (M) et une surface élémentaire d S (Fig. 1.2 (a)).

Flux élémentaire
→− −→ → − →−
d Φ = V .d S = V . Nd S (1.28)


Où N est le vecteur unitaire normal à la surface d S, qu’il convient de bien orienter, en tenant compte
des conventions qui vont être précisées.

Flux à travers une surface ouverte

F IGURE 1.2 – Flux d’un vectuer



Soit (C) le contour sur lequel s’appuie la surface (S). Une fois (C) orienté, le sens du vecteur unitaire N
est défini par la règle du tirebouchon (sens dans lequel avance le tirebouchon quand on le tourne dans le
sens positif choisi sur (C)). On a alors (Fig. 1.2 (b)) :
Ï Ï

− →−
Φ= dΦ = V . Nd S (1.29)
S S

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CHAPITRE 1. RAPPELS MATHEMATIQUES

Ex. 8 : Champ à symétrie sphérique



Calculer le flux du vecteur V (M) = f (r )→−e à travers une sphère
r
de centre O et de rayon r .
On a tout simplement :
Ï Ï

−→ −
Φ= V Nd S = f (r ) d S = 4πr 2 f (r )
S s

1.4 ANGLE SOLIDE


1.4.1 Rappel angle plan
L’angle plan est la portion de plan comprise entre deux demi-droites Oa et Ob issues d’un point O (Fig.
1.3 (a)).En dessinant un cercle de centre O et de rayon r quelconque, la valeur de θ, exprimée en radians,
est le rapport de la longueur de l’arc de cercle l = AB (compris entre les deux demi-droites) et le rayon r :

θ = l 1 /r 1 = l 2 /r 2 = c st e (1.30)

1.4.2 Définition de l’angle solide


Considérons une sphère de centre O et de rayon r quelconque. On définit l’angle solide W sous lequel
on voit une surface (S) à partir d’un point O, comme étant la portion d’espace contenue dans un cône de
sommet O (Fig. 1.3 (b)). les surfaces (S1), (S2) et (S3) sont vues de O sous le même angle solide Ω.

F IGURE 1.3 – (a) :Angle plan, (b) : Angle solide

1.4.3 Angle solide élémentaire

Par définition l’angle solide d Ω. sous lequel on voit une surface


−→
élémentaire d S à partir d’un point donné O est :

d S cosα d S →

n ·−

u r
dΩ = = (1.31)
r2 r2

Dans le cas où l’élément d S est pris sur la sphère de centre O et de rayon r , on a tout simplement :

−→
dS → − dS
dΩ = 2 · N = 2 (1.32)
r r

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Ex. 9

2
u Espace entier : Ω = r12 S d S = 4πr
Î
r2
= 4π.
u Demi-espace entier : Ω = 2π.
u Cône de demi-angle au sommet ϕ0 .

d S = 2π r si nϕ r d ϕ = 2π r 2 si nϕ d ϕ

Ï
dS
Z ϕ0
Ω= 2π si nϕ d ϕ = 2π 1 − cosϕ0
¡ ¢
=
S r2 0

1.5 Intégrales
Soient F(x) et f (x) deux fonctions définies sur un intervalle I, on dit que F(x) est une fonction primitive
ou intégrale de f (x) si et seulement F(x) admet pour dérivée f (x) dans cet intervalle :

Z
f (x)d x = F(x) + C

Si a et b représentent les limites de cet intervalle, on écrit :


Z b
f (x)d x = F(b) − F(a)
a
R
Si f (x) est une fonction continue, F(x) = f (x)d x représente
l’aire limitée par la courbe C représentative de la fonction
f (x) et les droites d’équations x = a et x = b.

Tableau des primitives usuelles


1 1
xn d x = n+1
R R R
a d x = ax + C; a = Ct e n+1 x + C; si n 6= −1 x dx = Log |x| + C

exd x = ex + C
R R R
si nx d x = − cosx + C cosx d x = si nx + C
R R R
Logx × d x = xLogx + C u × d v = u.v + v.d u; intégration par parties

1.5.1 Intégrales multiples


Est une forme d’intégrale qui s’applique aux fonctions de plusieurs variables réelles (deux ou trois).

Intégrale linéique

Lorsque f est une fonction continue et positive sur l’intervalle [a, b], alors f admet une primitive notée
F. On a :
Z b
f (x)d x = F(b) − F(a) (1.33)
a

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CHAPITRE 1. RAPPELS MATHEMATIQUES

Physiquement, l’intégrale ci-dessus est l’aire comprise entre


l’axe des abscisses et la fonction f entre x = a et x = b. On peut
aussi réécrire :
Z b n
X
f (x)d x = l i m f (x i ) (1.34)
a n→∞
i =1

Intégrale double (de surface)



Le flux du champ de vecteur E à travers une surface dont le vec-
−→
teur unitaire normal à la surface →

n s’écrit d S = d S →

n
− −→
Ï

Φ= E dS (1.35)

Le flux correspond à la quantité intégrée du champ de vecteur traversant la surface S. La seule compo-


sante du champ E qui va intervenir dans le flux est la composante paralléle à →−
n . puisque la composante
perpendiculaire à la surface ne peut pas la traverser.

Ex. 3 : Calculer le flux du champ électrostatique crée par une charge Q ponctuelle à travers une sphère
de rayon R. Le champ électrostatique est radial et s’écrit :

− k Q−
→ → 1
E= 2 u r avec k =
r 4πε0

où r est la distance à la charge. Montrer que le flux dépend que de la charge.

