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es-degats-sont-ils-si-importants_5645192.html
Une vue aérienne d'un bâtiment endommagé à Adana, en Turquie, après un tremblement de
terre, le 6 février 2023. (OGUZ YETER / ANADOLU AGENCY / AFP)
J'ai l'habitude des secousses. C'est la première fois que je vis quelque chose
comme ça. On a pensé que c'était l'apocalypse", témoigne une journaliste turque auprès
de l'AFP. Le séisme, dont la première secousse a atteint une magnitude de 7,8 , est
survenu lundi 6 février au matin, a ravagé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie.
>> Séisme en Turquie et en Syrie : suivez la situation en direct
Le tremblement de terre et ses répliques ont fait plus de 17 000 morts dans les
deux pays, selon les bilans provisoires communiqués jeudi. L'Organisation mondiale de la
santé (OMS) estime que 23 millions de personnes pourraient être touchées par les
secousses. Plusieurs milliers d'édifices se sont effondrés. Les secouristes poursuivaient
mardi leurs recherches de rescapés sous les débris. Franceinfo vous explique pourquoi
ce séisme a entraîné une telle catastrophe.
● Parce que c'est une région du monde où l'activité sismique
est importante
La Turquie est située sur la plaque tectonique d'Anatolie. Le séisme est, lui,
survenu au niveau de la faille est-anatolienne, soit à la jonction entre la plaque
anatolienne et celle arabique, là où les plaques coulissent l'une sur l'autre. "Bien qu'un
tremblement de terre de cette magnitude soit rare partout dans le monde, ce type
d'événement est généralement attendu sur de longues failles décrochantes à la limite des
plaques", expose l'Institut d'études géologiques des Etats-Unis (contenu en anglais).
Pourquoi une telle intensité ? "Ce qui est important, c'est la différence de vitesse.
La plaque arabique va un peu plus vite que la plaque anatolienne vers le Nord-Est, ce qui
entraîne des accumulations de forces à ce niveau", a détaillé dans Le Parisien le
sismologue Florent Brenguier, de l'Institut des sciences de la Terre, à Grenoble. Par
ailleurs, la faille d'Anatolie de l'Est n'avait pas connu de secousse d'une telle magnitude
depuis plus de deux siècles, ce qui signifie "qu'une assez grande quantité d'énergie a pu
s'accumuler" à cet endroit, analyse Roger Musson, chercheur associé au British
Geological Survey interrogé par l'AFP.
Outre cette deuxième secousse, pas moins de 184 répliques ont été enregistrées
depuis le premier séisme, lundi. Mais leur magnitude a décru.
● Parce que le séisme s'est produit près de la surface
du sol
Le premier tremblement de terre s'est déclenché à une faible profondeur, environ
17,9 kilomètres sous la surface du sol, près de la ville turque de Gaziantep et ses deux
millions d'habitants. Le second a eu lieu encore plus près de la surface : 10 kilomètres.
Côté truc, les autorités dénombrent pour l'heure près de 5 000 immeubles
effondrés. Ils se sont écroulés "comme des crêpes", souligne auprès de l'AFP le
vulcanologue britannique Bill McGuire de l'University College de Londres. "Cela survient
quand les murs et les sols ne sont pas suffisamment solidaires, chaque étage s'effondre
verticalement sur celui du dessous", ajoute-t-il.
Le nombre d'infrastructures détruites n'est pas connu en Syrie, mais il pourrait être
tout aussi lourd. "L a résistance des infrastructures est malheureusement inégale dans le
sud de la Turquie et particulièrement en Syrie", a expliqué à l'AFP Carmen Solana,
vulcanologue à l'Université britannique de Portsmouth
Témoignages :
https://www.francetvinfo.fr/monde/seisme-en-turquie-et-en-syrie/temoignage-seisme-en-turquie-et-en-syrie-je-ne-ressens-plus-rien-c-
est-un-cauchemar-sans-fin-confie-un-rescape-de-nurdag-l-epicentre-du-tremblement-de-terre_5650961.html