Dans une sphère, la surface est : S = r d θ.r si nθ.d ϕ et le vecteur unitaire normal à la surface est ra-
Î
−→
diale : d S = d S −
→.
u r
On a :
kQ 2 π
Z 2π
− −→ kQ
Ï Ï Z

Φ= E .d S = r d θ r si nθ d ϕ = r si nθd θ dϕ
r2 r2 0 0

Z π Q
si nθ d θ ϕ 0 = 2π kQ [−cosθ]π0 = 4π kQ =
£ ¤2π
Φ = kQ → Φ est indépendant de R
0 ε0

Intégrale triple

On peut poursuivre la généralisation dans l’espace. Voyons sur une application tiré de l’électrostatique.

Ex. 4 :
Soit une distribution de charges réparties dans un volume
V telle qu’en un point courant M de V, la densité de charge
volumique vale ρ(M). Cela signifie que pour un volume élé-
mentaire d V autour d’un point M, la charge que porte le
volume d V vaut d q = ρd V.

En un point P, le champ électrostatique généré par la charge d q présente en M vaut :


−¡ ¢ dq −
→= ρ dV −

dE p = u r u r
4 πε0 MP 2 4 πε0 MP 2

− −−→
u r est le vecteur unitaire de même sens et même direction que MP.

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CHAPITRE 1. RAPPELS MATHEMATIQUES

Pour obtenir le champ généré par l’intégralité des charges du volume V, Nous utiliseons l’intégrale triple.
On note alors :

ρ−

u ρ−→
ur
Ñ Ñ

− r 2
E (P) = d V avec d V = r d r si nθ d θ d ϕ = r 2 d r si nθ d θd ϕ
4 πε0 MP 2 4 πε0 MP 2

ρ−→ ρ−→ ρ−→


R π 2π · 3 ¸R · 3¸
ur u r u R
Z Z Z
r π r
2
£ ¤2π
= r dr si nθ d θ dϕ = [−cosθ]0 ϕ 0 = [2] [2π]
4 πε0 MP 2 0 0 0 4 πε0 MP 2 3 0 4 πε0 MP 2 3


− →
− ρ R3 − →
E (P) ⇒ E (P) = u r
3ε0 MP 2

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Chapitre 2

ÉLECTROSTATIQUE

« Learning never exhausts the


mind »

Leonardo Da Vinci

11
CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

I.1. CHARGES
Dans tout phénomène physique intervient un « objet ». En électrostatique, l’objet est une charge, me-
surée en coulomb (C) dans le système international.

Il existe deux types de charge électrique :« positives » et « négatives ».

les charges de même nature se repoussent tandis que celles qui sont de nature différente s’attirent.

Toute charge est multiple de la charge élémentaire :


e = 1, 6.10−19 [C]
Les atomes sont constitués de particules chargées, à savoir :
∗ les électrons : (e − ) responsables de la conduction électrique dans les métaux :

charge : q e = e = 1, 6.1019 C, masse : m e = 9, 1.10−31 kg

∗ les protons : (p + )

charge : q p = e = 1, 6.10−19 C, masse : m p = 1, 67.10−24 kg

ainsi que les ions et les porteurs de charge dans les semi-conducteurs qui peuvent être des électrons ou
des « trous » (absence d’électrons).
On distingue :

• les charges ponctuelles : supposées sans dimension (similaire au point matériel en mécanique).

• les distributions continues de charge : hypothèse d’une charge élémentaire d q, où quelle on peut
appliquer les formules établies dans une charge ponctuelle, avant d’intégrer sur la distribution. On définit
ainsi les densités (Voir Tableau 2.1) :

TABLEAU 2.1 – Type de distributions

Distributions Formules Figures

linéique λ = d q/d l ⇒ d q = λd l

surfacique(surperficielle) σ = d q/d S ⇒ d q = σd S

volumique ρ = d q/d τ ⇒ d q = ρd τ

I.2. CHARGE PONCTUELLE

I.2.1. INTERACTION ÉLECTROSTATIQUE


Expérience : Soit deux systèmes chargés électriquement, on observe deux types interactions s’exercent
l’un sur l’autre :

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

° Les charges de même signe (+) (+) ou (–) (–) se repoussent (Fig. 2.1 (a) ).
° Les charges de signes opposés (+) (–) ou (+) (–) s’attirent (Fig. 2.1 (b)).

F IGURE 2.1 – Intéraction électrique : (a) : répulsion, (b) : attraction

I.2.2. LOI DE COULOMB


Coulomb a effectué, en 1785, une série de mesures, pour déterminer les caractéristiques dela force d’in-
teraction électrostatique entre deux charges ponctuelles Q1 et Q2 séparées par une distance r . (Fig. 2.2) :

F IGURE 2.2 – Représentation vectorielle de la force électrostaique

∗ Proportionnelle au produit des charges Q1 Q2 .


∗ Dirigé suivant la droite joignant les deux charges.
∗ Inversement proportionnelle au carré de la distance r qui les sépare.
∗ Lorsque les charges sont de même signe, le produit Q1 Q2 est positif et les forces d’interaction sont
répulsives.
∗ Lorsque les charges sont de signe opposé, le produit Q1 Q2 est négatif et les forces d’interaction sont
attractives.
Dans les deux cas, en définissant un vecteur unitaire dirigé de Q1 vers Q2 , on peut exprimer la force
exercée par Q1 sur Q2 sous la forme vectorielle suivante :
1 9
 

→

− k = 4πε0 = 9.10 SI

Q1 Q2 −

 F 1/2 = K r 2 u r [N] 



 →
− →
−r
u = k→
−rk
(2.1)




 −−→ −−→ −−→ −−→


F1/2 = −F2/1 et kF1/2 k = kF2/1 k

— k : est la constante de Coulomb ; ε0 : est la permittivité du vide.

— Cette expression n’est valable que pour des charges immobiles et dans le vide.

Principe de superposition
Considérons trois charges ponctuelles Q1 , Q2 et Q fixées en A, B et M respectivement (Fig. 2.3). L’expé-

→ − →
rience montre que la force exercée par Q1 et Q2 sur la charge Q est la somme vectorielle des forces F1 et F2 .

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE


− − → − → Q Q1 → Q Q2 →
F = F1 + F2 = k 2 −ur1 + k 2 −ur2 (2.2)
r1 r2
Il ya ainsi indépendance des effets. Ceci constitue le principe de
superposition qui est vérifié quelque soit le nombre de charges
en présence.

Pour n charges ponctuelles :


n n Q

− X →
− i −
u→
X
F= F i = kQ 2 ri
(2.3)
i =1 i =1 r i
F IGURE 2.3 – Principe de superposition

Application 1 : Soient deux charges ponctuelles q > 0 identiques, placées en A(−a, 0) et B(a, 0) sur l’axe
ox. Représenter sur un schéma le vecteur force agissant sur les deux charges. Détermine l’intensité forces
répulsives.

On a : q 1 = q 2 = q et r 12 = r 21 = 2a

−→ −→
q 1 .q 2 →
− q 1 .q 2 →

F12 = K
 2 u 12 F21 = k
 2 u 21
r 12 q2 → r 21 q2 →
 
−→ − −→ − −→
⇒ F12 = k 2
i et ⇒ F21 = −k 2
i = −F12
 →

 − →
− 4a 
 →
− →
− 4a
u 12 = i  u 21 = − i

Application 2 : quatre charges ponctuelles sont placées aux sommets d’un carré ABCD de côté a = 2 m,
q A = Q, q B = −2Q, q C = 2Q, q D = Q et Q = 2 × 10−8 C (voir la figure ci-desous). Calculer la résultante des
forces qui s’applique à la charge (−Q) placée au centre du carré O.

n

− X →
− →
− →
− →
− →

F= Fi = FA+ FB+ FC+ FD
i =1

→− →
−  q A qO Q2
 F A = FA i

  FA = k

 OA2
=k OA2

 

 

− →

 
qB qO 2 Q2
 
 FB = k =k
 
 F B = − FB j
 
OB2 OB2
 
et
 →
− →
−  qC qO Q2
 F C = − FC i  FC = k =k

 

OC2 OC2
 

 


 

→

− →
− 
 qD qO 2 Q2
F D = − FD j FD = k =k

OD2 OD2

a2
On remarque que : OA2 = OB2 = OC2 = OD2 = r 2 = ( a2 )2 + ( a2 )2 = 2

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

Q2 →

→−
q A qO 2 Q2



 FA = k OA2
=k a2


 F A = 2 k a2 i

 

 

− 2→

 
qB qO 4 Q2
 F B = − 4 k Q2 j
 
 FB = k =k

 

 OB2 a2  a →
− Q2 Q2 →− Q2 Q2 →−
⇒ ⇒ F = (2 k 2 − 4 k 2 ) i + (− 4 k 2 − 2 k 2 ) j
 qC qO 4 Q2
 →
− Q2 →
− a a a a
FC = k =k FC =−4k i

 

OC2 a2 a2

 


 


 

→
− Q2 →

 
qD qO 2 Q2
 
FD = k =k FD=−2k j

OD2 a2 a2


− Q2 →
− Q2 →
− Q2 →− →
− °→
°− °
° Q2 p Q2 p
⇒ F = − 2 k 2 i − 6 k 2 j = − 2 k 2 ( i + 3 j ) ⇒ ° F ° = 2 k 2 12 + 32 = 2 k 2 10 C
a a a a a
A.N

(2×10−8 )2 →− →
− −3 →
− →

→− 9
 F = − 2 × 9 × 10 × (2×10−2 )2 ( i + 3 j ) = −18 × 10 ( i + 3 j )


[N]
°→
−° p
° F ° = 18 10 10−3 = 56.92

°
 °

I.2.3. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE


Le champ électrostatique est une modification de l’espace, créée par la présence de charges électriques.
Ce champ est centrifuge (convegent) ou centripète (divergent) si la charge Q positive ou négative (Voir la
Fig. 2.4).
· ¸· ¸

− Q − N V
E =k 2 → ur (2.4)
r C m



F IGURE 2.4 – Notation vectorielle du champ E

1. Créé par une charge ponctuelle

On considére deux charges Q et QM placées en O et M recpectivement. d’aprés la loi de Coulomb, la


charge QM subit une force (Fig. 2.5) :

− Q QM →−
F =k u (2.5)
r2
0
De même si on suppose une autre charge QM :
0

−0 Q QM →

F =k u (2.6)
r2

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

F IGURE 2.5 – La force électrique

On déduit que la présence de la charge Q au point O modifie les propriétés de l’espace en créant un
champ électrique :

− Q −
E =k 2 → u (2.7)
r
La force de Coulomb qui s’exerce sur une charge quelconque QM placée en M peut alors s’écrire :

− →−
F = E · QM [N] (2.8)

2. Distribution discréte de charges

Lorsque n charges ponctuelles existent simultanément en


n points, le principe de superposition permet d’écrire le :
n Q

− i −
u→
X
E = E1 + E2 + E3 + ... + En = k 2 ri
(2.9)
r
i =1 i

Application 3 : Calculer le champ électrostatique créé par la charge q 1 au point (2) (Application 1).


− →

E (2) = E 12 = K r 21 →
q − 
u 12 

12 




− →
− →

 →
− q1 → −
F 2 = F 12 = q 2 E (2)  ⇒ E (2) = k 2
i

 4 a






u 12 = i

Application 4 : Calculer le champ électrostatique créé par les quatres charges (Application 2) au centre
du carré O.

n

− X →
− →− →
− →
− →

E= Ei = EA+ EB+ EC+ ED
i =1


− Q →

Et : E = k r2
ur


− →
− →
− →
− →
− →
− →
− →

E A = E A i ; E B = EB j ; E C = − EC i ; E D = ED j

a2
On remarque que : OA2 = OB2 = OC2 = OD2 = r 2 = ( a2 )2 + ( a2 )2 = 2

Q→−
→−
 qA Q

 EA = k OA2
=k OA2
 E A = 2 k a2 i



 

 

− Q→−
 
qB 2Q
 
 EB = k =k  E B = 4 k a2 j

 

OB2 OB2
 

− Q Q →− Q Q →−
⇒ ⇒ E = (2 k 2 − 4 k 2 ) i + ( 4 k 2 − 2 k 2 ) j
 qC Q →− Q→− a a a a
 EC = k =k  E C = − 4 k a2 i

 


 OC2 OC2 


 

 
qD 2Q  →− Q→−
 
ED = k =k
 
OD2 OD2 E D = 2 k a2 j

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE


− Q→
− Q→
− Q →
− →
− °→
°− °
° Qp Qp
⇒ E = − 2 k 2 i + 6 k 2 j = 2 k 2 (− i + 3 j ) ⇒ ° E ° = 2 k 2 12 + 32 = 2 k 2 10 C
a a a a a
A.N

→− 9 2×10−8 →
− →
− 5 →− →

 E = 2 × 9 × 10 × (2×10−2 )2 (− i + 3 j ) = 9 × 10 (− i + 3 j )

 · ¸
N
°→
−° p C
° E ° = 9 10 × 105 = 2.85 × 106

°
 °

I.2.4. POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE


→−
La charge électrique peut être décrite par un vecteur (champ électrique E ) ou par une grandeur scalaire
(potentiel électrique V). On peut donc caractériser la perturbation du milieu due à la présence de charges
électriques par une fonction scalaire : le potentiel V.

Le potentiel est lié au travail accompli pour transporter une charge d’un point à l’autre.
Le champ électrostatique n’existe que s’il y a une variation de potentiel entre deux points.

Champ électrique = variation du potentiel dans l’espace

Le champ électrique est dérive d’un potentiel V :


· ¸

− −−−−→ V
E = −g r ad V (2.10)
m

− − → − −→
Z
→ →
⇒ d V = − E .d l ⇒ V = − E .d l

† Coordonnées cartésiennes :

∂V →
− ∂V → − ∂V →
µ ¶

− −
E =− i + j + k
∂x ∂y ∂z
† Coordonnées cylindriques :

∂V − 1 ∂V − ∂V → ∂V
µ ¶

− → → −
E =− uρ + uθ + k Si =0 7→ Coordonnées polaires
∂ρ ρ ∂θ ∂z ∂z
† Coordonnées sphériques :

→ + 1 ∂V −
∂V − → + 1 ∂V −
µ ¶

− →
E =− u r u θ u ϕ
∂r r ∂θ r si nθ ∂ϕ
1. Créé par une charge ponctuelle

Pour une charge ponctuelle QM en un point M distant r, le potentiel créé est donné par :

Q
V=K + Cste [V ≡ Volt] (2.11)
r
Généralement V est nul à l’infin. Dans ce cas le potentiel s’écrit :

Q
V=K Cste = 0 (2.12)
r

2. Potentiel créé par ensemble de charges

Cours Physique 2 Dr. Benyoucef Dj 17


CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

Le potentiel créé par n charges ponctuelles est la somme algébrique des potentiels créés par toutes
les charges :
n Q
X i
V = V1 + V2 + V3 + ...Vn = K (2.13)
i =1 r i

r i : la distance qui séparela charge du point d’étude M. Ce dernier étant nul à l’infini.

Application 5 : Calculer le potentiel électrostatique créé par les deuxs charge q 1 et q 2 au point (O) (Ap-
plication 1).
q 
V1 = k r 11 et r 1 = a 
 k¡ ¢ kq
On a : V(O) = V1 + V2 et ⇒ V(O) = q1 + q2 = 2
q a a
V2 = k r 22 et r 2 = a 

Application 6 : Calculer le potentiel électrostatique créé par les quatres charges (Application 2) au centre
du carré O.
Q

X n V = k r

V= Vi = VA + VB + VC + VD et p
i =1 OA = OB = OC = OD = r 2 = pa

2

p Q p Q p Q p Q
VA = 2k ; VB = − 2 2 k ; VC = 2 2 k ; VD = 2k
a a a a

p Q
⇒ V=2 2k
a
A.N
p 2 × 10−8
V = 2 2 × 9 × 109 = 2.55 × 105 [V]
2 × 10−2
Application 7 : Dans un repére orthomormé O, x, y , on dispose trois charges électriques : Q0 = 1 µC
¡ ¢

au point O (0, 0), Q1 = −2 µC au point M1 (5, 0) et Q2 = 3 µC au point M2 (−1, 3). Les coordonnées sont
exprimées en cm.
1. Calculer la force F s’exerçant sur la charge Q0 placée en O.


2. En déduire les composantes du vecteur champ électrique E et son intensité E.
1. La force F qui s’exere sur la charge Q0 est la somme des forces F1 et F2 appliquée par les charges Q1 et
Q2 respectivement :

 →
− − → − →


 F = F1 + F2



−→ Q1 Q0 −
−−→

Q1 Q0 →



F1 = k M1 O2 u M1 O = k M1 O3 M1 O


−→ Q Q − −−→
F1 = k M2 O02 →
Q Q −
u M2 O = k M2 O03 M2 O



2 2






 −−−→


 →
− MO
u Mi O = Mii O

Sachant que :
 −−−→ →
− →
− °−−−→°
 M1 O = 5 i [cm] = 0.05 i [m] ⇒ °M1 O° = 0.05 [m]
 ° °

−
 −−→ ³ →− →
−´ ³ →
− →
−´ °−−−→° p
M2 O = − i + 3 j [cm] = −0.01 i + 0.03 j [m] ⇒ °M2 O° = (−0.01)2 + 0.032 = 0.032 [m]
 ° °

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

On Obtient :

− Q1 Q0 −−−→ Q2 Q0 −−−→
F =k 3
M1 O + k M2 O
M1 O M2 O3
2×10−6 ×10−6 −6
×10−6


0.053
× 0.05 − 3×10
0.0323
× 0.01

−  →
− →
− →

F = 9 × 109 × ⇒ F = 15.74 i − 25.62 j
3×10−6 ×10−6

× 0.03

0.0323


2. Composantes du vecteur champ électrique E et son intensité E.


− · ¸

− F Q1 −−−→ Q2 −−−→ ³ →− →
−´ 7 N
E= =k M 1 O + k M 2 O = 1.575 i − 2.562 j × 10
Q0 M1 O3 M2 O3 C
°→
°− °
° p N
⇒ ° E ° = E = 107 1.5752 + 2.5622 = 3 × 107
£ ¤
C

Application 8 :
Quatres charges ponctuelles +Q, +Q, +2Q et +2Q sont placées aux sommets d’un rectangle de longueur
a et de largeur 2a.


Déterminer
°→ le champ électrique E au centre O du rectangle. Préciser la direction, le sens et la norme de
°− °
°
° E °. On place une charge q au centre O déduire la force électrostatique

Solution :

− →− →
− →
− →

ET = EA+ EB+ EC+ ED

Avec : q A = q B = +Q, q C = q D = +2Q et OA = OB = OC = OD


q
 Ox :

 E A = EB = k × OAA2

q

EC = ED = k × OAC2

 Oy :

La projection sur les axes :



 Ox :

 E x = (E A − EB − EC + ED ) cos α = 0 ( par symétrie )


E y = (−E A − EB + EC + ED ) si n α = (−2E A + 2EC ) si nα

 Oy :


 Ox : E x = 0 ( par symétrie )


2KQ
⇒ ET = E y = si n α

KQ
OA2
× [−2 + 2 × 2] si n α

 Oy : Ey = OA2

 ¡ a ¢2 ³ b ´2 ³ a 2 ´ ³ b 2 ´ (a 2 +b 2 ) 
2KQ 8KQb
OA2
= ET = a 2 +b2 × p 2b 2 =
2 + 2 = 4 + 4 = 3
( )
 
4 a +b
 
(a 2 +b 2 ) 2

 

  4

b b

 2 p 2 p b
 →
− 8KQb →

 si nα =


 OA = =  ET =

 3 j
a +b 2
2 a 2 +b 2
2 ( )
a 2 +b 2 2

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

I.3. DISTRIBUTIONS CONTINUES

I.3.1 ELEMENTS DE LONGUER, DE SURFACE, DE VOLUME


1. Coordonnées cartésiennes
Un point M quelconque de l’espace peut être repéré par ses coordonnées cartésiennes (x, y,

− → − → −
z) dans la base associée ( i , j , k )(Fig. 2.6 (b)) ; s’écrit comme :
−−→ →
− →
− →

OM = x i + y j + z k (2.14)

F IGURE 2.6 – Repére dans un plan (a), dans l’espace (b) et déplacement et volume élémentaires (c)

Le déplacement du point M(x.y.z) au point M0 (x +d x, y +d y, z +d z) (Fig. 2.6 (C)), est décrit :

 −→ →



 l’axe Ox : d l = d x i


−−−→0

−−→ →
− →
− →
− 

→ →
− →

Elément de longueur MM = d OM = d x i + d y j + d z k ⇒ plan (xOy) : d l = d x i + d y j





 −
→ →− →
− →

l’espace : d l = d x i + d y j + d z k



 d S x y = d x d y, Plan (xOy)




Elément de surface dS=2(dx dy+dy dz+dx dz) ⇒ d S y z = d y d z, Plan (yOz)





d S zx = d z d x, Plan (zOx)

Elément de volume dτ = d x d y d z

−−−→0 −−→ −

MM (diagonale principale) est un élément du vecteur de déplacement d OM ou d l .

2. Coordonnées cylindriques
Un point M de l’espace, repéré par ses coordon-
nées cylindriques ρ, θ et³ z dans la ´base associée


au repère cylindrique → −
u ,→−
u , k (Fig. 2 (a)),
ρ θ
d’écrit le vecteur position :

−−→ →

OM = ρ→

u ρ+z k (2.15)
−−−→0
MM (Fig. 2 (b)) est un élément du vecteur de
déplacement du point M(ρ, θ, z) au point M0 (ρ +
−−→
d ρ, θ + d θ, z + d z) noté d OM. Avec ρ > 0, θ est
entre [0,2π].

Cours Physique 2 Dr. Benyoucef Dj 20


CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

−−→ −−−→ →

Elément de longueur dOM = MM0 = d ρ→ −
u ρ + ρd θ→
−u θ +dz k
d S ρ = ρd θ d z, Si on fixe le rayon ρ






Elément de surface d S θ = d ρ d z, Si l’angle θ est fixe




d S z = d ρ ρd θ, Si on fixe le côté z

Elément de volume dτ = d ρ ρd θ d z = ρd ρ d θ d z

3. Cas particulier (Coordonnées polaires)


Les coordonnées polaires (Fig. 2.7) est un cas particulier des coordonnées cylindriques, où la
cote z = 0 ⇒ d z = 0. Dans le plan (Ox y), le point M est repéré par une distance ρ et un angle
θ (0 6 ρ 6 +∞, 0 6 θ 6 2π).On peut alors écrire :
−−→
OM = ρ→

uρ (2.16)

F IGURE 2.7 – Coordonnées polaires ρ, θ, z et la base associée →


¡− →
u ρ, −
¡ ¢ ¢
u θ, z

−−−→0
Elément de longueur MM = d ρ→ −u ρ + ρd θ→−

Elément de surface dS= ρ d ρ d θ d z

Application 9 :

(a) Calculer la surface d’un cercle de centre O et de rayon R en coordonnées polaires.

(b) Calculer le volume d’un cylindre V de rayon R et de hauteur H.

(a) Dans le plan (ρ, θ), on peut montrer que l’élément de surface d S est un petit carré tan-
gent au cercle de dimensions longitudinales d ρ suivant →−
u ρ et ρd θ suivant l’axe trans-


versal u θ en coordonnées polaires, finalement :
¸R
R Z 2π R 2π ρ2
Z Z Z ·
S= ρ dρ dθ = ρ dρ dθ = [θ]2π 2
0 = R π [SI]
0 0 0 0 2 0

(b) L’élément de volume est un petit cube de coordonnées d ρ, ρd θ, d z :


Ñ Z R Z 2π Z H
d τ = d ρ · ρd θ · d z ⇒v= ρd ρ · d θ · d z = ρd ρ · dθ dz
0 0 0

· ¸R
1
⇒ v = ρ2 · [θ]2π H 2
0 · [z]0 = πR H [SI]
2 0

Cours Physique 2 Dr. Benyoucef Dj 21


CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

4. Coordonnées shériques

Un point M de l’espace peut être repéré


¡ → par ses coordonnées sphériques r , θ et ϕ dans la
− →
− →
− ¢
base associée au repère sphériques O, u r , u θ , u ϕ (Fig. 2.8). On peut alors écrire :
−−→
OM = r →

ur (2.17)

avec r > 0, 0 6 θ 6 π et 0 6 ϕ 6 2π

F IGURE 2.8 – Coordonnées sphériques r, θ, ϕ et la base associée →


¡− →
u r ,−
u θ, →

¡ ¢ ¢

Le déplacement du point M(r, θ, ϕ) au M0 (r + d r, θ + d θ, ϕ + d ϕ). D’écrire :


−−→ −−−→
Elément de longueur dOM = MM0 = d r − u→ + r d θ−
r u→θ + r si nθ d ϕ−u→ϕ
d S = r d θ r si n d ϕ = r 2 si nθ d θ d ϕ, si on fixe r







Elément de surface d S = r si nθ d ϕ d r, si on fixe θ




d S = r d r d θ, si on fixe ϕ


2
Elément de volume dτ = d r r d θ r si nθ d ϕ = r si nθ d r d θ d ϕ

Application 10 :
Calculer le volume d’une sphère v de rayon R. Intégrale triple de volume :

d τ = r 2 si nθ d r d θ d ϕ

π ¸R
R 2π r3
Ñ Z Z Z ·
. [−cosθ]π0 . ϕ 0
£ ¤2π
v= r 2 si nθ d r d θ d ϕ = r 2d r si nθd θ dϕ =
0 0 0 3 0
h 3 iR
= r3 . [−cosθ]π0 . ϕ 0 =
£ ¤2π 3
R
3 (1 + 1)(2π) = 43 πR3
0

I.3.2 Distributions continues de charge :


hypothèse d’une charge élémentaire d q, où quelle on peut appliquer les formules établies dans une
charge ponctuelle, avant d’intégrer sur la distribution. On définit ainsi les densités (Voir Tableau 2.1) :

Cours Physique 2 Dr. Benyoucef Dj 22


CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

Distributions Formules Figures

linéique λ = d q/d l ⇒ d q = λd l

surfacique(surperficielle) σ = d q/d S ⇒ d q = σd S

volumique ρ = d q/d τ ⇒ d q = ρd τ

Application 11 : Un fil de longueur l = 50cm est chargé uniformément d’une charge q = 1µC. Quelle est
la densité linéique de charges λ portée par le fil.

La densité de la charge d q dans l’élément d l au point P est :

¡ ¢ dq
Z l
λ p = dq = λ p dl λ p dl
¡ ¢ ¡ ¢
⇒ ⇒ q=
dl 0

q 10−6
· ¸
C
q = λ [l ]l0 = λ × l ⇒ λ = = = 2 × 10−6
l 50 × 10−2 m

I.3.3 Champ électriques créés par des distributions continues


Dans le cas de ces distributions continues, chaque portion de ligne, surface ou volume portant la charge


d q créés un champ élémentaire d E . Pour obtenir le champ électrique total en un point M, il faut sommer
(de façon continue) ces champs élémentaires sur l’ensemble de la ligne, de la surface ou du volume. Ainsi,
on a recourt à des intégrales :

Remarque : Ces relations sont très générales et ne sont pas utilisables directement. Il convient d’abord
d’analyser les symétries de la distribution de charges pour simplifier les calculs.

1 λ (P) d l → 1 λ (P) d l −−→


Z Z

− −
E (M) = 2
u= ° −→°3 PM (2.18)
4π²0 L r 4π²0 L °−
°PM°
°

1 σ (P) d S → 1 σ (P) d S −−→


Ï Ï

− −
E (M) = 2
u= °−−→°3 PM (2.19)
4π²0 S r 4π²0 S
°PM°
° °

Cours Physique 2 Dr. Benyoucef Dj 23


CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

1 ρ (P) d τ → 1 ρ (P) d τ −−→


Ñ Ñ

− −
E (M) = 2
u= °−−→°3 PM (2.20)
4π²0 v r 4π²0 v
°PM°
° °

I.3.4 Potentiel Créés par des distributions continues

1 λ (P) d l 1 λ (P) d l
Z Z
Distribution linéique V (M) = = °−−→° (2.21)
4π²0 L r 4π²0 L °
°PM°
°

1 σ (P) d S 1 σ (P) d S
Ï Ï
Distribution surfacique V (M) = = °−−→° (2.22)
4π²0 S r 4π²0 S °PM°
° °

1 ρ (P) d τ 1 ρ (P) d τ
Ñ Ñ
Distribution volumique V (M) = = °−−→° (2.23)
4π²0 v r 4π²0 v °PM°
° °

Application 12 :Soit une boucle circulaire de centre O, de rayon R, uniformément chargée avec une den-
sité linéique λ0 = λ. Calculer le champ crée par cette distribution de charges, en un point M de l’axede la
boucle :

1. A partir du potentiel électrostatique.


2. Directement.

1. Le champ électrostatique à partir du potentiel :


Le potentiel d V (M) créé en un point M (0, 0, z) par la charge d q = λ d l portée par un élément dl de la
boucle entourant P est :
La charge d q = λ d l = λ0 Rd crée en M le potentiel V (M) :

dq dq λ0 dl
d V (M) = = °−−→° = °−−→°
4π²0 r 4π² °PM° 4π²0 °PM°
° ° °
0 °

°−−→°
avec d l = Rd θ et °PM° = R2 + Z2
° °

Cours Physique 2 Dr. Benyoucef Dj 24


CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

Le potentiel V (M) est obtenu par intégration sur le contour C de la boucle :

λ0 R 2π λ0 R
I Z
V (M) = d V (M) = p dθ = p [θ]2π
0
C 4π²0 R2 + Z2 0 2
4π²0 R + Z2

λ0 R
· ¸
V
= p = V (0, 0, Z) = V (0, 0, −Z)
2²0 R2 + Z2 m



Le champ E (M) est déduit du potentiel par dérivation :

dV λ0 R z
· ¸

− −−−−→ →
− → − →
− N
E (M) = −g r ad V = − =− 3
k = E (0, 0, z) = − E (0, 0, −z)
dz ¡ ¢
2²0 R2 + z 2 2 C

2. Direct le champ en un point M :


Examinons d’abord la symétrie du problème : la distribution présente une symétrie de révolution
−→
0
−→
0
autour de z z. Tout plan contenant l’axe z z est un plan de symétrie paire de la distribution. Donc le
−→0 →

champ E en un point de l’axe z z est porté par k :


La charge d q = λ0 d l = λ0 Rd θ crée en M la champ d E :
−−→ −−→

− d q PM λ0 Rd θ PM →

dE = °−−→°3 = °−−→°3 = E z k
4π²0 ° 4π²0 °
°PM° °PM°
° °


− →
− −

Le champ E étant porté par K , seule la composante d E z est à considérer :
−−→→
− p

− →
− d q PM k λ0 Rd θ R2 + z 2 cosα z
d E z = d Ez k = ° = avec cosα = p
4π²0 °−−→°3
¢3/2
4π²0
°
R2 + z 2
¡
°PM° R2 + z 2



Z π →
− λ0 R z
Z π λ0 R z
·
N
¸
E (M) = 2 d Ez k = 2 ¢3/2 dθ = ¢3/2
C
¡ ¡
0 4π²0 R2 + z 2 0 2²0 R2 + z 2

I.3.5 FLUX DU CHAMP ÉLECTRIQUE


I.3.5.1 Définition

→−
Par définition,
³→ le flux du champ électrostatique E à travers une surface (S),
− ´
noté φs E est la quantité scalaire définie comme :

³→ Ï
−´ →
− →−
φs E = E.d S (2.24)
(S)

Si la surface est fermée, le flux s’écrit :


Ï

− →

φs = E (M) . d S (M) [V.m] (2.25)
(S)

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

I.3.5.2 Flux du champ créé par une charge ponctuelle


Calcul du flux, à travers une surface (S) quelconque, du champ E (M) créé par une charge ponctuelle
placée en un point O.


− 1 q→ − →− − q q d S cosθ q
E (M) = ur et d φ = E d→
s = d S→

n ·→

ur = = dΩ
4 π ²0 r 2 4 π ²0 r 2 4 π ²0 r 2 4 π ²0

q d S cosθ q q
Ï Z
φ(S) = = dΩ ⇒ φ(S) = Ω (2.26)
4 π ²0 (S) r 2 4 π ²0 Ω 4 π ²0

Conséquences :



— Le flux de E ne dépend que de l’angle solide sous lequel est vue la surface.


− →−
— Le flux de E est indéépendant de la distance surface–source : d S augmente en r 2 mais de E diminue
en 1/r 2 .

I.3.5.3 Flux sortant d’une surface fermée


Soit S une surface fermée. Soit q une charge ponctuelle placée en un point O ; cette charge se trouve soit


à l’intérieur de S soit à l’extérieur. Nous nous proposons dans les deux cas, de calculer le flux de E créé par
la charge q, sortant de S.

a] Charge située à l’intérieur de S

Dans ce cas, du point O où se trouve la charge q, on


voit la surface S sous l’angle solide , cette intégrale
correspond à l’angle solide Ω = d Ω = 4π sous lequel
R

on voit l’espace tout entier.

Z
Φ= (d Φ1 + d Φ2 + d Φ3 )
q
= (d Ω1 − d Ω2 + d Ω3 )
4πε0

q 4π q q
Z
d’où Φ = dΩ = = (2.27)
4πε0 4πε0 ε0

b] Charge située à l’extérieur de S

Si la charge q se trouve à l’extérieur de S, un cône élé-


mentaire issu de la charge coupe un nombre pair de
fois la surface, les flux élémentaires correspondants
sont :
Z
Φ = (d Φ1 + d Φ2 )
q
= (−d Ω1 + d Ω2 )
4πε0

d’où Φ = 0 (2.28)

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

I.3.6 THÉORÈME DE GAUSS


I.3.6.1 Enoncé
Le flux du champ électrostatique, créé par une distribution de charges, à travers une surface quelconque
(S) fermée, est égal à la somme algébrique des charges présentes à l’intérieur de (S) divisée par ε0 :

1 X
Ï Ï

− →
− →

φ (S) = E (M) · d S (M) = E (M) · →

n d S (M) = Qi nt (2.29)
(S) (S) ²0


E (M) est le champ électrostatique créé par toute la distribution de charges ( comprise dans le volume
délimité par la surface (S) ) aux points M de la surface (S). d S (M) est un élément de surface pris autour de M.

I.3.6.2 Conditions d’applications du théorème de Gauss


Le théorème est utilisé au calcul du champ dans le cas de symétrie très élevée. Pour cela le choix de la
surface (S) doit satisfaire aux conditions suivantes :
1. La forme de (S), simple et facile à calculer.

2. L’orientation du champ électrostatique E sur (S), connue.

3. Le module du champ E sur (S), constant.

Dans le cas général. on calcule le champ E par ses formules de définition ou bien on calcule le potentiel
et on le déduit.

Application 13 :

Soit une charge ponctuelle Q, Positive, placée en un point O. A partir du théorème de Gaus, calculer le
champ électrostatique au point P.

Soit (S) une sphère centrée en O et de rayon OP = r . Q la crée en P un champ électrique E qui, par raison
de symétrie, possède le même moduleen tout point de la sphère. D’après le thérème de Gauss :

1 X
Ï

− → −
φ (S) = E ·d S = Qi nt
(S) ε0


− →
− →

Tandis que : E ∥d S et E = C st

Ï Ï
φ (S) = E dS = E d S = E 4πr 2
(S) (S)


2 1
φ = E 4πr =
P

 ²0 Qi nt
Q Q
⇒ E 4πr 2 = ⇒ E=


P ²0 4π²0 r 2
Qi nt = Q

application 14 :

Soient deux sphéres concentriques de centre O de rayons R1 et R2 respectivement tel que R1 < R2 (Figure
ci-dessous).

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE

1. En utilisant le théorème de GAUSS : Calculer le champ électro-


statique en tout point de l’espace pour une distribution volu-
mique de charge répartie uniformément entre ces deux sphères.
2. Déduire le potentiel électrique en tout point de l’espace.

1. Le champ électrostatique en tout point de l’espace :


Appliquons le thér`’e me de Gauss :

P
1 X Qi nt
Ï

− → −
φ (S) = E ·d S = Qi nt ⇒ E SG =
(S) ε0 ε0

 0 < r < R1

La première sphère de Gauss de rayon r , on a :



E1 S G = ε10 Qi nt
P






 P · ¸
 Qi nt V
SG = 4 π r 2 ⇒ E1 = =0


 ε0 S G m




P
Qi nt = 0

 R1 < r < R2

Pour la deuxième sphère de Gauss de rayon r , on trouve que :



1 P
E2 S G = ε0 Qi nt








SG = 4 π r 2 ⇒




P Q = Ô ρ d τ = 4 π ρ R r r 2 d r = 4 π ρ r 3 r =

 h i
4
π ρ r 3 − R31
 £ ¤
 i nt v R1 3 3
R1

R3

ρ
³ ´
E = r − r 21
4  2 3 ε0
¡ 3 
3
3 π ρ r − R1
P ¢  · ¸
Qi nt V
E2 = = ⇒
ε0 S G 4 π ε0 r 2 m
→
− ρ R3 −

r − r 21 →
 ³ ´
E2= er

3 ε0

 r > R2

La troisière sphère de Gauss de rayon r , on a :

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CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE


1 P
E3 S G = ε0 Qi nt







SG = 4 π r 2





 R R1 2 4
v ρ d τ = 4 π ρ R2 r d r = π ρ R32 − R31

P Ô £ ¤
Qi nt = 3

Alors :
R32 −R31

ρ
³ ´
E3 =

4 3 ε0 r2
¡ 3 
3
3 π ρ R2 − R1
P ¢ · ¸
Qi nt  V
E3 = = ⇒
ε0 S G 4 π ε0 r 2 m
→
− ρ R32 −R31


−e
 ³ ´
E3=

3 ε0 r2 r

2. Déduire le potentiel électrique en tout point de l’espace :


La relation champ-potentiel donne en coordonnées sphéiques :

∂V − 1 ∂V − 1 ∂V −→
µ ¶
→− −−−−→ →− → →
E = −g r ad V = E = − ur + uθ + uϕ
∂r r ∂θ r si nθ ∂ϕ

Vu les symétries du champ Eθ = Eϕ = 0 donc : V r, θ, ϕ = V (r ) et E = − ∂V


¡ ¢ R R
∂r ⇒ V (r ) = d V = − Ed r .

 R


pour 0 < r < R1 : V1 (r ) = − E1 d r = C1





ρ R R3 ρ
 ³ ´ ³ 2 ´
pour R1 < r < R2 : V2 (r ) = − 3 ε0 r − r 21 d r = − 3 ε0 r2 + Rr2 + C2






pour r > R : V (r ) = − ρ(R32 −R31 ) R d r = ρ(R32 −R31 ) 1 + C


2 3 3 ε0 r2 3 ε0 r 3

La référence de potentiel ne peut pas être prise àl’infini, puisqu’il y existe des charges. On choisit ce
V(r → ∞) = 0 qui donne :

ρ R32 − R31 1 ρ R32 − R31


¡ ¢ ¡ ¢
V2 (r → ∞) = 0 ⇒ + C3 = 0 ⇒ C3 = 0 ⇒ V3 (r ) =
3 ε0 ∞ 3 ε0 r

ρ R22 ρ R31 ρ R22 ρ R31


V2 (R2 ) = V1 (R2 ) ⇒ − = C2 − −
3 ε0 3 ε0 R2 3 ε0 3 ε0 R2

ρ R22 r 2 R31
" #
ρ 2
⇒ C2 = −2 ⇒ V2 (r ) = − + + 2R2
3 ε0 3 ε0 2 r

R21 R31
" #
ρ 2
V1 (R1 ) = V2 (R1 ) ⇒ − + + 2R2 = C1
3 ε0 2 R1

3 R21
" #
ρ ρ £ 2
+ 2R22 ⇒ V1 (r ) = − 3 R1 + 4 R22
¤
⇒ C1 = −
3 ε0 2 6 ε0

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